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Aratana hajimari - Kagirinai
 :: Kaze no Kuni :: Sunagakure no Sato :: Quartier marchand Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ujie Y. Shigekore
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Aratana hajimari
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Une journée qui s’annonçait presque banale. Tu profitais de la matinée Kazejine pour te ressourcer dans ton élément. La vapeur recouvrait absolument l’entièreté de ton corps. Tu t’étais enfermé dans une salle du bâtiment que tu squattais. C’était ton moment à toi, ton moment où tu trouvais les ressources enfouies au fond de ton esprit, celui où tu réfléchissais sur le sens de ta vie, que tu tentais de répondre aux questions qui venaient à toi comme une pluie de grêle lors d’un orage. C’était ton oasis. Ton sanctuaire, la seule chose que tu ne voulais pas partager. La seule chose qui n’appartenait qu’à toi, que tu ne pouvais imaginer être violer par la présence de quelqu’un d’autre et ce même si c’était l’un de tes frères et sœurs. Non, c’était à toi et à toi seul.

En parlant d’eux… Tu devais les rencontrer aujourd’hui. Vous vous étiez donné rendez-vous aux alentours de dix heures du matin. D’ailleurs, quelle heure était-il ? Tu sortais de ton état méditatif en catastrophe pour te diriger vers l’horloge de la salle de vie…

♡ Merde.


Tu étais en retard. Ni une, ni deux, tu enfilais tes habits et ton bonnet ne prenant pas le temps de correctement refermer ta chemise et tu courrais, vite et même trop vite. En effet, ta course n’était pas naturelle. Tu étais en train de l’augmenter à l’aide de ton pouvoir.

Le village était déjà bien réveillé à une heure pareille. Les marchands tenaient leurs échoppes et les badauds naviguaient entre les allées. Tu faisais de ton mieux pour éviter de casser quelque chose ou même de blesser quelqu’un.

♡ Pardon. Excusez-moi. CHAUUUD DEVANT ! Lançais-tu à tout va.


Tu arrivais enfin au lieu du rendez-vous. Soufflant comme un fumeur à qui les poumons voulaient retrouver leur liberté. Les mains posées sur les genoux et le visage face au sol, tu levais le pouce droit en l’air.

♡ Salut les gars… et Yona. Tu reprenais ton souffle. ♡ Désolé pour le retard.



Dernière édition par Ujie Y. Shigekore le Dim 27 Sep - 16:45, édité 2 fois
Ujie Y. Shigekore
(#)Sam 26 Sep - 19:22
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Watari Waichiro
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Je me souviens...
   
Cette bibliothèque d'une taille démesurée. Combien d’heures ai-je passé dans ce havre de paix boisée ? Lorsque nos entraînements se terminaient enfin dans la froideur du crépuscule, nous pouvions accéder à cette immense pièce enterrée profondément dans la terre malléable du pays des cascades. Notre père possède bien des défauts, mais nous ne pouvions que nous incliner face au dépositaire de la connaissance humaine. Un tel rassemblement d’information demeurait presque impossible à réaliser seul et dans une seule vie. Pourtant, Reizoku l’avait fait et je ne veux pas m’imaginer les méthodes tordues utiliser pour obtenir tout ce savoir.

Tout était scrupuleusement ordonné dans des allées composées de nombreuses étagères d’un bois lisse et résistant. Des escaliers amovibles composés du même bois permettaient d’atteindre les ouvrages les plus hauts et bien souvent les plus intéressants. J’avais trouvé, un jour d’hiver, un livre très instructif sur l’Okada Corporation contrôlant Taki no Kuni. Une biographie d’une personne très haut placé qui expliquait l'émergence de cette entreprise, ses affrontements avec la concurrence et enfin sa domination totale. Cette lecture donna une toute autre appréhension des missions de mercenariat pour l’entreprise ayant la main mise sur le pays des cascades.

Quel constat effroyable de se dire que cette mine d’information est maintenant réduite à un amas de cendres… Quel âpre constat, en effet.


Bousculé brutalement, le Watari fut extirpé de son esprit nostalgique pour être ramené dans la réalité qui demeure la sienne. Un regard noir de l'inconnu sans suivi sous le faciès amusé de Waichiro. Il adorerait comprimer l'espace entre cet homme et le sol pour le ridiculiser dans les rues bondées de Suna, mais le temps jouait en sa défaveur. Il se contenta d'un silence avant de reprendre sa route de bon matin.

Les mains dans les poches, le briseur de réalité avançait calmement, contemplant sa nouvelle demeure. Ces merveilleuses rues bordées de longs tissus aux couleurs enivrantes. Ces merveilleuses rues abritant toutes sortes de bâtiments composés de pierres d'un blanc pur et apaisant. Ce cadre formait une idylle irréelle pour la tête brune qui ne connut que le métal dur et humide d'Ame et le froid du complexe académique. Ce renouveau semblait presque trop beau pour être vrai. Hélas, pour l'Exilé, son esprit pragmatique le ramena à la raison, lui rappelant pourquoi il était là et surtout, ceux qui n'avaient pas eu la chance de faire le voyage. Le regard pétillant se décomposa, lentement, laissant transparaître une lueur d'ombre dans les abîmes de ses pupilles.

Rejoindre sa fratrie survivante devenait une nécessité absolue pour ne pas sombrer dans des vices trop extrêmes. Le quartier marchand de la base militaire se transforma, pour l'espace d'un temps, en témoin de la détermination des rescapés de l'escouade. Personne ne pouvait arrêter l'engrenage déclenché par l'acte immonde de cet être abject qu'est Reizoku.

L'Exilé arriva en avance, attendant sa famille en scrutant toutes les secondes les différentes ruelles rejoignant la place désignée comme lieu du rendez-vous. Un à un, les dissidents de Kagirinai firent leur apparition. Un seul manquait à l'appel. Probablement le plus insouciant. Daignant enfin accorder du temps plus que nécessaire à sa fratrie, Shigekore régala toute la petite famille de sa présence, s'excusant au passage pour son retard.
   
Aratana hajimari - Kagirinai Test_d10

– Quand on vient de loin, on part plus tôt. C’est connue comme combine, frangin.

Froidement, il détourna le regard pour balayer, une fois de plus, ses hommes et femmes partageant son sang. Leur vengeance collective débuta à cet instant précis, sous la respiration haletante du retardataire.
Watari Waichiro
(#)Dim 27 Sep - 3:21
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Fubuki no Kyoi
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Aratana hajimari - Kagirinai Kyoi_211


En cette matinée, le temps était semblable à celui de tous les autres jours dans ce pays frappé par une force supérieure. Car les éléments semblaient s’acharner sur ce petit bout du Monde qui semblait avoir fait de Kaze no Kuni son purgatoire, l’endroit sur terre qui correspondrait donc le moins du monde à Kyoi, obviously.

Mais il n’était pas ici en vacances, personne ne l’était réellement. Suite à l’incident de ce fameux jour, la petite bande avait fait ses recherches. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que Reizoku savait dissimuler toute sorte d’information, tout comme il les collectionnait de façon exemplaire. Le seul indice encore viable qu’ils avaient réussi à sauver des flammes fut un logo, plusieurs papiers portant le sceau d’un village nouvellement créé… Village dans lequel Kyoi prenait désormais son petit déjeuner.

Posant sa main sur son bol, le jeune garçon aux cheveux blancs utilisa son don héréditaire pour refroidir le lait qu’il avait déjà pris le thermostat de la température ambiante. C’était fou comme il n’arrivait pas à s’acclimater à ce village qu’il avait choisi malgré lui, pour suivre ses frères et sœurs… Du moins, ceux qui étaient toujours de ce côté du miroir. Il ne les appréciait pas vraiment, il n’avait pas vraiment de sympathie exacerbée pour eux, il était juste lié à eux. Un sentiment qu’il ne saurait expliquer, comme il ne saurait décrire ce qu’il ressentait vraiment pour ceux qui partageaient une partie de son sang, la mauvaise, évidemment.

Déposant son bol terminé, le jeune garçon fila s’habiller. Car après avoir passé quelques jours à déambuler dans la ville, il était temps que la petite famille se réunisse, et discute de la suite, du plan qu’ils allaient devoir échafauder pour retrouver l’homme qui avait gâché leur vie jusqu’à maintenant.

•• Évidemment, il ne manque que lui… ••
Lâcha-t-il simplement en constatant que Shigekore manquait à l’appel alors que l’heure du rendez-vous venait d’être atteinte. Il y avait des habitudes qui avaient la peau dure, il fallait croire. Et tandis que tout le monde attendait le dernier venu, qui finit finalement par pointer le bout de son nez, Kyoi resta à l’écart ; préférant observer que de prendre la parole.

Après tout, il faisait partie de la dernière génération, il n’avait donc pas la priorité dans la prise de parole, et il n’en avait tout simplement pas envie. Il préféra composer quelques mudras et appliquer une légère couche de glace sur ses avant-bras pour garder un minimum de fraîcheur dans cette chaleur étouffante. Et tandis que la troupe était désormais au complet, le jeune orphelin s’autorisa alors une nouvelle prise de parole, essayant de mettre un petit coup de pied dans la fourmilière.

