Cela faisait quelques jours que la dernière des racailles Sunajines ou Kumojines s’était faite la malle. Benzaiten soit louée, il ne s’était rien passer de grave, si ce n’était que sa nièce avait remporté les deux épreuves de l’Examen Chunin et qu’elle ne se tairait jamais à ce propos… Si seulement elle pouvait être moins insupportable et emprunter la même voie que … Regardant d’un œil l’Aburame assise sur son bureau, l’Ombre claqua de la langue. Non non, mieux valait qu’elle emprunte une voix différente.
- Ils sont là. - Bien fais les entrer Yongatsu, merci.
La Nara acquiesça de la tête et ouvrit la porte du bureau laissant entrer quatre ninjas de la Feuille. Retournant à son bureau, les quatre shinobis purent l’entendre s’agiter alors qu’un bruit de machinerie coutumier se faisait entendre.
- Bonsoir à vous. Excusez-moi de vous faire venir si tard, nous venions de recevoir des nouvelles quelque peu dérangeantes.
Glissant un regard soutenu en direction du blond à lunettes, l’Ombre reprit.
- Comme vous le savez étant donné votre participation, le récent Examen Chunin organisé par Miayko avait pour but de tester votre capacité à évoluer dans les rangs et à savoir si vous étiez prêts à représenter dignement la Feuille. Auprès du monde extérieur, mais également au sein de notre territoire.
Yongatsu choisit ce moment pour revenir, apportant avec elle une théière fumante qu’elle déposa sur un magnifique dessous de plat en bois soigneusement ouvragé.
- Vous le savez sûrement mais peut-être serait-il bon de le rappeler. Konoha a été rebâti dans un seul but : assurer la paix et la prospérité de Hi no Kuni et ses habitants. Une prospérité qui a terme je l’espère rayonnera sur les nations alentours. Mais pour que cet objectif puisse espérer un jour s’accomplir, il faut pour cela que la Feuille grandisse, se renforce. Et que nos représentants continuent de se montrer irréprochables.
Regard vitreux appuyé en direction du médecin, il passa ensuite au Genin aux cheveux verts.
- Responsables, à même d’honorer les attentes que les nôtres placent en nous.
Son œil critique passa à la réelle surprise de cet examen.
- Volontaires, à même d’inciter nos concitoyens à aspirer à un avenir meilleur.
Au tour de l’étranger.
- Dévoués, envers notre cause et fidèles à nos principes.
Pour finalement revenir sur l’eisei-nin chétif qui était le seul du quatuor à avoir lamentablement échoué.
- Et enfin forts, à même de porter ces lourds fardeaux sur nos épaules.
Yongatsu revint à nouveau, six tasses empilées sur son plateau qu’elle commença calmement à remplir.
- Trois d’entre vous se sont illustrés au cours de cet examen, dont un en particulier. Sanzo, c’est ce dernier qui justifie pleinement ta présence ici. Ces derniers mois n’ont certes que peu montré ta détermination, cependant la première épreuve et tout particulièrement la deuxième t’ont révélé à nos yeux sous un nouveau jour. Puisses-tu porter nos couleurs en tant que Chûnin nouvellement promu avec le même feu qui t’a habité au sein du Colisée.
Yongatsu lui tendant sa tasse, l’Ombre continua alors qu’elle en remplissait une pour Miyako.
- Oz’i, malgré tes difficultés finales, cet examen a également révélé une nouvelle facette de ta personnalité que je ne parvenais que difficilement à entrapercevoir jusqu’à maintenant. Malgré ton laisser-aller apparent, force est de constater que tu as évolué ces derniers mois bien plus rapidement que nombre de Genins. Tant en terme de puissance au vu de l’étalage de chakra auquel tu t’es livré, qu’en terme de maturité. Tu as guidé ton groupe à la première épreuve, et t’es acquitté d’innombrables tâches pour le village, sans compter ta loyauté envers les tiens, et notre patrimoine. Je suis persuadé que cette promotion te permettra de continuer sur ce chemin.
