La nuit tombait peu à peu sur le village de la foudre, le soleil plongeant dans la mer, baignant l'horizon de ses teintes orangées. L'air commençait doucement à ramener l'odeur des plats préparés par les petites échoppes de rues et les mères dans leurs maisons. Le vent soufflait délicatement contre la peau dans passant, légèrement frais mais agréable. C'était une belle soirée.

Une mèche de ses cheveux caressant sa joue, une joueuse de shamisen allait faire son petit spectacle habituel. Une Genin qui jouait et chantait divinement, et après tout c'était bien une Hongaken, avait l'habitude de se produire dans la rue sur un coup de tête pour amuser le publique. Mais un soir par semaine elle était toujours au même endroit, l'angle d'un quartier de Kumo qu'elle affectionnait particulièrement. Elle disait qu'on pouvait voir le ciel et les étoiles depuis l'endroit précis ou elle jouait, qu'on pouvait presque y toucher la divinité, transcendée.

Ce soir était le soir où elle se produisait à cet endroit, comme d'habitude. Elle marchait tranquillement, le sourire aux lèvres. Il est vrai que pour elle rien que le fait de marcher à nouveau était une victoire. Pouvoir maîtriser ses mouvements était presque une bénédiction, et pouvoir respiré l'air frais et odorant des rues de sa ville était un miracle. La joie s'emparait d'elle à l'idée de jouer sa musique à ce coin de rue magnifique, une exaltation, un sentiment de liberté sans pareil.

Elle s'accroupie par terre, saluant avec respect son audience éphémère, son sourire figé sur son visage. Elle fit passer son shamisen de son dos à sur son torse en faisant glisser sa lanière sur son corps, attrapant doucement le manche et pressant son bachi contre les cordes. Elle se mit à jouer un air calme et doux, s'accommandant au paysage. Les passant s'arrêtèrent un à un pour écouter cette magnifique ode. Cette fille jouait avec son âme, son histoire et ses émotions passaient tant et si bien à travers ses notes que sa musique semblait prendre vie, transportant son public. Un long moment, elle continua à jouer son air calme, puis s'arrêta nette, explosant de rire.


"Mais enfin, qu'est-ce qu'on fait? Il faut danser un peu!"


La jeune fille se leva d'un bon, commençant à jouer un air bien plus entrainant, jouant de son shamisen debout grâce à sa lanière, ses yeux jaunes brillant dans le couché de soleil comme si l'un de ses rayons s'y était perdu. Le public la suivit dans une danse endiablée en grande partie, certain observant simplement cette effusion de joie le sourire aux lèvres. Un moment hors du temps donné grâce au pouvoir de la musique. La musicienne jouait et chantait à tue-tête, la joie au cœur et l'âme légère, mais ce moment de douceur allait bientôt être interrompu par l'intrusion la plus inattendue de sa vie, prends garde, pauvre Pikushī Hongaken.

Revenant de son exil, le jeune Gôzen contrastait de toute sa puanteur avec la beauté de ce crépuscule. Il courait, comme un éclair ! Il cherchait quelqu'un. Il alla à l'hôpital, Pikushi était effectivement réveillée de son coma.

<< Mon Dieu ! >>

Il sortit en courant d'autant plus vite, il se devait de la chercher chez elle. Alors il courut vers le quartier résidentiel. Et que ne fut pas sa surprise de voir que, finalement, leur destin allait se croiser plus tôt que prévu. Des notes de musique vinrent caresser les oreilles de Gôzen. Il s'approcha alors... Est-ce que c'était encore une fois qu'une illusion ? De loin, il regarda le concert... Et il la reconnu tout de suite.
Ces yeux, ces cheveux, cette joie... C'était tout à fait elle. Elle brillait ! "Elle"...

Elle était belle dans la nuit à la lueur du crépuscule s'éteignant. Le vent dansait dans ses cheveux et le vent riait à ses côtés.
Sur les chemins parsemés d’étoiles, elle brillait de mille feux. Ses mains implorent le ciel au temps qui se suspend par sa musique.
Une envolée d’oiseaux nous rappelle qu’elle était belle, Elle.

C'était tout à fait ce qu'il avait en tête en la regardant. Il était là, bouche bée, ne sachant pas quoi faire. "Il"...
Il était mal habillé dans la foule de gens. Le vent servait au moins à atténuer l'odeur de la nature qui se dégageait de lui et le vent riait à ses côtés. Son coeur implore le ciel au battement de ce dernier qui fanfaronne ! Comment l'aborder après tout ce temps ? Alors il réfléchissait encore et encore, à un moyen pour se faire pardonner son crime. Il creusait plus durement encore et encore et au final ne se trouvait que des excuses pour ne pas demander pardon. À la seconde où il le remarqua, Gôzen se jeta vers elle. Il baissa la tête devant tout le monde et cria :

<< MES SINCERES EXCUSES, PIKUSHI !!!!! >>

Et il resta comme ça. Devant tout le monde. Un petit blanc s'installa...Très gênant. Un croissement de corbeau nous rappelle qu'il était gênant, Il.

Pikushī continuait de danser alors que le soleil s'en était allé au plus profond de la mer, laissant les étoiles qu'elle aimait tant apparaitre de toute leurs splendeur. Ses notes se firent plus lente alors que ses yeux étaient rivés vers le ciel, sa concentration se perdant à la beauté. Elle tourna sur elle même plusieurs fois, profitant au maximum du spectacle. Le monde était beau et doux, et elle était là pour le voir.

Elle se sentait exactement au bon endroit au bon moment, comme si le destin était derrière elle, elle ne voulait être a aucun autre endroit en ce moment. Son émerveillement se traduisait dans sa musique, les danses du public devenant pleines d'amour et de bonheur, et elle au centre comme cœur battant des ces sentiments.

Une étoile filante! Evidemment, elle ferma alors les yeux un instant, encore un signe du destin...un vœu, c'est ce qu'elle fit après avoir rit au destin.


"Bien sûr, mon vœu te reviens, toi. Je souhaite te revoir, reviens-moi."


Elle mordit une de ces lèvres et rit à nouveau, reprenant sa musique endiablée. La joie faisait effervescence dans la rue, alors elle ne le vit pas de suite, lui, pourtant son vœu venait d'être instantanément exaucé. Elle tournait et dansait, sans se rendre compte, innocente. Sa musique à fond, elle lui tournait le dos, à lui. Il fendit la mer de danseurs en deux et cria pour qu'enfin elle le remarque, lui.

Sa voix résonnait dans le corps de Pikushī comme s'il était un tambour sur lequel on avait tapé de toutes ses forces, son sang se glaçant elle s'arrêta de jouer immédiatement. Elle resta figée quelques secondes, terrifiée de se retourner, laissant planer un silence gênant semblant interminable.

