Konoha avait une tout autre apparence dès à présent. On pouvait aisément ressentir l’amertume de Daiki dans son regard. Il n’avait aucune rancune envers son partenaire bien qu’avec son mauvais caractère il trouverait toujours des choses à remettre en cause. Simplement le goût amer de la défaite était une chose qu’il avait que trop connu, sa vie se résumé presque à cela uniquement. Il avait connu l’enfer de ne pas avoir de parents bien qu’il eut des grands-parents pendant un temps. Il avait connu l’horreur de voir ses proches mourir ou bien subir d’autres horribles sorts.
Et on pouvait faire le fier en se disant que l’on oubliait son passé ou que l’on apprenait à vivre avec, il avait toujours une légère pointe qui revenait à chaque chose qui pouvait rappeler ce dernier.
En arrivant dans ce village, de ses yeux il avait vu un monde nouveau. C’était presque comme un paradis dans lequel se trouvait de nombreux mets qu’il souhaitait gouter. Mai sde retour de cette première épreuve il n’y avait plus que la réalité du monde qui avait su rattraper en un battement de cil le jeune genin. Errant dans les rues du village, probablement sous la surveillance des quelques ninjas bien que ces derniers eussent pu clairement voir l’incapacité du jeune ninja à pouvoir exécuter la moindre chose ou prouesse.
Là il se rendait dans l’avenue principale à la recherche d’un restaurant à volonté qu’il viendrait à mettre sur la paille pour compenser sa perte. Si possible il souhaitait trouver un restaurant dans lequel il puisse se fournir en viande. Peu importe le type de viande du moment que cela faisait de lui un bon carnivore. Il prendrait bien évidemment avec ceci un peu de féculents ou bien de légumes, mais c’était surtout là pour faire une sorte de décoration ou quelque chose dans ses eaux là.
Après une courte recherche pendant dix minutes, il posait son regard sur un stand. Ce dernier semblait vendre de petites portions de ramens. Rien qui ne puisse venir rassasier l’homme, mais cela avait le mérite de pouvoir le faire patienter. Il fallait dire que tout le salaire du ninja venait à passer dans ce la uniquement. Il ne payait aucun logement et n’avait aucune copine à entretenir et cela était pour le mieux.
Déposant des pièces sur le comptoir de la charrette qui servait de stand, un vieil homme venait à lui servir une portion. Aussi il continuait sa route dans l’avenue principale. Qui sait comme à ses premiers jours un homme du village viendrait à le guider, bien qu’il n’eût guère le cœur à parler à qui ce soit. Là simplement il marchait avec sa petite portion en main qu’i n’allait pas tarder à terminer avant de jeter le déchet dans la bonne poubelle. Il s’arrêtait un instant et observait le ciel avant de reprendre jusqu’à ce que l’on vienne ‘l’interrompre pendant son repos. Il se disait qu’enfin son village avait décidé d’aller à sa rencontre pour lui parler, mais nul doute qu’il allait se tromper une fois encore.
L’échec avait eu raison de la bonne humeur de Mitsurugi, qui errait dans la ville de Konoha comme une sorte d’âme en peine. Mains dans les poches, cigarettes au bec, le Sunajin ne faisait plus attention à rien. La seule chose qui ne donnait pas l’impression qu’il avait échoué, c’est qu’il ne se tenait pas la tête basse. Non le fumeur était tout le contraire, il regardait vers le ciel plutôt. Il laissait ses pas le guider, il regardait pas vraiment où il allait. Le shinobi des sables s’en fichait en fait, la seule chose qui l’intéressait c’était de passer le temps entre les épreuves, car malgré le goût amer qu’il avait en bouche, il comptait soutenir ses collègues de Suna. Pourquoi ne pas les soutenir ? Parce qu’il avait échoué ? Ce n’était pas son genre. Au contraire, il était content pour eux et fier aussi. Mais la douleur de ce fiasco était plus forte que la fierté qu’il ressentait. Et même la fierté qu’il avait d’avoir montré qu’il pouvait s’associer à de parfaits inconnus pour des missions ne comblaient pas ce sentiment de perdant qui le poursuivait.
