Nouvelle journée de punition pour Nanabe, la cause étant une nouvelle fois une altercation avec Genji et Karin les deux amoureux transis de Kumogakure no sato. Pour ne pas changer, elle avait croisé ses deux anciens partenaires de missions dans les rues du village. Pour ne pas changer, ils l'avaient un peu cherché en se moquant d'elle, comme quoi, ils n'avaient peur de rien ou ils étaient complètement débiles. Et pour ne pas changer, elle s'était fait griller par un type de l'Hoankan, ce serait déjà le deuxième rapport à son encontre rédigé par la police Mihari de Kumo. Elle n'allait pas se faire une très bonne réputation, mais les fortes têtes se font remarquer à la différence des fainéants. Il n'y a que les gens de caractères qui peuvent réussir à gravir les échelons, sans aucun doute.

Aujourd'hui, on lui avait confié une mission relativement merdique et c'était le cas de le dire. L'objectif était de rendre propre une zone verte dans le district commercial de Kumogakure no sato. Un jardin ! Il n'y avait rien de pire à nettoyer, les chiens et autres piafs y laissaient constamment leurs déjections. Et la missive était claire, les habitants se plaignaient clairement des fientes de pigeons et des merdes de chiens qui pullulaient dans le secteur. Mieux que ça l'un des clans majeurs du village caché par les nuages n'étaient autre que le clan Mojuzuka. Ces types ont la particularité de se battre aux côtés d'un compagnon animal. Normalement, les animaux ninjas sont plutôt bien éduqués, mais il n'y avait pas que des shinobis respectueux à Kumo comme partout ailleurs. Il n'était donc pas impossible que Nanabe tombe sur des excréments de serpents, de singes, d'oiseaux bien plus gros que des pigeons, des prédateurs aussi loups, fauves et autres. Une fois la kunoichi avait même vu un shinobi dont le compagnon animal était un éléphant, elle n'osait pas imaginer la taille de ses crottes.

Bref, le début de matinée avait été consacré comme toujours à un entraînement matinal aux plateformes d'entraînement. Maintenant, que l'ensemble de son corps était bien réveillé, elle pouvait se rendre sur les lieux de la "mission". Pour cela, elle traversa une bonne partie du village avant d'atteindre le district commercial.
Elle cherchait du regard espérant apercevoir un certain Daiki, il était lui aussi sans doute puni pour avoir été affecté à une mission pareille. Enfin, il finirait bien par arriver. De plus, un chuunin un gros balai et une pelle dans les bras lui faisait signe d'approcher. Nanabe s'approcha de lui en traînant des pieds, le début du calvaire allait commencer...

Objectifs:

A peine de retour des examens que Daiki avait déjà remplit une mission. Mais en voici une autre qui ne manquait de venir surcharger son emploi du temps une fois encore. Il avait pourtant cherché à en savoir plus sur le mal qui le rongeait, mais il n’avait pas le temps pour ça. Car voici que malgré ses examens, il était assigné à une mission avec un autre ninja. Une femme de ce qu’il avait pu croire, mais qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Et pourtant il en avait croisé des femmes ninjas. Mais qu’importe.

L’ordre de mission qu’on lui avait apporté jusqu’à l’hôpital était clair. C’était là une punition pour avoir échoué à l’examen Chunin. Un bon moyen semblait-il pour remotiver le jeune dans son apprentissage plutôt que de flâner à l’hôpital. Une drôle manière que d’agir de la sorte, du moins si l’on cherchait à motiver le ninja dans sa carrière et non pas à le dégouter. Mais qu’importe se disait le jeune homme. On n’avait pas toujours des missions dans lesquelles on voulait se retrouver.
S’avançant dans le village en direction de sa zone de mission. Il ne manquait pas de lire la suite du message pour lui annoncer sa mission.

Sous le choc ou sous le coup de la surprise, il n’en revenait pas et s’arrêtait un instant en plein milieu de la route. Une passante venait même à lui rentrer dedans tant elle ne s’attendait pas à ce que le jeune homme vienne à s’arrêter ainsi.

-C’est ça la mission de punition ? C’est une blague ? Je dois juste passer le balai, non pas possible il doit y avoir anguille sous roche. On ne peut pas me donner une chose aussi simple.

