Je me présente, je suis la Générale Yuki Fubuki et ceci est mon passée. Il y a plusieurs décennies des civils d’un petit village de la Toundra de Yuki sont venu nous voir, plus incursion de sauvageons descendait de leurs montagnes, afin de les attaquer pour récupérer vivre et objet de valeur. Nous devions mater cette révolte une bonne fois pour toutes. Parmi les généraux Yuki, nous avions tous une certaine particularité, il y avait le scientifique, le diplomate, le manipulateur et le destructeur. Devinez qu’elle était ma particularité… On m’envoyait peu sur le terrain, car généralement, cela se terminait en bain de sang, je devais bien avouer que je n’étais pas pour rien dans la réputation sanguinaire du clan Yuki, j’étais concrètement l’une des plus sanguinaires.

Monté sur mon renne de glace, j’étais parti à la rencontre de sauvageon pour calmer clairement leurs descentes agressives. Avant de partir, on m’avait confié une petite légion de vingt guerriers du clan, afin de pouvoir les calmer. Notre marche à pas forcé dura plusieurs heures et quand nous arrivions enfin au dernier village qui avait été attaqué, nous avons remarqué de la fumée noire s’élevant dans les airs.

« Messieurs, n’oubliez pas que la Neige à besoin de sang pour devenir encore plus belle. Equipe Sensorielle, faite un topo »

« Bien, Générale »

Dit le premier des ninjas sensoriels, puis ils purent utiliser leurs techniques afin de découvrir la présence d’une cinquante de sauvageons. Avec un léger sourire, je m’étais tourné vers mes soldats pour leurs dire :

« L’hiver Eternel nous attend tous, un jour ou l’autre »

Descendant de mon renne, je l’avais fait disparaitre, avant d’invoquer mes cinq loups de glace. Ils se mirent à m’entourer, et nous sommes partit pour l’entrée du village, laissant mes soldats se mettre tous en position de combat. Alors que je marchai entourer de mes petits amours, j’avais pu voir l’un des sauvageons attrapé une jeune femme et la serrer contre lui. Claquant des doigts, mes loups lui sautèrent dessus et commencèrent à le dépecer vivant. La femme me voyant commença à pleurer, avant de courir vers moi. Une fois, en face de moi, elle me serra la main, avant de me remercier. D’un mouvement du menton, je lui avais dit de se mettre à l’abri. Puis de ma voix glaciale, tandis que le vent faisait claquer mes cheveux dans l’air, j’avais dit d’une voix forte et puissante :

« Bande de chien galeux, vous n’avez rien à faire ici, rendez-vous maintenant et je pourrais en épargner quelques uns. »

Puis, la guerre commença.

...

Raesthra se trouvait encore parmi la bande de sauvageons qui vivait dans les glaciers de l’extrême nord du pays de la neige. Il menait toujours diverses missions pour leur compte, souvent aussi dangereuses les unes que les autres. En outre, il occupait un rôle important dans la hiérarchie de ces guerriers sauvages que la population civile redoutait. Dirigé par une main de fer par Oleg, celui qui se proclamait roi du nord et qui ambitionnait de soumettre tout Yuki à son autorité, la bande composée de plusieurs centaines de guerriers faisait de temps à autre quelques incursions pour piller et terroriser la population. Bien que cela se terminait souvent mal pour eux, ils s’en amusaient et estimaient que leur défaite ne faisait que le rendre plus fort.

Le jeune Raesthra, oui jeune, puisqu’il avait à peine la majorité, n’approuvait guère les méthodes de ces barbares et ne s’estimait pas être un guerrier, mais il était contraint de faire avec. Peu importait ce qu’il pouvait penser d’eux, ces sauvageons étaient sa famille, disons en quelque sorte oui, car c’était avec eux qu’il avait grandi et quasiment tout appris. La réalité était bien évidemment plus complexe que cela, mais nous y reviendront dessus plus tard, ou un jour… Quoi qu’il en fût, il aura fallu un événement important pour que Raesthra se remette en question et ne prenne la décision de quitter définitivement cette bande. Voyons cela de plus près…

Ce jour-là, une cinquantaine de guerriers dirigés par Raesthra descendirent de leur montagne pour attaquer le petit village de Toundra. Ils pillaient, tuaient, violaient, pendant que le manipulateur de l’espace cherchait un objet d’une valeur inestimable pour son chef. Il s’agissait d’un artefact qui lui donnerait apparemment la faculté de contrôler la météo. Oui, rien que ça. Quoi qu’il en fût, Raesthra cherchait l’objet en question au sein d’une petite grotte située au centre du village et habituellement gardée par des soldats. Il ne fut pas bien difficile pour lui de les neutraliser, cependant, ses recherches ne donnèrent rien, si ce n’était la découverte d’une grande quantité d’armes stockés dans la partie supérieure de la grotte.

