Je devais donc me rendre au Temple de Susanoo pour donner un coup de main. Pourquoi pas ? Après tout, c’était un job comme un autre et les Moines avaient aussi le droit à un lieu décent où vivre leur culte et valoriser leur foi envers leur Dieu. Je n’étais pas croyant, ou du moins, je n’étais pas vraiment assidu sur cette question. Je croyais dans les Dieux comme d’autres croient dans des esprits de la nature ou aux fantômes. Je l’acceptai mais attendait une preuve de leur existence pour y croire vraiment. J’étais aux portes du village quand je vis arriver ma partenaire de mission. Une jolie femme avec une chose très particulière qui aurait pu la faire passer pour un ange : elle avait des ailes. Je faillis paraître irrespectueux et fixer cette particularité physique trop longtemps. Je souris et je dis avec un salut simple. "Salutations. Serizawa Hien. Nous serons partenaires pour cette mission. On se met en route ?"
Une fois les présentations faites, je pris la direction du Temple du Kami des Tempêtes. Je choisis le chemin qui longeait la côte Sud, contournant la chaine des Montagnes Aratsumi par le sud, évitant ainsi de trop m’approcher de la Capitale de Kaminari. Durant le voyage, je parlai avec ma partenaire tranquillement. "Parlons un peu de nous et surtout de nos capacités histoire d’être prêt en cas de nécessité. Je suis un ninja capable d’utiliser les champignons sous un peu près toutes ses formes, spores, champignons, moisissures. Je les utilise principalement en arme de corps à corps. Mais je peux me servir des spores volatiles pour employer des illusions. Mais ce n’est pas mon point fort. Sinon je combat avec mon nodachi." Je devais avoir fait une liste exhaustive de mes capacités. Je n’avais pas grand-chose à dire de plus sur moi. Je jetai un œil à ma partenaire et ses ailes attirèrent aussitôt mon regard. Détachant aussi vite que possible mes yeux de ce qui avait dû être un objet de moqueries, j’osai quand même poser la question qui me brûlait les lèvres. "Je sais qu’on doit te poser mille et une question sur tes ailes. Je ne veux pas paraître grossier ou autre. Si tu ne veux pas y répondre, dis-le-moi et je changerais de sujet. Ce n’est pas handicapant comme membres les ailes ?" J’étais sans doute trop curieux et je comprendrais qu’Ayako ne souhaite pas en parler. Je laissai donc la Shinobi me répondre tout en continuant de converser avec elle sur des choses et d’autres.
On arriva enfin en vue du Temple et en approchant, on vit le Moine principal qui s’approchait de nous. Je le saluai poliment, alors qu’il regardait mon arme. "Je suis Serizawa Hien et voici ma partenaire Betsumei Ayako. Nous sommes envoyés par Kumogakure no Sato pour vous assister dans la reconstruction de votre annexe. De quoi avez-vous besoin au juste ?"
Énoncé de Mission:
Vous n’êtes pas sans savoir que l’annexe du Temple Susanoo a subi une attaque récemment. Les moines lâchement assassinés ont été remplacé par de nouveau moines mais ils ont besoin de bras pour nettoyer et construire le temple dans une nouvelle décoration. Par la même occasion, ils souhaitent installer des pièges afin de ne plus être pris au dépourvu.
Pas de repos pour le pigeon de Kumo ! Tout se cumulait dernièrement, avec cet examen chunin en préparation et des entraînements à rallonge qui s’ajoute à l’emploi du temps déjà surchargé que j’avais je ne m’en sortais plus. C’est à se demander si j’aurai le temps de m’occuper d’une bande de genin… Toutes ces considérations mises à part, aujourd’hui j’allais faire ma première escapade au temple du dieu de la Foudre : Susanoo. La raikage avait expliqué que justement ils avaient récemment été victime d’une horrible attaque. Des morts parmi ces hommes saints, sans compter les dégâts matériels. Notre mission du jour consistait à leur prêter main forte et éventuellement à s’assurer d’installer quelques mécanismes de défenses. Concernant ce dernier point j’avais déjà plusieurs idées qui me trottait dans la tête. Arrivant au point de rendez-vous mon partenaire petit blanc bec d’une trentaine d’année me dominant de la tête et des épaules vint s’introduire à moi.
