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Musubi & Responsabilités. [Kyo]
 :: Kaminari no Kuni :: Kumogakure no Sato :: Palais du Raikage Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Seika Itoe
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Seika Itoe
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Musubi & Responsabilités
Fort, mais nonchalant.
Beaucoup parlent de lui comme un véritable impertinent, à qui ils colleraient bien des gifles.
Il est mal vu, mal décrit, considéré comme un sale gosse.
Oh, oui, ils sont nombreux à ne pas vouloir discuter avec. Ou à ne pas vouloir lui donner des ordres.
Mais apparemment, il n’a d’yeux que pour elle. Et pour elle, il ferait tout. Absolument tout.

Waiya Kyo est le prochain sur la liste des audiences. Décrié par ses pairs, insulté par certains de ses subordonnés, il n’a pas exactement la réputation qu’il devrait avoir.
Ah, Itoe ne remet pas en question son insubordination, son manque de respect et toutes ces choses, mais elle ne parvient pas à tout comprendre. Elle n’arrive pas à saisir comment une « feignasse », comme le disent les autres, réalise ses tâches aussi bien.
Il y a quelque chose chez Waiya Kyo qu’elle ne comprend pas. Qu’elle aimerait saisir. Qu’elle a besoin de savoir.

Alors elle l’a convoqué. Elle lui a envoyé une de ces lettres bien écrites, qui pourtant font peur quand elles sont reçues.
Le Raikage qui appelle à venir à son palais, ce n’est pas commun. On peut tout de suite imaginer qu’il y a anguille sous roche, qu’il va se passer quelque chose de désagréable, ou de complexe. On peut vite imaginer n’importe quoi. C’est dommage, à vrai dire. Itoe entend bien que ces convocations ne soient plus une raison de stress, mais bien un rendez-vous comme un autre. Il faut aller voir la Raikage, voilà. Ni plus, ni moins.

La date est celle du jour. Il doit arriver d’un moment à l’autre.
Elle ne sait pas trop comment il va se comporter. Ils ne se sont pas réellement parlé, n’ont pas échangé grand chose, à part les palabres les plus basiques. Et encore.
Malgré le temps passé sur le terrain, Itoe ne parvient pas à s’entretenir avec tous ses ninjas. Elle aimerait corriger cela, mais comment ? Elle pourrait se cloner, envoyer quelqu’un ici, quelqu’un d’autre là-bas, mais ça n’aurait pas le même sens. Ce ne serait pas aussi authentique.

Plutôt que s’adonner à sa gymnastique mentale, Itoe s’installe tranquillement dans son siège. Le Chûnin devrait surgir d’une minute à l’autre, maintenant.
Elle se remémore les informations qui lui ont été données.
Il est fort, mais nonchalant. Il n’est pas trop aimé, mais il est impossible de nier son efficacité. Fort, mais nonchalant, hein ? Son moteur n’est autre que la Raikage elle-même, pour qui il semble avoir une affection toute particulière. Ou une fascination étrange.
Enfin, elle n’en sait rien. Jusque-là, ce sont des rumeurs.

Elle en aura le cœur net quand il passera la porte. D’ici-là, ce ne sont que des ragots.

Les coups sur la porte annoncent l’arrivée de Kyo. Itoe se redresse, l’invite à entrer. Elle pose ses prunelles incarnates sur la silhouette dévoilée par la porte ouverte.
Blond. De grands yeux rouges, comme les siens. Un homme plutôt grand, élancé, avec une belle musculature. En réalité, il pourrait faire tomber n’importe quelle femme. Il doit probablement avoir une pléthore de prétendantes. Et, lui, est le monsieur fort mais nonchalant ? Le ninja sur lequel ils veulent tous taper ?

Eh bien. Il a plutôt une tête d’impertinent, Itoe ne peut pas le nier.

« Bienvenue, Kyo. Installez-vous, je vous prie. »

Un sourire discret.
Il en a la tête, oui, mais est-il vraiment à la hauteur de sa réputation ?
Seika Itoe
(#)Lun 28 Sep - 17:04
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Waiya Kyo
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Le jour J était enfin venu, et on l’entendait hurler au loin déjà au petit matin alors même que les oiseaux venaient à peine de se réveiller. Kyo venait de recevoir une missive de sa Raikage, non, pas une missive, une déclaration d’amour afin de prendre rendez-vous ensemble. Du moins… c’est comme cela qu’il voyait ce bout de papier tout à fait administratif et plus que formel. Mais il ne pouvait s’empêcher de chérir cette lettre, de la sentir : avait-elle son odeur ? L’avait-elle parfumé délicatement de son parfum aux pétales de roses -car vous comprenez, Itoe est une femme et donc…bref- ? Il se posait mille questions qu’il avait déjà encadré la photo dans un magnifique cadre fait de feuilles d’or -des feuilles coloriés au feutre jaune-.

