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Balade mouvementée à Mizu [pv] [+18]
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Taketomi, un petit village touristique vivant majoritairement de celui-ci. Très agréable première impression de ce qu’était, parait-il, le terrifiant archipel de Mizu no Kuni. Les auberges étaient clean, les restaurants avaient l’air de bonne qualité aussi malgré un choix de plat peu varié. La majorité étant du poisson et des produits de la mer, péchés le matin-même. En somme un petit coin paisible qui ferait presque remettre en question les rumeurs portant sur l’inhospitalité des Mizujins.

A mon arrivée je n’avais pas tardée à rencontrer une fillette se prénommant Yūsei Mujitsuame. A peine vingt printemps, cheveux anormalement bleus, peau de lait. Un petit bout de femme intéressant mais qui n’apporterait rien à ma quête. Nous dûmes alors nous quitter et c’était ainsi que je retournais sur les routes, dans mon allure de parfaite touriste. Le gros sac à dos sur le dos, un pantalon de coton noir banal et un haut marron emprunté à ma chère sœur sans son autorisation, ainsi qu’une veste sans manche en jean brun usé également emprunté à Kaede toujours sans son autorisation disposant d’une multitude de poches, très pratique pour voyager.
De temps à autre je sortais un petit appareil photo pour capturer le paysage et me fondre dans le personnage. Cela dit, j’avais beau jouer la comédie, il était intéressant de voir les quelques différences avec Hi, notamment au niveau de la flore. Ces arbres aux immenses racines plantées dans l’eau, la nature fait parfois d’étranges choses. Cela remettait totalement en question les mots de ma mère adoptive prenant peur lorsque j’eus tellement arrosé notre abricotier que le pied disparaissait dans la gadoue. Ici ils baignent littéralement dedans et ils vont très bien.

La localisation des Kaguya ne fut pas bien claire au moment de questionner la population locale. Certains ignoraient tout simplement la réponse, d’autres préféraient ne pas se mêler de quoi que ce soit qui se rapproche de près ou de loin à ce clan, et d’autres encore devenaient suspicieux à l’annonce de ces manieurs d’os. En conclusion je n’avais jusqu’à présent que des rumeurs, des on-dit sur leur foyer se situerait au nord de Toshoku, sur la petite île la plus à l’ouest de l’archipel. Une région qui avait subit de plein fouet l’évasion des prisonniers de la prison Arashi, pillant et brulant tout ce qui étaient passé à leur portée.
Il était donc préférable de récupérer un peu plus de détails avant de probablement se jeter dans la gueule du loup. A tous les coups les Kaguya n’y aient même pas ! Dans ce but je me dirigeais maintenant vers Manzawa, un petit village de pécheurs au nord d’où je prévoyais de prendre un navire et rejoindre Seigyoku, la mégalopole verticale tirant sa puissance de l’exploitation maritime et des gisements de pierres précieuses parsemant toute l'île. Nul doute que là-bas ils auront de meilleures infos.


Dernière édition par Kaguya Milly le Lun 24 Mai - 20:11, édité 1 fois
Kaguya Milly
(#)Mar 16 Mar - 14:59
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Balade mouvementée à Mizu, Tour 1

Les villes touristiques avaient toujours l’air de se porter comme un charme. Même en l’absence d’une concentration suffisante d’ordre, le “faire semblant” était si bien exécuté que l’on aurait pu, l’instant d’un séjour, croire presque que tout allait bien dans ce pays déplorable à la réputation dépérissante de jour en jour. Utara avait séjourné un moment dans ces ruelles, dans ce village où tout semblait éclairé et bien portant, suffisamment pour y déceler les problèmes plus transparents chez les autres. Le manque de moyens, l’économie trop faible, le manque évident de ressources, l’inconfort du peuple à l'égard des shinobi, tout cela en plus d’une sacrée dose d’abus de pouvoir par quelques soldats officiels n’étant pas directement sous la botte du despote. Tout cela n’avait fait qu’attiser le désir de la femme de mettre un grand coup de pied dans la roue du destin. C’était presque dommage que l’assaut sur le Daimyo n’ait pas changé l’avis de celui-ci sur la manière de s’occuper de son pays. Le pouvoir devait peut-être aveugler l’instinct de survie de ce bonhomme s’auto-complaisant dans son faste, quoi qu’après tout l’assaut avait été repoussé, les soldats ne devaient pas être aussi faibles qu’elle le pensait. Si elle voulait lui en toucher un mot, peut-être devrait-elle dépasser sa garde personnelle, il lui fallait donc un peu plus de puissance.

Mais où trouver de la puissance ? Du savoir, des nouveaux atouts ? La question restait en suspens depuis quelques jours dans sa tête quand un simple homme lui répondit sans même qu’elle lui demande.
-Vous êtes de retour ? Si tôt ?
-Plaît-il ? répondait Utara, surprise dans sa réflexion.
-Ce n’est pas vous qui… Attendez, je dois vous confondre.

La femme se pencha légèrement en arrière sur son assise pour regarder rapidement l’assistance dans l’auberge.
-Me confondre avec qui exactement ?
-Veuillez m’excuser, loin de moi l’idée de vouloir amalgamer votre beautée à la populace locale, néanmoins je peux vous affirmer que vous possédez des traits similaire à la femme à laquelle je fais référence. Bon, elle ne disposait pas des mêmes… Charmes que vous, elle était plus… Athlétique.

Le regard de la femme se posa sur son propre corps, évaluant du regard sa musculature, la personne dont il parlait devait être sacrément brutale d’apparence.
-Vous m’intriguez, d’où sortait-elle, cette “délicate” femme ? enquêtait Utara.
-Oh, et bien, je doute qu’elle ait signifié ses appartenances, ou du moins je n’en ai plus souvenir...

La marque de la timidité s’affichait sur ses joues, il devait avoir été absorbé par autre chose de plus important à ses yeux. Si elle avait son apparence, peut-être avait elle le même genre de goût vestimentaires et, Utara ne pouvait que l’excuser de s’être attardé ailleurs.
-Néanmoins je me rappelle de ce qu’elle cherchait.
-Oh, intéressant. nota la femme
-Elle cherchait un clan.
-De ninja ?
-Les monstres d’os, ca ma parut important à ses yeux, j’ai voulu l’aider, mais je n’avais pas les informations qu’elle voulait. Mais je connais un type qui vit au nord et qu’il m’en a parlé une fois.
-Ah… Elle est partie depuis ?
-Il y a peut-être un jour.

Mentalement, Utara se représentait la carte du pays et la distance d’un jour de marche. Si elle partait maintenant, elle aurait peut-être une chance de la retrouver. Elle ferait d’une pierre deux coups en apportant une personne venant les solliciter. Il était toujours possible qu’elle leurs soit hostiles, auquel cas elle pourrait sans doute s’arranger pour quitter l’endroit avant que cela dégénère. En plus de tout cela, elle pourrait voir la situation des clans non soumis, ceux que les bandits étaient naturellement, à cause des problèmes que soulevait le fait de les antagoniser. Utara remercia brièvement l’homme d’un baiser sur la joue, lui laissa le verre qu’elle était en train de consommer et attrapa rapidement ses affaires pour partir à grande vitesse. Cela prit plus d’un jour, mais elle finit par l'apercevoir. Du mouvement en face d’elle, une personne qui marchait seule capuche baissée dans sa cape noire. Des cheveux blonds dépassaient de sa silhouette.
-J’ai l’information que vous cherchez, si cela vous intéresse toujours, madame. lâchait simplement Utara en enlevant sa propre capuche et en dégrafant sa cape pour se mettre plus à l’aise.

Un parfait contraste avec le noir de l’inconnue, Utara était tout de blanc vêtue.
-Est-ce que je peux vous demander pourquoi vous les cherchez en plus de vous indiquer où ils sont ?

Malgré le ton courtois, la femme gardait son sang froid, les gens qui recherchent des shinobi n’étant pas tous des enfants de cœur, la méfiance était tout de même de mise.

Kaizen Utara
(#)Lun 26 Avr - 13:10
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La route était longue, sans courir pour ne pas attirer l’attention et sans information précise, je préférais jouer le rôle de la petite civile innocente et oubliable … Personne ne m’attendait au bout du chemin, alors un jour ou deux de retard, ça ne changerait rien.
Un petit vent frais s’éleva, faisant gémir les arbres dans son sillage et soulever ma capuche, m’obligeant à la tenir en place. L’hiver était plus doux ici qu’à Hi, mais cela restait une saison pourrie, où il pleut souvent et que les journées sont très souvent humides.

Il n’y avait pas grand monde sur la route, des marchands lourdement chargés parfois, tirant des chariots de biens à la force de leurs chevaux. C’était l’occasion d’échanger quelques mots, de confirmer la destination mais hélas beaucoup préféraient ne pas approcher des étrangers. Les assauts des prisonniers d’Arashi avaient laisser leur marque, les gens venant de l’extérieur de l’archipel avaient semble-t-il une trop grande probabilité de nuisance pour prendre le risque de s’en approcher. Ou alors cela venait d’un problème plus complexe, plus profond. Un problème avec ce pays tout entier, et la façon dont gère le Daymio. Un homme cruel, à en croire les quelques murmures sur le sujet, quelqu’un d’efficace et pragmatique selon d’autres. De mémoire c’était avec lui que s’était entretenu Jin et qui avait débouché sur l’expulsion de toute force Konohajin et une interdiction formelle d’y remettre les pieds. Autant dire un échec total en termes de négociation.

Les heures passèrent ainsi, à me perdre dans mes pensées quand je n’observais pas le paysage. La nuit fini par tomber, sans village ni auberge dans les parages, je m’installai au sommet d’un arbre pour construire un bivouac de fortune, et repartir aux premières lueurs.

C’est à l’approche de midi, le lendemain, qu’une voix féminine dans mon dos m’interpella. Elle annonçait avoir les informations que je recherchais, puis demanda pourquoi cette fameuse recherche.
Surprise et ravie je tournai les talons, mais alors que je m’apprêtais à lui répondre et la remercier, ce que je vis me stoppai dans mon élan. Des cheveux blonds mi-long, une peau halée, un visage très similaire au mien, la même taille, la même façon de s’habiller bien qu’elle préfère le blanc et moi le noir, le même regard, même le timbre de sa voix ressemblait au mien. Seules la couleur de nos yeux, notre taoutage et notre musculature différaient. Ne pouvant m’empêcher de l’observer des pieds à la tête, je restai un temps perturbée par autant de points communs. Nous aurions été jumelles que ça n’aurait surpris personne.

« Heu hum … heu oui pardon. Je ne m’attendais pas à tomber un jour sur quelqu’un comme vous, comme moi, comme … bref. » Je ravalai ma salive et inspirai profondément en même temps qu’abaisser ma capuche. « On se ressemble beaucoup, vraiment beaucoup et cela m’a perturbée. Veuillez m’excusez, je recherche les Kaguya pour des raisons familiales. Leur histoire est liée à la mienne, d’une certaine façon, et eux seuls peuvent m’apporter des réponses. »

Je l’observai à nouveau sur toute la hauteur. Il était très perturbant de faire face à son reflet. Ou du moins une version qui s’en approchait terriblement.

« Vous dites avoir l’information que je recherche. Vous savez où ils sont ? Ou leur foyer peut-être ? A moins que vous ne fassiez partit des leurs, cela accélèrerait grandement les choses … » Je fis un pas en avant et lui tendis une main. « Appelez-moi Milly. »

Est-ce qu’elle savait manipuler ses os, elle aussi ? Les probabilités de trouver son sosie étaient déjà infimes, alors rajouter cette option relèverait du miracle. Ou du complot.
Kaguya Milly
(#)Mer 28 Avr - 14:33
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Une impression de déjà vu ? Tour 2

La femme s’était retournée, et après un léger mouvement de recul par méfiance, la tension d’Utara chutait drastiquement. Intérieurement, la femme avait une grande pensée pour son géniteur. Avait-il été si prolifique que cela pour qu’elle ait quelqu’un d’aussi semblable devant elle ? Elle l’avait connu coureur de jupons, avec l’absence de sa mère, elle s’était fait une idée avec les années qu’il faisait cela pour s'empêcher de penser à sa mort. Mais cette image, ce reflet quelque peu trouble d’elle-même lui faisait se poser de sérieuses questions autant que de nouveaux doutes s’ajoutaient à propos de son paternel.

Extérieurement, elle restait telle qu’elle, s’autorisant même un demi-sourire d’appréciation pendant qu’elle écoutait l’autre blonde parler. Elle était à la recherche de sa famille, dans le clan Kaguya. Oh, est-ce que son père avait été jusqu’à fricoter avec des gens si dangereux ? Peut-être bien, il avait été doué en son temps, il avait bien vécu avant de l’avoir elle, alors… peut-être ?

La femme vêtue de noir semblait se poser le même genre de question, voir même de la jauger du regard, ce qu’Utara reproduisit au même instant par un curieux hasard.
-Je sais où ils sont, à vrai dire ce n’est pas particulièrement un secret, mais beaucoup de gens évitent si soigneusement de se rendre près de leur clan que l’information à tendance à se perdre ou être omise volontairement. Ils ne sont pas réputés pour être tendres et… ils se tiennent à l’écart du monde, enfin, ils sont dans les contrées sauvages de l’île de Yashiro, pour ceux qui ne côtoient pas une des armées du Daimyo, sous un seigneur local ou directement sous ses ordres, bien que je doute qu’il les garde proche de lui, considérant son manque d'intérêt pour notre caste et sa méfiance liée au dernier coup d’état tenté contre lui.