Mais il le fallait, elle laissant son shamisen glisser sur son dos puis fit face à Gôzen qui était bien là, la tête baissée. Pikushī était tétanisé, les larmes lui montant aux yeux mais elle ne pleura pas. La gorge serrée elle leva doucement les bras vers lui, posant ses mains tremblantes autour de sa tête. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux et sous son bandeau, inspirant son odeur qui, bien que mauvaise sur le moment, lui avait manqué.


"Qu'est-ce que tu fais? Relève la tête Gôzen, ça ne te ressemble pas."

<< Si tu me le demandes si gentiment alors... >>

Il releva sa tête et EXPLOSA. Écartant tout de suite la main de Pikushi.

<< POURQUOI TU T'AI SACRIFIÉ POUR MOI ?! C'est moi qui était censé tomber ! Pas toi ! Je t'ai jamais rien demander maintenant je te suis redevable ! Ne savais-tu pas que je tenais à mon honneur ?! J'ai eu si peur ! J'ai eu si peur de te... J'ai eu si peur que tu sois morte à cause de moi ! Si cela avait été le cas, j'aurais commencé à foncer dans les kunaï de mes ennemis. >>

Il regarda ensuite autour de lui... Il y avait encore bien des gens. Il prit la main de Pikushi et s'en alla dans une ruelle où ils pourraient discuter tranquillement.

<< J'comprends pas. Va falloir absolument TOUT me raconter... Aussi, d'solé, pendant ton absence il s'en est passé des choses. Premièrement j'suis allé en exil, ce qui a fait que j'ai malheureusement louper l'examen chûnin à quelques jours prêt... Mais pendant cette année je me suis lourdement entraîné justement pour me préparer... J'ai fait aussi d'autres choses... Mais bref passons.
T'as des séquelles ? Un truc j'sais pas ? T'es entièrement rétabli ? Nan parce que c'est pas tout ça mais les missions vont pas se faire toute seule en fait. Je dois devenir le prochain Raikage. >>

Et d'un seul coup, sans même le vouloir, il venait de balancer son objectif. Alors qu'à la base il voulait le garder secret ! Même pendant un an ensemble à l'Académie, il n'avait jamais énoncé son véritable objéctif. Ma foi, Pikushi a bien le droit de le savoir après ce qu'elle a fait, il lui doit peut-être la vie. Dans tous les cas, il se disait qu'il était nécessaire pour eux de rapidement se trouver un professeur.

<< Nous d'vrions chercher un professeur pour nos missions. On pourrait demandé au Raikage de nous assigner quelqu'un... M'fin, on peut faire des missions juste tous les deux, mais ce sera moins instructif... J'ai aussi rencontré quelqu'un d'important qui m'a appris de grandes et sages connaissances. >>

Pikushī fronça les sourcils, les bras figer en l'air au milieu des gens. Elle avait de quoi lui répondre mais elle ne voulait pas s'embarasser d'avantage devant les gens qui avaient jusqu'ici passé un bon moment. Elle leur fit signe que le spectacle était fini alors que Gôzen lui prit la main pour l'entrainer dans une étroite ruelle plus à l'abris. Avant même de lui répondre à ses questions et ses propositions, elle voulait répondre à son esclandre. Elle posa ses mains sur son torse et le poussa avec violence, la colère tirant son visage.


"ALORS J'ÉTAIS CENSÉE TE REGARDER MOURIR SANS RIEN FAIRE? Tu serait mort toi, espèce d'idiot. Si j'y étais passé t'aurais que toi à blâmer ça c'est sûr! Mais un bon ninja n'abandonne ses équipiers, surtout quand la mission ne l'en empêche pas. Et surtout si c'est toi! Qu'est-ce que je ferais sans toi??"


Elle posa son index contre sa poitrine, appuyant contre sa peau.


"Tu devais vivre! Tu dois vivre! Je veux plus entendre parler de se jeter contre les kunaï ennemis!"


Son regard jaune transperçait Gôzen de part en part, c'était la pensée qui la faisait le plus enragé, qu'il puisse sacrifier ses rêves et son propre sacrifice qu'elle avait fait pour qu'il les réalise. Quel mépris de ses actions! Elle enrageait.


"Ton honneur, tu l'as bafoué au moment où tu était au bord du précipice, impossible de t'en sortir seul et condamné. Tu as visiblement besoin de moi et de mes interventions."


Elle se calma alors peu à peu, les yeux rivés sur Gôzen la joie de revoir son visage supplantait progressivement sa rage. Les yeux brillants, elle croisa les bras, la gorge serrée elle réussi enfin à lui répondre.


"Je me suis réveillée au bout de quelques mois, les infirmières ont dit que c'était un miracle, grâce à ma volonté avant tout. J'ai passé le reste de l'année à me rééduquer à simplement marcher et faire les mouvements les plus simples, mais maintenant après tout mon travail ça va mieux...je suis prête pour reprendre du service."


Elle rit doucement, soufllant du nez et passant sa main devant sa bouche, se moquant ouvertement de lui et de sa gaffe. Après tout c'était bien lui et au fond d'elle elle savait qu'il allait forcément formuler ce souhait un jour ou l'autre.


"Oui c'est une bonne idée de prendre un prof- des connaissances?"


Gôzen allait dans tous les sens, difficile à suivre, il retrouvait enfin qui il était, heureuse de le retrouver Pikushī ne put s'empêcher de rire de plus belle.

- Un ninja se doit surtout d'accomplir sa mission... Même si cela coûte des sacrifices.

C'était un peu la philosophie qu'il avait acquit en jouant au Shogi. Tu dois sacrifier des pièces pour pouvoir vaincre ton adversaire.
Sauf que quand on parle de véritables vies humaines, c'est différent. Mais pas pour Gôzen. Il n'a que très peu d'empathie.
Selon lui, se sacrifier pour la patrie il y a rien de plus honorable.

- Il vaut mieux mourir dans l'honneur que vivre dans le déshonneur ! Lui répliqua-t-il en enlevant son doigt de sa poitrine.

Mais effectivement, il avait été stupide. Mais cela n'entachait pas son honneur ! Il avait juste été un peu trop entreprenant.
Il a joué au casse-cou et il a failli en crever...

- Certes j'ai eu "b'soin de toi" pour me sortir de cette situation... Mais je n'ai jamais demandé de ton aide !!!

Il était néanmoins soulagé de voir qu'elle allait mieux... Tout était redevenu comme avant. Roh, mais par contre s'il devait répéter tout ce que ce vieil homme lui a dit, on y passerait la nuit ! Alors il va simplement lui répondre :

- Un vieux qui m'a donné des conseils pour mon futur dans la forêt. Rien de bien complexe. Et ce serait trop long à expliquer.

Il était difficile à suivre oui, comme d'habitude à vrai dire. Piqué des questions ici et là à la recherche de réponse vif, sèche et honnête.
Il ne manquait pas de lui faire tourner la tête. Mais une chose était sûr, ils allaient probablement avoir à faire à de nombreux ennemis dans le futur.