Enchanté Hien, moi c’est Ayako, Betsumei Ayako.
Sans même avoir posé pied à terre nous nous mettions en route vers la demeure des moines. Une bonne route nous attendait ce qui allait nous laisser amplement le temps de faire connaissance. Très pragmatique, mon coéquipier évoquait déjà ses facultés de ninja. Un clan maîtrisant les champignons ? Original celui-là, je serais très curieuse d’en savoir plus à l’occasion sur ce kekkei genkai pour le moins peu commun. Un adepte du corps à corps donc, du taijutsu et combinant tout cela à du genjutsu. Décidément ce genin devait être sacrément puissant en combat. Étant l’un des aspects par lequel mes compétences pêchaient nous étions assez complémentaires. Personnellement je suis une scientifique et une ninja médicale, maîtrisant toutes sortes de soin à bien des maux, je me débrouille également très bien en fuinjutsu avec une préférence pour l’explosif. Quelques autres facultés héritées des miens également comme ces deux petites demoiselles qui ornent mes omoplates.
Naturellement il réagit à la présence de ces fameuses excroissances. Tout en restant très poli, il s’interrogeait sur leur côté handicapant. J’avoue que cela me fit sourire légèrement. Des bons comme des mauvais côtés il y en avait néanmoins leur aspect pratique était bien là le principal atout. Cela ne me dérange pas, je préfère les gens qui demandent à ceux qui jugent sans savoir. J’ai toujours voler, à pied je suis parfois bien gauche même. Elles font partie de moi depuis ma plus tendre enfance et sans elles je ne serais plus grand-chose. Si je devais trouver un aspect « handicapant » comme tu dis, je dirais le regard des autres. Ce n’est pas vraiment comme si je pouvais les enlever et les mettre à ma guise et quand ça m’arrange. En arrivant à Kumo, tout le monde me dévisageait et c’était bien normal en soi. Je ne leur en tiens pas rigueur, c’est l’ignorance et la peur de la différence…
Très philosophique ce matin ma petite Ayako, très philosophique ! Discutant de sujet plus sujet sur le chemin nous arrivions enfin à notre destination. Ce magnifique temple est en partie détruit. Il allait falloir relever les manches et mettre la main à la pâte. Mon coéquipier prenant les devants auprès du père supérieur nous l’écoutions attentivement. Bienvenue chez nous, mes enfants. Je suis bien triste de vous accueillir ainsi après une telle attaque. Nous vous avons préparé une chambre car votre aide sera la bienvenue pour au moins deux jours. Au programme nous devons commencer par déblayer le chemin qui mène à l’annexe et solidifier les parois car on craint des éboulements. Je… Vous n’êtes pas sans savoir que beaucoup de frères ont péris, nous aimerions leur rendre hommage d’une certaine façon mais n’avons pas encore d’idée concrète.
Le moine s’exprimait d’une voix mélancolique et chargé d’émotions. Le massacre avait dû être atroce pour les membres qui ont survécu, si peu qu’ils étaient. Beaucoup auraient sans doute préféré périr que de leur survivre et je penserais sans doute pareil à leur place. Nous sommes là pour vous aider pas de problème et nous réfléchirons à un moyen de leur rendre hommage aucun souci. Pouvons nous au moins aller voir… l’endroit.
D’un signe de tête il confirma et nous enjoignit à le suivre.
Une fois en route pour le Temple de Susanoo, Ayako et moi, nous décidions de discuter de nos capacités. Puisqu’on ne connaissait pas vraiment l’étendue du travail à faire. On ne pouvait pas essayer de mettre en place une stratégie. On savait juste qu’il faudrait reconstruire, enfin aider à reconstruire en commençant par déblayer les gravats provenant des dégâts de l’attaque. En gros, on allait jouer les ouvriers du bâtiment, mais pourquoi pas après tout. En plus de ça, il faudrait poser des pièges. Les capacités d’Ayako, en plus de celui de voler pourrait être utiles. Surtout le Fuinjutsu, d’autant plus si c’était des sceaux explosifs. Les techniques médicales étaient si souvent sous-estimées malgré leur importance que je fus surpris d’entendre Ayako le pratiquer. Je souris amicalement et je répondis sur un ton léger. "Deux types de Jutsus plus qu’utiles." J’étais impressionné par cette capacité à soigner.