•• Bon… Maintenant que Shigekore nous a honoré de sa présence, si on s’y mettait ? ••
Fit-il en portant son regard sur les plus anciens, notamment l’homme pieuvre… Celui qui l’impressionnait sans doute le plus parmi ses frères et sœurs.
Fubuki no Kyoi
(#)Dim 27 Sep - 15:46
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Kaze no Kuni. Quel sentiment étrange de savoir être originaire de ce pays, tout en n'ayant absolument aucun souvenir. La jeune marionnettiste avait pensé ressentir quelque chose en foulant le désert pour la première fois, Une sorte de connexion, de lien avec ses ancêtres ? Un besoin de renouer avec ses racines ? Quelque chose qui au fond d'elle, lui ferait comprendre qu'elle avait sa place ici ?

Mais rien de tout cela n'était arrivé, bien sûr. La seule chose qu'elle avait ressenti était la chaleur écrasante et la désagréable sensation d'avoir du sable dans les chaussures. Pourtant, elle n'était pas déçue. Cela faisait bien des années qu'elle s'était débarrassée de ce genre de sentiment superflu et inutile. Néanmoins, elle était curieuse. Le clan de sa mère - et... de son père, par la même occasion - s'était établi dans le Village militaire de Suna. Parmi ces gens, il y avait certainement des individus qui avaient des liens de parenté avec elle. Des tantes ? Des oncles ? Des cousins ? Des grand-parents ? Aucune importance. Personne... ne pourrait comprendre. Ils n'étaient pas les mêmes.

Incapable de se lier avec d'autres personnes extérieures à sa fratrie, Yona ne comptait pas se chercher une nouvelle famille. L'éducation de Reizoku était encore bien trop ancrée dans sa personnalité pour se permettre de telles choses. Car... si le patriarche avait forcé toutes sortes de connaissances dans leur cerveau, il avait cependant bien fait attention à ne pas leur apprendre les bases simples de la vie. Il avait fait en sorte d'être indispensable.

Et maintenant que la fratrie était lâchée dans la « vraie vie », ils devaient apprendre à se débrouiller seuls. Ils ne devraient pas avoir de mal à gagner de l'argent vu leurs compétences respectives, mais maintenant que leur foyer avait été réduit en cendres, il leur fallait un nouveau toit. C'était la raison même pour laquelle ils se réunissaient tous aujourd'hui.

Devant économiser sa voix pour guérir le plus vite possible de sa blessure à la gorge, Yona salua ses frères d'un geste de la main. Ils étaient du même sang, ils avaient grandi ensemble et pourtant... c'était quand même très froid entre eux. Reizoku leur avait enseigné bien des choses, mais certainement pas l'affection.
Azaku Yona
(#)Lun 28 Sep - 19:23
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Haru
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Ça ne faisait pas longtemps que nous étions en ce pays et pourtant, je m'y sentais comme chez moi. Une sensation presque indescriptible, une sensation que je n'avais jamais ressentie auparavant. Le petit plus, c'était la famille ; j'étais venu avec la bande d'attardés donc quelques repères supplémentaires, j'étais donc pas tellement perdu. Je n'écoutais sûrement pas au moment de notre « séparation » mais je ne savais pas où ils créchaient tous. Perso' j'avais pris une chambre dans une cage à poule miteuse, c'était vraiment dégueulasse mais suffisant pour le moment. Je gardais un peu de thune de côté histoire de pouvoir mieux investir par la suite.

Depuis notre retour dans le monde réel, je découvrais des choses tous les jours. Par exemple : les cartes, je m'étais mis à jouer avec quelques poltrons et sous-merdes du coin, c'était l'éclate sans rire ! Au début je me faisais enfler puisqu'ils trichaient ces enfoirés mais après avoir extrait quelques dents de leurs bouches, j'ai pu enfin avoir des adversaires honnêtes. Je ne craignais « rien » pour le moment car j'étais dans la table des petits joueurs mais bon, je comptais bien progresser et me diriger dans les trucs de foldingos... D'ailleurs je n'y avais jamais trop pensé auparavant mais une des plus discrètes chez nous, c'était Yona-chan. Elle pourrait peut-être m'aider à magouiller les jeux ? L'idéal avec elle, c'était qu'elle se retenait de parler à cause de sa blessure, du coup pas trop de risque qu'elle devienne casse-couilles comme pourrait l'être d'autres membres de la fratrie.

En parlant de la fratrie, on s'était donné rendez-vous pour discuter de l'après-académie... Mhmmm, franchement ça me faisait un peu plaisir de les revoir mais j'avais la flemme de discuter de ces trucs-là pour le moment. J'étais bien animé par l'esprit de vengeance, j'étais bien chaud pour dégoupiller père mais à l'heure actuelle, je ne me sentais pas assez fort. Ce que je voulais c'était : m'entraîner, m'entraîner, m'entraîner et encore m'entraîner. Les discussions autour d'un thé avec le doigt levé, ça ne m'intéressait pas des masses hein. De toute façon je ne comptais pas m'éterniser si ça devenait relou.

Fin bref, après la petite douche, je pris quelques minutes pour enfiler des vêtements classiques. Un tee-shirt noir histoire de ne pas avoir très chaud avec le soleil -oui oui-, un pantalon gris et bien sûr, je n'oubliais pas le fameux bandeau de Suna. Le village m'avait donné la chance de me refaire, je comptais bien la saisir ; ça servait mes intérêts après tout, le jour où ça ne sera plus le cas, je ferai sûrement mes valises.

Une petite -longue- marche fut nécessaire pour rejoindre la bande. J'étais à l'heure comme toujours, je ne supportais pas le retard et encore moins quand c'était de ma faute.

« Yo les nuls. »

Après avoir scruté les environs, je pus voir qu'il était absent... je n'avais pas besoin de préciser de qui il s'agissait. Je suivis donc Kyoi-chan dans son élan :

« Il est casse-couille sans déconner, la prochaine fois on le fait venir deux heures en avance ou on commence sans lui.  »

Tournant ma tête vers Yona-chan, le sourire en coin, je repris immédiatement la parole.

« T'es pas d'accord avec moi ? »

Ahah, sachant qu'elle ne pouvait pas trop trop parler, je l'avais fait exprès. C'était peut-être méchant mais au moins avec elle, j'étais sûr que ça aille droit au but et pas à contresens.

Et finalement, le fils prodige pointa le bout de son nez...
Haru
(#)Mar 29 Sep - 12:47
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Azaku Saahl
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Tout était encore flou pour notre jeune alchimiste. Il n’était sûr de rien et ne comprenait pas tout. A vrai dire, après avoir discuté avec ses frères et soeurs, ils n’étaient pas forcément tombé d’accord sur la relation qui les liait tous avec Reizoku, leur paternel. Jäa lui ne ressentait ni haine ni peine, ni colère, ni le désir ardent de vengeance, celui de vouloir provoquer de milles façons la mort de leur père. Certes celui-ci avait essayé de supprimer la totalité de l’escouade et avait quasiment réussi, mais il ignorait pourquoi, aucune haine ni aucun ressentiment n’emplissait le coeur de notre héros blafard. Lui se contentait de suivre les autres. Depuis l’arrivée du groupe à la capitale de Kaze no kuni, ils ne s’étaient pas réunis, car le fils prodige n’avait pas daigné convoquer sa grande fratrie. Mais c’était désormais chose faite. Nous reviendrons dessus plus tard. Jäa n’avait pas tout compris, et n’en avait pas eu le temps. Il avait pourtant vu les flammes ronger la pierre et la chair de ses frères. Il avait vu la chaleur ardente et sentit la mort faucher les âmes comme l’on fauche les blés. Tant des personnes qu’il avait recousu avaient péris ce jour-là. Lui s’en était miraculeusement sortit, malgré que des décombres lui est défoncé la cage thoracique et les côtes. Le fils prodige avait réussi à l’extraire vivant des décombres et l’avait emmené également à Suna. Il était redevable à ses frères et soeurs d’être encore en vie. Une dette qui n’était pas encore payé..

Mais aujourd’hui serait un tournant décisif des vies de l’escouade Kagirinai, car ils se réunissaient tous afin de déterminer les prochaines étapes. Naturellement, l’homme qui avait sauvé Jäa avait prit la tête du petit groupe et naturellement de nouveau, les autres s’étaient pliés à cette hiérarchie. En sortant de l’hôpital une nouvelle fois, il se rendit directement sur les lieux du rendez-vous, et fut l’un des premiers à arriver. Alors que tous arrivaient peu à peu, Jäa prit le recul de tous les observer. Ils étaient tous tellement différents les uns des autres. Il y avait, rien que physiquement, des cheveux noirs, blancs, mauves et blonds, des hommes et des femmes de toutes tailles, aux yeux différents en nuances et en formes. Aucun ne ressemblait à un autre. Et comme à son habitude, le Kinoko paraissait le plus étrange de tous, avec sa peau blafarde et ses tatouages noirs sur le corps. Sans compter sur ses yeux jaunes comme ceux d’un serpent tapis dans la broussaille, attendant patiemment que sa proie arrive, sans cligner des paupières. Notre alchimiste s’était toujours sentit différent, rejeté, et à raison. Il avait gardé des réflexes, même avec ses frères et soeurs. Il restait en retrait. Là encore, il se trouvait un peu à l’écart du groupe, les bras croisés en attendant que cet évènement ne commence.