« Oy, capitaine, ça s’agite dehors, il faudrait qu’on aille voir ce qui se passe non ? Et ces armes, on les prend, n’est-ce pas ? » Demanda un dès guerriers qui accompagnait notre protagoniste.

« Je vais aller voir ce qui se passe. Oui, prend quelques gars avec toi et emporter tous ces armes avec vous. Au moins ne pourra pas nous reprocher de rentrer les mains vides. » Répliqua Raesthra, avant de ressortir de la grotte.

Le soldat s’exécuta, tandis que le « Watari » constatait les dégâts dans son camp à l’extérieur. Il ne comprenait pas comment les choses avaient pu autant dégénérer. S’il se fichait en réalité de la mort de ses propres soldats, il n’appréciait pas pour autant qu’on lui mette des bâtons dans les roues pour sa mission. Observateur, il remarqua rapidement une silhouette ressortir du lot : une dame plutôt charismatique, qui devait avoir la quarantaine et qui manipulait visiblement la glace. Encore ces putains de Yuki, songea -t-il, alors que la vieille sorcière, oui c’était l’image qu’elle lui donnait, s’énervait et massacrait sa bande.

« Oy, grouillez-vous, emportez les armes et partez vite ! » Lâcha finalement Raesthra en s’avançant vers la sorcière, qui contrôlait une meute de loups de glace qui prenaient plaisir à massacrer les sauvageons. « Toi, la sorcière, je serais ton adversaire. » Reprit-il, d'un air neutre, en dégainant son katana de son fourreau.

Il lui fallait gagner du temps pour que les armes soient acheminées vers le nord…

Et voilà que la vieille sorcière lui tournait le dos pour aller s’occuper des sauvageons qui prenaient un malin plaisir à écraser des plus faibles qu’eux. Le jeune blondinet trouvait le comportement de la Yuki plutôt curieux, mais préférait ne pas perdre son temps avec des réflexions qui le mènerait nulle part. Non, il avait mieux à faire, comme par exemple aider ses soldats à acheminer les armes vers le nord. Cependant, alors qu’il cherchait à se retourner vers la grotte, il vit un des hommes de la vieille lui barrer la route. Il voulait visiblement le combattre, aussi il se contentait de le regarder d’un air indifférent. Il l’attendait de pied ferme, après tout s’il voulait précipiter sa mort, c’était son problème, se dit-il, avant qu’un de ses propres lieutenants ne vienne affronter le Yukijin à sa place.

Un petit combat éclata entre eux deux, tandis que Raesthra profitait pour observer autour de lui. La vieille était en train de causer un carnage avec ses animaux de glace qui se teintaient du sang de leur victime. Le blondinet n’aimait pas cela, il avait comme un mauvais pressentiment. Il comprit qu’il lui fallait vite agir sinon tous ces soldats périront et on lui reprochera d’avoir causer la ruine des sauvageons. Cependant, alors qu’il cherchait à se ruer vers la vieille mégère, il se voyait rattraper par le Yukijin qui avait affronté un de ses lieutenant quelques instants plus tôt.

«  Ainsi donc, tu as réussi à le vaincre. T’es fort, je le reconnais. » Glissa -t-il, à l’homme de main de la vieille. «  Mais cela ne te suffira pas contre moi ! » Ajouta -t-il, avant de provoquer l’escrimeur dans un duel d’épéiste.

Une dizaine, puis vingtaine de coups de katana où personne ne prenait l’ascendant sur l’autre, avant que finalement Raesthra ne se fasse volontairement toucher à l’épaule. Cela lui permit alors de trancher le Yukijin en deux, faisant ainsi tomber ses boyaux au sol.  Les deux autres soldats de la vieille qui tentaient de lui barrer la route se voyaient aussi trancher la tête. Pendant ce temps, la générale et son drôle de créature de glace se voyaient entourer par une dizaine d’archers qui les bombardaient de leur flèche.

