En parallèle du lourd travail de recherche que j’avais à abattre pour le kagakusha et mes études de kunoichi médical, je me devais de continuer de répondre présente aux missions que le bureau m’assignait. Alors c’est vrai que dernièrement avec la réhabilitation des galeries je m’en serais bien passé mais on n’a pas toujours le choix dans la vie. Aujourd’hui j’allais justement devoir y retourner encore dans ces galeries. Lors des différents raids lancés par le village à l’assaut des souterrains, j’avais été catapultée au dernier moment pour prêter main forte à Hiroki et secourir des personnes vivant là. Ensuite j’avais, avec Yuri, participé activement au travaux de réhabilitation et d’étude de potentiel agents pathogènes et ce n’était pas encore totalement terminé. Alors si maintenant je devais y retourner parce qu'une bande branquignole avait souhaité jouer aux durs et s’étaient mis à organiser des combats clandestins, je venais à me demandé si mes précédentes missions avaient vraiment été si nécessaires. Maintenant que je connais la manière dont les choses ont tourné…

C’était au locaux de l’Aiguille que j’avais commencé cette matinée avant que l’on vienne me trouver pour me demander d’assister un certain Daiki dans cette tâche. Réunissant mon matériel et glissant un livre que j’étudiais dernièrement expliquant le lien entre algues et poisons je m’apprêtais à partir quand en croisant mon reflet dans la vitre je me rendis compte d’un léger détail… Ma ressemblance trop frappante avec les ninjas de kumo. Bon, vous me direz c’est assez normal que je leur ressemble puisque j’en suis une, mais je veux dire que pour cette mission nous allions plutôt devoir utiliser ruse et déguisement afin de pouvoir se mêler aux différents combattants et infiltrer ce groupe comme le spécifiait la mission. Un autre point qui m’enchantait énormément c’était notre coopération nécessaire avec l’unité Mihari. Je ne m’en étais jamais caché mais disons que ces petits soldats ne m’avaient jamais inspiré une grande sympathie alors travailler avec eux allait s’avérer… pénible. Enfin, on ne me payait pas vraiment pour discuter mais pour agir alors me dirigeant vers un vieux placards désaffecté de nos locaux et y récupérais de vieux bouts de tissus et une cape de voyage. Me changeant rapidement, je constatais que ce look conviendrait bien mieux à passer incognito, surtout que ce manteaux me permettait de dissimuler relativement bien mes ailes. Ça fera l’affaire.

Armé de cet accoutrement ridicule mais bien moins officiel que celui que j’avais l’habitude de porter, j’avais même enlevé mon bandeau ninja, habituellement à la taille, puisque nous ne devions prendre aucun risque. Par pitié, espérons que ce Daiki avec qui j’allais devoir faire équipe aujourd’hui aurait bien compris cet aspect de la mission et se serait préparé en conséquence. Arrivant sur les lieux, je saluais un officier de l’unité Mihari et alla me présenter à lui. Comme préciser dans le rouleau de mission, il m’expliquait que de nombreuses personnes s’étaient ruées à l’assaut de ces galeries une fois vidée de leurs anciens occupants. Triste réalité. Une bande d'opportunistes qui avait pour la plupart été maîtriser, néanmoins une bande demeurait maîtresse d’une aile des galeries. Pourquoi envoyer deux simples genin alors ? Autant faire comme pour la première fois et envoyer la cavalerie lourde, que cela serve de leçon à tous ceux qui voudraient tenter l’expérience. Parfois les raisons du choix des assignations étaient vraiment particuliers à comprendre. Ajustant une dernière fois mon apparence j’attendais patiemment que notre compagnon du jour daigne se pointer.