- Tu as entendu la nouvelle ? Notre Raikage a répondu positivement à la déclaration de guerre du Jinsei... "Nul ne s’attaque à Kumo impunément, jamais. Si le Jinsei désire la guerre, il l’obtiendra. Nous abattrons sur lui la colère divine, celle qui provient du dessus des nuages, celle qui gronde comme le tonnerre. Le Jinsei ne nous fait pas peur, il ne nous fera jamais peur ! Nous serons plus puissants ! Et personne, jamais, ne fera ployer la fureur Kumojin ! Leur châtiment sera le centuple de ce qu’ils nous ont infligé, soyez-en assurés." C'est ce que j'ai entendu rapidement à l'hôpital. Par contre je me suis exilé trop longtemps pour comprendre qui est le Jinsei et ce qu'ils nous ont fait. On devrait se renseigner...

Pikushī passa sur les dernières remarque de Gôzen sur l'accident, l'incident était maintenant clos. Ils n'allaient pas tomber d'accord sur ce sujet et les sentiments sont bien trop durs à exprimer pour cela. Entre l'orgueil, le regret, la peu et l'affection, tout tournait bien trop vite pour que cela ne se finisse pas en dispute. Et puis, Pikushī ne trouvait pas la force en elle d'être encore énervée contre lui ; il lui avait tant manqué durant ses longs mois de rétablissement qui lui était impossible de lui en vouloir encore longtemps.

Elle décroisa ses bras, expirant un grand coup et remontant son lumineux visage vers lui. Cette histoire de "vieux" l'intéressait beaucoup et en vérité, sa curiosité était piquée au vif. Elle voulait en savoir plus! Mais il semblerait que ce soir il ne lui raconterais rien, après tout il avait dû lui en dire long, ce vieux. Une autre fois alors elle en apprendrait plus sur le pays et le village qu'elle a juré de protéger.

Pikushī pu alors faire de la place dans son esprit et réduire les milliers de questions et d'informations que Gôzen lui passait pour enfin se concentrer sur la dernière information. Elle avait passer tant de temps en convalescence que beaucoup de nouvelles lui étaient passé au dessus, y compris la politique du pays et du village. Elle ne savait donc en effet pas bien que Kumo entrait en guerre avec le Jinsei...elle avait entendu des rumeurs, mais rien de plus. Il fallait donc pour elle et son partenaire de toujours reprendre du service au plus vite pour prendre en puissance et enfin défendre Kumo avec honneur. Mais quelle ninjas les attendaient en face? Une sueur froide coula le long de sa nuque, mais elle n'allait pas reculer pour autant.


"Je n'avais pas bien entendu ça non...on doit vite devenir plus forts, Gôzen, il le faut."

- Je suis d'accord, mais pour cela nous avons besoin de nous entraîner...  Et donc, faire des missions.
Qu'en dis-tu ? Allons faire notre première mission ensemble ! Je suis sûr que dès demain nous pouvons demandé une mission simple qui nous permette de nous améliorer... Par quoi voudrais-tu commencer ?

Le jeune homme désirait s'améliorer certes, mais pas non plus se mettre trop en danger. Il savait ses limites et celles de sa coéquipières.
Il n'a surtout pas envie de refaire exactement la même erreur que la dernière fois. S'il était indirectement la cause d'une grosse blessure létal  envers sa coéquipière, il ne se le pardonnerais pas.

- J'ai pensé à plusieurs missions d'aides aux habitants. Si je veux devenir le futur Raikage je devrais me rapprocher du peuple, leur montrer que je ne suis pas qu'une grosse brute. Je veux leur montrer que j'utilise également mon cerveau pour réfléchir.

Puis il se demanda ensuite... Mais quel était le style de combat de madame Hongaken ? C'est vrai après tout, ça fait un an qu'ils se sont pas vu. Gôzen ne connait pas bien les compétences, les capacités, les points fort et les points faibles de Pikushi. Il serait peut-être temps de clarifier cela. Du coup dans la foulée il lui demanda :

- Quel est ton style de combat d'coup ? Personnellement j'ai développé plusieurs techniques. Hansha, Kekkai, Tenohira, Kihi, et ma technique fétiche : Hôkai. Pour faire simple, cela se base sur du Taijutsu, du corps à corps. J'ai développé le Kekkei Genkai de mon clan pour être capable de créer des explosions ! Ça va nous être s'per utile pour mettre hors d'état d'nuire nos adversaires. Un bon coup dans leur gueule et ainsi les faire exploser de l'intérieur, pas mal hein ?

Dit-il en se la pétant, littéralement. Je veux dire... Il commença à faire des petits explosions avec ses mains pour montrer sa maîtrise de Kekkei Genkai. Il avait l'air plutôt fier de lui. Ce serait dommage de le casser maintenant. Quand il est orgueilleux, il est pas mélancolique.
Ce qui, pour Pikushi, devrait être le plus important !

"Alors notre équipe reprend du service? Merveilleux! La plupart de nos ninjas sont partis pour Konoha, alors on devrait avoir de bonnes missions! J'espère qu'ils nous donneront des choses bien dures qu'on progresse vite… Je n'ai pas pu beaucoup m'entrainer dur physiquement l'année passée, il faut que je travaille plus pour rejoindre ton niveau et te suivre. Mais je n'ai pas lésiné sur la maitrise du chakra et de mon kekkai genkai."


En effet Pikushī avait un style de combat très peu offensif mais plus vicieux et technique que son comparse. Son corps se remettait à peine de sa convalescence, elle avait perdu de sa force physique et de son endurance. Il lui fallait se refaire la main au plus vite!


"Toi? Te rapprocher du peuple?"


Pikushī explosa de rire, un moment bien trop long pour que ce ne soit pas offensant. Se maitrisant difficilement lorsqu'il s'agissait de son rire, elle plaqua sa main sur sa bouche pour se calmer.


"Tu vas avoir besoin de mon aide c'est sûr! Je ne peux pas te laisser sans surveillance avec des gens…"


Elle pouffa encore un peu de rire avant de se calmer pour de bon pour ne pas énerver définitivement Gôzen. Elle l'écoutait attentivement énumérer toutes ses techniques, bien qu'il dise vouloir ne pas passer pour une brute il semblait qu'en effet il avait un style de brute basé sur son kekkai genkai. Un sourire en coin naquit sur le visage de Pikushī, une lueur dans le regard, son esprit de compétition piqué au vif.


"Pourquoi je te dirais tout sur mon style comme ça? Pourquoi pas faire un combat, comme à l'ancienne, pour voir lequel de nous à le mieux progressé sur le terrain. On verra qui de la force brute et de la subtilité gagnera cette fois. Je n'attend que ça depuis qu'on a été fait genin, te later proprement en un contre un."


Son rire était différent, complaisant, plus méchant, mais c'était très charmant…elle fixait les petites explosions dans les mains de Gôzen avec de plus en plus d'impatience.

