« Merd… ! »

Le Kobayashi avait réussi un coup improvisé qui lui avait permis de rejoindre le combat à la dernière minute, métamorphosé en épieu de bois, lancé avec la réelle technique par ses deux clones , se retrouvant alors par la suite de l’action dans le dos du tueur avant de lui enfoncer la Lance Rhizomique dans l’épaule, le reste s’était fait seul .

Les dégâts engendrés au niveau de l’épaule avait empêché le Kinoko d’effectuer des mudras aussi instantanément qu’il l’aurait voulu, ce qui permettait au Doc qui était assez rapide d’aisément le prendre par la force, et lui caser un enchaînement qui fit retourner la terre en se servant du Nukenin comme d’un marteau-piqieur, terrifiant.

Haletant suite aux spores inhalées suite à sa chute, les paupières du jeune Kobayashi devenaient bien lourdes, il sentait qu’il perdait conscience. Sombrant dans l’inconscience, il ne fallut pas longtemps pour réveiller Kyoshiro grâce aux soins administrés par Suku, qui put, malgré l’obscurité, constater les ravages provoquées par le Frère d’Or qui avait littéralement retourné les environs et laissant le criminel étalé au sol telle une carpette de luxe dans sa position fœtale.

« Je vais.. L’immobiliser, on ne doit prendre aucun risque avec lui maintenant qu’on sait de quoi il est capable ! »

Composant un mudra en puisant dans ses réserves de chakra, le bras du Genin se changea en deux solides entraves apposées sur les bras, pour les relier solidement et empêcher le moindre mudra, et les jambes, reliées également de manière solide, du Kinoko. Cette action faite, le Konohajin se posa contre l’arbre qui le tenait, il était essoufflé et le traitement suite au poison soporifique ne l’aidait pas à aller mieux.

Se tournant vers les abords de la forêt qui les entouraient alors, ils purent entendre les Marchands, accompagnés d’éminents membres des forces de l’ordre qui s’approchèrent assez près, lorsque les deux Shinobis redescendirent des arbres avec le Nukenin pour voir la tenue de leur Chef et s’exclamèrent aussitôt, ne comprenant rien à la situation.

« Qu’est-ce que vous faites ici en pleine nuit ? Et qu’est-ce que cet homme fait avec les vêtements du Chef !? »

La tension était monté et il s’agissait sûrement d’une volonté de l’inconscient que Kyoshiro portait à bout de racines, un incident diplomatique survenu par la mort éventuelle du Chef des forces de l’Ordre de la Ville, si cela remontait tel quel aux oreilles de la Daimyo, les conséquences en seraient terribles. Raclant sa gorge, le Kobayashi prit la parole aussitôt, essayant de dissiper les doutes, qui étaient légitimes pour ceux qui se voyaient encore dirigés par un Chef il y a de cela quelques heures.

« Je vais faire bref Messieurs, le chef de vos unités était en réalité le Kinoko qui agissait dans l’ombre des forces de l’ordre, que vous représentez. »

Laissant le temps de digestion à ses interlocuteurs, le Kobayashi reprit dès lors que les regards étaient posés sur lui, fixement.

« Nous sommes deux Shinobis envoyés, comme vous le savez pour enquêter sur les morts inexpliquées qui sévissaient au Sud de Tetsu no Kuni. Nous avons mené une enquête avec le concours de cet homme, qui était à ce moment dans les traits d’un parfait représentant de la Loi. »

Fixant les marchands qu’il reconnaissait, les ayant espionnés à leur insu pendant leur beuverie au « Bar2poch », le Genin reprit.

« J’ai appris de ces braves Marchands que leur convoi devait partir ce soir même et nous suivions le convoi, cachés dans ces forêts qui nous entourent. Mais le véritable coupable est celui qui a su se glisser parmi vous jusque-là, j’ai nommé Monsieur Yanagi, alias le criminel Kinoko ! »

Récupérant le masque crée de toutes pièces et arraché plus tôt pour le spectacle, Kyoshiro le posa entre les mains du responsable pour faire un lien assez évident concernant cette fausse identité usurpée. Un brin de sérieux occupait le visage du Genin, qui ne tardait pas à reprendre là où il s’était interrompu.