Enfin une mission comme Daiki le souhaitait, ce n’était une mission comme celle où il avait d$ui nettoyer les galeries souterraines sous prétexte qu’il y avait peut-être des parchemins explosifs et que cela était dangereux de confier ça à l’équipe de maintenance. Il ne devait pas non plus s’occuper de la classe de futurs genins en herbe. Une chance, lui qui n’aimait guère devoir s’occuper d’enfant. Là il s’agissait d’une tout autre chose, une mission bien complexe après réflexion qu’en apparence.
Cette mission demandait même le concours d’une autre unité au point de produire un effort de collaboration. Déjà que l’on avait assigné à Daiki un partenaire une fois encore, il n’avait aucune idée de qui il s’agissait. Simplement lui avait-on dit qu’il s’agissait d’une femme ninja, une certaine Ayako. Mais sans donner d’informations supplémentaire.
En ce qui concernait la mission elle-même, on lui avait donner quelques informations mais rien qui ne rentre dans les détails peut-être qu’une fois qu’il aurait rejoint son binôme il y aurait une réunion préparatoire ou bien que ce fût directement son partenaire qui allait tout lui expliquer. Après ça pouvait être aussi dû à un manque de communication de la part du bureau des missions. Mais il était évident que le manque d’information de Daiki sur sa mission ne lui était pas indu.

Prenant sa tenue habituelle, il quittait donc le logement de son mentor qui l’hébergeait déjà depuis plus d’un an. On aurait pu prendre Daiki pour un parasite mais il n’en était rien. Et même au contraire. Il était d’une grande pour son propriétaire en finissant les plans au lieu de les entreposer dans le frigo pour qu’ils perdent de leur saveur. De même que sans Daiki la femme en charge de l’entretien du dojo n’aurait presque pas de travail, lui qui n’hésitait pas à s’entrainer dans la boue pour en ramener à l’intérieur. Un vrai petit sauvageon qui avait toutefois quelque peu évolué depuis son arrivée.

Dans la rue tout semblait calme à cette heure-ci le rendez-vous n’était pourtant pas si tôt que ça. Mais peut-être que les gens avaient souhaité se reposer un peu plus.
Finalement Daiki vêtu d’un maillot de sport, d’un treillis et de baskets venait à rejoindre la fameuse Ayako. Elle n’était pas si mal que ça physiquement pour la mission. C’est vêtement faisaient un peu pauvre, mais peut-être était-ce un choix de sa part se disait le jeune genin.
Face à elle il la saluait à l’aide d’une légère révérence avant d’entamer la parlotte.

-Bonjour, je suis Daiki. Vous devez être Ayako si je ne m’abuse ?

Daiki venait de réaliser qu’il avait oublié son bandeau pour montrer qu’il était bien un ninja de Kumo.

-Ah vous m’en voyez navré j’ai jugé bon de ne pas prendre mon bandeau pour prouver mon identité. Mais je pense que l’on peut s’en passer non ? Aussi je n’ai pas eu beaucoup d’information en ce qui concerne la mission. Simplement m’a-t-on vaguement parlé de combats clandestins et d’une cible importante à capturer. Mais on m’a surtout dit de vous rejoindre ici.

C’était qui cet ahuri ? Bon vous savez que je supporte mal les gamins qui n'en ont rien à foutre de tout. Et bien devinez quoi ? Le partenaire que le bureau venait de m'attribuer était l’exact définition de ce bonhomme à peine sorti de l’adolescence et qui ne comprenait pas la dangerosité du métier de ninja ou encore le sérieux qu'impliquerait cette fonction. Bon d’accord, je n’étais pas non plus kunoichi depuis très longtemps mais arrivé en mission pas préparé jamais… Attendez laissez moi rembobiner. Donc pour la faire courte, en le voyant arriver j’ai pensé à un malin. Habillé en civil, il avait sans doute saisi que nous allions devoir nous fondre dans la masse. Un bon point pour lui. Sauf que, il s’excuse d’avoir oublié son bandeau et me déclare qu’il n’a pas beaucoup d'informations sur la mission. Comment dire… Il n’avait définitivement pas saisi la « subtilité » de notre métier. Enfin, on va faire avec. Surtout qu’en plus s’il est venu comme ça c’est juste ses fringues classiques avec lesquelles il va en mission. On était pas rendu…

Soufflant un bon coup je prenais la parole, visiblement ça allait être à moi de prendre les rennes de cette mission et ménager les égos allait être une priorité avec cette énergumène. Peut-être me trompais-je sur son compte après tout !