- Elle reprendra officiellement du service quand un professeur nous s'ra assigné... Il faut dire que du coup, tant qu'ils sont à Konoha on risque d'être bloqué. À la fin de l'Examen Chûnin on devrait avoir un professeur et on progressera ainsi très très vite. Content de savoir que tu as pu quand même t'entraîné malgré tes blessures...

Celui qui explosa surtout c'est Gôzen ! Comment osait-elle, cette fille, rire de la sorte sur un tel sujet ?!

- Oui je veux montrer aux gens que je suis pas un connard... Un problème avec ça ?! Si ta un problème avec moi viens qu'on règle nos comptes. Mais prépare-toi, y aura pas que mes mains qui seront en feu, dit-il en souriant narquoisement.

Mais bon, il devait se rendre à l'évidence, elle avait raison sur un point : il avait besoin de son aide précieuse. Donc il se calma, passant l'éponge, même s'il montrait du regard qu'il était pas contre lui botter le cul... dans le sens où il aimerait bien se battre avec elle bien sûr.

Bien sûr.

- Ah, donc tu veux vraiment te battre... Entre le garçon aux mains explosif et la fille qui pousse la chansonnette après un an de coma... Je me demande qui va gagner. Tu appelles ça de la subtilité, j'appellerais surtout cela de la lâcheté. On verra si ton style de combat est honorant. Mais sache que celui que tu vas latter ne te fera absolument aucun cadeau. J'espère que tu es prête à r'faire un tour à l'hôpital, car tu en auras grandement besoin après la tauler que je vais te mettre... Et arrête de regarder mes doigts comme ça, t'es bizarre.

Il leva un sourcil, sous-entendant bien sûr "autre chose". Alors il commença à courir, utilisant sa vitesse acquise par son entraînement pour la devancer.  Il sautillait ici et là pour passer entre les gens, faisant tomber des gens au passage. Pas forcément de quoi se faire aimer du peuple !

- Que le combat commence !

Il proposait un duel de vitesse. Il essayait de partir de la vision de Pikushi pour mieux attaquer par surprise par la suite. L'arène, c'était tout le quartier résidentiel... Comme s'ils étaient dans une véritable mission de chat et de la souris. Gôzen jouait à la souris, mais il pourrait bientôt se transformer en vilain chat !

"Alors ils devraient bientôt revenir...enfin je pense, le temps à une saveur étrange quand on perd quelques mois."


Elle eu un petit mouvement de recul face à l'énervement de Gôzen, elle avait enragé la bête! Mais c'était parfait, son esprit de combativité était enfin sortit et ils allaient pouvoir combattre sérieusement!


"Je n'ai aucun problème avec ça, je veux qu'ils voient tous ce que je vois en toi et ça depuis le début…"


La remarque de Gôzen la fit un peu rougir mais son visage restait inchangé. Alors comme ça il était prêt à en découdre? En combat bien sûr.

Bien sûr.

C'était tout lui, après tout, cet esprit de conquête. Mais Pikushī préférait se battre jusqu'au bout avec lui, sans rien lâcher et enfin en sortir vainqueur! Alors elle se redressa, droite sur ses pieds pour se préparer à toute surprise et attaque en traitre de sa part, ça aussi c'était tout lui.


"Eh bien on va voir si tu ne vas pas épuiser ton chakra en trois attaques comme un idiot tandis que moi je t'aurais avec mes "chansonnettes". Rien n'est lâche dans la victoire contre toi mon cher, tu es toi même bien peu loyal en combat, tu veux écraser c'est tout. Vas-y essaye donc de m'envoyer à l'hôpital, si peu ne serait-ce que me toucher! Et je regarde tes doigts si je veux c'est toi qui fait des trucs bizarres avec."


Elle fit la moue, notant encore une fois les sous-entendus de Gôzen. Un instant d'inattention qui lui vaudra de louper le coup d'envoi arbitraire du combat de la part de son équipier. Mais quel enfoiré, partir sans prévenir pour prendre de l'avance!


"Tricheur! Et nous fait pas combattre au milieu des civils tu vas exploser leurs maisons! Revient! En plus tu leur rentres dedans gros con!"


Elle se pressa de le rattraper, courant entre les maison et passants en allant de plus en plus vite. Elle n'avait pas couru comme ça depuis longtemps, mais elle tenait bien et était juste derrière Gôzen malgré son retard! Enfin elle le pensait du mois, ce garçon courait dans tous les sens, difficile à suivre!

Difficile à suivre, c'était parfait pour décrire le jeune garnement explosif qu'est Gôzen ! Mais bon, il ne changera pas ce comportement alors il vaut mieux faire avec. D'ailleurs, ce dernier se retourna brusquement pour venir essayer de tacler son adversaire ! D'un seul coup de jambe, elle essayait de la faucher en plein élan, peut-être n'avait-elle pas prévenu ce mouvement de sa part ?!

- Tu aurais peur de te battre devant les autres ?! On est à Kumo, pas à Konoha ma chère !

Il ne taclait pas que Pikushi non non. Konoha venait de se faire clash juste comme ça, parce que ce petit con de Gôzen le voulait.
Il trouvait ça drôle de se moquer de ce qu'il détestait, ou plutôt se méfiait.

Réa s'est battue il y a longtemps contre Senbaru Eiko... Au moment où Kumo était grand, très grand. Il est très nostalgique de ce passé.
C'est d'ailleurs pour ça qu'il veut prendre le pouvoir ! Redorer l'image de Kumo, pour lui rendre sa puissance et sa gloire d'antan !

Ce combat des légendes dont nul ne sait qui l'a emporté... En tout cas on est sûr d'une chose, Senbaru Eiko est rentrée vivante...
Mais est bizarrement morte de maladie.

C'est quand même très ironique de mourir aussi nullement... Quel hasard ! Quel incroyable hasard !

Et bizarrement Réa aussi est morte de maladie plus ou moins à la même période...

QUEL HASARD ! QUEL INCROYABLE HASARD !

En réalité, cela pouvait être une simple coïncidence...  Mais c'est vrai que c'était les deux plus puissantes Kunoichi de tout le Yûkan.
Mourir d'une maladie est quand même très bizarre, sauf si c'était naturel que seul la nature puisse vaincre de tels phénomènes ?
L'énigme restait entière tandis que maintenant la Raikage a répondu positivement à la demande de guerre d'Iwa ! Ou plutôt, du Jinsei !
Il semble que ces derniers veulent en découdre avec le Village des Nuages...

Bien que le coup de Gôzen était furtif et rapide, Pikushī était sur ses gardes dès le début du combat! Elle put alors sauter à temps au dessus de lui grâce à l'élan qu'elle avait accumulé en courant.


"Non je n'ai pas peur de me battre devant eux, j'ai peur que tu casses tout comme l'idiot que tu es! A Kumo il faut être fier de son art guerrier!"


Une fois dans son dos elle décida de faire glisser son shamisen devant elle et délier les grelots solidement attachés sur le manche, les pieds bien enfoncés dans le sol mais prête à repartir sir besoin. Konoha avait prit une balle perdue dans ce combat, aïe! Après tout son idéologie utopique était à milles lieux de celle du vrai Kumo où l'art de la guerre n'est ou plutôt n'étais pas si mal vu.

