Obtenir des missions était devenu partie intégrante de la routine de Keiko. La Genin avait accumulé pas mal d'expérience et se faisait véritablement un nom depuis quelques semaines. De par son activité mais aussi de par une certain professionnalisme tout militaire qui lui permettait de remplir ses objectifs et d'aller même au-delà de ce qui lui était demandé. A croire que cela commençait à payer puisqu'à peine eut-elle mis les pieds dans le Bureau des missions, que le Chûnin de permanence lui tendit un parchemin. apparemment on l'avait désigné pour cette mission ! Bon comme d'habitude, la jeune femme déchanta rapidement en voyant l'énoncé de la dite mission mais fut toutefois ravie de retravailler en compagnie de Daiki. Un Genin compétent et qui partageait ce professionnalisme et cette rigueur qu'elle appréciait tant.

Mission:

Décidément, Keiko semblait avoir des atomes crochus avec non seulement le District commercial de Kumo mais aussi les Galeries souterraines ! Toutes ses missions récentes étaient localisées dans ces secteurs. Même si au bout du compte ce n'était pas vraiment surprenant. La guerre, de quelque nature que ce soit, faisait souvent plus de dégâts collatéraux qu'autre chose. Et c'était souvent de simple civils qui n'avaient rien demandé à personne. D'expérience, la jeune femme savait que ces gens auraient besoin d'une tonne de choses pour simplement survivre. Elle s'imagina qu'il serait bon de faire un point avec son partenaire sur les stocks mais surtout sur les éventuels services proposés avant de foncer tête baissée. Ces réfugiés n'avaient pas seulement besoin de nourriture après tout. Par exemple, il commençait à faire froid...

Ainsi, Keiko attendit patiemment Daiki dans le bureau des missions. La journée venait de commencer mais la mission quant à elle ne débuterait que le soir venu. Cela leur laissait amplement le temps de mettre au point une stratégie. En effet, la Genin voyait tout s'un point de vue militaire. Même la plus insignifiante et facile des missions.

Et voici le jeune home encore et toujours à ce maudit bureau des missions. Pour faire gagner du temps on pouvait aussi utiliser le système postal se disait le jeune homme. Un moyen de prévenir le ninja chez lui pour qu’il ne perde pas de temps à se rendre auprès de ce vieux bâtiment. Son conseillé en plus était en vacances et cela lui avait valu de se retrouver à faire des missions assez nulles ces derniers temps.

Cette fois-ci il devait retravailler avec une autre femme ninja. Mais pas une nouvelle, ce fut celle qu’il avait pu croiser en même temps que la starlette qui n’avait pas manqué de lui en faire voir de toutes les couleurs. La femme ninja en question était Keiko. Le jeune homme n’avait rien à redire sur elle. Professionnelle et apte à remplir des missions au moins le duo pourrait s’organiser plus vite selon la mission.
Mais en lisant les objectifs de mission, le jeune homme ne savait pas vraiment comment réagir. Mais qu’importe, un lieu de rendez-vous avait été fixé dans l’un des bureaux du bâtiment. Au moins il n’avait pas à se déplacé plus loin que nécessaire.


En pénétrant dans le bureau il pouvait déjà voir sa partenaire en compagnie d’un autre ninja. Certainement son conseillé attirait ou quelque chose dans le genre. Mais le ninja s’en moquait aussi il ne faisait qu’une simple salutation à ce dernier.

-Keiko je crois qu’on va devoir encore travailler ensemble.

Daiki aurait bien voulu se plaindre auprès de sa partenaire pour la mission en question, mais on ne se plaignait pas devant un supérieur. Aussi le jeune homme ne manquait pas d’afficher un faux air enthousiaste.

-On y va ? de ce que j’ai lu on a du pain sur la planche. Plus tôt on s’y met plus tôt on aidera ces pauvres gens.

Une fois tout en ordre, Daiki ouvrait la porte et faisait signe à Keiko de passer en première. Il ne manquait pas de la suivre. Au moins c’était à elle de le mener à son lieu de mission, il n’avait pas la fois de guider le duo dans l’immense bain de foule qui s’annonçait.
Hors du bâtiment des missions, Daiki ne manquait pas de demander à la femme ce qu’elle pensait de la mission.

-Tu en penses quoi de cette mission ?

"Je pense que c'est un mal nécessaire."

Keiko répondit un léger sourire aux lèvres, visiblement consciente que tout comme elle, son partenaire n'appréciait guère cette mission. Même si elle devait l'avouer, ces dernières affectations s'étaient révélées bien plus de son niveau et compatibles avec ses capacités. Bon il s'agissait de missions de torture et de nettoyage de racailles mais bon. Ca faisait tout de même plus classe dans un CV que tenir un petit stand afin d'aider les plus démunis. La Genin compléta sa réponse de manière plus diplomatique.