Oui bonjour. Ne t’en fais pas pour ton bandeau on s’en fout, c’est même mieux en fait. Je te la fais courte. T’es au courant que les galeries ont récemment été libérées ? Suite à ça certains sont retournés s'installer pour y jouer les caïds. Là on va devoir évacuer un groupe qui organise des combats clandestins alors si tu sais te battre ce serait pas trop mal. La baston c’est pas ma spécialité mais je pourrais me débrouiller. Toi ça ira ? On doit juste repérer l’organisateur, l'ex-filtré et le remettre à ces gentils gardes. Les regardant, je me fendais d’un faux sourire à l’égard du leader de l’unité Mihari.

Espérons qu’il a compris… Lui faisant signe de me suivre, nous pénétrions alors dans les galeries. Rien à voir avec la première fois où je suis venue ici. Appelée à l’arrache en dernière minute pour remplacer un genin j’avais combattu aux côtés d’Hiroki. Plus tard j’y suis revenu en compagnie de la branche scientifique pour résoudre deux, trois problèmes. Cette fois, c’est déterminé et connaissant bien mieux le terrain que je m’y rendais. Selon les quelques soldats postés à l'entrée, ils avaient investi l’aile Ouest, bien plus large et profonde. Étrangement nous croisions bien trop de monde pour un endroit qui était censé avoir été évacué. L’unité Mihari ne serait-elle pas si compétente ? Première nouvelle, pensais-je en réprimant un sourire. Arrivant à la hauteur de deux adolescents qui parlaient un peu fort, nous nous rapprochions d’eux, juste assez pour les entendre discuter.

T’as vu l’autre soir, la raclée qu’ils se sont prise les jumeaux. Le Fantôme nous a encore régalé avec une telle affiche il n'y a pas à dire.

L’autre de lui répondre.

C’est clair, je suis curieux de savoir ce qu’il nous a préparé pour aujourd’hui. Un bleu voudrait prendre en duel le champion il paraît.

Dun geste j’intimais à Daiki de reprendre nos distances avec ses individus avant qu’ils se doutent de quoi que ce soit. On avait entendu ce qu’on voulait de toute façon.

C’était sans un mot qu’il écoutait sa partenaire lui exposer les ordres de missions. Il arrivait au jeune Daiki de temps à autre de hocher la tête pour approuver les dires. Mais en définitive cela se résumé à choper un groupe et taper dessus au besoin. Nul besoin d’aller plus loin, ce n’était pas non plus une mission de rang A.
A la fin de son explication la demoiselle semblait porter un regard sur l’unité de Mihari ou plus précisément sur leur chef. Pourquoi faisait-elle cela ? Daiki n’en avait aucune idée, mais qu’importe il s’en moquait pas mal.

De plus elle lui avait demandé s’il était capable de se débrouiller en combat. Quelle question, c’était même la seule chose qu’il savait faire en dehors de la pêche et de la chasse. Mais elle verrait bien cela une fois sur place.
D’un simple signe elle indiquait à Daiki de la suivre. Marchant derrière elle, il ne manquait pas de regarder les cheveux de la dame. Ces derniers semblaient plutôt bien, ce qui montrait une certaine richesse chez elle. Ce n’était donc pas une femme ninja de bas rang.
Elle amenait Daiki jusqu’aux galerie, la mission n’allait pas tarder à commencer bien que dans les faits elle avait déjà commencé.

Daiki ne connaissait que trop bien ces galeries, il était l’un rare à avoir accomplit l’incroyable exploit de pouvoir en nettoyer une bonne partie en un temps records. Bien que les galeries étaient capricieuses et il fallait un rien pour que la poussière ne revienne à la charge.

Mais une chose était étrange, le soir venu il y avait bien trop de monde ne comparaison de la journée. D’où pouvaient venir tous ces gens ? Se demandait Daiki. Suivant toujours la femme, cette dernière venait à remarquer deux adolescents. Daiki ne manquait pas de les écouter en restant toujours silencieux.

