Rang : C Participants : @HYÛGA SHIZUE & @Oz'i Titre de la mission : Scintillement mycologique Enoncé : Vous êtes missionnés apour vous rendre au coeur de la Sylve Abyssale afin d'y affronter ses différents dangers et récupérer un échantillon d'une espèce fongique fluroscente particulière à destination du Complexe Kudo Rea pour étude et reproduction. Vous trouverez les différentes études et rumeurs quant à sa localisation dans le dossier fourni.
Une fois encore Oz’i avait reçu un rouleau de mission, sauf que cette fois-ci ce n’était pas n’importe quelle mission. Surtout elle n’avait pas été donné par n’importe qui non plus, c’est après une convocation dans le bureau du Hokage lui-même que cette mission lui fut confiée. Il s’agissait de rendre service à la partie scientifique du complexe Kudo Rea, un groupe de chercheurs semblait extrêmement intéressé par des champignons luminescents que l’on ne trouvait que dans les Sylves Abyssales. L’endroit était, on peut le dire, un lieu sacré pour les Kinoko et ils le connaissent sur le bout des doigts, notamment ces nombreux dangers. C’est certainement pour cette raison que ce fut à Oz’i que l’on confia cette mission, étant membre du clan Kinoko lui-même, il était un des genins les plus à même de mener à bien cette mission. Néanmoins, certainement pour ne pas prendre de risque, cette mission ne lui fut pas donné à lui seul, sur le rouleau de mission il était écrit qu’il ferait équipe avec une certaine Shizue, ce prénom ne lui disait rien, par contre son nom … Hyuga. Mmmh, peut-être que le Hokage ne lui faisait pas entièrement confiance pour finalement envoyer un membre de son clan pour “ l’aider “ .
Il ne fallut pas bien longtemps au Kinoko pour rejoindre les portes du village, ou une fois encore il attendrait sa partenaire du jour. Il fallait espérer que ce partenariat se passe sans accros. Les Hyugas avaient une certaine réputation à Konoha, il était l’un des clans les plus puissants si ce n’est le plus puissant du village. Surtout avec un Hyuga comme Hokage. Les Kinoko eux était un petit clan ayant perdu toute leurs renommés et s’étant éparpillé dans tout le Yuukan . De plus, le maniement des champignons étaient souvent moqués, contrairement au maniement du bois, qui était un talent que les cousins des Kinoko possédaient.
Se grattant l’arrière de la tête, Oz’i attendait adossé à un arbre à la sortie du village , juste devant les portes. Il vallait mieux que le petit groupe entre ensemble dans les Sylves, c’est pourquoi le Kinoko attendait ça partenaire ici.
« Bon beh il y a plus qu’a attendre … »
Comme à son habitude, il sortit de sa sacoche sa pipe en bois, qu’il alluma pour en tirer de grosses bouffés et cracher une fumée colorée. Le spectacle était joli, même si l’odeur que cette fumée dégageait était puissante, pas désagréable, mais puissante. Pensif, Oz’i se demandait jusqu'où irait les chercheurs s’ils venaient à découvrir les secrets que son clan et celui de ses cousins caches sur les Syvles Abyssales. Ce lieu sacré regorgeait de trésors, de mystères … Cet endroit sacré pourrait être facilement pillé par des gens mal intentionnés, quoique la forêt saurait certainement ce défendre, d’après les rumeurs, celle-ci serait ...consciente, c’est du moins ce que racontent les légendes répétés par les anciens du clan Kinoko .
Envoyée pour aller chercher des champignons. Ça ne fait pas grand sens dans sa tête, mais pourquoi pas. De toute façon, une mission est une mission, elle n’a pas son mot à dire. Et ça la fera progresser, il ne faut pas se sentir mal. Ni lésée. Au contraire, plus elle aura de missions, plus ça signifiera qu’elle sert à quelque chose dans ce village. Plus ça signifiera qu’elle montera dans la hiérarchie. Donc au final, champignons, pas champignons, peu importe. Elle s’y réfère comme à une énième mission.
Son partenaire du jour, Oz’i, est une personne qu’elle ne connaît pas. Bon, faut dire qu’elle ne connaît pas grand monde à Konoha, Shizue. Elle vient d’arriver, donc il est difficile pour elle de savoir qui est qui. Elle prend en note, se crée un joli carnet d’adresses. C’est déjà ça.
Ils ont rendez-vous aux portes du village, probablement parce qu’il serait trop compliqué de se retrouver dans les sylves. Bien que douée d’un sens de l’orientation pas trop immonde, Shizue n’est pas certaine de pouvoir traverser la zone et réaliser la mission sans se perdre. Déjà que ce n’est pas un objectif des plus amusants, si en plus elle doit faire le tour de la Sylve dix fois pour en sortir, ce sera encore moins drôle.
Arrivée à destination, elle se tourne et cherche. Il y a un homme, là, qui attend, la pipe à la main. Il lâche une odeur un peu particulière. Qu’est-ce qu’il fume ? Ça pue pas, mais c’est bizarre. Shizue s’en approche.
« Oz’i ? »
Probablement lui. Un homme aux cheveux verts, aux grands yeux rouges. Il a un air d’une personne d’un autre monde, qui sort pas tout à fait du Yûkan, mais s’y trouve quand même. Un être à la lisière entre les deux univers, qui joue entre les deux paisiblement, alors que tout le monde le regarde avec un air ahuri. Elle sourit.
« J’suis ta partenaire pour la mission. Shizue. »
Ouais, ce type-là a l’air marrant. S’il connaît bien la sylve, ça rendra la mission beaucoup plus simple.
