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Au détour d'un verre ( ft. Kimitsu)
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Kobayashi Kyoshiro
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Kobayashi Kyoshiro
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Kobayashi Kyoshiro
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Par une nuit d’automne, Ville de Hatou, An 150,

Kyoshiro se tenait face au paysage, face à la lointaine Mer, calme et silencieuse, à une heure de la nuit où le flot de Touristes étaient réduits à se rassembler dans les Bars environnants ou dans leurs chambres respectives. Il faisait froid ce soir-là, la mélodie des feuillages était quant à elle bien présente, et emmenait avec elle les pensées du Kobayashi qui était loin de Konoha ce soir-là.

L’Arbre qui se trouvait à quelques pas de là lui murmurait de doux bruits, apaisant sa conscience, apaisant ses maux, apaisant les doutes dans lesquels il était plongé depuis peu. Est-ce que pour autant, le jeune Kobayashi arborait une mine réjouie ? Oui, comme à son habitude, il restait souriant, optimiste et croquait la vie que ses parents lui eurent donné, de leur temps, à pleines dents, sans regrets, et sans repenser outre mesure à leur soudaine disparition.

De sa chaise à bascules, voilà une heure qu’il trouvait un plaisir simple mais sans pareil à admirer ce qui l’entourait, certainement ses racines au sein du Clan Kobayashi qui le poussait à être aussi attentif au spectacle de la nature. Reprenant appui sur ses jambes, Kyoshiro se décida à aller prendre un bol d’air frais.

S’habillant chaudement, il sortit alors, refermant sans oublier les clés de sa chambre d’hôtel avant de filer, le portefeuille rempli à la quête d’un rare Restaurateur qui pouvait lui proposer quelques boissons non alcoolisées pour profiter de la nuit qui offrait tant de promesses, tant de spectacle dans tant de simplicité, un cadre idéal pour le Genin de la feuille en repos.

Quelques minutes passèrent, lorsqu’au fond d’une rue, écartée du centre culturel et touristique de Hatou se tenait ouvert l’un des rares commerçants qui ouvrait de nuit pour servir la clientèle même à une heure où le sommeil gagnait la plupart des Hommes.

Une petite bourse de ryos, permit à Kyoshiro de ressortir de là bien chargé en nourriture et en boisson, assez pour retourner se mettre au chaud dans la terrasse chauffée par un parasol chauffant que le client de la chambre avait à disposition sur le balcon et permettant de profiter de l’air frais sans mourir gelé par des températures, qui ne cessaient de dégringoler vers le bas à l’approche des crocs givrés de l’Hiver, dont les premières esquisses se voyaient aux sommets des Montagnes de Hi.

Soudainement, tandis que le Konohajin sifflotait un petit air pour accompagner sa marche agréable, un autre type de sifflement le fit revenir à lui, ce genre de sifflement qui sentait l’ennui à deux bornes, et qui attira le regard du fils des forêts vers un groupe qui sortit des ombres des ruelles environnantes pour l’encercler.

« Bah alors p’tit bonhomme, c’est pas prudent de sortir seul à cette heure-là, tu partages c’que t’as dans tes sacs avec nous ? »

Soupirant, en connaissance de causes et en voyant d’office la case diplomatie s’heurter violemment sur le voile d’indifférence et un manquement cruel et très probable de civisme, de la part de ses interlocuteurs, le Kobayashi prit assez d’élan pour sauter d’une traite sur un toit pour échapper à ces coupe joie qui l’importunaient.

Cependant, les débuts de verglas, et ce qui s’apparentait à des getas, firent glisser le Shinobi qui prenait appui sur le bord d’une toiture pour redescendre, le faisant tomber à la renverse au sol dans un fracas qui manqua de peu, de réveiller le voisinage.

« Aie.. Aie ! Fichu verglas… »

Se relevant tant bien que mal, il constata qu’il n’était plus seul, se tenant face à une personne qui visiblement n’avait pas l’air d’être là pour continuer l’œuvre des voyous auxquels il avait échappé plus tôt. Reprenant ses sens, Kyoshiro comprit qu’il avait certainement du manquer de peu de la heurter en chutant et s’inclina pour se confondre en excuses.

« Waaah, j’suis désolé ! les toits sont glissants et j’ai pas ce qu’il faut aux pieds pour avoir un bon équilibre pour des acrobaties nocturnes haha ! J'espère que je ne vous ai pas fait peur »

Kyoshiro ne voyait pas distinctement sur l'instant le visage de son interlocuteur, la Lune était encore cachée par d'épais nuages et le Noir n'aidait pas à s'y repérer clairement.