"Ces gens sont des habitants de Kumo. Ils sont dans la difficulté à cause de nos récentes actions dans les Galeries souterraines. Est-ce que je compatis ? Certainement. Est-ce que je pense que je mérite des missions plus importantes ou du moins intéressantes ? Probablement. Tout comme toi, j'imagine."

Daiki semblait guère emballé mais Keiko ne lui en tint effectivement pas rigueur. C'était même le contraire. Plus vite ils en auraient fini avec cette mission de routine, plus vite ils pourraient s'atteler à des tâches plus intéressantes. Elle décida de trainer son partenaire jusqu'au district commercial afin de faire l'inventaire de ce que le stand allait proposer aux gens en difficulté. Histoire de ne pas arriver le soir même et de se retrouver dans l'incapacité d'aider qui que ce soit. Prudence est mère de sureté avait-elle l'habitude de répéter.

Une fois sur place, le duo pouvait constater que le stand était situé dans un endroit relativement pourri. Y'a pas d'autres mots. Il était à l'écart du trafic, probablement pour ne pas gêner le commerce local. Elle soupira en constatant qu'ils auraient à travailler avec le minimum syndical. Y'avait deux tables, quelques cageots de légumes et surtout un gamin d'une douzaine d'années à tout casser qui semblait complètement perdu en essayant d'organiser tout ça.

"C'est pas gagné. Ca pue l'action politique pour se donner bonne conscience... Heureusement qu'on ouvre qu'une fois la nuit tombée. On commence par l'inventaire ?"

Keiko demanda à Daiki en posant ses mains sur les hanches.

La jeune femme trouvait la mission comme nécessaire. Bien qu’elle dît plus précisément, qu’il s’agissait d’un mal nécessaire. Un drôle de chose que voici et Daiki n’était en rien un masochiste prêt à se faire souffrance pour le bien d’autrui.
Elle ne s’arrêtait pas là. Continuant dans sa lancée, la femme venait comme à justifier son propos pas des paroles plus disgracieuses encore aux oreilles de Daiki. Elle semblait comme prendre en pitié les habitants du village. Un sentiment noble pour certains et méprisable pour d’autres. Daiki lui n’avait rien de tout cela, ni pitié ni jugement, il n’avait rien car pour lui il était encore loin d’être membre de ce village. Mais même en s’imaginant être membre de ce village, il ne se voyait aider les gens pas de cette manière, c’était pour lui une insulte que seuls les faibles ne viendraient pas relever.
Mais qu’importe il avait une mission et il lui fallait l’accomplir ou bien se trouver un autre foyer.

-Si j’estime mériter mieux comme mission ? Peut-être, mais comme on dit on a que ce que l’on mérite.

Se mettant ainsi en marche en direction la de mission. Le duo se dirigeait vers le quartier commercial. Il s’agissait d’une histoire d’inventaire dont Daiki était censé en avoir les secrets. Mais son manque d’intérêt ne lui donnait guère envie de lire les détails de la mission. Aussi il se contentait de suivre la femme comme prévu.
Sur site, il n’y avait rien. Rien hormis une paire de table sans chaise et deux trois contenants à légumes. Une drôle d’idée que voici. Daiki se demandait si pour sa mission il se devait de payer pour les légumes. Autant dire que le village avait plus que les moyens de s’offrir des légumes à l’inverse de sa personne. Aussi c’était sans compter sur lui pour ce qui était de mettre la main dans le portefeuille.

Quoi qu’il en soit il y avait déjà quelqu’un sur place. Et Daiki comptait bien en profiter. Mais avant que Daiki n’ait pu parler à la femme, cette dernière agrippait Daiki à l’aide de quelques mots.

-Tu veux faire l’inventaire ? Mais l’inventaire de quoi ? Cette mission est une vaste blague à moins qu’il n’y ait du ravitaillement. En quoi quelques cageots peuvent-ils aider la population. Si l’on veut en donner à chacun il n’y aura assez que pour un seul repas. Puis rien que d’ici je peux te le fait l’inventaire. Deux courgettes et un concombre a et deux tables sans chaise. Soit le jeune ici présent est pas doué soit le village est radin. C’est l’un ou l’autre. Mais très bien alors faire ça puisqu’on est là pour ça.

"Arrête un peu de rouspéter, tu fais peur au gamin."

Keiko maugréa avec le sourire, se délectant légèrement de la gêne clairement visible de son partenaire mais qui avait tout de même son petit effet sur le gamin qui venait d'assister à leur échange. Ce dernier était vraiment très maigrichon et il était tout tremblant. On aurait dit un de ces animaux qu'on trouve au bord des routes. Ce dernier devait être un des anciens pensionnaires des Galeries. La discussion des deux Genins devaient lui paraitre totalement déplacée ou déconnectée. Mais à vrai dire Keiko s'en fichait royalement. Tout ce qui comptait c'était de faire le travail. Et le faire bien. Elle imaginait pas Daiki tenir le stand avec un grand sourire mais s'il pouvait éviter de balancer des produits à la gueule des rescapés...