« J’pense qu’on m’a mise là parce que je travaille à l’hôpital. C’est récent, donc ils m’envoient un peu partout où j’peux apprendre quelque chose. »
Hausse les épaules. Commencer de tout en bas, ce n’est jamais marrant. On ne naît pas princesse, on le devient.
Elle reporte son attention sur la crinière verte.
« Tu connais bien la sylve ? »
Est-ce qu’il sera un bon guide ? Et puis, d’une certaine manière, ça permet à Shizue de gratter la surface pour en savoir un peu plus. Qui se cache derrière la pipe ? Vogue-t-il vraiment entre leurs deux mondes ? À quel point ?
Elle a envie de tout savoir. Il pique vivement son intérêt, ce qui est particulièrement rare pour Shizue. Ça commence fort.
Toujours adossé contre un arbre, Oz’i regarde du coin de l'œil une jeune femme arriver jusqu’à lui. Quand elle prononce enfin son prénom, il comprend qu’il s’agit de la Hyuga venant l’aider pour recueillir des échantillons viables des fameux champignons luminescents. Un petit sourire en coin, il la salue de la main avant de lui dire d’une voix calme, trop calme … Son tabac magique commençant certainement à faire effet .
« Oy… Oy… Oy…»
Il l’a laissa enchaîner sur les présentations, elle travaillait donc à l'hôpital, au complexe Kudo Rea. Une Hyuga utilisant l’iroujutsu ? Intéressant. D’ailleurs avec sa capacité clanique, les yeux de poisson mort, cela devait grandement l’aider pour soigner les autres. En voyant les différents tenketsu elle devait être capable de détecter les zones à problème et peut-être même soigner avec quelque point de pression, comme dans les anciennes médecines traditionnelles, qui sont aujourd’hui abandonnées par les jeunes générations. Tout ceci n’était qu’hypothèse, dans l’esprit embrumé d’un Oz’i pas très ... frais.
Un sourire idiot fixé sur le visage, Oz’i continuait d’imaginer tout un tas de chose au sujet de la jeune femme. Il était content de voir que ces préjugés sur le fait qu’elle soit Hyuga étaient peut être infondés. Peut être s'agit-il d’un peu de jalousie à l’égard de se clan de renom. Quoi qu’il était difficile de le savoir pour le moment, après tout, la mission n’avait même pas encore commencé. D’ailleurs il serait drôle de voir comment se débrouille une Hyuga dans les Sylves, cette forêt était loin d’être comme les autres. Si des secrets y étaient cachés, le danger était partout. Il suffisait parfois de marcher sur le mauvais champignon, sur le mauvais insecte pour se retrouver dans un pétrin sans nom. Intoxiquer par des spores encore inconnu, attaqué par des insectes réclament vengeance pour la perte de l’un des leurs. Et parfois même tomber sur ...L’inexplicable. Cet endroit n’était vraiment pas comme les autres, d’ailleurs le Kinoko se devait de prévenir sa partenaire à ce sujet, mais avant ça, c’était maintenant à son tour de se présenter comme il se doit. Raclant sa gorge, fronçant légèrement les sourcils, le Fungus se présenta:
« Je suis Oz’i, membre du clan Kinoko. Il m’arrive de travailler...ou plutôt d’aider le complexe Kudo Rea. Les connaissances de mon clan sur les champignons semble intéresser certains chercheurs. Pour répondre à ta question, je connais très bien les sylves, j’y suis très attaché. Je préfère donc te prévenir maintenant, je te demanderais de respecter l’endroit et surtout… De faire très attention là où tu marches, les dangers sont partout dans les sylves abyssales... »
Effectivement l’endroit était dangereux pour ceux qui ne connaissaient pas les lieux sur le bout des doigts, néanmoins Oz’i en rajoutait un peu, certainement pour faire peur à sa nouvelle partenaire. Lui jouer un vilain petit tour avant de partir pour les sylves. Malheureusement pour lui, sa blague tomba à l’eau, car il n’arrivait pas à garder les sourcils froncés. Il laissa échapper un petit rire, qu’il s'efforçait d’étouffer en faisant mine de tousser. Mais il était évident que la Hyuga ne serait pas dupe. Il laissa tomber cette blague idiote et redevient lui même, le sourire jusqu’au oreille il lança à sa partenaire:
« Bon collègue, prête à aller crapahuter dans les sylves, j’espère que tu as prévu des chaussettes de rechange, y’a certain coin très humide haha. Essaye de suivre mes pas une fois que nous y serons. Allez Op op op ! C’est parti pour l’aventure ! »
Voilà le Oz’i que tout le monde connait, un personnage enjoué et de bonne humeur. La Hyuga allait très vite comprendre pourquoi certains Konohajins le désignaient comme un hurluberlu. Une fois dans les sylves, elle allait être seule, avec cette énergumène. Il vallait mieux pour elle , qu’elle ait un mental solide, car le Kinoko pouvait rendre fou, bien malgré lui.
Sans un mot, Oz’i fit signe à Shizue de le suivre. La marche ne serait pas longue pour arriver dans les Sylves, mais une fois dedans ce ne serait pas un long fleuve tranquille, loin de là. Il allait y avoir des monticules d’on ne sait quoi, des racines grosses comme des tronc d’arbres qui bloqueraient parfois le passage, sans oublier que la faune et la flore n’étaient pas toujours très accueillantes.
