Yuki no ko

ft. Yuki Hanae

Inspirer, expirer, ressentir la marque formée depuis peu sur son palais. Relâcher lentement l’étreinte du sceau, très lentement, de sorte à ne rien forcer, pour ne pas retomber dans les vaps comme la dernière fois. Une légère démangeaison se fait sentir dans la bouche du champignon, qui passe sa langue contre le sceau. Une douce chaleur s’en évade. Il ouvre les yeux et, malgré l’ombre rouge que porte son ombrelle sur lui, le kinoko voit les motifs cramoisis qui courent lentement sur sa peau, se ramifient tranquillement pour la teinter. Il doit être sept heure du matin, peut-être sept heures et demie, et Chikkou s’entraîne déjà, assis en tailleur au milieu d’un terrain d’entraînement, son ombrelle calée contre son épaule. On lui a fait comprendre que s’il désire avoir du temps pour cela, il vaudrait mieux le faire à l’aube : les réunions risquent de s’enchaîner et d’accaparer la majorité de son temps. Il va y avoir les rencontres officielles, les informations quant à la teneur de l’examen… Il va y avoir beaucoup de choses, en fait. Chikkou continue de respirer lentement : l’activation de cette technique exige encore une belle partie de sa concentration pour ne pas se rompre de manière inopinée. Il continue encore un peu, quelques instants, puis souffle profondément en désactivant sa technique. C’est un bon début, inutile de pousser. Et puis il a d’autres pans de ses techniques à prendre en main. Il se redresse, voit que de nombreux konohajins commencent à remplir les terrains jusqu’à lors inoccupés. Chikkou irait bien les voir, leur demander de s’entraîner avec lui, mais certains d’entre eux l’observent d’un œil suspicieux. Il peut les comprendre : il est l’étranger, l’intrus… Mais il se voit encore moins les aborder pour un petit entraînement… Il soupire, va pour se résigner, lorsqu’une blonde portant les couleurs des kumojins traverse l’allée qui sépare les terrains. « Hey ! » Chikkou crie, vérifie l’attaque de son sabre avant de courir vers elle. Il lui fait un signe de la main et, une fois à portée de voix, lui dit : « Hey ! Moi c’est Chikkou et… Euh… » Il inspire, regarde autour d’eux rapidement. « Ça te dirait un petit entraînement ? » Il plante son regard doré dans ceux de la kumojin. « Je pense que les autres ne vont pas vouloir. » Il lui sourit, se retient de rire. Elle acceptera, avec un peu de chance. Hip:

Le soleil se levait tout juste, comme le beau temps, mêlé à une brise matinale soufflant l’horizon pour apporter un peu de fraîcheur. La journée s’annonçait être lourde, comme les prochains jours jusqu’à l’épreuve. Les ninjas de Kumo furent les derniers à arriver au sein de Konohagakure no Sato, leur donnant moins de temps afin de profiter pour s'entraîner, sans prendre en compte les multiples organisations en cours pour se préparer à l’examen chunin et leur séjour dans ce village inconnu pour bon nombre de ninja étranger. La première chose que la blonde avait demandé ne fut nul autre que les terrains d’entraînements. Elle n’allait pas se contenter de profiter du paysage qu’offrait le village de la feuille morte.

Déjà tôt dans la journée, la kunoichi de kumo s’était pointée pour profiter des terrains attribués à Kumo. Bien que la possibilité de se mélanger avec les autres restait dans la possibilité de tous, il y avait toujours cette séparation notable des ninjas par rapport à leur village respectif. On ne voulait pas tout de même que les ninjas d'autres se fassent amis-amis. À cette heure si prématurée, peu de personne ne se trouvait dans les locaux. Il y avait ce type de suna qui méditait pour une raison qui échappait à Hanae, ainsi que surtout des Konohajin qui s'entrainaient de différente manière. Hanae allait quant à elle se battre avec un mannequin avec un boken.  Aucune tête ne paraissait pas étrangère à la Yuki. Ce n’était pas étonnant, elle était en milieu inconnu.

