Une mission de plus pour le jeune Ikta qui qui n’aimait pas jouer les chiens au service du Daimyo n’avait guère plus le choix. On lui avait promis des choses auxquels il n’aurait plus jamais accès certainement. Mais qu’importe ce qu’il comptait pour lui était avant tout de pouvoir revoir de nouveau Saxa.
S’attelant à préparer son paquetage, le voici qu’il passait les portes du palais. Sans un mot aux gardes il s’en allait vers la porte Ouest de la capitale afin de quitter cette dernière.

De ce que savait Ikta, la mission consistait à ramener un soi-disant espion aussi roublard si ce n’était même plus qu’Ikta. L’homme en question donnait des informations autant au gouvernement qu’au rebelle. Si au départ Ikta n’avait pas souhaité se mêler de telles histoires entre les deux factions. Le destin en avait voulu autrement. Et quand bien même il souhaiterait s’en aller rejoindre la rébellion pour se venger. Il devait avant tout penser à Saxa qui devait l’attendre.

La localisation du malheureux qui devait être autant la cible du gouvernement que des rebelles se trouvait être dans un village non loin du temple de Shinigami. L’idiot avait eu l’idée de donner rendez-vous au gouvernement comme à son habitude pour livrer des renseignements. Bien qu’il ne dût pas s’attendre à ce que sa couverture soit réduite à néant et ses manigances désormais déjouées.
Le jeune homme se demandait toutefois comme cela était-il possible que d’avoir découvert le poteau rose de cette histoire. Il y avait-il des oreilles au sein de la révolution capable d’avoir accès à un certain niveau de compétences. Ou bien alors était-ce le cas pour les rebelles et le gouvernement s’en servait pour transmettre de mauvaises informations.

De drôle de questions auxquelles le futur prisonnier pourrait répondre lors d’une des pauses qu’ils devraient faire une fois sur le chemin du retour.

Après un long moment à voyager à allure de ninja, le jeune homme était enfin au fameux village. Ce dernier n’était pas bien grand, il y avait tout juste cinq cents habitants. Rien qui ne soit problématique pour le jeune homme. Trouver l’agent ne serait qu’une simple formalité. Il commençait donc à se rendre dans la taverne du village. Il pourrait peut-être y apprendre de choses en écoutant les gens parler.
De ce que savait Ikta sur ce lieu, c’est qu’en temps normal le village ne dispose pas de garde particulière et il compte sur la garnison non loin du temple pour venir la soutenir en cas de problème. N’ayant aucun problème pour l’heure, il ne risquait pas d’être gêné par une patrouille de soldats mal averti.

S’installant au bar, il commandait un lait de chèvre avant de laisser trainer son oreille.

Là dans ce qui d’auberge et de taverne au village, Ikta se mettait à observer tout autour de lui. Il était à la recherche du moindre indice qui aurait pu le mettre sur la piste du marchand. Il se disait même que les services de renseignements du Daimyo n’étaient guère efficaces si ces derniers ne pouvaient pas trouver l’emplacement exact d’un pauvre marchand.
L’endroit n’était guère reluisant, au plafond quelques toiles se trouvaient-là, mais ça pouvait encore passer. En revanche l’état de la charpente ou du mobilier en bois montrait très clairement un manque d’entretien ou de moyen pour pouvoir virer les bestioles qui avaient droit à un copieux repas.

Mais qu’importe. Ikta n’avait le temps de jouer au rénovateur ou à un inspecteur de l’hygiène.
Parlant au barman Ikta cherchait à en savoir un peu plus.

-Je peux avoir un lait de chèvre ?

Le barman restait silencieux et il se retournait vers Ikta. Il venait à lui lancer un drôle de regard avant de se saisir d’un verre et de le remplir du fameux lait de chèvre. Puis il lui posait non sans une certaine agressivité le verre devant lui.

-Merci, vous n’auriez pas du miel par hasard ?

-Du Miel ? Qu’est-ce que vous voulez en faire ?