Il ne fallut pas bien longtemps au petit groupe de Konohajin pour arriver à l’entrée de cette forêt mystérieuse. Une nouvelle fois, sans un mot, le Kinoko fit signe à sa partenaire de suivre ses pas, mimant au passage une marche au ralenti avec un sourire carnassier pour montrer qu’il fallait bien faire attention ou on met les pieds.
Les Syvles Abyssales étaient sombres, la lumière ne passait que très peu au travers des branches de tous ses arbres millénaires. L’endroit était humide, la température avait même un peu baissé, il s’agissait d’un monde à part. Malgré cela, cet endroit était tout bonnement magnifique, la faune s’était adaptée à ce manque de lumière, les insectes étaient pour la plupart luminescents et énormes ! C’est vrai qu’il était étrange de voir passer un moucheron faisant la taille d'un oiseau, du moins pour un non initié.
« Pas d’inquiétude, la plupart de ses insectes ne sont pas dangereux...Enfin… Heu... tu sais quoi, reste prêt de moi. Le Hokage me tuerait si je laissais un membre de son clan se faire grignoter par une grosse bebette hahaha !»
Ouais, OK. Elle l’a vu parler dix secondes, voire moins et, finalement, l’hypothèse qu’il soit d’un autre monde ne la choque pas du tout. Au contraire. Il a vraiment l’air là, entre les deux, à passer de l’un à l’autre, sans jamais s’investir complètement dans l’un ou dans l’autre. Un étrange énergumène, pour sûr, mais les plus intéressants sont ceux qu’on a le plus de mal à suivre. Shizue l’observe en souriant.
Oz’i est un membre du clan Kinoko. Ça ce sont les mecs qui utilisent des champignons. ‘fin qui s’en servent. Il a pas l’air de les utiliser uniquement pour des raisons qui touchent à sa vie de ninja mais, heh, qui est-elle pour juger. Il aide parfois l’hôpital, notamment pour ses connaissances sur lesdits champignons. Jusque-là, rien de bien étonnant. Comme il connaît bien l’endroit, il est la personne idéale pour accompagner Shizue. Ou alors c’est Shizue qui l’accompagne. Plutôt ça. Elle est la petite bleue, là, la nouvelle qu’on embarque un peu partout parce qu’il faut faire son entraînement. Pauvre Oz’i.
Apparemment, les sylves abyssales sont peu clémentes. Dangereuses. Bon. Ils sont ninjas, ça devrait aller, non ? Quoique. Y a un silence. Il fronce les sourcils. Et il se foire complètement. Le clown qui rit de sa propre blague. Il éclate, comme un enfant. C’est pas si dangereux. Pas forcément une promenade, mais pas non plus un truc trop compliqué. Elle risque pas de se faire bouffer par des bestioles trop grandes pour leur nature, ou autre chose. Enfin. En théorie. Difficile de savoir ce qui est vrai ou faux, maintenant. Dans le doute, Shizue décide que tout soit faux tant qu’elle n’en a pas eu la preuve. Ça risque de lui coûter cher et d’être dangereux, mais il vaut mieux ça que d’imaginer le pire à la moindre petite branche. Elle a pas envie de passer pour une greluche auprès du Kinoko. C’est une ninja, nom de dieu. Elle a des burnes ! Des boules ! Des cojones comme on dit chez nous ! C’est une solide !
Il décide de l’embarquer sans plus attendre, prenant complètement les devants. Ça lui va très bien, à Shizue : elle peut observer tranquillement, sans trop craindre de marcher au mauvais endroit. Il suffit de suivre ses pas.
« Ça m’va ! »
Aussi enthousiaste que le champignon, la brune se met en route. Ils arrivent rapidement aux sylves abyssales. Alors, oui, comme il l’a indiqué, c’est pas exactement hospitalier. Mais c’est juste l’extérieur, ça. L’intérieur, ça doit aller. Non ?
Il fait un peu plus froid, plus sombre. Mais c’est si beau. Les bestioles luminescentes apportent de la lumière dans les ténèbres, apparaissent comme d’innombrables étoiles qui scintillent dans la forêt. Elle les observe toutes, une à une, en constatant qu’ils brillent plus ou moins faiblement. Elle n’a pas besoin de savoir pourquoi pour s’en émerveiller.
« Trop cool … »
Le fait qu’ils soient énormes – vraiment énormes – ne la choque pas plus que ça. Le fait qu’ils brillent, un peu plus, quand même. Oz’i la ramène sur terre en lui indiquant de rester près d’elle. On sait jamais, la p’tite pourrait être au goût des bébêtes. Shizue grimace.
« Ewww. »
Sa bouille est moins mignonne, d’un coup. Elle suit les directives sans rien dire : ce type sait où il va, pas elle. Il connaît les champignons, pas elle. Bref, il est la clé de tout. À sa hauteur, Shizue fait bien attention à l’endroit où elle met les pieds. Elle décide de poser toutes les questions qui lui viennent, pour s’assurer de transformer cette expédition en véritable leçon. C’est à ça que ça sert, après tout.
« Ok, alors, euh. Ces champignons, ils ressemblent à quoi ? J’sais qu’ils brillent, mais à part ça … »
Elle veut tout savoir, pour tout noter dans un coin de sa tête.
« Tu sais à quoi ils servent ? Ou justement, on sait rien du tout et on a tout à découvrir ? »
Pose un pied après l’autre, prudemment.
« Est-ce qu’on risque de se faire bouffer, si on en ramasse ? »
Bah ouais, parce que ça aussi, c’est important. Elle a pas envie de se faire boulotter, Shizue. Quand même, ce serait sacrément con.