Petit sourire en coin en repensant à sa défense acharnée de la Sylve Abyssale, Yongatsu lui remit sa tasse.
- Tenryu, tu as montré depuis ton arrivée que le village pouvait compter sur toi, tant au cours de tes missions régulières, qu’en cas de directives plus … délicates à mener. Et malgré ta vision quelque peu naïve, je me suis laissé convaincre de ta bonne volonté et ton adhésion aux valeurs de la Feuille. En espérant que tu verras en cette promotion, la réciprocité de la confiance que tu nous as jusque-là accordé.
Donnant sa tasse à l’invocateur, elle servit l’Hokage pendant que ce dernier concluait l’objet de leur convocation.
- Enfin, Sukunabikona. Pour être transparent avec toi, tu l’as probablement remarqué mais tu n’as nullement brillé à l’examen. Tes erreurs de jugement t’ont dès le début causé du tort pour finalement te faire éliminer dès la première épreuve.
Yongatsu commençant à servir la dernière tasse, l’Hokage continua.
- Toutefois. L’examen n’a pas été notre seule base de décision. Au contraire de Sanzo, tu as démontré plus que tes trois camarades cette prise d’initiative que nous cherchons en nos shinobis. Tu as pris sous ta tutelle nombre de disciples, as travaillé ardemment pour permettre au Complexe de gagner en visibilité et défends avec acharnement nos valeurs et la sécurité des nôtres, et ce même si les menaces te sont familières. A ce titre, nous avons décidé de te promouvoir au grade de Chunin. Afin que tu puisses continuer sur cette voie et représenter fièrement notre village… Cependant.
Yongatsu lui donnant son thé, l’Hokage termina son enfin.
- A trop avoir affuté tes talents médicaux, tu as négligé le reste. Ainsi tu restes à l’heure actuelle bien trop faible pour correctement assumer la pleine fonction de Chûnin. Perfectionne tes talents, entraînes-toi avec tes camarades ici présents, aiguise tes sens et tes capacités martiales et nous en reparlerons. D’ici là, sache que tu ne pourras mener des missions trop dangereuses et de trop haut rang sans supervision…
Se raclant la gorge, l’Ombre leva sa tasse à hauteur de ses lèvres en guise de salut.
- Mes sincères félicitations à vous quatre, puissiez-vous faire honneur à notre nation.
Buvant le thé comme s’il s’agissait d’un toast, l’Ombre se permit d’ajouter un dernier petit message à l’encontre du médecin.
- Ah et Sukunabikona ? Je compte sur ta coopération demain dans le cadre d’une enquête sur ta possible implication dans la mort d’un noble de la capitale qui t’aurait étrangement tout légué dans une lettre retrouvée sur son cadavre. En espérant avoir fait le bon choix te concernant.
Les laissant réagir comme bon leur semblait, il laissa à Miyako le soin de leur expliquer plus en détails leurs nouvelles responsabilités, leur devoir d’apprentissage, leur possibilité de prendre une équipe et également toutes les formalités administratives qui prendraient effet demain lorsqu’ils se présenteraient à la barraque du quartier militaire afin de recevoir leur uniforme s’ils souhaitaient l’arborer. Les questions et réactions passées, il les laissa disposer. Une bonne chose de faite. En espérant que la Feuille continuerait de s’étendre avec eux.