-Une petite cuillère juste dans le lait pour lui donner une certaine saveur.

-Non j’ai pas ça.

-Sinon je ne suis que de passage, mais il y aurait une boutique dans le coin, je pense que j’ai un peu trop forçait sur mes bottes.

-Vous savez par ici on n’aime pas trop les étrangers alors buvez vite votre verre, payez et adieux.

-Je vois, mais si vous pouviez m’indiquer un marchand ou je ne sais quoi je pourrais m’en aller plus vite.

Le barman regardait Ika, puis il lui indiquer ou trouver un marchand, un étranger lui aussi.

-Là dans le coin ! Il y a un homme c'est sans doute celui que vous cherchez.

Ikta remerciais l’homme et il venait à quitter son fauteuil et à payer pour par la suite se rendre auprès de l’homme dans le coin de la salle.

Suivant les dires de l’aubergiste, Ikta se rendait alors auprès de l’homme dans le coin de la pièce.

-Vous êtes bien marchand ?

-C’est pourquoi ? Disait l’homme quelque peu aigri, une chose devait le tracasser et cela se voyait sur son visage.

-Je suis à la recherche d’un certain Minamo ou Miyamotto enfin un nom du genre.

-Putain ! Un peu de discrétion, c’est trop demander ? Et c’est Maname. Qui tu es ?

L’agressivité du marchand ne manquait pas de déplaire à Ikta qui ne faisait que son job. Il n’y avait plus besoin de discrétion et son nom n’avait plus d’importance. Mais ça, Maname ne pouvait pas s’en douter.

-Je suis au service du Daimyo je suis le nouvel agent de contact. L’ancien à eu dira-t-on quelques problèmes.

-Le nouveau, on ne m’a rien dit. Mais bon pour le peu qu’on me dit de toute façon. J’ai donc une liste de contacts qui peuvent vous intéresser. Les rebelles ont augmenté leur nombre récemment et j’ai pu trouver de quelles familles venaient ces recrues.

En écoutant l’homme Ikta ne pouvait s’empêcher d’être écœuré autant par le marchand que par les méthodes du Daimyo qui s’en prenait aux proches des rebelles. Une tactique basique mais qui avait pour mérite d’énerver Ikta. Le jeune agent du Daimyo venait don cà saisir la liste et après quelques mots supplémentaires, il attrapait l’homme pour lui plaquer le visage contre la table.

-En vertu de l’autorité que m’a conféré votre Daimyo, je vous arrête pour trahison. Vous avez le droit de vous taire ou je vous brise les os.

Les bras dans le dos et les menottes en place. L’home avait bien essayait de se débattre mais son manque cruel de force le rendait ridicule dans son action.
Rentrant vers la capitale, le jeune Ikta venait à se faire stopper par un inconnu. L’inconnu ressemblait à un garde, mais seul. Il demandait au duo de se stopper avant de parler d’une infraction avec une quelconque arme. Sachant que cette même infraction n’était en vigueur qu’à l’intérieur des villes, la campagne étant dangereuse, si l’on était mercenaire ou garde du corps on avait tout autorité à en posséder une du moment qu’on ne la sortait pas à tout va.

-Mission officielle pour la capitale. Ça ne te regarde pas. Ton grade et ton matricule soldat ?

En réhaussant ses lunettes le soi-disant soldat venait à demander l’ordre de mission d’ikta. Sans que le militaire pût s’en douter la capitale n’avait pas à obéir aux ordres de provinciaux.

-Je ne crois pas qu’une simple provinciale puisse avoir l’autorisation d’observation l’ordre de mission.

Maname s’amusait quelque peu trop de la situation, il venait même à faire des pas qu’Ikta ne lui concédait que sur un mètre. Il avait eu la merveilleuse idée de montrer ses menottes, un secret qui n’était pas vraiment un secret. Car le jeune Kazan n’avait même pas essayé de masquer la paire de menottes.

Ikta attrapait donc l’homme par les menottes. Et le tirait en arrière pour le garder avec lui.