Pour le moment tout semblait bien se passer, l'avancée des deux Konohajins se faisait tranquillement. Hormis de gros insectes qui passaient devant eux de temps à autre, les sylves ne semblaient pas se montrer menaçant à leurs égards. Bien au contraire, la jeune Hyuga pouvait profiter de la beauté du lieu, elle semblait émerveillé par l’endroit, ce qui rendrait dans un sens très fière le Kinoko, car son clan depuis des décennies s’occupaient de cette mystérieuse forêt, donnant un peu d’eux même à l’endroit, qui se nourrissait de ses dévoués champignons.
Plus la jeune fille parlait, plus le Kinoko se disait qu’il s’était trompé au sujet des Hyuga, cette représentante était plutôt sympathique, c’était même agréable de discuter avec elle. Il faut dire qu’il avait comme unique contre exemple le Hokage, qui laissait émaner une aura froide et distante. Un petit sourire en coin, Oz’i écoutait avec attention la question posée par sa partenaire. C’est vrai qu’il avait complètement oublié de lui dire à quoi ressemblait ce champignon, outre sa caractéristique particulière qui était sa luminescence …
« Cette espèce de champignons est anormalement grande, on les trouve principalement dans des grottes. Son pied est bien plus gros que son chapeau et son anneau est semblable à de la dentelle. Et comme tu t’en doute, ils émanent d’eux une lumière verte, semblable à des lucioles.»
Cette réponse ne semblait pas suffir à sa partenaire, qui enchaîna sur d’autres questions. Oz’i était content de l'intérêt qu’elle portait à ce champignon, il était rare que les gens s’y intéressent. D’ailleurs pour certain, la science des champignons, n’était clairement pas une vraie science. Avec un petit sourire satisfait Oz’i enchaîna lui aussi:
« Ici, cette espèce sert clairement de lumière pour la faune. Comme si les sylves adaptaient sa flore pour sa faune. Un concepte que certain scientifique considèrent comme absurdes, même s’ils sont incapable de prouver le contraire. Ce qui est drôle c’est que ces mêmes scientifiques souhaitent utiliser ces champignons de la même manière, c'est-à-dire pour éclairer notre village, pour ne plus consommer comme on le fait des énergies qui ne sont pas “ propres “ ou trop coûteuses. Imagine nos rues illuminées par la bioluminescence des champignons. »
Par moment Oz’i semblait être comme tout le monde, avoir les pieds bien ancré au sol. Mais comme souvent, ses moments de lucidité disparaissent comme elles sont venues, dans une fumée de spore coloré. Alors qu’il continuait de marcher sans regarder devant lui, il finit par tomber en se prenant les pieds dans une grosse racine. En chutant il tomba tête la première dans une petite flaque d’eau que la terre n’avait pas encore bu. Le voilà avec le visage recouvert de boue, il se releva sans rien dire et avec une étrange assurance il dit à sa camarade:
« La boue c’est bon pour la peau ! haha. Et pour répondre à ta question, ce n’est pas le fait d’en ramasser qui est dangereux, mais d’entrer dans les grottes ou on les trouve, car elles sont rarement inhabitées. »
En essayant de retirer la boue qu’il avait sur le visage, il ne fit que l’étaler plus encore. Il abandonna l’idée et continua sa route accompagné de sa camarade, il se rinçait le visage dans une des nombreuses mares se trouvant ici.
Il ne fallut pas bien longtemps pour tomber sur l’une de ces fameuses mares, entre les lucioles, les grenouilles et autres invertébrés, ça grouillait littéralement de vie. Ni une ni deux, Oz’i plongea la tête la première dans l'étendue d’eau, rinçant bien comme il faut son visage. Et là … Aye… Ce n’était pas bon, en se précipitant vers l'étendue d’eau, il avait tapé un arbre où était accroché un nid de frelon. Ce genre d'insectes n’étaient pas bien dangereux, le souci … c’est qu’ici les insectes étaient maousses. Par reflexe Oz’i hurla :
« SAUTE DANS L’EAU ! »
Oz’i sauta dans la mare qui était étrangement profonde, il n’avait même pas pied. Il y a pas à dire, quel guide de qualité, grâce à lui le groupe esquivait le danger … Non pas du tout, une boulette de plus à rajouter à son palmarès.
Elle l’observe, l’écoute et se dit que, finalement, avoir ce type-là pour l’accompagner dans un tel endroit, c’est une vraie aubaine. C’est un puits de sciences. Alors, peut-être que ça concerne que les champignons, mais quand même. Il en faut pour être aussi doué dans ne serait-ce qu’un domaine. Shizue prend bonne note de toutes les informations qu’il lui donne : l’espèce qu’ils cherchent est un champignon anormalement grand, qu’ils trouveront principalement dans les grottes. Le pied est plus gros que le chapeau et son anneau fait penser à de la dentelle. Bon, évidemment, dans la tête de Shizue, ça se passe pas très bien, elle imagine un truc difforme est moche, mais c’est pas l’important. Elle hoche doucement la tête et l’observe longuement. Il est vraiment très fort, celui-là. Cette mission devient vraiment cool, du coup. Elle est contente d’avoir atterri là.
Il enchaîne pour répondre aux questions suivantes de l’Hyûga. Apparemment, les champignons servent de lumière pour la faune. Selon lui, certains scientifiques pensent que la flore ne s’adapte pas à la faune. Ils réfutent cette théorie sans pouvoir donner une explication claire et raisonnée à cette réfutation. Autrement dit, c’est un refus pur et dur, sans véritable argument. Belle connerie, ça. Shizue peste dans son coin. Le pire, c’est la suite. Parce que non seulement ils sont pas d’accord pour dire que la flore s’adapte à la faune mais, quand même, ils ont bien besoin de ces petites choses. Donc ils chient dessus d’un côté pour les vénérer de l’autre. Ouais, c’est quand ça les arrange quoi. Super !