Ce qui m’impressionnait aussi c’était ces ailes. J’étais prêt à comprendre beaucoup de choses surtout avec le monde dans lequel nous vivions, mais il fallait avouer qu’avoir des ailes dans le dos avait de quoi en impressionner plus d’un. J’eus le respect, et le courage, de lui poser des questions sur ces ailes et Ayako me répondit de bon cœur, arguant qu’elle préférait qu’on lui demande plutôt que l’on juge sans savoir. Je souris. Je comprenais tellement son sentiment. Rien de pire qu’un jugement sans connaître ni les circonstances, ni les raisons de ce qu’il nous arrivait. Cela m’énervait plus que tout.
Après ce voyage qui avait permis de savoir qui nous étions ainsi que nos capacités respectives, nous arrivâmes au Temple. Je pus constater de mes yeux que le lieu de pèlerinage consacré à Susanoo était dans un mauvais état. En arrivant, je nous présentais au Père supérieur qui nous expliqua ce dont il avait besoin. Ayako approuva ce que je pensais, que nous les aiderions ave plaisir. Je suivis ensuite le prêtre lorsqu’il nous mena à l’endroit. En arrivant sur les lieux, des pierres grossières souvent de grandes tailles jonchaient le sol, des murs éventrés, des toits effondrés et par endroits des taches de sang. Les corps avaient été retirés, enfin ceux qui pouvaient être extraits des gravats. Le mur d’enceinte était ouvert sur près d’une dizaine de mètres. On avait l’impression qu’il avait explosé. Sa reconstruction serait longue mais ma partenaire et moi pourrons sans doute faire quelque chose pour accélérer les choses. Mais le pire était la place un peu plus loin. Des trous dans le sol, un ragréage serait nécessaire, certains étaient presque des cratères tellement ils étaient profonds et étendus. J’étais furieux devant ces images de désolation. J’allais les aider autant que possible. Heureusement, j’avais pris quelques sacs avec des champignons particuliers, ils permettraient d’aider à cette reconstruction. Je finis de regarder puis je me tournais vers le prêtre qui nous servait de guide. "Vous avez perdus combien des vôtres ?" Malgré ma question, ma colère continuait de monter, ma main serrait de plus en plus mon sabre, au point de faire trembler ma main.
Hien semblait profondément affecté par la détresse de notre interlocuteur et il avait absolument raison. La colère et la rage devant tel sacrilège paraissait presque dérisoire face à ce que l’on devrait faire subir à ces monstres. Alors que le frère, pour répondre à la question de mon coéquipier, nous détaillait l’attaque qu’ils avaient subie et comment, par miracle lui s’en était sorti, je posais ma main sur son épaule et lui insufflais une légère dose de tranquillisant chakratique. Juste assez pour le calmer sans lui embrouiller les idées, le faire redescendre et qu’il concentre son esprit et son énergie pour cette mission de reconstruction.
Devant l’ampleur des dégâts, nous allions avoir besoin de renfort. J’avais quelques idées, heureusement, pour accélérer le processus mais nous allions tout de même devoir recourir à l’aide des moines. Ce que notre hôte semblait parfaitement accepté, ils avaient juste besoin de personne pour prendre en charge les travaux de nettoyage et de reconstruction. Dans un second temps seulement nous nous occuperons d’améliorer leur défenses. Très bien, n’attendons pas plus longtemps alors et mettons nous au travail ! Kage bunshin no jutsu !
Deux petites Ayako apparaissaient à mes côtés. Deux paires de bras supplémentaires n’allaient pas être de trop, surtout quand ces bras disposaient d’ailes au passage pour bouger les débris les plus imposants. Il allait falloir commencer par tout déblayer avant de reconstruire. Quelques moines nous avaient rejoints et tous ensemble en combinant nos efforts nous arrivions tant bien que mal à déblayer la voie. Harnaché de cordage pour soulever les énormes blocs de roches, bientôt le chemin vers l’annexe était presque totalement déblayé. Épuisée par cette infime part du travail accompli et devant l’énorme montagne de tâches encore à réaliser, je m’asseyais pour prendre une petite pause et rappelais mes clones au passage. J’allais devoir consulter des plans si nous devions reconstruire cette zone. D’autant plus s’il fallait y incorporer un hommage au frère décédé. Pour l’instant je n’avais aucune idée là-dessus mais peut-être que mon partenaire en saurait davantage. Hien, il va falloir que j’aille consulter des plans pour repenser tout ça, tu veux te joindre à moi ou tu préfères continuer de déblayer de ton côté ? En plus de devoir imaginer des défenses il y a cet histoire d’hommage je ne sais pas encore trop comment m’y prendre… nous verrons bien. Si tu veux je te laisse deux autres clones pour continuer d’avancer le boulot.