Utara haussa les épaules, sans doute que le Daimyo ne ferait jamais confiance aux shinobi jusqu’à la fin de son règne, pourtant une concentration de ninja dans une seule organisation avait déjà fait ses preuves, c’était dommage de ne pas canaliser cet atout avec un village secret. Mais enfin, c’était là le bon vouloir d’un despote, que pouvait-elle y faire. Quant à la dernière question de la Kaguya, elle hochait la tête de gauche à droite.
-Je n’ai pas connu ma mère, mais je ne pense pas posséder de lien avec ton clan. Mon père pourrait expliquer notre ressemblance, je lui dois mes cheveux, mon corps à vrai dire….

Utara passa sa main droite sur son bras gauche, effleurant sa peau halée puis ses cheveux.
-...mais il ne faisait pas partie de ce clan, du moins pas de ce qu’il m’en a dit.

Elle attrapa la main de Milly et plongea ses yeux dans les siens.
-Mon père n’est plus, tout comme ma mère, l’une à périt en me mettant au monde, l’autre en se sacrifiant face à des bandits pour s’épargner la honte de mourir de leurs lames. Ils m’ont nommé Utara et leur nom était Kaizen, si cela ravive quelque chose pour toi.

Elle en doutait, après tout, si elle avait eu un atout pareil, son père lui en aurait forcément parlé, pas vrai ? Pour ce qui était d’avoir d’autres enfants, elle ne lui en connaissait pas, mais qui sait, au fond, ce que leurs parents ont fait de leur jeunesse. Utara n’avait pas osé prononcer le prénom de son père, cela ravivait dans son esprit les phrases de Genmui, son ton, sa présence, son odeur, et ses sentiments pour lui. Cela appartenait au passé, et même si cela l’avait légèrement troublé de penser à lui, elle avait plus important à faire actuellement.

Relâchant la main de sa nouvelle connaissance elle tournait la tête vers le sud-ouest d’un air pensif.
-En cette saison, les bandits les plus discrets se promènent du côté des rives sud du temple de Tsukuyomi, les pèlerins qui remontent de Kuidouraku font de bonne proie pour les escrocs et les voleurs, a l’occasion il n’est pas rare de croiser un ou deux meurtriers. Nous devrions faire un détour par le temple si nous voulons arriver au plus tôt à Nanto afin de traverser la manche pour Yashiro, à moins que tu ne préfères redescendre vers Taketomi, puis Kuidouraku pour transiter par bateau ensuite ?


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(#)Jeu 29 Avr - 16:05
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L’écoutant attentivement, le sourire avait du mal à ne pas s’afficher sur mon visage car nous allions de bonne surprise en bonne surprise. L’île de Yashiro ? Je mis un genou à terre l’espace d’un instant pour sortir de mon sac la carte de l’archipel, et chercher du doigt l’emplacement indiquée. C’était complètement à l’opposée, au sud de l’île principale et non loin d’une ville nommée Nantou.

« Le coup d’état ? Ah oui j’en ai entendue parler, sale histoire ça. Vous n’avez pas l’air de beaucoup apprécier votre dirigeant par contre. » Notai-je en me redressant.

Le regard tantôt sur la map, tantôt sur la jeune femme, je découvrais à présent de nouveaux points communs. Elle aussi avait perdu ses parents et elle aussi sa mère était morte en couche. Bon sang ça devient flippant cette histoire. Le monde est décidemment beaucoup trop petit.

« Ah bah mon père est mort de la main d’un groupe de bandits et ma mère a également rendue son dernier souffle juste après ma naissance ! Trop de similitude c’est fou. Tellement que ça devient effrayant … Mais enchanté de vous, mmh de te connaitre Utara Kaizen. »

Nous nous serrâmes la main poliment, un geste banale pour n’importe qui mais si rare dans le monde des ninjas. La méfiance était si omniprésente qu’un tel geste présentait un immense danger. Cela faisait du bien de pouvoir relâcher un petit peu la pression, tout en restant attentive quand même. Sai-t-on jamais.
La seconde blonde de notre nouveau duo reprit la parole, et je restais subjuguée par nos similitudes même vocalement.

« En cette saison, les bandits les plus discrets se promènent du côté des rives sud du temple de Tsukuyomi, les pèlerins qui remontent de Kuidouraku font de bonne proie pour les escrocs et les voleurs, a l’occasion il n’est pas rare de croiser un ou deux meurtriers. Nous devrions faire un détour par le temple si nous voulons arriver au plus tôt à Nanto afin de traverser la manche pour Yashiro, à moins que tu ne préfères redescendre vers Taketomi, puis Kuidouraku pour transiter par bateau ensuite ? »

Observant la carte pour suivre chacun des itinéraires proposés, je tentais en même temps de me remémorer les quelques notes prises avant de partir concernant les différents villages de l’archipel. Et Kuidouraku, il y avait quelque chose de très négatif avec cet endroit. Impossible de remettre les neurones dessus mais c’était un endroit à éviter, surtout avec les précisions d’Utara qui confirmaient le danger de la région.

« Mmh, ça devrait dépendre également de toi. Des voleurs et des bandits ne devraient théoriquement pas me poser des problèmes, mais toi ? Est-ce que tu saurais te défendre en cas d’assaut impromptu ? Car si oui, je te propose la route la plus courte, tracer tout droit vers le temple puis prendre plein sud jusqu’à Nantou. Et de là prendre un bateau. »

Tout en expliquant le plan, mon index suivait le parcours proposé sur la carte afin de s’assurer d’être bien comprise.

« Sinon on continue jusqu’à Manzawa vu que ce n’est plus très loin, on y trouve un navire et on fait le grand tour de l’archipel jusqu’à Yashiro. En espérant trouver quelqu’un qui accepte un tel voyage. D’ordinaire l’argent suffit à convaincre mais il se pourrait que ce soit un peu compliqué vu la destination. »

Un haussement d’épaule et je rangeai la carte de mon sac, puis le remis sur mes épaules.

« Au fait, pourquoi est-ce que tu m’aides ? On ne se connait pas du tout, je pourrais tout aussi bien t’emmener dans un piège. Qu’est-ce que tu gagnes à aider une parfaite inconnue ? Malgré tous nos points communs. »
Kaguya Milly
(#)Ven 30 Avr - 11:12
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Touriste et demi, Tour 3

Le soleil commençait à devenir agressif et la température emmitouflée dans sa cape augmentait lentement jusqu’à un point d’inconfort. Laissant le soin à la Kaguya de sortir sa carte, Utara dégrafa sa cape, la plia en deux et la noua à sa taille. Le vent du large souffla la traine blanche tandis que la femme songeait dans le vide en écoutant les remarques.
-Je n’ai pas à me plaindre de quelque dirigeant que ce soit, il ne dirige pas ma vie, pas plus qu’il ne dirige les tiens, si je m’en fie à ce que je sais de ses forces. Mon appréciation n’a aucune importance, je n’ai aucun poids pour qu’on me traite de traître à ma nation. Quant à mon histoire, et bien j’ai pesé à la fois dans la balance de l’ordre et celle du chaos, à ma façon.

Milly lui renvoyait la balle de l’itinéraire et y ajoutait le périple de passer par le nord.
-Les eaux du nord sont moins sûres qu’au sud, expliqua la blonde. Il y a moins de bandits, c’est sûr, mais la mer d’Oyamatsu laisse voguer des pirates qui apprécient les ressources transitants de Kaminari à Mizu. Effectivement, le centre est le plus sûr, et si l’on passe par le temple comme je l’ai suggéré, nous aurons moins le risque de nous faire retarder par les bandits entre Kuidouraku et Tsukuyomi, même si ce serait encore plus court de passer par la rivière. Pas que je ne sache pas me battre, je préfère les laisser à leurs occupations, les chasseurs de bandits pourraient nous confondre avec eux, ou les escortes de pèlerins, finir sur une affiche n’a jamais été mon projet d’avenir. Avec un peu de chance, nous pourrions même tomber sur un convoi à destination de Nantou une fois au temple, ce qui réduirait d’autant plus la suite du trajet.

La femme marqua une pause, écoutant les mots d’inquiétudes de son alter ego musclé. Elle ne masqua pas un sourire taquin et un éclat de rire en réponse.
-Ce pourrait très bien être un piège, mais comment aurais-tu pu le monter ? Tu ne savais pas qui j’étais, ni où tu allais avant que je t’indique le chemin. Ou bien cela voudrait dire que tu a monté ce coup depuis mon arrivée à Taketomi, après toi donc, et que tu a su prophétiser ma discussion avec ce charmant jeune homme et que par après, tu te soit débrouillée pour m’attendre sans savoir si j'arriverais, et quand. Trop improbable si tu veux mon avis. Par ailleurs, le clan Kaguya ne sait probablement pas qui je suis non plus, et même si ils le savaient, je gage que je n’aurais pas grande valeur à leurs yeux. Cela laisse une dernière piste pour un piège, ma soudaine arrivée soulèverais ton intérêt. Je veux bien concéder la part de sauvagerie qui revient aux Kaguya, mais si tu avais voulu me tuer, je pense que tu n’aurais pas besoin d’eux pour le faire, a moins que ton intérêt ne soit tout autre. As-tu ce genre de goût pour la gente féminine, Kaguya Milly ?

Sans prendre le temps d’écouter une réponse, elle entama sa marche vers le temple.
-La question inverse me paraît plus logique à vrai dire, qui sait si je ne t'emmène pas dans mon propre piège ? Qui sait si je n’ai pas des vues sur le secret de ton clan ? Personne. Il te faudra aller jusqu’au bout du périple pour avoir le fin mot de l’histoire, mais cela valait toujours mieux que de faire le tour du pays, baladée par de charmants jeunes hommes, ou bien était-ce là ton objectif premier, avant même de retrouver ton clan ?

Utara se permit un autre rire mesquin, puis enchaîna sur sa motivation.
-Je ne gagne pas grand chose, j’imagine. Je n’ai jamais rencontré de clan, parce que je les évitait, avant. Tu me parais être digne de confiance, bien que tu aurais pu me mentir sur ton origine et sur ton motif, mais cela ne concerne que les kaguya et toi-même. J’y gagne de la compagnie pendant le voyage, j’imagine, et les pensées d’un clan sur leur situation, si il veulent bien m’en faire part. Je suppose que c’est tout ce qui m’importe, pour l’instant, les idées me viendront peut-être en chemin, qui sait ?


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(#)Ven 30 Avr - 12:23
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Sa réponse comme son rire respirait la franchise. Effectivement l’idée d’un piège dont j’en serais l’instigatrice ne tenait pas debout, je venais tout juste d’arriver et je ne connaissais ni les lieux, ni les gens. Contrairement à elle justement, et comme elle le précisait je n’avais aucun moyen de m’assurer que ce n’était pas le cas. A part de l’éliminer ici et maintenant, juste par précaution maintenant que j’avais l’information. Une donnée qui pouvait également être fausse attention.
Beaucoup trop d’inconnus dans cette histoire.
Prenant note de ses explications sur les dangers rodant en mer du nord, il nous restait la route la plus directe en passant par le temple. La plus tranquille aussi même si cela n’écartait pas le risque d’une quelconque embuscade.

« As-tu ce genre de goût pour la gent féminine, Kaguya Milly ? »

Je loupai une respiration et me mit à tousser rudement, une main sur les abdos et l’autre levée comme pour demander une pause. Mais heureusement pour moi elle enchaina aussitôt pour expliquer qu’elle n’avait rien à y gagner à part de la compagnie et faire des rencontres.
Je fini enfin par me redresser pour froncer les sourcils de malaise alors qu’elle en rajoutait une couche avec un éventuel souhait de faire le tour du pays en compagnie de charmants jeunes hommes.

« M-mais pas du tout. Alors là, ahah pas du tout, mais genre vraiment pas du tout … Hum, non un peu de sérieux. Déjà homme ou femme ça ne te regarde pas. On ne se connait même pas, et puis … hum … j’ai oubliée ce que je voulais dire avec ces bêtises … »

Beaucoup trop perturbant cette femme, il valait mieux changer de sujet. Avec un regard rapide d’exploration et un peu de mémoire, le chemin le plus proche pour rejoindre le temps partait de Manzawa, à environ deux heures d’ici pour une marche tranquille. Il valait mieux partir sans attendre. Un mouvement de tête à l’attention d’Utara et je me remis en route, la capuche à nouveau sur la tête pour éviter la moindre insolation.

« Ah si voilà, du coup tu viens d’où Utara ? Ton accent me laisse penser que tu es née ici et que tu n’as pas beaucoup voyager. Mais peut-être que je me trompe hein. Personnellement et ce n’est pas vraiment un secret, je ne suis pas d’ici. Je n’y suis même pas née, c’est dire. Et puis comment tu m’as trouvé ? Est-ce le vieux soldat à Taketomi quoi a vendu la mèche ? Je n’y suis pas restée longtemps, une petite peste aux cheveux bleus s’étaient mise dans la tête de jouer les protectrices un peu trop envahissantes et grossières. »

Derrière nous une voix forte hurla de faire de la place, et quelques secondes plus tard un cheval noir attaché à un gros chariot filait à toute allure en manquant presque de nous percuter. L’arrière et les roues portaient des traces de combats, tel que des entailles et des kunais encore plantés dans le bois. Ce qui disait la blonde était donc vrai, le danger était partout sur ces routes du littoral.
Pourtant le paysage était si beau et l’eau si turquoise. Un potentiel de carte postale gâché par la guerre.
Kaguya Milly
(#)Ven 30 Avr - 15:11
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Au prochain chariot, tournez a droite, Tour 4

Ses pointes de malices avaient eu l’effet attendu. En plus de s’attirer une sympathie non dissimulée, Utara avait également détendue son hôte tout en la rendant légèrement nerveuse, mais accueillante aux idées. Rien de tel pour avoir des conversations stimulantes par la suite, mais visiblement la curiosité était toujours de mise. La blonde tournait la tête vers la Kaguya.
-Je ne sais pas d’où je viens exactement, j’ai passé mon enfance à fuir de villages de pêcheurs en villages de fortune, et le reste de ma vie à pourchasser des gens dans des villages de pêcheurs en villages de fortune. Je sais que je suis née au pays de l’eau, pour le reste, je doit t’avouer qu’à part ce pays je n’ai rien vu du monde, et encore, je commence tout juste à ratrapper mes lacunes sur cet archipel.