Grade / Profession : Chûnin - Chef de service des urgences
Kudo Sukunabikona
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Kudo Sukunabikona
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Kudo Sukunabikona
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MISSION
Alors que je venais toujours de rentré de la mission avec Kyo, je n’avais pas eu le temps de me changer et j’étais attendu en urgence dans le bureau de l’Hokage. Vêtue de ma tenue toujours sanglante du sang de mon mentor, je m’étais présenté au rendez-vous. En arrivant sur les lieux, j’avais retrouvé mes compagnons, mais pour paraitre un peu plus présentable, j’avais retiré ma blouse de médecin qui elle était totalement pleine de sang. Je n’étais pas spécialement présentable et j’étais toujours perdu dans mes pensées. Des gros cernes étaient présente sous mes yeux et les yeux bouffis par la tristesse, j’étais franchement pas du tout présentable. Ma blouse sous le bras, j’avais retrouvé mes compagnons et sans un mot, j’étais entré dans le bureau. Et en voyant le visage de l’Hokage, j’avais compris qu’il avait reçu mon rapport et surtout la lettre d’aveu. Est-ce qu’il pouvait croire que j’avais quelques choses à voir dans cette affaire… Je n’espère pas… J’avais tout fait pour ce village, j’ai tout donné pour lui et j’espère qu’il ne croit quand même pas que j’étais coupable…
Alors qu’on nous fit entrer dans le bureau, il est vrai que je tenais quand même à peine debout, avec la fatigue, le manque de chakra et la douleur que je ressentais au plus profond de moi. Je tentai de faire bonne figure malgré tout cela. Au moment où j’avais pris place sur le siège qui était devant moi, j’avais senti le regarde de Yongatsu sur moi et quand j’avais levé les yeux vers elle, j’avais lu une certaine surprise de me voir dans cet état. Je pense que je n’avais jamais eu un état pareil depuis très longtemps… Depuis la mort de mon pére et la fausse mort de ma mère, vu que je savais maintenant qu’elle n’était pas morte. Au fond, j’avoue que j’écoutai discrètement le chef du village. Mon regard était resté bloqué sur la théière que tenait en main Yongatsu.
La théière était réellement magnifique, elle était très bien ouvragée intégralement faite en fonte. Un très bel ouvrage des artisans du pays du thé. Crée selon un format assez carré, elle était décorée de motifs asiatiques. Sur le côté de la théière, il y avait le symbole de son créateur, quatre tourbillons entourés d’un carré. Alors que le réceptacle avait une apparence assez granuleuse qui lui donné un charme certain, le couvercle était quant à lui, lise. Le bec verseur est fin, mais l’embouchure était assez épaisse, afin de permettre une meilleure oxygénation du thé au moment du service. Le plateau contenant le récipient ressemblait à une sorte de grand cendrier, fait lui aussi en fonte. Pourtant, on pouvait facilement voir que le plateau était recouvert d’un bois qui semblait rare, soit de l’acajou ou bien du chêne. Les tasses qu’on nous a glisser dans les mains étaient dans le même matériau que le reste de l’ensemble. Sans motif spécifique, on pouvait quand même sentir le granule sous nos doigts.
Tandis qu’on nous servit à tous une tasse de thé, je laissai les aromes venir me chatouillez les narines. À la vue des différentes senteurs qui s’en dégageait, j’avais cru reconnaitre entre autres l’amande douce et le bois de santal. Une odeur qui me rappelait tant de chose, la chaleur d’un foyer, la douceur de la vie et la tristesse du passé. Tandis que j’avais laissé l’odeur me venir doucement aux narines, je m’étais souvenu de la première fois que j’avais gouté ce thé, à la fois rare et cher. C’était durant le Nouvel ans, il y a quelques années… C’était durant cette année que j’avais commencé à perdre les membres de ma famille… Ma grand-mère est morte en mars de cette année-là. D’après mon souvenir, ce thé provenait d’une plantation familiale de l’Est du Pays du thé… C’était un thé vert dont les feuilles étaient mélangées aux anthères des fleurs de lotus fraîches qui poussait aout du lac non loin de la plantation. Ma mère m’avait à l’époque expliqué ce qu’était les anthères ; il s’agissait de la partie qui terminait les étamines, l’organe mâle des fleurs. C’est dans cette partie qu’est produit et qui renferme le pollen. Selon mes souvenirs, la légende voulait que les feuilles de lotus se cueillait à la main, au petit matin, afin d’assurer une fraicheur optimale.