Disait le jeune homme à voix haute avant de rendre sa marche. Il s’arrêta en chemin pour acheter une combinaison. Plutôt que de salir ses vêtements il valait avoir un masque pour les odeurs et la poussière et une tenue pour ne pas se salir.
Une fois il se rendait sur place et c’est là qu’il pu apercevoir la jeune femme qui devait l’accompagnait de cette tâche. Avec elle se trouvait un ninja qui tenait déjà les outils de leur calvaire. Une fois les outils en main et après avoir parlé avec la jeune femme, il ne manquerait pas d’enfiler sa tenue et de porte son masque et ses gants.

Le ninja en question n’exprimait que le but de cette mission. Cette punition semblait arranger tout le monde.

-Je suis Daiki et toi ? Tu es là pour quelle raison ?

Direct et rapide dans ses demandes le jeune homme se demandait qu’est-ce quoi pouvait conduire une jolie fille dans une pareille affectation.

Le chuunin était un type plutôt petit, il devait bien faire dix centimètres de moins que Nanabe au bas mot un mètre soixante ou grand maximum soixante-cinq. Il n'était pas tout jeune, peut-être la quarantaine. Cheveux noirs dégradés, tempes grisonnantes et lunette sur le nez, il avait une légère barbe de trois jours clairsemée, un type sans grand charisme. Enfin quand on est chuunin à la quarantaine ce n'est pas très étonnant.
Bref, le second puni de la journée arrivait, lui n'avait rien à voir, c'était une perche. Le genin devait bien faire deux têtes de plus que le kunoichi si ce n'est trois. Daiki donc devait à peu près avoir son âge, cheveux touffus bleu comme ses yeux, le corps musculeux sans plus. Il en imposait par sa taille, mais espérons qu'il sache en imposer par son coup de balai, car c'était bien le seul domaine dans lequel tous les deux pourraient s'illustrer aujourd'hui. Le camarade se présenta sous le nom de Daiki, c'était donc bien le genin qu'ils attendaient :

Nanabe, ça ne te regarde pas mon grand, lança la jeune femme le ton froid comme à son habitude.

On ne se refait pas, la native des montagnes n'est pas d'un naturelle sympathique ou plutôt elle l'a refoulé depuis longtemps. Et puis, merde elle avait une réputation à tenir après tout l'inaccessible Nanabe. L'enfant terrible comme il l'avait surnommé à Yama no kuni. Aucune raison que ce Daiki est un traitement de faveur.

Eh bien ! Je vois que l'ambiance va être au beau fixe entre vous deux, enfin cette mission ne demande que peu de collaboration vous n'aurez presque pas à vous parler, affirma le chuunin. Comme vous le savez les agents d'entretien des parcs et jardins ne travaillent pas le week-end, mais ils ont été débordés cette semaine et le voisinage n'en peut plus. Les excréments de la faune local domestique et sauvage, embête vraiment tout le quartier. Vous êtes les punis du jour, vous allez donc nettoyer ce parc de fond en comble, ordonna gentiment, mais alors très gentiment le chuunin de sa voix peu sûr de lui.

Il tendit le balai à Nanabe puis la pelle à Daiki :

Bonne chance, dit-il en effectuant un mudra avant de disparaître.

Et les voilà au milieu d'un petit parc carrément dégueulasse, il y avait de la merde partout fiente, grosse bouse, petite crotte et caca tout mou il y en avait pour tous les goûts. Nanabe bougonna et se mit au travail, elle entreprit de se taper l'allée principale. Le grand balai avait des poils durs pour bien raclé le bitume, c'était très bien. Elle commença donc mollement à frotter le sol de l'allée, puis se stoppa au bout d'une minute :

Et putain fais chier, gronda-t-elle.

Elle effectua un mudra pour dédoubler le balai, c'était du ninjutsu basique. Franchement, elle n'était pas douée pour cela en général, mais là ce n'était que pour un balai donc ça allait. La genin se retouvant désormais avec deux balais, elle allait pouvoir aller plus vite. Elle en profiterait même pour peaufiner un nouveau jutsu qu'elle espérait bientôt ajouter à son panel technique.
Un balai dans chaque main, et la voilà partie pour effectuer des rotations complètes en frottant le sol allègrement telle une toupie furieuse. Nul doute que cela devait envoyer un sacré paquet d'immondice tout autour de l'allée, mais c'est Daiki qui s'occuperait de ramasser tout cela avec sa pelle après tout...