Mitsurugi baissa la tête quand il jeta son mégot. Il regarda où il était et se rendit compte qu’il était dans le quartier commerçant, dans un quartier plein de restaurants et autres gargottes communes dans cette région et qu’il voyait moins à Suna. Alors qu’il observait la route, l’âne qui tirait une charrette devint fou et son conducteur perdit le contrôle de la charrette qui se mit à foncer dans la rue. Observant la scène, il vit un type qui restait au milieu de la route et il ne voyait pas qu’un chariot un peu fou fonçait sur lui. Mitsurugi s’élança et essayait de rattraper le chariot, mais il n’y arriverait pas à temps si le type ne s’écartait pas. Mitsurugi hurla. "Dégage de là mon gars !" Le mec se retournait à peine quand l’animal fou lui arrivait dessus. Trop lent, je parvins à signer mes mûdras pour limiter les dégâts, je m’excuserais auprès du pauvre marchand. Je fis sortir un mur de terre entre le pauvre type à la tête en l’air et l’âne. L’animal se mit à freiner des quatre fers en voyant l’obstacle et finit par s’arrêter à un centimètre du mur que l’équidé aurait pris, s’il ne s’était pas mis à freiner. Heureusement. Le Marchand remercia Mitsurugi avant d’aller chercher la pauvre bête. Le sunajin s’approcha de son mur et le renvoya sous terre en regardant le grand type, il était plus grand que le fumeur et pourtant Mitsu ne pouvait se qualifier de petit. "Excuse-moi, je ne t’ai pas fait peur j’espère. Mitsurugi. Comment je peux me faire pardonner pour cet incident ?" Mitsu n’était pas responsable, mais utiliser un jutsu aussi près pouvait surprendre. Donc le ninja des Sables se sentait redevable.
S’en allant auprès de la personne que Daiki pensait être son contact avec le village. En s’approchant de plus en plus il se demandait ce qu’on allait bien lui dire. Des reproches ou des encouragements pour retenter sa chance une autre fois. Des questions qui vinrent à s’éteindre lorsque le jeune homme venait à remarquer le bandeau sur son front. Il ne s’agissait pas d’un kumojin, mais d’un konohajin. Quelque peu déçu il restait là au centre de la route afin de réfléchir. Il se disait que peu être il pensait trop à ce genre de chose. Prenant une bouchée de son repas en main bien que cela ne soit guère remplissant pour son estomac. Daiki remarquait du coin de l’œil un animal fou qui lui fonçait dessus. Ce dernier était très lent à ses yeux et il ne comptait pas se fouler à l’esquiver si bien qu’il le ferait au dernier moment afin de se faire frôler par l’animal pour que le propriétaire vienne à lui payer un repas gratuitement.
Mais voici qu’un illustre inconnu venait lui gâcher son arnaque à l’assurance si l’on pouvait le dire ainsi. L’inconnu s’avérait être un sunajin. Il s’agissait donc d’un niveau, ce n’était pas avec une grande surprise que Daiki venait à remarque run mur sortir de la terre pour se dresser entre lui et l’animal fou. Daiki ne le prenait pas mal, mais il était déçu de ne pas pouvoir constater si son plan aurait pu fonctionner. Qu’importe il allait essayer de gratter un repas à ce ninja qui venait l’aborder. Manger c’est bien, mais manger gratuitement c’était encore mieux.
-Peur ? Ah oui euh… oui non un peu.
Il venait même à se présenter. Mitsurugi. Hum drôle de nom, mais aussi drôle que celui du jeune kumojin. Le ninja du sable venait alors même à demander comment il pouvait se rattraper. Une aubaine pour le jeune ninja qui ne manquerait de saisir cette occasion en or. Et cela même si le ninja qui lui faisait face avait lui aussi participait à l’examen et que s’il se trouvait là, avait lui aussi raté son épreuve.