«  Oy, ne perdez pas votre temps avec elle ! Filez avec les armes, je m’occupe de ces vauriens ! » Ordonna Raesthra, qui essuyait sa lame sur le cadavre d’un des soldats de la sorcière.
 

Un bain de sang.

Les habitants de ce petit hameau n’avaient rien demandé, pourtant les voilà pris au beau milieu de la bataille, entre d’un côté les sauvageons et de l’autre côté l’armée Yukijin. Ceux qui le pouvaient tentaient de déserter la zone, tandis que les autres périssaient sous les coups des soldats de la montagne, qui faisaient preuve d’une cruauté inouïe. Même Raesthra, qui était forcé de diriger cette horde de barbare, éprouvait un certain dégoût à l’encontre de ses propres soldats. Cependant, il n’avait pas trop le temps de s’attarder sur eux, non, son adversaire était cette vieille qui menaçait l’acheminement des armes vers les montagnes.

Après avoir éliminé l’un des lieutenants de la Yuki et quelques autres soldats qui voulaient lui barrer le chemin, notre jeune guerrier se retrouva à quelques mètres de celle qui allait être son véritable adversaire. Entouré des soldats qui s’apprêtaient à la canarder de flèches, la guerrière parut étonnement calme et sereine, du moins jusqu’à ce que son regard se pose sur le cadavre de son lieutenant découpé en deux par Raesthra. Son regard changea subitement, alors qu’une aura des plus meurtrières se dégageait de son corps, tétanisant même notre blondinet qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Les cheveux de la sorcière se détachaient et s’ondulaient, tandis qu’un vent froid et terrifiant vint frapper tous les individus présent sur le champ de bataille. Certains s’évanouissaient, d’autres se voyaient figé, d’autres encore tentaient de fuir.

Quelle femme terrifiante, reconnut Raesthra, qui tentait tant bien que mal d’ordonner à son corps de bouger. Pendant ce temps, un de ses soldats ne voulait pas se laisser impressionner et tentait de barrer la route à la vieille, et pourquoi pas l’éliminer. Quel idiot ! La général Yuki le neutralisa avec une facilité déconcertante, d’abord en enfonçant ses griffes acérés dans son poignet, puis en lui enfonçant littéralement ses crocs dans sa gorge, lui arrachant ni plus ni moins sa tranchée. Son corps inerte et pissant le sang retomba sur le sol froid, l’entachant de sa couleur écarlate.

« Fuyez ! » Ordonna alors Raesthra, comprenant qu’ils n’avaient aucune chance face à cette démone.

Certains des sauvageons refusaient de lui obéir, ils voulaient mourir dignement et non comme des lâches, ils se ruèrent alors sur la sorcière, sans même prêter attention à ses animaux de glace qui s’étaient totalement métamorphosé.

« Fait chier ! » Lâcha le jeune guerrier, qui songeait à une idée pour tenter d’inverser la situation.

Il ne voyait pas comment reprendre l’avantage, surtout en voyant ses soldats mourir les uns après les autres. Peu à peu, il ne restait quasiment personne de son camp, si ce n’était les quelques individus qui tentaient de courir avec la caisse remplie d’arme. Mais, même eux se faisaient rattraper par les soldats de la vieille.

En outre, la sorcière venait vers lui, lui laissant en l’occurrence peu de temps pour réfléchir comme il l’aurait souhaité. Pire, il se lançait sur lui, cherchant visiblement à enfoncer ses maudites griffes dans son cou. D’un geste très rapide, il para le coup de la Yuki à l’aide de son sabre, avant de trancher littéralement ses griffes de glace. Seulement, cela n’aura malheureusement pas suffit à écarter la menace, puisque la Général était parvenu à lui enfoncer les griffes de son autre main dans son ventre.