En ça, la Raikage dégradait la véritable essence du village et ce depuis son investiture. Elle était certes préparée à défendre Kumo mais elle n'étais pas fière de son passé martial. Pikushī ne savait que trop penser de cette attitude, elle n'était pas si extrême que Gôzen, mais elle n'était pas non plus satisfaite de cette femme arrivée au pouvoir de façon trop...douteuse à son goût. En vérité, elle ne pouvait rêver mieux que de le voir devenir Raikage, lui accomplissant son rêve et possiblement se faisant enfin accepter par le village, oui, elle ne voulait que ça.


"Dansons un peu, toi et moi, Gôzen."


Elle pressa son bachi contre les cordes de son shamisen, préparant sa prochaine attaque. En effet, même si elle n'avait pas pu se perfectionner en combat au corps à corps, elle avait bien développé son kekkai gankai et son genjutsu, elle allait pouvoir l'avoir à l'usure avec des techniques contre lesquelles il épuiserait son chakra rapidement. Elle allait le tromper et le faire courir jusqu'à l'épuisement, après tout elle ne pourrait pas le taper directement au contact sans avoir très mal.

- Si tu n'as pas peur alors viens ! Je ferai gaffe à pas tout casser, c'est promis ~

Il semblait qu'à moitié sérieux. Il ne renoncerait devant rien pour la victoire ! S'il fallait être fier de son art guerrier alors Gôzen serait le champion incontesté. Il est fier de son clan et encore plus fier de ce qu'il pourra faire dans le futur. Il sait que son potentiel est démentiel.
Il a encore tant de choses à apprendre, à faire, à explorer... Tant d'entraînement à faire pour parvenir tout en haut de la hiérarchie...
Cela demandait du temps, du travail mais aussi de la patience ! Essayant de griller les étapes, le petit Gôzen considérait que se blesser, si c'est pour devenir plus fort, était totalement rentable. Alors pas question de se lésiner à l'effort ! Ce combat, il allait en profiter à fond !

- Dansez ensemble ?! Dans tes rêves !

Le jeune garçon se projeta vers elle, le poing armé vers l'arrière. Le cœur de Gôzen battait à cent à l'heure. Il commençait déjà à suer, mais il avait été habitué à courir, sa vitesse s'est clairement améliorée. Et il allait l'utiliser pour ne laisser que très peu de temps à cette fille pour esquiver.

C'est une Hongaken, elle doit donc utiliser de ces merdes d'instruments pour m'attaquer... Quel art va-t-elle utiliser..?

Arrivant près d'elle, il dégaina son poing et frappa droit sur la tête de son adversaire qui semblait préparé quelque chose.
Néanmoins, il était prêt à riposter en même temps ! Étrangement, sa deuxième main était dirigé vers sa gauche, paume ouverte.
Que préparait-il ? Dans tous les cas, arrivé devant elle, il lui gueula à plein poumon :

<< Premier Art Ninja, technique du Taijutsu, style du corps à corps !!! >>

Espérant toucher son adversaire, mais préparant sa fuite, Gôzen est plutôt confiant, peut-être même un peu trop pour son niveau.

Bien sûr elle ne croyais pas un mot de sa promesse, il n'avait que faire du reste de la ville. S'il fallait tout détruire pour gagner, il le ferait! Il est bien trop fier pour se retenir ne serait-ce qu'un peu, bien trop fier pour laisser une simple ombre d'un doute de sa défait. Non, il allait tout donner. Il manquait cruellement de patience, et c'est précisément sur ça que Pikushī comptait pour gagner ici. Sa force physique était bien moindre que celle de son coéquipier, il fallait épuiser cet idiot.


"Oh mais tu danses déjà, mon cher Gôzen…"


En effet, depuis avant Pikushī avait relâché les grelots au bout de son shamisen, ceux-ci produisant un tintement constant et résonnait dans tout le quartier, du moins c'est comme cela que Gôzen le ressentait. Il n'y avait peut-être pas encore fait attention, mais ce tintement commençait maintenant à sérieusement résonner dans son crâne. Sa vision se troublait légèrement et le son lui faisant de plus en plus mal à la tête.

Il s'avança pour frapper mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit que Pikushī ne bougea pas d'un iota alors qu'il lui fonçait droit dessus, le poing armé. Il avait beau gueuler de toutes ses forces, essayant d'être trèèèèèèèès intimident, elle souriait simplement, plantée comme un pot de fleur au milieu du chemin.

Il s'approcha de plus en plus et enfin la toucha...mais? Non? Sa main ne traversa que de l'air, rien de plus, comme si Pikushī était devenu un fantôme. En prenant du recul il put observer qu'il voyait maintenant plus d'une dizaine de projections de la joueuse de shamisen partout devant lui comme si elle avait exécuté un multiclonage sans mudras! La jeune fille se mit alors en mouvement, courant et sautant partout sans trop se fouler, suivie de tout ses clones intangibles. Il était presque impossible de distinguer qui était la vraie Pikushī parmi toutes ses répliques, et elle en profitait pour rendre Gôzen fou, se moquant de lui comme un lutin farceur insupportable, son rire résonnant contre les murs.


"Alors, tu m'attrapes mon petit chou?"

Pikushi avait raison de penser ainsi, Gôzen ne reculerait devant rien pour la victoire. C'est l'une de ses caractéristiques qui ne changera jamais. Plutôt mourir que de reconnaître sa défaite. C'était aussi l'une des leçons qu'il avait appris au Shogi. Mais effectivement il manquait cruellement de patience mais il ne fallait pas penser que ce seul point allait faire pencher toute la balance vers Pikushi.

Il entendit le tintement des grelots que très tardivement et ne se doutait pas de la stratégie de son adversaire. Alors, pensant à une action raté, il frappa malgré tout. Le mal de tête lui fit voir trouble, il semblait ne pas avoir toucher sa cible ?!

Que se passe-t-il..? L'aurais-je loupé ou... était-elle absente depuis le début...? Un clonage n'est pas capable de provoquer un tel mal de crâne, et je ne l'ai pas vu effectuer un seul mudrâ... Je l'ai bien observé pourtant et je me suis même préparer à une contre-attaque...

Tout se bousculait dans sa tête, mais finalement, il n'y avait qu'un seul art ninja qui permettait de faire une telle chose... Le Genjutsu.
Genjutsu (幻術, signifiant littéralement: Techniques illusoires) est l'une des principales catégories de jutsu qui utilise le chakra. Contrairement au ninjutsu, les effets du genjutsu ne sont pas réels, étant uniquement des illusions sensorielles vécues par ceux qui en sont victimes. Il y a plusieurs contre à ce genre de jutsu. Premièrement, si on est soit-même un utilisateur de Genjutsu ou peut utiliser le Kai qui permet de dissiper tout type de Genjutsu, mais dans le cas de Gôzen c'est juste impossible.