Hop-là:
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(#)Lun 29 Mar - 14:04
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Hetai Kimitsu
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Elle en avait avalé des kilomètres depuis le pays de la terre. Il lui semblait que son endurance s’était améliorée à force de passer son temps à parcourir les différents pays. Et en même temps, elle ne pouvait pas rester immobile dans un pays en particulier. Bien que le pays du feu soit très agréable à vivre pour la jeune femme, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir quelque peu le mal du pays. Et quand ses pattes foulaient l’humus d’une forêt, ses pensées voguaient près de sa famille. Elle se demandait alors s’ils pensaient à elle et s’ils regrettaient son départ. Elle se rappelait de bons moments qu’elle avait vécu. Car il n’y en avait pas que des mauvais même si ces derniers étaient très clairement majoritaires. Est-ce qu’elle leur manquait ? Car malgré la certitude de la bonne décision qu’avait été son départ, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine culpabilité d’avoir laissée sa mère et son petit frère derrière elle. C’était plus fort qu’elle. Et c’était certainement la raison pour laquelle elle n’était pas encore capable de se poser nulle part.

La jeune femme prit soin de contourner la capitale du pays. Elle n’avait pas réellement envie de mettre les pattes dans une ville aussi grande et clinquante que celle-ci. Du moins, c’est ce qu’elle avait entendu sur celle-ci. Car elle entendait bien des choses sur les routes de voyage bien qu’elle ne voyage pas toujours sur ces dernières. Elle préférait surtout parcourir des chemins de traverse, slalomer entre les arbres et bondir au-dessus des branches. Parfois sous sa forme canine pour être parfaitement camoufler dans la peau de l’animal aux allures de chien un peu rustique, parfois sur ses deux jambes pour se fondre dans la masse. Quoi qu’elle ne soit pas tout à fait sûre que son style vestimentaire l’aidait réellement à passer inaperçue. La grande cape sombre qui la recouvrait devait plutôt lui donner un air lugubre. Et son regard souvent impassible ne devait rien aider. Enfin, elle n’était pas souvent invectivée. Surement qu’aucun bandit n’était assez sot pour ne pas se douter de ce qui l’attendait s’il osait s’en prendre à elle.

La louve arriva finalement près de la côte et continua vers l’Est. Ses pattes étaient fatiguées, son chakra avait considérablement diminué à cause de tous ces kilomètres parcourus. Elle s’arrêta pour la nuit dans un petit renfoncement rocheux entre quelques arbres. Là, elle s’endormit rapidement, bercée par les rayons de la lune filtrée par les feuillages des arbres environnants. Pas de rêve cette nuit-là. La fatigue devait rendre même son cerveau trop paresseux pour se laisser voguer sur les pentes oniriques de ses inlassables songes.

Les lumières du jour la réveillèrent quelques heures plus tard et, revigorée, elle reprit son chemin en direction de la ville qu’elle trouvera au bout de la côte : Hatou. La jeune femme n’avait pas plus envie que ça d’aller visiter cette ville en particulier. Elle avait juste envie d’avancer. Faire en sorte que ses pas ne s’arrêtent jamais l’aidait à ne pas changer d’avis et faire machine arrière. Car ses certitudes n’étaient pas inébranlables et il lui arrivait fréquemment de tout mettre en doute quand la culpabilité l’étreignait un peu trop fort.

Elle arriva dans la ville balnéaire aux premières lueurs de la lune qui n’était qu’un fin croissant ce soir-là. Elle n’offrait que peu de luminosité aux quelques personnes qui lambinaient dans les rues de la ville. Le regard de la jeune femme brillait alors qu’elle découvrait ce nouveau lieu aux bâtisses en pierres rouges souvent entourées par des arbres venus de pays chauds. L’atmosphère devait y être particulièrement douce en été mais en cette période automnale, il y faisait plutôt froid. Ajustant son écharpe jusque sur le bout de son nez, elle entreprit de trouver un lieu où passer la nuit.

Alors qu’elle marchait tranquillement, elle entendit des bruits de pas venant d’au-dessus d’elle. Jouant d’instinct, elle esquiva le poids mort qui s’écroula à quelques centimètres d’elle quand elle entendit un grand fracas du haut de la toiture.

« Aie.. Aie ! Fichu verglas… »


Prête à dégainer, elle se détendit en observant un jeune homme qui n’avait rien de menaçant. Avant qu’elle n’ait eu le temps de répondre quoi que ce soit, celui-ci se redressa et un flot de paroles s’extirpa de ses lèvres, soulevant une brume dans la chaleur de son haleine.