Plaqué au sol, Raesthra se tordait de douleur pendant que son ennemie jubilait et attendait de s’amuser avec lui avant de l’achever. Serrant les dents, il trouva le courage et la force nécessaire pour dégager son adversaire de lui, à l’aide d’un surpuissant coup de pied. Une fois débout, il se lança dans un enchaînement d’une cinquantaine de coup de sabre aussi rapide et puissant les uns que les autres. Cela le fatiguait à vue d’œil, d’autant plus qu’il était sérieusement touché. Aussi, il comprit qu’il ne lui restait pas cinquante mille solutions. Il se mit à courir vers les stocks d’armes, prêt à les emporter avec lui et quitter cet endroit au plus vite… Une sale défaite qui risquait de mettre en rogne son leader, celui qui convoitait toutes les terres de Yuki...

Quand j’étais sous cette forme, ma peau était recouverte une forte couche de glace, si bien que la cinquantaine de coup de sabre de mon adversaire, n’avait fait que d’abimer ma jolie robe. Celle-ci tomba très vite en lambeau sur le sol, laissant apparaitre une autre tenue, une armure faite d’une glace aussi blanche que la nuit, cette armure ressemblant énormément au pelage d’un loup. Je pouvais très facilement le voir qui commencé à être fatigué et qu’il sentait bon la peur. Un rire diabolique quitta mes lèvres, tandis que je le vis partir en direction du stock d’arme.

Alors que cette abrutit m’avait coupé les griffes de la main droite, je les fis rapidement réapparaitre, avant de marcher dans sa direction. Rien n’y personne ne pouvait avoir la capacité de traverser le dôme, à moins que je ne le laisse partir. Il s’agissait d’une barrière ninjutsu de grande puissance et je doutais qu’il avait suffisamment de pouvoir pour traverser ce dôme.

Tout à coup, quelque chose s’éteignit dans mon regard…

Elle n’était plus humaine, elle était le démon de glace… Un être totalement dénué de conscience incapable d’aligner deux mots et dont l’esprit était maintenant enfermé à double tour. Pour résumer, elle était un animal assoiffé de sang. Marchant dans la neige, elle poussa des grognements en cherchant sa proie et elle finit par l’entendre :

« Moi faim… Toi Lâche… »

Comme pour surligner et accentuer la peur, la démone des glaces fit glisser ses griffes sur les maisons créant ainsi un son aigue, comme quand on griffe du métal. C’était un son terrifiant, puis elle entendu une voix, celle d’un sauvageon. Qui disait d’une voix terrifiée qu’elle semblait se faire les griffes afin de les aiguiser.

« Trouvé »

Fut le seul mot que la démone de glace prononça avant de sauter sur sa proie, alors qu’il tenta de se défendre avec son sabre, elle l’attrapa entre ses dents et le vira très loin de l'homme.

« Toi Vivre Toi Lâche »

Posant sa main griffue sur la caisse de métal, elle en profita pour donner une très violente griffure sur le torse de l’homme et c’est ainsi qu’il porta maintenant la marque de la pitié de la bête.

« Toi Regarder Moi Tuer Ami A toi »

D’un grognement, elle saisi le jeune homme pour l’envoyer contre la paroi de glace, celle-ci se referma sur lui, l’emprisonnant et l’obligeant à regarder le spectacle qui allait se passait juste sous ses yeux. Pendant plus de dix longues minutes, La Démone étripa chaque des hommes survivants de Raesthra, juste devant ses yeux. Pendant dix longues minutes, elle s’évertua à trancher, arracher, éviscérer chacun des sauvageons. Un véritable massacre.

Il la frappait encore, encore et encore, pourtant il ne se passait rien. A croire qu’elle était indestructible. C’était donc ça la véritable force des Yuki ? Ou simplement qu’il faisait face à une femme pas comme les autres, à une surhumaine, au diable en personne ? Le jeune guerrier était très confus et semblait incapable de réfléchir, tant la pression était grande. C’était peut-être la première fois, ou du moins l’une des rares fois où il avait l’impression qu’il pouvait mourir d’un instant à l’autre. Mourir, ce n’était ce qu’il voulait. Il n’avait pas encore vécu, il n’avait encore rien fait de sa vie, si ce n’était servir aveuglement cette bande de sauvage qui l’utilisait à leur guise.