-Olà où tu vas toi ? Langue de serpent ! Je ne t’ai pas dit d’avancer plus que de raison. Tu as fait le beau et montré tes menottes maintenant cou-couche panier.

Le fait est que le marchand venait de m’être Ikta dans une situation délicate. Il devait faire attention à sa réponse auprès du soldat bien qu’un doute persisté. Quand bien même il pourrait être officier, un soldat ça ne se promène pas seuil en pareil endroit. Et surtout avec autant d’activité rebelle et c’était là meilleure manière de se faire égorger.

-La caserne je ne crois pas non, je n’ai pas vraiment le temps d’y faire un détour. Mission officielle ne veut pas dire que les corps d’armées en province soit au fait de cette dernière. Sur ce point vous m’avez plus que ralentit alors laissez-moi passer, j’ai un marchand à faire fouetter pour son impertinence.

Ikta presque à l’homme comme s’il avait oublié le doute qui planait sur le fait que cela soit un soldat ou non. Mais l’idée lui restait bien en tête. Il ne pensait pas à un rebelle, mais plus à une connaissance du marchand ou bien un simple brigand.
Le seul moyen d’en être sûr était de soutirer un maximum d’information à l’homme et de peser le pour et le contre afin de le ranger dans la case qui convenait.

-J’ai cependant une question avant de vous laisser. Que fait un soldat tout seul en pareil lieu ? Que vous soyez officier ou non, rien ne justifie que vous soyez seul et vous ne semblez pas avoir échappé à une embuscade vous n’avez même pas la moindre égratignures.

Le soi-disant garde semblait toujours insister plus alors que le marchand s’excitait d’autant plus à son tour. Il fallait croire que ce Maname n’était pas si futé que ça. Car si ce n’était pas un garde devant eux c’était un rebelle et il était donc là pour le tuer. Du moins c’est ce que se disait le jeune Ikta. Qui n’était pas tout à fait au point en ce qui concernait les mœurs de ce monde.

Le jeune garde solitaire était toujours là à demander la fameuse missive. Ikta se disait depuis quand on pouvait donner des missives pour des missions de ce genre. Mais une chose lui venait à l’esprit. Et si le garde parlait de l’ordre de mission qu’il avait reçu par lettre dans son casier au palais. C’était donc peut-être de ça qu’il voulait parler. Un simple morceau de papier avec un simple tampon dessus. Ikta se disait que ça ne pouvait être aussi simple, qu’avec un simple bout de papier on ne pouvait pas faire ce qu’on voulait. Bien que même sans il avait fait comme il le souhaitait auparavant. Le jeune homme s'apprêtait à sortir le papier de son vêtement.
Le garde demandait aussi la garde du prisonnier. Une étrange chose que voici alors que le jeune chien du Daimyo avait déjà refusé. Mais Ikta n’avait pas de temps à perdre pour faire un détour par une miteuse caserne de simples soldats.

Et voici maintenant qu’il se la jouait comme la police à dire que de ne pas aggraver son cas. Il faut dire qu’Ikta avait fait de même dans la taverne et cela était plutôt plaisant.
Puis des sifflements se faisaient entendre. Reconnaissables entre mille sons ces sifflements étaient ceux de flèches qui filaient vers Ikta. Ikta pouvait facilement reconnaitre ce son après tout pendant ses vacances sous le palais, ses tortionnaires ‘amusaient par moment à jouer aux fléchettes sur son corps à l’aide d’arc et d’arbalètes.

Le garde de son côté se jetait à terre. Quelle incroyable réflexe et Ikta était plutôt impressionné par cela. Nul doute qu’il devait subir assez souvent des attaques de la part des rebelles. Ou bien alors il faisait parti de l’embuscade mais son jeu d’acteur était grandiose. D’autant plus lorsqu’il criait : Des rebelles.