« Waaah, j’suis désolé ! les toits sont glissants et j’ai pas ce qu’il faut aux pieds pour avoir un bon équilibre pour des acrobaties nocturnes haha ! J'espère que je ne vous ai pas fait peur »


Ses yeux glissèrent sur le toit de la maison de laquelle il s’était écroulé et de retour sur son visage gêné. Elle se redressa, découvrant quelque peu son visage en dessous de la capuche qui le dissimulait, réajustant son écharpe dans un même mouvement. S’il observait attentivement, il y verrait probablement un sourire amusé. Lui faire peur ? Elle en avait vu d’autres. Bien qu’un homme tombant d’un toit pût être surprenant, cela n’avait rien d’effrayant.

« — Vous grimpez aux toits mais ne savez pas vous réceptionner ? » Commença-t-elle d’une voix fluette, laissant entendre qu’elle n’avait pas fait sonner ses cordes vocales depuis quelques temps. Elle se racla la gorge, continua. « Vous n’êtes pas un ninja ? » Demanda-t-elle avec une certaine insouciance.
•••

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Hetai Kimitsu
(#)Sam 3 Avr - 18:38
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A mesure que les nuages qui dissimulaient le timide croissant de lune naissante, un sourire apparaissait à mesure que les rayons clairs venaient illuminer subtilement les traits de la femme qui dévoilait un brin de son visage caché sous une capuche. Une longue cape venait recouvrir la plupart de son corps dans un voile ténébreux qui poussait les yeux du Kobayashi à se poser sur le visage qu’il pouvait observer, la seule partie distincte visible et intrigante.

A première vue, le Konohajin en vacances entre deux missions, comprenait rapidement qu’il ne s’agissait pas de n’importe qui, entre son apparence qui n’était pas très civile, une cape qui présentait quelques poussières, justifiant facilement un long trajet.

Kyoshiro se relevait adroitement sans lâcher cette personne qui n’avait rien d’une touriste mais avait un quelque chose qui captivait le regard du fils des Forêts, qui ne laissait pas indifférent le jeune homme. La Lune, plus belle en cet instant que dissimulée quelques minutes plus tôt affirmait sa présence au milieu de l’obscurité ambiante, éclairant un peu plus la scène de cette rencontre improbable et ridicule il était vrai.

La scène ne dura qu’une fraction de secondes, pourtant, le Shinobi avait déjà observé et déduit beaucoup de choses, qui lui firent se poser des questions, mais il se contenta finalement de sourire, en laissant de côté cette armoire de doutes et de suspicions, elle était une femme de passage à Hatou, et Kyoshiro était un Shinobi de passage également, ni plus ni moins, ce soir-là.

« Le verglas m’a surpris, je m’imaginais pas du tout qu’il y en aurait à cet endroit ! » dit Kyoshiro en rigolant, tout en montrant les Geta, fichues évidemment, et qu’il prenait à la main pour ne pas les laisser traîner derrière lui. D’un visage courtois, son interlocutrice se râclait la gorge, et sa voix ne semblait pas bien fraîche. Cependant, sa question elle était pleine d’entrain et visa droit au but, ce qui fit avoir à Kyoshiro un sourire amusé.

« Je suis un Shinobi de Konoha, simplement en repos pour ce soir comme le laisse suggérer ma tenue haha ! »

Avait-t-il perdu la raison en confiant à une inconnue son identité et son affectation ? A quelqu’un qu’il ne connaissait pas ? Le sourire et son air détendu laissait transpirer toute cette simplicité que dégageait le Kyoshiro du quotidien. Son parcours l’eut amené au fil des mois à développer ses capacités d’observation et d’analyse, bien au-delà de ce qu’il était capable de faire autrefois.

Il piocha dans son sac, et sortit une bouteille d’eau qu’il avait acheté pour mieux faire passer la nourriture qu’il s’apprêtait à dévorer, de retour dans sa chambre, et la tendit à la Voyageuse, non sans un regard chaleureux.

« Vous avez dû faire un long chemin pour arriver jusqu’ici Mademoiselle, voilà pour vous. » poursuivit Kyoshiro, toujours dans sa simplicité d’esprit. Qualité ou Défaut ? Il n’y pensait pas vraiment, après tout elle avait eu au moins deux occasions de le tuer, si c’est ce qu’elle souhaitait, une pensée qui le fit sourire, la soirée ne prendrait de tournure regrettable. Il conclut simplement, avant d'attendre des mots qui le captivait d'avance.