« Tsss »

Grommelait-il dans son coin alors que le dernier arrivait, toujours en retard comme à son habitude. C’était le blond du groupe. Son frère le plus en conflit avec la ponctualité. Jäa lui était toujours à l’heure, voir en avance, car il détestait perdre son temps, ne souhaitait pas le gâcher dans des futilités. Dans le même esprit, attendre était un calvaire pour le scientifique à la peau blanche. Tout le monde pensait à tord que la chose ayant le plus de valeur était l’argent, le pouvoir, la puissance, mais la statistique la plus importante, c’était le temps. Tous avait la même somme de temps à la base, et les actions de chacun pouvait déterminer si on pouvait le raccourcir. L’on ne pouvait pas savoir lorsque notre temps serait écoulé, mais on pouvait s’en préserver, sauf faute à pas de chance bien entendu. Ne plus avoir de temps, signifiait fermer pour toujours ses yeux, refermer le voile sur le couloir de la mort. C’était la seule constante qui méritait que l’on s’y intéresse et que l’on se batte pour la préserver. L’argent, on pouvait en gagner de toute sorte de moyen, le pouvoir et la puissance encore pire, mais le temps était une denrée rare qui ne pouvait s’acheter. Seulement s’économiser.

Notre homme arrivait… Time’s up !
Azaku Saahl
(#)Mar 29 Sep - 23:29
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Itsuru Akuhei
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Itsuru Akuhei
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Le scientifique se frotta le crâne. Un soupir de fatigue et d’exaspération franchit ses lèvres. Fatigué à cause de la courte nuit passée dans le cloaque que certains membres de l’escouade occupaient. Exaspéré par la situation et cette nouvelle vie bien compliquée. Ils avaient eu de la chance que Suna les accepte. Il avait fallu passer des tests et des entretiens mais tous avaient eu la possibilité de se refaire une vie ici. Fort heureusement d’ailleurs car Akuhei n’aurait pas accepté qu’un seul d’entre eux se retrouve dehors. Ils ne partageaient pas les mêmes relations les uns avec les autres, ne possédaient pas de passions les liant tous mais la vengeance était un moteur suffisant à leur unité. Personne ne pouvait savoir ce qu’il adviendrait de cette dernière le jour où Reizoku tombera. Repensant à son psaume récurrent, le docteur décida de se lever et de se préparer.

Il avait demandé la présence de ses frères et de sa sœur afin d’avoir une discussion. Pas seulement, car il avait une surprise pour eux qu’il espérait bien reçue. Mais il tenait dans un premier temps à ce qu’ils se parlent. Difficile pour la seule femme du groupe puisque cette dernière souffrait encore de sa blessure. Elle pourrait néanmoins écouter et de simples signes de tête suffiront. C’était globalement les deux seules réponses auxquelles il s’attendait. Un nouveau soupir s’échappa. Celui-ci était plus pour se donner du courage qu’autre chose.

Lorsqu’il sortit, la chaleur inhabituelle l’accabla de son poids. Sa tenue, se résumant à un large manteau dissimulant toute sa silhouette, ne l’aidait pas. Il avait préféré adopter cette stratégie pour ses débuts au village. Son apparence improbable attirerait les regards et jugements. Il n’y était pas encore préparé. Lui qui avait cherché à se libérer du joug du Tyran, réalisait aujourd’hui qu’il bénéficiait pourtant d’un traitement faveur dans leur lugubre repaire. Il pouvait se balader où bon lui semblait, tentacules en évidence. Même ses rares sorties pour missions se déroulaient sans accroc. Ici, il voulait absolument tout faire pour s’intégrer et pour que cette « famille » insolite reste sereine. Le travail serait long et fastidieux mais la tâche n’effrayait pas le scientifique.

Akuhei arriva au lieu de rendez-vous où l’attendaient déjà les premiers. Lorsque Shigekore daigna se montrer, ils ne pouvaient plus faire marche arrière. Le docteur avait choisi cet endroit car il y avait du passage et peu de monde ferait attention à leur conciliabule. Sentant bien que la situation était toujours aussi particulière, il se résigna à prendre la parole le premier vu qu’aucun de ses frères n’allait le faire. Il se dépoussiéra la gorge en toussotant avant d’entamer :

- Merci à vous d’être venus. Je me suis permis de vous contacter afin que nous puissions discuter de notre situation et de ce qui nous a tous amené ici.

Il n’avait pas besoin de prononcer son nom ou de le désigner par un quelconque surnom. Ils l’avaient tous bien en tête. Il avait marqué leur vie à tout jamais et il faudrait encore des années avant que cette marque n’ait l’espoir de commencer à s’estomper. C’était ce traumatisme qui effrayait Akuhei chez ses frères et sa sœur. S’ils restaient chacun bille en tête, ils seraient désunis. Ils avaient eu un avant-goût de ce que leur union pouvait produire. Leur structure-mère n’était plus mais ils devaient la préserver. Le foyer importait peu tant que ses membres étaient ensemble.

- Même si nous avons tous convenus de venir ici car elle représentait notre seule piste, nous ne devons pas perdre cette union. Je sais que nous ne sommes pas tous les meilleurs amis du monde mais nous avons vu ce que notre entraînement a donné. Il a mis dans nos mains l’instrument de sa perte. Je serais aussi tenté que bon nombre d’entre vous d’aller m’occuper de son cas en solo mais je sais que ça se solderait par mon échec. Je ne veux pas de ça. Je veux purement et simplement sa mort.

L’hésitation dans sa voix avait laissé place à la détermination. Il avait perdu cette angoisse de plaire à chacun pour simplement exposer sa pensée. Accordant un regard à chacun d’eux, il avait pourtant ce petit voile dans les yeux de celui qui voit déjà autre chose. La tombe du Tyran. Pour avoir participé à l’entraînement des jeunes pousses, et connaître le potentiel de la première génération, il était confiant. Ce village leur apporterait de nouveaux outils nécessaires à la perdition du Marionnettiste. Il était encore un peu tôt pour en venir à sa surprise. Il tenait d’abord à avoir un peu les avis de chacun. Prendre la température de tout ce beau monde avant de s’enflammer. Peut-être allait-il simplement récolter un échec cuisant et des dos tournés.
Itsuru Akuhei
(#)Mer 30 Sep - 22:41
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Ujie Y. Shigekore
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Aratana hajimari
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Tu ne réagissais pas aux petites piques lancées par Kyoi, après tout il avait raison, tu étais en retard. Toi qui pensais venir ici pour visiter et choisir votre nouveau chez vous, tu fus coupé dans ton élan par Akuhei, l’ainé du groupe. Tu étais un peu déçu par ce contretemps, mais tu comprenais les raisons de l’Itsuru.

Tu écoutais avec attention les paroles de ton ainé, car tu savais reconnaitre les moments où il fallait laisser de côté ta folie. Il y avait « malheureusement » des moments dans ta vie où tu ne pouvais laisser ta personnalité s’exprimer entièrement. Que ce soit par respect pour les disparus, ou même tout simplement, par respect pour tes interlocuteurs. Pour le bien d’une mission, d’une conversation ou n’importe quoi d’autre.

Akuhei parlait de piste, d’union et en quelque sorte de travail d’équipe. Avant de terminer sur une note très sûre et déterminée, nous parlant de son objectif. Si le physique de l’ainé était un peu spécial, tu te retrouvais dans ces paroles. Toi aussi, tu voulais obtenir vengeance sur cet homme. Tu ne pouvais te permettre d’oublier ce qu’il vous avait fait. Qui plus est, qui dans ce monde pouvait vous garantir, à ta fratrie et toi-même qu’il ne reviendrait pas pour essayer de terminer le travail lui-même ?

♡ T’as bien raison… Ensemble on est bien plus fort. Tu marquais une petite pause. ♡ Meilleurs amis du monde ? Bullshit, nous sommes frères et sœurs. Ces liens sont ô combien plus puissant que de simples amis.


Ton regard passait des yeux des uns aux yeux des autres, s’arrêtant sur les spécificités et blessures de tout un chacun. Tu prenais ta respiration, sortait ton air le plus sérieux possible et reprenais.

♡ Tout comme toi, Aku’, je veux aussi sa mort… Aussi, je mourrais pour l’un de vous s’il le fallait.


Quoi qu’il en advienne, tu seras toujours du côté de tes frères et sœurs. Ton monde, c’était eux. Il ne te restait rien, à part peut-être des souvenirs lointains d’un pays, de parents et de famille que tu considérais malgré tout comme tiennes. Mais aujourd’hui, ton objectif et ta réalité étaient ici, devant tes yeux et tu ne pouvais t’en détourner.
Ujie Y. Shigekore
(#)Dim 4 Oct - 11:02
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Reiji
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Pour la plupart des mortels, la routine débute plus ou moins à six heure ou sept heure. Les marchands préparent leurs échoppes, les ouvriers sont déjà à l’ouvrage et le citoyen commence à se lever pour entamer son planning. Déjà à une heure si matinale, il fait terriblement chaud au pays du vent et l’astre solaire tape brutalement, et ce, sans pitié. Après tout, le village militaire qu’a rejoint notre personnage est situé au cœur d’un immense désert. Qui a eu la brillante idée d’établir une métropole au beau milieu de nulle part parmi des conditions météorologiques désastreuses ? Je ne connais pas la réponse, mais je peux supposer que sa localisation géographique peut également être favorable en cas d’attaque. Une des multiples raisons qui fait de Suna une forteresse.