« C’est complètement con. ‘fin, j’veux dire, à un moment faut arrêter l’hypocri- »
Sa voix se casse quand un bruit plus fort qu’elle retentit. Elle tourne la tête et. Bein y a plus d’Ozi. D’une minute à l’autre, pouf, y a plus personne. Il est étalé sur le sol, la tête dans la boue. Il se relève, tente de la faire disparaître, mais force est de constater que c’est de pire en pire. Il en a jusque dans sa crinière verte. Shizue se met à rire de bon cœur. Ozi s’en fout. La boue, c’est bon pour la peau, de toute façon.
Il continue sur sa lancée initiale comme si de rien n’était : les champignons sont dangereux à récupérer car ils se trouvent dans des grottes. Et généralement, dans les grottes, y a d’autres choses. Donc c’est pas super rassurant. Shizue déglutit.
Bon, bah heureusement qu’ils sont deux, quoi.
Ils arrivent près d’une grande mare où barbotent diverses bestioles : des grenouilles, des lucioles et encore d’autres bébêtes. Shizue les observe avec admiration, profite de la proximité de l’eau pour regarder le reflet du paysage qui s’y trouve. Ça scintille. C’est d’une poésie incroyable. Elle s’émerveille une nouvelle fois. Et, une nouvelle fois, elle est coupée en plein élan par un Ozi sauvage qui lui hurle de sauter à l’eau avant d’y sauter lui-même. Il lui faut un temps pour comprendre. Un temps et surtout un bourdonnement. Elle fronce les sourcils.
Un. Bourdonnement.
Ni une, ni deux, Shizue saute à pieds joints dans l’eau. Elle disparaît tout entière, avant de ressurgir comme si de rien n’était, les vêtements et les cheveux complètement trempés. Les méga frelons – parce qu’ils sont sacrément gros – tournent un peu autour d’eux, avant de les lâcher comme s’ils n’avaient jamais existé.
« Ah quand même. »
Son visage est plus pâle, d’un coup. Elle est pas rassurée, la Shizue.
« J’ai pas prévu de me faire bouffer, moi, hein ! »
C’est une plainte, une sorte de couinement qui vient du plus profond de son cœur.
« Mais … »
Un sourire enfantin illumine son visage.
« C’était quand même marrant. Et au moins, t’as plus du tout de boue nulle part. »
Le verre à moitié plein. Étrange situation pour Shizue. Elle barbote un peu, avant de ressortir quand la voie est parfaitement libre.
« Bon, j’vois pour les champignons. Par contre, pour les habitants des grottes, tu penses à quoi ? Des trucs comme les frelons, là ? Ou on pourra les esquiver sans avoir recours à un plongeon ? »
La brune fait la moue.
« Tiens d’ailleurs, question. On a le droit d’utiliser notre chakra, j’imagine, mais j’imagine aussi que tu souhaites qu’on fasse le moins de dégâts possibles … Alors … Si on est vraiment dans un gros gros caca, on fait quoi ? On fuit ? »
Elle a pas envie de détruire la sylve, Shizue. Elle la trouve jolie. Mais elle a pas non plus envie de mourir. Pas si jeune, pas comme ça. Donc elle sait pas trop sur quel pied danser.
Sortie de l’eau, l’Hyûga essore longuement sa crinière, puis fait pareil avec ses vêtements. Elle chope le bord des tissus et serre, faisant sortir l’eau qui les inonde. Ça fait une petite flaque dans l’herbe. Elle attache ses cheveux en une queue de cheval haute pour éviter qu’ils chopent toutes les bestioles du coin, ou n’importe quoi d’autre.
Avec ce qui vient de se passer, Shizue ne peut pas être trop prudente. Clairement pas.
Oz’i toujours dans l’eau, regardait sa camarade courir jusqu’à lui, pour finalement sauter dans l’eau à son tour. Les bourdons faisaient bien la taille de gros chats grassouillets, leurs bourdonnements étaient aussi très inquiétants. Heureusement pour les deux Konohajins, dans l’eau ils ne craignaient rien, d’ailleurs ces gros insectes finirent par abandonner l’idée de piquer du ninja aujourd’hui et retournèrent à leurs occupations, butiner des fleures géante ou on ne sait quoi d’autre . Toujours dans l’eau, sa jeune partenaire partagea son mécontentement, ce qui fit sourire le Kinoko, la situation était cocasse et il ne savait pas quoi dire d’autre. Décidément, quel guide déception il faisait, cela faisait à peine quelque minute qu’ils étaient entrés dans les Sylves.
Finalement, sa collègue trouva le moyen de trouver du positif dans tout cela. C’est vrai que maintenant c'était un Kinoko tout propre, plus une trace de boue nulle part, même ses sous-vêtements étaient nickels !
« Haha, je vois que tu as de l’humour, c’est bien. Il t’en faudra, car les grottes sont… Heu … Comment dire… Flippante ! Voilà , c’est le mot que je cherchais haha ! On va peut-être se faire bouffer par des choses encore plus grosses que ces bourdons. C’est amusant les Syvles hein ? hahahahaha .»