L’humeur allait être radieuse en cette journée. A peine avait ouvert sa bouche que la femme ne daignait lui donner que son nom. Ajoutant par la suite une phrase assez rude par rapport à la sympathie que le jeune homme pouvait offrir.
La femme était donc comme ces femmes ninjas de Kumo. Visiblement Daiki ne comprenait pas le contraste qu’il y avait entre une partie des femmes et l’autres parties. C’était presque comme deux clans. D’un côté on avait des femmes sérieuses, mais pas spécialement méchante ou bien irritable et de l’autre on pouvait trouver des femmes comme Fubuki. La femme ninja ici présente se rangeait dans la seconde catégorie, bien qu’elle fût encore bien en-dessous du niveau de Fubuki.

Était-ce le jeune qui n’avait pas de chance ou bien le monde lui en voulait de faire des efforts pour s’intégrer. Non pas qu’il ne soit non plus un exemple ou un modèle à suivre. Mais qu’importe elle souhaitait se murer dans le silence, il n’allait pas l’en sortir et même au contraire il allait la laisser sombrer dans ce dernier.
Le chunin venait alors à expliquer les règles ou plutôt les conditions et le contexte de la mission. Après un bref discours dans lequel l’homme ne semblait pas accorder une grande conviction. En même temps comment pouvait-on lui en vouloir, l’homme en question devait gérer deux jeunots qui même ensemble ne parvenaient pas à atteindre son âge et tout cela pour une mission de merde si l’on pouvait le dire.

Les explications faites, la femme sans un mot se chargeait de prendre l’allée principale. A Daiki on lui avait donné une pelle et un petit balai afin de ramasser les temps que pouvait faire la femme. Mais visiblement le ménage n’était pas son point fort.
Elle ne manqua pas de grogner avant de faire apparaitre un deuxième balai. Quelle idée folle avait bien pu traverser son esprit pour qu’elle vienne à oser utiliser deux balais. D’autant que nettoyer ainsi ne menait à rien, si ce n’était à tout disperser un peu partout.

-Je ne pense pas qu’avoir deux balais soit une bonne idée, mais qu’importe-tu ne risques pas de m’écouter. Par hasard tu n’auras pas du suiton ? On ne sait jamais.

Demandait Daiki sans le sourire qu’il avait pu avoir précédemment. Avec elle nul besoin d’effort pour sympathiser. Seule la mission comptait.
Il fallait dire que cette mission n’avait rien de difficile simplement cela était plutôt long de tout nettoyer. Il fallait donc procéder avec méthode et pas simplement passer des coups de balais partout.
Aussi le jeune homme s’en allait un peu loin prendre en main un tuyau d’arrosage. Si le balai mettait du temps à tout nettoyer, une bonne vague d’eau bien fraiche ne saurait prendre plus de temps se disait le garçon.
Allumant ce dernier il ne manquait pas de mettre le doigt au bout du tuyau pour faire l’eau avec pression.
Le but était de nettoyer l’allée d’une simple traite pour pouvoir se concentrer sur l’herbe dans le parc et en finir avec cette mission ridicule.

-Pousses toi je vais nettoyer tout ça.

Raah la technique de la toupie furieuse improvisée par Nanabe ne marchait pas du tout, cela avait généré presque plus de travail. Le dénommé Daiki lui fit d'ailleurs remarquer en lançant une petite pique sur son comportement et le pire, c'est qu'il avait raison. Enfin, sur le principe des deux balais et de la méthode trop musclé de la jeune femme. Il proposa l'utilisation du suiton, malheureusement ni l'un ni l'autre ne maîtrisait le changement de nature de chakra en eau :

Non, dit-elle en essayant d'adoucir le ton qu'elle employait.

Elle était mal partie avec ce partenaire, elle ne s'était pas du tout montrer sous un bon jour. Et elle savait qu'elle était fautive et devrait faire plus d'effort pour s'intégrer comme avec Juro Takeda par exemple. Enfin, lui, il l'avait pris par les sentiments en la défiant au combat dès leur première rencontre. On pourrait même dire dès leur premier échange, car il lui avait dit bonjour puis l'avait défier dans la foulée avant même qu'elle ne dise un mot. Nanabe n'avait pas pu refuser et aujourd'hui, elle avait du respect pour lui après avoir lutté âprement contre lui.
Daiki prit l'initiative intéressante de choper un tuyau d'arrosage ce qui remplacerait l'utilisation du suiton à n'en pas douter. Et demanda à ce que la kunoichi dégage de l'allée principale, bien sûr, il allait arroser tout ça. Ce n'était pas con et Nanabe se sentait bête d'avoir réagi précipitamment en jouant les enragés, comme pour s'excuser, mais sans les mots, elle vint près de Daiki et récupéra la pelle. Et toujours sans un mot, elle se dirigea en passant par les parties où il y avait de l'herbe afin de ne pas être mouillée par le jet d'eau.