Sans mudra et sans attendre, Ikta venait à générer une armure de lave sur tout son corps. Il appuyait ensuite sur le dos du marchand pour le faire se baisser et laisser Ikta prendre tous les coups ou plutôt tous les traits. En vérité il n’aurait même pas pris la peine de sauver le couard qui lui servait de prisonnier si sa mission n’était pas de le ramener en vie. Ikta n’avait pas vraiment envie d’aider le Daimyo à régler ses problèmes de rebelles. Mais qu’importe, il savait qu’il n’avait pas trop le choix ou plutôt pas d’autres options.

L’armure sur son corps, il effectuait ensuite une série de mudra pour venir cracher par la suite un jet de lave tout autour de lui. Sauf au niveau du garde. Après tout Ikta n’était plus vraiment sûr que ce dernier ne soit pas un garde.
La zone était entièrement couverte d’arbres et les rares couverts d’où venaient les flèches n’étaient plus qu’une marre de lave dans laquelle les arbres hurlants venaient à brûler tout en s’enfonçant dans le matériau en fusion.
Mais une chose est sure, le garde devait à présent se douter qu’il s’agissait là d’un Kazan.

Ikta demandait alors au garde comment il se portait:

-Tu vas bien le soldat ? Tu veux toujours parler ou bien tu me laisses partir ? Déjà que conduire un homme subir le même sort qui fut le miens ne me réjouis pas. Alors en plus si je dois me taper les sbires de cet idiot .. du daimyo je veux dire. Je vais pas m'en sortir.

Action :

Finalement, après ce petit coup de lance lave. Les attaques vinrent à cesser, visiblement Ikta avait eu raison de ses assaillants. Du moins avait-il pensé ainsi bien que rien ne venait appuyer sa pensée.
Le jeune soldat encore au statut inconnu pour Ikta venait souffler avant d’arborer un sourire qui semblait sincère. Bien qu’Ikta n’est guère bon pour juger autrui quant à leurs émotions il sentait qu’au final le garde n’avait vraiment voulu faire que son devoir. Une erreur qui lui serait peut-être fatale ou non.
Après l’expression de son soulagement, il venait à ajouter quelques mots.
Du fait de ce qu’Ikta comprenant que ce dernier devait être faible pour considérer le fait de recevoir quelques flèches comme quelque de dangereux. Mais ce n’était pas tout le monde qui pouvait bénéficier de la maitrise des arts ninjas.

Cependant, il venait à mentionne run nom qui était inconnu aux oreilles d’Ikta. Une certaine Chikara ou dame Chikara comme il l’avait appelé. Inconnu dans pour sa mémoire, la femme devait être suffisamment importante pour qu’un simple soldat la connaisse ne serait-ce que de nom. C’était à cet instant même qu’il s’était qu’il aurait peut-être mieux fait d’enquêter davantage sur le Daimyo et son entourage plutôt que de flâner. Cela pouvait être autant la maitresse du Daimyo qu’une noble ou une générale connue. Mais qu’importe, entrer dans les détails ne viendrait qu’à dégouter d’autant plus l’homme qu’il était devenu. Il devait même à présent sacrifier son amour d’antan à sa nouvelle famille si l’on pouvait les appeler ainsi, le clan Kazan. Une famille qui n’était pas si nouvelle que ça au vu du fait que ses parents étaient membres de ce clan. Il ne connaissait même pas le nom du chef de clan c’est pour dire si son intégration dans ce clan était une vaste blague. On ne l’avait admis qu’à cause de son don pour manier la lave.

Mais qu’importe, il devait accomplir s amission quand bien cela le dégoûté. Il ne voulait remettre sa vie en danger pour si peu bien que cela lui pesait sur l’âme.
Sur le départ, le soldat ne manquait pas de le prévenir des dangers de cette dernière. Il évoquait notamment des bandits et des vauriens, mais le soldat avait pu clairement voir que la jeune Kazan était capable de se défendre face à ces minables sans honneurs. Au moins, se disait Ikta, les rebelles avait un but et une cause bien qu’il ne partageât pas avec ces derniers cette vision là pour le pays. Pour dire Ikta n’avait qu’une vision des choses, la vengeance et malgré son désir de vivre cette envie se faisait de plus en plus forte.