« Nous souhaitons le placer sous la juridiction de notre Pays et le condamner selon nos lois pour tout ce qu’il a fait, il répondra de ses actes et… »

« C’est à Tetsu no Kuni que revient le droit de juger ce criminel ! C’est bien chez nous qu’il a causé tous ces meurtres, il sera placé en détention en nos murs et regardera dans les yeux chacune des personnes qu’il a trompées ! »

Le Policier était ferme dans sa réponse, à cela y était mélangé un soupçon de ressentiment contre un jeu d’acteur qui les avait si longtemps bernés.  Comment les Konohajins allaient-ils convaincre les Tetsujins sans provoquer d’incident diplomatique ?

Le Doc soulevait un point important, tandis que les pourparlers entre Konoha et Tetsu n’aboutissait que sur des querelles pour savoir qui aurait la liberté et le plaisir de donner sa sentence à ce Kinoko, rendu coupable de beaucoup trop de crimes pour rester impuni : Le champ de bataille avait poussé le criminel hors des frontières de Tetsu, tout le monde se trouvant alors à Hi no Kuni. En soi, cela n’avait pas beaucoup d’importance, les frontières n’étant pas strictement fermées, permettant tout de même le transit de Marchandises autant que de personnes entre les deux terres.

Cependant il était important de soulever que cela donnait un zest de poids, un peu de citron dans la sauce Konohajine qui semblait plus importante, plus crédible au sein de leurs propres terres. Le frère d’Or avait réussi par son discours et sa démonstration à calmer la foule, mais les grognements des forces Tetsujins ne s’apaisèrent pas pour autant, maintenant la même tension entre les deux Pays.

Soudain, Kyoshiro s’interposa de nouveau entre son frère et les Tetsujins, levant les mains, de l’un, comme de l’autre côté, un temps, le temps que les esprits se ressaisirent, puis reprit la parole avec calme et compréhension.

« Il ne sera pas question de juger ce criminel seuls, au vu des crimes commis sur vos terres. Il appartient pour moi, autant à Hi, qu’à Tetsu’ le devoir de témoigner de tout le passé criminel de cet Homme, pour porter une sentence, qui conviennent à nos deux nations mais également en nous serrant les coudes entre voisins, n’êtes-vous pas d’accord ? »

Les forces Tetsujins ne purent que se calmer devant un tel acte de neutralité, qui était sincère. Le jeune Genin voulait trouver un réel arrangement entre les deux Pays pour punir sévèrement ce Nukenin. Un instant passa, empli d’un profond silence, signe d’un cogito conséquent, que le Kobayashi brisa.

« Je vous demande de nous accompagner jusqu’au Village de Konoha, où le criminel sera pris en charge par des Shinobis compétents. De là, nous ferons parvenir une missive à vos responsables quant à la capture de cet individu dangereux. Le jugement aura lieu sur nos terres, mais vous serez à nos côtés, et bénéficierez de notre protection, pour prévenir toute tentative de cet être dangereux comme vous le savez. »

Le responsable des troupes présentes acquiesça et dépêcha quelques-uns de ses hommes porter le message à la Daimyo concernant cette capture. Comme accordé lors des pourparlers, la situation aboutie avait permis de ramener le criminel à Hi no Kuni et de le faire juger, sous bonne escorte de Konoha, une fois rentré au Village.

Les hautes instances avaient été tenues au courant de cette concession nécessaire, permettant d’accomplir jusqu’au bout cette mission, sans provoquer davantage de tensions. Au contraire, les deux Shinobis furent reconnus par les hautes sphères de Tetsu no Kuni, et furent décorés pour leur intervention sans laquelle le criminel aurait causé bien plus de dégâts internes au Pays, une belle fin en soi pour les frères d’Or et d’Argent.