Qu’il reste défendre cette partie du chantier n’était pas non plus une mauvaise chose en soi. Après tout, des opportunistes pourraient profiter du malheur des prêtres pour tenter de dérober je ne sais quoi. Certains feraient n’importe quoi pour s’enrichir… Il n’était pas non plus impossible que nous ayons à essayer les défenses. Ainsi nous pourrons également voir un peu mieux comment nous allions devoir reconstruire tout ça… M’adressant directement à l’un des frères je lui demandais gentiment.
Pouvez-vous m'indiquer la bibliothèque du monastère, je devrais réussir à y retrouver des plans de l’annexe.
Il est arrivé très tôt ce matin, parce qu’il avait beaucoup de travail. La reconstruction du temple n’est pas de tout repos. Il travaille sans relâche pour que ça fonctionne, qu’ils avancent dans le bon sens. La croyance est un des biens les plus précieux du monde, il ne le sait que trop bien. Ce qui l’étonne, par contre, ce sont ces deux-là. Ils n’ont pas l’air très avisés, bien qu’ils ne fassent pas trop de bêtises. Il les surveille, du coin de l’œil, juste au cas où. Rien de bien important, pas assez pour alerter les deux ninjas sur place, mais il est là. Il tient à son temple, on dirait qu’eux aussi. Mais il ne se fie pas aux apparences, Masayoshi. Il sait qu’elles peuvent être trompeuses.
Je sentis la main d’Ayako sur mon épaule. Malgré ma colère, je ne perdais pas de vue la raison de notre présence en ces lieux. La reconstruction du Temple était une priorité et je n’avais pas besoin de la colère pour me mettre à travailler. Même si elle aurait pu m’aider, elle aurait fini par m’attirer des ennuis. Je remerciai de la tête ma partenaire et je souris calmement au moine présent.
La reconstruction du Temple de Susanoo, enfin tout du moins de la partie détruite commençait par un nettoyage en bonne et due forme. Alors qu’Ayako fit appel à deux clones, je fis appel à mes talents fongiques pour combler une partie des cratères se trouvant dans la cour. J’utilisais du mycélium pour créer un réseau complexe de fil permettant de soutenir la terre. Ainsi, ce mycélium ferait un bon treillis pour combler une partie des trous et même en vieillissant et en pourrissant, la terre ne s’affaissera pas. Permettant ainsi un bon nivellement.
Au bout d’un moment, la Betsumei rappela ses clones. La fatigue commençait à se faire sentir et je pris une pause au même moment. Je rejoignis ma partenaire avant de prendre un peu de l’eau que me proposait un des frères. Je souris à ma partenaire quand elle me proposa de l’accompagner. Je secouai la tête regardant les adorateurs de Susanoo, dont l’un d’entre eux semblait nous regarder avec insistance, je dis avec calme. "Nous sommes deux, on peut donc travailler sur plusieurs chantiers en même temps. Je vais continuer à les aider. Pour le monument d’hommage, j’ai une petite idée. Une statue de Susanoo enveloppant de ses ailes quelques moines. Je vais essayer de trouver quelque chose parmi les débris d’assez grand pour me permettre de travailler ça."
J’avais eu cette idée parce que j’y réfléchissais depuis le début de la journée et que cette idée me semblait la plus juste pour les pauvres fidèles décédés. Je rajoutai sur le même ton agréable. "Garde ton énergie pour la bibliothèque. Tes clones te permettront de chercher avec plus d’efficacité ce dont tu as besoin. Je vais m’en sortir ici." Après ces derniers mots, j’hochai la tête en signe d’encouragement. Puis en m’étirant, je repartis vers la zone de déblaiement. Pour avoir moins chaud et surtout pour avoir plus de facilité à bouger, je défis ma grande cape rouge que je posai dans un coin qui ne représenterait pas une offense pour les moines présents et j’entrepris de continuer à déblayer les débris de l’attaque.