Son cerveau commençait à vriller, aussi son instinct de survie prit le dessus et le poussa à fuir. Oui, fuir la bataille. Il sera vu comme un lâche par-delà des montagnes, par ceux-là même qu’il servait. Il sera vu comme un lâche par les Yuki et cette femme qui allait très probablement le traquer comme un chien dès que l'occasion se présentait. Il allait sans dire que s'il parvenait à survivre à cette journée, sa vie prendra une toute autour tournure, d’une manière ou d’une autre.

Pour l’heure, il détalait comme un lapin, cherchant à fuir à la sorcière qui n’avait pas fini avec sa personne. Il ordonna au peu de soldats qui restaient de lui obéir et de fuir avec les armes. Mais même eux se faisaient massacrer, tandis que les deux-trois restants se voyaient freiner par ce maudit dôme de glace. Rien n’allait plus pour les sauvageons, Raesthra donnerait probablement tout pour qu’on lui dise que cette journée n’était en réalité qu’une affreuse cauchemar, oui tout…

Une fois près de ses deux soldats restants, le jeune guerrier se vit rattraper par la démone qui lui sautait dessus sans sommation. Les deux sauvageons tentaient de s’interposer, mais ils se voyaient écraser avec une cruauté inouïe, avant que les griffes de frappadingue ne cherchent à en finir avec l’épéiste. Ce dernier plaça naturellement son sabre devant lui pour parer un éventuel coup, mais lorsqu’il se rendit finalement compte que la vieille avait l’intention de le séparer de son arme, il le jeta volontairement dans les aires, laissant les crocs de la vieille finirent dans son bras. Il hurla de douleur, tandis que son katana retomba dans main encore capable, venant alors d’un geste d’une extrême rapidité infliger sa plus puissante attaque à la Yuki. Un coup en diagonale, capable de trancher les plus solides matériaux, peut-être même de feindre une montagne, allez savoir.

Que cette frappe eût l’effet escompté ou non n’avait aucune importante, car Raesthra enchaîna, malgré que l’un de ses bras soit en très mauvais état et que lui-même avait l'impression qu'il pouvait s'évanouir d'un instant à l'autre, avec une technique qui lui permet d’augmenter considérablement l’espace entre Fubuki et lui. De quoi éloigné suffisamment longtemps la Yuki et ainsi lui permettre de s’échapper avec la caisse d’arme à l’aide d’un portail. S’il était encore incapable de générer des portails de très longues portails, le sien ne lui permit pas moins de parcourir une bonne partie du trajet, se retrouvant alors non loin de la montagne qui servait d’abri aux sauvageons.

Petit à petit, ce jeu de massacre s’arrêta et la démone des glaces se calmait petit à petit, elle avait eu suffisamment de sang sur ses vêtements et sur sa peau. Le coup que le gamin porta à la démone, la sonna suffisamment bien pour que je puisse reprendre les rennes et la remettre dans sa cage. A moitié nue dans le froid, je regardai le carnage causé par la démone et j’avais poussé un soupir avant de dire :

« Je n’ai tué aucun des nôtres ? »


L’un de mes soldats inclina la tête et me dit d’une voix inquiète que je n’avais tué ni civil, ni allié, mais qu’il ne restait plus aucun sauvageon en vie, mis à part le gamin. Tournant la tête, je me suis approché du gamin et j’avais vu son état, avant de lui dire :

« Fuis, et rappel à ton chef de ne plus jamais descendre de sa montagne, sinon nous viendront directement le voir et on s’occupera de lui. Ni homme, ni femme et ni enfants ne nous résisterons. »

Puis le regardant avec dégout, j’avais fait un pas en arrière avant de lui d’une voix glaciale :

« Annulez la barrière et laissez-le fuir »

L’un de mes hommes me regarda et avant qu’il ait le temps de parler, j’avais levé une main vers lui :


« Non… Si nous le tuons, il ne restera personne pour apporter notre message. Occupons-nous de nos morts et laissons les siens nourrir les loups. »

De leurs côtés, plus d’une cinquantaine de cadavre servirent à manger pour les loups, tandis que nous offrions l’Hiver Eternelle à dix des nôtres qui moururent courageusement.

Ce fut la première fois et pas la dernière que j’avais fait la rencontre de Raesthra, nous nous sommes vu un grand nombre de fois, nous nous sommes battus l’un contre l’autre et ce n’est que depuis quelques semaines, que nous sommes alliés, mais jusqu’à quand ?