Tout à coup, le Hokage s’adressa à moi. J’avais redressé ma tête vers lui pour l’écouter parler et quand il me dit que j’allais devenir Chunin, j’avoue que je ne comprenais pas… A cause de moi, un homme était mort et il était probable que je meurs en affrontant ma mère… Pourtant tout ce qu’il a dit sur mon comportement durant l’examen était vrai et au fond, est-ce que je méritai réellement de devenir chunin… J’avais de gros doute dessus… Ensuite, sur le fait que j’avais négligé mes autres capacités, encore une fois, il avait raison. Si j’avais pu réagir plus vite, peut-être qu’Aki serait toujours en vie…
Puis après qu’il eut soulevé son verre pour nous saluer, il termina en disant d’une voix sans émotion que j’allais subir une enquête suite à la mort d’Aki… Je m’en doutais de cela et j’y était près… Je n’avais rien à cacher, ils connaîtront la stricte vérité et j’espérai seulement ne pas avoir plus de problème que cela… Puis une fois que l’Hokage termina sa discussion, je regardai mon senseï pour savoir la suite de nos aventures.
Grade / Profession : Chûnin - Employé de restaurant
Nara Sanzo
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Nara Sanzo
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Nara Sanzo
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Quand j'avais reçu ce parchemin hier soir, j'avais pris peur. J'ai d'abord crû à une mission, peut-être que le bureau avait perdu ma lettre du médecin. Mais non, c'était tout autre chose. Une convocation de Hyûga Genkishi, l'Hokage. Sur le coup, je suis resté un petit peu dubitatif, me doutant que ça avait quelque chose à voir avec l'examen de sélection des chûnins. Je vais être promu ? C'est le motif de cette rencontre ? Enfin, à ce stade-là, tout ça n'est plus entre mes mains. J'ai fait de mon mieux durant les deux épreuves. Je ne sais pas si j'ai fait preuve des qualités attendues, j'imagine que oui. Je verrai bien. Je quitte donc le domaine de mon clan, toujours un peu claudiquant. J'ai vite laissé ma canne dans un coin de ma chambre. J'arrive à me débrouiller sans. Quant aux anti-douleurs... Bon... Je n'en ai pas vu la couleur. Le Kudo semblait avoir dramatisé les choses encore. Il avait bien fait son travail et ma hanche ne me fait presque plus mal.
Je me rends en tout cas au palais. Je n'y ai jamais mis les pieds. C'est un bel endroit, j'aime bien l'ambiance qui y règne, un peu feutrée. Je suis les panneaux pour rejoindre le bureau où je suis apparemment attendu. Ce n'est pas très compliqué, il suffit d'aller au dernier étage et d'attendre. Devant la porte, plusieurs personnes patientent. Tiens, je les reconnais tous. Tenryu est là. Oz'i aussi, ça fait une paie que je ne l'ai plus croisé. Et enfin, Sukunabikona, qui a l'air particulièrement éprouvé. Même de loin, je peux voir que quelque chose ne va pas. On dirait qu'il vient de rentrer de guerre, avec ses cernes et son regard vide. Je leur adresse à tous un signe de la main las en m'approchant, avec un regard un peu moins morne qu'à l'accoutumée. Je suis content de les voir ici, peu importe ce qui va nous arriver là-dedans, c'est rassurant de savoir qu'on sera tous dans la même merde. Je commence en tout cas à me douter de ce qu'il va se passer. En dehors du Kudo, nous avons tous les trois réussi nos épreuves. Pour peu que le médecin ait fait preuve de qualités recherchées dans l'examen, il sera lui aussi promu. Après tout, il était bien spécifié que la victoires aux épreuves n'était pas forcément significative de promotion, et inversement. Finalement, cette chère Yongatsu nous fait entrer. Je lui adresse un bref signe de tête, avant d'aller m'asseoir.