Utara posa ses mains derrière sa tête en continuant à marcher, l’air vaguement absent.
-Pas un vieillard, non, un jeune, plus que moi en tout cas. Dans une auberge de passage. Cela dit, l'information ne venait peut-être pas de lui, il a peut-être parlé avec le vieux soldat, peut-être qu’ils sont liés par le sang, qui sait ? Mais il avait l’air de t’avoir aperçu, et pas qu’un peu, il m'a dit que nous avions des traits similaires, mais il a su noter des différences, preuve qu’il t’a suffisamment bien observé. A croire que tu possèdes un admirateur secret.

Un boucan pas possible fît son interruption, avec un chariot marqué par des entailles. Malheureusement Utara n’eut pas le temps d’inspecter le véhicule, ni son conducteur, qu’il était déjà plus loin. Elle avait eu le temps de l’esquiver, ses sens avaient été à l’affût du bruit. La blonde retira les mains de l’arrière de sa tête et prit un air plus sérieux, posant une main sur un coude et l’autre sur son menton.
-Ce n’est pas si commun de ce coin-ci, presque inhabituel je devrais dire. Taketomi et Manzawa sont des villes réputées intouchables pour les bandits, je vois mal comment un chariot pourrait subir autant de dégâts dans cette région. Plus au sud-est je comprendrais, mais là, a moins qu’il vienne de loin. Tu sais quoi Milly, il y’a un village dans les marais à l’est d’ici, un petit hameau, rien de si impressionnant qu’il faille un sentier pour s’y rendre, d’autant que les marais empêcheraient sans doute de le tracer. Ce village pourrait être une escale plus viable que Manzawa, compte tenu de ce que l’on vient de voir. D’une part parce que le chariot n’est pas forcément ce qu’on croit qu’il est, et puis parce que si c’est véritablement quelqu’un en fuite, il s’est probablement attiré des ennuis qu’il nous serait profitable d’éviter en restant dans sur cette voie.

Utara soupira, son expérience en la matière lui rappelait des choses qu’elle avait faites mais qu’elle n’avait pas vraiment envie de partager tel quel. Mais il fallait bien qu’elle prouve son point, donc elle fît comme elle pu pour organiser les mots d’une manière plus présentable.
-Je ne sais pas comment les bandits opèrent sur le continent, néanmoins sur cette île, moins sur d'autres, ils n’hésitent pas à être ingénieux. Il est probable que le chariot que l’on a vu nous dépasser était chargé d’autres personnes mal intentionnées qui nous attendraient plus loin. C’est peut-être qu’une mauvaise intuition, mais on a pas vraiment grand chose à perdre à partir vers l’est maintenant plutôt qu’une fois à Manzawa, enfin, sauf si tu a quelque chose à faire là-bas ?

Elle aurait pu plaisanter sur la “chose” à faire là-bas, mais avec ce qu’elle venait de dire, dédramatiser la chose en suggérant quelque chose de plus scabreux n’était pas dans son intérêt.


Kaizen Utara
(#)Ven 30 Avr - 15:56
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Pourtant d’après la demoiselle ce n’était pas courant par ici, bien plus habituel malheureusement au sud qu’au nord. Ce qui la poussa à élaborer diverses théories. Un traquenard sensé nous attiré dans la même direction pour nous sauter dessus ensuite. Une menace en approche de l’autre côté. Quelque soit les possibilités ce n’était pas réjouissant, et sous-estimer un danger c’était le premier pas vers la défaite.

« Tu as raison, ne connaissant pas du tout le coin je vais me fier à toi. » Pas que j’ai trop le choix, ajoutai-je mentalement. « La route est bien suffisamment vide et dégagée pour une embuscade et permettre aux malfrats de disparaitre sans un bruit. »

Elle proposa alors de couper par les marais, direction pleine Est vers un petit village non répertorié sur la carte. Et ça c’était louche. Bien plus louche qu’un chariot criblé d’entailles et de kunaïs. Je ne pu m’empêcher de plisser des yeux une fraction de seconde, puis d’approuver la proposition d’un mouvement de tête sans lâcher ma sosie des yeux. Qui était-elle vraiment en fin de compte ?

« Sur le continent aussi ils n’hésitent pas à utiliser leurs neurones. La différence viendrait plutôt de l’environnement je dirais. On a beaucoup plus de forêt d’ici, donc plus de possibilités de cachettes et d’embuscade de ce type. Il y a même eu une fois tout un village exterminé, mes compagnons et moi-même étions arrivés trop tard. Toute la population avait été rassemblée au centre et brulée vive, puis les corps calcinés ont été assemblés pour former un croissant de lune … Un spectacle plutôt ignoble je dois dire … »

En y repensant, un frisson me parcouru à nouveau l’échine. Heureusement nous avions pu sauver la gamine et son chien, les uniques rescapés de cette tragédie. Peut-être que Mizu avait connue aussi un évènement similaire, après tout les évadés d’Arachi étaient venus ici aussi.

« Bref tu as raison, essayons de couper à travers champ, enfin à travers marais. Mais ne connaissant absolument pas la route, je te laisse passer devant. »

Au moins ainsi je pourrais garder un œil sur le moindre de ses gestes, juste au-cas-où.
Nous nous enfonçâmes dans la végétation de mangrove qui bordait le sentier, disparaissant du paysage. L’humidité ici était omniprésente, les moustiques aussi. Il ne fallut pas longtemps avant que les premiers boutons viennent perler ma peau halée, alors que remuer les bras pour les faire partir n’était d’aucune utilité. Je vins même à remettre mon manteau et ma capuche en place pour limiter au mieux leur accès. Je redoutais déjà l’état de mes chevilles, bras, cou et visage après cette traversée.

« Au fait Utara, pour qui bosses-tu ? Il te faut bien de l’argent pour manger, dormir et tout. Tu semblais dire avoir eu des liens avec quelques malfrats du coin, suffisamment pour connaitre leur mode opératoire. Tu bosses pour qui maintenant ? Ah putain d’insecte de mort ! »
Kaguya Milly
(#)Dim 2 Mai - 15:12
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Une petite piqure de rappel, Tour 5

Utara nota la réaction de l’autre blonde tout en passant par-dessus un petit fourré en contrebas de la route.
-Je tâcherais d’être digne de confiance alors.

Milly lui parla de son expérience avec les brigands sur le continent. Des actes plus furtifs, à l’ampleur plus grande, aux desseins plus étranges.
-J’ai l’impression que comparé à vos brigands, ceux d’ici sont des enfants de coeur… Détruire un village n’est jamais une décision prise à la légère chez nous. Attirer la colère d’un seigneur ou d’un Daimyo, ou même simplement de shinobi libres est suffisant effrayant pour dissuader la plupart des groupes. Mais je peux affirmer que cela arrive parfois.

Utara commença à guider la danseuse d’os qui commençait tout juste à élever sa suspicion et la tension entre elles. Désamorcer un peu de cette tension avec de l’humour permettrait un voyage plus sain, plus ordonné, même si avec ce qu’elles allaient voir, cela allait peut-être empirer.
-Très bien, je prend les devant alors, tu n'auras qu’à suivre mes courbes et faire attention où tu mets les pieds.

Les créatures des marais étaient paisibles, a part peut-être tout ce qui dévorait du sang, que ce soit les moustiques ou les sangsues. Mais au fond rien d’aussi implacable qu’un Homme. La conversation partait ensuite sur son activité. Utara haussa les épaules, puis piocha quelque chose dans une de ses poches avant de se retourner.
-Je n’ai pas eu que des liens avec les malfrats du coin, je les ai fréquentés, j’en ai aidé certains, comme j’en ai combattu d'autres. J’ai fait ce qui me semblait important de faire pour préserver le plus de personne possible, que ce soit dans un camp, ou dans l’autre. Cela pour une raison simple, les bandits de demain sont les victimes d’aujourd’hui, c’est le cas pour beaucoup d’anciens habitants de Mizu, y compris pour moi. Mizu n’est plus ce qu’elle était, quand l’on compare aux autres états, elle a juste baissé les bras, comme ses habitants. Il suffirait de mettre un coup de pied dans la machine pour tout remettre dans le droit chemin, les installations de l’ancien empire fonctionnent toujours, la situation pourrait drastiquement s’améliorer si tout était repris par une main suffisamment solide pour tenir le cap. Tu m'a demandé ce que je pensais du Daimyo actuel, il pourrait avoir un pays si il le désirait, au lieu de se contenter de la moitié d’un. Mais n’importe qui dirigeant ce pays pourrait faire de même au final, ce que je vois depuis que j’ai quitté la vie de bandit, un immense gâchis de potentiel, une volonté de progresser tous, mais chacun dans sa propre direction. Les gens d’ici sont libres, et le désordre est leur territoire.

Utara s’approcha de Milly en frottant ses mains l’une contre l’autre, réduisant en poudre une peau d'agrume séchée. Puis elle tenterait de frictionner la peau à nu de la voyageuse avant de lui tendre d’autres peaux sechées pour qu’elle s’occupe du reste de son anatomie.
-Ce que je fais pour vivre ? Je chasse, je pêche, je m’occupe du besoin de certains habitants, je dors parfois à la belle étoile ou bien je partage la couche d’une autre personne, j'empêche des kunoichi de se faire dévorer par des nuisibles. La vie ne coûte pas grand chose quand tu a appris à vivre librement, mais tu ne gagnes pas grand chose non plus.

Se retournant, elle reprenait le chemin du hameau qui fût visible en milieu de journée, après avoir croisé, de ci de là une plantation de riz médiocre, pour pas dire misérable. Six cahutes en bois, sur piloti, dont une avec étage, et une grande cuve recouverte, accueillant sans doute de l’eau de pluie. Personne n’attendait personne ici, les seules personnes présentes étaient à l’intérieur, les autres dispatchées aux quatre coins du marais pour se diviser les cultures de diverses herbes rares ou produits vivant du marais. Utara allait commencer à traverser la ville, mais s’expliqua avant.
-Fixer les gens n’est pas une bonne idée dans cet endroit, indiqua Utara. Au premier abord ce hameau n’a aucune raison d’être, c’est parce que son but est caché. Si tu leur posait la question, ils te diraient qu’il ne s’agit que d’un village perdu, juste là pour ramasser des herbes, tenter de survivre en étant dans un endroit inhospitalier pour se cacher des bandits. En vérité certains bandits viennent là pour se réapprovisionner en diverses poisons et drogues et le chef du hameau contrôle plus ou moins le marais, cela en fait une zone de non droit. Si tu dois repasser par là un jour, ne bois rien et ne mange rien, même si ils ont d’abords bût ou mangé. Je suis désolée de t’avoir menée à cette ville quand bien même nous n’y resterons pas, mais c’est un point solide pour continuer sans faire de rencontre hasardeuse, en principe.

La blonde en blanc continua de montrer le chemin, attendant des retours de celle en noir.


Kaizen Utara
(#)Dim 2 Mai - 21:00
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Impossible de ne pas se gratter ni de remuer les mains dans tous les sens chaque seconde. Une tentative dérisoire tellement mes chevilles se faisaient dévorer par ces suceurs de sang volants, tandis que la jeune femme racontait son histoire. Une vie de nomade, ou d’exilée, ou d’exilée nomade ; à ne jamais rester dans le même camp et ni au même endroit très longtemps. Une chose au moins était clair dans tout ça, elle était bien née ici. Une Mizujin pur souche qui annonçait avoir un certain code d’honneur, n’hésitant pas à changer de d’alliés si cela pouvait lui permettre de venir en aide au plus grand nombre.

« C’est le cas pour beaucoup d’anciens habitants de Mizu, y compris pour moi. Mizu n’est plus ce qu’elle était, quand l’on compare aux autres états, elle a juste baissé les bras, comme ses habitants. » Dit-elle en revenant vers moi en se frottant les mains.

Une petit poudre orangée s’échappait en petite quantité de ses jointures pendant qu’elle s’attardait sur l’aspect politique de son pays. Sur son Daymio qui ne se préoccupait que d’un morceau de l’archipel et abandonnait le reste, laissant la population libre et le chaos régner. Un point de vue intéressant, et d’autant plus s’il est partagé par la majorité des gens ici. Si le gouverneur en poste abandonne ses habitants à leur sort, une autre puissance mondiale pourrait leur proposer assistance et annexer une partie de Mizu au profit de ce tyran actuellement à la tête de l’archipel.
Utara poursuivit ses explications à présent en m’étalant cette poudre étrange sur les bras.