Une statue ! Quelle bonne idée. Si les moines étaient attachés à une chose c’était bien la symbolique de leur foi. Une statue de leur divinité, Susanoo, semblant les protéger : plus jamais personne ne viendra leur faire de mal. C’était une excellente idée que venait d’avoir mon partenaire et je lui faisais signe que je l’approuvais à deux cent pourcents. Le laissant alors continuer les travaux de réhabilitation, je suivais le religieux jusque dans sa grande bibliothèque. Wow, très impressionnante cette pièce par contre, et pourtant j’avais l’habitude de passer mes journées dans celle de l’Aiguille ou de l’Unité scientifique. Mais cette pièce, en plus de recueillir le savoir de plusieurs générations moniales s’étant succédé, était tout simplement magnifique. Une pièce formidable dans laquelle j’allais pouvoir trouver des plans de l’extérieur et m’assurer de fortifier tout cela. Installer des pièges, des petits mécanismes. Il me faudrait un moine ninja maîtrisant le fuinjutsu et de préférence pas trop con pour pouvoir m’aider. Ainsi je pourrais lui expliquer le fonctionnement de ces pièges et il pourra les reproduire même après notre départ.
Alors que l’on m’envoyait un gugus un peu plus haut placé j’étudiais avec attention l’architecture et le relief extérieur pour définir ce que l’on pouvait piéger ou non. Nous pouvions placer des sceaux d’entraves certes, explosif on allait éviter. Je ne les maîtrisait pas à la perfection mais ça fera l’affaire. Au passage il fallait s’assurer qu’aucun moine ne s’y prenne. Un sceau conditionnel… Élaboré tout cela allait nous prendre sans doute un peu plus de temps, ce serait cependant une excellente occasion de pratiquer mon fuinjutsu et de me renseigner à ce sujet. Alors voyons voir… Un premier cercle… ce symbole… un autre par ici et par là… Au bout de quelques heures de travail conjoint nous arrivions finalement à mettre en place quelque chose d’assez satisfaisant en excluant tous les membres du monastère qui ne pourront se faire surprendre. Ça fera très bien l’affaire. Il fallait également s’assurer que les portes ne soient pas forcées, que toutes personnes entrant dans un périmètre soit détecté… Au moins avec toutes ses mesures ce temple devrait se trouver un peu plus en sécurité.
L’homme qui travaillait avec moi en connaissait un rayon sur tout cela mais semblait se méfier des ninjas de Kumo… Comment le blâmer ? C’était des shinobis qui avaient pris d’assaut leur annexe… Notre boulot s’était de réparer la merde de bandits sans vergogne… Nous bossions donc de concert pendant plusieurs heures et ce fut un grand vacarme à l’extérieur qui nous fit lever les yeux de nos vieux bouquins. Comme un seul homme, nous nous dépêchions de rejoindre l’origine du bruit qui provenait justement de l’annexe… On peut pas les laisser tranquille deux minutes sans que ce soit le bordel c’est ça que t’es en train de me dire ?
Tout en cherchant cette fameuse pièce de pierre qui pourrait servir pour créer cette statue, Ayako, ma partenaire, ayant approuvé l’idée, je continuai le déblayage des gravats et entama le début des réparations. Le travail était long mais je savais ce que je faisais. Tout du moins j’avais l’habitude de travailler dur et ce genre de travail n’avait rien de difficile réellement. Travailler avec les Moines de Susanoo, malgré la défiance de quelques-uns, était agréable pour moi. Tout en travaillant, je me permis de discuter avec au moins l’un d’entre eux et j’en appris un peu plus sur les préceptes de cette adoration.
Au bout d’une dizaine de minutes, un moine m’interpella. Je leur avais demandé de me prévenir, si jamais ils trouvaient une pièce de pierre imposante qui pourrait être taillé pour rendre hommage aux défunts. Le moine venait de trouver quelque chose susceptible de m’intéresser. Je laissai donc le mur que je retapai et je le suivis. En effet, le bloc était de grande taille et parfait pour une sculpture hommage. J’approuvai et je décidai d’entamer de suite la sculpture. Le travail serait long, mais je maitrisai suffisamment bien le mycélium de mes champignons pour sculpter la pierre moi-même.