Il me reste alors la douleur ou... autre chose de plus intéressant.

Il semblait avoir trouver une faille dans le Genjutsu de son adversaire, mais lequel ? Il était tombé dans ce piège, il allait falloir s'en sortir.

Parmi toutes ces ombres, il y avait l'original... Du moins, c'était l'une des possibilités. Elle pourrait totalement faire genre d'être parmi ces ombres et finalement s'être caché lorsqu'il ne l'avait plus en vue. Il doit jouer contre un ennemi invisible. Et face à un ennemi invisible au Shogi, il faut toujours neutraliser cette invisibilité, il faut réussir un moyen d'ouvrir les yeux. De retrouver la vision pour à nouveau pouvoir prévoir ce que l'adversaire fera. Il avait remarqué quelque chose d'intéressant, et en observant la scène il se le récita dans sa tête pour réfléchir.

Au moment où j'ai entendu les grelots, elle paraissait sûr d'elle, beaucoup trop sûr d'elle. Cela l'a trahit. Grâce à ce simple détail, je suis quasiment sûr que c'est grâce à ça qu'elle a réussi à mettre en place le Genjutsu. Il faut que je puisse arrêter le son de ces grelots... Tout en me sortant du Genjutsu.

Et pour cela, se fut simple, il se mordit franchement la langue, du sang coulait dans sa bouche mais à l'extérieur il faisait mine d'absolument rien. Son objectif ? Repérer la véritable Pikushi et contre-attaquer en lui faisant croire qu'il était toujours sous l'influence du Genjutsu.
Il fit alors mine de rester en arrière, en position de défense, si ce n'est même en essayant de courir un peu partout pour chercher la vraie.
Mais maintenant qu'il voyait clair, il allait pouvoir trouver la véritable Pikushi... Et potentiellement lui mettre une grosse attaque en contre.

<< Ces techniques de lâche... Pikushi. Je te pensais plus honorable. Même si j'dois dire que je suis absolument nul en Genjutsu... Cette stratégie a beau être quelque chose de lâche, je ne peux qu'admirer sa puissance ! Même si pour le coup, celles qui dansent, c'est bien vous. >>

Souriant, le provoquant à son tour en ne la regardant pas elle directement pour ne pas trahir sa stratégie. S'il se débrouillait bien, il pourrait potentiellement mettre un coup explosif sur Pikushi qui réglerait l'issu du combat rapidement.

Pour empêcher d'entendre les grelots, j'ai ça...

L'effet de la douleur à sa lèvre n'allait pas rester bien longtemps, s'il continuait à trop entendre les grelots sont flux de chakra allait de nouveau se faire éclater. Que préparait-il pour mettre au silence la musique de l'ennemi ???

Cours, cours! Pikushī aimait voir sa stratégie fonctionner, mais elle ne faisait que commencer. Le rendre fou et briser sa concentration allait marcher un instant mais pas très longtemps. Elle voulait le fatiguer un maximum avant d'utiliser sa botte secrète, sa tempête...Voir Gôzen frapper dans le vite et s'agiter comme un chien fou la faisait bien rire, c'était jouissif de pouvoir avoir son partenaire aussi facilement. Il n'aimait pas ce genre de techniques mais enfin ce sont les plus efficaces contre les brutes comme lui. Mais malheureusement pour Pikushī, elle se rappelait que son ami était loin d'être un idiot et ce genre du subterfuge n'aura vite plus de secret pour lui. Elle espérait surtout qu'il ne découvre pas vite l'origine de son attaque, les clochettes!

Elle les avait discrètement détachés et elles semblaient décoratives, le but de Pikushī était toujours de cacher les clés de ses techniques en plein jour. Elle sautait sur les toits et courait entre les habitations, faisant en sorte que Gôzen cours partout et devienne fou entre toutes ses répliques. Elle se cachait effectivement entre toutes les ombres créent par l'esprit de Gôzen, celles-ci étant des copies de l'originale qui menait le mouvement. Elle s'arrêta sur un rebord de balcon un instant, prenant son jeune ami de haut, le sourire moqueur.


"Des techniques de lâche? Ce sont des techniques que seule une élite très douée peut maitriser, tu es simplement trop à la ramasse pour en comprendre la subtilité! Avoue que je te surpasse idiot, et laisse toi faire!"


Elle se remit en route, riant et resonnant dans le crâne de Gôzen. Elle descendit à terre, provoquant son ami en lui tirant la langue, carrément, le laissant se débattre avec le vent. Mais une fois plus prêt de lui elle remarque que du sang perlait d'entre ses lèvres. Un mauvais pressentimet s'empara de Pikushī, elle prit alors son bachi et fit vibrer une de ses cordes. Une onde de choc sonore sortit alors de son shamisen, fonçant sur Gôzen qui en vit une dizaine arriver pour le prix d'une, une par faux clone. Elle voulait l'empêcher de sortir du genjutsu pour effectuer sa technique. Qu'avait-il en tête?...

MAINTENANT !!!

Gôzen sauta alors, propulsé par une explosion ! Sa paume vers le bas, il utilisa une technique qui lui permettait de se propulser pour esquiver l'attaque de son ennemi tout en se rapprochant dangereusement d'elle. C'était à lui de riposter maintenant !

<< TENOHIRA !!! >>

Cette technique de taijutsu kekkei genkai permet de briser la garde de son adversaire, sans défense il sera plus simple pour Gôzen d'enchaîner derrière avec une puissante attaque. Pour ce faire, il devra faire un coup de paume explosif et rapide vers son adversaire en frappant au niveau du thorax ou du ventre. Cela lui coupera momentanément son souffle permettant de passer outre sa défense et de frapper à pleine puissance derrière. Encore faudrait-il que son attaque touche... Mais à bout portant, il avait pas mal de chance de réussir, surtout avec l'effet de surprise octroyée par son Kihi.

En plus de ça, Gôzen nota la consommation de chakra de la jeune kunoichi. Elle venait d'utiliser deux techniques ! Gôzen seulement une... et bientôt deux !

Une fois sa garde brisé, je pourrais passer à l'attaque et potentiellement terminée mon enchaînement... Maintenant que je suis au corps à corps, j'ai l'avantage. Mais le subterfuge ne marche plus... Et contre ces grelots... J'ai déjà une solution.

Le jeune Gôzen n'était pas dupe, c'était au moment où il entendit les grelots qu'il avait été charmé / mit dans un genjutsu. Une bonne aspirine aurait pu l'aider sur le coup. Mais il avait quelque chose de plus simple, d'encore plus efficace. Si elle venait à réutiliser ses grelots pour se défendre, Gôzen aurait sûrement l'avantage. Les grelots produisent du son, le son est une onde plus ou moins forte. En conséquence, si Gôzen arrivait à trouver un moyen de produire un bruit plus puissant que les grelots, il s'en sortirait.

Et je sais exactement comme faire ça !

