J’étais arrivé dans mon bureau, comme tous les jours, bien avant tout le monde. Il n’y avait dans l’hôpital qu’uniquement le personnel de nettoyage. Nous saluant toujours avec beaucoup de professionnalisme, j’étais parti ensuite en direction de mon bureau. Il était quatre heures vingt quand j’avais pu pénétrer dans le seul endroit de l’hôpital où je pouvais avoir enfin la paix. Prenant une sucette dans le pot sur mon bureau, je m’étais ouvert la main, afin de pouvoir récolter du sang, dans le but d’invoquer ma fidèle limace sous sa forme la plus petite. Dans un nuage de fumée blanche, celle-ci apparut dès lors pour se poser sur mon bureau : « Bonjour Sukunabikona-Sama, vous avez passé une bonne nuit ? » Ma limace me regarda avec beaucoup de tendresse et je lui avais rendu mon regard, avant de lui dire : « Comme toujours, Katsuyu et toi, comment cela se passe dans la forêt de Shikkotsu ? » Nous avons discuté de tout et de rien, pendant une bonne demi-heure, avant que je ne me penche sur les différents dossiers présents sur mon bureau. Il y avait plusieurs opérations de prévu dans l’après-midi, mais le matin était réservé au tout premier entrainement de ma nouvelle interne.

Vers cinq heure et quart, alors que je me préparai un café, j’ai entendu quelqu’un toquer à la porte. « Vous aviez raison, Sukunabikona-Sama… » Mon regard glissa vers ma limace, avec beaucoup de malice et d’amusement. « Vous pouvez entrer Mademoiselle Yamanaka » Retournant à mon bureau, je m’étais assis sur mon fauteuil, avant de porter ma tasse de café à mes lèvres pour en boire une lente gorgée de café. J’avais senti lentement la caféine parcourir mon corps, jusqu’à atteindre mon système nerveux central. Après l’avoir vu entrer, j’avais regardé la jeune femme avant de lui dire d’une voix douce : « Je pensais que vous arriverez plus tôt, Mademoiselle Yamanaka. Une tasse de café ? » Présentant une tasse de café à la demoiselle, je lui avais souri avec beaucoup de douceur et de charme.

Le docteur Kudo ne semblait pas du tout être surpris de me voir, en effet on dirait même qu’il m’attendait. Il m’accueillit en me saluant, chose que je fis également et me proposa un café, ce que je refusai par politesse. Le docteur malgré l’heure semblait être de bonne humeur et rempli d’énergie positive, il était également toujours aussi charmant et mignon. "Je pensais que vous arriveriez plus tôt Mademoiselle Yamanaka" avait-il dit, cet remarqua me choqua pendant un court instant, cela signifiait que le docteur avait anticiper ma motivation et qu'il savait que j'allais me présenter aujourd'hui au lieu de la date donner, avait-il déjà lu en moi comme il lisait ses patients ?
« Docteur Kudo, je sais que vous m’avez demandé de revenir dans deux jours mais la médecine j’en ai conscience, est un apprentissage long et qui nécessite de la rigueur. Je ne peux pas me permettre d’attendre deux jours ! Je suis prête à passer à l’étape supérieur ! » avais-je dis d’un ton ferme et sérieux tout en regardant le jeune docteur.
 
J’étais toujours aussi déterminée à apprendre l’art du ninjutsu médical et j’étais désireuse d’en savoir plus. Cette soif de connaissance et de savoir était beaucoup plus forte que la fatigue, en effet j’avais fait l’effort de me réveiller particulièrement tôt pour impressionner le docteur et ainsi lui témoigner ma détermination.
« Dites moi Docteur Kudo, je vous en prie, transmettez-moi votre savoir, apprenez-moi à sauver des vies ! »
J’étais impatiente de passer aux choses sérieux même si je me doutais que cela risquait d’être assez difficile. Le ninjutsu médicale demandait un très bon contrôle de son chakra et une assiduité exemplaire. Mais j’étais prête, je me sentais prête en tout cas.