« Ce que je fais pour vivre ? » Reprit-elle. « Je chasse, je pêche, je m’occupe du besoin de certains habitants, je dors parfois à la belle étoile ou bien je partage la couche d’une autre personne, j'empêche des kunoichi de se faire dévorer par des nuisibles. La vie ne coûte pas grand-chose quand tu as appris à vivre librement, mais tu ne gagnes pas grand-chose non plus. »

Je la remerciai accompagnée d’un sourire et entrepris de m’étaler le reste de la mixture sur les dernières parties non couvertes de mon anatomie. Plus qu’à espérer que cela marcherait, en tout cas je sentais l’agrume maintenant.
Une idée commençait à germer dans mon esprit, au fil de ses explications. Est-ce qu’elle pourrait être intéressée par Konoha ? Rejoindre les rangs du village de la feuille, pouvoir se poser enfin et commencer à avoir des projets tout en continuant de défendre la veuve et l’orphelin. Ça pourrait lui plaire, mais attendons d’en savoir un petit peu plus avant de sauter le pas.

Nous arrivâmes bientôt au hameau cité plus tôt. L’odeur environnementale était complétement différente. Ça empestait l’eau stagnante et la brume bloquée au même endroit depuis des mois, des années. Sur le chemin humide et sinueux, nous ne croisâmes pas grand monde, et Utara me conseillait de ne pas les regarder dans les yeux. Des petites bâtisses sur pilotis s’élevaient au-dessus du niveau des cultures. Par endroit on aurait pu reconnaitre du riz, mais les plans étaient si mal entretenus que cela aurait pu être simplement des mauvaises herbes.
Sans un mot je traversai ce marais peu accueillant, sur les pas de la Mizujin, la capuche et manteau bien rabattu pour rester anonyme.

« Je comprend pourquoi passer par ici … vouloir se battre dans un environnement pareil ce serait suicidaire … Ces gens sont courageux pour vouloir vivre ici. Ou bien c’est peut-être tout ce qui leur reste, et si c’est le cas ce pays est encore plus perdu que je ne le pensais. Qui est ce chef du hameau dont tu parles ? Est-ce un bandit également ? Dans le sens où il s’attaque à autrui pour mettre la main sur diverses richesses monétaires et alimentaires ? »

Mon regard croisa un instant celui d’un homme bossu, de l’eau jusqu’aux genoux et un gros sac sur le dos remplit de plantes. Immédiatement la méfiance pu se lire à travers ses pupilles grisâtres et ses rides creusés. Il était difficile d’évaluer son âge mais nul doute qu’il n’était pas disposer à faire la conversation.
Devant, j’entendis Utara s’excuser de m’avoir emmené ici.

« Ne t’en fait pas. Il vaut mieux ça que risquer notre peau en continuant sur la voie touristique. Et puis cela permet de voir un autre visage de l’archipel. Une partie que très peu connaissent sur le continent et qui me révolte. Mais si la population est à ce point ignorée par le Daymio, pourquoi elle ne se révolte pas ? Un dirigeant ça se renverse quand il ne fait pas ce pourquoi il est à ce poste. »

Posant la question je passais sous l’une des maisons surélevée, et pus observer sans mal le bois rongé des pilonnes. Dans un certain sens, même sans y être née ni en connaitre la culture, c’était également mon pays. Après avoir vu Taketomi et l’atmosphère très touristique du village, cet endroit était clairement misérable, abandonné comme le rejeton honteux qu’on essaye de cacher et d’oublier.

« Tu crois qu’il est possible de le rencontrer ce chef du hameaux ? S’il est vraiment en charge de cette région j’aimerais bien lui demander pourquoi il les laissent tous mourir. »
Kaguya Milly
(#)Mar 4 Mai - 15:57
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Arrêt au marais, Tour 6

La dame n’en savait probablement que trop peu sur la situation, la faute probablement aux villes touristiques qu’elle avait fréquenté jusque-là. Écoutant ses interrogations, Utara décidait d’attendre qu’elle ait tout demandé pour pouvoir expliquer la chose de manière concise. Pour se faire, elle marqua une halte, sortant de ses diverses poches à outils une pipe et du tabac qu’elle alluma après l’avoir préparée. Tirant sur l’objet, elle en fit sortir des volutes blanches tout en tendant l’oreille. Finalement, après avoir noté mentallement les points importants des interrogations de la Kaguya, elle se permit de prendre la parole à son tour.
-Le pays n’est pas totalement perdu, disons qu’il est... en jachère. J’ai évoqué le Daimyo comme quelqu’un qui règne sur la moitié d’un pays, l’image n’est pas si métaphorique que cela. Si l’on exclut les petits seigneurs bien occupés à faire la même chose que leur souverain et que l’on regarde le pouvoir au-delà des zones concernées par l’empire Mizujin, on voit le peuple. Celui-là même qui pourrait se rebeller parce qu’il est ignoré par le Daimyo. La vérité est bien plus stupide, le peuple se moque bien d’être ignoré, ils n’attendent plus personne pour les aider. C’est pour cela qu’il y a autant de bandits dans ce pays. Voler, violer, piller, tuer, capturer, revendre, droguer, extorquer est bien plus simple que d’être un simple villageois. Quant aux villageois, il en existe à peu prêt deux sortes. L’un est une victime perpétuelle, qui va tenter de sauvegarder sa progéniture, de lui donner un avenir quitte à se sacrifier aux bandits ou en devenir un lui-même pour s’en assurer. L’autre est un villageois sous l’influence d’un seigneur, même de loin, qui peut se permettre financièrement de se mettre à l’abris de la plupart des bandits et qui se complait à ridiculiser, humilier et extorquer l’autre catégorie, la même sorte qui dans n’importe quel village officiel et gardé par la milice Mizujin te servira un sourire mièvre et calculateur si tu es un touriste.

Utara se permit de tirer sur sa pipe, soufflant par la suite sur un moustique qui fut chassé par les volutes blanches.
-Ils ne sont pas tous pourris bien entendu, mais tout le monde ici possède presque la même particularité. Tout le monde s’occupe uniquement de ses intérêts. Personne n’a de temps ou de moyens à consacrer au pays, à la gloire passée d’un Empire presque légendaire surentraîné, possédant un village secret officiel et fédérateur de nombreux autres clans ninja de part Mizu. Les gens pourraient prendre l’ascendant sur le pays, élire l’un des leurs, tout comme le Daimyo pourrait se charger de prendre en main le pays et de restaurer l’identité du pays dans la tête de ses habitants. Mais aucun des deux camps ne veut faire le travail, ou peut-être même que personne n’en a conscience. Cela ou alors, chacun garde tacitement son territoire sur Mizu, après tout, ils font cinquante-cinquante, ou presque, si on considère les bandits comme autre chose.

Une volute de fumée plus tard, la blonde regardait son homologue dans les yeux.
-Tout cela n’est bien entendu que pure spéculation basée sur ce que j’ai pu voir de ce pays, ce n’est pas une vérité absolue, uniquement la mienne.

La femme à la pipe ressassait les questions dans sa tête, puis formulait ses réponses intérieurement en expirant des ronds.
-Le chef de ce village tue les gens dangereux qui entrent dans le marais sans but apparent, un peu comme nous en fait. Je suis déjà venue ici, ils savent qui je suis, ce n’est pas comme si ils allaient croiser pareille femme le lendemain, pas vrai ? Par ailleurs, j'ai déjà eu besoin de leurs drogues pour une tâche, alors même si ils sont plutôt réservés, distant, cela ne m'empêche pas de faire affaire avec eux si j’en ai besoin. Le chef n’est pas le seul à s’occuper des gens qui passent ici, le territoire est bien trop grand pour qu’il s’en charge seul, il arrive que des gens disparaissent quand ils passent par cette zone, et qu’ils réapparaissent plusieurs jours plus tard, sur une autre île moins fréquentée par les forces du Daimyo, mais sans leur liberté et à un prix souvent raisonnable. Passer ici est en soi une faveur pour les gens qui sont puissants mais qui savent marchander leur passage d’une manière ou d’une autre. En général, les gens qui manient le chakra ne prennent aucun risque tant qu’ils ne font que passer, ce qui en dit long sur leurs capacités. Et pour ce qui est de l’intérêt de vivre ici, c’est un choix, mais ca ce serait plus à eux de te l’expliquer. “Quand l’on vit des choses, il est parfois préférable de s’exiler dans des coins invivables juste pour avoir la paix.”, c’est tout ce que j’ai pu tirer du chef, mais si tu veux vraiment ralentir tes retrouvailles et prendre plus de risques, j’imagine que je peux arranger une entrevue. Mais est-ce que c’est vraiment ce que tu souhaites ?



Kaizen Utara
(#)Mar 4 Mai - 17:09
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La grande blonde s’immobilisa un peu plus loin et sortit une pire accompagnée d’une petite liasse de tabac. Elle en alluma le petit tas alors fourré à l’extrémité de l’objet, puis se lança dans un long monologue. Elle évoquait la mentalité individualiste du peuple Mizujin, préférant la facilité d’une carrière de bandit à des projets plus difficiles mais plus durables. Elle poursuivit sur les deux visages de la population et je ressentais dans ses mots une certaine amertume, la même lassitude que ce que j’avais pu observer chez les quelques habitants croisés jusqu’à présent. A mes yeux de Hijn et Konohajin, ce pays se laissait mourir à petit feu, poursuivant sa chute chaque jour un peu plus proche de l’inéluctable. Les gouverneurs n’en avaient rien à cirer et une partie de la population préférait rabaisser et piller l’autre, que construire ensemble quelque chose de fort et durable.

« Je vois oui, une proie extrêmement facile pour toutes les autres puissances alentours. D’après tes mots, Mizu n’est plus, et cela depuis longtemps déjà. Je suis passée à côté d’une ile qui avait l’air fortifiée et très militarisée. Je ne surprendrais sans doute pas en t’affirmant que cela sera très insuffisant pour repousser quiconque. Que ça puisse être Hi no Kuni, Kaminari no Kuni ou même Kaze no Kuni, si l’un d’eux souhaite un jour s’emparer de l’archipel, personne ici ne pourra les arrêter. »

Je fis quelques pas dans sa direction, réduisant la distance entre nous tout en restant assez loin de la fumée nauséabonde de son tabac.

« Une chance que Mizu ne détienne pas de ressources naturelles particulières. Pas à ma connaissance en tout cas. C’est majoritairement ce qui maintient ce pays à l’écart des convoitises. Mais ça ne durera pas, et si les mauvaises personnes viennent à apprendre à quel point Mizu est faible, c’en sera fini … Preuve en est, personne ici n’a été capable de se protéger des assauts des évadés d’Arashi. »

Je tournai le regard dans la direction qu’il nous fallait prendre pour poursuivre le voyage, et me claqua le bras, écrasant du même coup l’insecte gorgé de sang qui venait de se servir dans mes veines. De mémoire il restait encore une bonne portion de voyage, il ne fallait pas nous arrêter maintenant.

« Tu as raison, j’irais voir ce chef plus tard. Beaucoup ont essayé de me tuer, il ne sera qu’une personne de plus sur la liste, et même si ce pays est en jachère comme tu dis, je ne peux accepter de le voir se détruire de l’intérieur pour des ambitions individuelles. Ça peut sembler culoter, surtout de la part de quelqu’un qui n’est pas du coin, pourtant c’est mon ressentit. Et je crois deviner que tu es au moins un petit peu dans le même cas, non ? »

Mon regard croisa à nouveau un des habitants des marais, celui-ci détourna immédiatement les yeux pour préférer se focus sur ses plantations.

« La route est encore longue et on se fait bouffer par les insectes, ne tardons pas. » Dis-je en pivotant vers Utara. « Cependant ton histoire est intrigante. J’aimerais en apprendre plus sur toi car quelqu’un qui a été avec les bandits, puis les a quittés et est toujours en vie, c’est plutôt rare. Sur le continent en tout cas ça l’est. Mon père a été assassiné par des bandits, parait-il qu’ils aient même plantés sa tête sur une pique ensuite pour accueillir ma mère de retour de sa pèche. Peut-être que tu en aurais entendu parler, même si ça date de plus d’un quart de siècle maintenant … »
Kaguya Milly
(#)Jeu 6 Mai - 16:19
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Pas de place pour le présent, Tour 7

Prenant soin de souffler dans une autre direction que son interlocutrice, elle écoutait ce que la femme tirait comme conclusions des informations qu’elle avait partagé. Le pays représentait une proie pour la Kaguya, Utara avait du mal à voir en quoi exactement. Enfin pour dire cela, il fallait considérer le pays en tant qu’ensemble. Sans unité du pays, la remarque avait l’air bien moins pertinente et la fumeuse se permettrait de lui exposer son point plus tard.

Finissant le peu de tabac qu’elle avait mise dans sa pipe, l’ex bandit la retourna pour faire tomber la pelote consumée dans un coin de marais, provoquant un petit “tch” caractéristique. Puis elle entreprit de nettoyer l’objet avant de le ranger. Elle reprirent la direction du temple tout pendant que Milly lui faisait part de son intention de ne pas voir le chef, ce qui relaxa un peu Utara. Le type n’était pas particulièrement plaisant quoi qu’on en dise, et ses manières n’étaient pas plaisantes non plus à vrai dire. Elle accusa d’un sourire espiègle la remarque sur les évadés d’Arashi.
-Peut-être bien que personne ne leur résiste, mais le Daimyo à récemment fait front face à une tentative de coup. Pas que cela ait une vrai valeur vis-à-vis de l’idée que tu te fais de la défense de Mizu, mais il faut reconnaître l’acte.

