Eiji sur son épaule droite, le sugegasa sur la tête et son katana à sa taille, Sayuri était prête à sortir en ville afin de trouver une mission à sa portée, comme d'habitude. Cependant, même si elle s'apprête à sortir du cocon familial pesant, il n'en reste pas moins envahissant, voilà pourquoi l'un des anciens vient jusqu'à elle portant sur son visage un regard sévère. Qu'a-t-elle fait pour obtenir pareille froideur ? Elle va bientôt le savoir. "Tu sors encore en mission ?" Il veut qu'elle fasse quoi d'autre ? Se bourrer la gueule jusqu'au matin alors qu'il n'est même pas encore midi ? Elle décide d'y répondre d'un ton neutre, jouant l'innocente qui ne voit pas son mécontentement. "En effet grand-père." Ce à quoi il souffle. Vient-il sérieusement de lui manquer de respect alors qu'elle fait simplement ce pourquoi elle est devenue ninja ? "Combien de temps encore comptes-tu rester gradée au rang de genin ? Tu as raté ta chance de passer l'examen et tu continues d'agir comme tu l'entends. Prends tes responsabilités." Une fois la réprimande faite, il s'en va sans demander son reste, sans attendre ne serait-ce qu'une réaction ou un mot de la jeune ninja.

Sayuri est née dans une famille d'influence, oui. Elle sait pertinemment qu'elle aurait dû passer l'examen, mais ça ne s'est pas fait, il y a une raison à cela. Plus important qu'un simple examen qui, aujourd'hui, se trouve sur les lèvres de tous que ce soit pour le pire comme le meilleur. Sayuri aurait dû y être, mais ça n'est pas le cas et malheureusement pour sa hiérarchie génétique, elle ne le regrette pas. La brune s'attend à recevoir encore et longtemps ce type de réflexion, mais ce qui l'afflige c'est de remarquer à quel point pas un seul membre des Mojuzuka ne s'est demandé pourquoi?

Eiji picore le sugegasa de sa maîtresse et cette dernière reprend ses esprits alors qu'il commençait à bouillonner. Ca n'en vaut pas la peine de perdre son temps à expliquer à des personnes qui ne cherchent même pas à la comprendre ou quoique ce soit d'autre d'affectif. Famille joyeuse dis donc. Naître comme digne héritier doit surement peser pour ladite personne, mais l'affectif y est surement plus conséquent aussi.
Sayuri sort enfin de la demeure familiale en comparant l'héritier à sa misérable vie de simple membre la  famille. Mais à quoi bon ? A part lui faire perdre la tête à imaginer une chose qu'elle n'aura jamais et qu'elle ne pourra en aucun cas comprendre, la brune n'obtiendra rien.

La dompteuse de chouette s'enfonce dans les rues de la capitale, agacée. Puis finalement, un bruit de fond, une conversation la fait sortir de ses propres pensées. Sayuri s'arrête et se fait bousculer par une personne qui marchait juste derrière-elle. Ladite personne râle et elle s'excuse avant de reporter son attention sur ladite conversation. "Foutu examen." Une autre voix se fait entendre en réponse à la première. "M'en parles pas, à croire que l'argent ne concerne que le partit militaire.. pff." Sayuri tourne la tête en direction des deux voix.  "On veut juste pouvoir vivre, mais on crève juste de faim avec leurs conneries." La genin s'avance vers les deux d'un pas déterminé. Deux hommes d'une trentaine d'années assis devant une bâtisse, surement un bar. "Vous me permettez ?" Les bras croisés, Sayuri les observe d'un regard sévère... déjà qu'elle n'était pas de très bonne humeur... "C'est facile de juger quand on passe sa journée à se la couler douce, mais rappelez-moi qui s'occupe de protéger vos fesses quand il en est question ?"