Ma tasse au bord des lèvres, j’en pris une nouvelle gorgée, une longue et lente gorgée de caféine qui se mit à couler en moi. Je sentais, grâce à ma grande maîtrise de mon propre chakra, que la caféine me rendrait bien plus éveillé, me sortant de ma torpeur du au sommeil. Je l’écoutais avec beaucoup de douceur et de tendresse. Je la trouvai plutôt infantile dans certaine de ses réactions.  Elle voulait que je lui transmette mon savoir médical, comme si on donnait une glace à un enfant. J’avais bu une nouvelle lampée de café, avant de la regarder dans les yeux : « Vous dites cela maintenant, Mademoiselle Yamanaka, mais sachez que si vous voulez devenir une excellente ninja médecin, vous allez avoir beaucoup de boulot et l’on va commencer dans quelques minutes »

Sortant un dossier d’un des tiroirs de mon bureau, je l’ai posé sur mon bureau avant de prendre un stylo pour le tendre à la jeune femme présente devant moi. « Mademoiselle Yamanaka, vous trouverez dans ce dossier un contrat standard pour faire de vous une interne de l’hôpital pour une durée de cinq ans » J’ouvrai donc le dossier à la première page, avant de dire d’une voix douce et charmante : « Lisez le document complètement, ensuite, vous parapherez chacune des pages, avant de signer en bas » Reprenant ma tasse de café, j’ai rebus une longue et lente gorgée, avant d’attendre de la voir signer le dit document que nous avions besoin pour commencer à travailler et lancer le tout premier entrainement qu’elle aurait besoin en tant que Ninja Médecin, l’entrainement à la Paume Mystique Rang C. Elle connaissait déjà la Paume Mystique Rang D, maintenant, elle connaitra une version plus évoluée de cette technique. Après que la demoiselle ai signé, je me suis levé avant de regarder ma limace pour lui dire d’une voix douce : « Je crois qu’il est l’heure, ma vieille amie » Katsuyu inclina la tête et j’ai terminé par tendre une blouse à la jeune femme devant moi : « Voici le dernier costume de votre vie, votre blouse, prend en soin »

 

 
 

Après m’être couper au niveau du bras, j’avais laissé la jeune femme devant moi s’occuper de moi et j’avais roulé des yeux dans mes orbites, en la voyant faire. Elle avait injecté son chakra aussi faiblement et lentement que la blessure avait commencé à très mal se refermer. On aurait cru que les bords de la blessure avaient été soudé d’une telle façon que la peau n’était pas franchement lisse. Cette technique d’apprentissage pouvait paraitre peu orthodoxe pour toutes les personnes qui voyaient cette scène. Je m’étais coupé le bras avec mon scalpel, afin que mon apprenti s’occupe de me soigner. Certaines personnes pouvaient surement s’imaginer un quelconque masochisme de ma part, mais en réalité, c’était un test, Mademoiselle Yamanaka devait apprendre à soigner un patient et il est préférable qu’elle s’entraine sur moi qui suit capable de réparer ses bêtises plutôt que sur un patient réel ou elle n’aura qu’une seule chance.

« Non, Mademoiselle Yamanaka… Vous devez apprendre à mieux juguler votre chakra… Trop de chakra pourrait tuer le patient, mais pas assez et vous voyez ce que cela donne… » Utilisant les mudras, j’ai activé la paume Mystique avait de réparer sa bêtise et soigner la blessure rapidement, proprement, ne laissant même pas une cicatrice. « Est-ce que vous voyez une différence entre ce que j’ai fait et ce que vous avez fait ? » Un sourire doux et franc s’étira sur mes lèvres, tandis que je la regardai faire. « Nous allons recommencer. Prenez une grande respiration et contrôler votre chakra » A nouveau, j’ai refait les mêmes manipulations que tout à l’heure. Le scalpel de chakra, la coupure sur mon bras, puis l’attente de mon apprenti. Je la regardai en me souvenant des essais que j’avais fait sur ma grand-mère, afin de maîtriser cette technique. J’avais à l’époque réussis l’opération au bout de la seconde fois, mais à la différence de Mademoiselle Yamanaka, on m’avait appris depuis mon plus jeune âge, un contrôle de mes émotions, de mon chakra et de moi.