Ceci dit, la journée du jeune homme n’a pas commencée aux mêmes heures que le commun des mortels – faute de son endoctrinement militaire. Non, celui-ci a amorcé son entraînement à cinq heures dans les dunes extérieures du village, alors que le soleil ne s’était pas encore présenté le bout du nez et qu’il faisait encore un froid de canard – car oui, dans un désert, il fait cruellement chaud le jour et effroyablement froid la nuit. Ce changement de température drastique et rapide a toujours étonné Reiji depuis son arrivée au village. Même s’il est encore nouveau au sein de la communauté, il a le sentiment que ce phénomène continuera de le surprendre pendant longtemps encore.

Les séances au sein du désert sont différentes de ceux qu’a vécu Reiji au sein de l’Académie. Les planchers et les murs de béton et de métal sont absents, le sentiment austère est inexistant… Mais c’est le côté pratique qui est le plus important. Personne ne sait réellement à quel point le sable empiète chaque mouvement, demandant le double d’énergie nécessaire. C’est un véritable exercice physique, technique et mental.

Vers neuf heures, le rouquin tomba d’épuisement, le visage dans le sol. Son chakra est vidé et tous ses muscles crient à la douleur. Il réussit à soulever la tête pour constater l’ampleur des dégâts qu’il a infligé au décor. L’ombre d’un sourire satisfait effleura ses lèvres : un bon nombre de cratères et de nouvelles dunes s’étaient formées. Et si un vagabond passe par ce chemin avant la prochaine tempête de sable, il aura la chance de s’approprier des épées, des lances et de multiples autres armes générées par notre héros.

Après un court repos, Reiji se releva et rebroussa chemin. Il ne pouvait se permettre d’arriver en retard au rendez-vous. Pour dix heures, son aîné, Akuhei, a demandé à le rencontrer, lui et le reste de la « famille ». Voilà quelque temps que le Kagirinai a rejoint Suna et cela marquera la première rencontre officielle de l’escouade. Il aurait pu choisir de ne pas participer à cet entretien – après tout, je crois que nous savons tous quel sera le sujet principal. Néanmoins, par respect – ou tout simplement par habitude de respecter les rencontres demandées par leur père – il devait se joindre à ces retrouvailles.

La rencontre avait lieu dans une large ruelle du village afin de ne pas trop attirer les regards indiscrets – un troupeau rassemblé pour relater les dernières nouvelles, il y en a à tous les coins de rue.

Bon matin.

Reiji fût l’avant-dernier à arriver, contre toute attente. Il n’était pas en retard, mais un tel délai était surprenant de sa part. Ses semblables pouvaient toutefois se douter de la raison : le sable et la saleté sur ses vêtements et sa peau ainsi que la faible tonalité de sa voix, témoignant de sa fatigue, sont les indices principaux. Et puis, lorsqu’on connaît moindrement le rouquin, nous savons quel est son passe-temps favori.

Tous étaient là. Waichiro, Kyoi, Yona, Haru, Jäa, Akuhei… Et Shigekore, qui arriva quelques minutes plus tard. Le combattant s’adossa à un mur à proximité, restant légèrement en retrait à l’image de son frère tatoué. Il y avait ici des frères et une sœur, tous issus du même procréateur, et pourtant, tous si différent. Cela fait un rassemblement intéressant.

Comme je l’avais anticipé, le principal intéressé, Akuhei, adressa le sujet de l’escadron, du daron et de la vengeance. Par ennui, Reiji matérialisa une dague et commença à manier habilement l’arme d’une seule main, la faisant tournoyer dans tous les sens possibles. Il porta une oreille discrète à la discussion, mais cela sortait de ses intérêts. Oui, il souhaitait la mort de Reizoku, mais pas autant que chacun d’entre eux. Avant tout, il avait besoin de cet homme. Le retrouver et lui faire cracher le morceau sur ce qu’il lui tient à cœur…
Reiji
(#)Ven 16 Oct - 17:08
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Le quartier le plus bondé de Suna. Un choix intelligent. Le passage demeurait constant dans cette portion du village des sables. Un groupuscule de plus ou de moins ne changeait rien au paysage de ces ruelles aux couleurs somptueuses et vivantes. Ces retrouvailles auraient pu se faire en comité restreint, à l'abri des regards, mais nous connaissons la capacité de notre joyeuse fratrie à exploser de diverses façons lorsque leur géniteur est mentionné. Encore une idée de génie d'Akuhei de nous réunir en public pour éviter de répandre le chaos.

Depuis ce tragique moment qui scinda l'escouade Kagirinai, le scientifique aux bras mécaniques avait pris les choses en mains pour éviter que les choses dégénèrent. La plupart des survivants savaient pertinemment que leur désir de vengeance ne pourrait s'orchestrer que par l'effort collectif et non-individuel. C'est dans cet esprit que l'Itsuru s'imposa naturellement comme nouveau leader de cette version altéré de l'escouade. Une version partageant un unique but, retrouver celui qui les a modelé ainsi. La façon de faire et les conséquences de la retrouvaille ne sont pas encore définies pour toute la fratrie, mais chaque chose en son temps.

Observant calmement chacun de ses frères et sœurs, l’Exilé attendit calmement la prise de parole de son frère aussi âgé que lui. Les deux hommes se connaissent depuis des dizaines d’années maintenant. Ils ont partagé les prémices de l’escouade académique de Reizoku et de ce fait, ils ont les plus soufferts de la folie de leur paternel. Pour Waichiro, le scientifique est le seul homme en qui il a placé une confiance aveugle et qu’il épaulera coûte que coûte, qu’importe les rancœurs et les avis de sa fratrie. Néanmoins, si l’homme aux multiples bras diverge du plan initial, le manipulateur de l’espace n’hésitera pas à lui rappeler que son soutien repose avant tout sur la recherche de cet homme qui obnubile l’esprit au point de ne voir que lui, tout le temps, partout.

Les paroles censées, réfléchies, calculatrices et pragmatiques de l’homme fort de l’escouade rassurèrent le Watari. Le scientifique rappela sans trop mâcher ses morts le contexte de notre entrevue et de la suite des événements. La mort de Reizoku par les mains expertes qui l’avaient créée devenait inévitable. Le distordeur de la réalité entama un processus de réflexion pour appuyer son frère dans son discours, mais l’intervention du retardataire l’extirpa de son esprit. Son intervention était bienveillante et il prouvait au groupuscule que sa volonté demeurait intacte. L’Exilé attendit quelques secondes avant de prendre la parole à son tour.
   
– Je plussoie les propos d'Akuhei. Nous devons rester unis. Souvenez-vous de notre dernière mission. Si nous n'avions pas combattu les pantins de Reizoku ensemble, nous ne serions plus de ce monde pour en parler. Chacun possède en lui une colère qui lui est propre vis-à-vis de notre... Père. Nous ne devons pas laisser cette haine obscurcir notre jugement. Reizoku est intelligent et c'est seulement en coopérant que nous le retrouverons. Gardez bien cela en tête, mes frères et sœur.

Rattrapé par son rôle d'aîné, le maître de la matière appuya les dires de l'Itsuru en rappelant que la clé pour survivre et combattre Reizoku résidait dans l'entraide de l'escouade Kagirinai. La première génération avait parlé dans son ensemble. Que pensait la deuxième génération de toute cette histoire ? Était-elle prête à suivre ces aînés qu'elle a souvent côtoyés pendant des entraînements intenses ? Était-elle prête à suivre ses frères dans les abîmes hurlants de la vengeance ?
Watari Waichiro
(#)Ven 16 Oct - 19:50
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Une fois la fratrie rassemblée, le scientifique qui avait demandé leur réunion fut le premier à ouvrir la discussion. Ce n'était pas étonnant de le voir occuper cette place de guide dans le renouveau du Kagirinai ; même avant les événements, il avait toujours eu le charisme du leader autour duquel les autres se rassemblaient. N'ayant pas un écart d'âge si grand avec la deuxième génération, il avait pourtant été la figure qui se rapprochait le plus d'un père pour les plus jeunes, plus que Reizoku ne l'aurait jamais pu. Et s'il semblait étrange d'accepter une certaine hiérarchie après s'être débarrassé du tyran patriarche, le tout s'était fait plutôt naturellement ; c'était le cas pour Yona, qui pensait qu'il était nécessaire que quelqu'un ait ce rôle pour éviter que le groupe ne se disperse.