Quant à la remarque sur le chef du coin, Utara répondit de la manière suivante:
-Ce ne sont pas eux qui détruiront de l’intérieur le pays, par ailleurs les poisons fournis par leurs soins pourraient être une plus value pour un village ninja, si jamais le pays était prêt à les intégrer dans un processus plus patriote je ne doute pas qu’ils seraient un atout intéressant. Quant à punir les intentions personnelles, alors il faudrait punir tout le pays, dès lors qui serait en mesure de diriger ce pays, quelqu’un de pur ? Ce pays possède-t-il quelqu’un de véritablement pur et apte à servir un tel dessein ?

La femme vêtue de blanc écouta la dernière demande de son hologue vêtue de noir, puis ressassa les paroles dans sa tête pour mieux répondre.
-Ce pays pourrait être pris pour cible. Il ne représente presque aucun intérêt, pourrait presque être conquis pacifiquement puisque tout ce qu’aurait à faire le conquérant, c’est ou tuer les bandits, ou les assimiler. Les bandits étant souvent des personnes douées, ils feraient de bons soldats ou même pour certains des ninjas. L’ancienne troupe dont je faisais partie était aussi bien lottie qu’un groupe de mercenaire d’élite, avec ce que cela comprend de tactiques, de shinobi et de capacités de logistiques ainsi que des traitements des blessés. Ce genre de groupe préférerait quinze fois plus avoir une autorité légitime que de se l’approprier par la force, et si la proposition était juste de les nommer seigneur local de tel ou tel village, alors il serraient la main du moindre conquérant aux forces suffisantes. Pour les paysans cela ne changerait pas grand chose, à part les ramener dans la paix il ne ferraient en somme que servir leur seigneur, comme d’habitude. Le seul hic serait de bouter le seigneur de ce pays hors de son trône ou de lui retirer le contrôle de son armée. Non, là aussi cela ne me paraît pas inenvisageable, son armée contrôle la moitié d’un pays, son pouvoir est controversé, sa légitimité est contestée.

Croisant les bras, elle ferma un instant les yeux pour réfléchir.
-Nan de ce côté là je ne vois aucune véritable entrave à un tel projet. Récupérer les installations du pays serait un plus pour n’importe quelle armée, de même que les chantiers navaux augmenteraient les forces maritimes de celui qui l’exploite. Cependant il existe d’autres paramètres que je ne peux qu’imaginer. Tous les pays ne sont pas prêts à se lancer dans une conquête, de même que fournir un effort militaire constant pour réguler deux pays est un exploit. Contrôler Mizu est relativement simple, mais le maîtriser est une autre paire de manches. Les pirates continueront bon train, de même que les organisations secrètes et malsaines, les traquenards, les bandits aux pensées les plus simples, les violeurs, pilleurs, saccageurs, la basse catégorie du banditisme sera toujours là elle. Contrairement à une armée, ce n’est pas quelque chose contre laquelle on peut lutter à grande ampleur, cela demandera de la patience, des éléments spécialisés, une lutte constante. Mettons que Hi s’en mêle, combien de ninja devra-t-elle laisser mobilisé à Mizu le temps de réguler la situation, de fermer toutes les opérations malsaines ? Et si les ninja sont à Mizu, qui s’occupe de Hi ?

Utara hocha la tête de gauche à droite.
-Peut-être que la raison pour laquelle personne n’a encore tenté l’invasion est à cause du coût de l’opération. Quiconque s’en prend à Mizu divise drastiquement ses troupes sur un continent et un archipel, ce n’est pas aussi simple que cela en à l’air. Je ne suis pas persuadé que quelqu’un tentera un exploit pareil, pas avant d’avoir la mainmise sur le continent.

Son histoire, Utara ne doutait pas que pour Genmui cela relevait du passé qui ne devrait être évoqué. Mais Genmui était aussi joueur et relativement honnête au final, alors pourquoi pas ?
-J’ai pu m’extraire de la troupe dont je faisais partie parce que je suis partie par surprise. J’étais passée lieutenant depuis un moment déjà, on m’avait enfin autorisé à choisir moi même la prochaine cible pour une opération. J’ai choisi d’enquêter sur un village à inclure, mais pas n’importe lequel. J’ai choisi un village reculé, que la plupart de ceux étant sur la côte ou je vivais avant d’être assimilée par cette troupe envoyait leurs protégés, leurs enfants, les personnes qui ne “devaient pas mourrir”. Peut-être que j’étais trop naïve à l’époque pour m’en rendre compte, ou peut-être bien que je me voilait la face, je pensais que ces gens étaient accueillis, que les enfants de mon village que j’avais envoyé là bas avant d’être enrôlée avaient survécu. Ils n’ont été acceuillis que par une porte close, comme tout les autres protégés jusqu’alors, c’est là que je me suis rendue compte que ce que je prenais pour un dernier acte désespéré pour sauver une partie d’un village n’était en fait qu’une manière détournée de choisir un sort pour eux à leur place, un sort autre que celui de servir, d’être enrôlé ou d’être vendu comme esclave.

Le ton de la femme avait baissé dans les graves lugubres, cela l’affectait toujours, malgré les années.
-Quoi qu’il en était, j’étais parti avec trois alliés, que j’ai laissé presque pour mort sur place, m’assurant juste qu’ils survivraient, j’ai pris la décision de détruire le village pour enlever ce choix aux villageois. Les enfants seront peut-être maltraités, ou pas considérant la troupe dont je faisais partie, mais ils ne mourront pas de faim dans des bois.

Cela ne répondait pas tout à fait à la question, mais elle aurait sans doute le temps de développer avec les autres questions qui devaient assaillir la femme qui tout d’un coup lui ressemblait beaucoup moins.



Kaizen Utara
(#)Jeu 6 Mai - 21:47
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Nous nous remîmes en route, faisant attention à où poser les pieds tout en écoutant la réponse de la demoiselle. Son point de vue était intéressant et quelque part j’étais ravie d’entendre que nous partagions majoritairement les mêmes opinions, surtout concernant l’état délabré de Mizu, le chaos qui y règne et le risque que cela provoque. Sa simulation d’une conquête par Hi no Kuni m’interloqua. Est-ce que j’avais été trop précise dans mes mots ? Ou bien était-ce simplement un hasard ? Etais-je grillée ?

« J’ignore les forces actuelles et totales dont dispose le Daymio de Hi. Nul doute qu’il faudrait beaucoup de monde mais cela peut se trouver. Le pays compte beaucoup d’habitant et sans doute qu’avec une bonne motivation, beaucoup de gens viendraient volontairement prêter main-forte à une armée déjà suffisamment conséquente pour tenir les autres puissances à distance. C’est ce dont Mizu manque, tu l’as dit toi-même, les gens y pensent d’abord à eux et à leur survie. »

J’esquivai une bande d’eau à moitié immergée par un grand écart tout en souplesse et poursuivis comme si de rien n’était.

« Ce que tu exposes est cependant intéressant et véridique. On peut mettre la main sur un pays, surtout si celui-ci est aussi faible que Mizu. Mais garder le contrôle ensuite demanderait énormément d’effort et de ressources. Malheureusement là ça sort de mon champ de compétence. Les dirigeants sont à leur poste pour répondre à ce genre de question, les soldats sont là pour rendre cela possible … Peut-être avec beaucoup de réformes, une forme de justice ré-établie, l’appât du gain aussi. Il ne faut pas sous-estimer ce que peuvent faire les gens en échange d’une récompense. Peut-être qu’avec le bonne carotte, les habitants règleraient eux même les problèmes du pays, chacun à leur échelle évidemment. »

S’en suivit l’histoire d’Utara, que j’écoutai avec une grande attention et en tournant régulièrement le regard sur elle.

« En fin de compte, je trouve qu’on se ressemble encore plus que prévu. Pas seulement physiquement, mais aussi dans la tête, j’aurais très certainement agi de la même manière si j’avais été à ta place. Peut-être avec plus de sang et de rage mais le résultat aurait été très similaire. Même si je ne supporte pas les gosses, trop bruyant et épuisants à mon gout. Ils sont le futur de la nation, leur faire du mal revient à tirer une balle dans le pied du pays. »

A ces mots je repensais à cette petite que j’avais pu extraire du patelin dont tous les habitants avaient servit de combustible. Elle et son chien étaient maintenant sain et sauf à l’orphelinat de Konoha, et à ma dernière visite elle se portait bien. Si bien même que je n’avais pas pu échapper au dessin dégueu fait à la pastelle bien grasse …

« Merci de m’avoir raconté un peu de ton histoire. A chaque nouvelle anecdote je nous retrouve des similitudes, c’est à la fois plaisant et effrayant. Je n’aurais jamais crue tomber un jour sur quelqu’un qui me ressemblerait autant … Ces tatouages que tu portes aux joues par exemple, ils ont une signification ? » Je dézippai une partie de mon haut et tandis le cou pour bien lui présenter le mien. « Lui je l’ai depuis quelques années seulement, c’était après une énième dispute avec ma grande sœur. Elle m’a traité de salamandre parce que peu importe les coups qu’elle pouvait me porter, je me soignais toujours extrêmement vite, rendant caduc toutes ses tentatives. Du coup je m’en suis faite poser une, depuis la hanche là, qui remonte ensuite et fini sur cette épaule. » Dis-je en mimant le parcours de la créature.

Un rayon de soleil vint soudainement percer à travers la brume, créant ici et là des halos de lumière blanches de toute beauté.

« Tu disais avoir perdu tes parents, est-ce que tu as encore de la famille quelque part ? Une attache dans l’une des régions de ce pays ? Une âme-sœur quelque part ? Si on s’en sort de ce voyage chez les Kaguya, j’aimerais te faire découvrir à mon tour d’où je viens. Nos contrées et nos paysages radicalement différents de ceux de Mizu. » Un point cependant m’interpella. « A propos des Kaguya, tu sais sans doute à quel point ils sont dangereux et pas commodes. Tu souhaites pourtant m’accompagner jusqu’au bout, jusqu’à eux ? Ou bien seulement jusqu’au bateau qui rejoindra leur île ? Ça me ferait mal s’ils s’en prenaient à toi par ma faute si jamais cela devait mal tourner. »

D’autant plus qu’avec son histoire, elle avait trahit des bandits et quasiment tué deux d’entre eux pour pouvoir s’enfuir. Il ne manquerait plus que quelqu’un parmi les Kaguya ait eu vent de cette affaire avec un intérêt particulier, et elle était fichue.
Kaguya Milly
(#)Ven 7 Mai - 15:31
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L'aventure dans l'aventure, Tour 8

Avec toute cette concertation, le voyage se trouverait probablement allégé. La perception du temps tendait à s’évaporer sous la chaleur d’une conversation stimulante, sans nul doute que la nuit arriverait sans doute sous peu avec les lanternes des abords du temple. L’interlocutrice d’Utara avait bien accueilli sa confession, mieux qu’elle ne l’aurait imaginé, mais c’était peut-être dû à la manière dont elle l’avait annoncé, après maintes précautions, avec un peu, en soit, de manipulation. Cela permit à la blonde en blanc de relacher du lest.
-Mon point était, que si l’on conquiert Mizu depuis le continent, la section fait que la patrie qui reste sur le continent est d’une part une cible d’intérêt, puisque nécessairement plus riche, et d’autre part une cible affaiblie que deux autres pays réduiraient facilement au silence. Dès lors, avec mon exemple, si Hi prend Mizu, Kaze et Kaminari peuvent prendre Hi sans trop d’effort, mais ça marcherait aussi dans les deux autres configurations. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de conflit qu’une ouverture ne provoque pas d’intérêt, l’histoire nous la bien montré jusque là.

Les grenouilles se mettaient à chanter alors que le soleil tombait à l’horizon, pas encore tout à fait disparu. Les points d’eau commençaient tout juste à ressembler à un conte féérique, colorées d’orange, de bleu et de rose par les reflets, cela avait presque quelque chose de romantique, si l’on faisait abstraction des nuisibles, de l’humidité ambiante et de son odeur.
-Je n’ai rien contre les enfants personnellement, mais peut-être que mon expérience avec eux est un peu trop biaisée. Je veux dire, à part ceux que j’ai dû supprimer ce jour, je n’en ai rencontré que deux sortes, non trois… Ceux qui faisaient partie de mon village, des geignards qui ont dû se faire à la dure loi des raids, qui ont pris sur eux. Ceux que ma troupe à soumis, enrôlés de force et qui sont devenus par la suite des membres sérieux, comprenant les enjeux de la survie dans un groupe pareil, des adultes avant l’heure. Et les derniers, ceux qui se sont fait briser ou qui l’étaient, qui ne pleurent plus que quand le moment vient pour eux de craquer, qui seraient revendu au plus offrant. Finalement, tous les enfants que j’ai croisé dans ma vie étaient plus disciplinés que l’habitant moyen.

Utara fut prise d’un brin de rire au moment où Milly évoquait leur ressemblance et des tatouages. Puis elle vira presque au rouge quand la femme se permit de se dénuder quelque peu. Une sale bête, la salamandre, Jin lui avait expliqué le danger de son poison, depuis, Utara n’y avait plus pensé jusqu’à ce jour.
-Ah ça ? demanda la blonde en blanc en posant un doigt sur une des marques bleues sur sa joue. je ne m'étais même pas rendue compte que je l'avais tracé en venant te voir. Ce n’est pas un tatouage, simplement du maquillage.

le doigt de la femme glissa sur le bleu, créant une trace peu artistique.
-Mon père faisait cela avant chaque affrontement contre les bandits, je le fais avant chaque mission que je me donne. Il venait de Kumo, les éclairs c'était sa signature de bataille, rien d'extravagant. J’ai pris l’habitude, jeune, depuis cela ne me quitte pas. Rien d’aussi impressionnant que l’histoire qui accompagne ton tatouage, il sera probablement heureux, le premier homme à contempler ce tatouage en entier, taquina-t-elle Milly en lui donnant un petit coup de coude.