Merde, il a esquivé si facilement! En même temps le ninjutsu de Pikushī n'était pas excellent il fallait bien l'avouer, et Gôzen devait sûrement déjà bien maitriser son kekkai genkai et son taijutsu. Il était si rapide que la jeune cru faire une crise cardiaque en le voyant foncer sur elle...attendez, sur elle? Directement sur elle?? Il la voyait! Ca commençait à craindre sévère pour la pauvre Hongaken qui ne pensait pas qu'il sortirait de son genjutsu si vite et end dépensant si peu d'énergie et de chakra. Ses pas e arrière n'y firent rien, prendre ce coup était définitivement son destin.

Elle décida d'encaisser ce coup au complet et de s'aider de la propulsion qu'il allait lui offrir pour se dégager de lui un instant et s'éloigner à nouveau, elle devait jouer la mélodie de la tempête maintenant, l'issue du combat en dépendait.


"Bien..."


Elle se prépara mentalement, inspirant un coup, à se prendre cette attaque sans broncher et ignorer la douleur. En ce moment précis elle se remémora sa chute et ses mois de rééducation. Elle pensait qu'après tout, elle avait déjà ressentit la douleur de multiples fracture, des os qui se reforment lentement, des muscles qui se tétanisent, des articulations qui lâchent et des tendons qui cèdent. Elle écarta son shamisen de sa poitrine et jeta un regard au dessus de son épaule pour voir où atterrir. Puis à cet instant elle reçu enfin l'attaque de Gôzen en plein sur le thorax, pleine puissance. Elle sentit son souffle se couper et sa cage thoracique se compresser. Ses bras s'écartèrent de son corps alors qu'elle se fit propulser en arrière, poussant sur ses jambes pour prendre encore plus d'élan et ne plus être au corps à corps avec cette brute.

Elle se retrouva une demi dizaine de mètres plus loin, tombée sur ses jambes et la tête vers le bas, son souffle ne lui revenant pas. Elle paniqua un instant mais décida de se concentrer sur son chakra pour se recentrer. Son souffle lui revint enfin, mais elle n'avait pas une minute à perdre. Elle commençait à jouer sur son son bachi, des larmes de douleur coulant sur ses yeux. Elle souffrait tellement qu'elle ne pouvait plus parler, mais elle surmontait la douleur comme une femme avec la force d'un homme, se concentrant sur sa victoire à tout prix.

Cette dépense en chakra de la part de Gôzen était bien vu ! Cela avait été très rentable. Esquivant le coup comme un beau gosse avec une explosion tout en se rapprochant de la kunoichi avec vitesse et courage ! Sa tactique avait fonctionné. Sa ruse qui consistait à se mordre sa langue pour se délivrer du Genjutsu sans non plus délibérément le montrer - en faisant semblant d'être encore sous le charme - avait été dévastateur. Sa deuxième technique quant à elle toucha également Pikushi de plein fouet, cela lui permettant de briser sa garde l'espace d'un instant ! Il devait en profiter, l'échec et mat était là, en un seul coup !

Je dirais... environs cinq mètres. Insuffisant !

Il se projeta vers elle en poussant sur ses jambes. Il était l'heure de dévoiler sa dernière tactique. On est dans le monde des Shinobi, le cerveau importe énormément lorsqu'il s'agit de combattre contre d'autres utilisateurs de chakra. L'issu d'un combat pouvait dépendre de rien du tout ! Et de même, un shinobi de Rang C pourrait potentiellement battre en Rang B s'il est assez intelligent pour le faire... Du moins, c'est ce qu'on a cru comprendre !

<< Il est l'heure d'exécuter l'ordre 66. >>

À peine il voyait les doigts de Pikushi bouger qu'il s'avança et créa des explosions de sa main gauche, assez forte et proche de son oreille pour ne pas entendre de suite le shamisen de la kunoichi du clan Hongaken ! Il savait que si elle jouait de la musique, ce n'était pas pour danser la polka ! Quoique ça aurait pu être très drôle. Le plan de Gôzen était planifié à l'action prêt, se doutant de la suite du combat.

Ainsi, il arriva à porter de Pikushi, essayant de lui mettre un dernier coup de poing explosif pour terminer le duel entre les deux rivaux et partenaires, qui vont avoir du mal à se quitter de si peu !

Deux options:

Bon, Pikushī était positivement dans la merde. Elle avait été prise de court par l'avancé fulgurante de notre cher Gôzen. Comment avait-il pu se libérer de son genjutsu si facilement? La jeune fille enrageait rien qu'à l'idée de sa victoire. Elle se dit alors qu'elle aurait dû utiliser la tempête plus tôt! Il n'aurait pas su que c'était un genjutsu et se serait laissé foudroyer comme un idiot!

Mais il était trop tard pour les regrets maintenant, seule l'action comptait, et de toute évidence il était plus rapide qu'elle. Alors qu'elle commençait à peine la mélodie de la tempête, il se rendit sourd pour un moment. Pour le genjutsu, c'était foutu! Il ne restait que le ninjutsu et le corps à corps, autant dire qu'il ne restait que le ninjutsu. Il était fou de s'exploser les tympans comme ça! Cet acte énervait Pikushī plus que le fait qu'il prenne l'avantage, quel con de se faire autant de mal juste pour une victoire en combat amical!


"TU COMMENCES A ME FAIRE CHIER!!"


Hurla-elle. Lui ne voyait que ses lèvres bouger sans l'entendre, le temps qu'il arrive sur elle il entendrait peut-être à nouveau...il faudrait donc que Pikushī utilise ses talents de chanteuse. Mais pour que ça marche, il devrait être sûr qu'il avait gagner. Il fallait tenter le tout pour le tout, et pour cela, encaisser un nouveau coup. Pikushī soupira longueument, se résignant à encore avoir mal.


C'est pas que j'en ai marre mais je suis un peu fatiguée.


Pikushī se prit alors un autre un dernier tacle du pied de Gôzen la mit au sol et lui s'agenouilla au dessus d'elle, le poing à quelques millimètres du visage de Pikushī. Il avait un sourire satisfait, la victoire était sienne. La jeune fille prit le temps de reprendre son souffle durant ce moment suspendu, les yeux rivés sur l'homme penché au dessus d'elle, éclairé pas la lune et quelques lointains lampadaires. Même si la douleur passait, son souffle ne semblait pas se calmer, troublée par le regard du conquérant qui avait déjà gagné bien plus de victoires qu'il ne le pensait. Oubliant son plan désespéré un instant, elle ne put s'empêcher de s'égarer quelques longues seconde, silencieuse et ne laissant transparaitre que la rage de sa défaite sur son visage. Sa main quitta le sol, montant lentement vers le col de Gôzen qu'elle empoigna fermement et subitement, tira son visage vers elle, à quelques millimètres de son visage. Elle pouffa alors de rire, un sourire en coin pointant sur son visage.


"Maintenant ça devrait être bon."