Une fois que Daiki eut fini de pousser toutes les immondices et les excréments animal au bout de l'allée principale, Nanabe empoigna sa pelle. La native des montagnes s'occupa donc de flanquer des coups de pelles dans le tas de merde puis de rapatrier le contenant de la pelle dans les poubelles alentours. La tâche était fastidieuse comme toute cette mission, mais au moins Daiki lui avait fait comprendre qu'il valait mieux faire équipe sur ce coup-là :

Bon, il semble que tu eusses raison, dit-elle avec difficulté.

C'est tout ce que Daiki obtiendrait en guise d'excuse, elle ne pouvait se résoudre à employer les mots "désolé" ou bien "je m'excuse", fierté oblige.

Si ça te va, on va travailler en équipe aussi pour le reste, dit-elle en lui tendant la pelle. Je vais m'occuper de rassembler les déchets à l'aide du balai, mais cette fois, j'irais plus doucement. Tu n'auras plus qu'à mettre les tas dans les poubelles, ajouta la jeune femme.

Malheureusement la jeune femme ninja ne semblait pas disposer de technique en rapport avec l’eau. Un bien vaste problème que voici. On ne pouvait pas user du feu au risque d’enflammer tout le parc voire le quartier. Le raiton ne serait d’aucune utilité si ce n’était salir le salir avec des impacts électriques. Le vent pouvait balayer les déchets mais cela ne ferait que les étaler ailleurs. Quant à la terre, nul besoin d’en parler il n’y avait rien de bon à s’en servir.
L’eau était donc leur seul recours pour accélérer la chose, mais il fallait dire que ça ne courrait pas les rues ce genre de manieurs d’élément. Aussi le duo devrait se débrouiller avec leurs compétences physiques sans chercher à aller plus loin.

Néanmoins tous les parcs disposaient d’un moyen d’arrosage. C’est pourquoi Daiki avec l’aide d’un tuyau venait à rassembler tout ce qu’il était possible de rassembler dans un seul et unique tas. Bien sûr cela ne nettoyé pas ce qu’il y avait dans l’herbe. Mais au moins le duo avait pu faire la moitié du travail. C’était donc avec une certaine énergie que la jeune femme venait à empoigner la pelle pour venir ramasser le tas que Daiki avait pu former.

Finalement, la jeune femme venait parler à Daiki. Elle semblait bien plus loquace qu’auparavant. Peut-être qu’elle eut comme une révélation sur cette mission. Et que pour dégager son emploi du temps, elle avait pu comprendre que le duo devait fonctionner ensemble et non chacun de son côté. Cela n’enlevait pas la grossièreté dont elle avait pu faire preuve auparavant, mais au moins il y avait du mieux. D’autant que Daiki n’était pas vraiment du genre à s’attarder sur ce genre de chose. Simplement parce qu’il lui arrivait d’en faire de même.

Aussi s’en s’attardait il répondait à la femme avant de s’exécuter.

-Très bien procédons ainsi, il vaut toujours mieux travailler en équipe pour ce genre de chose.

Daiki s’en allait donc avec pelle en main en direction de tout ce que la femme lui présentait. Il ne chercher pas à faire dans la dentelle et pouvait presque y voir comme une forme d’entrainement bien que cela ne l’amusait pas. Aussi il se déplaçait avec célérité pour enrayer la menace qu’étaient ces excréments pour la population du village.
Bientôt il pourrait passer à la dernière partie du grand nettoyage.

La kunoichi mit donc en pratique ce que les avait préconiser pour la suite des opérations. Le jardin était un grand rectangle, il y avait l'allée principale et deux zones vertes de chaque côté. Le balai à poil dur ne servait pas des masses sur le sol couvert de terre et d'herbe, alors Nanabe alla dans le vieux cabanon et en sorti un râteau. Un gros râteau afin de ratisser toute la zone, c'était beaucoup plus efficace.
Pendant ce temps, Daiki s'occupait de ramasser les tas de merde et de déchets qu'elle rassemblait sur son passage. Bientôt, les deux compères vinrent à bout de la tâche, mais il était stipulé dans leur missive qu'ils devaient aussi nettoyer les zones recouvertes de fientes notamment les installations.

Bon, il nous reste l'aire de jeux pour les gosses et l'arrosage des plantes si on veut bien faire les choses, affirma la native des montagnes.