-Te faire pardonner ? Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Mais puisque tu insistes pourquoi ne pas m’inviter à mange run bout. Tu faisais parti de la première vague à l’examen non ? On pourrait parler de l’épreuve et de ce que tu en as pensé. Les combats n’ont pas encore commencé. On a un peu de temps je pense.
Apparemment l’homme face à lui n’était pas particulièrement apeuré par ce qu’il s’était passé. Mais bon, Il était rare que Mitsurugi change d’avis aussi simplement. Le type sembla refuser d’abord avant de parler de manger. Il avait donc envie de manger à l’œil plutôt oui. Mais bon le sunajin ne ferait pas le difficile. Après tout, manger en discutant pourrait lui faire du bien aussi. Surtout qu’il parlait de l’épreuve de l’examen. Mitsurugi sourit doucement avant de répondre calmement. "Oui, je suis ici pour l’examen Chûnin. Je pense que beaucoup de ninjas sont là pour ça. Toi aussi, non ?" Il était impossible de se souvenir de tous ceux présents tant ils étaient venus nombreux. Le nombre de recalé aussi était important. Mitsurugi aurait pu retomber dans une forme de dépression face à cette défaite. Mais même en ayant échoué à l’examen, ce qu’il venait de faire lui prouvait qu’il avait les compétences de devenir un excellent ninja. Le grade n’était qu’une forme de récompense et on n’avait pas encore reconnu son talent, tout simplement.
Ainsi donc il voulait parler de l’examen. Pourquoi pas après tout. Ça permettrait au Shinobi des Sables d’avoir des avis pour savoir s’il avait échoué dans les grandes largeurs ou si son échec n’était dû qu’à un malheureux concours de circonstances. Mitsurugi sourit et dit tranquillement. "Tu as raison, mangeons un bout, vu que l’heure du repas approche. On parlera de l’examen si tu veux. Et surtout de ce qui nous a fait échouer. Je pense que j’ai eu une défaite mémorable." Valait mieux en rire et puis à la manière dont l’autre ninja en parlait, il avait échoué aussi. Le truc c’est que le fumeur ne savait pas de quel village il venait. Mais après tout, durant le tournoi, la coopération et l’entraide entre village était de mise. Le Sunajin sortit une clope et avant de l’allumer, il se tourna vers son interlocuteur. "Je suis de Suna. Et toi ?" Puis montrons son briquet le Kinzoku ajouta. "Ça te dérange si je fume ?"
Le fameux inconnu venait à confirmer qu’il bel et bien un ninja et que par la même il était ici pour l’examen. Ne manquant pas d’ajouter comme beaucoup d’autres ninjas. Une bien étrange situation qui amenait deux perdants à se rencontrer et cela au milieu d’une rue sans aucun rapport avec l’épreuve. Le ninja en question de par son allure tout aussi unique que celle de de Daiki, venait à demander à ce dernier si lui aussi était là pour ça. La réponse à cette question était aussi évidente que celle pour la question de Daiki. Au moins le jeune genin de Kumo n’était pas le seul à pose des questions sur des sujets évidents. Bien que parfois avoir des gens comme ça permettait de révéler de nombreux points.
L’idée présentait par Daiki sur le thème de la nourriture semblait passer auprès du ninja. Tout n’était pas encore joué, mais Daiki allait peut-être pouvoir manger à l’œil pour une fois. Après jusqu’à présent il avait souvent payé pour les autres, alors ce n’était qu’un juste retour des choses. Enfin si l’on suivait simplement la logique du jeune et que l’on ne posait pas les yeux plus loin que le bout de son nez.
Le ninja venait à préciser son village, une façon comme une autre de se présenter après avoir donné son nom. En y repensant le jeune kumojin n’avait pas eu la politesse de se présenter à son tour, il pouvait au moins faire ça alors que son comparse allait l’inviter à manger un bout.