Elle tira encore pour coller sa bouche juste à côté de son oreille. Maintenant qu'il entendait à nouveau il devrait bien subir son attaque. Elle se mit à sortir une note unique, de plus en plus aigu au point qu'elle aurait bien pu briser du verre, aucun doute. Elle profita de cette douleur et du probable trouble qu'elle lui avait provoqué pour le renverser et aller sur lui pour lui coller son bachi, qu'elle avait aiguisé comme une dague, sous la gorge. C'était sa dernière tentative, pourvu qu'elle passe!

Gôzen s'avança et feinta de la frapper. En réalité, il ne voulait pas lui coller son poing explosif, tout simplement parce que les séquelles seraient bien trop grande. Ils ne veulent pas se tuer voyons ! Par conséquent, il lui faucha simplement la jambe pour ensuite se mettre au-dessus d'elle, essayant de la maintenir dans une position où elle ne pourrait plus ou moins rien faire.

Le jeune shinobi Sakutsu, qui plus tard remplira plusieurs missions motivées par ce combat, se demandait alors si le combat était fini. Il lui colla le poing sur la gueule et ouvrit la bouche le premier.

<< Abandonne. Je ne veux pas te faire mal. J'aurais pu te détruire les côtes et Susanô Ô combien cela doit faire mal.
Fait pas la conne et rends-toi sans faire d'histoire, tu es échec et mat ma fille. >>

Mais ses mots ne parvinrent pas aux oreilles de Pikushi. Elle désirait tout autant que lui la victoire, même si pour cela il fallait détruire les codes de l'honneur. Parce que Pikushi n'en a très peu à faire de l'honneur finalement !

Après tout c'est une femme... OUPS !

Sur ce point, ils étaient diamétralement opposé. Comme deux droites parallèles qui essaient de se joindrent mais n'arrivent jamais à se toucher. Se dirigeant vers l'infiniment grand, où ils s'éteindront sûrement un jour.

Pikushi lui attrapa le col et lui cria dans les oreilles après avoir dit à voix haute que "ça devrait être bon maintenant". Il essaya alors de se retirer, mais c'était trop tard, elle l'avait déjà dans sa toile. Sa poigne resserrant le col de Gôzen. Cette attaque lui arriva droit dans l'oreille et même après que le cri soit passé, il entendit un son aigu continu fredonner dans ses oreilles.  Une souffrance terrible qu'il ne voudrait plus jamais ressentir. Il se fit ensuite renverser et son shamisen se retrouva ensuite sous sa gorge. C'est effectivement passé.

<< T-t'es vraiment... Argh... >>

Ça se voyait qu'il en souffrait encore, il était É-NER-VÉ. Comment osait-elle bafoué les règles d'un combat amical ?! Elle était censée avoir perdu, mais elle a triché pour remporter une victoire dont elle n'est pas du tout légitime.

<< La prochaine fois je ferai attention à pas te louper, connasse. Putain mes oreilles...! >>

Ce n'était pas un combat à la loyal non, sinon Pikushī serait déjà à l'hôpital et aussi bien amochée que la dernière fois. Mais dans sa grande bonté notre cher Gôzen avait décidé de l'épargner, tel le grand prince qu'il est. Bien qu'elle ai au contraire un certain sens de l'honneur, Pikushī ne pouvait résister à une occasion de renverser une dernière fois la situation à son avantage surtout en combat amical. Après tout elle voulait à tout prix mater proprement Gôzen comme elle l'avait promit.


"Malheureusement je n'ai pas eu le temps de tout te montrer aujourd'hui, c'est dommage..."


Elle était un peu désolée finalement d'avoir dû l'attaquer en lâche et honteuse de ne pas avoir pu lui montrer la tempête, sa seule vraie fierté résultant de son long et laborieux entraînement. Mais maintenant c'était trop tard, autant apprécier et profiter de la situation. Ce n'était pas tous les jours qu'elle avait l'avantage sur lui et elle venait à peine de le revoir, autant ne pas le laisser filer si facilement. Un large sourire complaisant s'afficha sur son visage alors qu'elle soupira en riant, serrant son poignet dans sa main libre. Elle rapprocha son bachi de la gorge de Gôzen pour le faire taire, suivant ses mouvement des yeux.


"Désolée pour tes oreilles mais c'était bien trop tentant...elles devraient se remettre dans une ou deux minutes. Pour ce qui est du combat, ne t'inquiète pas, tu as gagné..."


Son regard se balada sur le visage enragé de Gôzen, c'était si facile de le provoquer! Mais il était trop gentil avec elle parfois, évidemment qu'elle allait en profiter. Contre toute attente elle lui concéda donc la victoire, consciente de sa défaite évidente, comme quoi elle avait toujours de l'honneur, elle aimait simplement s'amuser.


"Seulement parfois dans les vrais combats l'adversaire ne joue pas à la loyale, comme maintenant, ne laisse pas d'issue à un adversaire en un contre un. Les gens feraient tout pour gagner...un peu comme nous."


Elle fit lentement glisser son bachi entre les cordes de son shamisen, remettant l'instrument dans son dos. Enfin elle se leva, libérant le pauvre homme.

- J'ai gagné..? J'appelle pas ça une victoire...

Libéré, Sakutsu Gôzen se releva en enlevant la poussière qu'il avait foutu sur ces vêtements. Il était plutôt concerné par ce que lui disait sa partenaire. L'issu d'un combat peut se jouer absolument à rien, et la pitié peut mener vers une terrible défaite alors que tout pourrait montré qu'on est gagnant et qu'on sera gagnant. Une bonne leçon apprise par Gôzen qui, dès aujourd'hui et pour les jours prochains, va appliquer les conseils de Pikushi. Une autre morale qu'on peut apprendre de cette petite histoire est qu'on peut apprendre des plus forts comme de ceux qui ont l'air d'être plus faible. La victoire est non-binaire, ce qui devrait faire plaisir à Jean Tolérance. À cela était lié la morale et le message philosophique du vieil homme qu'il avait rencontré aujourd'hui même ! Cette morale est la suivante : on peut apprendre des meilleurs comme des pires ! Les Raikage avant Itoe avaient beau être moralement discutable, ils ne sont pas fondamentalement mauvais, comme ils ne sont pas fondamentalement bon, et comme personne ne le sera jamais ! Les shinobi restent des humains bien que leurs efforts pour se détacher le plus de leur humanité crée parfois des monstres et des personnes sans cœur, pitié ni reproche.

- Je ferai plus attention la prochaine fois. Mais tu sais, dans les "vrais combats" mon adversaire ne sera pas Pikushi. Enfin dépendant du dit "combat" en question. Mais sache que je n'aurai aucune pitié pour nos ennemis, qu'importe ce qu'ils sont. S'ils sont des ennemis du Pays de la Foudre ils se feront châtié par une tempête d'éclair et de tonnerre. Je leur montrerai qui est le boss. Je leur montrerai qui sera le prochain Raikage !

Finissant ainsi, il tendit la main à sa partenaire, le sourire aux lèvres.

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