Sans grande surprise, le Kage nous sort un grand speech, bien beau, bien claquant. J'écoute en silence, fixant un point flou du bureau. C'est alors que je vois un objet familier. La théière. Tiens tiens tiens. Le périple pour acquérir cet objet m'a tellement tapé sur le système que je ne vois plus rien d'autres que ça en la regardant. Elle est très belle pourtant, c'est un travail subtil. Mais rien que d'y penser, j'entends son fabricant nous parler de l'histoire du thé à travers les âges. Quel enfer. Je relève finalement la tête lorsque mon nom est évoqué. Ces derniers mois n'ont que peu montré ma determination ? Il ne me semble pas avoir choisi de tomber malade et rester cloué au lit pendant plusieurs semaines. Mais bon, pour être honnête, maladie ou pas, ce n'est pas la détermination qui me caractérise. Du moins, pas au premier regard.
Et me voilà donc chûnin ? Et ben... Je hoche la tête, d'un air fatigué. Adieu la vie tranquille de Genin, alors. Je ne suis pas particulièrement heureux à l'entente de cette nouvelle, je ne me sens pas particulièrement gratifié de quoi que ce soit. Après, le simple victoire au sein des deux épreuves m'aurait suffi. Je n'avais pas besoin de plus. Mais bon, je savais bien à quoi m'attendre en déposant mon inscription. J'attrape ma tasse avec un geste de la tête en remerciement et en boit une gorgée. Je n'aime pas le thé.
Etrangement, je suis assez content de trouver Oz'i ici, d'autant plus que les mots qui lui sont adressés sont élogieux. Il a pris en maturité ? Dans ce cas, je ne trouverai sûrement plus rien à lui reprocher au cours des prochaines missions. Concernant Tenryu, ça n'est pas vraiment surprenant le connaissant. En revanche, je suis surpris concernant le Kudo. Malgré son échec sur la première épreuve, il est lui aussi promu, c'est à dire à quel point il a du s'illustrer dans le reste. Je tente une autre gorgée de thé avant de le reposer dans une grimace à mine cachée.
Donc, ça y est, Nara Sanzo, chûnin à Konoha. Hm...
Environ une semaine s’était déroulée depuis la fin de l’examen de sélection des Chûnin. Les blessés avaient pu être soignés, et les délégations des villages de Suna et Kumo avaient fini par quitter Konoha. Avec la fin de la deuxième épreuve, l'effervescence s’était immédiatement dissipée et le village avait retrouvé son calme d’avant l’examen.
Un retour à la vie normale qui s’était accompagné par un retour aux affaires. En attendant les résultats, Tenryu avait donc repris le chemin des missions et en avait effectué deux. Une en compagnie de Kobayashi Kyoshiro et la seconde avec Kudo Sukunabikona, un shinobi médecin qu’il avait déjà croisé à plusieurs reprises, lors de la mission à Nami no Kuni notamment.
L’attente avait été longue, mais il avait fini par être convoqué. C’était en fin de journée, et le Palais du Hokage avait requis sa présence immédiate. Pas besoin de faire cinquant hypothèse. Il n’avait rien fait de mal, alors pas de raison que ça se passe mal. Il avait plutôt bien réussi l’examen, alors peut-être que le graal était à portée de main ? Allait-il recevoir la reconnaissance qu’il pensait à juste titre mérité ? Pas le temps de se poser toutes ces questions. Quand le Palais du Hokage dit "expressément", c’est "expressément". Pas “dans une heure quand tu auras terminé de réfléchir à ce qui t’attend”.
Il s’autorisa toutefois un rapide passage par la salle de bain, pour se passer un coup d’eau sur le visage, enfila sa veste de sweat shirt et se mis en route pour le Palais. C’était incroyable comment le village était à nouveau calme. Pendant plusieurs jours, il avait été difficile de circuler dans les rues, mais à présent. Il était possible de retrouver un peu de calme. Sans embouteillage piéton, il serait plus rapidement rendu au bureau du Shodaime Hokage.
Lorsqu’il arriva devant l’immense bâtisse, il retrouva un tête bien connu puisqu’il s’agissait d’Oz’i. Lui aussi avait participé à la deuxième épreuve de l’examen, son combat avait été plutôt difficile, mais il avait été convoqué lui aussi. Tenryu proposa donc qu’ils montent ensemble jusqu’au dernier étage où se trouvait le bureau du Premier Hokage.