Certains regards perdurent sur elle, notamment à l'afflux soudain de Konohajin. Les genin aimaient bien s’observer ou observer les autres villages. Il fallait dire qu’avant même que l’examen ne puisse commencer, il était toujours bon de se renseigner sur les autres, et se préparer à éventuellement combattre contre eux. Une stratégie sommaire si ce n’est rudimentaire mais qui était la base même de toute stratégie. Si elle se battait à l’épée, il fallait juste se tenir à distance… Des suppositions comme ça pouvaient se faire avant même un combat.

Entre deux coups d’épée, une personne l’interpella. Son regard se posa vers l’individu. Un sunajin. Il parlait des autres. Elle regardera brièvement “les autres”, constatant qu’ils s'entraînaient déjà entre eux pour la plupart. Elle opina de la tête, un air neutre, le boken sur ses épaules plutôt large pour une femme.

- Hanae. Un entraînement ? Cela dépend de ce que tu veux faire, mais l’idée me plaît. Frapper un simple mannequin n’est pas forcément le mieux.

Yuki no Ko

ft. Yuki Hanae

Elle l’observe un instant, puis regarde le groupe autour d’eux. Elle n’a l’air ni pour ni contre la proposition. Elle va refuser, Chikkou en est plus que convaincu. Et comment lui en vouloir ? Ils sont deux étrangers, pour cette terre comme pour celui qui se tient en face il n’y a aucune raison d’accepter. Il réfléchit, se dit qu’en ne participant pas, cela devrait suffire à la persuader… Mais elle accepte. Elle accepte ? Sans aucune argumentation ? Un immense sourire illumine le visage du Kinoko, qui ne contient que mal sa joie. Il hoche la tête rapidement, presque frénétique – encore une super image pour Suna m’enfin, il n’y pense pas. « Euh… Bah super ! » Il marque une pause, inspire un instant et observe la kumojin. « J’ai pas vraiment le droit de me servir de mon ninjutsu ici… » Les dommages collatéraux seraient problématiques avec cette petite brise qui répandrait spores et moisissures sur les locaux. Il constate le boken, jette un coup d’oeil vers son sabre à lui. « Mais on devrait pouvoir se faire quelques passes à l’arme, non ? Attends une seconde. » Il jette un coup d’oeil, voit un endroit où sont laissées des armes de bois en tout genre. « Je reviens. » Il fait un l’aller-retour en courant, en quelque chose comme une ou deux minutes. Se mettre au bukijutsu lui a définitivement fait du bien : il n’en aurait pas été capable quelques semaines auparavant. De nouveau devant la kumojin il lui dit : « Vous avez des règles particulières pour ce genre de combats à Kumo ? » Celles de Suna sont assez simples : pas d’attaque mortelle, trois touches gagnantes… Mais peut-être que les enfants de la foudre agissent autrement et, ça aussi, ça l’intéresse. Il sourit toujours, mais a l’air un peu plus concentré que quelques instants plus tôt.

Elle avait l’impression d’avoir donné une nouvelle des plus formidables en acceptant la proposition du Sunajin, chose qui venait brièvement à étonner la blonde, l’exprimant par un simple haussement des sourcils. Pas très réactive en effet. Un simple soupir sortit de sa bouche cependant, commençant déjà à regretter d’avoir accepté la proposition. Elle aurait cru voir un enfant auquel on aurait offert une friandise. Cela ne manquait pas à la blonde.

- Tant mieux… Je préfère limiter aussi l’utilisation du ninjutsu, pour des raisons évidentes.

On lui avait vivement conseillé d'éviter d’exhiber ses capacités pour ne pas permettre à d'éventuels Sunajin ou Konohajin d’avoir un train d’avance sur elle. Une chose totalement futile voire insignifiante aux yeux d’Hanae, mais compréhensible. Puis en un sens, mieux valait garder la surprise au moment des combats pensait-elle. Aussi mieux valait ne pas transformer le terrain d'entraînement en une patinoire où tout le monde glisseraient et tomberaient stupidement.