Il se pavanait devant son miroir, hésitant entre cette tenue ou bien une autre, quels bijoux porter pour sublimer le tout.. Il était d’un compliqué mais là était toute sa particularité : il faisait dans le détail et avait donc choisi une toute petite broche ornée d’une fleur pour rappeler… bah la fleur de Itoe quoi. Il se recoiffait encore mille et unes fois, préparait son speech, le ton de voix qu’il allait employer. Puis il décidait finalement de partir bien à l’avance car… il avait à faire en ville avant tout ça. On aurait pu croire qu’il était occupé, mais non, il voulait juste faire de cette journée LA journée inoubliable, LE moment, c’est LE dessert.

Bref il jubilait en ville, il gambadait comme l’un de ces personnages de dessins animés affreusement niais. Il était heureux, vous voyez ? Mais c’était pas le bonheur simple, éphémère, nan, là on parle d’un bon gros bonheur. Le genre de bonheur qui met de bonne humeur au point de chantonner en marchant, de voir la vie en rose, de sentir les fleurs des champs ou bien même de pousser un gosse dans le canal d’eau à côté. ‘Fin vous visualisez quoi, il trépignait d’impatience à l’idée de pouvoir, de nouveau, rencontrer sa bien aimée, sa dulcinée, sa chère et tendre, son oeuf monté en neige sur son lit de crème anglaise, tout ça quoi.

Après avoir fait quelques emplettes il se retrouvait déjà devant la porte du bureau de la Raikage, il avalait sa salive de stresse et d’angoisse quand finalement la porte s’ouvrit lentement. Et elle était là, assisse, non que dis-je, TRÔNANT telle une reine dernière son bureau. C’était comme une inondation de lumière qui emportait le coeur de Kyo au loin dans les rivages dangereux de la passion. Elle le salua avec un sourire, certes discret, mais pour Kyo c’était la porte ouverte à l’amour, à tout, à la vie. Et ainsi il marqua un silence le temps de retrouver ses pensées, puis il s’élança sortant de derrière son dos un bouquet de fleurs varies venant du monde entier.

« HIME-SAMA, VEUILLEZ ACCEPTER CES FLEURS QUI NE FONT QUE PÂLE FIGURE FACE À LA PURETÉ DE VOTRE BEAUTÉ »

Il prit un temps de respiration, sûrement le temps qu’elle accepte -ou non- les fleurs.

« JE SAIS QUE VOTRE PASSION BRULE POUR MOI ACTUELLEMENT ET SÛREMENT VOUS HESITEZ A ME SAUTER DESSUS AFIN DE DÉVORER MES LÈVRES MAIS, S’IL VOUS PLAIT, CALMEZ VOUS. NOUS SOMMES ICI POUR DE L’ADMINISTRATIF. »

Il avait senti son potentiel de chaudasse et ainsi, avait préféré la calmer di-rect.

Waiya Kyo
(#)Lun 28 Sep - 18:35
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Qu’est-ce que ?
Ébaubie.
La mâchoire jusqu’aux pieds.
Itoe l’observe, mais ne comprend pas. Elle refait tout leur parcours dans sa tête, traverse tous ses souvenirs à la recherche d’une explication. C’est avec tristesse qu’elle se rend compte qu’il n’y a rien.
Absolument rien.
Il y a juste ce visage déformé par l’excitation, cette voix criarde qui lui vrille les tympans. Et ces fleurs. Bon dieu, ces fleurs.

Itoe reste médusée, silencieuse.
Il est loin, pourtant il est trop près. Il a beau rester silencieux, après tout ça, il a déménagé tellement de choses qu’elle n’a plus l’impression d’être dans son bureau.
Son visage est aussi rouge que les roses. Aussi rouge que tout ce qu’il existe d’écarlate dans ce monde. Même ses yeux ont moins d’éclat que ses joues.
Elle a envie de fuir, de trouver le premier terrier pour ne jamais en ressortir.

Mais non. Elle est Raikage, tout de même.
Alors il faut reprendre une contenance. Serrer les dents.
Sourire ?
Non, plus jamais de sourire, il va imaginer qu’elle est réellement intéressée. Pas de sourire, pas de geste, rien.
Mais alors il faut faire quoi ?

L’albinos arque un sourcil. Se redresse dans son siège. Droite comme un I, cachée derrière ses manières. Bien camouflée par sa bonne éducation. Il n’y a plus rien, plus rien d’étrange. Il suffisait de compter jusqu’à trois et.
Et non, cet idiot est toujours là.

Comment est-ce que ce trou du cul – pardonnez-la ! – a pu se faire une telle réputation parmi les leurs ? Nonchalant ? Fort ? Irrespectueux ? Non, il est juste complètement tordu ! Il n’y a rien à en tirer !
Et ça, là, ça ! C’est Chûnin ?! Mais selon quel procédé ? Pour quelle raison ? Quelles classifications l’ont porté aussi haut ?
Itoe inspire profondément.