Une âme-soeur, une famille, une patrie, hein ? Songeuse, la blonde en blanc frôla presque de trébucher dans l’eau voisinne, puis en reprennant l’équilibre, se rendit compte de l’étendue de son réseau de connaissance, puis de ses liens affectifs.
-C’est difficile à dire, parmis les gens que j’ai quitté, il y avait bien un homme dont j’appréciais l’étreinte, mais j’imagine que si il ne m'a pas suivi, que je n’y suis pas retourné, notre lien n’était pas si fort. Il est probablement ce qui me reste de plus fort avec mon attachement à cette troupe, mais j’imagine que seul un respect mutuel subsiste entre nous…

La femme qui accompagnait l’ex bandit mentionna ensuite son clan, leurs coutumes, les possibilités.
-Je pense que de tous les gens qui en ont fait l’expérience sur cet archipel, nul n’ignore l’instinct combatif de ton clan d’origine. Néanmoins si ils étaient au moins à moitié aussi sauvage que l’on dit, quelqu’un se serait déjà empressé de les faire disparaître. Bien sûr que certains ont dû essayer, mon point est juste que… Si ce clan tuait les gens quand ils sont consultés dans leur clan, alors personne n’aurait pus les enrôler où que ce soit, ou leur demander de partager leur puissance. Hors si c’était impossible, ils se seraient tous fait abattre comme des bêtes enragées. Du reste, je vois mal l’intérêt de tuer une étrangère, je ne me suis jamais frottée à un Kaguya… Enfin, avant toi je veux dire.


Kaizen Utara
(#)Ven 7 Mai - 16:24
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Tandis que les grenouilles se mettaient à chanter avec l’arrivée progressive du crépuscule et la chute des températures, Utara répondait tour à tour aux remarques. Le sujet concernant une possible invasion de Mizu était clos car ils sortaient de notre champ de compétence. Ni elle ni moi n’avions les connaissances ni l’expérience d’un dirigeant, pour savoir si cela valait le coup de scinder ses forces militaires en vu d’une attaque. Je me contentai donc d’approuver ses arguments de la tête sans rajouter quoi que ce soit. Genkishi aura bien assez à faire pour résoudre une telle énigme quand je reviendrais au pays. Sa réponse sur les enfants devenu exemplaire dans l’horreur de la guerre et des hors-la-loi me fit penser qu’elle voulait des enfants, elle. Ça me rappelait Kaede, comme si toutes les deux, leur horloge biologique s’était fixée sur l’aspect maternel, et que la mienne restait inlassablement inactive. D’ailleurs sa remarque sur mon tatouage ensuite me confirma, peut-être à tort, dans cette idée. Et je ne pus que ricaner à sa raillerie.
La suite se conclue avec les Kaguya, une remarque très juste mais qui laissait tout de même à penser qu’elle ne les connaissait pas.

« … Du reste, je vois mal l’intérêt de tuer une étrangère, je ne me suis jamais frottée à un Kaguya … Enfin, avant toi je veux dire. » Termina-t-elle.

« Oui c’est logique. J’espère en tout cas qu’ils seront plus accueillants que la gamine à mon arrivée. Elle ne s’est même pas présentée et n’a cessé de réclamer, s’attendant sans doute à ce que je respecte quelqu’un qui débarque et qui m’insulte. Tu la connais peut-être, plutôt petite, des très longs cheveux bleus et un charisme angélique. Dommage que cela ne cache une telle peste … »

Au loin, au bout du chemin des lumières semblaient scintiller. Probablement celles du temple dont parlait Utara au début du voyage.

« Et dit-moi, la question va peut-être te sembler bizarre mais à t’écouter, ça fait écho à ce que me disait ma sœur au sujet des enfants. Tu en veux toi ? De mon propre avis ça semble vachement contre-productif si on souhaite faire carrière dans le militaire, devenir une véritable kunoïchi. Ma sœur a depuis longtemps abandonné ce projet et préfère le statut de mère au foyer, ce que je déplore grandement mais bon c’est son choix. Toi tu te vois comment dans le futur ? Grande et forte, à la tête d’une armée ou peut-être même d’une nation ? Ou bien pépouze dans ton coin, le bide bien rond remplit de mioches et les mains prises à faire à la vaisselle, le ménage et le repassage ? »

Une moue mitigée s’affichait sur mon visage, accompagnée d’un haussement d’épaule.

« Personnellement la réponse est toute trouvée. Je préfère très nettement finir ma vie sur un champ de bataille, avec un homme ou une femme comme compagnon pour former un duo de choc indestructible et inséparable ; plutôt que dans ma p’tite maison tranquille, pleine de rides et de vergetures, et des morveux qui courent partout … »

Puis je pointai les loupiottes loin devant nous, tandis que l’obscurité gagnait à chaque seconde du terrain.

« C’est bien le temple de Tsukuyomi là-bas ? De mémoire c’était un endroit bâti pour honorer la déesse protectrice de Mizu. Parait que c’est joli. Y en a plusieurs pour d’autres divinités sur le continent, mais je n’y ai jamais vraiment portée attention. »
Kaguya Milly
(#)Mar 11 Mai - 19:01
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Pondre, ou ne pas pondre ? Tour 9

Une certaine gamine en prenait pour son grade, malheureusement pour Milly, Utara ne pouvait pas vraiment faire le lien. Par ailleurs, les lueurs se mouvaient à présent dans des tons plus obscurs, transformant les chants des crapauds en de lugubres versets malfaisants. Le romantisme était mort en même temps que l’arrivée de l’image d’une fille angélique aux cheveux bleus, peut-être un sombre présage futur. La femme en blanc haussa les épaules à la mention avec un sourire compatissant.
-Je n’ai pas encore eu ce déplaisir, j’imagine. Je gage que cela explique en partie ton problème avec les enfants, remarque.

D’autres choses se trouvaient être aux centre des préocupations de la femme en noir. Les enfants, la progéniture et son antinomisme avec la fonction militaire. Certaines des phrases sonnaient presque comme si Milly lui demandait son avis pour en faire avec elle, mais d’autres évoquaient clairement les choix que s’étaient fixés deux sœurs. A l’écouter, il n’y avait que deux choix, deux options distinctes et absolues, avec des biais évidents. Sa force de conviction était impressionnante, mais triste également. Cogitant légèrement sur le sujet, Utara prit son temps avant de répondre.
-Cela dépendra sûrement, répondit-elle simplement. Mais je pense que de ton côté la question est plus légitime. Ton sang contient un héritage, la promesse qu’un de tes talents se transmettra. Dès lors, est-ce que tu peux vraiment parler de contre-productivisme ? Je veux dire, la culture du sang est une chose répandue dans les clans et, n’étant pas mâle toi-même, tu n'as pas le loisir de répandre ton patrimoine comme l’on sème des champs bien que certains clans préfèrent ne pas user de cette stratégie. Bien sûr que ton cas est particulier, et que de ton point de vue, tout cela n’a pas forcément de sens, mais même pour une kunoichi sans héritage sanguin cela peut se calculer. Une femme tombe en convalescence le temps d’avoir son enfant, mais le choix de ta soeur n’est pas à confondre avec celui d’être combattant. Combien de femmes ont juste été prises, ont mis bas et sont retournées au combat par la suite ? Être une “vraie kunoichi” ce n’est pas forcément être en mission du jour au matin, casser des os, briser des nuques.  Le choix ne s'arrête pas juste à avoir un enfant ou pas. Et à côté de cela, comment pourrais-tu calculer ton apport à une guerre ? Certes, si tu ne fais pas d’enfant, tu ne retiens pas neuf mois dans toute ta carrière, voire un peu plus, mais l’inverse est valable aussi. Comprends moi, si tu as un enfant qui grandit dans la nation que tu défends et qui lui même devient son défenseur, à moins de jouer de malchance, votre service combiné sera plus long que simplement le tiens, surtout si par malheur tu te fais abattre plus rapidement que prévu. Ta sœur a choisi de s'arrêter pour élever ses enfants, mais tout le monde ne s'arrête pas à cela, et si personne ne choisissait d’avoir des enfants par soucis d’avoir une grande carrière, alors il n’y aurait plus de shinobi issus d’une volonté pure, seulement des fils et filles de viols et d’arrangements familiaux.

La femme haussa les épaules encore une fois.
-C’est un choix qui t’incombe et tu peux en faire ce que tu désire, à moins bien sûr qu’un homme ne te retire ce choix. Au fond, je pense que même si une femme veut grimper l’échelle du pouvoir, elle reste une femme, la conception d’un enfant n’est pas grand chose dans la durée d’une vie. Quelques minutes ou secondes d’aller-retours, un peu plus de neuf mois. Le tout étant de lui apporter au moins le confort d’avoir un endroit où vivre, et Mizu ne figure pas actuellement sur les endroits que je conseillerais, d’où ma réponse. Pour le reste, l’éducation, s’en occuper, être militaire ou mercenaire donne une paie régulière, ça ne devrait pas être un problème. Sans vouloir te dissuader dans tes intentions, je pense que ca mérite une longue réflexion que tu a déjà peut-être prise. Néanmoins, vu la destination que nous avons prise, il est possible que ton opportunité de choix s'arrête une fois arrivé là-bas, mais j’imagine que pour cela aussi tu y à réfléchis.

La nuit était finalement tombée, et Utara lâchait un soupir de contentement à la vue des bougies. L’on pouvait également percevoir les voix des voyageurs et des marchands de passages qui discutaient autour d’un repas convivial, suffisamment proche du temple pour que les effluves parcourent le lieu vu comme un repère pour tout voyage effectué en Mizu, une place forte chaleureuse et bienveillante.
-Tsukuyomi, oui, je serais sans doute vraiment folle si je croyais aux dieux après ce que la vie a placé sur mon chemin. Ce temple m'a toujours intrigué. La déesse des marées encore, cela reste assez logique avec l’endroit, mais le voyage ? Est-ce que venir prier pour son voyage quand on en fait que sur le continent à un quelconque intérêt au final ? L’ésotérisme me dépasse de beaucoup, je crois.



Kaizen Utara
(#)Mar 11 Mai - 20:52
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Pour en revenir sur le sujet des enfants, Utara se lança dans un nouveau monologue interminable. Sans jamais donner de réponse précise, toujours à tourner autour de la question et éviter de s’engager sur quelconque opinion.
Bien entendu qu’il était important de nuancer tout ça, évidemment qu’une guerrière peut mettre sa carrière en pause le temps d’accoucher et élever pendant quelques temps son nourrisson. Mais il n’empêche que ça revenait pas mal au même résultat. A partir du moment où une femme devient mère, elle change. Sa vision change, ses ambitions changent, ses priorités évoluent pour tourner avant tout autour de ce marmot.
Son point de vue sur le futur n’était cependant pas si bête. Faire des enfants c’était aussi assurer un futur pour la nation. J’haussai les épaules avec une moue moqueuse.

« Oh tu sais il y a déjà bien suffisamment de mioches conçu au quotidien, pas la peine d’en rajouter, et puis à mon sens il vaudrait mieux avoir d’abord une nation stable, en paix, avant de procréer. Autrement ça fera comme ici, des enfants-soldats. Obligés de grandir très vite pour ne pas mourir. »

A sa remarque sur la possibilité qu’un homme me mette enceinte sans mon consentement, je ne pus m’empêcher de ricaner.

« Là-dessus aucun risque, monsieur finira eunuque avant d’avoir eu le temps de jouir, héhé. C’est l’avantage d’être Kaguya. Nos os sont aisément manipulables et peuvent s’extraire de n’importe où. Vraiment n’importe où. »

Nous étions maintenant suffisamment proches pour que les odeur de repas arrivent jusqu’à nos narines. De la viande et des légumes fraichement fris. Des éclats de rire autour d’un repas conviviale. Ça donnait envie. Pourtant Utara continuait son monologue encore et encore, inlassablement. Elle avait dû rester très longtemps seule pour avoir autant besoin de parler.
Nous arrivions à l’entrée du temple, un large torii marquait l’emplacement et derrière lui une grande place avec ici et là des groupes de voyageurs et de religieux autour de leur feu, diverses boissons et nourritures à la main. Certains riaient à gorge déployée, d’autres étaient nettement plus discrets et gardaient un visage très fermés.

Autour de nous, dans la petite enclave conçue comme frontière de pierre autour du temple, de grands arbres s’élevaient, sur quelques étaient accrochés des messages de prières et de bénédictions. Et au centre de la structure, une statue. Ses pieds étaient illuminés par des dizaines de bougies, et les lueurs projetées par les flammes ajoutée à celle de la lune ce soir-ci, rendait la sculpture majestueuse et magnifique. C’était réellement impressionnant.

« Tu sais quoi Utara, je crois que j’ai compris quel était ton problème. » fis-je en observant la femme de pierre sur son estrade. « Tu réfléchis beaucoup trop. Vraiment beaucoup trop. Sans rire, tu as un discours de politicien, ce qu’on appelle une langue de bois. Parler encore et encore et encore sans jamais répondre à la question, comme si tu avais peur d’être précise et directe. Viens par là. »

Je lui pris le bras dans le mien, un peu comme le ferait un couple mais sans la douceur ni les caresses, et la tirai jusqu’à la statue. Cette dernière faisait aisément trois fois notre taille, et devant nous des séries de petites bougies neuves étaient disposées sur une table.
J’en pris une, l’allumai avec la flamme d’une autre et la lui tendis.