Ca crépite dans l'air.~

A peine s'est-elle manifestée que les deux zigotos se sont levés dans l'optique de la rembarrer à son tour, plutôt logique lorsqu'une tierce personne se ramène pour vous gueuler dessus me direz-vous. Sayuri ne se démonte pas malgré leur surnombre -bon ils sont deux...- et l'amas de personnes qui commence à les encercler. A croire que l'intervention de la demoiselle est simplement devenu un phénomène de foire afin de permettre aux deux poivrots du jour d'être soutenu par les plus mécontents. "Ce que je vous veux ? Ce n'est pourtant bien compliqué." Pas sur qu'en continuant ainsi la discussion se calmerait, mais disons que Sayuri n'est pas de celles et ceux qui font dans la dentelle pour simplement apaiser les tensions. "Plutôt que de cracher sur ceux qui mettent leurs vies en jeu pour vous protéger, vous feriez peut-être mieux de faire les choses proprement avec un minimum de respect pour autrui, non ?" Sayuri fronce les sourcils et croise les bras avant de continuer. "Je comprends que vous soyez insatisfaits, vous vous démenés pour subvenir à vos besoins, mais vous croyez sérieusement que les ninjas de Kumo ne servent à rien ? Tester et évaluer ceux qui vous servent de militaire n'est pas inutile, messieurs. Si Kaminari se trouvait en danger demain, vous seriez les premiers à vous réjouir d'avoir à vos côtés des personnes qui se battent pour vous!"

Sayuri ne leur laisse même pas le temps de riposter entre deux phrases, la rage au ventre, elle-même se sait insatisfaite. Elle ne connait qu'une partie de l'histoire, l'autre étant cachée de tous, des soupçons concernant le passé et des doutes pour le futur. Oui Sayuri décide de les remettre à sa place malgré tout ce qui l'angoisse, malgré tout elle sait qu'il est nécessaire pour les ninjas de Kumo de devenir plus forts. Si ce qu'elle soupçonne d'extrêmement dangereux existe réellement, elle-même a besoin de progresser afin de protéger les civils.... et ces misérables vermines. "Râler ne vous apportera aucun grain de riz dans votre assiette. Travaillez, vivez et si votre impatience est intenable, vous n'avez qu'à vous-même contacter nos dirigeants. Soyez constructifs, arrêtez de cracher sur ceux qui font leur travail et dévoue leur vie pour la protection de tous."

Sayuri reste plantée ainsi au milieu de tous ces civils, continuant de faire face à ceux qui tentent tant bien que mal de la contredire avec des propos qui se répètent sans cesse. La Mojuzuka en a suffisamment dit, elle s'apprête à partir faire son devoir de kunoichi tandis que l'un des deux ivrognes lui attrape son bras fermement. "Personne ne t'a autorisé à partir. On a pas fini !" Sayuri attrape le cou de celui qui l'empêche de partir et le pousse contre un mur avant de lui chuchoter à l'oreille. "Touche-moi encore une fois et c'est toi que je vais finir." La jeune femme le lâche lorsqu'elle ressent la poigne autour de son bras se relâcher. Eiji s'est dépêché d'intervenir afin de bloquer l'autre zigoto qui pensait aider son ami, à coup de serres il griffe le poivrot. Sayuri siffle à sa chouette de revenir sur son épaule, ce que l'animal fait dans la seconde, puis la jeune genin fait demi-tour traversant l'amas de spectateurs. "Ah oui, dernière chose. Je n'ai aucune autorisation à vous demander."

A peine ses mots ont-ils été prononcés que l'un des deux hommes se met à mentir sur le propos de la demoiselle. Attaquer ? Lui ? haha. Un rire mauvais sort de ses lèvres et alors qu'elle s'apprête à rétorquer sa mauvaise foi, un homme d'une aura impressionnant fait son apparition au milieux de tous. Elle le reconnait, bien évidemment. Sayuri ne lui a peut-être jamais parlé, mais il est clair qu'un tel homme ne peut passer inaperçu, que ce soit lui ou sa renommée. En simple novice qu'elle est, Sayuri baisse les yeux, puis la tête. Elle l'écoute parler ce qui la fait relever aussitôt la tête. Il ne la réprimande pas, bien au contraire il prend même son parti en poussant limite les deux ivrognes à s'en aller du village caché... voire changer tout simplement de pays. Ebahit par l'audace de cet homme, Sayuri échange un regard avec son animal, tout deux perplexes et ne sachant trop quoi dire face à ce spectacle. Il en est de même pour tous ceux venus observer et supporter les deux hommes, finalement tous font profil bas et évitent de regarder le ninja Danseitai. Peut-être comprennent-ils leur erreur, ou bien comprennent-ils tout simplement qu'ils ne font pas le poids face à lui, dans tous les cas, aucune voix ne se fait entendre depuis la présence du Chunin.