Evidemment Oz’i en rajoutait pour faire peur à sa partenaire, qui ne semblait pas vraiment rassuré par les Syvles , il faut dire qu’il n’avait rien fait pour la rassurer. Sans oublier qu’il se montrait moyennement fiable comme guide. Fière de sa blague, il sortit de l’eau joyeusement, se secouant comme un chien mouillé éclaboussant Shizue au passage.
Se secouant une dernière fois, il écouta la questions de sa partenaire. Elle en avait dans la caboche, les questions qu’elle posait n'étaient pas futile, loin de là. Elle se demandait si utiliser son chakra ne serait pas trop risqué pour l’environnement, enfin quelqu’un qui s’en préoccupait. Oz’i commençait à drôlement bien aimer cette Hyuga, qui était, il faut le dire, très loin des clichés que l’on pouvait avoir sur son clan. Avec un petit sourir, il lui répondit:
« J’suis heureux que tu t’en soucie, les gens ont tendance à ne pas se préoccuper de ce genre de choses. Pensant qu’une forêt, ça ne ressens rien ...Qu’un arbre abattu ce n’est rien , qu’il finira par en repousser un autre. Sauf que la flore et la faune ressentent tous ces changements. Enfin .. Pour répondre à ta question, si tu te sens en danger et qu’il n’y a pas d’autre moyen, fait s’que tu as à faire. Nos vies comptent aussi, mais bon , on peut tout à fait se protéger et utiliser son chakra sans rien ravager haha ! »
Voilà, monsieur green était une nouvelle fois de sortie, il faut dire que c’était ça collègue qui le lançait sur ce genre de débat, peut être bien malgré elle. Un petit sourire en coin, Oz’i fit signe à sa partenaire de venir voir. Là, sous ces yeux , il fit pousser un parterre de champignons multicolores. Puis il reprit la parole sans regarder sa camarade, caressant du bout de ses doigts ses champignons sortie du sol.
« S’il est de coutume qu’un ninja utilise son chakra pour détruire, pour blesser. On peut aussi créer, donner la vie. D’ailleurs, les sylves… Ils baignent dans le chakra depuis le premier arbre qui a poussé ici. Donc n’hésite pas à partager un peu de ton chakra avec cet endroit, comme l’on fait tous mes ancêtres et encore maintenant tous les Kinoko qui entreprennent le pèlerinage du Chemin Verdoyant. Bon … Assez parler, on se remet en route ?»
Il n’attendit pas de réponse et poursuivit la marche, vers l’une des grottes les plus proches de leur position. L’endroit allait peut-être se montrer dangereux, car là- bas, ce sont des prédateurs qui y ont élu domicile. Le bruit des vêtements mouillés n’était pas ce qu’il y avait de plus discret dans une forêt aussi mystérieuse et potentiellement dangereuse. Mais les Konohajins devaient continuer d’avancer s’ils espéraient rentrer avant la tomber de la nuit, car cette fameuse grotte n’était pas à coter, et plus ils s'enfonçaient dans les Syvles, plus l’endroit se montrait inhospitalier, du moins pour quelqu’un n’ayant pas l’expérience d’un Kinoko.
« Il y a une grotte pas loin, enfin … Heu … Ça fait une trotte en vrai, mais bon , on a pas trop le choix, c’est la grotte la plus proche que je connaisse. Il faut juste que l’on fasse attention à ne pas réveiller les prédateurs qui y dorment. Heu… Tu connais les gloutons ? Ces “ petits “ animaux qui possèdent la force d’un loup dans la mâchoire et celle d’un ours dans les pattes ? sans oublier … la vivacité d’un furet. »
Si ce n’était pas le cas, la jeune Hyuga allait rencontrer une espèce méconnue et sous-estimée. Un prédateur redoutable capable de pourchasser ce qu’il considère comme un ennemi jusqu’au bout du monde. Des bêtes têtues et extrêmement rusés.
Il est pas rassurant, Oz’i. Il est vraiment pas rassurant. Ça le fait rire, toutes ces histoires de bébêtes dangereuses qui bouffent les gens. En plus, apparemment, les Sylves en sont blindées. Super. Super, super, super, super ! Quelle expérience. Elle est pas sereine, Shizue, vraiment pas sereine. C’est pour la bonne cause et heureusement, autrement elle ne serait plus là depuis bien longtemps. Faire la forte face à un géant qui fait trois fois son gabarit, ça, pas de problème ! Mais alors faire la maligne avec des insectes, même pas en rêve ! Elle préfère largement se faire pourchasser par un ninja surpuissant, eux au moins connaissent la peur. Les bébêtes, elles, elles s’en carrent l’ananas de la peur ! Elles foncent et piquent, c’est tout ! Bon dieu que Shizue n’a pas envie de se faire piquer.
Il sort de l’eau, se secoue partout, éclabousse l’Hyûga au passage. Il est mignon, Oz’i, mais il a un côté un peu plouc. Ou gamin. Quelque chose qu’elle sait pas encore définir, qui ne l’énerve pas encore mais ne l’amuse pas vraiment. Elle observe la tête verte alors qu’il se lance à son tour. Il est l’encyclopédie du jour !
Apparemment il est content que Shizue fasse attention à la nature. Bah, d’un côté c’est pas surprenant : s’ils dégomment la zone pleine de champignons pour leur mission, ils auront l’air bien cons. Pis, c’est un peu naturel aussi. Enfin, quelque chose comme ça. Il faut bien que quelqu’un se soucie des espaces naturels comme ceux-là. Si un jour ils disparaissent, ils seront bien dans le caca. Il y a beaucoup de ressources ici. Bien utilisées, elles pourraient grandement la vie à Konoha, voire à Hi en général. Forcément, posé comme ça, Shizue, ça l’intéresse.