À la proposition du ninja bronzé, elle opinera de la tête en signe d’accord. Un petit combat à l’épée ne serait toujours pas de refus pour la kunoichi du village caché des nuages, elle qui n’avait qu’eut peu d’occasion afin de pouvoir se battre à l’épée avec des ninjas de son village d’appartenance. L’idée plaisait, elle accepta volontiers.

- Des règles particulières ? Cela dépend de ce que tu entends par là, mais je doute fortement que cela diffère à grand chose.

Pour le coup, ses règles se limitent à simplement au premier qui brise la parade de l’ennemi. Les points, les manières ou tout autre gâteries de ce genre étaient fait au feeling. Ceci était en général en trois points, mais cela pouvait vite changer d’une personne à une autre. Elle propose quelque chose de bref et sommaire, pour commencer sans trop réfléchir à ce genre de détail.  

- Contentons-nous de faire de notre mieux. Au diable le reste.

Pas de points, pas de victoires, seulement quelques coups jusqu’à que l’un d’eux en ait assez de se battre. Pas de véritables règles, si ce n’est les règles de la bienséance. Il n'y avait pas à réfléchir plus. De la simplicité et de l'efficacité, voilà ce que la blonde cherchait tout simplement.

Yuki no ko

ft. Hanae

Il écoute Hanae. Selon elle, il est d’abord question de voir ce qu’ils arrivent à faire, de suivre le mouvement en somme. Chikkou opine du chef vivement : ça lui va. Il recule ensuite, pose son ombrelle et son sabre dans un coin du terrain d’entraînement. Il jette un vif coup d’œil sur l’assistance : peu de chances que l’un d’entre eux prenne le risque de le voler. Il ferme les yeux un instant, inspire profondément. Le champignon fouille dans son être, cherche l’affrontement avec Daduru avant la promotion, les échanges avec Akuhei et Ostara. Il rouvre les yeux, glisse son bokken à sa ceinture. Le regard fixe, à encore quelques mètres de son adversaire, Chikkou s’incline pour saluer Hanae. Il espère qu’aucun d’entre eux ne tiendra rigueur de ce qu’il se passera aujourd’hui. Il espère aussi ne pas trop décevoir son village par une défaite contre une étrangère. Il inspire de nouveau, observe la kumojin et, alors qu’une feuille rousse tombe entre eux, il se penche et entame sa course. Le manuel du cueilleur impérial est clair : la première frappe ne signifie pas la victoire, mais elle la favorise. Il court, voit la distance qui s’amenuise et, dès qu’elle est à porté, le champignon dégaine son bokken et envoie une frappe ascendante vers le menton de son adversaire : « Mijingiri ! » Chikkou n’attend pas de voir si l’attaque a fonctionné qu’il enchaîne avec une attaque de taille aux chevilles « Takegari » et un estoc au niveau de l’abdomen « Takegari ! » Ça lui plaît bien, ce petit exercice. D’autant que sa partenaire de combat a probablement un coup ou deux dans sa manche. Il sourit donc, la scrute. Autour d’eux, quelques genins se sont agglutinés pour les épier un peu. Les paris n’ont pas encore été tenus, mais ça ne saurait tarder. Les jeunes militaires ne valent guère mieux que des commères en quête d’une nouvelle histoire à raconter. Les techniques:

La kunoichi prend ses distances et se prépare au combat. Elle se tient en place et prend une posture de combat des plus basiques. En ce qui concernait quelconque salutation ou inclinaison en titre de respect, il allait devoir faire sans retour de la part d’Hanae. Ce genre de chose ne faisait pas partie des codes de la combattante après tout.

Si Hanae prenait une posture défensive avant le combat, son adversaire avait l’air de seulement ranger son bokken autour de sa taille comme pour le ranger. Elle savait déjà plus ou moins à quoi s’attendre dans ce genre de moment. Soit, elle allait pour cet engagement jouer la défensive tandis qu’il portait l’attaque en premier. La blonde serrait son sabre, se tenant prête à recevoir la première offensive de son adversaire.