Le soldat saluait le duo et naïf comme il était Ikta lui rendait son geste sans avoir dit un mot de plus. Ce qui pouvait démontrer un comportement quelque peu étrange chez lui.
Avançant en direction de la capitale, il n’avait pendant plusieurs heures rien rencontrait de particulier. Et son prisonnier n’avait pas cessé de lui demander des haltes pour se soulager ou se reposer. N’accédant aux demandes du faux marchands que la moitié du temps. Il n’avait jamais vu de voyage aussi long que celui-ci. Limite Ikta aurait aimé une attaque de bandits si cela n’avait pas mis sa mission en péril.
Mais voici que le dernier embrochement se présentait devant lui. La route se scindait en trois si l’on omettait la route d’où il venait. Le carrefour permettait d’aller soit au Nord, soit à l’Ouest soit à l’Est.
Si l’Est n’était en rien une option pour le jeune bien qu’il aurait aimé rentrait auprès des filles de son auberge. Le Nord se trouvait être l’objectif de sa mission, la capitale. Alors que l’Ouest était le lieu à éviter, le territoire des rebelles. Se stoppant un instant, Ikta réfléchissait à quoi faire, s’il devait agir c’était maintenant alors que les yeux du Daimyo étaient loin de lui.
Il ne portait pas dans son cœur son nouveau patron, qui se trouvait être le même patron que celui de Saxa et pour qui elle avait choisis un mariage arrangé plutôt que de fuir avec sa personne. Un bon moyen de se venger gentiment de Saxa serait de nuire à son employeur, pour qui elle sacrifiait tout. Le doute était grand et le désir de survivre s’avérait aussi grand que celui de se venger. Aussi ne sachant pas quoi faire il décidait de se mettre du côté de l’angle Sud-Est du carrefour.
Puis sans prévenir il offrait à Maname un coup de poing sans prévenir. Ce dernier venait à s’écrouler vers l’Ouest par la force du coup. Il hurlait, mais Ikta avait comme pu mettre en sourdine la voix de l’homme. Le choix était donc fait. Ikta allait en ce jour trahir le Daimyo et livrer le marchand aux rebelles plutôt qu’au palais royal. Nul doute qu’un échec supplémentaire de cette importance n’allait pas lui permettre d’échapper à lourde sanction. Et donc il valait mieux ne pas y retourner.
Il est vrai que pour choisir son chemin, Ikta aurait pu se servir d’un bâton plutôt que de Maname. Mais il fallait croire que dans une forêt il n’y avait pas beaucoup de branches.
S’avançant vers Toriwaza, le jeune homme avait pu marcher deux heures de plus avant de devoir s’arrêter pour la pause midi. Maname n’aurait rien de plus qu’une miche de pain, cette dernière n’était pas dur comme un roc.

Au cours d’une pause toute l’idée que se faisait Ikta de ce voyage vint à changer de manière radicale. Il avait imaginé simplement déposer son colis aux portes et s’en aller gentiment. Mais les rebelles n’avaient pas vu la situation du même œil. Et au contraire même, au lieu de le laisser partir paisiblement, ils venaient l’encercler.
Cette manœuvre avec un objectif clair, ramener le jeune homme en vie jusqu’à un lieu précis. Pour y être interrogeait se disait certainement le jeune homme. Mais pouvait-il se laisser prendre une nouvelle fois. Il avait déjà pu faire l’expérimentation des prisons. Et l’expérience ne fut guère appréciable, son corps en était la preuve. Sur ce dernier, à chaque qu’il l’observait, il pouvait voir les douloureux souvenirs de son séjour sous le palais impérial.