Le grade et la réputation d'un ninja joue beaucoup sur l'influence d'une personne, Sayuri en a pleinement conscience et ce depuis un bon moment. Un jour y parviendra-t-elle à son tour, mais pour l'heure, elle ne peut que le remercier de s'être montré et d'avoir prit part à la situation pour faire taire ces idiots. La foule se disperse petit à petit tandis que les deux énergumènes perdent les mots face à l'homme.
La brune se racle la gorge avant de baisser son buste. "Bonjour lieutenant." Doit-elle le remercier ? Ou peut-être doit-elle tout simplement rester ainsi en attendant une quelconque réaction de sa part ? Huuuum... Sayuri se pose ces questions pendant plusieurs secondes avant de finalement se remettre droite sans un mot. La jeune kunoichi lance un regard perçant à celui qui a tenté de la faire passer pour une agresseuse et ce dernier décide de prendre la fuite en poussant une dernière gueulante. "Roh ça va, si on ne peut même plus rigoler..." Rigoler ?

A peine prononce-t-il ces mots que l'homme disparait en courant, le second quant à lui décide de le suivre après s'être excusé en frottant ses mains l'une contre l'autre. Les deux ivrognes partis et la foule totalement dispersée à présent, il ne reste plus que les deux ninjas de Kumo. Sayuri pense donc qu'il est temps pour elle de remercier le gradé comme il se doit. "Je vous remercie d'être intervenu. Qui sait comment cela se serait terminé sans votre intervention..." Oh ce n'est pas bien compliqué à deviner en réalité, Sayuri aurait haussé le ton et ça ne se serait jamais terminé. Un tempérament fort têtu, surtout lorsqu'elle considère avoir totalement raison. L'intervention du lieutenant est donc une belle aubaine pour Sayuri qui ne se ridiculisera pas devant autant de personnes qui n'espéraient que ça.

L'homme en tenue bleue s'avance jusqu'à Sayuri, il décide donc de na pas tracer sa route, combien même il puisse être occupé. La jeune kunoichi l'en remercie silencieusement, puisqu'il est rare que des personnes d'importances s'attardent avec elle, notamment son chef de famille actuel. Ce dernier est réputé pour sa bienveillance et sa puissance, mais il ne s'est jamais intéressé à la demoiselle ce qu'elle ne trouve pas illogique pour autant.
Sayuri voit le lieutenant passer d'Eiji à elle d'un coup d'oeil, il doit d'ores et déjà savoir de quel Kekkei genkai elle appartient, tout comme elle connait déjà son identité. Le chunin se présente malgré tout à elle, ce à quoi elle n'hésite pas à lui répondre dans la foulée. "Mojuzuka Sayuri, monsieur. Eiji picore le sugegasa de sa maîtresse et cette dernière le pointe alors de sa main gauche. "Et voici Eiji."

Sayuri ne s'attendait surement pas à passer une partie de la journée en compagnie d'une telle "célébrité" et encore mois à partager un repas avec lui... mais Hiroki propose un petit déjeuner à la brune. Un choix à faire, pas trop dur cependant. Refuser l'invitation pour prendre une mission et accomplir sa tâche ou bien accepter et découvrir qui est réellement cet homme afin de peut-être découvrir un moyen de devenir plus utile à son pays. La jeune kunoichi sourit en retour au lieutenant avant de finalement prendre sa décision et lui répondre favorablement. "Volontiers !"

Elle est surement chanceuse et opportuniste par la même occasion, mais qui refuserait dans pareille situation ? Une mauvaise journée s'annonçait, puis finalement tout se passe un peu trop bien. "je mange rarement à l'extérieur, donc je vous suis."
Il faut dire que lorsqu'elle sort, Sayuri se contente simplement de s'entraîner dans les bois et accomplit des missions. Ayant peu d'amis et obnubilée dans sa quête de reconnaissance envers sa famille... la jeune genin sort rarement. Son seul passe temps en dehors d'accomplir ses tâches quotidiennes est de passer son temps avec Eiji, d'où leur grande complicité.