Ils furent accueillis par Yongatsu, la secrétaire du Hyûga qui les invita à patienter. Quelques minutes après leurs arrivées, Sakuna arriva lui aussi, il tirait une tête de six pieds de long et avait visiblement besoin de prendre une bonne nuit de sommeil. La présence de ce dernier surpris Tenryu. Lors de leur mission, il avait appris que le Kudo avait échoué comme un bleu à la première épreuve. Cette convocation s'était-elle transformée de potentielle promotion à potentiel recalage général ?
À la suite du Kudo, ce fut Sanzo qui arriva. C’était là, un demi-surprise. Même si la dernière fois qu’ils s’étaient croisés, Sanzo avait manifesté son désintérêt pour l’examen, il s’était finalement imposé lors de la deuxième épreuve, lors d’un combat qui avait fait CRAC pour le Kumojin qui lui faisait face.
Ils furent tous les quatre invités à entrer dans le bureau où Genkishi, le Shodai Hokage les attendait, fidèle au poste. Les nouvelles n’étaient pas bonnes. Que se passait-il ? Encore une oeuvre de Jinsei ? Ils n’en sauraient pas plus. L’Hokage commença à faire l’énumération de certaines valeurs propres à la cause de Konoha, passant son regard sur chacun des quatre Genin. Puis, il fit un petit monologue sur chacun d’entre eux, en commençant par Sanzo qui malgré une non motivation évidente venait d’être promu Chûnin. Puis ce fut au tour d’Oz’i, promu lui aussi et loué pour sa progression des derniers mois. Enfin, ce fut au tour de Tenryu de recevoir son petit lot de félicitations. Cela faisait du bien à entendre et c’était une première. Puisqu’ils avaient tous été silencieux, il baissa la tête respectueusement lorsque l’Hokage eut terminé.
Il se retrouva alors avec une tasse de thé. C’était pas vraiment son fort, et c’était même un truc qu’il avait du mal à apprécier. Celui qu’on lui avait servi sentait plutôt fort. Ça transperçait ses narines et aurait presque pu le faire pleurer. Ce breuvage venait tout droit d’une sorte de poterie vouée à cet effet. Un bidule carré et brodé avec des minerais de grandes valeurs. Elle devait valoir son pesant d’or, mais bon dieu qu’elle était moche. En résumé, c’était un bout de fonte, légèrement travaillé. Mais c’était surtout au autre service à thé que celui qui était présent lorsque Ten’ était venu dans ce bureau pour la première fois. La rumeur disait qu’elle avait été ramené il y a peu et que les shinobis qui s’y étaient collés avaient vraiment galéré.
Fort heureusement, ce n’était pas tombé sur Tenryu. Voir des maccabés, ça passait, supporter un Daimyo pétant plus haut que son cul, ça passait aussi. Se prendre la tête, pour un service à thé… Il était moins convaincu. Toujours étant qu’en silence il consomma son thé, tout en adressant un toast général.
- Sanzo, Oz’i, Suku, félicitation pour vos promotions. Que cette dernière ne soit que la première étape de notre ascension.
Grade / Profession : Jônin - Bras droit de l'Hokage
Aburame Miyako
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Aburame Miyako
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Ainsi donc, les voilà. Le fleuron de la Nation. Les pépites du village. L’élite de Konoha. La « fine équipe » de Genins promus. Et Suku’ était là aussi.
Après des jours de débats et de discussion, Miyako et Genkishi avaient acté les différents genins qui passaient à l’échelon supérieur. Un goût amer dans la bouche, l’Aburame avait finalement accepté les noms que l’Hyûga avait proposé. Convoqués aujourd’hui, ils apprenaient en même temps leur promotion. L’Hokage avait un mot pour chacun d’entre eux, après avoir eu des mots généraux sur les valeurs défendues lors de l’examen. Adossée à la fenêtre par laquelle passait une lumière orangée de crépuscule, Miyako avait les bras croisés, le visage dur. Il était terminé le temps des enfantillages, des rigolades, des conseils prodigués, des pardons et des entretiens incessants. Ils devenaient maîtres d’eux-mêmes, représentants du village et, surtout, responsables des plus jeunes.