Elle hoche doucement la tête suite aux explications. S’ils n’ont pas le choix, ils n’ont pas le choix. Faudra pas pousser mémé non plus, évidemment, mais quand même. Parfois il faut ce qu’il faut.
Elle lui sourit. Il est pas rassurant, un peu maladroit, mais il est gentil, Oz’i. Il est doux comme un agneau.
Il lui fait signe de venir avant de créer quelques champignons sur le sol. Il lui explique que les ninjas peuvent aussi donner la vie. Ça la fait sourire, Shizue. Elle bosse à l’hôpital et, lui, leur donne parfois des coups de main. L’importance des ninjas dans la préservation de la vie est plus grande qu’on n’oserait l’imaginer. Elle opine du chef.
« D’accord ! »
Un sourire aux lèvres. Si ça peut changer quelque chose, pourquoi pas. Naturellement, comme ça, ça lui vient pas, mais qui sait. L’occasion se présentera peut-être !
Ils progressent. Oz’i s’arrête pour lui indiquer qu’il y a une grotte pas trop loin. Bon, un pas trop loin qui se situe quand même à une trotte, mais un pas trop loin quand même. Elle hoche la tête. Jusque-là, ça va. Par contre, quand il parle des « gloutons » qui y vivent, là, ça va moins. Encore des bébêtes super dangereuses.
Shizue soupire.
« Bah. »
Elle hausse les épaules.
« On n’a pas vraiment le choix, j’crois. J’propose de pas parler trop fort, voire de pas parler du tout et, uh. »
Déglutit.
« Ne pas crier si on se fait attaquer ? Trouver des moyens de communiquer qui ne leur fassent pas super peur et qui nous permettent de pas crever comme des idiots ? »
Elle met une main sous son menton, pensive.
« J’sais pas, p’têt’ des p’tits signes lumineux ? J’en ai aucune idée. Et puis, au pire, bon. J’suis une Hyûga, t’es un Kinoko, j’pense qu’on peut quand même faire quelque chose. »
Dotée d’un courage qui lui provient de nulle part, Shizue se remet en route. Cette grotte, elle ira. Elle la découvrira. Elle y récupérera des champignons. Et c’est tout. Peu importe si ça lui coûte des coups de crocs ou d’autres blessures. On est ninja ou on l’est pas !
« Déjà, c’qu’on peut faire, c’est avancer rapidement puis ralentir la cadence une fois qu’on s’approche. Si on vient doucement on risque moins de les effrayer. Puis, une fois qu’on y est, ouais … On fait comme on peut, j’dirais. Et on verra bien. »
Parler des gloutons semblait avoir quelque peu effrayé sa jeune camarade, il faut dire que la description qu’il avait faite de ses animaux n’était pas très rassurante, loin de là. Il les avaient dépeint comme de monstrueuses créatures possédant des caractéristiques de pur prédateur. Ce n’est guère étonnant que sa partenaire ne souhaite pas tomber dessus. Un petit sourire en coin, il continua son avancée jusqu’à la grotte, toujours accompagné de sa partenaire du jour qui continuait de lui poser des questions:
« Oh ! bonne remarque.Tu as certainement appris comme moi, le langage des signes à l'académie, juste assez pour donner et comprendre des ordres. CA devrait bien se passer si on reste prudent. Par contre si jamais l’un de nous y reste, j’ai été heureux de faire ta connaissance ! Krrr krrr krrr »
Voilà une blague qui ne faisait rire que lui, il continuait d’en rajouter, comme si le groupe de Konohajin se dirigeait tout droit vers une mort certaine. Shizue allait très certainement être surprise en voyant ces horribles créatures et là elle comprendrait tout le danger de cette mission en duo avec Oz’i.
Pour avancer plus rapidement et éviter une nouvelle fois de faire plouf dans une mare de boue, il décida de monter sur un arbre et de sauter de branche en branche à la façon shinobi. De cette façon, cela leur ferait gagner du temps pour rejoindre la fameuse grotte. Le chemin jusqu'à celle-ci fut plutôt calme, il n’y eut pas d’autre incident comme celui des bourdons et du plongeon dans le marais. Au loin un amas rocheux se dessinait, recouvert d’épaisse racine tandis qu'au-dessus de cet amas prônait un gros arbre millénaire, aussi large que haut. Oz’i ralentit immédiatement la course, faisant signe à sa collègue de ralentir le mouvement en lui montrant du doigt l'entrée de la grotte.