Ça va pas le faire.
Du tout.

« Posez ces fleurs, Kyo. »

Sa voix est froide, tranchante. Son visage s’est fermé, ne laisse plus passer aucune émotion. Elle l’observe un instant, avant de mêler ses prunelles aux siennes. Un regard inexpressif, dénué de toute émotion. Elle a tout dilué dans un savant mélange entre sérieux et intimidation.

« Posez votre postérieur sur ce siège. Si vous m’approchez, je vous promets que vos lèvres dévorées seront le cadet de vos soucis. »

Itoe ne cille pas, ne cligne pas des yeux, ne détourne pas le regard. Cet énergumène ne s’en sortira pas comme ça, oh non.
Son travail risque d’être compliqué, mais il faut bien le faire. Elle va devoir trouver comment l’aborder. Enfin, non, pas l’aborder. Si elle l’aborde il va aller vite en besogne.
Bon dieu mais d’où sort cet idiot …

« Maintenant que j’ai toute votre attention et que vous avez toute la mienne, j’aimerais savoir. »

Une ombre dans son regard.

« Qu’est-ce qui vous fait croire que vous êtes désirable, Kyo ? »

C’est vrai, ça, pourquoi ? Pourquoi croit-il qu’elle veut de lui ? Qu’elle veut de qui que ce soit, d’ailleurs ? Comment en est-il arrivé à cette conclusion ? Il n’y a aucun signe, même involontaire ! Il n’y a jamais rien eu et il n’y aura jamais rien ! Cette effusion de joie n’a aucun sens !

« Qu’est-ce qui vous fait penser que je ne vais pas vous broyer, maintenant que vous m’avez manqué de respect ? »

Hm ? Qu’est-ce qui lui fait penser qu’il ne va pas mourir brutalement, maintenant ? Qu’est-ce qui lui fait penser que la fleur dans son regard ne va pas devenir autre chose ? Muter pour se transformer en couteau.
En grand couteau.
Une arme formidable pour lui dévorer les lèvres.
Seika Itoe
(#)Lun 28 Sep - 19:13
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Waiya Kyo
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Kyo frôlait la béatitude face au fantasme de tous ses rêves qui arpentait un visage de marbre. Sa beauté semblait figé dans la glace, mais bon Dieu que Kyo avait un sacrée pioche pour la brise -la glace-. Il était prêt à tout pour s’accorder ses faveurs et apprendre tout et rien d’elle, était-elle plus chocolat chaud ? Ou plutôt cappuccino déca moca laté en grandé? Tout l’intéressait, absolument t.o.u.t.

En revanche il se retrouvait un peu bête quand elle lui demandait de déposer les fleurs sur le côté.

« Je savais que vous étiez plutôt lilas, les roses c’est d’un banal on est bien d’accord…. Après vu le prix qu’elles m’ont couté vous auriez pu les accepter. »

Ainsi il reprenait un peu d’énergie après cette petite déception.

« Mais je vous pardonne, je saurai vous combler à l’avenir. »

À peine avait-il eu le temps de finir que son timbre de voix changeait, quelque chose de froid, de sobre. Elle ne laissait plus rien passer à part une profonde froideur. Cela glaça le sang de Kyo qui s’asseyait en ne disant mot en baissant la tête. On avait l’impression qu’il se faisait sermonner par sa mère. La tête baissée, il continuait d’écouter tout ce qu’elle lui disait alors qu’il ne bougeait plus, à part ses mains qui faisaient d’étranges mouvements sous le bureau. Et quand elle eut enfin fini, il releva la tête, rouge écarlate, les yeux miroitant de bonheur et d’admiration, il se leva et tapa ses deux paumes contre le bureau.

Son visage était devenu rouge… Wow ? Venait-elle de… de…. De parler de le broyer ? Purée de sapristi c’est qu’elle cachait bien son jeu. Mais ça vous savez bien ce qu’on dit, ce sont les plus coincées qui sont les plus chaudes.

« Je ne vous pensais pas comme ça…. »

Il avala sa salive alors qu’il respirait de plus en plus vite, comme un chien affamé devant sa pâté.

« Broyez moi, n’hésitez surtout pas à me piétiner avec violence si tel est votre souhait hime-sama….. nos fils étaient fait pour s’entremêlés mais de là à ce que vous fassiez toutes les démarches de vous même….. »

Puis d’un coup d’un seul, il reprenait un sérieux certain, comme pour lui renvoyer la balle avec un air froid, macabre, un vide absolu et un ton plutôt, voir très hautain.