Puis d’un simple geste elle venait à lui faire signe de prendre leurs distances avec les adolescents. Une bien étrange manière de communique aux yeux de Daiki. Mais qu’importe c’était efficace et peut-être qu’elle n’appréciait pas le jeune homme au point d’éviter un maximum de lui parler. Ou alors c’était simplement la mission, mais qu’importe il n’était pas là pour se faire sa première amie dans le village.

Suivant de loin le duo d’adolescents, ces derniers s’enfonçaient d’autant plus dans l’aile Ouest des galeries. Le chemin semblait fin, mais en réalité les deux ninjas n’avaient presque rien parcouru. C’était juste que les deux civils avançaient super lentement. Assez loin de tout le monde pour paraitre naturel comme un couple ou deux amis, Daiki venait à parler normalement à la femme ninja sans élever la voix, si bien que personne ne pouvait entendre leur conversation.

-Tu veux qu’on fasse quoi ? Tous les deux en tente d’être combattant dans l’arène ou bien dans le public ? C’est comme tu le sens moi les deux me convienne.

Daiki n’avait pas spécialement de préférence, combattre n’était pas un problème, mais ne rien faire est juste attendre était tout aussi bien. Il avait l’habitude d’être patient pour choper des proies en forêt, alors simplement attendre une heure ou deux n’était rien pour lui.

Visiblement c’était à moi de prendre les choses en main pour cette mission. Pas de problème, je n’avais pas vraiment un tempérament de leader mais enfin je ferais de mon mieux pour cadrer cet adolescent terminant sa puberté. Réfléchissant à sa proposition, il n’avait tort sur toute la ligne. Nous devions faire en sorte de nous démarquer pour attirer l’attention de l’organisateur de cette mascarade. Moi si je me bat, déjà que mes ailes attireraient tous les soupçons, ont allaient faire exploser la galerie alors on fait gaffe. Par contre lui, pendant que moi j’essaye d’en apprendre plus, ça peut clairement se faire.

Oui on va la jouer comme ça. Je reste en retrait j’essaye de glaner des infos dans le public et toi tu t’enregistres dans les potentiels combattants.

Le reluquant de la tête au pied.

Ils ne se douteront pas que tu es ninja, tu devrais réussir à te débrouiller face à ces civils en plus, évite d’utiliser du ninjustu et prions pour que d’autres ninjas ne fassent pas partie des combattants. Cela ne m’étonnerais pas non plus mais ce serait très dommageable pour le village. Nous serions obligés de reporter cela à nos supérieurs et c’est même pas sûr qu’on puisse gérer un shinobi expérimenté en combat.

Enfin, en s’enfonçant dans les galeries nous arrivions dans un endroit éclairé par des spots au plafond, une estrade en bois avait même été érigée. Ils sont forts ces bougres. Se font virer mais ne cesse de revenir, nous allions devoir essayer de trouver ce fameux Fantôme. J’imagine que c’était lui notre cible, l’organisateur de tout cela n’allait pas être évident à débusquer. Faisant signe à mon partenaire je le laissais faire la queue avec le reste des combattants. Images assez rigolotes puisque la plupart était d’énormes armoires à glace alors que lui… Je devais quand même lui faire confiance, il restait un ninja du village après tout et méritait bien le bénéfice du doute.

Alors que je me dirigeais vers une buvette improvisée, je me prenais une pinte de bière et me mêlait à la foule. Franchement comme c’était dommage, obligé de boire au travail pour se dissimuler dans le paysage, c’était presque à reculons que je me forçais à boire cette bière… Non j’rigolais ça me faisait énormément marrer, aucun moyen que les supérieurs l’apprenne donc bon, c’est pas comme si je défonçais comme un terrain de manœuvre non plus. Sur le ring un homme montait et venait faire le show. Avec une voix qui portait en quelques phrases il arrivait à déchaîner la foule, tous rendait hommage à Fantôme en scandant son nom, néanmoins je doutais que l’homme que nous cherchions soit assez peu futé pour se montrer au grand jour. Un combattant, ou un spectateur à la rigueur, mais lui ce n’était qu’un homme de paille pour sûr. Plusieurs combats se succédaient et je ne voyais toujours pas mon coéquipier monter sur le ring. Perdue dans la foule je ne parvenais à le voir nulle part quand le chauffeur de salle reprit la parole pour annoncer un énième combat.