Mais d’abord un petit élagage du haut qui montait trop à l’image que j’avais de la statue. Je partis chercher mon nodachi, ce serait plus simple pour tailler la partie de la pierre dont je n’aurais pas besoin. Scrutant le bloc dressé, je dégainai et je tranchai d’un seul coup le tiers supérieur de ce très gros débris. La partie désolidarisé du reste du bloc glissa et s’écrasa lourdement au sol créant un énorme fracas. Mais la poussière soulevée n’était pas seulement dû à ce morceau de roche écroulé au sol. Pendant que j’attendais qu’elle se disperse, une grosse voix cachée par le nuage de poussière qui se dissipait doucement se fit entendre. "Tiens, tiens que vois-je ? Les Moinillons ont entamé les réparations de leur Temple. Bien messieurs, remettez-nous les richesses de ce Temple ou nous transformons cette charmante cour en un tas de corps sanglant. De nombreux Moines reculèrent face à ces propos. Malgré la poussière, je distinguais 5 silhouettes. Serrant ma lame, je me préparai au combat quand je vis Ayako et un Moine, qui semblait être l’un des frères supérieurs, se rapprocher de moi. Je regardai Ayako et je dis avec froideur, mon regard amical et jovial c’était mû un regard dur et plein de colère. "Ils semblent en vouloir aux richesses de ce Temple. On les éclate." Ce n’était même pas une question. Je ne comptais pas faire preuve de pitié envers ces hommes qui troublaient le repos d’un lieu lié à la méditation et à la contemplation. Mon arme baignerait dans leur sang. Même les ondes calmantes d'Ayako n'y ferait rien.
Nous étions bien en train d’essuyer une attaque ! Des brigands sans foi ni loi qui profitaient d’un instant de faiblesse juste après la grosse attaque du Jinsei pour s’approprier les richesses de ces moines. Mon partenaire semblait déterminé et prêt à en découdre. On allait leur refaire le portrait à ces guignols. Ils n’avaient probablement pas envisagé un seul instant que des ninjas du village de Kumo pourraient être présents au moment de leur offensive ! La plupart des moines semblaient tétanisés et ne pouvaient pas bouger, comme si l'histoire se répétait une seconde fois. Bien que ceux-là n’étaient probablement pas de la même envergure que les précédents attaquants du temple.
On va passer à l’offensive et leur montrer de quel bois on se chauffe chez les ninjas. Commençant par projeter une puissante bourrasque pour faire reculer les mercenaires, je me tournais vers Hien pour lui exposer mon plan le sourire au lèvre.
« Je vais commencer par évacuer les moines, tu peux les garder à distance un moment ? On va y aller mollo quand même, j’ai la flemme de devoir tout nettoyer une seconde fois. »
Ni une, ni deux, voilà que je déployais mes ailes et me précipitais au secours du frère le plus proche de nos assaillants, on va les mettre en sûreté. Le couvent avait déjà essuyé assez de pertes comme ça : pas besoin d’en rajouter inutilement à la liste pour protéger trois piécettes. Alors qu’il se redressait péniblement pour repartir à la charge, je devais faire confiance au jeune Serizawa.
« Repliez-vous, ce ne sont que des brigands mais mieux vaut ne pas prendre de risques. Laissez-nous faire notre boulot ce coup-ci en étant là pour vous défendre. »
Sorti de leur torpeur les hommes se repliaient petit à petit pour se mettre à l’abri. Ça c’était une idée d’ailleurs ! Créer un endroit pour les mettre facilement à l’abri en cas d’attaque, soit avec des passages secrets et des galeries comme à Kumo ou bien juste un endroit où ils pourraient tous se sentir en sécurité pour se barricader le cas échéant.
Beaucoup de ces hommes pieux vous diront que partout dans leur monastère ils seront protégés par Susanoo mais la vérité c’est que terré dans un terrier protégé on est toujours bien mieux. Prenant note de tout ça je me retournais pour donner un coup de main à mon collègue qui semblait très bien se débrouiller…
« Essaye de ne pas tous les tuer, on ramènera tout ça au village… »
Et sur ce je plongeait à son aide dans la mêlée tentant de me rappeler de lui faire part de cette idée d’abri de la foudre...