 
 
 

« Mademoiselle Yamanaka. Ma grand-mère disait jadis, qu’elle n’échouait jamais, mais qu’elle avait toujours une nouvelle façon de ne pas réussir » Le regard posé sur la demoiselle, je devais dire que j’étais quand même pour le moins agacé par son comportement. Pendant plus d’une heure, nous n’avions toujours pas réussir à aller au-delà de ce qu’elle avait fait au début. Sa maîtrise du chakra était réellement médiocre et en tout, je m’étais blessé plusieurs dizaines de fois, cela commençait à me faire quand même légèrement mal. Je regardai la jeune femme, droit dans les yeux, avant de lui d’une fois douce, mais avec une pointe d’agacement quand même : « Je me suis surement trompé, Mademoiselle Yamanaka en vous prenant pour apprentie. Vous n’étiez pas prête… » J’avais dit cela d’une voix forte, avec beaucoup moins de douceur qu’à mon accoutumé. « Je peux savoir pourquoi vous êtes devenu totalement incapable d’utiliser une technique pourtant assez simple de soin. Même un enfant serait capable de réussir cette technique… »

Après avoir pris une longue et lente respiration, j’avais regardé la jeune femme avant de lui dire : « Asseyez vous et prenez une grande respiration. Réfléchissez à la raison pour laquelle vous n’arrivez pas à contrôler suffisamment votre chakra pour me soigner… Est-ce la peur qui vous empêche d’utiliser le chakra ? Vous pensez qu’en utilisant moins de chakra, vous avez moins de risque de me blesser ? » Souriant à la jeune femme, j’avais pris le temps de retirer ma blouse, ainsi que ma chemise, afin de lui montrer une trace de brûlure sur le côté droit de mon ventre et je l’avais regardé dans les yeux : « C’est le résultat d’un essai de la Paume Mystique sur moi. Sur une personne, j’avais réussi à la soigner à partir de la seconde fois, mais sur moi, cela a pris plusieurs dizaines de fois avant que j’arrive à moduler suffisamment mon chakra pour me soigner. On ne peut jamais être sûr de ses capacités, c’est pourquoi, on ne doit jamais perdre à l’esprit que nos patients méritent le meilleur de nous. Nos gestes doivent toujours être impeccable, sans peur, ni doute. C’est aussi pour cette raison que vous avez affaire à moi, avant tout, car je suis capable de soigner la blessure sans causé de dégât permanent sur mon corps. » Souriant à la jeune femme, avec douceur, je me suis à nouveau entaillé le bras, avant de lui dire : « Remettez de l’ordre dans votre esprit et une fois que c’est fait, recommencez. Ce sera le dernier essai de la journée »

Je prenais une longue et lente respiration en attendant que la jeune femme se ressaisisse pour me montrer ce dont elle était capable réellement. J’étais particulièrement déçu de son comportement, la peur n’avait pas lieu d’être quand on était médecin. On doit agir rapidement, laisser nos émotions de côté et travailler à sauver des vies. Il lui fallut plusieurs minutes pour se ressaisir et quand elle regarda la blessure à mon bras, j’avais pu avoir un sourire, car je savais parfaitement que c’était la bonne, cette fois-ci. Après avoir fait les différents mudras que composent cette technique, son chakra apparut autour de ses doigts, avant qu’elle ne l’approche de ma blessure. Il fallu deux dizaines de secondes pour que la blessure ne soit soignée. J’avais senti les cellules de ma peau, ainsi que celle de mon sang s’activer rapidement pour premièrement stopper le sang, puis refermer propre la peau.

Après que ma blessure fut totalement soignée, je l’avais regardé afin de vérifier l’absence de cicatrice. Fier de mon apprentie, je lui donnais une sucette à la framboise avant de lui dire : « C’était très bien, la prochaine fois, nous essaierons d’augmenter la rapidité de votre technique. Pourtant, c’est du très bon travail. En attendant, le prochain cours, je souhaiterai que vous vous entrainiez avec la technique d’Analyse, car nous commencerons à rencontrer des patients. » Après avoir pris un tissu nettoyant, j’avais passé un coup sur la table d’opération pour nettoyer le sang qui avait coulé de mes différentes blessures. Une fois fais, je me suis redressé, pour remettre ma chemise et ma blouse, avant de me remettre debout. « Mademoiselle Yamanaka, voici qui conclu notre premier cours, je vous souhaite une excellente journée. N’oubliez pas de vous entrainer à la technique d’Analyse et je vous enverrai Katsuyu pour vous prévenir de la date de votre prochain cours. Je dois partir pendant quelques jours en mission, mais à mon retour, nous travaillerons ensemble. » Un franc et doux sourire s’étira sur mes lèvres, avant de sortir de la pièce, repartant seul dans mon bureau pour la suite de ma longue journée.