"Compte donc le nombre de légumes pour savoir ce dont nous disposons. Je vais m'entretenir avec le petit bonhomme. C'est quoi ton nom ?"
"G..G..Genjirô. Madame."
"Tu peux m'appeler Keiko et le grand gaillard bougon c'est Daiki. On est là pour t'aider aujourd'hui. Tu peux m'expliquer comment ça se passe d'habitude ?"

Le Gamin hocha la tête, visiblement rassuré et juste content qu'on le laisse faire son travail sans qu'il s'en prenne une. La vie n'était pas simple pour ces gens qui n'avaient plus de toit sur la tête. Et qui s'était retrouvé dans les Galeries car ils n'avaient pu s'en procurer un en ville. Genjirô pointa du doigt les cageots et enchaina à une vitesse ahurissante. Comme si le diable était à ses trousses. Il a dû en voir de toutes les couleurs le pauvre. Keiko en était presque compatissante.

"Alors normalement les fruits et légumes arrivent vers 17h. Ce sont les marchands qui les donnent quand ils arrivent pas à les vendre. Je les décharge et je les range bien sur les tables. Le reste va en-dessous. Même si y'ne a de moins en moins. Des fois y'a une dame qui vient nous donner des produits de tous les jours. Elle vient plus tard, juste quand le soleil se couche. Enfin pas tous les jours. Elle dit que c'est même trop pour des gens comme nous. Après y'a les gens comme vous qui viennent."

Keiko le remercia avant de se tourner vers son partenaire, plus sérieuse qu'auparavant.

"J'ai l'impression que ça marche pas du tonnerre cette opération. Ca te dit qu'on fasse un tour des marchands du quartier ? T'as une autre idée ou tu préfères juste faire ce que dit la mission et attendre le soir ?"

Alors que Daiki n’avait de cesse que de se plaindre la jeune femme face à lui se montrait bien plus passible. On pouvait croire que Daiki faisait parti de ses gens émotifs et agissant toujours avec un certain entrain. Mais en réalité Daiki faisait partie des plus grands feignants du village t il n’aimait pas que l’on vienne lui coller des missions qu’il savait déjà perdue d’avance. On pouvait même croire le garçon plus manipulateur que ce qu’il en était dès lors qu’on prenait le temps de l’observer. Au moins le ton de la mission était donné. Il ne restait plus qu’à déterminer la suite.

Keiko dans son élan de maman poule avec le jeune qui s’occupait du stand jusqu’à présent. Venait à le voir pour en apprendre un peu plus sur toute cette affaire. Une affaire associative qui ne tournait pas bien rond de ce que pouvait entendre Daiki. De sonc ôté le jeune homme ninja n’avait une tâche bien difficile à mener. Il devait simplement compter tous ce qu’il y avait et le décompte se faisait assez rapidement en un coup d’œil. Aujourd’hui il n’y avait pas eu les marchand sou bien la vieille dont le gamin parlait. Un manque de chance pour le duo ou bien simplement un résultat logique au vu de ce que donnait ce stand. Daiki se demandait, mais Keiko revenait vers lui.

Elle avait une proposition intéressante bien que cette dernière sortît du cadre de la mission. Mais s’en allait voir les marchands n’était pas forcément productifs aussi il ne fallait en réalité en consulter qu’un seul.

-Tu veux aller voir les marchands ? Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Du moins pas aussi simplement. Si l’on écoute les ordres de mission on doit gérer le stand, ça veut tout dire et rien dire. Mais en somme en doit lui permettre de se lancer. Si tu vas parler à l’ensemble des marchands, ils vont agir que le temps qu’on soit là et encore ce n’est même pas sûr.

Daiki se posait sur la table avec les deux qui se joignaient derrière sa tête.

-Non mais c’est mort, c’est mort c’est mort. On n’y peut rien, pas vrai petit ? Ne réponds pas c’est rhétorique.

Disait Daiki d’un air un peu hautain en observant la femme et le gamin.

- Non ce qu’il faudrait c’est comme un partenariat avec un des marchands. Puis les autres selon l’intérêt du partenariat viendrait en courant se proposer pour aider. Par exemple déjà proposer de mettre leur logo sur le stand. Ça leur fait de la pub et nous des légumes. Après on peut poser des brochures avec des remerciements officiels du stand et d’autres choses du genre. Des choses demandent plus d’efforts que de fonds et qui finalement viennent à remplir la réserve. Mais pour ça il faudrait quelqu’un de diplomate capable de parler de à un marchant et qui sache s’affirmer. Une personne qui aurait comme un don pour choisir quel marchand prendre pour cible en premier. Puis pour démultiplier cet effort il faudrait un jeune qui puisse parler aux autres jeunes autour pour venir l’aider dans ce stand ce qui viendrait donner une meilleure image de ce dernier tout en améliorant le quartier. Enfin c’est un tout qu’on ne pas vraiment avoir vu qu’il nous faudrait deux personnes exceptionnelles. Puiss aussi une troisième personne qui reste là le temps que les deux autres vont parler. Non c’est vraiment impossible.