« J’aimerais te poser une question, et cette fois pas de blabla, tu réponds succinctement et franchement. Sans être croyante, visualise cette flamme comme ton ventre. Chaleureux, vivant, parfois perturbé mais toujours fidèle. » Puis je lui tendis une autre bougie, éteinte cette fois. « Est-ce que tu souhaites y faire naitre une seconde flamme, quitte à prendre le risque que les deux s’éteignent un jour ? Ou bien tu préfères utiliser ta main pour protéger la première, faisant une croix sur la seconde ? »

Mon regard était planté dans le sien, la flammèche dans les doigts de la Mizujin et notre proximité faisaient danser les ombres sur mon visage.

« Si c’est trop difficile, inutile de prononcer le moindre mot, un geste suffit pour répondre à la question. » Ajoutai-je à voix basse, comme un murmure, une indication, une aide.

Ensuite nous irons nous poser pour manger un morceau, mais d’abord je souhaitais l’aider, sans doute pour rien avec un tel sujet, mais j’avais envie de la guider, de continuer d’échanger avec elle, de la découvrir un peu plus à chaque pas. Et ce genre de métaphore enflammée pouvait s’appliquer à pleins d’autres sujets.
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(#)Mar 18 Mai - 11:03
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Don't push me, Tour 10

Ce n’était pas la peine de rajouter des mioches soldats dans ce monde ? Peut-être bien, mais les gens le faisaient quand même et pour réunir Mizu une fois encore alors ce serait hypothétiquement la chose à faire en priorité, pour lui assurer un futur pérenne. Ils seraient obligés de grandir vite, oui, comme elle même, où était le problème dans tout cela ? Utara avait du mal à voir le point d’être candide, insouciant.

Utara ne faisait que parler, mais visiblement ses paroles n’arrivaient qu’à moitié dans l’oreille de sa consœur peut-être un peu trop obtuse. Celle-ci se targuait d’être impénétrable, dû à ses facultés. Ignorait-elle à ce point l'existence des drogues, la possibilité d’être inconsciente au moment de l’acte ? Ou supposait-elle qu’elle aurait toujours le dessus sur la situation ? Ce monde était assez bas pour que ce genre de chose arrive, alors quand la blonde en noir lui répondit de la sorte, l’expression du visage de son homologue s’atrista.

Après son soupir de contentement d’arriver enfin dans un espace civilisé, Utara se tût après ses paroles sur le temple, de peur que les gens présents soient moins agréables. C’est ce moment que choisit Milly pour la juger. Lui disant qu’elle avait un problème, qu’elle réfléchissait trop, qu’elle parlait comme une politicienne, sans jamais répondre concrètement, comme si elle avait peur. La Kaguya ignorait encore beaucoup de choses, déformait ses propos, marchait allègrement sur une réponse construite, exhaustive. Elle lui avait répondu qu’elle préfèrerait attendre d’avoir un foyer, un endroit ou le faire vivre avant de considérer d’en avoir un. Donc la réponse était actuellement “non”, mais pouvait évoluer vers un “oui” si la situation du pays évoluait en ce sens. Ce n’était pas compliqué à comprendre, même dans les mots qu’elle avait utilisés, mais non… Cette femme n’avait pas entendu, n’avait pas écouté ou ne voulait tout simplement pas comprendre.

Utara avait croisé des gens fermés comme cela à ce qu’on leur réponde rapidement sans réfléchir, juste de donner une réponse catégorique, empreinte d’un instinct basique, parfois dénué de logique. C’était ce genre de personne qui ne devait pas être aux commandes, son père avait été comme cela, et cela l’avait amené aux portes de la mort qu’il avait franchit sans un regret.

Milly coupa le flot de pensée de la Mizujin, lui serrant le bras dans le sien. Ce geste lui rappela Genmui, et le reste de son acte également. Il s’agissait visiblement là de brusquer la femme en blanc avec un dilemme moral, composées de deux bougies, une allumée, une éteinte, et d’y répondre instinctivement, simplement, ou comme le disait Milly, “franchement”. La femme avait déjà été brusquée de la sorte par les bandits qui l’avaient enrôlés, étonnamment cette femme utilisait les mêmes astuces sans s’en rendre compte.

Si la première fois qu’elle avait vécu cela, il s’agissait de couper le bras de son premier homme ou de mourir elle-même, cette fois-ci, rien d’aussi brutal pour son esprit. Néanmoins la réminiscence de son passé lui laissait un goût amer, lui coupant toute envie de parler, de répondre, cloitrant son visage dans une expression sèche et violente. Une bougie éteinte, une vaste blague. La femme s’exécuta, bassement, stupidement… Deux flammes valent mieux qu’une, le feu a moins de chance de s’éteindre, mais pourquoi s'arrêter à deux ? Frénétiquement, Utara rajouta des bougies en les attrapant avec ses doigts libres, jusqu’à en avoir suffisamment pour qu’elle dû les tenir près de la mèche pour les garder en main. Le tout allumées d’une seule bougie, elle regardait le petit brasier de quelque six bougies dans sa main droite qui commençait à souffrir de la chaleur des flammes. Elle repoussa le bras de son homologue, les larmes aux yeux mais empreint de fureur. Elle avait toujours détesté qu’on lui force la main, Genmui l’avait bien compris quand elle l’avait brutalement meurtri au plus profond de son intimité. Plaçant quelques secondes la bougie la représentant sous les autres, elle réchauffa les bases, pour planter le groupe de bougie à cotées des autres devant la déesse, puis éteignit sa propre bougie de sa main légèrement brûlée. Ensuite, elle se retourna et sans un mot alla payer les bougies en plaçant la monnaie dans la corbeille prévue pour cela.

Furieuse, elle tremblait encore un peu, mais restait plantée là devant la corbeille. Il y avait d’autres moyens de lui dire d'arrêter de parler trop, il y avait d’autres moyens de régler ses propres questionnements internes que de forcer les autres à prendre des décisions à leur place pour comprendre eux mêmes. Utara débouchonna une outre et entreprit de faire couler l’eau sur sa blessure. La Kaguya avait un problème, pas elle.


Kaizen Utara
(#)Mar 18 Mai - 12:41
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Le silence s’installa entre nous, plusieurs secondes à plonger chacune dans le regard de l’autre. Mais hélas ce ne fut rapidement plus de la joie ni une quelconque onde positive que je perçu à travers, mais bien de la colère. De la colère et de la frustration. Les gestes d’Utara rejoignirent ce que je fus très étonnée de capter. La voir se saisir non pas d’une mais du plus possible de bougies que sa main pouvait contenir, pour toutes les allumer en même temps et me jeter un regard plein de rage ensuite. Je ne comprenais pas. D’accord elle voulait des enfants, et pas qu’un peu, très bien c’était son choix mais pourquoi une telle réaction ? Est-ce que j’avais dit ou fait quelque chose de mal ? Est-ce que mon manque flagrant de tact avait encore frappé ?

Toujours sans un mot, elle déposa ensuite chacune des bougies au pied de la statue et alla payer de quelques pièces dans la corbeille prévue à cet effet, avant de s’exiler dans un coin. Et moi j’étais là, immobile, dans l’incompréhension la plus totale. Mon regard se porta sur la divinité sculptée dans la roche, espérant peut-être y obtenir une réponse.
Pourtant rien. Il était évidant qu’il y avait eu soudainement un problème, sans doute une méprise, une mésentente, et il était nécessaire d’éclaircir et apaiser tout ça.

Le pas hésitant, je la rejoignis dans son dos, le ton de voix bien plus tranquille, presque docile :

« Hum, j’ai … j’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas ? … Désolée, je suis parfois très brute et je manque souvent de tact, même sans m’en rendre compte … surtout sans m’en rendre compte … Utara ? »

Je fis encore quelques pas, juste pour arriver à côté d’elle. J’aurais voulu poser une main sur son épaule, joindre le geste à la parole mais j’ignorais totalement sa réaction, il valait donc mieux éviter pour le moment le moindre contact tactile.

« Je te présente mes excuses Utara, sincèrement. Même si je ne comprends, il est clair que j’ai dis ou fait quelque chose de mal, et pour ça je te présente mes excuses … Je ne voulais pas te blesser, simplement connaitre ton avis de façon claire et concise. Le coup des bougies était sans doute mal amené, ou mal proposer, je suis désolée … Il ne faut pas hésiter à me le faire remarquer quand je vais trop loin hein, c’est mon côté Kaguya, je rentre dans le tas et vais droit au but, souvent trop rapidement au but. »

Je cherchais un moyen efficace de détendre à nouveau l’atmosphère, et quoi de mieux pour ça qu’un repas ?
Sans rien ajouter de plus – ça valait sans doute mieux – je me reculai pour poser et ouvrir mon gros sac à dos. Au milieu du bordel, des vêtements et sous-vêtements, du nécessaire minimal pour l’hygiène, de quelques rouleaux et bouquins, un sac était solidement refermé. Le temps de défaire le nœud j’en sortis deux grosses pèches et deux œufs durs encore protégés par leur coquille. Puis je revins à côté de la blonde et lui tendis une portion de chaque.

« Tiens si ça peut aider, c’est une partie de mes rations que j’avais prévue pour le voyage. Et si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner, dis-moi. Même si j’aimerais comprendre ce qui a été mal perçu ou mal interprété. Tu es ici la personne qui se rapproche le plus de ce qu’on appelle une amie, pour le peu de temps qu’on ait passé ensemble. Je t’apprécie et en prime tu ma meilleure chance d’arriver au bout de ce voyage entière. Je m’en voudrais vraiment de gâcher une potentielle naissance d’amitié. »
Kaguya Milly
(#)Mer 19 Mai - 16:05
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Sekinin wo totte, Tour 11

Ayant du mal à garder son calme, Utara regardait l’eau couler sur sa blessure, apaisant en partie la sensation tout en décuplant sa douleur. Elle avait agit comme une idiote, sur un coup de tête parce qu’on l’y avait forcée. Elle se déplaça à l’écart du panier servant à payer et la Kaguya s’approcha d’elle, restant hors de sa vue, une bonne idée. Ses larmes avaient déjà séchées, bousillant le maquillage des deux éclairs sur ses joues. Il fallait vraiment qu’elle pense à arrêter cette pratique, à chaque fois cela tournait mal. Mais ce n’était pas là le problème majeur de cette soirée.

Il était clair que Milly avait compris qu’elle avait dépassé les bornes, et même si Utara aurait pu répondre à l’interrogation de son reflet vêtu de noir, il était clair que sa colère et sa tristesse avaient rendue sa voix endolorie, comme si elle avait crié en silence au point de se déchirer les cordes vocales. Il restait un peu d’eau dans son outre, aussi avala-t-elle le contenu sans mot dire, laissant le soin à la Kaguya de parler pour compenser la tendance de la blonde en blanc à élaborer. Puis elle sortit des plantes qu’elle mâchonna, la réduisant en mixture avec sa salive avant de l’appliquer sur la plaie puis de se servir d’un linge pour bander sa main avant de la relâcher totalement au repos. Moins elle s’en servirait sur les prochains jours, plus cela guérirait vite. Pas que la blessure soit très handicapante, finir par s’envenimer créerait encore plus de problèmes et personne n’avait jamais envie d’avoir plus de problèmes. Il en restait néanmoins quelques un à traiter, cette femme, la colère, cette stupide question. La femme en blanc chuta sur son arrière train pendant que l’autre fouillait dans ses affaires. L’une cherchait dans les siennes les herbes apaisantes pour sa pipe, l’autre des vivres à lui présenter en offrande de réconciliation. Après quelques derniers mots, Milly avait l’air prête à écouter. Commencer par une blague amère pourrait-être une clef intéressante pour se détendre elle-même.
-Si jamais un jour tu conquiert Mizu, cherche un autre chef pour te remplacer, y’a rien de pire qu’un leader qui force les gens à faire des choix en leur demandant de se taire tout en prétendant qu’ils ont un problème.

C’était douloureux, mais elle avait besoin de ses deux mains pour éviter d’avoir plus mal. Aussi la blonde prépara sa pipe rapidement, pour éviter de souffrir, et l’alluma avant de prendre une grande bouffée, soufflant en révulsant légèrement les yeux. L’effet calmant prendrait sa place assez rapidement en étouffant sa douleur. Il était peut-être temps de se confier.
-Le dernier homme à m’avoir forcé la main s’est fait briser l’entrejambe. Pas que ca lui ait posé problème par après pour faire l’amour, ou pour me séduire. Mais il avait bien compris la leçon. Tu pouvais tout aussi bien me demander une réponse plus concise que celle que je t’ai donnée avant, sans me forcer à jouer avec des bougies métaphoriques. Je ne suis pas stupide, je n’ai pas de problème et j’ai parlé sans détours, sans langue de bois. Ma réponse était dans mes mots, pas dans un quelconque sens cryptique. Si j’ai un endroit où les élever j’aurais probablement envie d’avoir une famille, mais pas pour l’instant. Si ce n’est pas assez clair pour que tu le comprenne, je te prie de bien vouloir éviter de me forcer la main une seconde fois, comme tu auras pu le constater, je ne suis pas ininflammable et j’ai tendance à perdre vite mon sang-froid dans ce genre de situation.