-Je suis Daiki au fait. Et moi je viens de Kumo. Si à l’occasion tu y passes n’hésites pas à venir me voir.
Une simple formule de politesse sans que l’invitation ne soit ni fausse ni réelle. Le sunajin venait alors à sortir un briquet on le montrant d’un simple geste à Daiki. Comme pour savoir si cela le dérangeait plus que pour lui demander une autorisation. -Non non tu peux fumer, on est à l’air libre donc ça ne me dérange pas.
Daiki se mettait alors à marcher en direction d’un restaurant dont il venait de se souvenir. Il n’en savait pas grand-chose hormis le fait que l’on était servi plutôt rapidement.
-Par là on m’a vanté un restaurant qui semble servir ses plats assez rapidement. Tu en penses quoi ? On va voir ? Sinon dans la même rue on peut bien trouver autre chose.
Après ces quelques péripéties, Mitsurugi finit de se présenter en expliquant de quel village il venait. Cela était tout à fait normal. Ils étaient en pleine période de l’Examen Chunin et plusieurs villages étaient présents. Savoir avec qui il trainait était, du point de vue du Sunajin, une information nécessaire. Ainsi ça évitait les possibles bévues à cause des coutumes d’un village ou d’un autre. Finalement, le jeune homme se présenta et ajouta lui aussi son village. Il n’y avait donc vraiment que ce genre de réunion pour permettre la rencontre entre un Kumojin et un Sunajin. Après tout le Pays de la Foudre et celui du Vent se trouvait aux antipodes l’un de l’autre du continent.
Par politesse le ninja fumeur lui demanda si son acolyte était déranger par la fumée de cigarette. Après la réponse négative, le Kinzoku décida d’allumer la cigarette qu’il avait déjà dans la bouche. Tirant une fois dessus, il regarda Daiki qui lui montrait la direction d’un restaurant. Plaçant ses mains dans les poches, le ninja des Sables le suivit tranquillement. Il sourit à ses questions. C’était lui qui invitait mais le grand ninja de Kumo demandait si cela lui convenait. Mitsurugi toujours les mains dans les poches lui répondit en souriant. "Personnellement, tout me va, je ne suis pas difficile et puis goûter les spécialités de Konoha me vont très bien."
Finalement, ils entrèrent dans le restaurant et Mitsurugi et Daiki furent accueillis par un serveur aimable. L’homme semblait aussi âgé. Peut-être donnait-il un coup de main au propriétaire du restaurant à cause du surcroît d’activité causé par l’examen. Une fois qu’ils furent installés, Mitsurugi, qui avait éteint sa cigarette avant d’entrer dans la taverne, commanda un plat simple mais copieux, il avait les crocs. Observant l’homme venant du pays de la Foudre et il dit avec ce calme habituel. "Alors dis-moi, comment tu as trouvé cette première épreuve ?" La deuxième allait commencer bientôt et même s’ils étaient en retard, il n’y aurait pas de problème. Mais Mitsurugi avait surtout envie de connaître le point de vue de son interlocuteur sur la première épreuve. Son échec était difficile à digérer mais c’était son empressement qui lui avait couté la victoire.
Une fois dans le restaurant, l’ambiance de ce dernier était plutôt chaleureuse. Un homme plus que serviable venait à la rencontre du duo. Il était étonnamment âgé pour travailler du moins en tant que serveur. Aussi il pouvait être là pour plusieurs raisons bien que la plus probables soit que l’homme doivent soit payer des factures que sa retraite ne lui permet pas soit qu’il aide un porche de sa famille ou bien un ami. Enfin des choses qui tournaient dans ces eaux, mais cela n’avait guère d’intérêt aux yeux de Daiki qui se focalisé uniquement sur l’endroit où s’installer. Le vieil homme conduisit le duo ver l’un des tables dans l’angle du restaurant.