« Qu’est-ce qui me fait croire que je suis désirable ? Quelle drôle de question… »

Débout, il se baladait dans le somptueux bureau, regardant à droite à gauche. L’ambiance avait complètement changer et il n’y avait plus un seul trait d’humour. Il soupira un coup.

« Je suis sûr que vous me voyez comme un parasite. C’est même certain, si on suit tous ces ouï-dires sur ma personne. Je suis un grand fainéant, je fais juste ce qu’il faut pour survivre et ne pas être viré. »

Il tripotait quelque chose dans le vide, comme si une corde flottait dans les airs, il tirait dessus lentement pour la faire trembler.

« En revanche s’il a bien une chose pour laquelle je suis dévoué, c’est ce village, et vous, hime-same. »

Finalement ce qu’il touchait se mettait à trembler de plus en plus. Ce n’était pas quelque chose d’invisible, mais plutôt de très fins fils répandus de partout dans le bureau, quadrillant entièrement la pièce et plus particulièrement la Raikage. Les fils entouraient tout son corps sans pour autant la toucher. C’était comme s’il l’avait pris au piège dans sa toile sans pour autant la menacer. Il esquissa un léger sourire et des yeux toujours aussi sombres.

« Laissez moi de nouveau me présenter, votre grandeur. »

Il prit la révérence en se penchant un avant.

« Waiya Kyo, pour vous servir. »

Ses yeux d’un rouge sombre plongeaient directement dans l’oeil de la Raikage. Voilà était sa vraie personnalité, une personne plutôt hautaine et froide, prête à tout pour se démarquer du reste, surtout auprès d'elle. Et il en attendait beaucoup de sa Raikage bien aimée.

Waiya Kyo
(#)Mar 29 Sep - 0:28
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Musubi & Responsabilités
On s’attendrait à ce que la crise se calme. À ce que la tension retombe.
On s’attendrait à ce que le froid glacial calme ses ardeurs. À ce qu’il devienne docile, ou peut-être moins foufou.
On s’attendrait à un retournement de situation, à un brutalement revirement de comportement.
On s’attendrait à tout, vraiment.
À tout, sauf à une déclaration sado-masochiste.

Sans même s’en rendre compte, Itoe devient rouge pivoine. Ses joues s’empourprent de plus belle. Son cœur manque un battement. Comment ose-t-il ? Au nom de la décence, comment peut-il lui dire ces mots ? Où pense-t-il être ? À qui pense-t-il s’adresser ? Que croit-il faire ?
Elle a envie de tout laisser tomber, de faire voler son crayon pour lui planter dans la main, le pied, l’œil, peu importe. C’est étrange, parce qu’elle n’a pas l’impression de pouvoir rester calme. Elle n’a pas la sensation d’en être capable.
Son rythme cardiaque a doublé. Triplé, peut-être. Il est parti en vrille, incontrôlable. Elle pourrait lui broyer les os, là, maintenant, pour faire preuve d’un tel irrespect.

De l’extérieur, pourtant, Itoe n’a que les joues rouges. Elle ne dit rien. Pas un sourire, pas un mot. Elle observe. Tapie dans l’ombre, la prédatrice attend la moindre erreur pour lui sauter à la gorge. Le moindre faux pas pour faire tomber le rideau.
Mais il n’en fait rien.

Au moment-même où il atteint le climax, la crise retombe. L’acmé touchée du bout des doigts, embrassée fugacement, avant de s’arrêter. Il n’y a plus rien. Il n’y a plus de tension sexuelle de son côté, plus de taquinerie, plus d’envie de meurtre. Il n’y a plus rien, à part ce lourd silence qu’il laisse traîner entre eux.

Un silence, jusqu’à ouvrir les lèvres. Jusqu’à redevenir lui-même. Un être sérieux, froid comme le marbre, terriblement hautain.
Une sorte de monstre terrifiant, qui correspond aux rumeurs. C’est un fainéant irrespectueux, dont le culot n’a aucune limite. Il donnerait à n’importe quel pacifiste l’envie de déclarer la plus grande de toutes les guerres.
C’est un monstre, oui. Un salaud, un goujat, un con, peu importe le terme qu’on veut bien lui attribuer. Il cumule.
Mais au-delà de tout ça, au-delà de toutes les rumeurs, il y a une loyauté sans faille. Une fascination réelle pour Itoe, qu’elle ne parvient pas vraiment à assimiler. Elle ne comprend pas son origine, ni sa portée. Peut-être que ça viendra, qui sait ?

L’albinos l’observe, le laisse aller au bout de sa démonstration. Elle s’est déridée. La pâleur de son visage est redevenue tout à fait normale. Il n’y a plus rien d’étrange, plus rien de dérangeant.
Le premier round est terminé, commence une nouvelle partie d’échecs. Une partie à laquelle Itoe a grandement envie de participer.