Hochant la tête, la marionnettiste acquiesça les paroles tout comme la prise de position. Même si dans le fond... elle ne pouvait pas complètement s'identifier à ces paroles, son côté cartésien prenant l'ascendant sur ses émotions, comme souvent. La mort de leur père leur serait-elle réellement bénéfique ? Elle n'effacerait pas les années d'abus et de traumatisme, elle ne changerait pas les adultes qu'ils étaient devenus à cause de ça. Elle n'apporterait pas de réponses à leurs nombreuses questions. Mais peut-être permettrait-elle à la fratrie de tourner la page pour de bon, de laisser cicatriser les plaies et d'évacuer les sentiments néfastes qui emplissaient leurs cœurs.

Sur le plan pratique, ils pouvaient se rassurer en se disant que c'était pour le mieux, pour tout le monde ; pour l'empêcher de recommencer ses crimes avec de nouveaux bambins, d'imposer sa présence néfaste sur ce monde déjà trop souillé par ses crimes. Si c'était ce qu'il fallait, alors soit ; que sa mort vienne, et qu'elle vienne de leurs mains.

Mais pourtant, il y avait un autre doute qui subsistait constamment dans l'esprit de Yona, et peut-être que le moment était approprié pour le partager avec ses frères. Bien que d'un naturel secret, cela concernait le groupe et donc, il était important que cette théorie soit envisagée à voix haute. Levant délicatement sa main en l'air, la jeune sœur demanda la parole.

« Peut-être... »

Les premiers mots avaient été prononcés d'une voix rauque, les sons bloqués dans cette gorge meurtrie. A peine plus fort qu'un chuchotement, c'était le mieux qu'elle pouvait faire pour le moment.

« ... que cela fait partie de son plan. »

La bombe était larguée et la peur de voir son groupe éclater n'avait pu la retenir de partager ses soupçons. S'ils étaient à nouveaux les pantins du Marionnettiste, alors c'était important que chacun le sache. Car Yona avait beau retourner le problème dans tous les sens... il était inconcevable pour elle que Reizoku ait échoué. Peut-être était-ce la crainte mélangée à une certaine admiration des compétences de cet homme qui semblait s'élever au-dessus de tous les autres, peut-être que le changement créait la paranoïa : le doute subsistait. Aurait-il pu les sous-estimer, alors qu'il les avait créés ?
Azaku Yona
(#)Sam 17 Oct - 17:24
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Fubuki no Kyoi
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Comme attendu, la petite fratrie était désormais au complet. Bien que d’âge différents, ils se connaissaient tous quasiment par cœur. Qu’ils soient issus de la première ou de la seconde génération, personne n’avait de secret pour les autres. Ils avaient tous partagés la même vie, les mêmes conditions, les mêmes souffrances infligées par Reizoku. Voici leur lien, voici le fil qui reliait chacune de leurs âmes, et voici aussi le point de rupture qu’il ne fallait jamais atteindre.

Kyoi s’en était rendu compte. Hormis sa famille, il ne connaissait personne. Sans elle, il se trouverait démuni. Et même si certains traits de personnalité pouvaient l’agacer, il ne troquerait pas ce lien si particulier qu’il partageait avec eux, et ce, pour rien au monde. Et tandis qu’il écoutait son frère aux multiples bras, il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Toute cette histoire de solidarité, d’entraide, de cohésion entre eux… Cela paraissait tellement évident qu’il se demandait bien pourquoi le plus expérimenté d’entre eux souhaitait encore enfoncer cette porte ouverte.

Avaient-ils réellement besoin d’être rassurés quant à leur condition, et leurs motivations pour avoir rejoint le village caché de Suna no kuni ? Ce n’était pas au goût du manieur de glace. Il savait pourquoi ils étaient venus ici, il savait qu’ils avaient décidé d’une vengeance face à leur paternel… Et même s’il pouvait parfois douter de ce choix, il savait qu’ils iraient jusqu’au bout et ne s’arrêteraient que lorsqu’ils auraient décroché la tête du buste de Reizoku.

Et tandis que beaucoup y allaient de leur petite réflexion, celle du retardataire arracha un sourire à notre jeune garçon. Mourir pour ses frères et sœurs. Une intention louable, mais qui paraissait légèrement ridicule aux yeux de notre jeune héros. Nul ne pouvait affirmer de telles choses sans prendre un minimum de recul. Plaçait-il réellement la vie des membres de sa famille devant la sienne ? Était-il réellement prêt à ce sacrifice ? Kyoi en doutait fortement.

Mais tandis que ceux qu’on appelait la « première génération » avaient donné leurs avis, il était maintenant clair qu’il était temps pour les petits nouveaux de faire entendre leur voix. Et si Kyoi aurait bien volontiers parié sur Haru et sa grande gueule pour ouvrir le bal, ce fut la voix de sa chère sœur qui brisa le silence en premier. Surpris, il se tourna alors vers « l’égorgée » comme il l’appelait dans son esprit, et écouta ce qu’elle avait à dire.

Les mots qui sortirent alors de sa bouche eurent l’effet d’un vent froid dans le dos de notre héros. Ses doutes, matérialisés par la parole malgré son état, venaient de jeter un froid sur l’assistance. Et pourtant, ses paroles faisaient écho dans le cœur du manieur de glace.

•• Je suis d’accord avec Yona. Et si tout ceci n’était finalement qu’un jeu pour lui ? Un nouveau test qu’il nous faisait passer ? Et si ses réelles intentions étaient de nous voir développer nos capacités au contact d’autres shinobis pour finalement nous apprivoiser par la suite, une nouvelle fois ? ••
Car oui, ils n’étaient que du bétail pour Reizoku, c’était évident. Mais ce n’était pas le pire, car Kyoi avait suivi l’enseignement de son paternel et était celui qui avait sûrement le moins de vécu avec les autres membres de la famille.
•• Et si… Reizoku avait placé un espion parmi nous ? ••
Fit-il tout en dévisageant, tour à tour, chacun de ses frères et sœurs. La confiance n’était pas une chose que Reizoku lui avait enseigné, préférant tabler sur les soupçons et la volonté de tout contrôler à chaque instant.

Comme quoi… Tous n’étaient pas encore guéris des maux infligés par le paternel… À moins qu’il n’ait vu juste ?
Fubuki no Kyoi
(#)Dim 18 Oct - 15:03
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Aratana hajimari - Kagirinai Ts1i

Bah merde alors Yona-cha m'avait mis un vent. C'était dommage, je voulais détendre l'atmosphère en balançant quelques piques et on m'ignorait, dommage ! D'ailleurs notre énième frère nous avait rejoint, c'était le fameux Reiji-san. À l'image de la bande, il était assez balaise avec ses capacités et était donc un adversaire de taille pour moi. J'étais pressé de pouvoir l'affronter à nouveau, histoire de jauger son évolution et la mienne. M'enfin bref, ce n'était pas le sujet ici. On voulait juste se préparer à l'offensive pour défoncer le vieux pôpa c'est ça ?

J'avais écouté attentivement chacune des paroles des membres de la fratrie. Tous étaient plus ou moins d'accord sur le fait qu'il fallait rester soudé. C'était intéressant comme approche, j'étais plutôt d'accord avec ça dans le fond même si une question subsistait, jusqu'où allait le plan de notre père ?

Alors que Yona-chan la bavarde avait émis une idée intéressante, mon frère préféré avait balancé la possibilité d'un espion dans nos rangs. Pour moi c'était une possibilité, il ne fallait pas l'omettre. Notre père était quelqu'un de très intelligent après tout, il avait peut-être prévu notre réussite et avait donc imaginé un plan de secours, le fameux plan B ?

Je ne pus m'empêcher de rire lorsque Kyoi-chan eut terminé de nous dévisager les uns les autres. Tout ça était d'un pathétique que j'avais presque envie de me casser et faire la route de mon côté. Pendant quelques secondes, j'avais rit aux éclats en observant les initiateurs de cette idée.

«  Franchement, vous êtes amusants les gars. C'était tellement pathétique que j'étais partagé entre l'envie de rire et de vomir.   »

Calmé et les bras croisés, je m'étais adossé à une paroi avant de détourner le regard.

«  Il y a quelques secondes, vous étiez tous prêts à faire un mariage collectif et ça, même s'il y a une handicapée dans le lot. Franchement c'est tout à votre honneur hein mais malgré tout cet amas d'amour et de tolérance, l'idée d'un traître immiscé dans ce soi-disant collectif ne vous paraît pas impossible. Comment s'unir alors que nous doutons les uns des autres ? Vous me connaissez et vous savez que faire semblant, ce n'est pas mon genre. »

J'étais honnête comme à mon habitude, certes je pouvais avoir des mots durs mais l'idée derrière restait la même, comment pouvions-nous bosser ensemble décemment malgré le doute ? J'avais du mal à le concevoir.

«  Nous nous sommes déjà fait avoir par l'autre ordure, je ne peux tolérer qu'un de nous fasse partie de ses manigances. Je suppose que c'est pareil pour vous n'est-ce pas ? Je pense qu'il faut trouver un moyen de se faire confiance... ou bien on vérifie la théorie du méchant loup, de l'imposteur et... on l'égorge ? »

Dis-je simplement avant de relever la tête et d'observer le scientifique de la bande, avait-il une idée à ce sujet ? Je lui fis un sourire provocateur comme pour l'inviter à me répondre.