Tandis qu'elle déclare ne connaître aucune restauration de qualité dans le coin, le chunin lui sourit chaleureusement avant de lui répondre de sa voix grave en connaître plusieurs. C'est d'ailleurs sur ces belles paroles que l'homme lui emboite le pas afin de la guider jusqu'à ladite restauration où Sayuri et lui peuvent se remplir la panse. Une fois arrivés, les deux ninjas s'installent en intérieur. La brune ne s'attarde pas sur le décor, il faut dire qu'elle n'est pas du genre à juger un livre à sa première de couverture, c'est d'ailleurs ce qu'il se passe : une façade médiocre pour un intérieur chaleureux, même l'accueil semble plutôt puisque Sayuri perçoit le personnel les saluer de leurs emplacements respectifs.

La Mojuzuka suit machinalement le lieutenant, lui faisant confiance sur la situation, il n'y a aucune raison de se méfier ou d'être anxieuse. Hiroki ne semble pas lui reprocher quoique ce soit, peut-être est-ce même l'inverse. Elle le découvrira bientôt de toute manière ! Bientôt ? Que dis-je... Maintenant ! A peine installés que le barbu entame la discussion afin de remettre sur le tapis les événements survenus plus tôt.
Sayuri l'écoute lui faire quelques louanges, ce à quoi elle ne s'est pas empêchée de rougir en baissant son sugegasa d'une main tremblotante  de stress. Les compliments à son égards se font rares, autant vous dire que venant d'une telle "célébrité" c'est d'autant plus embarrassant pour elle ! Bon, n'exagérons pas non plus, ça n'a duré qu'un court instant... Qui lui suffit malgré tout à la déstabiliser, je ne promets pas un comportement très logique venant de sa part !
Le chunin déclare tout de même être resté en retrait, chose qu'il a dû interrompre afin d'éviter des débordements. Sans un mot, la brune acquiesce d'un hochement de tête assez vif. Spoiler alert : Elle se mord les lèvres de stress et tente désespérément de se cacher la face à l'aide de son couvre-chef.

Pour couper court à cette situation totalement exagérée par la demoiselle, Eiji intervient afin de calmer sa maîtresse en tapotant sur le sugegasa. Un regard impassible, l'animal semble habitué... mais disons surtout qu'il n'a tout simplement pas l'habitude de voir sa dompteuse en panique, il tente simplement de la calmer à sa manière et ça semble réussir puisque Sayuri ose enlever son couvre-chef, dévoilant un visage tout bonnement normal et dénué de stress. Comment tenter de noyer le poisson en profitant de la présence d'un serveur ! Hiroki commande le premier puis observe la brune une fois terminé. La seule chose qui lui vient en tête s'arrête à du riz et de la viande bien saignante... Vous vous doutez donc qu'elle ne se prive pas : "Un bol de riz bien garnit, une entrecôte saignante et un pichet d'eau, s'il vous plaît." Le tout noté, l'homme repart laissant les deux ninjas à la même table. Sayuri pose ses avants bras sur la table et reprend la conversation entamée plus tôt par le barbu. "Les gens sont constamment en pleine révolte, ils ne comprennent pas l'importance de nos forces... Je n'ai pas pu m'empêcher de les contredire et vous avez bien fait d'intervenir pour empêcher que ça ne se dégénère. Nous devons empêcher d'aggraver les mentalités... maintenant reste à voir comment les améliorer."

La discussion suit son cours, fluide et loin d'être désagréable pour la kunoichi de se retrouver en bonne compagnie pour diner. Hiroki lui fait part de ses inquiétudes et voudrait améliorer la situation par des actions claires, la brune approuve d'un hochement de tête avant d'appuyer sa réaction silencieuse à des mots. "Si je peux aider..." Elle sourit. La Mojuzuka espère pouvoir se rendre utile afin d'aider Kaminari no Kuni à ne pas sombrer, mais peut-elle y arriver ? Pas seule, c'est sur et encore moins avec si peu de moyens.

Le lieutenant prend une posture bien sérieuse avant de plonger son regard dans celui de la brune. Elle le soutient timidement. En réalité, il n'est pas rare qu'on la fixe avec sévérité, en général se sont les anciens de la famille qui l'observent, qui la juge et surveille qu'elle se plie aux règles. La situation est particulière cependant, un étranger qui ne la connait pas et n'a aucune raison de lui faire subir la pression du Kekkei Genkai. Il l'observe dans un but précis qui semble bien différent des anciens. Et ses lèvres s'ouvrent. Et elle comprend.