Sa curiosité piquée au vif, Itoe ne pipe mot jusqu’au bout de ses paroles. Lorsqu’il finit, leurs prunelles se mêlent dans un combat enflammé. Scintillent les iris écarlates, dans un face-à-face de longue haleine.
Un sourire apparaît sur ses lèvres. Joueur. Elle veut savoir, elle veut tester les limites. Elle veut connaître cet étrange énergumène dont tout le monde parle.
Elle veut s’assurer de sa loyauté, de sa force. S’assurer qu’il soit à la hauteur de ce qu’ils disent de lui. Et plus encore ?

« Je ne vous vois comme rien du tout, Waiya Kyo. »

Itoe prend le temps d’appuyer sur son nom, laisse volontairement traîner les quelques syllabes. Sans détourner le regard, elle reprend le cours du jeu. C’est elle, qui domine. Elle et personne d’autre.
Et, oui, peut-être bien qu’elle le broiera. Peut-être bien qu’il se fera piétiner avec violence. Peut-être bien tout ça, ou peut-être pas. Peut-être qu’elle le rétrogradera, aussi. Itoe n’en sait rien, pour le moment. Et c’est pour cette raison qu’il est là.

« Je ne vous ai pas convoqué aujourd’hui pour que vous me parliez des rumeurs qui courent sur vous. Vous vous doutez bien que si je me basais sur les rumeurs, vous ne seriez probablement ni ici, ni Chûnin de ce village. »

Elle penche la tête.

« J’aimerais que vous me parliez de vous, Kyo. C’est pour cela que vous êtes ici aujourd’hui. Pour que je sache ce qui vous anime, au-delà du village et de moi-même. »

Les tables tournent. On reprend la danse dans le bon sens. Les mains d’Itoe pour manipuler le fier pantin qui se trouve face à elle.

« Si on se base sur les rumeurs, vous ne voulez rien. Vous ne faîtes rien, non plus. Juste assez pour ne pas tomber de la corde raide. Mais ce sont des rumeurs et je n’en ai que faire. »

Pose ses deux mains sur le bureau, avant de les croiser.

« Dîtes-moi qui vous êtes, Waiya Kyo. Ce que vous savez faire, ce que vous aimez faire. Ce qui fait de vous un ninja important de ce village. »

Son sourire s’affirme, devient moins joueur, plus carnassier.

« Dîtes-moi à quoi vous pouvez me servir. »
Seika Itoe
(#)Mar 29 Sep - 16:44
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Il aimait cette ambiance, cette drôle d’atmosphère qui venait de s’ installer. La Raikage avait bien du comprendre qu’il n’avait tout cela que pour la déranger, pour la perturber. Si bien que finalement, même si elle jouait un cran au dessus de Kyo, le tisseur avait bien remarqué qu’il avait réussi à la déranger, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Il voulait sûrement se prouver à lui même qu’il était capable de dompter la belle donzelle, qu’il était capable d’avoir une influence, aussi moindre et petit soit-elle, sur cet être ravissant. Et dans un sens, il s’en mordait les doigts et se délectait de sa ridicule réussite.

Les mots de la chef du village étaient froids et tranchants, et qu’est-ce qu’il aimait ça. C’était comme si elle plantait un couteau dans la main du jeune homme et qu’elle l’enfonçait petit à petit lentement, faisant remonter les quelques plaisirs cachés du blond. Elle était tout ce qu’il imaginait, une chef de valeur qui savait comment agir et parler. Ne vous y méprenez pas, jamais ô grand jamais il n’avait douté de sa superbe, mais.. il voulait juste vérifier si sa future femme était aussi incroyable que les ouï-dires l’entendaient.

« Comme rien du tout? Vous me brisez le coeur ma reine.. »

Il était comme un grand acteur sur une scène de théâtre, il mettait sa main droite sur son coeur tandis que sa gauche allait vers sa tête. Il prenait des poses de comédien, jouant le rôle parfait du pitre moqueur.

« J’ai perdu foi en bien des choses, j’ai vu des familles se briser, des trahisons dégoutantes, de l’amour comme de la haine. Ça n’a pas fait pour autant de moi un cinglé qui voudrait raser le monde. Et vous semblez ne pas comprendre, mais il n’y a que vous qui m’intéressez désormais. »

Il continuait à faire des ronds dans le bureau.

« On pourrait croire que je suis un fou et que j’ai un problème avec vous. Peut-être qu’il y a un peu de ça… »

Kyo arrivait de nouveau devant le bureau, s’appuyant sur la chaise devant en déposant son coude tout en haut du dossier pour continuer de dévorer du regard sa princesse.