Dernière édition par Haru le Mer 4 Nov - 13:49, édité 1 fois
Haru
(#)Dim 1 Nov - 13:01
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Immédiatement, le scientifique, leader naturel du groupe vint à prendre la parole avec un ton froid, mais ferme. Il préconisait l’union sur toute autre chose, prétextant qu’ils avaient échappés une première fois à la mort car ils s’étaient tous unis contre un ennemi commun. Jäa se sentait d’ores et déjà mit à l’écart, après tout, lui n’avait pas combattu ces « pantins », il ne savait même pas comment s’était déroulé cette mission. Il n’avait jamais posé la question à vrai dire, mais cela serait-il réellement intéressant ? Comment notre glauque personnage pourrait-il traiter cette information ? Aucune idée ? Donc l’information était inutile. Toujours dans son coin, le Kinoko se contentait d’écouter sans geindre ni se mouvoir, attentif à ce qui se déroulait, car l’évènement d’aujourd’hui, pourrait par contre lui, être d’une importance capitale. Préconisant donc l’union comme nous le disions, Akuhei souhait qu’ils restent tous ensemble et qu’ils oeuvrent tous avec l’objectif suprême la mort du paternel. Jäa se demandait alors si c’était bien ce que lui voulait ? Comment pourrait-il réagir s’il avait son père en face de lui ? Très certainement de la même manière que maintenant, en se contentant de regarder, sans parler, sans bouger, attendant patiemment que ses frères se ruent sur lui pour l’embrocher de quelconque façon.

Une fois que le scientifique aux membres métalliques eut terminé son speech unificateur du Kagirinai, tous se mirent à parler les uns après les autres. En observant cette scène avec des yeux de spectateur, l’on pouvait très certainement se demander quel genre d’auteur aurait crée une pièce si piteuse. Le Kagirinai était actuellement un ramassis de rats de laboratoires, se disant frères, ayant tous une envie suspecte d’abattre leur père. D’un côté, il y avait les bisounours qui souhaitaient que toute la famille vive sous le même toit en se comptant des histoires et qu’ils se fassent un bonne nuit général, de l’autre, certains voyaient en leurs pairs des traitres potentiels, des complotantes conspirateurs de l’anarchie. Quelle serait la prochaine étape ? A cette pensée, Jäa fit un semblait de pas en arrière. L’escouade qu’ils représentaient n’avait jamais été très.. dans les rangs. C’est à dire qu’ils avaient toujours encouragés et provoqués le chaos. En même temps, aucun d’eux ne se ressemblaient. Certains s’admiraient. Certains se détestaient. Jäa lui ne ressentait aucune haine envers aucun d’entre eux.

Mais un petit sourire vint éclaircir son visage. L’un ressortait clairement du lot. Haru, un homme plein d’entrain, vulgaire mais d’un franc-parler que l’alchimiste admirait, sans pour autant le pratiquer. L’homme se mit à rire à haute voix, accusant ses frères et soeurs de vouloir « un mariage collectif » et dans le même temps de pointer du doigt des espions au sein du Kagirinai. La scène commençait à devenir particulièrement amusante pour l’herboriste qui se contentait d’écouter les descriptions des pensées d’Haru. Il n’avait pas tord dans le fond. Pourquoi s’unir si de base ils se détestaient tous, s’ils ne se faisaient aucunement confiance ? Cependant, malgré ses paroles, il se joignait au groupe quant au désir de mort de leur paternel. Jäa allait intervenir, jusqu’à ce qu’Haru poursuive, proposant un moyen de se faire confiance, ou une traque de l’espion. Etant visiblement le seul à se foutre de la vie ou la mort de son père, parler maintenant proposerait surement son nom comme « Loup-garou » parmi les villageois. Notre herboriste de retint donc de prendre la parole.

Il laissait le spectacle continuer…
Azaku Saahl
(#)Lun 2 Nov - 21:39
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Cette discussion le blasa. Non, pas qu’il soit en désaccord avec les propos d’Akuhei, mais réunir le Kagirinai dans la seule optique d’effectuer ce beau discours ? Il est en accord avec les dires réfléchis d’Akuhei. Et comme l’a bien renchéri son autre aîné, Waichiro : l’union fait la force. Leur bataille face aux pantins de leur père l’a prouvé. Si notre protagoniste s’était retrouvé seul face à ces marionnettes, il ne serait présentement plus de ce monde. Le plus vieux de ses frères l’a également mentionné plus tôt. S’il part à sa traque par lui-même, cette tentative se soldera par un piètre échec. Le Genin est suffisamment intelligent pour reconnaître objectivement que ce serait également son destin s’il se lance dans ce projet. Il a besoin des autres. Ces constatations le révoltent, car cela signifie tout bêtement qu’il n’est toujours pas suffisamment puissant. Il doit poursuivre son entraînement, toujours et encore plus… C’est ce qu’il ferait s’il n’était pas piégé au cœur de cette réunion – figurativement parlant.

La seule demoiselle du groupe, Yona, leva la main afin de gagner son tour de parole. La petite fille – je parle ici de la taille. Un mètre et quarante-huit centimètres (c’est moins de 5 pieds pour ceux qui utilisent le système de mesure impériale.), c’est digne des nains – partagea un doute. Peut-être que cette union fait partie du plan de Reizoku.

À ces mots, Reiji fronça légèrement les sourcils, mais continua de jouer avec la dague qu’il a conçu un moment plus tôt. L’un des plus jeunes garçons de la seconde génération, Kyoi, supporta les paroles de sa sœur : peut-être que leur paternel avait tout planifié ceci. Peut-être qu’il ne jouait qu’un jeu de mauvais goût. Peut-être ils étaient tombés dans le panneau, et ce, depuis le début.

Peut-être…

Ces mots étaient inaudibles à tous puisque, à l’image de Jäa, il restait également à l’écart du groupe. Il avait déjà réfléchi à cette possibilité. Est-ce que l’escouade s’était réellement libérée de l’emprise de leur daron ? Dans un sens, tant qu’il ne sera pas mort, ils ne seront jamais libres. Cependant, que tout ceci fasse partie de son programme. C’est loin d’être farfelu, mais c’est difficile de le prouver. Adossé sur son mur, il continua d’écouter et d’observer. L’adolescent ajouta un nouveau soupçon par-dessus celui de la marionnettiste : et s’il y avait un espion parmi eux.

La suggestion créa un silence pendant quelques secondes, le temps que tous se dévisagèrent. Même Reiji cessa de manipuler son couteau et leva son regard ambré vers le groupe. Lui qui aime penser à toutes les possibilités existantes, voilà quelque chose auquel il a échappé. Quelle est la possibilité que tout ceci ne soit qu’une piètre pièce de théâtre de leur père et qu’ils jouent tous le jeu ? Et que l’un d’eux se rapporte directement à lui ? Pendant qu’Haru les réprimandait, eux qui étaient tous prêt il y à peine une minute à se tenir les coudes, coûte que coûte, le rouquin réfléchissait. Il ne cherchait pas un suspect, mais évaluait la probabilité d’une telle éventualité.

Espérons qu’il y a un traître alors. Ce sera plus facile de le dénicher.

C’est le silence de quelques secondes qui suivit ses propres paroles qui le tira hors de ses pensées. Il n’avait pas remarqué qu’il avait parlé à haute voix. Il avait attiré tous les regards de ses semblables qui le dévisageaient. Peut-être que le simple fait qu’il propose cette alternative les écœurait. Mince, pensa-t-il. Il maudit son esprit cartésien intérieurement. Cette attention à sa personne n’était pas nécessaire.

Je blague.

Difficile de savoir s’il dit la vérité, son visage resta stoïque. Même moi, je l’ignore. L’arme qu’il manipulait par ennui se dispersa dans les airs. Il passa une main sur son épaule gauche, enlevant le sable qui s’était accumulé sur son vêtement lors de son entraînement matinal.

Je suis en accord avec Haru. Douter des uns et des autres ne nous mèneront nulle part et nous éloigne de notre objectif. Nous pouvons élaborer pendant des heures sur ce sujet et nous n’avancerons jamais. On peut pousser l’hypothèse plus loin : peut-être qu’il veut qu’on pense qu’il y a un espion. Voyez-vous, sans preuve tangible, cette discussion ne solde à rien. On ne peut que supposer ce qu'il planifie.

Il aurait bien aimé poursuivre son monologue, dire comme quoi que la confiance de chacun est importante pour la réussite de la mission. Même s’il n’est pas un adepte de tout ça. Toutefois, il ne trouva pas les mots. Il est normal de douter – après tout, la fratrie ne provient pas d’une famille ordinaire et la confiance n’a jamais été une chose qui leur a été inculquée. Et puis, après une analyse rapide, le Shinobi conclu que la possibilité est improbable. Mais pas impossible. Ils ont tous vécu le même enfer, à quoi bon continuer à obéir à ce salaud ? Il pensa notamment à Yona qui s’est fait égorger et que le groupe a sauvé de justesse. L’humain est complexe. Il lui est difficile de cerner la situation. Il y réfléchira plus tard.