Disait Daiki alors que pour le jeune il visait le petit du stand. Pour sa part il visait à rester au stand pour laisser Keiko parlement avec l’un des marchands et faire la proposition. On pouvait y voir là de la manipulation de la part du jeune homme , mais il cherchait simplement à motiver les troupes tout en proposant une solution réelle et cela en se faisant passer pour le méchant.

Daiki n'était visiblement pas très réceptif à l'idée de travailler dur sur cette mission. Il se lançait même dans une tirade avec un plan super compliqué pour expliquer en quoi ce genre d'entreprise ne valait pas le coup. A vrai dire, Keiko comprenait son partenaire. Elle s'en fichait un peu de tous ces miséreux. Ce qui comptait c'était de réussir sa mission. Si elle pouvait recevoir plus de lauriers qu'une simple mission de rang D permettait, elle ne se gênerait pas. Faire le strict minimum n'allait pas dans ses intérêts de gravir les échelons rapidement. Retrouver des clébards et aider des vieilles ça allait deux minutes mais la Genin comptait faire ce genre de boulot toutes les semaines pendant des mois ! Elle écouta attentivement la proposition de Daiki.

"Je suis pas douée pour parler aux gens. Mais je comptais pas forcément les convaincre avec des mots. Des fois les actions pèsent beaucoup plus."

A peine eut-elle le temps d'évoquer son plan, qu'un gamin passa devant le stand et cracha littéralement juste devant eux. Keiko n'allait clairement pas le rattraper. Elle jeta un coup d'œil à l'ado qui tenait le stand mais il semblait pas surpris. C'était visiblement quelque chose de récurrent... Cela ne servirait à rien de punir le gamin pour son geste. Du moins à part s'attirer les foudres d'un quartier qui semblait pas très jouasse à l'idée d'accueillir tous les réfugiés des Galeries. Et encore moins à l'idée de les nourrir... Là encore, la Genin comprenait mais là encore elle s'en fichait pas mal au fond. Mais si elle pouvait gérer la situation et rendre cette opération pérenne, ça jouerait évidemment en sa faveur. Elle voyait déjà la promotion lorsque les réfugiés et même les marchands loueraient ses exploits à sa hiérarchie. Encore fallait-il convaincre Daiki du bienfondé de tous ces efforts. Elle se tourna presque immédiatement vers lui et le chercha du regard.

"Daiki. T'as envie de faire des missions pourries pendant des plombes ? Ce genre de mission c'est typiquement ce dont on a besoin pour se faire connaître. Je pense que des efforts aujourd'hui seront très bénéfiques à nos carrières."

Keiko annonça clairement de manière laconique. Elle n'était clairement pas la meilleure des oratrices...

La jeune femme ninja souhaitait miser sur les actes plutôt que les paroles. En soit cette proposition relevé déjà d’un acte.  Elkle se disait guère peu doué pour la parole, pour autant elle n’était pas mauvaise, du moins c’était là l’avis du jeune ninja. Un peu de bon sens et son niveau suffisait aisément à convaincre un marchand pour cette affaire ; Il fallait juste paraitre sérieux et respectable, car en soit il s’agissait là d’une opportunité en or pour les marchands. Une publicité peu chère et plutôt populaire dans l’avis général.

Daiki se demandait alors pourquoi un jeune gamin venait à cracher devant le stand, une drôle d’idée que voici se disait l’homme. En quoi cela avait-il de l’intérêt que de faire ça. Aussi Daiki ne souhaitait même pas relever le geste qui semblait empli d’une haine gratuite et dont l’utilité n’avait rien de sensationnel. Côté ironique de la chose en pouvait dire qu’il nourrissait le sol de sa salive et que peut-être il nourrissait une plante dans seules les racines se trouvaient alors en terre.

La partenaire de Daiki venait alors l’interpeler de manière bien étrange. Une chose curieuse qui venait titiller le garçon. D’abord curieux puis quelque peu déçu et presque agacé, le jeune homme répondait à la jeune femme sur un ton calme.

-Des missions pourries, ça ne me dérange pas plus que ça. Le village m’a clairement fait comprendre en m’envoyant à l’examen que je n’étais pas prêt. En vérité, une promotion m’intéresse sans vraiment m’intéresser. Ce que je recherche c’est plus limite ce genre là, mais nettoyer un parc ou quoi ce soit dans genre me conviens tout autant. Je n’en attends pas plus et je me satisferais de cela. Aussi je crains qu’il y ait méprise sur mes intentions sur cette mission. Si j’ai pu montrer un certain élan en arrière pour rester courtois. C’était avant tout pour vous motiver à aller dans le bon sens, en jouant en quelque sorte le méchant. Aussi pour sûr, l’un de nous se doit de rester au stand et je pense que tu es plus apte que moi à parler à autrui.

"Ohhh..."

Keiko était décidément complètement à l'ouest dans les interactions sociales. Peu importe ce que venait de dire Daiki. Son manque d'empathie était visiblement criant... Elle avait rapidement catégorisé son partenaire sans réellement le connaître. C'était peut être le cadre du jour, une mission qu'elle considérait comme très en dessous de son niveau et de ses capacités. Si la Genin justifiait ça par une grande expérience de la vie et du terrain, du haut de ses vingt-huit ans, elle avait pris un peu la grosse tête ces derniers temps. Même si la comparaison avec les autres Genins, notamment ceux qui avaient la moitié de son âge, n'était pas flatteuse pour ces derniers, tout juste capable de se torcher sans avoir besoin de maman... Elle soupira, visiblement contrite.

"Je suis désolée. C'est juste que j'ai tellement envie de faire plus pour le village et Kaminari que je m'emporte rapidement. Je n'aurais pas dû remettre en cause tes motivations. Cela ne se reproduira pas."

Surtout que leur dernière mission ensemble s'était très bien passée et que Daiki avait fait preuve d'un grand professionnalisme.

"Je vais faire le tour des marchands du coin. J'ai déjà fait plusieurs missions de surveillance dans le quartier et je sais à qui parler. Enfin je garantis pas le succès mais j'ai au moins une liste de marchands capables et influents. Fais attention, l'ambiance est pas terrible et j'ai peur que la situation s'envenime."

Keiko s'attendait clairement pas à de la violence mais le crachas d'un gamin était sûrement ce qui se faisait de plus timide en matière d'intimidation. Elle laissait ainsi son partenaire et le jeune assistant et se dirigea vers le centre du quartier. Elle commencerait par le marchand le plus influent. Il n'avait rien d'un enfant de cœur et possédait même un service de sécurité digne d'un politicien du village ! Cela aurait pu poser un problème d'éthique vu que le type était un sacré enfoiré mais la Genin se dit sur le moment que la situation l'exigeait. Et puis la fin justifiait souvent les moyens.

Si cette crapule sauvait directement ou indirectement des centaines de réfugiés, ça valait forcément le coup !

La jeune partenaire de Daiki venait à le mettre en garde contre l’ambiance de de ce quartier. Daiki était aussi fait des choses, il fallait dire des pauvres dans un milieu pseudo riche, ça faisait quelques peu tâche et le moindre des maux que pouvaient avoir les résidents des quartiers était forcément dû aux nouveaux arrivants. Une tâche qui arrangeait bien certains types d’individus.  
Mais ce n’était pas une chose nouvelle, à chaque fois que des groupes d’individus viennent dans un endroit nouveau et bien il arrive souvent qu’ils soient jugés à tort. Comme ce fut le cas pour Daiki à son arrivait dans le village. Même s’il était vrai que sa tenue quelque peu excentrique venait à n’aider en rien le jeune garçon qu’il était à l’époque.

La jeune partenaire de Daiki s’en allait donc auprès des marchands. Elle avait annoncé » avoir quelques contacts. C’était toujours ça de pris, se disait intérieurement Daiki. Au moins les choses ne traineraient pas trop. Même si pour autant, le jeune genin ne se faisait pas trop d’illusion.
Avoir des contacts c’est bien, mais ce n’est pas une garantie que ces derniers viennent aider sans que rien ne soit offert en retour. Bien que la proposition qu’eût énoncé Daiki allait bien en faire réfléchir plus d’un. C’était presque une campagne de pub gratuite. Il pouvait tout aussi bien donner des invendus que des bons produits.

Et là encore, c’était un moyen de voir le fond de la pensée de chacun. Car si chacun venait à offrir un petit quelque chose. C’est qu’en soit cela serait plus par intérêt, que par réelle envie d’aider les gens de la galerie. Aussi Daiki pourrait définitivement coller une étiquette sur les marchands de Kumo. Déjà qu’il ne pensait pas toujours du grand bien de ces derniers. En réalité Daiki ne s’entendait bien qu’avec les jeunes que l’on considérait comme marginaux et avec les gens qui venaient au dojo.

Là sur une chaise derrière un stand presque vide de toute chose, le jeune genin observait les passants. Des passants qui ne manquaient pas de porter un regard presque accusateur. Le jugement de ces derniers n’intéressait en rien Daiki qui attendait patiemment le retour du jeune déjà en charge bien avant leur arrivé au stand de l’association et de sa partenaire. Il n’allait pas jusqu’à prier qu’au moins une âme par cupidité accepte de les aider, mais cela n’en était pas loin. Au moins il pourrait en finir assez rapidement avec cette mission.
Mais dans ses songes il pensait au propos de la femme, auxquels il n’avait prêté que peu d’attention et cela malgré des excuses de sa part. Mais si Daiki n’avait pas relevé les excuses, il n’avait pas relevé non plus la cause de ces dernières.

Keiko laissa ainsi Daiki et le gamin seuls pour tenir le stand. Elle espérait que ces derniers ne soit pas trop chahutés pendant son absence. Oh elle ne craignait vraiment pas pour leur vie mais on sait jamais, dans ce genre de situations il ne faut qu'une petite étincelle pour faire un grand feu. Il suffirait de quelques vieilles à la voix portante pour foutre le bordel. La Genin devrait se dépêcher. Elle se rendit ainsi directement chez le deuxième marchand le plus influent du quartier. Pourquoi le deuxième ? Disons que comme elle avait pu s'en apercevoir lors d'une mission précédente, ce dernier avait énormément de choses à cacher. Et ainsi il existait un moyen de faire pression sur lui. Keiko n'aimait pas forcément traiter avec la racaille mais lorsqu'il s'agissait de marchands, elle n'avait pas de gros remords.

Ils étaient tous pourris...

Keiko ne perdit pas de temps et pénétra dans la boutique principale de sa cible, un grand ponte dénommé Mori. Elle connaissait son chemin dans les environs et décida de forcer l'entrée jusqu'à l'arrière boutique. Les quelques gardes du bâtiment ne firent pas le poids fasse à ses talents. Elle se retint toutefois de les blesser, se contentant de les écarter. Comme elle s'y attendait, l'endroit était peu gardé mais un type au large chapeau rectangulaire lui bloqua éventuellement le passage. Un visage familier et le principal garde du corps de Mori. Un éveillé de surcroit. La Genin obtempéra et demanda à voir son patron, précisant que c'était urgent et très intéressant pour le business. La militaire de carrière ne mentait pas. Elle fut finalement conduite devant lui.

"Que me veulent les autorités et pourquoi m'envoyer une gamine. C'est un véritable affront. Vous avez du cran jeune fille. Mais vous pensez pouvoir entrer et sortir de chez moi comme dans un moulin ? Vous me sous-estimez..."
"Je n'ai pas peur de vos menaces Mori et je suis venu discuter business. Je viens pas de la part des autorités mais de ma propre initiative. J'ai une proposition pour vous."
"Tss. Qu'est-ce qu'une gamine peut bien m'offrir. J'ai pas le temps pour ça. Je suis un homme occupé voyez-vous."
"Attendez ! Et si je vous donnais un moyen d'améliorez cette réputation et ainsi grignoter l'écart qui vous sépare de votre principal rival ?"

Keiko se détendit. Ce Mori était peut être un truand mais aucun marchand ne pouvait résister à ce genre d'appel. Elle lui exposa ainsi son plan d'un trait, mentionnant l'afflux de réfugiés depuis les Galeries Souterraines, le manque de moyens et les tensions résultantes dans le quartier. Elle resta toutefois très attentive aux mouvements de son garde du corps.

"L'investissement est minime. De la nourriture et des vêtements. Peut être même un hangar vide pour les accueillir de manière temporaire. Une infime fraction de vos immenses ressources. Croyez-moi, votre réputation montera en flèche. De plus, les autorités vous verront 'un très bon œil pour leur avoir enlever une épine du pied. Ca peut vous ouvrir de nouvelles portes. Notre Raikage vous félicitera peut être en personne, vous couvrant de gloire et de potentiels deals."

Keiko fut éventuellement congédiée juste après son speech. Elle ne savait pas si l'entreprise serait payante mais au moins elle avait tenté quelque chose. La Genin s'était finalement refusée à promettre une sorte d'immunité à Mori, lui disant simplement que si les autorités trifouillaient dans le quartier ce n'est pas chez lui qu'elles regarderaient en premier. Normal pour le bénéficiaire des réfugiés et un membre honoraire de la communauté ! La militaire retourna directement au stand. Il ne restait qu'une petite heure avant la distribution. Elle espérait vraiment que son pari s'avérerait payant...

"Il ne s'est rien passé de particulier pendant mon absence ? De mon côté, je sais pas trop. J'ai jeté une bouteille à la mer..."

Pendant l’absence de la jeune femme Daiki parlait un peu avec le jeune le temps de patienter. Ce n’était pas comme-ci il y avait réellement des gens pour venir les voir à l’heure actuelle. On pouvait presque dire que le ninja se tournait les pouces. Mais cette mission n’avait d’intérêt que la découverte de nouvelle personne. Sans moyen et sans demande vraiment forte, ce genre d’association ou d’aide finissait toujours par échouer. Et en général lorsque l’aide venait à réussir dans son entreprise en soit elle signait son propre arrêt de mort. Car cela voulait dire que le mal se résorber du fait de l’aide apportait et qu’il finirait par disparaitre.

Daiki en apprenait un peu plus au sujet de ce qui c’était passé dans les galeries. Du moins il parvenait à obtenir un nouveau point de vue sur le sujet auprès d’une personne qui avait pu voir les choses d’un peu plus près que lui.
L’avis n’était pas d’un grand intérêt. D’une part, c’était le discours habituel du gentil et du méchant. Et d’autre part, car ce genre de chose n’intéressait en réalité en aucun point Daiki. Ce n’était là un sujet que pour faire de la conversation. Si au moins cela portait sur la science ou ce genre de chose, Daiki aurait pu tenter de faire ne serait-ce qu’un peu plus de faire attention à celui qui lui parlait.


Finalement, la partenaire du jeune ninja revenait de sa balade. Bien qu’on ne pût pas réellement qualifier cela de promenade. Mais qu’importe, dans son palais intérieur, Daiki n’avait de compte à rendre à personne si ce n’était à lui-même. Quoi qu’il en soit, la jeune femme ne revenait pas avec de vrais partenaires pur l’association du jeune homme. Une chose évidente après tout, les marchands devaient peser le pour et le contre et ce genre de décisions ne se prenait pas en un jour à peine. Les ninjas quant à eux n’étaient affecté à cela que l’histoire de cette journée-là. Aussitôt les maigres stocks vident, chacun des deux ninjas pourrait alors vaquer à ses occupations après un rapport aussi pauvre que les caisses de la réserve.

Pas grand-chose non. Je te propose que l’on dispose ce que l’on a pour aujourd’hui sur le stand, cela sera toujours ca de distribué.

Si Keiko n'approuvait pas vraiment le manque de motivation de son partenaire, elle pouvait clairement le comprendre. La jeune femme ne voulait pas être là, même si elle faisait tout de même des efforts alors que ce n'était pas vraiment dans l'intitulé de la mission. A croire qu'en ce jour précis, elle prendrait sur elle-même. Et puis Daiki était un kumojin plutôt intéressant, du moins à ce qu'elle avait déduit de leur dernière missions. Elle pourrait au moins faire plus ample connaissance avec ce dernier et savoir un peu ce qui le motive. La sensorielle acquiesca.

"Tu as raison. Le gamin nous a dit qu'une femme livrait les stocks une fois la nuit tombée. Espérons que tout ce passe bien. Au moins ça nous fera un peu plus de choses à distribuer."

Keiko se contenta de demander ua gamin de placer sa cagette sur l'étale du stand. Elle fit un brin de ménage avant d'en avoir terminer. Ouais y'avait pas des masses de trucs à faire. Tandis que la plupart des marchands terminaient leurs journées et pliaient bagage et alors qu'elle se demandait comment aborder son partenaire et lancer une conversation, un véritable brouhaha émergea de l'autre côté de la place. Intriguée, la sensorielle jeta un coup d'oeil et vit une procession de ce qui semblait être des réfugiés essayer de fendre une foule clairement hostile. Les insultes fusaient de plus belle. Ces gens n'avaient rien d'autre à faire ? D'autant plus que ces réfugiés semblaient vraiment aux abois. Ils étaient vêtus de guenilles et leurs yeux avaient depuis longtemps perdu tout éclat. La Genin avait beau être quelqu'un de pragmatique et plutôt d'insensible aux petits tracas de la vie, la vision était presque cauchemardesque. C'en était trop pour la kunoichi.

"Petit. Tu sais où se trouve le bureau du Mihari ? Fonce."

Keiko lança avant de s'avancer vers une foule de plus en plus hostile, en jetant un coup d'œil à Daiki pour l'inviter à faire de même. Son but était de cesser ce harcèlement honteux. Elle les sentait capable de faire face à des civils mais avait tout de même demandé à leur jeune ami de contacter la Police, de peur que cela n'empire de trop. Ironiquement, c'était un peu la même situation que lors de leur dernière mission ensemble. Elle espérait aussi avec un peu de chance qu'une patrouille de Hoankan se pointe. On sait jamais...

Le trio s’active pour mettre en état le grossier stand qui sert de place forte à l’association.
Le jeune gamin s’occupe de placer de manière convenable les produits à dispositions, pendant que Keiko vient à passer un coup de balais pour nettoyer l’étale. La femme ninja approuve ce que Daiki a dit, elle aussi sur le fait qu’une vieille dame viendrait à leur secours en apportant avec elle de quoi réalimenter le stand du moins pour cette journée.

Un doux rêve que voici et qui ne semble pas affecter Daiki. Avec ou sans elle, les ressources sont trop faibles, se disait-il, il n’y a de quoi fournir que quelques foyers et pour un repas seulement.
L’étale est enfin prête, il n’y a rien d’autre que le trio puisse faire et pourtant. Keiko a le don pour toujours trouver une occupation au groupe. La voyant s’agiter, Daiki se demande alors ce qui pouvait bien lui arriver. La réponse ne tarde pas à se dévoiler sous la forme d’une foule enragé à l’égard des potentiels clients que l’association aurait de l’avoir.


Ordonnant au gamin de s’en aller chercher la force du Mihari en lui commandant presque la chose de manière douce et calme. La jeune femme se met en quête d’aider les réfugiés. Une bien noble mission que voici qui ne manque pas d’amener de futurs problèmes au duo. D’autant que d’un regard, elle demande à Daiki de le suivre sans qu’il ne puisse vraiment refuser.

Suivant de près Keiko en lui servant d’ombre parmi la foule, le jeune ninja observait chacun des gestes des gens qui l’entourent. Au départ aucun d’eux ne voient les deux ninjas s’incruster dans l’échange de politesses entre les deux masses populaires. Mais petit à petit, les gens s’éloignent d’eux comment pour mieux les observer et comprendre ce qu’ils font là.

D’un regard noir Daiki, fixe chacun d’eux, les forçant presque à baisser els regards. La foule haineuse regarde donc le jeune femme ninja et attend d’elle une explication pour sa présence en pareille circonstance. Tous les regards se portent sur Keiko qui se doit d’être prudente dans la modération de ses propos.

"Bouh, dégagez les clodos ! On veut pas de vous ici !"

Les insultes fusaient mais Keiko et Daiki n'étaient pas du genre à flancher. La situation était tendue mais la sensorielle ne voyait pas là un énorme danger. elle n'allait pas les insulter en retour et comptait clairement juste s'interposer. Taper sur des réfugiés ça valait quelques jours de cachot au pire. Taper sur des Genins, l'amende serait assurément plus salée ! Keiko comptait clairement sur ça et Daiki la comprit presque instinctivement, se faisant le plus intimidant possible. Elle eut un léger rictus lorsque certains harangueurs baissèrent les yeux, incapables de soutenir son regard noir. Une grosse bonne femme émergea éventuellement de la foule et se posa en porte-parole.

"Ecartez-vous et laissez nous régler nos affaires entre nous. Comme eux vous n'avez rien à faire ici. C'est pas chez vous !"

Tu parles de communautarisme. Keiko était dépitée. Non seulement ces gens venaient de Kumo mais leur seule tare était d'avoir été aux abois et d'être dans une panade monstre en ce jour. Ils n'avaient rien fait de mal. Oui c'était idéaliste et probablement naïf de la part de la sensorielle de vouloir aider ces gens mais elle estimait que c'était d'utilité publique avant tout. Le monde était déjà bien assez instable pour avoir des pseudos guéguerres communautaires dans leur propre village ! Keiko serrait les poings et se retenait visiblement. Ce n'était pourtant pas son genre mais des fois les civils l'exaspéraient à ne pas voir plus loin que le bout de leur nez. Ces gens n'avaient aucune notion de groupe et aucune fierté nationale. C'était déplorable. Alors que la kumojin allait rétorquer un autre mouvement de foule se produisit et cette dernière se fendit comme une lame aiguisée dans le crâne d'un gamin.

"Vous n'avez pas honte ?!"

Le petit groupe qui venait de fendre la foule était mené par un type qui ne payait pas de mine de prime abord mais dont les habits et la prestance trahissait l'importance. Keiko émit un petit cri de surprise en reconnaissant le marchand à qui elle venait de parler une heure plus tôt ! La vieille porte-parole devint blanche comme un linge ! La plupart des gens aussi il fallait l'avouer. Le pouvoir de cet homme était bienvenu même si ce dernier était sans doute bien plus dangereux que la plèbe hurlante. Des grouillots émergèrent derrière le marchand, des cageots de nourriture plein les bras et plusieurs charrettes remplies de produits de première nécessité, provoquant des hurlements de joie chez les réfugiés.

"Ma bouteille à la mer à trouver preneuse on dirait..."

Keiko remercia de la tête leur bienfaiteur avant de se décaler et de laisser toutes ses petites mains s'affairer à mettre tout ça en ordre. La sensorielle n'en revenait pas et le gamin qui les accompagnait non plus. Comme quoi il faut jamais perdre espoir. Après que la grosse bonne femme supposée les approvisionner se soit enfuit de honte, elle se tourna éventuellement vers Daiki, visiblement contente d'elle même.

"Je lui ai rien promis ! Juré !"

La Genin se défendit par réflexe, surprise que son entreprise ait marché. De son côté, Daiki se contenta de lever les yeux au ciel. S'il était surpris cela ne se vit guère. Il devait sans doute être content que cette mission se termine afin de passer à autre chose. Remarque, c'était un peu la même chose pour Keiko, qui non seulement n'était pas spécialement fan de bénévolat et préférait de loin l'action mais qui en plus avait sans doute enquit une petite dette auprès d'un marchand véreux important. Espérons que ça ne lui retombe pas dessus un jour.