Ayako voulait que je m’occupe de ces brigands. Mais ne voulait pas devoir nettoyer à nouveau le Temple. J’eus quand même un sourire malgré la colère qui m’habitait. Je devais donc faire cela propre. Pas de souci. Je plantai ma lame dans le sol et je soupirai, je murmurai à l’adresse de ma partenaire. "Très bien. Mais tu devras me payer un déjeuner." J’avais dit ça sans être réellement sérieux. Mais pour me retenir je devrais faire un effort. La colère m’avait gagné et généralement pour la calmer il fallait que je cogne fort. Mais après tout, ils étaient cinq, s’il en restait un en état de répondre aux questions ça suffirait. Je vis Ayako s’envoler pour faire évacuer les moines. Je serrai les poings et je me préparai dès que le chemin fut libre de tout moine. J’infusai mon chakra dans mes jambes et je fonçai. Avant que les brigands aient le temps de réagir, l’un d’entre eux prit mon coude en plein dans l’estomac. Pivotant et virevoltant, le second prit un coup de talon de ma botte en acier en plein dans la machoire, je la sentis craquer sous l’impact. Le troisième vit ma main lui attraper le visage pour le faire basculer et le faire tomber écrasant l’arrière de son crâne contre la pierre. Le quatrième prit un coup de pied dans l’estomac et enfin le cinquième parvint malgré tout à bloquer mon attaque mais recula de plusieurs mètres. Me redressant, je vis les brigands se relever avec peine se tenant les parties du corps qui avaient été frappées, blessées ou meurtries. Celui qui avait encaissé se redressa et souris en crachant au sol. Il semblait être le chef. "Pas mal. Tu n’as rien des prêtres de Susanoo. Tu es rapide." Je ne répondis pas. Je sentis plus que je ne vis l’arme qui m’arrivait dans le dos. D’un geste fluide, je bloquai le couteau avec un kunai, je pivotai, enfonçai violemment mon coude dans le ventre. Deuxième coup en moins de deux minutes à cet endroit. Mais cette fois, je n’allais pas m’arrêter. Balançant le type vers ses camarades, je fis attention à Ayako, je ne voulais pas la blesser. Je signai des mudras et je gonflai ma bouche. Je crachai mes flammes : Hôsenka No Jutsu. Huit petites boules de feu sur mes adversaires. Deux reculèrent assez pour les éviter. Mais celui que j’avais renvoyé prit deux boules sans pouvoir esquiver et ses vêtements s’enflammèrent. Tant pis pour lui. Je sentis un grand coup dans le dos. Me courbant, je parvins à me rattraper, le chef de cette petite bande m’avait attaqué dans le dos. Le crétin à la machoire cassée tenta de m’attaquer de la même manière, mais je signai à nouveau et je lui lançai une petite boule de spores. Le mec avant de m’atteindre, s’arrêta et se mit à hurler en tombant à genoux. Je ne regardai même pas quand je lui écrasai ma botte sur le nez. KO sur le coup.
Le chef soupira et signa des mudras, il savait donc utiliser le ninjutsu. Il balança un puissant éclair. J’aurais pu esquiver, mais c’est Ayako aux prises avec deux types qui auraient été touché. Je soupirai et je signai pour créer une sorte de mur en mycélium. Mais je ne fus pas assez rapide et même si une bonne partie du mur en création parvint à bloquer l’attaque, le reste me provoqua une belle brûlure électrique au niveau de l’abdomen. Ce choc augmenta ma colère. Je signai de nouveau mudras et je m’en servis pour les faire apparaitre au niveau du type. Celui-ci fut bloqué et je parvins à l’immobiliser assez pour signer de nouveaux mudras. Je crachai sans discontinuer une puissante flamme sur l’endroit où se trouvait l’homme. Celui-ci finit carboniser. Mais je n’en avais rien à faire. Ayako ayant fini, on attacha les trois survivants. Et pendant qu’on finissait notre tâche : la réparation du Temple, ils furent garder par des moines en colère.
Après avoir fini de travailler. Nous prîmes les trois prisonniers et nous quittâmes le Temple de Susanoo pour rentrer à Kumo, l’interrogatoire des prisonniers seraient utiles. Un peu de sommeil me serait aussi sans doute utile.
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