Et si tout ceci n’est qu’un autre test qu’il a préparé. Si tout ceci est dans son programme. Alors jouons à son jeu. Devenons plus fort. Et s’il revient vers nous dans l’optique de nous reprendre sous son contrôle… Eh bien, ce sera une occasion en or de lui mettre la main dessus que nous devrons saisir. Et ça me fera plaisir.

Sur ces mots, il croisa les bras. Il venait de dévoiler explicitement sa pensée. Les doutes peuvent toujours subsister dans les esprits de ses confrères – peut-être que le doute subsiste dans le coin de sa conscience, qui sait ? Reiji avait terminé son « moment de gloire » pour ainsi dire. Dès lors, comme l’herboriste, il voulait que l’attention soit dirigée ailleurs. Parler autant n'est guère dans ses habitudes.
Reiji
(#)Mar 3 Nov - 18:08
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Itsuru Akuhei
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Si les propos du scientifique semblèrent atteindre ses frères, il était surprenant que le plus de bruit soit suscité par la moins bavarde du lot. Sa sœur, après un effort qui avait dû beaucoup lui demander, les interpella sur le fait que tout ceci était peut-être l’œuvre de leur figure de haine commune. Ce qui pouvait sembler tiré par les cheveux pour tout un chacun s’avérait plus que probable pour la fratrie qui avait appris à connaître le dénommé Reizoku. Ce serait bien le genre de stratagème qu’il mettrait en place. Pourquoi ? Parfois dans le seul but de se divertir.

Après avoir apposé une main bienveillante sur l’épaule de la seule femme de l’assemblée, Akuhei fut témoin impuissant de ce que ces mots avaient pu faire. Il espérait simplement que la demoiselle n’avait pas trop forcé pour s’exprimer ainsi, elle était encore fragile suite à sa blessure. L’inquiétude irrationnelle du grand frère. Ce rôle lui collait à la peau, ou du moins il se le collait tout seul. S’inquiéter pour ceux qu’il considérait comme son unique famille. A peine la nouvelle était assimilée que déjà Kyoin surenchérissait, formulant à voix haute ce qui s’était frayé un chemin dans le cerveau du médecin de nombreuses fois. Si Reizoku avait chargé l’un d’eux de s’infiltrer dans leur petit groupe ? Et si le Kagirinai était le foyer d’un espion ?

L’Itsuru avait craint cette théorie. Au point qu’il l’avait chassé, ne voulant pas douter d’un seul de ces individus présents. Il donnerait sa vie pour chacun d’eux et se confierait à n’importe lequel d’entre eux. Seulement, pouvait-il être assuré de la réciprocité ? Chaque caractère était unique ici, il fallait broder avec la toile de personnalités que présentait cette scène. L’idée d’une taupe fut accueillie de manière plus violente par Haru, pour ne pas changer, et fut timidement suivi par Reiji. Ces deux-là étaient du genre franc du collier. Un avantage comme un inconvénient. Akuhei craignait que cette idée ne leur vienne pas à l’esprit, ou même qu’ils ne l’envisagent pas. Il était touché de leur dévouement, bien sûr. Mais avec un homme comme Reizoku en guise de figure paternelle, il fallait toujours se méfier.

Avant que les choses ne dérapent et deviennent irrémédiables, Akuhei se prononça à son tour pour éviter que les doutes ne continuent de fuser à voix haute.

- On sait tous qu’il en serait capable malheureusement. Je mentirais si je vous disais que l’idée ne m’a pas traversé l’esprit. Mais en venant ici j’ai choisi de faire confiance à chacun de vous. Si je dois périr pour protéger ne serait-ce qu’un seul d’entre vous, je n’hésiterai pas. On a été élevé ainsi, on ne peut pas chasser le naturel. Mais si nous essayons de le comprendre avant d’agir, il aura le temps de crever de vieillesse. Je ne veux pas lui laisser ce plaisir.

L’Akuhei hésitant n’avait plus sa place ici. Une seule faille pourrait être exploitée pour réalimenter le débat ou pour le discréditer. Même s’il n’était pas à l’aise dans cet exercice, il devait tenir bon pour ne pas perdre la troupe. Comme il l’avait dit quelques secondes auparavant, leur plus grande force actuelle était cette union. S’ils la brisaient, leur espoir de voir le vieux entre quatre planches tombait à l’eau. L’Itsuru était disposé à tirer un trait sur beaucoup de choses, y compris son existence, mais il ne laisserait pas le Tyran s’en sortir aussi facilement. Il aura le droit au funeste sort qu’il avait préparé. Cherchant à apaiser les tensions, le scientifique leva ses mains légèrement, comme si cela allait améliorer la situation.

- Écoutez je sais qu’on a tous des séquelles de tout ça. Physiques comme mentales. Aucun gamin ne devrait avoir à endurer ça. Nous sommes là à cause, mais aussi grâce à lui. Il a forgé la lame qui le plantera. Tant qu’elle reste une seule et même pièce, bien affutée, Reizoku recevra sa sentence. Il aurait été le premier à vouloir semer le doute dans ce genre de situations. Diviser pour mieux régner, l’un de ses enseignements. Il a beau avoir voulu faire de nous des armes meurtrières, il a aussi cherché à nous unir sous une seule et même bannière. De morbides réussites dans lesquelles j’ai toute confiance néanmoins. Chacun avait son passif avec lui, un lien unique et particulier. Je n’avais pas le meilleur et je ne défendrais jamais ses actes, vous le savez très bien. Mon héritage se résume à quatre pièces de métal greffées dans la moelle épinière et une volonté inébranlable.

Les rumeurs de conversation alentour n’empêchèrent pas le scientifique de se faire entendre. Peut-être qu’un badaud avait capté quelques brides mais ça ne l’avancerait à rien au final. Akuhei était venu ici pour leur parler, mais pas seulement. Il ignorait quel penchant allait prendre cette entrevue, mais il tenait au moins à aller au bout de ses objectifs. Il commença à faire volte-face mais en s’arrêtant dans son mouvement pour préserver un contact visuel avec chacun d’eux.

- Je ne peux pas vous apporter de solution miracle. Un moyen de dire si oui ou non il y a un traître. Et quand bien même, je ne le ferais pas. Si l’un de nous était de mèche avec lui, on en aurait payé les frais depuis un moment. S’il y en a un, je lui dirais simplement qu’il n’a qu’à nous regarder pour se faire un avis. Ce qu’il fait est-il juste ? Tout ça pour impressionner notre père ? Quelle finalité à ça ?

Semblant abandonner le groupe, Akuhei termina son mouvement précédent pour faire quelque pas en dehors du cercle, dans une direction pourtant bien choisie. Il ne s’éloigna pas trop pour autant afin de rester à portée de voix.

- Je voulais également vous montrer quelque chose. Ceux qui souhaitent s’engager sur ma voie, je vous invite à venir. Pour les autres, je ne vous jugerais pas. Chacun de vous reste un frère ou une sœur pour moi. Plus rien ne pourra le changer.
Itsuru Akuhei
(#)Lun 9 Nov - 21:33
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Tu te tenais face à cette fratrie, debout et sûr de toi. Tu venais de faire une déclaration importante à ton goût. Car finalement, à quoi rimais ta vie ? Un désir de vengeance ? Une haine du paternel ? Ce n’était pas vraiment intéressant pour toi. Si tu pouvais te débarrasser de cet inconvénient poids, tu pourrais commencer à vraiment vivre à cent pour cent. Même si Kaze et Suna t’avais permis d’y voir un peu mieux, tu restais prisonnier de cet homme.

Chacun y allait de ses idées, de ses doutes. Si la première génération dont tu faisais partie avait un discours assez plat et commode, la seconde elle, était parcourue de doutes. La petite bombe avait même été lâchée par la plus discrète d’entre nous, Yona. Kyoi lui, pensait comme elle, allant même plus loin dans la pensée.

Vint ensuite Haru. Sa prise de parole avait eu le don de te faire lever les yeux au ciel. Même s’il avait raison, même si l’honnêteté était une qualité, le franc parler d’Haru t’insupportais. C’était à ce moment-là que tu décidais de ne plus prendre part à cette discussion stérile. Ton regard se baladait sur les badauds et autres échoppes qui vous entouraient et tu remarquais très rapidement le stand préparant de takoyaki à quelques mètres derrière le groupe.

Tes papilles gustatives s’activaient et tu te rendais compte qu’en réalité, tu mourrais de faim. En l’espace d’un instant, la possibilité de manger ces petites boules devenaient ta priorité. Fini Reizoku, fini le Kagirinai. Tu voulais manger. Tu étais en train d’analyser s’il était possible de d’éclipser discrètement sans être repéré afin d’aller chercher une petite barquette, la réponse était bien sûr non. Sans même écouter si quelqu’un parlait, si tu coupais la parole à un autre, tu te lançais.

♡ Vous m’excuserez.


Et tu quittais le petit groupe. Tu arrivais devant la femme préparant cette nourriture et tu lui commandais une simple barquette. Tu la regardais faire durant une bonne minute, elle te tendait ensuite l’assiette remplie. Tu payais et sans même attendre tu fourrais la première boule dans ta bouche. C’était chaud, mais tu étais habitué.