« Connaissez-vous musubi ? Dans mon village, musubi représente la divinité suprême mais aussi un concept. Musubi est ce qui relie les gens entre eux, ce sont les liens conflictuels comme fraternels qui se mêlent, s’emmêlent et se démêlent. C’est également le cours du temps, la vie qui s’écoule lentement pour finalement qu’elle soit brisée par la mort. »

Il claqua ses doigts de la main droite pour révéler tous les fils présents dans le bureau et qui entourait également Itoe. Il y avait plus particulièrement, dans tout ce méli-mélo, un fil qui le reliait lui à elle.

« Je suis convaincu, non que dis-je ! Persuadé, oui, que vous êtes au coeur de cette toile tissée dans le monde. Je veux vous voir grandir, vous voir évoluer, je veux voir à quel point les fils seront reliés à vous, à quel point votre destinée va-t-elle briller. »

Il s’agenouilla de façon formelle, tel un chevalier qui prêtait serment à sa reine.

« Je peux vous servir de bien des manières. Sachez que je suis arrivé dans ce village sans but, je me perdais petit à petit, et je vous ai vu. J’ai compris votre importance et ce que vous représentez. »

Il releva la tête, toujours agenouillé.

« Mais peut-être avez vous justement mis le point sur la chose la plus importante : je ne suis rien. Personne ne me connait vraiment, personne ne connait mes origines ou ce que je veux faire. Peut-être est-ce la une de mes plus grandes qualités. »

Il jouait avec ses fils répandus de partout dans le bureau, essayant de faire comprendre à L’épineuse ce dont il était capable.

« Mon pouvoir est celui de quelqu’un qui attaque en ne se faisant pas remarquer. Mon pouvoir est celui d’assouvir ma dominance envers les personnes et de pouvoir faire ce que je veux d’elles. »

Il se releva.

« Ainsi, en quoi puis-je vous être utile, princesse ? »

Kyo était bien, énormément confiant. C’était peut-être la première qu’il se mettait à nu devant quelqu’un -bien que les vêtements étaient encore sur lui, malheureusement-.

Waiya Kyo
(#)Mer 30 Sep - 19:00
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Un minuscule quiproquo. Il n’a pas compris l’intention initiale d’Itoe. Mais il ne se laisse pas abattre pour autant. Il poursuit sur sa route, continue de se battre pour lui montrer sa valeur.
Il est là, entier, aussi honnête que possible. Il se détache de ses habituelles immaturités, cesse de se cacher derrière une fainéantise qui n’existe qu’à moitié. Il se dévoile.
Et si ça pourrait paraître presque terrifiant après tout ce qu’ils ont vécu depuis qu’il a posé le pied dans ce bureau, Itoe réalise que c’est plutôt rassurant.
Il y a quelque chose, sous la coquille. Quelque chose de follement intéressant à observer.

Au-delà de ses postures, de son incapacité à rester sérieux plus de dix secondes, tout ce qu’il dit fait sens. Kyo porte derrière lui un vécu lourd, qui a modifié sa perception du monde, sa perception des gens. Il n’évolue pas comme les autres, n’observe pas comme les autres. Il est mal vu, mal considéré. Beaucoup diraient qu’il n’a rien à faire ici et qu’il ne mérite la confiance de personne. Pourtant, il est là. Droit, fier. Il rappelle à sa princesse qu’elle est la seule chose qui l’intéresse dans ce monde.
Ça la flatte, Itoe. Ça la flatte autant que ça la met mal à l’aise. Son sens du devoir, son besoin d’être là pour tous et de travailler dur lui a fait oublier tout ce qu’il y a autour. L’amour, la fascination, l’inclination pour quelqu’un, toutes ces choses lui paraissent si lointaines, maintenant. Mais elle entend. Elle ne comprend pas, mais elle fait l’effort d’essayer.

Un sourire se hisse sur son visage quand il dit qu’il est vu comme fou. Certains n’hésiteraient pas à dire que c’est un monstre, qu’il n’attirera jamais personne ainsi. Peut-être que ces gens ont raison. Peut-être qu’ils ont tort. Kyo ne le nie pas. Il vit avec, porte ce fardeau sur ses épaules avec une fierté qu’il ne dissimule plus.

Il s’immobilise, s’appuie sur la chaise pour observer l’albinos. Toujours aussi silencieuse, elle lui laisse toute la place dont il a besoin pour s’exprimer.
Elle a besoin de le comprendre, de savoir ce qu’il peut faire, jusqu’où il ira.
Pour le moment, plus il se dévoile, plus il a l’air capable de donner sa vie pour elle. Son explication sur musubi achève de lui donner cette impression. Ils seraient reliés l’un à l’autre, alors ?