Le moment était enfin arrivé, Daiki allait pouvoir commander n’importe quel plat de la carte. C’était aussi avec une grande attention qu’il observait ce qui lui faisait de l’œil. Il y avait toute sorte de chose. On pouvait y lire dessus, les noms de nombreuses salades comme de nombreux plats de pâtes. Mais finalement, son choix s’arrêta sur un choix bine particulier. Il s’agissait normalement d’une commande pour deux. Mais que le jeune homme comptait bien s’empiffrer à lui seul. Sa défaite si grande était-elle, il n’avait plus que ça pour se remettre d’aplomb.
Il avait opté pour un pavé de viande, le pavé en question était un steak d’un kilo avec lequel venait s’ajoutait une petite sauce au poivre et en garniture diverses formes de frites. Un plat qui étrangement n’était pas si cher que cela. Il fallait dire qu’à Konoha. Le climat était propice pour ce genre de chose. Ce n’était pas à Suna ou bien à Kumo que l’on pouvait retrouver les meilleurs champs d’agricultures ou ce genre de chose. Bien évidemment avec ce plat était compris une petite entrée au foie gras et un dessert assez particulier provenant de Tsuchi. Une friture dans laquelle on avait placé une boule de glace.
La commande était donc passée.
Puis le Sunajin qui offrait le repas venait à poser une question pouvant s’avérer assez dangereuse pour l’ambiance du repas.
-La première épreuve ? Humm … Tout dépend de quel genre de réponse tu veux. Il y a belle réponse et la vraie réponse.
Son entrée était rapidement servie, le vieil homme posait sur la table une carafe d’eau ainsi que du pain. Du côté de Daiki venait à être déposé des tartines grillées et une petite assiette dans laquelle se trouvait le foie gras.
-Pour la belle réponse, je dois dire que cela était intéressant, autant de voir des ninjas d’ailleurs que de pouvoir se mesurer à eux.
Disait Daiki tout en tartinant ces tartines avec le somptueux foie gras.
-Pour la vrai réponse … je dois dire que je suis déçu. La première épreuve ne m’était pas vraiment adaptée. Mais bon je suppose qu’en mission je ne tomberais pas toujours sur ce qui m’arrange. Et toi tu en penses ?
Disait le jeune homme alors que la première tartine venait atterrir sur sa langue et que sa bouche n’allait pas tarder à laisser entendre à quel point le pain était croustillant.
La discussion avançait tranquillement, discuter avec un autre shinobi qui avait échoué permettait de confronter des points de vue. Pour Daiki, le kumojin avec qui il déjeunait, il y avait deux réponses à donner à la question de Mitsurugi. La première était effectivement polie et presque lisse, comme si elle avait été travaillée et faite pour parler en société. La seconde semblait plus directe et parlait du cas particulier qu’avait vécu le ninja assis en face du fumeur. Celui-ci ne pouvait d’ailleurs pas lui en vouloir, il faut dire que la mission était générique et qu’elle devait servir le plus grand nombre. Le jeune ninja de Kaze haussa les épaules quand la question lui parvint.
Réellement, il avait approuvé cette épreuve, d’un côté, elle lui avait permis de mettre ses capacités et ses compétences à l’épreuve. D’un autre côté, elle avait aussi mis en évidence ses failles. Les Shinobis devaient comme le disaient Daiki s’adapter à la mission et il est vrai que certains sont plus adaptées à ce genre d’examen que d’autres. Mitsurugi avec un petit sourire répondit tranquillement, alors qu’on apportait l’entrée pour le Kumojin, Mitsu en profita pour demander des petites brochettes pour l’entrée. "Tu sais, c’est le genre d’épreuve qu’on risque de croiser souvent dans notre branche. Non moi ce qui m’énerve c’est d’avoir échoué à cause de ma propre stupidité. J’ai foncé vers la tour de jour. Je n’ai pas analysé la situation dans son ensemble et j’ai échoué." Le sunajin soupira en portant une brochette qu’on venait de lui apporter à sa bouche et il prit une généreuse bouchée de la viande dégoulinante d’un mélange de marinade et de jus de cuisson. Puis il reprit calmement. "Après, j’avoue que c’est frustrant ce genre d’échec. Moi en tout cas ça m’énerve." La réalité était qu’il avait aussi aimé cette mise en situation. Mais il refusait d’avouer que c’était une très bonne chose que d’avoir échoué sur un examen. Un tel échec en mission réelle aurait pu se terminer par la mort et même si Mitsu se tuait à petit feu en fumant, il aimait trop la vie pour qu’elle s’arrête maintenant, à 23 ans.
