Pour tous, Mitsurugi est souvent vu comme quelqu’un de calme et tranquille, voire carrément m’en-foutiste. En effet, de l’extérieur, il ne semble intéressé par rien. Même parfois lorsqu’on l’envoie en mission, il semble ne pas être intéressé par cette mission. En réalité, ce n’est pas qu’il se fiche de la mission, il se fiche juste du type de mission.
Lorsqu’il est en mission, on voit sa concentration et sa volonté à toute épreuve de réussir. Ses proches savent aussi qu’il est capable de tout donner, comme il l’a fait pour être Genin, mais depuis il semble se contenter de son statut et ne semble pas intéressé par la possibilité d’évoluer.
Courir, c’était tout ce qui importait. La lumière dansait sur le visage du petit garçon qui se serrait contre sa mère. La fuite était tout ce qui semblait la motiver, elle regardait régulièrement dans son dos, mais ne voyait pour le moment personne. Malgré cette rassurante nouvelle, elle continuait de fuir sans arrêt. Le petit garçon regarda vers les lumières dansantes, des flammes qui semblaient brûlées à l’horizon en voyant des ombres menaçantes venir vers lui, il cacha sa tête dans le cou de sa mère et se serra plus fort contre elle. Sentant cette pression nouvelle sur elle, elle comprit ce qui se passait mais osa jeter un regard en arrière. Ils étaient déjà trop proches. Elle se tourna à demi et de sa main libre lança deux objets. Ceux-ci frappèrent les ombres qui s’écroulèrent dans un cri, le sang giclant de l’attaque. Elle se remit à courir, mais les poursuivants étaient déjà devant elle. Gardant l’enfant contre elle, elle esquiva les premières attaques, mais ne put éviter les suivantes et son visage et son dos fut lacérés par des lames. Alors qu’elle faillit glisser au sol, une nouvelle ombre apparut et faucha l’un des assaillants. Virevoltant et se déplaçant avec la grâce irréelle d’un danseur, il faucha les assaillants les uns après les autres, de ses bras jaillissaient de flaque qui se solidifiaient aussitôt et frappaient mortellement ses ennemis. Mais soudain le danseur s’arrêta en plein vol, un trou dans sa poitrine avait fait son apparition. Il s’écroula en crachant du sang, mais il finit par se relever et lança une nouvelle fois une technique faites de métal.
Soudain, Mitsurugi se redressa en sueur. Un cauchemar. Encore celui-là. Il avait eu lieu il y a bien des années à l’époque il n’avait que 4 ans. Il quitta son lit et prit une cigarette dans le paquet posé sur la table de chevet et l’alluma. Il tira une longue bouffée avant de se lever. Il le savait, il ne se rendormirait pas. Il regarda l’horloge, 2h du mat’. Comme à chaque fois qu’il faisait ce rêve, il se levait bien avant l’aube. Il mit son perfecto posé près de son lit, sur une chaise et sortit par la fenêtre. Il partit en direction du toit du temple près de chez lui. Il y passait pas mal de temps depuis le décès de sa mère, il y a deux ans. Mais il n’arrivait pas à accepter ce départ. Il tira à nouveau sur sa clope avant de libérer la fumée. Il se rappela cette nuit horrible où son père avait péri mais était parvenu à les sauver in extremis. Il se souvint aussi qu’il n’avait pas eu de sépulture et de la vilaine cicatrice qu’avait depuis arboré sa mère au visage. Il ne se souvenait pas l’avoir déjà vu sans.
Après avoir fui son village incendié par les soldats de Taki, il avait fait des cauchemars pendant des années. Cela s’était arrêté lorsque le jeune Mitsurugi avait fait son entrée à l’Académie des Ninjas de Suna. Même si son cauchemar était revenu par moment. Le jeune shinobi avait fini par s’habituer à ces visions nocturnes et avait même trouvé une forme de répit dans le fait de fumer. Sauf que ça n’avait espacé les rêves que de quelques temps et à présent, il n’avait plus l’envie d’arrêter.
Jetant le mégot, il descendit à l’autel et alla prier pour sa mère. Il comprenait pourquoi il avait été hanté cette nuit, c’était l’anniversaire de sa mère. Elle aurait eu 43 ans aujourd’hui. Même si c’était périodique, son songe revenait de manière régulière lors des anniversaires de ses parents ou lorsque la date de sa fuite de Tsuchi revenait. Il finit sa prière, sortit et bailla avant de repartir vers son appartement. Il alla devoir se préparer. Il n’aimait pas vraiment partir en mission les jours où il fêtait sa mère ou la mort de son père, mais il devait payer son loyer.
Une fois chez lui, il alla prendre une douche express et s’habilla. Étonnamment, il ne fumait que très rarement chez lui, il se posait souvent sur le toit de son appartement, ou sur le surplomb qui lui servait de terrasse. Mais du coup, son appartement n’empestait pas la cigarette, juste son perfecto. Quand il claqua la porte de son lieu de résidence, il s’en grilla une nouvelle, il faudrait qu’il achète un nouveau paquet avant de filer en mission.
En arrivant devant la demeure du Kazekage, il se remémora un jour heureux, le jour où il parvint à convaincre sa mère de le laisser devenir un ninja. Il avait toujours voulu marcher sur les traces de son père, combattre pour protéger les innocents de la guerre. En plus, il avait hérité du pouvoir de son père, la capacité d’utiliser le Kinton. Il devait utiliser ce don pour faire ce qu’il rêvait de faire. Protéger son pays, et si ce pays était celui du Vent et bien soit. Il avait convaincu sa mère ce jour-là. Elle était réticente depuis toujours, elle ne voulait pas le voir mourir comme son père. Mais la détermination de Mitsurugi était parvenue à convaincre l’ancienne Shinobi. Elle avait même promis de l’entraîner s’il le voulait vraiment. Il sourit en repensant que finalement, il était devenu un vrai ninja et qu’aujourd’hui, il accomplissait son rêve. Enfin même si le rang de Genin ne le satisfaisait pas, il rêvait de plus. Pas de plus de célébrité, mais de montrer qu’il pouvait faire plus et surtout qu’il n’était un petit ninja, même si souvent, il ne le montrait pas vraiment, trop nonchalant.
D’autres combattants de Suna attendaient d’avoir une mission. La plupart discutaient entre eux. Et la conversation étaient toujours la même : la prison d’Arashi et qui était derrière tout ça. Pour lui, c’était pas vraiment utile d’en parler. De toute façon, lorsque le problème se présentera, Suna et les autres devront se battre, Mitsu n’attendait que ça. En parler ne changerait rien, comme d’habitude, on se tourna vers lui pour avoir son opinion, il haussa les épaules et rajouta qu’il s’en foutait. Son tour vint et Mitsurugi prit une mission assez quelconque de patrouille aux frontières. Il partit moins de deux heures plus tard, son sac était déjà prêt, il allait marcher pendant quelques heures avant d’arriver et il attendrait la fin de sa patrouille en s’occupant d’éventuels intrus, comme souvent avec ces missions.
Alternative : nous vous proposons si vous le souhaitez d'au moins répondre au trois questions ci-dessous :
→→ Qu'est-ce qui a poussé votre personnage à s'engager dans votre village ?
→→ Que pense-t-il de la destruction de la prison ?
→→ Quelles sont ses motivations ?