Pour notre troisième combat de ce soir nous allons avoir une superbe affiche, fête vos jeux dans la salle puisque vous allez avoir le droit à l’unique le majestueux, le grandiose Briseur-De-Crâne qui sera opposé à un nouveau gringalet qui veut tenter sa chance j’ai nommé Daiki !!!

Soulagement. Il n’avait pas été repéré et allait passer en scène. Prions pour ne pas qu’il se fasse rétamer au premier round, je devais avoir fois en lui et pour l’instant du côté du public je n’apprenais rien de particulièrement intéressant.

La mission suivait son cours, la jeune femme semblait accorder une certaine importance à la proposition du jeune homme et futur chunin en devenir.
Visiblement c’était à lui de devoir s’en aller dans l’arène pendant qu’elle irait simplement glaner des informations. Il fallait dire qu’en réalité cela arrangeait bien le jeune genin. Car il n’avait aucun talent pour ce qui était de la furtivité ou bien de la collecte d’informations. Son point fort pour l’heure était le combat et rien d’autre. On pouvait croire que tous les ninjas étaient doués en tout, mais en réalité chacun avait sa spécialité. Bien sûr il y avait une base commune en sortant de l’académie.

Elle ne manquait pas de l’observer de haut en bas, ironiquement Daiki se demandait se qu’elle lui voulait à agir de la sorte. Mais elle ne tardait pas à lui donner la réponse. Il était bon pour passer inaperçu, mais une condition venait s’ajouter, il ne devait pas user de ninjutsu. Une difficulté de taille à laquelle le jeune saurait répondre même s’il y avait un risque qu’un autre ninja soit présent. Et comme elle le disait il fallait rapporter sa présence au Miharu ou a un supérieur si jamais on croisait un ninja qui participait à ce genre de combat. Car si dans les faits il ne faisait de mal à personne, il ternissait tout de même l’image des ninjas de la ville. Déjà qu’une poignée de gens ne semblaient pas ravi de voir tous ninjas. Et il y avait aussi ces fameux pacifistes auxquels Daiki ne savait accorder que des regards méprisants. Il se demandait pour qui se prenaient ces gens qui attendait des ninjas qu’ils les défendent alors qu’aux yeux d tous ils venaient à les critiquer. Des bons moralisateurs son réelles convictions dès lors que cela risquait d’atteindre leur sécurité.

Finalement le duo arrivait dans une salle plus ou moins grande dans laquelle s’amassait peu à peu une foule de spectateur. Nul doute que la cible des ninjas se trouvait dans el coin. Après tout il y avait eu une décente il y a peu ans les galeries et il avait réussi à fuir. Alors pour la réouverture de sa nouvelle arène il devait être présent au moins ne serait que pour un simple speech ou bien pour gérer le tout dans l’ombre.
La jeune femme ninja venait à laisser Daiki seul. Là dans la file d’attente pour s’inscrire en tant que combattant, il ne voyait que des géants ou des hommes à la forte musculature. Une drôle de sensation que voici, car il pouvait même voir des armes. Les combats qu’il y avait dans cette arène étaient loin de simples combats d’arts martiaux. Aussi le jeune homme allait devoir se montre plus que prudent dans cette aventure.
Une petite gêne en lui venait à lui causer une légère douleur qui passa assez rapidement. Il toussait malgré tout pour recracher quelques fils dans le creux de sa main. Il n’avait pas le temps d’y prêter attention, et il devait se concentrer sur la manière dont il allait agir pour pouvoir s’en sortir face à ses adversaires.

L’ambiance était à son firmament, quand les combats venaient à être annoncés. On venait même à scander le nom de Fantôme, une drôle de chose qui pouvait s’apparenter à du fanatisme.