Nanabe avisa l'aire de jeux, elle était recouverte de fiente ça n'allait pas être une mince affaire à nouveau :

Hum... on se la joue à shifumi si tu veux bien, Daiki. L'aire de jeux plein de fiente, très peu pour moi si je réussis à l'éviter, ce serait cool, avoua la Mekata.

Les deux shinobi se mirent en position :

Shi-fu-mi !

Daiki propose la pierre. Nanabe propose la pierre.

Shi-fu-mi !

Daiki propose la pierre. Nanabe propose la pierre.

Le principe de la répétition risque de nous mener nul part, tu le sais, déclara la jeune femme en espérant que Daiki changerait de signe cette fois.

Shi-fu-mi !

Daiki propose la pierre. Nanabe propose la pierre. Le genin ne s'était pas fait avoir :

Shi-fu-mi !

Daiki propose le papier. Nanabe propose la pierre. Vaincu à son propre jeu, la kunoichi s'inclina et rageât intérieurement, mais respecta sa parole. Elle attrapa un chiffon dans l'un des seaux récupéré au cabanon puis rempli le sceau à l'aide du tuyau d'arrosage avant de le confier à Daiki pour sa tournée d'arrosage.
Et voilà, Nanabe qui frotte allègrement la balançoire du square, puis le tourniquet, le toboggan et une multitude d'autres jeux pour les enfants :

Foutu piaf, grogna la genin ! Heureusement que je ne suis pas toute seule pour cette mission, dit-elle assez fort pour que Daiki l'entende.

C'était toujours une forme d'excuse pour son comportement de tout à l'heure, depuis sa rencontre avec Juro et Sekigaku Ren la kunoichi essayait de faire quelques efforts. Cependant, ce n'était pas encore très probant.

Balais, pelle. Balais, pelle, Balais, pelle. La tâche est devenue presque comme mécanique, le jeune homme ne pense presque plus et comme un employé d’usine sur une chaine de montage, il ne fait qu’exécuter les actions sans trop chercher à y réfléchir. La tâche n’a rien de passionnante, simplement est-elle nécessaire.
La jeune femme a la brillante idée de fouiller le cabanon dans lequel se trouve les outils. Là, elle y trouve un râteau. Au moins le village n’a pas hésité sur ce côté du budget. Et le duo peut finir son travail sans de trop grandes peines.

Pour en finir, Nanabe vient à annoncer les deux dernières tâches restantes. L’une est plus déroutante que l’autre. Il faut dire qu’entre nettoyer les déjections d’oiseaux ou arroser des plantes le choix est vite fait. Mais reste à savoir comment le duo compte se répartir la tâche.
Mais au lieu de faire moitié-moitié, la jeune femme ninja souhaite décider de qui fait quoi à l’a ide d’un jeu. Daiki n’est pas le genre d’homme friand des jeux, mais il n’y a pas d’argent en jeu. Aussi il n’a pas grand à y perdre.

-Très bien, je dois avouer que cela fait un petit moment que je n’y ai pas joué. Ça remonte à quand je vivais dans mon ….

L’homme ne finit pas sa phrase. Durant un court laps de temps il vient à figer le regard ans le vide avant de se reprendre et de mettre ses mains en positions.
Les manches passent et à la troisième manche il y a toujours une égalité entre les deux. Une drôle de situation qui vient se conclure par la victoire de Daiki à la quatrième manche.
Bonne perdante la femme des montagnes prend avec elle un chiffon et un sceau qu’elle ne manque pas de remplir. Puis elle part en direction de l’aire de jeu. Bien que petite en comparaison du grand parc, cet aire à le mérite d’exister. Daiki lui de son côté vient à arroser les plantes une à une en veillant à ne pas trop donner d’eau à ces dernières. Il faut juste de quo les faire tenir jusqu’au prochain ninja qui devra s’occuper de cet espace.

-Tu as raison à deux ca va plus vite, même si j’avoue que je préfère courir après des voleurs que des fientes de volatiles.

Dit Daiki en affichant un faux sourire, le jeune homme est presque bon acteur. Après tout il fait ça au quotidien et cela depuis qu’il a quitté son village d’enfance.
Finalement, Daiki en a terminé avec ses plantes, ne reste plus qu’à savoir si la femme en a terminé aussi avec l’aire de jeu. Une fois fait le duo peut s’en aller faire son rapport et ainsi conclure cette mission désagréable.