« Qu’est-ce qui vous amène par ici à une heure si tardive ? »

Hop:
Kobayashi Kyoshiro
(#)Sam 3 Avr - 22:09
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L’homme posait des prunelles curieuses sur la jeune femme. Il la dévisageait tant que cela pourrait devenir tout à fait impoli. Elle n’en tint pourtant pas rigueur au jeune homme car elle ne ressemblait probablement pas aux personnes que l’on croisait tous les jours au pays du feu. Bien qu’elle soit plutôt passe-partout, le fait qu’elle se balade en pleine nuit se révélait être un bon indicateur sur son originalité. Enfin, l’individu qui lui faisait face faisait plutôt jeune et son visage encore enfantin lui rappela vivement celui de son petit-frère. Peut-être était-ce la raison pour laquelle ses lèvres roses dessinaient un fin sourire amusé.

« Le verglas m’a surpris, je m’imaginais pas du tout qu’il y en aurait à cet endroit ! »

La jeune femme acquiesça, ses prunelles brillantes de malice alors que le jeune homme tentait d’expliquer sa maladresse. Elle fit la moue, ajustant son écharpe rouge sur sa gorge et laissant ses doigts glisser sur le textile doux qui lui enserrait tendrement le cou.

« — Il vous faudra être plus alerte si vous ne voulez pas être pris dans une embuscade qui vous aurait ‘surpris’ » Rétorqua-t-elle d’une voix amusée.

En soi, la jeune femme ne disait pas ça pour l’embêter mais peut-être davantage pour lui faire comprendre que de nombreux évènements pouvaient être surprenants dans une vie de ninja. Mais il était important de ne pas se laisser décontenancer par de telles surprises afin que la mort elle-même n’en devienne pas une.

« Je suis un Shinobi de Konoha, simplement en repos pour ce soir comme le laisse suggérer ma tenue haha ! »

Kimitsu déposa sur le jeune homme des prunelles brillantes de curiosité. Les fonctionnements des villages cachées attisaient sa curiosité à chaque fois. Non pas qu’elle veuille en rejoindre un, mais plutôt qu’elle trouvait cela tout à fait étonnant que des individus, qui ne descendaient pas d’une même famille, décidaient de se côtoyer et de se battre pour un objectif commun. Même au sein d’une tribu, il n’était pas toujours aisé d’obtenir une telle interdépendance entre les idéaux et désirs de chacun. Enfin, le fait qu’il soit assez détendu et insouciant pour lui confier tout de suite qui il était vraiment laissait prétendre que les shinobis des villages cachés ne craignaient pas grand-chose des autres. Ou bien celui-ci était particulièrement niais et peu alerte sur les dangers qu’il pouvait encourir en dehors des murs sécuritaires de son village chéri.

Et alors que la louve allait rétorquer une nouvelle fois, le jeune homme fourra sa main dans son sac et en ressortit une bouteille d’eau qu’il tendit à la louve. Celle-ci déposa sur lui un regard surpris et interrogateur. Son insouciance était encore plus consternante qu’elle n’aurait pu l’imaginer.

« Vous avez dû faire un long chemin pour arriver jusqu’ici Mademoiselle, voilà pour vous. » Accompagna-t-il à son geste.

Devant tant de simplicité d’esprit, la jeune femme se contenta de prendre la bouteille qu’on lui tendait aveuglément. L’air qu’elle arborait sur son visage devait être quelque peu amusant tant elle était interloquée par tant de gentillesse provenant d’un illustre inconnu croisé en pleine nuit.

« Qu’est-ce qui vous amène par ici à une heure si tardive ? »

La louve dévissa le bouchon de la bouteille et porta le goulot à ses lèvres, avalant une puis deux gorgées. Elle laissa échapper un léger soupir de bien-être en sentant le liquide froid dévaler les pentes de son œsophage. Visiblement, si c’était empoisonné elle n’en ressentait pas encore les effets. Elle essuya ensuite ses lèvres du revers de sa main et haussa doucement les épaules comme simple réponse au jeune garçon, avant d’élaborer.

« — Je ne sais pas trop… » Commença-t-elle avant de conclure. « La liberté ? »

Elle lui rendit sa bouteille, jeta un regard aux alentours alors qu’elle entendait comme des chuchotements venant des alentours. Probablement que les deux individus devaient parler assez fort et que leurs voix faisaient écho dans la nuit. À moins qu’ils ne soient observés par des bandits opportunistes.

« — Merci pour l’eau. » Lui dit-elle avant de maugréer à elle-même. « J’aurai mieux fait d’attraper un truc à manger sur le chemin »

Elle marqua une pause, reportant son attention sur le jeune homme dont les prunelles aux couleurs originales étaient désormais éclairées par la lueur du croissant de lune.