Lorsque Genkishi eut terminé et que Tenryû ait terminé sa tirade sur l’amitié éternelle des douze printemps – le seul qui s’était permis de parler en ces conditions – Miyako se redressa, s’avançant jusqu’aux côtés de l’Hokage. Pour ceux l’ayant déjà vu dans d’autres circonstances, ce visage fermé semblait peu familier, elle qui avait l’habitude de sourire faussement pour paraître plus ouverte et chaleureuse.
- D’abord, félicitations à vous. Vous serez à partir de demain Chûnin de Konoha, ce qui implique de nombreuses nouvelles responsabilités.
Génocider la moitié des gamins de moins de quinze ans lors de missions débiles est une chose, savoir comment l’on s’y prend pour faire rayonner le village et faire face à de vrais dangers en est une toute autre. Ils avaient accepté de monter dans la tour, pour trois d’entre eux. Ils devraient en subir les conséquences.
- Premièrement, vous vous verrez confiés des missions à haute responsabilité. Terminé le temps où vos journées consistaient à répondre aux sollicitations quotidiennes des villageois et des Hijins. Le plus clair de vos tâches se consacrera désormais au rayonnement de Konoha et de Hi, à la sécurisation effective du pays et à la défense des valeurs de la Nation.
S’ils étaient éventuellement encore amenés à ramener le chat de papy au bercail, ils devraient se préparer à affronter de nouveaux dangers et des ennemis bien plus puissants.
- Deuxièmement, le grade de Chûnin implique que vous n’êtes plus des débutants. Vous faites partis des confirmés de l’armée Konohajine, de ceux à qui on confie responsabilité et surtout confiance. Vous avez désormais un devoir de représentativité auprès de la population et auprès des pays étrangers. Vous n’êtes plus des débutants, l’erreur ne sera plus permise.
L’échec, lui, pourrait toujours intervenir, évidemment, mais ils devaient désormais redoubler de vigilance dans leur façon de procéder. Ils auront des vies entre leurs mains, des vies dont ils seront responsables. Plus personne ne les chaperonnera.
- Troisièmement, vous êtes aux yeux du village des shinobis confirmés et responsables, capables d’encadrer des jeunes recrues et de les faire évoluer et de les faires progresser. A partir de demain, vous pourrez être à la tête d’une équipe en tant que senseï. Vous serez également amenés à organiser des sessions d’apprentissage avec des jeunes recrues, intervenir au sein de l’académie et, plus globalement, gérer l’évolution des Genins leur permettant à leur tour de devenir des Chûnins.
Elle marqua un temps.
- La responsabilité, la représentativité et l’éducation. Trois axes sur lesquels vous serez scrutés et observés. Mais plus que cela encore : c’est sur votre autonomie et votre sens de l’initiative dans la propagation de la Volonté du Feu que vous serez jugés.
La Volonté du Feu. Un principe indéfinissable qui, pourtant, liait tous les Konohajins et les guidait dans leurs actions. Ils étaient désormais Chûnins de Konoha : c’est qu’on les jugeait aptes à servir ses intérêts. Miyako termina par leur expliquer les banalités administratives qu’on attendait d’eux dès le lendemain. Questions et réactions passées, elle les laissa disposer à son tour, non sans donner une lettre de convocation à Sukunabikona pour le lendemain.
Dehors, le soleil terminait sa lente descente. L’Aburame regarda les quatre shinobis sortirent du palais et partir dans des directions différentes.
- Il va également falloir régler le problème du manque de Jônins. Les hommes de terrain deviennent rares, nos plus haut gradés occupant les postes à responsabilité au sein du village.
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