La tâche était vraiment fastidieuse, mais Nanabe ne se démonta pas. Elle avait perdu, elle jouerait donc le jeu. Et tandis qu'elle s'évertuait à astiquer l'ensemble des éléments de l'aire de jeu pour enfant, Daiki lui s'occupait des plantes. Bien sûr le genin de corvée d'arrosage fini sa besogne bien avant elle, mais elle fini par en venir à bout et rejoignit son camarade au centre du parc :

Eh bien, voilà, il me semble que cet espace vert est rutilant désormais. C'est une mission accomplie selon moi, qu'en penses-tu, interrogea la native des montagnes ?

Daiki avait été un bon partenaire pour une mission de nettoyage, mais elle se demandait quel genre de shinobi ce type pouvait bien être. Au fond, elle espérait partir en véritable mission avec lui un de ces quatre.

Bon, cette mission n'était pas hyper intéressante, mais tu aurais préféré quoi si tu avais eu le choix, questionna de nouveau la kunoichi ? Tu es plutôt action ou renseignement ?

Nanabe sortit un parchemin de sa besace afin de commencer à rédiger un rapport. Bien sûr, elle rédigeait un rapport sur leur mission et non pas sur Daiki.

Bon si ça te va voici ce que je vais mettre, annonça-t-elle. Mission de nettoyage du parc du district commercial. Genin Nanabe Mekata. Genin Daiki. Rapport de mission. Arrivée à neuf heures et zéro minute. Nettoyage de l'allée principale au jet d'eau. Nettoyage des espaces verts au moyen d'outils conventionnels. Râteau. Balai. Pelle. Nettoyage des aires de jeux. Arrosage des plantes des espaces verts. Les objectifs sont tous atteints. Rapport terminé. Correct selon toi, demanda Nanabe ?

Le rapport d'une mission pareille n'avait rien de compliqué, mais autant demandé son avis à Daiki puisqu'ils avaient tous les deux été dans la même galère. En tout cas, Nanabe espérait ne jamais se retrouver à nouveau dans une mission aussi merdique. Bien qu'elle savait celle-ci d'intérêt public.

En définitive, le duo avait réussi l’épreuve de force, bien qu’au final cela avait plus demandé de la patience qu’autre chose. La volonté du duo avait été mise à l’épreuve tant par la médiocrité de la tâchez à réaliser que du fait de l’image que cela donné d’eux. Des ninjas qui s’affairaient à l’entretien à la place des agents d’entretiens. C’était presque comme leur piquer leurs emplois.
Mais qu’importe, le village ne devait pas avoir assez de monde pour ça et comme les salissures étaient dû aux ninjas. Il était normal pour les militaires d’envoyer quelqu’un nettoyer la chose.

La femme ninja ne venait pas à manquer le fait de marquer la fin des efforts par une phrase assez positive.

-En effet, je pense qu’il n’y a plus rien à nettoyer hormis l’air peut-être pour l’odeur d’herbe fraiche. Mais bon je ne suis pas un adepte du Futon.

Disait Daiki en marquant un sourire. Il fallait dire que le jeune homme depuis son entrevue avec Itoe n’avait pas manqué de se montrer plus diplomate avec les gens bien que par moment il lui arriva toujours de se montrer trop direct et sans empathie.
La jeune femme ne manquait pas de continuer la discussion. Cela s’annonçait être la plus longue discussion que le duo allait pouvoir avoir durant cette mission. Il fallait dire que la mission en question n’avait pas de quoi fouette des chats. Simplement pas besoin de tortiller du cul pour chier droit comme on disait chez les paysans. Nettoyer de l’herbe c’était nettoyer de l’herbe, aucune subtilité ou force requise pour ça. Peut-être limite de la volonté ou de l’endurance.

-Je suis aussi discret qu’un éléphant et fort qu’une fourmille.

L’autodérision était un bon moyen de se rapprocher de quelqu’un, bien que cela la manière la plus primitive de le faire. Il n’y avait aucune spécialité là-dedans. Et si le jeune homme voulait vraiment devenir diplomate il allait faire bien plus d’effort que cela l’art de communiquer avec autrui.

-Pour dire vrai si je devais réellement choisir quoi ce soit cela irait plus dans le sens du combat toutefois.

Puis elle venait à sortir un dossier de rapport pour raconter cette mission. Il était vrai qu’en temps normal il faille écrire tout un patatras. Mais Daiki laissait cela aux gens de l’administratif, lui ne faisait que donner des choses à l’oral en général.

-Pour le rapport ça me va oui. J’ai hâte qu’on travaille ensemble sur une vraie mission à l’avenir.

Un jour peut-être Daiki aurait a rédiger un rapport.