Il finit sa première brochette et reprit. "En plus, j’avais une chance de fou, j’étais avec un Konohajin. Le mec savait utilisé le bois. Et je me suis fait avoir comme un bleu." Là-dessus, le Kinzoku ne décolérait pas, il avait tout pour réussir de son côté et il s’était fait avoir bêtement.
Le jeune homme semblait déçu du fait de la stratégie qu’il avait pu choisir durant cette épreuve. Une pensée qui était tout à son honneur mais quelque peu prétentieuse. Peut-être que l’homme s’était senti comme le chef de son groupe. Mais en réalité il s’agissait d’une collaboration aussi sa faute étant en réalité une faute partagée. D’autant que la mission n’était pas si générique que cela. Il est vrai certes que certaines missions pour ne pas dire une grande partie sans à but de collecte de renseignements. Mais en observant les statistiques, la plupart des missions sont du domaine de l’ordre public. De simple patrouilles en ville ou ce genre de chose.
Brochette est sourire à la clef de cette réponse, le jeune kumojin ne semblait pas vraiment convaincu par la réponse de l’homme. Mais une certaine honnêteté venait à paraitre chez l’homme. Il avouait que l’échec de cet examen générait un certain sentiment de colère. Une colère justifiait ou non, Daiki n’allait pas jusqu’à cela bien qu’il n’était pas mieux en la matière en rejetant la faute sur autrui. Si ce n’était pas son partenaire c’étaient les examinateurs, si ce n’étaient pas eux non plus alors c’étaient celles des grandes gens. Il y avait toujours matière à chercher un coupable plutôt qu’à chercher la vérité et un bon moyen de progresser.
Visiblement après sa première brochette le ninja de Suna avouait la nature de son compagnon. Un utilisateur du mokuton ou du bois pour les incultes. Un allié de poids en pareil terrain. Peut-être que ce dernier aurait dû faire pousser des arbres pour franchir le dernier stade de la phase une. Un atout, mais sans que cela rien de plus en réalité. Un bien maigre avantage en comparaison de certain qui avait presque le niveau de Jonin durant cette épreuve. Une chose qui n’avait pas manqué d’irriter Daiki qui jalousait quelque peu la chose.
-Un konohajin ? J’ai eu droit à la même chose, sauf que mon partenaire était plus dans le soin que dans le soin que dans le combat ou l’infiltration. Pour ma part je suis plus du genre combat aussi je me doute bien que de notre côté pour une mission infiltration, il y avait un certain désavantage.
La discussion tournait évidemment autour de l’échec de l’épreuve et de ce qui avait été raté. Pour le Shinobi qui avait longtemps analysé les raisons de ce raté, les réponses avaient fini par apparaitre. C’est lui qui avait proposé à Kyoshiro d’avancer après avoir entendu les voies des autres participants qui les recherchaient. C’était en partie lui qui avait occulté le fait que la tour allait les repérer au milieu de la journée. Même si Le Kobayashi ne l’avait pas retenu non plus. Cette idée était de lui et il s’en voulait de ne pas avoir analysé avec plus de calme la situation. La patience est autant une vertu qu’une arme pour les ninjas et c’était son impatience qui les avait faits ratés. Malgré la tentative osée de son partenaire pour se sortir des griffes des jonins qui lui arrivaient dessus. Mais bon. Il n’avait juste pas trop apprécié les remarques des examinateurs après leur défaite. Il trouvait ça condescendant et n’avait pas trop aimé. Même s’ils avaient raison aussi.