Génial, elle devait passer pour une rabat-joie avec sa rancœur et son passé stupide. La femme avait peur d’avoir cassé de nouveau l’ambiance, elle avisa les œufs durs, avec l’image de ceux de Genmui en tête. Cela lui coupait l’envie d’en manger.
-Si tu tiens vraiment à faire n’importe quoi pour te faire pardonner, je veux bien tes cuisses pour me détendre, j’ai besoin de poser ma tête sur quelque chose de frais pour me calmer les idées, proposa-t-elle à demi-sérieuse.

Le calmant faisait effet, mais il n’en fallait pas de trop pour éviter des envies passagères futures ou le début d’actes irréfléchis. Elle prit une dernière inspiration et éteignit sa pipe avant de souffler au loin. Elle regarda ensuite intensément Milly dans les yeux, pour voir si elle accepterait pareil châtiment.




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(#)Mer 19 Mai - 17:33
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Je la vis sortir des plantes, les mastiquer puis les appliquer sur sa main avant de l’enrouler avec un épais bandage. S’était-elle blessée avec les bougies ? Il semblait bien, et c’était là l’occasion de travailler ce que j’avais appris récemment en iroujutsu. De gagner des points, de me faire pardonner malgré mon incompréhension.
Sa remarque me fit rire tellement c’était vrai. Il était nettement préférable de trouver quelqu’un autre pour diriger, moi je n’étais qu’un soldat. Sans les compétences des politiciens pour manœuvrer tout un pays, pas même une région. Il fallait être capable de rester calme en toute circonstance, de garder la tête froide et les idées claires pour prendre les meilleures décisions à chaque fois. Ecouter les autres même s’ils font des monologues d’une demi-heure à chaque question. Non ce n’était définitivement pas pour moi. Par contre j’étais ravie qu’elle ne rechigne pas à l’idée de voir son pays se faire conquérir. Pour le bien de l’archipel évidemment !

Utara reprit la parole entre deux grignotages. Elle semblait s’être calmer et elle avait cette attitude du personnage principal qui s’apprête à révéler tout un pan de son background. Je restais donc parfaitement muette, à l’écouter expliquer que la dernière fois que quelqu’un lui avait forcer la main, il avait fini eunuque. Une chance que je ne dispose pas de couilles ! Elle me reprochait de ne pas lui avoir laisser le choix, de l’avoir pousser contre son gré.
J’approuvai de la tête, sachant très bien que j’aurais sans doute réagit pareil si quelqu’un s’amusait à me pousser contre ma volonté.

« Ça nous fait encore un point commun, j’ai aussi le sang chaud et il ne faut pas grand-chose pour me faire sortir de mes gonds. Alors je te comprends et j’en suis encore désolée. »

Cependant sa proposition pour que je me fasse pardonner me surpris. Plutôt qu’accepter les œufs durs, elle voulait se coucher sur mes cuisses. Totalement prise de court je bredouillai quelques murmures incompréhensible, le regard fuyant autour de nous et le sang qui me montait aux pommettes. Heureusement l’obscurité ambiante et mon grain de peau cachait parfaitement le faible changement de couleur.
Je me positionnai sur mes genoux et laissai mes cuisses pleinement disponible à recevoir l’arrière d’un crâne. Son maquillage avait coulé par ma faute, les petits éclairs bleus n’avaient plus rien de foudroyants et lui coulaient plutôt sur les joues. De mon point de vue maintenant qu’elle était installée, ça ressemblait plus à une rivière cherchant son lit.
Un sourire doux et se voulant chaleureux s’installa sur mon visage tandis qu’une de mes mains venaient se poser contre le sommet de sa tête. On ne parlera pas de la gène d’avoir une forte poitrine dans ces moments-là, bloquant le champ de vision dans un moment aussi important. Qu’à cela ne tienne, en me tenant bien droit ça allait à peu près.
D’une main dans mon sac je sortis un paquet de mouchoir et entrepris de lui essuyer les joues.

« Navrée aussi d’avoir pourri tes éclairs. Ça donnait un certain style et si ça te rappelait ton père, c’est que ça devait être important. » Le mouchoir vira rapidement au bleu mais au moins ces joues étaient propres. « Voilà, c’est effacé. Ni vue ni connue. »

Mon regard se plongea à nouveau dans le sien, et avec cette proximité supplémentaire je rougissais à nouveau. Mon cœur accélérait progressivement et ça devenait gênant.

« Je … je peux voir ta main ? »

Délicatement je lui retirai le bandage, et effectivement il y avait une vilaine brulure. Dans sa colère elle s’était blessée avec la cire incandescente des bougies. Je fis plusieurs mudra devant elle, puis appliqua mes mains par-dessus la sienne tel un sandwich. Répétant les exercices je fermai les yeux et cherchai à visualiser une émotion heureuse, positive. Une légère aura verte naquit autour du contact, une chaleur apaisante qui se propageait dans la blessure de la Mizujin et réparait les chairs endommagées.
Quand je rompis le contact, je lui souris à nouveau et lui rendis sa main.

« Voilà, là aussi c’est effacé, ni vue ni connue. Comment tu te sens ? Et d’ailleurs tu as quelque chose pour dormir ? Parce que j’ai un sac de couchage moi mais c’est que pour une personne à l’origine. »

Il faut dire que la nuit était totalement installée à présent, et il ne semblait pas y avoir d’hôtel dans les environs.
Kaguya Milly
(#)Lun 24 Mai - 15:08
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A l'abris du regard divin, Tour 12

Utara se sentait sotte d’avoir agit ainsi, mais se retrouvait récompensée pour sa “bravoure”, si l’on pouvait qualifier son audace et son inconscience ainsi. L’incompréhension mutuelle était peut-être bien un dénominateur commun des deux femmes, qui sans avoir été tout à fait d’accord sur le même point, ne voyaient pas leur amitié naissante en pâtir. C'était quelque peu stupéfiant, et d’un autre côté, légèrement fascinant.

Après quelques sympathies, les deux femmes étaient rendues dans une position quelque peu spéciale, réchauffant autant leurs sang que rougeoyant leurs joues. En parlant de joues, la femme en noir s’était occupée du maquillage en un clin d’œil, ne manquant aucune excuses ni opportunité de les rapprocher.
-C’était important… commença mélancoliquement Utara… avant probablement. Je devrais sûrement mettre un terme à cette pratique, c’est puéril, j’ai un peu passé l’âge d’être une enfant. Je devrais prendre cela comme une résolution, arrêter de perdre mon sang froid pour des conneries et arrêter de révérer un mort qui ne mérite plus mon attention.

C’était lâché, c’était acté, plus de pleurs stupides et plus de pertes de sang froid. Cela promettait d’être un nouveau challenge à sa mesure, mais tout comptes fait, elle avait probablement peu d’autres choses à parachever dans sa maîtrise d'elle-même. Même ses sentiments étaient sous contrôle, bien qu’ils étaient en train de taper à la porte de son cœur, lui suggérant subtilement de se rapprocher plus de son reflet aux cuisses douces. Elle se permit un sourire à leur échange de regard. Elle y puisait une forme de sérénité, pourtant elle ne la connaissait pas depuis très longtemps, elle savait déjà que, comme d’autres avant, la femme pourrait partager son aventure, voire plus si elle le désirait.

Aux alentours, les éclats de voix disparaissaient, les lueurs des feux s'amenuisaient, bien qu’encore présents, tout comme l’odeur de nourriture s’évaporait pour laisser place aux chant des animaux nocturnes. Tsukuyomi avait pour emblème la lune, et celle-ci flottait au-dessus du temple, baignant le sanctuaire dans une lumière diffuse et divine, tout juste assez présente près des deux voyageuses pour qu’elles y discernent uniquement leurs silhouettes. Dans cette pénombre, la femme en noir paraissait encore plus impressionnante tout comme elle, devait supposer Utara.

La femme en noir avait démontré des talents pour l’iroujutsu, la science ninja des médecins, et désormais s’inquiétait du confort de sa patiente. L’ex bandit forma des mudra, notamment à l’aide de sa main remise, puis au dernier signe, étendit ses bras en signe de croix pour poser ses mains à plat sur le sol.
-Arcane secrète de la terre, érection d’un foyer, murmurait Utara.

La terre s’activa lentement, sans trop de bruit, érigeant lentement autour des deux femmes, les pans qui auraient pu être ceux d’une toile de tente, mais composée d’une pierre solide et fine. A l’entrée de la tente, une simple trappe horizontale, percée de quelques trous sur la partie haute, comme pour le mur du fond. La kunoichi fouilla dans ses poches, sortit une allumette et ralluma la bougie qui l’avait représentée dans le test d’avant avant de la poser dans un coin du bâtiment sommaire en s’éloignant des cuisses de la Kaguya. Se retournant à contre jour, elle regarda la femme qui lui avait parlé de couchages. La femme en blanc avait pris ses affaires, elle possédait donc au moins sa cape de voyage, qui lui faisait office de couverture, mais...
-C’est une invitation à partager ta couche, Kaguya Milly ? demanda Utara sérieusement, le rouge aux joues.

La femme délia ses cheveux, dévoilant une cascade dorée sous les lueurs d’une bougie un peu timide.
-Ni vu ni connu, souligna-t-elle après un court silence, rappelant les paroles de la conquérante, tout autant qu’elle lui indiquait que cela pouvait être sans lendemain si elle le désirait.

Dégrafant sa cape qu’elle avait attaché à sa taille, la femme en blanc la posa au sol, ce serait moins pénible que d’effleurer l’herbe. Il ne restait à la femme en noir que le choix de décliner sa propre invitation, ou simplement rejeter la proposition. Après tout, ce n’est pas comme si faire l’amour à une femme sur un voyage allait mettre enceinte la manieuse d’os. Du reste, Utara était intriguée de savoir quelle voix son reflet écouterait.


Kaizen Utara
(#)Lun 24 Mai - 17:20
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Utara joignit ses mains à son tour, fit quelques mudra qui prouvaient bien – si jamais le doute était encore présent – qu’elle connaissait quelques arcanes shinobi, puis appliqua ses dites-mains au sol. Deux pans de terre en sortirent autour de nous pour former le toit d’une tente, de quoi offrir un abri n’importe où et n’importe quand. Ok c’était nettement plus efficace qu’un sac de couchage au sommet d’un arbre, et bien plus impressionnant aussi. Même si j’aurais certainement pu le faire avec mes os aussi, n’allez pas croire hein !
Le temps que je m’extasie sur cette aptitude offerte par le ninjutsu et l’affiliation à l’élément de la terre dont disposait la jeune femme, Utara était aller reprendre une bougie pour l’allumer au milieu de la tente naturelle. Les ombres naissantes sur chaque pan de son être me rappelaient les spectacles d’ombres chinoises que nous présentait nos parents à Kaede et moi, il y a de nombreuses années de cela.

« C’est une invitation à partager ta couche, Kaguya Milly ? » Répondit-elle en déliant ses cheveux, ses joues aussi rouge que les miennes. « Ni vu ni connu … »

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine tandis que je n’arrivais pas à détacher mon regard d’elle.

« Heu nan nan enfin c’était … hum pour l’hospitalité, oui voilà l’hospitalité. Pour ne pas tomber malade quoi … Le rhume ça crains, faut pas le sous-estimer pour un voyage aussi long … »

Merde la voilà qui retirait sa cape de voyage, elle l’était sur le sol et les herbes du temple. Mon cœur battait encore plus vite. J’avais déjà eu des relations sexuelles auparavant, des petits copains l’espace de quelques jours, de quelques semaines. Mais jamais avec une femme. Jamais avec quelqu’un d’aussi semblable ni avec qui je partageais autant de points communs.
Le regard planté dans le sien, l’hésitation dura quelques secondes puis via mes mains au sol, un pan osseux vint clore la dernière sortie de cette tente de terre.

« Seulement … seulement si toi tu le souhaites. » Dis-je en retirant à mon tour ma cape de voyage et l’étendre sur la sienne. « Je t’apprécie beaucoup, miss Kaizen Utara, et je ne voudrais pas faire une nouvelle bourde en te forçant à nouveau la main … Même si … » Je me rapprochai un petit peu. « Tu sembles le vouloir aussi. Même si ça ne fait qu’une journée qu’on se connait. Et … » Je me rapprochai encore, nos visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. « J’espère sincèrement que ça ne mettra pas en péril cette amitié naissante. »

En fin de compte je penchai le dos et vint déposer mes lèvres sur les siennes. C’était étrange, très différent des lèvres d’un homme, plus doux, plus tendre, bien moins agressif. Je me décollai un instant, comme pour laisser le temps aux sensations d’être pleinement interpréter par un cerveau déjà en surcharge d’émotion, puis recommença avec un tout petit peu plus d’entrain.

« Voilà ma réponse Utara. » Fis-je après avoir reculé, pour sortir mon sac de couchage de mon sac à dos. « J’aimerais partager ma couche avec toi. »

C’était dit, c’était fait. J’enlevai en même temps ma veste pour la laisser sans grand respect à côté de mon sac. Rapidement suivi de mon tee-shirt. La jeune femme pu ainsi voir deux os sortit directement de ma cage thoracique, enlacer et maintenir ma poitrine. Le meilleur des soutien-gorge en os. Ça a du bon d’être Kaguya parfois.
La bougie dansait toujours à côté de nous, et d’un geste je la fixai à l’un de murs terreux, dans un petit maintient lui aussi osseux. C’était mieux pour éviter de perdre nos vêtements dans un incendie.
Kaguya Milly
(#)Lun 24 Mai - 18:59
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