Qu'aurait-elle fait sans lui ? Et comment ça se serait conclu ? Si cela devait se reproduire ?
Eiji sans les épaules de sa maîtresse se raidir et décide donc de descendre sur ses genoux, la place y est plus confortable et moelleux.
Sayuri soutient encore le regard d'Hiroki, bien qu'elle laisse en suspend ses questions le temps pour elle d'y réfléchir, puis finalement elle rompt le silence afin de lui répondre.

"Si la situation se présentait à nouveau, j'interviendrai encore. S'ils sont dans leur droit de s'exprimer, je le suis tout autant. S'ils calomnient Kaminari no Kuni, j'aurai l'impression qu'ils piétinent les efforts de tous les ninjas du village. Je ne peux décidément pas les laisser faire." Elle fronce les sourcils et continue. "Si ce qu'il s'est passé devait réellement se reproduire avec un effet de masse..." Sayuri prend une pause, elle réfléchit. Comment pourrait-elle se sortir de là sans blesser qui que ce soit et apaiser les tensions ? "Ce qui est sur, la violence n'apaiserait pas les tensions." Dit-elle en se répondant limite à elle-même. "Je souhaitais m'en aller de base, mais il m'a retenu... est-ce que ça se reproduirait à nouveau ? Hum.... ce n'est pas impossible oui." Elle lâche un soupire et se résigne. "Je ne pense pas qu'ils auraient tous compris, mais si l'on essaye pas, on ne peut pas savoir. J'aimerai pouvoir changer leur mentalité, ce n'est peut-être pas la meilleure, mais c'est la seule qui m'est possible de faire. Donc je partirai tout simplement en rappelant que je n'ai fait que le toucher comme l'homme aura fait avec moi-même."

Sayuri finit par baisser les yeux, se sentant limite honteuse de remarquer qu'elle n'aurait rien pu arranger sans l'intervention d'Hiroki. "Je pensais bien faire.."

Sayuri préfère être franche concernant son attitude, qu'elle soit bonne ou mauvaise, puisque pour elle tout part d'une intention purement loyale. Le seul bémol c'est qu'il lui est impossible de résoudre de tels problèmes en continuant ainsi, elle s'en rend compte c'est déjà un bon début ! Hiroki semble assez d'accord avec la brune sur le fait d'éviter la violence. S'en prendre à plus faible que soit, n'a rien de gratifiant, bien au contraire, d'autant plus si cela concerne des civils... qui sont, certes, en contradiction avec ses propres idéaux.

Voir un homme d'une telle importance, lui prononcer des mots réconfortants à son égard, cela lui fait forcément plaisir et lui fait loucher sur l'assiette qui vient tout juste de se présenter à elle. Les joues rosies par les mots du shinobi, Sayuri entame son plat écoutant la suite. D'autres questions sont relevées et la demoiselle termine sa première bouchée pour lui répondre. "J'aimerai me rendre utile, autant que possible." C'est en effet son objectif premier, maintenant la question est plutôt "comment" l'être ? "J'aimerai protéger les civils de l'injustice et protéger Kaminari no Kuni des dangers. Malheureusement, j'en suis capable d'une manière assez logique, celle qui est faisable pour n'importe quel shinobi de mon calibre. Les missions qu'on nous réclame d'accomplir tout simplement."

La Mojuzuka reprend coupe sa viande en continuant à lui répondre. "Je ne l'ai jamais dit à qui que ce soit, mais j'aimerai suivre les traces du chef de la famille Mojuzuka. Devenir un exemple et prouver mon utilité. Quoi de mieux que de le faire en protégeant autrui ?" Sayuri sourit et met en bouche son morceau de viande. "Puis qui sait ? Peut-être qu'il me faudra changer de chemin pour atteindre mes objectifs. Mais pour l'instant, je dois persévérer dans mes efforts. Se ne sont pas de simples civils en pleine rébellion qui m'empêcheront d'y parvenir, ou bien ma formation n'aura servit à rien..."