Il avançait en sa direction, attendant le bon moment pour s’en prendre à la kunoichi. La blonde attendait quant à elle le premier coup, qui allait être fortement un coup en taille lorsqu’il s'apprête à dégainer. Cependant, là où elle s’attendait moins fut à la rapidité de l'exécution du mouvement. Généralement, lorsqu’il fallait dégainer, le manieur devait être rapide dans son geste pour surprendre l’ennemi. Le principe même de l’iaido. Dégainer et frapper. Apparemment, c’est ce que le sunajin venait à faire, la surprendre.

Le premier coup fera mouche, manquant de faire reculer d’un pas la genin qui lèvera légèrement son visage au premier coup de bokken de son ennemi. Cependant la femme n’allait pas quitter d’une semelle le regard de son ennemi tant bien même que ce coup le touchera. Un coup rapide mais facile à encaisser. Directement, la blonde réagira aux prochaines offensives. Elle bouge ses bras, fait barrage des coups adverses avec son propre bokken. Cependant ces défenses n’étaient pas des contres, mais bien des coups aussi, des coups glissés. Son intention n’était pas d’arrêter les coups mais bien de les dévier de sa trajectoire initiale pour qu’elle ne soit pas atteinte par ses coups.

- Vous avez de drôle de coutumes à Suna.

Dire le nom de ses attaque, une chose plutôt futile et surtout stupide, chose amusant presque la kunoichi de Kumo. Cela faisait ironiquement penser à Raesthra qui demandait le nom de son sabre. Cependant là n’était pas le moment de commenter mais bien d’attaquer. Les deux coups dévier, la kunoichi allait à son tour entamer une attaque. l’attaque sera peut-être pas aussi rapide que le premier coup de son adversaire, mais sera cependant plus puissante que ceux donnés par le ninja de Suna jusqu’à maintenant. Ce n’était qu’un coup en taille descendant avec plus de puissance au final.

Action :

Yuki no ko

ft. Yuki "la Bogor" Hanae

Chikkou sourit à mesure que l’adrénaline se diffuse dans ses veines. C’est qu’il a appris à apprécier les affrontements depuis peu… Son premier coup atteint Hanae, que la vitesse semble avoir surprise. Elle dévie tout de même les deux autres coups sans le moindre mal. De la joie vient s’injecter dans le regard doré pour y contraster la concentration. Elle abat son arme, l’atteint au niveau de l’épaule. Il recule, grimace légèrement et se remet en garde. « Drôles de coutumes...? Oh ! Oh non haha ! Ils sont pas tous aussi excentriques que moi dans le désert, rassure toi. » Il penche la tête sur le côté, plisse les yeux. Que faire maintenant ? Retourner au contact ? Sous le regard des konohajins qui les épient ? Oui, évidemment. Chikkou charge enchaîne deux ou trois frappes sans grand intérêts, dont le seul objectif est d’analyser la garde de son ennemie. Taillade au flanc gauche, à droite, estoc à l’épaule droite, pas en avant, taille descendante, puis il se concentre, change de posture. D’un simple pivot sur ses appuis, il se retrouve de profil face à la kumojin, sa lame parallèle au sol. Il va estoquer, c’est évident. « Prête ? » Il inspire, envoie un premier estoc à l’abdomen de la Yuki « Agemono ! », enchaîne avec un second à l’exact même point. Il recule légèrement, juste assez pour rediriger le troisième et dernier estoc vers le genoux gauche de la kumojin. Il inspire, pivote sur lui même « Takegari ! » et envoie une taille descendante vers la cheville de sa partenaire d’entraînement. Le manuel est plutôt clair : inutile de tuer les épéistes. Il suffit de leur briser les jambes, et Chikkou ne doute pas de sa capacité à le faire. D’autant que bon, il doit bien y avoir de jeunes médecins parmi les spectateurs alentours et que ces gens là sont toujours friands de nouvelles blessures à traiter. hrp: