Intitulé de la mission:

Ce n'est pas la première fois que Sayuri est envoyée sur le terrain, c'est pourtant la première qu'elle y est envoyée seule, de nuit avec pour objectif principal d'être discrète. La discrétion et elle ne font clairement pas bon ménage quand il est question de justice... pourtant, dans un cadre purement professionnel, il est certain que la jeune dresseuse de rapaces s'y verra contrainte pour le bien de la mission. Car l'objectif final est de mettre fin à tous ces larcins commis sur du long terme, combien même Sayuri s'en mêlerait, il est certain que les malfrats recommenceront sans avoir apprit de leur leçon.

Sayuri a donc passé la journée à se préparer dans la maison familiale, sa mère s'est présentée à elle, ce qui arrive rarement ! Etant en très bon termes toutes les deux, Sayuri lui fait totalement confiance, d'autant plus que sa mère se trouve être plus haut gradée que la jeune femme. De ce fait, la brune n'a pas hésité un seul instant à partager son appréhension quant à la mission qui lui a été confié.
La mère et sa fille ont longuement discuté des approches à avoir afin de lui éviter d'être repérée, ainsi que de sa capacité à garder son sang froid face à l'injustice qu'elle verrait au cours de sa quête.

Quelques heures plus tard, une fois que Sayuri ait salué sa mère, il est venu le temps pour elle de s'atteler à la tâche. Eiji, la chouette, attendait patiemment sa maîtresse, un ver dans le bec. L'animal ingurgite rapidement l'asticot avant de se projeter jusqu'à l'épaule droite de la brune.
Il est l'heure.
Tous deux sont prêts à entamer leur première véritable mission en "solo", il est évident que Sayuri fera tout pour mener à bien sa mission, elle s'y tiendrait à coup sur.

Une fois sortie de la résidence familiale des Mojuzuka, la jeune kunoichi garde en mémoire toutes les paroles et conseils qu'a pu apporter sa mère, c'est donc avec confiance en soit mêlé à une pointe de stress que Sayuri s'avance dans les rues de Kumogakure no Sato jusqu'à atteindre le district commercial. Le lieu de tous ces présumés larcins.

Les rues sont bondées de monde, Sayuri peut entendre de près comme de loin de nombreux marchands annoncer aux passants leurs produits à vendre. Pendant de même temps, la jeune kunoichi découvre un groupe de femmes se montrant de nombreux tissus tous plus ou moins différents si ce n'est peut-être leur texture ou leurs motifs qui diffèrent des autres. Un véritable lieu où le commerce est la principale activité, rien d'anormal à première vue pour l'instant. Afin de ne pas paraître suspecte, la ninja se mêle à la file de personnes marchant simplement dans la rue, Sayuri observe les stands l'air de rien tandis qu'Eiji scrute les environs à la demande de sa maîtresse. Au moindre évènement suspect, l'animal tapotera l'épaule de sa maitresse, tandis que cette dernière fera mine de rien. Une approche réfléchie au cours de la journée et mise en place le long du trajet pour permettre à Eiji de comprendre sa tâche et ses propres actions.

A peine cinq minutes de marches, à parler avec les marchands de leurs produits, que la chouette commence à tapoter l'épaule de Sayuri. Cette dernière jette un coup d'oeil à son compagnon pour vérifier la direction de son regard, puis lève la tête afin de vérifier la situation. Elle ne voit rien, alors elle caresse sa patte afin qu'il garde son regard sur le lieu. La kunoichi salue brièvement le marchand sans un regard et traverse la foule en souriant ou en continuant de faire mine que des produits l'intéresse jusqu'à ce qu'une discussion plus suspecte que d'autre parvienne jusqu'à ses propres oreilles, signe que Sayuri se trouve non loin. La genin caresse de nouveau la patte d'Eiji pour lui demander d'arrêter de scruter du regard la situation.

Le binome reste donc à côté, écoutant ce qu'il se dit, tandis que la brune fait mine de s'intéresser à un vase. "Il y a facile quelques milliers de ryos à se partager là." Un gloussement se fait entendre avant d'être étouffé brusquement. "Oh ! Tu veux te faire repérer ou quoi ? Les autres attendent cette opportunité depuis longtemps, ne fais pas tout foirer juste avec ton rire à la con !" Les deux énergumènes s'éloignent derrière un mur, l'un poussant l'autre en grognant. Sayuri sort un calepin d'une main et écrit de l'autre : Un groupe de personnes s'apprêtent à piller quelque chose qui vaux son pesant d'or. L'instant d'après, la kunoichi de Kumo utilise ses mains afin de signer pour repérer les auras de l'une des deux personnes.

Il est temps pour Sayuri de poursuivre sa traque, connaître le nombre exact de ces personnes et leur objectif. Sans ça, les informations qu'elle rapportera ne seront d'aucunes aide pour les autorités supérieures.

L'aura de la cible se trouve encore à proximité, Eiji pointe son bec en direction de ladite personne ce qui aide Sayuri dans son repérage. Elle marche tranquillement, à bonne distance afin d'éviter de se faire stupidement repérer et continue sa traque jusqu'à leur point d'arrivée.
Le duo de scélérats avance en parlant doucement, empêchant Sayuri d'écouter leur discussion. C'est avec crainte qu'elle raccourcit la distance entre elle et eux, tentant désespérément de récupérer la moindre information supplémentaire !

Finalement, c'est avec regret qu'elle n'y parvient, mais les deux hommes finissent par arrêter leurs pas devant un bar. "Raah, une bonne bouteille ne f'rait pas d'mal.." S'exclame l'un d'eux avec regret. "Ouais mais pas l'temps là." Le premier lance un soupir. "Sans déconner ? J'suis au courant gamin. Mais franchement, même rien d'un verre ça motiverait." Sayuri en profite pour passer à côté d'eux et s'assoit juste devant en s'exclamant fort à l'intention de l'homme se trouvant derrière le comptoir. "Un verre s'il vous plait ! Ce qui vous plaisir !" Elle tourne sa tête puis pose ses yeux sur les deux hommes qu'elle traque depuis tout à l'heure et leur sourit puisqu'ils la regardent.

Sayuri relève son sugegasa afin de dévoiler son visage, pose son coude sur le comptoir tout en posant sa jambe droite sur celle de gauche, dévoilant ses formes. "Bonsoir messieurs, vous semblez bien assoiffés..." Elle simule un rire aguicheur avant de leur parler à nouveau. "Vous ne souhaiteriez pas m'accompagner ? Ne serait-ce que pour un verre ou deux ?"
Evidemment, la brune avait enlevé son bandeau de ninja et l'avait laissé à la résidence des Mojuzuka pour lui éviter toute complication. L'objectif du soir est de récupérer par n'importe quel moyen des informations cruciales.
Les deux hommes semblent conquis, mais l'un d'eux reste tout de même sur ses gardes et rappelle à l'ordre le seconde.  "Hey, fais pas l'con..! Proposes lui de boire un coup demain !" Bien tenté par la proposition de la demoiselle, l'autre ne semble pas du même avis que son partenaire. "C'est bien tentant tout ça... un verre d'alcool en bonne compagnie qui plus est." Sayuri feint de rire une seconde fois. "Vous me flattez là ? Merci beaucoup ! Mais vous avez l'air pressé, je ne tiens pas à vous retenir..." Elle baisse son couvre-chef d'une mine boudeuse.

"Voyons voyons... un verre ne peut pas faire de mal, n'est-ce pas !?" Les deux hommes se regardent et le plus réticent finit par s'avouer vaincu. "Bon, un seul verre, nous sommes attendus, oublies pas!" Ce dernier grogne mais prend place le premier aux cotés de la brune et commande un verre. Le second s'assoit de l'autre coté de Sayuri commandant aussi, puis il se tourne vers sa "proie". "Que fait une demoiselle à cette heure-ci et seule en plus de ça ?" La Mojuzuka l'observe et répond du tac au tac. "J'attendais une amie, mais elle a du retard, peut-être qu'elle ne viendra pas... Vous êtes si pressé que ça ? J'aurai vous connaitre d'avantage, le temps d'un verre c'est un peu court.." Puis Sayuri reprend sa mine boudeuse. "On a pas l'choix malheureusement.." Elle se retourne en lâchant un soupir exagéré. "Je vois, c'est dommage..."

La conversation continue, Sayuri se fait désirer, bat des cils comme jamais auparavant, les deux hommes lui font des avances de chauds lapins. Les verres arrivent quasiment en simultané et la tri-force joignent leurs verres afin de trinquer à leur rencontre.

Elle fait de son mieux pour supporter les deux zigotos, voyant très bien qu'elle ne parviendra pas à leur soutirer la moindre information en les charmants. L'alcool aurait pu faire son effet, mais s'ils ne boivent qu'un seul verre, Sayuri ne récupèrera aucune déclaration de leur part ! Son seul moyen d'y parvenir est de les suivre en tentant du mieux qu'elle le peut de ne pas se faire prendre.. ou alors de tenter le tout pour le tout. Ce qui ouvre quelques possibilités peu glorieuses : devenir la forceuse de service à soudoyer l'un des bonhommes à rester avec elle pour le rendre îvre comme jamais OU... promettre d'en attendre un ici et le ramener dans une auberge du coin.

Non pas que Sayuri est une femme qui déborde de plaisir au point de se donner au premier venu, mais disons que les seuls à l'avoir touchés pour l'instants se résume à des hommes avec un minimum de valeurs et pour qui Sayuri portait de une affection particulière. Autant dire que ça n'est pas le cas ce soir et ça n'arrivera en aucun cas avec l'un de ces deux énergumènes.
Va-t-elle laisser tomber ou trouver une solution à l'impasse dans laquelle Sayuri se trouve ?

"Eeeeerf..." Après seulement un verre, l'un des deux semble totalement K.O. Avachi sur le bar, son verre totalement vidé d'une traite, l'homme ferme ses yeux. Sayuri voit là une opportunité qui ne risque pas d'arriver une nouvelle fois ! Il ne lui reste plus qu'à se débarrasser de l'autre lourdaud. "Et bien ! Votre ami n'a pas l'air de savoir tenir l'alcool !" Annonce-t-elle d'une voix guillerette. "J'm'y attendais, mais ça m'fait tout le temps marrer. Au moins, il nous laisse tranquille..." Ca sent la beauferie par ici. "En effet ! Mais, vous n'aviez pas un rendez-vous tous les deux ?" L'autre lourdingue lâche un soupir sorti du fin fond de son organisme et finis le fond de son verre en se levant. "Putain, j'ai failli oublier. Une jolie demoiselle et un bon verre ça en fait presque perdre la tête !" C'était le but, mais on ne le lui dira pas.~

Sayuri lui affiche son plus beau sourire. "Et pour lui du coup ?" La shinobi pointe du doigt sa victime et l'autre balaye l'air d'une main lasse. "Je viendrai le récupérer plus tard, il est trop cuit de toute manière. Bon, c'était fort agréable... on pourrait peut-être se revoir...?" Sourire commerciale activé. "Peut-être ! Je ne suis pas du coin, que de passage malheureusement, mais peut-être si je reviens dans les parages !" Une mine boudeuse, il agrippe la main de la brune et l'embrasse d'une bouche humide qui en dégoute presque la demoiselle. "Dommage... Bonne soirée ma belle." Puis il s'en va. Pour le plus GRAND bonheur de Sayuri.

Elle se dépêche d'essuyer le dos de sa main sur ses vêtement dès que l'autre gusgus s'en est allé, en se fondant dans la foule marchant le long de la ruelle. De nombreux noms d'oiseaux traversent l'esprit de la Mojuzuka à l'intention de ce malotru, puis elle se rappelle qu'un autre gugus se trouve à côté d'elle.

Prenant une énorme inspiration, Sayuri se tourne subitement en direction de l'homme restant. Elle le touche de son index et tente de vérifier qu'il est toujours conscient, ou du moins un peu. "Monsieur ? Vous vous sentez bien ?" Il grommèle. La Mojuzuka s'étonne de l'incapacité du bonhomme à tenir ne serait-ce qu'un verre d'alcool, boire cul sec un alcool fort fait bien souvent des ravages, mais de là à tomber K.O quasiment direct, ça relève presque de l'exploit !

Sayuri décide de payer l'addition, puis de porter le gars jusqu'à un banc placé un peu à l'écart d'âmes curieuses. Le temps d'arriver l'ivrogne récupère un peu ses esprits, tout juste assez pour réussir à aligner trois mots dans une seule phrase. La Mojuzuka ne peut s'empêcher d'en rire avant de s'asseoir sur le banc à côté du mec. Ca suffit les conneries... il est temps de passer aux choses sérieuses. S'il récupère pleinement ses esprits, elle l'assommera et partira sans demander quoique ce soit de plus. Pour l'instant, il faut essayer.

"Je vais vous poser quelques questions un peu indiscrètes, ça ne vous dérange pas ?" On tâte de le terrain de manière subtile, histoire de s'assurer que tout va bien. "Hum... tu veux savoir où j'habite ? hahahaha !" Il se met à rire et à tutoyer la jeune kunoichi l'air de rien. Ca semble faisable, mais elle va tenter autre chose. "Si je vous demande de garder un secret..." "PFFFF, t'façon j'suis pas en état de me souvenir de quoi que ce soit ! Tu veux m'dire quoi toi, hein ? T'façon, première fois que j'bois... j'aurai jamais duuuuuuu, j'ai râté la réu !" Complètement déchiré qu'il entame le sujet sans même qu'elle en ait besoin de le faire elle-même. "Ah ouais ? Mais elle était si importante que ça cette réunion ?" Première question. "Baaah ouaiiiis, on devait parler de demain." Deuxième question à venir : "Demain ? Vous deviez faire quelque chose en particulier ?" Il perd pas de temps et répond direct entre deux hoquets. "EH ! Si j'te dis, ça reste entre nous heiiin ?" Sayuri hoche de la tête en ayant l'impression de communiquer avec un gosse de six ans.

Puis finalement il déballe son sac. Toutes ces informations récupérées aussi facilement que ça... Sayuri n'en revient presque pas. Ce qui devenait presque une impasse, s'est transformé de A à Z.
La kunoichi apprend donc plusieurs choses, notamment le fait que tout un groupe de voleurs s'apprêtait à piller tout un village à l'extérieur du Kumogakure no Sato. Deux utilisateurs de chakra qui "pètent plus haut qu'leur cul" selon l'ivrogne. Il semblerait que ce n'est pas leur première grosse opération et qu'en général ils volent directement dans Kumo afin de récupérer le nécessaire pour de grosses opérations comme celle prévue demain.

Sayuri décide ne plus rien dire afin d'attendre que l'homme s'endorme en balançant tout ce qu'il a à lui raconter, puis une fois parti dans un sommeil profond au milieu de nulle part, la Mojuzuka l'abandonne là. Elle en sait suffisamment pour rédiger un rapport digne de ce nom... pour le plus grand malheur de ces énergumènes !
Une fois de retour chez elle, Eiji et elle rédige tout ce qu'ils ont apprit au cours de la soirée, puis Sayuri l'enverra demain matin... Pour l'instant, une bonne nuit de repos semble bien mérité afin d'oublier sa mauvaise aventure de la nuit.