Lorsqu’il claque des doigts, tout apparaît d’un coup. Des fils, des fils partout autour d’elle, dans toute la pièce. Ses prunelles les observent un à un, jusqu’à se poser sur le dernier, le plus intéressant de tous, celui qui la relie à Kyo.
Elle s’empourpre, peu certaine de savoir comment lui répondre ou quoi lui dire.
Heureusement, Kyo poursuit, ne lui laisse pas le temps de s’exprimer.
Il souhaite la voir grandir, évoluer, voir comme sa destinée peut briller. Comme elle peut se faire sa place dans le monde, finalement.
Itoe se sent minuscule. Elle a l’impression que le poids de ses responsabilités vient l’écraser, d’un coup d’un seul, la laissant face à un Kyo fasciné, qui lui prête une force qu’elle n’est plus sûre de posséder.
Un sourire, quelques rougeurs sur ses joues, mais rien de plus.

Il s’agenouille, ajoute à son embarras. Itoe a envie de fuir, rendue encore plus petite qu’une fourmi. C’est trop formel, même pour elle.

Mais il est là, il est fier, fort, il a des ambitions. Il veut la protéger. Il veut briller pour elle. Il veut être une étoile de plus dans ce ciel encore sombre.
Un sourire étire les lèvres de l’albinos. Il n’a pas tort, au fond. À force d’avoir joué sur sa réputation de caïd fainéant et inutile, il s’est posé dans une case telle que personne ne pourra l’attendre au tournant. Il n’aura pas l’air d’être un danger, il n’aura pas l’air de pouvoir nuire à qui que ce soit. Personne ne pourra le voir venir.
Tout concorde, finalement : il est l’assassin silencieux, l’ombre dans laquelle les autres ombres se rassemblent, avant de fondre brutalement sur la cible. Il est invisible, à tous les niveaux.

Il est fort.
Et tous les préjugés qui l’entourent semblent peu à peu se dissoudre.

Les prunelles de la Raikage se déposent sur son subordonné, sans qu’elle ne sache quoi lui répondre pour le moment. En quoi pourrait-il lui être utile ?
Il pourrait servir à n’importe quoi. En réalité, il est plus intéressant que beaucoup de profils.
Itoe inspire.

« Voilà que vous détruisez une à une les rumeurs sur votre dos, Kyo. Je suis plus que satisfaite de vous avoir convoqué. »

Un sourire. Discret, délicat. Peu charmeur, pour ne pas lui donner de fausses idées.

« Je sais peut-être ce que nous pourrions faire de vous, mais avant cela, j’ai plusieurs questions à vous poser. »

Itoe dégaine son pinceau, le trempe dans l’encre, avant de tracer quelques caractères sur une feuille. Heureusement qu’elle en a un apport régulier, elle passe tant de temps à écrire qu’elle risquerait de causer une pénurie de papier !
Une fois les quelques traits apparus, elle relève la tête.

« Vous me parlez d’attaques discrètes ainsi que de domination. Cela signifie-t-il que vous vous considérez avant tout comme un assassin ? Ou comme quelqu’un capable de torturer ? »

Elle n’aime pas ce terme, mais n’a que trop conscience qu’il faut aussi des êtres capables d’une telle barbarie.

« Je peux vous mener sur cette voie, si c’est ce que vous souhaitez. Néanmoins, avant cela, il va falloir suivre un entraînement. Il va falloir travailler ensemble, Kyo. »

Penche la tête, l’observe droit dans les yeux. Cette phrase va le faire sauter de joie, elle en est persuadée.

« Travailler vous et moi, pour nous assurer de vos progrès et vous permettre de suivre la voie qui vous intéresse. »

La question suivante lui paraît déjà inutile, mais il est de son devoir de la poser.

« Acceptez-vous cette première piste, Waiya Kyo ? »
Seika Itoe
(#)Jeu 1 Oct - 18:32
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Son rôle, il l’avait joué à merveille pendant toutes ces années.Il avait donné l’image d’un fainéant pour qu’on le laisse tranquille. Il l’était un peu, certes, mais pas autant qu’il voulait le laisser entendre. Après tout, le jeune homme n’avait pas réellement d’ambition avant de rencontrer sa Raikage au détour d’une rue. Il avait même décidé de se laisser mourir petit à petit, pensant bien faire et enlever une épine au village. Mais c’était le discours d’un gros loser ça, d’un pauvre mec un peu dark prêt à fuir son village pour tuer son grand frère, ou quelque chose du genre.

Kyo avait cela dit attendu cet instant depuis toujours, de rencontrer celle qui avait basculer la balance, non pas de son poids, mais de par sa beauté et son importance. Il dévorait chacun de ses mots comme si elle lui racontait tout un poème. Après tout le blondinet avec vécu, survécu pour ce moment, pour qu’enfant son existence se tourne vers autre chose que de savoir si quelque chose allait enfin l’animer.

« Il y a bien des rumeurs envers mon nom que je laverai si vous me le demandez. »

Son coeur battait de plus en plus fort quand il entendait qu’elle avait peut-être des projets pour lui. Elle redonnait, en quelques mots, mille couleurs à une vie monochrome. On lui accordait une rédemption, un nouveau chemin à suivre. Ainsi il se relevait pour continuer de plonger ses yeux pourpres en son seul oeil.