Là aussitôt, fût-il pris que le groupe d’assaut rebelle ne tardait pas à l’acheminer jusqu’à fort miracle. Là-bas il fut placer dans un bâtiment tout autre que celui du marchand. Il fallait croire, se disait le jeune Ikta, que les rebelles avaient les moyens d’entretenir plusieurs prisons.
Avançant durant pas moins d’une heure dans les couloirs de ce qui allait lui servir de prison. On venait à le laisser dans une salle. Cette dernière n’avait rien de particulière si ce n’était une lampe plein cœur du plafond. Et juste en-dessous de cette dernière venait se placer une table avec deux chaises pour l’accompagner.

S’installant sur la chaise il pouvait néanmoins remarquer une vitre sans teint. Il pouvait y avoir des gens de l’autre côté comme il pouvait il n’y avoir personne. Une heure puis deux passèrent avant qu’on ne vienne rompre le silence qui régnait dans la salle d’interrogatoire.
Un homme seul vint à pénétrer dans la pièce, ne manquait pas d’aviser Ikta.
Sur sa chaise Ikta n’avait qu’une chose à faire, il fixait du regard l’homme qu’il lui était plus que familier. Si la surprise était présente dans son esprit, physiquement il ne laissait qu’à peine paraitre son étonnement. Malgré tout si Ikta avait eu des doutes en ce qui concernait le soldat, il ne s’attendait pas à ce que ce dernier soit en réalité un rebelle. Il avait au départ plus opté pour un déserteur ou un bandit. Mais qu’importe, il était dans une situation assez complexe et rien ne disait que le jeune homme allait pouvoir s’en tirer aussi aisément.

Le garde venait alors à lui poser quelques questions, auxquelles Ikta allait répondre.

-Mes origines ? Qu’est-ce que ça peut changer pour vous les rebelles ? Pour ce qui était du marchand à dire vrai je n’ai aucun lien avec lui, c’était juste ma mission. Une mission que je comptais bien échouer avant que vous ne veniez m’arrêter. Car si je suis censé travailler pour le Daimyo je n’ai guère envi d’être son chien alors autant lui nuire en le livrant à ses ennemis. Il faut dire que je n’ai pas aimé la séance de torture qu’on m’a offert à la capitale.

Là dans la salle d’interrogatoire, le jeune homme emprunt d’une chaleur intérieure ne savait guère comment réagir. Il savait pertinemment que sa vie ne tenait plus qu’à un fil et ce fil se trouvait entre les mains de l’homme qui lui faisait face. Mais malgré tout cela il devait garder son calme ou bien il se révélerait être une pièce sans aucun intérêt pour la faction de l’homme qui ‘l’interrogeait.

Il ne manquait de venir lui dire que les origines bien que cela soit plus les circonstances dont il voulait parler, soient en effet importantes. C’était là une des choses qui pourrait venir à sauver la vie du jeune homme, bien que les rebelles auraient plutôt tendance à le torturer comme sous le palais qu’à le tuer. Au moins il n’avait pas fini directe dans la salle de torture, il y avait là déjà plus de politesse dans la relation entre Ikta et la faction rebelle.

-Mes ordres de missions, oui il y a toujours quelqu’un, mai je ne connais pas son nom. Non pas qu’il est une importance du fait du simple fait que ce n’était qu’un porteur de missive. Je ne connais même pas le nom de l’homme qui m’a recruté simplement ce que je sais c’est le nom de la femme qui a pu m’arrêter à l’époque et me jeter sous le palais. Je connais aussi certains membres du clan Kazan. Mais rien qui ne puisse vous aider. Pourquoi je travaille pour eux et comment je m’en suis rendu là. Je dirai simplement par amour au départ. Mais les choses étant ce qu’elles sont une affaire à mal tournée et c’est alors que je me suis retrouvé sous le palais à subir des tortures toutes plus horribles les unes que les autres. Il y avait de tout et j’étais devenu le jouet des membres du clan Kazan. Puis un jour un homme vint me voir et il e me proposait soit la douleur et la mort soit le fait de devenir un chien. Comme avez pu le constater j’ai choisi la deuxième option bien que cela ne veuille pas dire que j’en ai oublié ces moments de douleurs. Un chien peut avoir un collier sans aimer son maitre, il attendra simplement de trouver mieux avant de pouvoir lui mordre la main.