Prenant le pichet d'eau dans les mains, Sayuri en sert dans un verre et pousse ce dernier proche d'Eiji. "Tiens." Fit-elle à l'intention de son partenaire. Le rapace se rapproche et plonge son bec dans le verre. Sayuri tend alors la bouteille à Hiroki pour lui en proposer. "Vous en voulez?" Elle le fixe et lui sourit. Est-ce que les mots de la Mojuzuka sont dignes de ses questions ? Elle le saura bien assez vite.

Elle sert l'homme se trouvant en face d'elle, puis repose la pichet afin de continuer son repas en l'écoutant parler de nouveau. Sayuri plante son regard dans celui d'hiroki, cherchant à savoir où il veut en venir. Elle veut suivre les traces du chef de famille, combien même cela lui est impossible puisqu'elle ne peut en devenir la prochaine leader. Cependant, il est clair que la brune se donne les moyens de s'en rapprocher au maximum.

Hiroki lui parle d'un autre Mojuzuka, Kawimano. Sayuri en a forcément entendu parlé, bien qu'elle ne l'a encore jamais vu. Il faut dire que les personnalités importantes de la famille sont tellement débordées par leurs activités professionnelles, qu'ils semblent difficiles à atteindre et à rencontrer. La dompteuse de rapace penche légèrement la tête en entendant ce nom. Oui, c'est un grand homme, mais elle n'a jamais pensé à suivre la même voie que lui. A ses yeux, seule la voie du chef de famille a de l'importance... mais vu de l'extérieur, il en est surement autrement. Parviendra-t-elle un jour à le voir ou le comprendre ? Peut-être.

Sayuri affirme d'un hochement de tête afin d'approuver les propos du lieutenant concernant Mojuzuka Kawimano et écoute naturellement la suite, sans forcément chercher à comprendre pourquoi avoir mentionné son nom. La seule chose qui la préoccupe, c'est l'objectif de ses paroles, de ses pensées. Où veut-il en venir ?
La brune le découvre assez rapidement. Le chûnin se tient droit face à elle, un regard sérieux figé sur elle, puis il prononce sa question.

La jeune kunoichi cligne plusieurs fois des yeux, oubliant même de finir de mâcher ce qu'elle a dans la bouche. Sayuri se répète la question une fois, puis une deuxième fois, s'assurant d'avoir bien entendu. Faire partie de l'unité Mihari ? Elle ? La Mojuzuka repense brièvement à son parcours actuel : une galère sans nom, sans la moindre reconnaissance. Un homme de la même famille semble en avoir de la part de personnes extérieures et intérieures à la famille, sans toutefois être la tête principale du Kekkei Genkai. Quand est-il d'elle ? Actuellement, elle n'est rien, aura-t-elle d'autres possibilités pour atteindre ses objectifs dans l'avenir ? Pas sur.

Sayuri repense à toutes les unités spéciales du clan, ou tout du moins celles qu'elle connait, celles qui sont connues de tous. Au final, ce qui lui est le plus accessible et qui lui apporte plus de moyens... c'est bel et bien cette unité. La seule chose qui la fait douter, se sont ses propres compétences. Spécialisées dans le repérage et le camouflage... est-elle réellement destinée à un tel poste ?
Si Hiroki le lui propose, ce n'est pas bêtement, il est loin d'être un imbécile irréfléchi. Sayuri en est convaincue.
Il le lui a proposé.
Il a hésité.
Elle l'a vu.

"Ce serait un honneur."

Elle sourit.

"Si je peux vous être utile, alors ça ne peut qu'être un honneur."

Cet homme est connu pour ses actes bienfaiteurs et il lui propose un poste afin d'agrandir ses rangs. Elle ne peut pas refuser une telle offre. Elle ne peut pas.

Sa décision prise et sa réponse donnée, Sayuri reprend son repas comme si de rien n'était ou tout du moins en apparence. En réalité son coeur bat à tout rompre et son esprit bouillonne tel un volcan, elle sait plus ou moins quelle voie elle s'apprête à prendre, bien que son rôle ne lui paraît pas encore tout à fait clair.