A cet instant, ils ne devaient plus faire aucun bruit, au risque de rameuter les gloutons et de méchamment les énervés. Il faut dire que ces petites bêtes avaient un sale caractère. En ce déplacement sans un bruit jusqu'à l'entrée de la grotte, il fit de nouveau des signes pour prévenir sa collègue de rester sur ces gardes. Une fois à l’intérieur, l’endroit était étrangement lumineux, on était loin d’une grotte standard. En continuant d’avancer on pouvait voir des champignons comme décrit par Oz’i un peu plus tôt, ils irradiaient d’une lueur verte, éclairant la grotte ainsi qu’une meute de gloutons immobile fixant le groupe de Konohajin. Pour la discrétion c’était raté, les créatures les avaient certainement repéré depuis longtemps. Alors qu’Oz’i faisait signe de ne surtout pas bouger à sa camarade, trois gloutons sautèrent sur le Kinoko. Il était attaqué, c’était très certainement la fin pour lui… Sauf que non pas du tout, les animaux se comportaient comme des félins réclamant des câlins. Ils se frottaient à Oz’i tout en émettant des petits cris de joie. La Hyuga certainement stupéfaite, devait attendre des explications. En continuant de caresser les gloutons qui était maintenant une dizaine sur lui, il dit à sa collègue d’une voix calme :
« Les vilains gros monstres m'attaque ! HAHAHAHA . »
Et oui, depuis le début il ne s’agissait que d’une blague douteuse du Kinoko, une parmi tant d'autres. Cette espèce qui se trouvait dans cette grotte précisément, faisait partie de celle réintroduite par les Kinoko et les Kobayashi il y a de ça quelque année. Ces animaux étaient certes redoutables quand on se montrait agressif, mais d’une étrange affection quand on venait en “ ami “. Oz’i montra du doigt les champignons luminécent et d’une voix étouffé par le nombre de glouton se frotant à lui , il dit avec un large sourire:
« Les champignons sont là, tu peux en prendre plusieurs, pendant que je m’occupe de ces vilains gros monstres ! Haha. »
Son rire grinçant l’achève. Shizue se demande à quel point les dirigeants sont fous, à quel point il leur manque une case pour l’avoir lancée ici. Ils sont deux, deux Genins. Alors, OK, Oz’i est peut-être très fort, mais là, ce qu’il lui dit, c’est qu’ils vont crever ! Crever pour le village, bon, pourquoi pas, mais pour des champignons ?
Plus ça va et plus Shizue se dit que cette mission, quand même, c’est pas rien. Et ça a l’air d’amuser le Kinoko d’une manière un peu trop dérangeante. Il aime trop ça. Ça coule dans ses veines comme son propre sang. Il aime le danger ? Les gloutons ? La possibilité de crever ? Qu’est-ce qui l’anime ? Oh il est marrant, Oz’i, ça y a pas à dire. Mais il lui fait un peu peur quand même.
Ceci dit, ça fonctionne plutôt bien. Shizue la tête brûlée applique les conseils à la lettre : ne pas foncer dans le tas, rester discrète. Sauter de branche en branche pour aller plus vite. Optimiser ses chances.
Au loin s’élève un amas rocheux recouvert de racines. À son sommet se trouve un arbre gigantesque, aussi haut que large. Elle regarde son compagnon, qui lui fait signe de ralentir. La grotte est là. Là, au milieu de nulle part, il y a l’entrée. Ils progressent lentement, pour ne pas énerver les bestioles. Ces bêtes pourraient décider de les gober d’un coup, sans prévenir. Il n’y aurait plus ni Shizue, ni Oz’i. Tout ça pour des champignons qui brillent, bon dieu de bon dieu. Ça n’a aucun sens.
Alors qu’ils entrent dans la grotte, Shizu’ s’émerveille de toutes les lumières qui les entourent. C’est beau. C’est vraiment très beau. Elle ne se croirait presque pas dans une grotte, mais dans un endroit confortable, agréable. L’odeur ne lui monte pas au nez non plus. C’est étonnant. Perturbant.
Et surtout terriblement flippant. Ses yeux se relèvent sur les bébêtes qui les ont remarqués. Ah. Merde.
Elle regarde Oz’i vivement à la recherche de réponses. Ou de protection. De n’importe quoi, à vrai dire, tant qu’on lui annonce pas qu’elle va mourir. Et là. D’un coup, sans qu’elle s’y attende. Sans qu’elle ne le comprenne. Paf. Les bébêtes se jettent sur Oz’i, d’abord à trois, puis d’autres. Sauf que, contre toute attente, elles ne viennent pas le manger, l’attaquer ou autre. Non, elles déboulent pour avoir des câlins, des papouilles. Elles couinent tellement elles sont heureuses de le voir. Shizue arque un sourcil. Elle ne sait pas si son cœur doit fondre sous cet élan de douceur, si elle doit maudire Oz’i pour la vanne qu’il a tenue jusqu’au bout, ou si elle doit s’en battre les castagnettes. Elle grogne.
« Ah bah bravo hein ! »
Un rire lui échappe malgré tout, parce qu’il aura réussi son pari. Il est malin, Oz’i. Ça lui coûte de le dire, parce que ça signifie qu’il l’a bien eue, mais, quand même. Il lui aura fait peur jusqu’au bout.
Shizue se met rapidement en quêtes des champignons pendant que son partenaire se charge des bébêtes. Ah, oui, il faut les couvrir de tendresse, de douceur et de chaleur humaine. Ils n’attendaient que ça.
Une fois armée de suffisamment d’échantillons, l’Hyûga revient vers le Kinoko. Elle penche la tête.
« T’as tout c’qu’y faut ? On peut rentrer ? »
Il a l’air encore plus doux, dans ce scénario, quand même. Il est gentil, maladroit, drôle. Assez rare de trouver ça chez un ninja. Il se prend pas tellement au sérieux, ou alors il joue la comédie comme un chef. Hum. Merde, ça lui paraît totalement probable, du coup. Elle lance sur lui un regard dubitatif, perplexe. Est-ce qu’il joue aussi de ce côté ?
« On fait comment pour le retour ? On court ? Ou tu as d’autres idées ? »
On sait jamais, vu tout ce qui se passe dans la tête d’Oz’i, y a p’têt’ quelque chose qui fonctionne pas de la même manière que chez Shizue. Un truc survenu de nulle part, au fin fond de son imagination débordante, qu’elle ne pourrait pas anticiper, pas même dans ses rêves les plus fous.
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