Discuter de ça avec quelqu’un lui faisait du bien, d’autant que Daiki avait lui aussi échoué. Mais le sunajin le sentait amer. Le fumeur avala une nouvelle brochette en écoutant ce que disait Daiki. Il avait trouvé désavantagé de se retrouver dans une telle épreuve en étant un aficionado du combat et son partenaire était spécialisé dans le soin. Mitsurugi haussa les épaules. Il ne savait pas trop quoi dire au Kumojin. Il ne semblait pas voir que le combat n’était pas la seule arme du ninja et que les missions auquel ils seraient assignés ne seraient pas toujours simplement de la baston ou nos spécialités. Mitsurugi lui-même était un ninja orienté sur le combat, surtout avec les compétences de son clan, et pourtant il avait déjà fait de l’escorte, jouer au détective ou encore fait du transport de marchandises. Et même s’il y avait eu des affrontements, la majeure partie du temps, c’était son cerveau qu’il avait utilisé. Le Kinzoku avala sa dernière brochette avant de répliquer calmement. "Peut-être que c’était fait exprès justement. Pour nous montrer qu’on n’aurait pas toujours nos domaines de prédilection en mission. Mais je suis d’accord, pas mal d’entre nous étaient désavantagés." En y regardant bien, le nombre de sunajins qui n’étaient pas fait pour l’infiltration, surtout en milieu forestier, était important. Alors qu’ils discutaient, le serveur vint chercher les assiettes vides des entrées avant de rapporter les plats.
Le ninja de Suna n’avait pas totalement tort en disant que cela avait été fait exprès. Bien qu’en réalité aucun des deux n’était dans la tête des organisateurs de l’événement pour pouvoir dire de quoi il s’agissait exactement. Aussi mystérieux que possible, le souhait des examinateurs se portaient parfois sur des cas à part, qui faisait que telle ou telle épreuve pouvait être alors sélectionnée pour faire partie de la fameuse liste d’épreuve de l’examen. Pour autant aux yeux de Daiki cela n’enlevait rien à l’injustice.
En soit, je suis d’accord, on ne tombe pas toujours sur les domaines auxquels on excelle. Pour autant ce n’est vrai qu’au départ. A force d’expérience un village sait où placer ses éléments. Il ne va pas envoyer dans une mission de renseignement un ninja expert dans le soin. A l’inverse le ninja en question sera souvent affecté dans une unité de soutien ou bien directement rattaché à un hôpital de campagne ou tout simplement à un hôpital en ville.
Daiki marqua une légère pause, avalant une simple bouchée. De taille moyenne, on pouvait voir la chaleur de l’aliment s’échapper en un fin nuage de vapeur. Un nuage qui ne cessait de s’épaissir à mesure que les baguettes se resserraient sur la portion. Dans la bouche du jeune ninja, ce dernier reprenait son argumentation.
Après c’est là une injustice, mais la vie n’est faite que d’injustice et seuls les rêves ne restent que purs et parfaits.
Il ne s’éternisait pas sur le sujet. Au lieu de ça Daiki venait à terminer son plat sans qu’aucune pause ne soit faite. Rangeant les baguettes jetables à côté du plat, un simple geste délicat de sa main venait à essayer sa bouche. Le morceau de papier à peine taché, Daiki posait ce dernier en le repliant sur lui-même dans son assiette.
Je te remercie pour le repas c’était très bon. J’ai hâte de voir la suite du menu.
Daiki ne manquait pas alors de glisser dans la conversation, le fait que c’était le Sunajin qui venait lui payer le repas. Il fallait dire qu’en réalité Daiki n’avait une pièce en poche en étant venu à Konoha.
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