Tu te retournais pour retourner dans le groupe familial. Toujours les yeux vissés sur ta barquette que tu engloutissais à une vitesse folle. Après avoir terminé la sixième et dernière boulette, tu levais les yeux pour remarquer un groupe d’inconnu te dévisager. Panique à bord. Ton regard passait de l’homme, à la femme, au vieillard. Non, définitivement, ce n’étaient pas tes frères et sœur.

Tu te retournais à la recherche de ta fratrie, mais tu ne voyais rien, personne. Ils étaient partis et ils ne t’avaient pas attendu ? Courant à toute vitesse tu hurlais leurs prénoms.

♡ AKUUUUUU’ ! WAIICHIROOOOOOOOOOOO ! OÙ EST-CE QUE VOUS ÊTES ?!


N’obtenant aucune réponse dans l’immédiat, tu réfléchissais autrement. S’il y avait bien quelques choses que tu connaissais par cœur, c’était leur signature chakratique. Tu concentrais un peu de chakra afin d’avoir une idée de la direction dans laquelle ils étaient partis. Tu repérais rapidement celle d’Akuhei et tu commençais à la suivre. Boostant ta vitesse tu arrivais rapidement à les rattraper.

♡ Désolé… Mais vous auriez pu m’attendre quand même !

Ujie Y. Shigekore
(#)Jeu 12 Nov - 13:38
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Reiji-chan était d'accord avec moi et en même temps, le contraire m'aurait étonné ; seul un attardé pouvait me contredire à ce sujet. Il y avait comme quelque chose dans cette discussion qui tendait à tous nous unir, malgré cette possibilité qu'un traître soit dans nos rangs... Je trouvais ça pathétique et hypocrite comme déjà dit à l'assemblée. Mais comme ces gus qui me servaient de famille, je n'avais pas de solution miracle pour débusquer l'enfoiré de traître.

C'était à mon tour d'être d'accord avec Reirei-chan, s'il y avait un traître dans nos rangs et que nos sens étaient en éveil, peut-être serait-il plus facile de le trouver ? Pour moi c'était loin d'être une blague, si un chien se trouvait dans nos rangs, alors je le piquerai moi même.

«  Un point pour le rouquin, bravo ! »

Vint alors le tour de Aku-sama de s'exprimer. Il était un peu comme le meneur, un peu comme le guide de la fratrie. En soit ce n'était pas une mauvaise chose, je n'avais pas entièrement confiance en lui mais le suivre ne me dérangeait pas tant que ça. De plus, il avait les mots justes et ça malgré tout, j'appréciais.

Relation unique disait-il hein ? Ouais en effet, chacun avait sa vision du paternel. Certains l'appréciaient peut-être plus que d'autres, certains craqueraient sûrement s'il venait à réapparaître. Pour ma part il n'en était rien, je voulais juste le fumer lui et sa gueule de merde. Le soir de temps en temps, je repensais à ce qu'il me faisait subir par rapport au Hachimon. Mes douleurs étaient telles qu'il avait dû m'envoyer dans un espèce de cachot merdique au sous-sol pour masquer mes cris. Dés que j'étais soigné, par les mains de la famille ou par les siennes, je devais repartir à l'entraînement et ouvrir de plus en plus de portes, tenir le choc de plus en plus longtemps. Mes souvenirs avec lui étaient imprégnés de douleur et la trahison qu'il avait commis, c'était juste la goutte d'eau-... En plus de ça, il nous avait laissé un beau souvenir avec Yuna-chan... C'était quoi son objectif ? Nous rappeler qu'il est toujours là au travers d'une cicatrice ou d'une muette ? Il n'avait pas besoin de ça pour ne pas se faire oublier, clairement.

Entre temps, le plus débile des débiles ici présents s'était tiré pour faire je ne sais quoi. Peut-être que la discussion n'était pas à son goût ? Peut-être qu'il était encore dans son rôle d'abrutis pour tous nous entourlouper ? Même si je ne voulais pas faire attention à ce bougre, il avait fait quelque chose qui me trottait dans la tête depuis quelques minutes déjà : me casser.

Les mains dans les poches, je tournai les talons à l'opposé de Akuku-sama. Il était temps que je trace ma route. Je n'avais invité personne à me suivre et alors que j'étais un peu éloigné, j'entendis les derniers mots de l'inventeur-..

« Chacun de vous reste un frère ou une sœur pour moi ».

Putain ouais, c'était peut-être un beau parleur mais... ouais, il avait réussi à me retenir, au dernier moment. J'étais sûr que malgré ses airs repoussant il serait apte à attirer une femme dans ses tentacules rien qu'à l'aide de son charisme.

«  Il y a intérêt que ça soit intéressant. »

Dis-je alors j'avais fait demi-tour et me trouvait maintenant derrière eux, à quelques mètres.

Je m'étais fait comme une promesse en ce jour, convaincu par je ne sais quelle chose qu'un traître était dans nos rangs, je m'étais juré de le retrouver et de le mettre à mal. Au très très fond de moi-même, j'appréciais chacun d'eux mais si je venais à apprendre qu'un de ces gus collaborait avec notre géniteur et ce depuis le début... cette sympathie n'aura plus lieu d'être.
Haru
(#)Lun 16 Nov - 22:55
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Quod gratis asseritur, gratis negatur

Qui aurait pu prédire que la plus silencieuse du groupe provoquerait la plus grande cacophonie ? Détruisant avec fracas ce silence monacal, la marionnettiste de la fratrie distilla les affres les plus sordides sans appliquer le dosage recommandé. Le doute. Une défense nécessaire pour suspendre son jugement lors de la réception d'une information dont la véracité reste à prouver. Hélas, lorsque ce dernier prend le dessus, il amène dans son cortège paranoïa, angoisse et d'autres maux tout aussi néfastes. Est-ce que la jeune demoiselle entrapercevait les conséquences de ses paroles ?

Le temps ne lui permit point cette réflexion puisque très vite, les méninges s'agitèrent. Chaque membre composant ce groupuscule prit la parole pour exprimer leur ressentiment sur cette hypothèse. Le manipulateur de la glace acquiesça, allant même jusqu'à surenchérir l'hypothèse initiale. Haru, fidèle à lui-même, s'empressa de déchaîner sa colère et son dégoût pour cette idée fumeuse. L'alchimiste resta silencieux tandis que Reiji, lui, prit du recul sur la situation pour réfléchir de manière logique à toute cette histoire. Si le Watari désirait intervenir, il tournerait ses propos dans le sens de son frère au cœur de métal. Mais ce ne fut pas le cas.

Les yeux de l'Exilé se rivèrent sur cette entaille que la jeune marionnettiste dissimulait. Chaque réaction se faisait entendre à plein poumon, mais Waichiro ne pouvait s'empêcher de rester silencieux, tentant tant bien que mal de masquer la haine qui l'habitait. Voici donc le produit de cette éducation prodiguée par Reizoku. Cet être, difficilement qualifiable d'humain, s'est immiscé dans le cerveau de sa progéniture pour y proliférer tel le parasite qu'il était, qu'il est et qu'il sera. Son absence nourrit les théorèmes les plus fous et ce conditionnement amène le petit groupe à très fortement adhérer à ses doctrines. Rongé par ce constat, le manipulateur de l'espace ne pouvait admettre l'existence d'un et d'un seul remède pour soigner ces multiples maux. Le temps.

Ainsi, pour une fois, il décida de rester en retrait de tout ceci tel Jäa. Le maître de la matière désirait observer la réaction de l'Itsuru. La nouvelle tête pensante du Kagirinai face aux déboires de la dernière génération de shinobi formées par l'escouade académique. Une situation qu'Akuhei devait apprendre à gérer de part sa redondance future. Les circonstances demeuraient délicates pour le colosse aux multiples bras, mais de la conjecture la plus inespérée naissent des paroles sincères. Le scientifique ne se sentait peut-être pas à l'aise dans le rôle, après tout, il ne l'a probablement jamais désiré, mais c'est exactement pour cela qu'il est le mieux placé pour fédérer cette fratrie brisée par les projets d'un père.

Le discours grandiloquent de l'hexapède terminé, le Watari décida de sortir de son silence pour ponctuer les propos de son homologue.

– Spéculer de la sorte n'amène que discorde et chaos entre nous. Reizoku est capable de bien des choses, mais réfléchissons quelques secondes. Lorsque notre père nous a envoyé à l'échafaud, sans notre effort commun, nous serions tous morts là-bas. Sans notre réussite et notre retour rapide au QG, nous n'aurions pas eu la possibilité de sauver Yona qui était à l'agonie. Difficile d'introduire un espion dans un groupe qui était destiné à mourir.

Alors que le retardataire s'absenta, le cyborg déplaça son corps recroquevillé sous son long manteau vers une direction bien précise, en demandant à ses frères de le suivre si ces derniers désiraient le suivre sur sa voie. Waichiro n'attendit pas une seconde avant de se placer au côté de son frère en prenant brièvement la parole pour lui rappeler son soutien.

– Je te suivrai jusqu'au bout du chemin, mon frère.
Watari Waichiro
(#)Ven 20 Nov - 0:57
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