Inscrit sur la liste, la file d’attente avait continué pendant les premiers combats et l’homme en charge d’ambiancer la salle venait à rejoindre l’hôtesse en charge des inscriptions. Il prenait le papier de Daiki sur la table.
Sans hésiter il annonçait au genin qu’il n’était là que pour servir de mise en bouche au briseur de crâne. Une sorte de champion ou de combattant qui revenait de manière récurrente. Mais qu’importe, le jeune homme ne comptait pas se laisser faire.

C’est ainsi qu’à peine inscrit, on annonçait son combat.
Grimpant sur le ring, le jeune homme allait devoir se montrer prudent. Les règles étaient simples, il n’y avait pas de règle le gagnant sera annonçait par K.O ou abandon de l’un des deux. La mort pouvait aussi arriver d’après les dires de l’ambianceur.
Sur ses garde le combat allait débuter d’un instant à l’autre.

Ding ! Ding ! Ding !

Alors que le combat commençait, je devais avoir confiance en lui pour passer au moins un premier round… L'idéal serait qu’il parvienne à battre au moins celui-là, puis un autre pour attirer l’attention. Au besoin je volerai à son secours mais j’allais devoir détourner mon attention de ce Daiki. Ouvrons grand les oreilles et écoutons ce qui se trame tout en dégustant cette petite binouze… Tout au fond contre le mur, on prenait les paris, je pouvais bien commencer par là. Si ce genre de combat était organisé c’était pour une bonne raison : dans cette zone de non droit, le Fantôme, si tant est que ce soit lui que nous cherchions, devait s’en mettre plein les poches. L’argent et le sang, c’est ce qui amenait tant de combattant ici !

M’approchant de la table ou un gros bonhomme semblait compter les sous, il me regarda avec un grand sourire.

Alors jeune fille, tu ne parierais pas sur le petit nouveau des fois ! Avec moi vas y : 10 contre 1 que le Briseur-de-Crâne lui fait manger la poussière ! Laisse-toi tenter, tu as tes chances t’en fais pas !

S’il savait à quel point j’avais mes chances… Le genin n’en restait pas moins un ninja du village et s’il tombait sur plus fort que lui il avait plutôt intérêt à ne pas survivre… Sinon c’est moi qui me chargerais personnellement du cas de ce jeune désinvolte. Ce combattant au nom farfelu n’avait qu’à bien se tenir, il allait voir de quel bois se chauffait un shinobi. Voyant une opportunité de jouer avec ce parieur invétéré je m’en saisissais.

Si lui brise peut-être des crânes, toi aucun doute tu commences à me les briser menu, menu. Va pour un pari alors. Par contre, vraiment ? De l’argent ? C’est ça que tu veux ? Sortant des ryos de ma poche je lui en tendais un bon montant. Je mets ça sur la table, mais je veux pas de ton argent… T’es bien là tous les jours toi ? Tu dois connaître du beau monde ?

Si je connais du beau monde ? Ses yeux puant l'avarice s’étaient illuminés à la vue des gains potentiels, sans compter que si ce cupide grippe-sou pouvait garder son pognon il n’allait pas se priver. Je connais tout le monde ici, même le patron. Qu’est ce que tu veux en échange ?

Intéressant… Je devais la jouer fine. Ne pas dévoiler mes intentions et essayer d’avoir un entretien avec le Fantôme.

Vos combattants sont bien marrants mais ça ne vaut pas des ninjas… Je connais bien plusieurs d’entre eux qui seraient ravis de gagner leur croûte en bossant ici, vous pensez que je pourrais en parler au « bosse ».

Il ne réfléchit qu’une demi seconde, si cet échange ne lui coûtait rien il était forcément gagnant !

On fait comme ça, mais t’attends pas à gagner avec le gringalet de ton côté…

Nous verrons mon ami, nous verrons, pour l’instant je ne peux pas tout te dire mais le jeune gringalet comme tu dis mon vieux ne devrait faire qu’une bouchée de l’autre énergumène… Le marché était scellé, je n’avais plus qu’à m’en remettre à mon partenaire. Ne perds pas s’il te plaît Daiki, je t’en conjure.