Hiroki profite de cette confusion dans l'esprit de la Mojuzuka pour lui faire part de certaines informations concernant l'unité Mihari. D'une part il y a la branche Hoankan et de l'autre, la branche Kiheitai. Le lieutenant lui avoue penser que la brune serait utile à la première branche, mais Sayuri n'y comprend pas grand chose. "En quoi consiste le travail des deux unités ? Et à quel moment devrais-je choisir entre l'une ou l'autre ? Si je ne fais partie d'aucune des deux branches, que suis-je dans ce cas ?" C'est assez flou dans son esprit, mais elle commence à comprendre qu'Hiroki lui expliquera ce qu'elle souhaite savoir à ce sujet-là du moins.

La dresseuse de rapaces termine son assiette en quelques bouchées, puis d'autres questions la démangent, elle ne se prive donc pas de les poser. "En intégrant l'unité Mihari, y aura-t-il une formation ou des missions particulières ?" Sayuri prend un gorgée d'eau et poursuit. "Si en intégrant l'unité je peux me rapprocher de certains de mes objectifs, vous pouvez être sur que je vous serais utile, mais vais-je devoir rencontrer mon parent Kawimano ?"

En réalité, qu'elle le rencontre ou non l'importe peu, mais la curiosité prend sa place au fond de Sayuri. S'il la voit, la reconnaîtra-t-il ? Serait-il fier de voir l'une des siens dans ses rangs ? Elle ne sait pas et c'est ce qui la rend curieuse et anxieuse.
Cependant, ce qui l'importe le plus, c'est d'être en mesure d'accomplir sa raison d'être et de parvenir à trouver des réponses à ses questions silencieuses.

Pas un jour ne passe sans qu'elle ne repense à son avenir, celui de ses proches ainsi que celui du village caché. Intégrer l'unité lui permettra forcément de faire parler d'elle et de la rapprocher davantage aux sources de ses angoisses.
Un jour viendra et elle saura.
Mais d'ici là... Sayuri se doit de devenir plus forte et protéger ceux qui ont besoin de son aide.

Sayuri pose ses questions et Hiroki y répond sans montrer le moindre signe d'agacement, c'est tout le contraire qui se produit en réalité. Il prend le temps d'éclaire les zones d'ombres et explique tranquillement avec sérénité ce que la kunoichi ne comprenait pas jusque là.
Ce qui est sur pour la jeune Mojuzuka, c'est qu'elle terminera cette journée moins bête et surtout avec davantage d'objectifs. Elle parvient à changer sa position en intégrant une unité, ce qu'elle n'aurait jamais imaginé en se réveillant ce matin. Hiroki lui ouvre des portes avec aisance, c'en est presque troublant. Il a suffit de le rencontrer et de lui montrer qui elle est pour qu'il la choisisse parmi tant de shinobis de Kumogakure.

Il lui ouvre des portes, la rapproche de son objectif et tout ceci en quelques minutes, voire quelques heures maintenant. Sayuri se sent presque émue, mais serre les dents pour éviter de montrer cette partie sensible de sa personnalité. Elle lui est reconnaissante, elle va très probablement le remercier plusieurs fois, mais elle ne pleurera pas, pas devant lui en tout cas.
Car c'est bien la première fois, qu'on tend réellement la main à cette jeune femme.

Sayuri prend le temps d'écouter chacune des explications données, comprenant qu'actuellement elle devient une simple recrue qui, par la suite, pourra évoluer dans la branche qu'elle souhaite. Ce qui lui correspond se trouve être exactement ce à quoi pensait le lieutenant. Elle ne sera pas la plus grande combattante du village, Sayuri en a bien conscience, mais ce n'est en aucun cas ce qu'elle recherche. Son objectif n'est pas d'être sous les feux des projecteurs, ou tout du moins pas seule. Sayuri veut protéger autrui et pour cela, ses compétences devront soutenir ceux qui sont là pour la castagne, la vraie, la grosse, la bogooor.

La Mojuzuka caresse Eiji le temps pour le Danseitai de terminer ses explications, puis il finit par lui demander si elle est prête. Est-ce qu'elle l'est ? A-t-elle réellement le choix ? Ses objectifs lui demandent de l'être, le flou qui l'accapare lui demande de l'être. "Oui." Répond-elle en plongeant ses yeux marrons dans ceux de son interlocuteur. "Je suis prête." Sayuri sourit. "Je commence quand ?"