« Je ne sais pas si je peux me décrire comme un assassin, peut-être serait un peu trop présomptueux de ma part. En revanche mes compétences et mon pouvoir me permettraient d’en devenir un, et sûrement le meilleur. »

C’était sans doute la première fois qu’il montrait un peu modestie envers lui-même. Le tisseur voulait être le plus honnête avec elle, le plus transparent possible, car elle seule méritait de savoir qui il était vraiment et ce qu’il voulait.

« Je serai prêt à tout pour vous servir. Si je dois faire souffrir des personnes pour votre bien, je le ferai. Si votre bien est celui du village, alors je ferai tout pour celui-ci. Si je dois tuer dans l’ombre, en votre nom, je le ferai. Si je dois tuer pour vous protéger, pour vous aider, pour alléger vos épaules. Je porterai le poids de ces crimes sur les épaules pour que vous n’ayez pas à le faire. »

Peut-être s’emportait-il un peu trop, dans son discours du chevalier blanc à la perruque blonde. En revanche tout son coeur y était, ainsi qu’une fidélité sincère.

« Peu importe les obstacles et les entraînements, si je peux devenir votre ombre, je saurai triompher. »

Il mit sa main sur son coeur une nouvelle fois, une poste bien droite et la tête relevé, un sourire sincère, confiant.

« J’accepte, princesse. »

Waiya Kyo
(#)Sam 3 Oct - 17:25
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Fort, mais nonchalant. Tout est parti de là.
Des doutes, des questionnements. Une curiosité grandissante, renforcée par les rumeurs qui traînaient à son sujet.
Au début, il était le soldat fainéant, capable de grandes choses, restreint par sa propre flemme. Un nom de plus sur un dossier, dont Itoe ne savait rien. Une rencontre perçue comme une véritable aubaine, pour s’assurer de sa qualité de ninja.
Ça a mal commencé.
Oh, ça, oui, ça a très mal commencé.
L’envie de lui broyer les côtes, de lui faire manger ses propres dents, de lui arracher les entrailles à mains nues. Il y a eu tout ça.
Puis il y a eu les révélations. La vérité pure, simple, transparente. La fin des machinations, le lever de rideau.
Et Itoe doit avouer que ça lui fait plus que plaisir.

Voir Kyo agir en tant que Kyo, non en tant que petit con impertinent, lui met du baume au cœur. Il a de l’avenir. Si, d’un côté, son attachement à sa Raikage peut faire peur, voire le mettre en mauvaise posture, d’un autre, il semble que ce soit une arme surpuissante. Il peut se développer pour devenir extrêmement fort. Itoe a besoin de le voir grandir, s’épanouir dans son village.
Elle a besoin de voir en quelle fleur ce bourgeon va se transformer. Pour cela, elle en prendra grand soin.

Un sourire sur ses lèvres.

« Ne vous en faîtes pas pour les rumeurs. Vous et moi sommes au courant de la réalité, nous n’avons pas besoin de plus. Que le public vous connaisse sous un tel visage nous arrange bien plus que vous ne pouvez l’imaginer. »

Si l’opinion publique le prend pour un triple idiot qui n’en branle pas une, alors soit. Il aura pour lui l’avantage de la surprise. Waiya Kyo, un monstre insoupçonné. C’est plutôt sympathique, comme titre.
Tout semble le porter sur cette voie : il n’est pas assassin, mais il peut le devenir. Pour elle, pour le village, il ferait n’importe quoi. Il supporterait le poids des actes les plus insoutenables. Il en est capable.
Itoe secoue doucement la tête. Elle ne veut pas qu’il aille aussi loin. Elle ne veut pas que, dans sa quête de reconnaissance ou de puissance, il y perde son humanité.
L’Homme est ce que le Yûkan a de plus précieux. Plus il sera préservé, plus le monde aura de chances de resplendir.

« Vous ne serez pas une machine de guerre, Kyo. Vous n’aurez nul besoin d’endosser un costume qui ne vous sied pas. »

Puisqu’il accepte, Itoe sait qu’ils iront sur la bonne voie. Elle pourra le superviser, surveiller son évolution. Elle saura où il va, comment il y va. Tout ira pour le mieux.
Enfin, autant que possible.

« Vous deviendrez une fleur magnifique. »

Sourire empreint de bienveillance.

Itoe se lève de son siège, contourne son bureau et arrive à la hauteur de Kyo. Elle lui tend la main.

« Notre audience se conclut ici, Waiya Kyo. Je reprendrai contact avec vous très bientôt. »

Elle penche la tête.
Oh, oui. Très, très bientôt.
Seika Itoe
(#)Lun 5 Oct - 15:28
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