Après de tel propos il montrait clairement qu’il n’avait pas grande importance si ce n’était qu’il était dans les papiers du clan principale au service du Daimyo. C’était d’ailleurs pour cela que l’homme qui se trouvait face à lui venait comme lui offrir une porte de sortie et un bon moyen de se venger du Daimyo. C’était aussi une occasion de se venger de celle qui avait préféré le Daimyo à lui bien qu’il ne lui voulût pas du mal directement. Simplement voulait-il ruiner ses projets.

-Je vois que j’ai donc une porte de sortie, même si la tape sur les doigts sera plus sévère que cela peut-être m’enverras-t-on hors de Tsuchi pour un temps. Mais qu’entendez-vous par en faire un peu plus ?

Ainsi l’interrogateur au déguisement de soldat persistait à vouloir des noms. Ne serait-ce que le nom de la personne qui avait pu arrêter Ikta. Un nom, le jeune homme ne savait pas vraiment si cela en était un ou bien si cela était un pseudonyme. Toujours était-il que les gardes à la capitale semblaient la connaitre et que nul doute que retrouver la trace de son histoire en fournissant ce nom serait plus aisé.

-Il s’agit d’une des gardes du palais certainement au grade de capitaine ou quelque chose du genre, car sur l’instant tous semblaient lui avoir obéi. Elle s’était montrée sous le nom de Saori. Une femme de petite taille avec un masque du menton au nez et les cheveux légèrement bleutés. Pour ma part je réponds au nom d'Ikta.

L’homme se levait alors, Ikta ne savait guère comment réagir à cela aussi n’avait-il aucune expression particulière. Ses pas résonnaient dans la petite pièce, puis après un certain moment passé, l’homme venait à quitter la salle.  
Le silence revenait s’installer dans les locaux des rebelles, il était lourd. Attendre devenait comme pesant pour le jeune homme qui ne souhaitait plus qu’une chose, que cela en finisse vite.
Durant son attendre, Ikta posait le coude sur la table et la sa joue dans la paume de sa main tout en fixant la vitre sans teint. Il se faisait à l’idée qu’il doive attendre, bien que les minutes semblassent paraitre comme des heures.

Finalement, il était de retour et avec un curieux objet en main. Une boite sans un quelconque aspect particulier si ce n’était qu’elle était hermétique. Puis, par la suite il ouvrait la boite. Dans ce dernier se trouvait une main. Une main étrangement familière à la mémoire d’Ikta qui sans trop de peine parvenait à se souvenir qu’il s’agissait de celle de sa cible précédente.
Le faux soldat ne manquait pas d’avancer ce à quoi allait servir cette main. Le but était de permettre à Ikta de rester en vie, sans doute allait-il tôt ou tard devoir une redevance aux rebelles qui n’hésiteraient pas à se servir de cela pour le faire chanter.
Mais l’idée pouvait fonctionner, avec la main ses supérieurs à la capitale penseraient qu’il a simplement fait preuve d’un trop grand zèle, aussi aurait-il un congé forcé certainement ou une chose dans le genre. Un bon moyen de marquer une pause dans ces nouvelles aventures pour le Daimyo, aventures qui ne plaisaient pas au jeune homme.

-Je ne l’oublierais pas.

Finalement avec la boite en main, Ikta était relâché un peu plus loin de fort miracle. Une drôle d’aventure qu’il venait de vivre. Aussi pendant son futur congé forcé il ne manquerait pas de simuler un exil du pays tout en profitant pour voyager quelque peu avant de revenir au point et de jouer au soldat pour le Daimyo. Il valait mieux être prévoyant, Ikta comptait bien soutenir les rebelles, mais il ne leur faisait pas confiance pour autant. Sur le chemin il ne manquait pas d’ouvrir la pour brûler la zone où le membre fut sectionné. Afin de laisser paraitre que le corps avait sombré dans la lave.