Dissimulé de la tête aux pieds par ses vêtements bleu marine, Shikome arborait fièrement son bandeau frontal. La feuille qui y trônait était le seul élément distinctif qui faisait qu'on ne le prenait pas pour un ennemi. Après tout, être autant habillé pouvait être suspect.

Depuis son arrivée à Konoha, Shikome avait découvert quelque chose d'assez innovant pour lui : la paix. Un état assez perturbant pour quelqu'un né dans l'ancien village caché d'Iwa. Une terre aride, dénuée de sens. La loi n'y existait plus et seule la violence y régnait. Alors, découvrir Hi no Kuni avait été la plus grande des révélations pour cet étranger. Il aimait la tranquillité qui lui était offerte. Enfin, ce n'était qu'une passade. Après tout, les villages shinobis n'avaient-ils pas pour seule vocation la guerre ?
Quand est-ce que sonnerons les prochains coups de clairons ? Quand est-ce que des hordes de ninjas s'abattront sur les remparts de ce lieu si paisible ?

Une abomination pour Shikome qui n'avait pas pour vocation de faire la guerre. Pour lui le chakra était un sujet d'étude pas une arme de guerre. Enfin, il s'était résigné il y a bien longtemps déjà. Malheureusement en ce monde la paix n'était qu'éphémère.

Le jeune homme avançait dans les rues marchandes de Konoha, silencieux et calme il ne faisait pas la moindre vague. Bien évidemment quelques passants se retournaient après avoir aperçu cet homme encapuchonné mais après tout, nombreux étaient les ninjas, portant des tenues extravagantes, qui arpentaient ces rues.
Alors que les échoppes de ramens, de vêtements ou d'artisanat se succédaient, Shikome pris un virage à 90° lorsqu'il découvrit une boutique d'outils ninjas. Il entra sans le moindre bruit et observa toutes ces armes. Senbons, kunaï, shurikens et autres épées étaient montés sur des présentoirs. Leur finesse était assez impressionnante. Si bien que l'homme aux cheveux bleus s'arrêta pour observer de plus près chaque détails d'un kunaï à trois lames. Une arme aussi originale que sublime, elle subjugua Shikome qui omettait complètement le reste de l'espace. Si bien qu'après l'avoir étudiée sous toutes ses coutures, il fit un pas en arrière et se heurta à quelqu'un.

> Veuillez me pardonnez... plaida-t-il tout en se retourna pour voir si la personne allait bien.