L’heure du combat avait sonné. Dans la salle l’atmosphère était pesante pour Daiki. La foule n’avait de cesse de scander le nom de son adversaire. Un adversaire qui en temps normal lui aurait offert un nouveau portrait. Du moins c’est s’il n’avait pas été un ninja. Avec les cris des fans venaient s’ajouter une musique ne manquant d’offrir un certain entrain au jeune homme.
Le briseur de crâne ne manquait pas d’en faire des caisses. Et il pouvait se le permettre, son palmarès de victoire était plus qu’impressionnant. Et son surnom n’était pas usurpé, car il avait pu appliquer ses mains autour d’une dizaine de crânes sur le ring ne manquant pas d’en faire de la compote pour les rats de la galerie souterraine.

Le jeune genin s’avançait donc vers son destin.  D’un pas lent il grimpait une à une les marches de l’escalier qui le mènerait à l’arène. La cage, car c’était là le nom de l’arène devait son nom aux nombreux grillages qui entourait la zone de combat. Un bon moyen pour empêcher l’un des deux participants de fuir.
Une fois dans l’arène, le présentateur ne manquait pa d’annoncer le nouveau participant. A l’énonciation de son nom beaucoup ne manquait pas l’occasion de le huer. Mais qu’importe, la foule n’atteignait pas Daiki qui devait se concentrer.

Le combat n’allait pas tarder à débuter. Face à face les deux adversaires s’observer et ils n’attendaient plus que le signal. Le briseur de crane ne manquait pas de faire quelques grimaces disgracieuses pour se moquer et intimider son opposant. Mais d’un mental d’acier le jeune homme se concentrait sur sa mission.
Puis le gong résonna enfin dans l’arène. Le briseur de crâne habitué de la chose ne manquait de venir charger en premier. Lent comme ce n’était pas permis face à un adversaire de la trempe de Daiki. Esquivant d’abord la charge puis les coups les uns à la suite des autres. Le grand tas de muscules ne disposait d’aucune agilité. Et saisir une petite chose qui sauté dans tous les sens ne lui serait pas aisé. Cependant, dans ce combat rien ne disait que Daiki ne parviendrait à faire de réels dégâts à l’homme.
Le briseur de crâne toujours confiant ne manquait pas de revenir à la charge après de courtes pauses entre chaque assaut. Comme pour le narguer, Daiki ne manquait pas d’hausser un sourire plus que hautain et même il lui arrivait de lâcher quelques phrases insultantes les capacités de son adversaire. Un comportement peu noble, mais qui reflétait bien la mentalité du jeune homme arrogant. Une arrogance qui ne manque pas d’énerver au plus haut point le briseur de crâne pour qu’il fasse signe à la foule de lui envoyer un objet. Et ses souhaits furent récompensés par deux barres de fers.

Les deux barres en main, il se ruait à nouveau sur Daiki, cette fois-ci par d’erreur permise et Daiki n’aimait pas que l’on s’amuse à tricher de la sorte. Aussi il ne manquait de lui rendre l’appareil en générant rapidement et furtivement un scalpel de chakra pour venir porter un coup aux talons du grand gaillard. Ce dernier ne manque pas de s’effondrer alors que Daiki vient à dissiper ses lames.
Le combatétait finalement terminé, Daiki ne manquait pas de venir écraser de son pied la tête du briseur de crâne sur le sqol. Le jeune homme n’avait aucune compassion pour celui qui avait déjà pu ôter la vie d’autrui. Aussi d’un regard plus qu’effrayant il levait sa jambe pour la laisser redescendre avec force sur la tête. Cette dernière ne manquait pas de venir s’écraser sur le sol. Le combattant n’était pas mort, simplement il aurait besoin de soin en urgence en plus d’avoir perdu certaine capacité mentale à coup sûr.

Ainsi le présentateur annoncer Daiki comme le vainqueur alors que pendant un instant la salle restait silencieuse avant scander à présent le nom de Daiki. Le jeune genin retournait à l’arrière dans l’attente de son prochain match.