« — Et vous ? Les shinobis de Konoha ont souvent des vacances ainsi ? » Le questionna-t-elle, peut-être un peu moqueuse sans que cela ne soit réellement méchant. « Ça a l’air plutôt tranquille d’être un shinobi dans un village caché. » Ajouta-t-elle avec un léger rictus.
•••

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Hetai Kimitsu
(#)Lun 5 Avr - 14:16
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Quelque chose semblait attiser autant de curiosité chez la femme qui faisait face au Kobayashi, envers ce dernier que réciproquement. Une rencontre sous les étoiles, sous le regard bienveillant de la Lune qui portait assez de lumière pour les éclairer, l’un comme l’autre et permettant à chacun d’observer les traits de l’autre.

Aussitôt le jeune Konohajin avait montré ses Getas en piteux état pour justifier ce sa chute, même s’il n’avait pas à le faire, que la Voyageuse afficha un sourire amusé que le Genin put observer tandis qu’elle donnait un conseil au Shinobi en repos pour la soirée. Celui-ci haussa doucement les épaules en répondant par un sourire, rien d’arrogant, il était tout simplement surpris de voir une personne encore inconnue lui souffler des conseils de manière aussi détendue.

A tout cela, il hocha la tête par l’affirmative, son air bienveillant toujours présent, chacun observant l’autre, puis il ajouta une observation qu’il trouvait agréable à relever.

« Je ne saurais pas comment le décrire, mais vous me faites une assez bonne impression pour me conforter de ne pas plomber l’atmosphère par des feintes, des mensonges, où le sang versé, ce serait dommage si vous voulez mon avis haha ! »

Simplement honnête ? Un trait de personnalité qui portait préjudice à sa carrière militaire ? Il semblait bien que ce fut le cas, même s’il assumait parfaitement ce manquement à la discrétion, notamment lorsqu’il n’était pas dans les rangs, et qu’il pouvait l’espace d’un moment, redevenir l’honnête et simple d’esprit, fils de pharmacien du Clan Kobayashi qu’il était.

Visiblement, cette baisse de garde se faisait dans les deux sens, ce qui conforta le sourire de Kyoshiro quand la Louve rendit la bouteille au jeune Homme, qui restait captivé par cette rencontre hasardeuse mais réellement intéressante pour un Konohajin qui n’avait que peu d’occasions de se trouver hors des murs du Village, et dans ces circonstances.

Finalement, elle répondit à l’interrogation du Shinobi en repos, qui arqua un sourcil quand celle-ci annonça une raison très vague, mais à la fois très étonnante, un mot qui, prononcé par cette personne qui avait tout d’une Voyageuse, faisait refléter au Genin cloitré entre les murs du Village de Konoha, l’entièreté du Monde qui les entourait alors, dans ce voile noir qui n’en montrait pas grand-chose alors.

« Vous voyagez seule à première vue, vous avez dû en voir du paysage ! Contrairement à moi qui ne peut pas vraiment sortir de mon Village sauf pour une mission ou selon le contexte, j’aimerais pouvoir en faire autant un jour vous savez ! »

Admiratif, les lueurs qui perlaient dans les pupilles particulières du jeune Kobayashi, adressées à la demoiselle qui lui faisait face n’avaient pas leur pareil en termes d’intensité. Reprenant sa bouteille, un blanc de quelque seconde s’établissait lorsque la femme décida de poser une nouvelle question à Kyoshiro.

Ni une, ni deux, le Kobayashi afficha un sourire moqueur, qui se transforma en léger rire quant à la dernière affirmation de la passante. A tout ça il répondit simplement.

« Je ne suis qu’un bas gradé, je n’ai pas la liberté pour tout ça. A vrai dire, j’ai fini une mission plus tôt que prévu, mais les routes ne sont pas sûres et la nuit tombait, j’ai préféré prendre ce temps en trop pour m’assurer un retour à Konoha dès demain matin ! Au passage, je me suis permis un peu de confort dans une ville aussi réputée haha ! »

Toujours aussi souriant, il pointa rapidement du doigt l’auberge aux moyens aisés qui se présentait devant eux à plus d’une centaine de mètres et posa son regard sur celui de l’Errante, alors qu’il se préparait à reprendre sa marche initiale.

« J’ai une suite dans cet établissement plus loin. Il fait nuit et assez frais pour qu’une halte ne vous fasse que du bien en plein voyage. Et j’ai de quoi grignoter, on pourra discuter au chaud et ça me fait plaisir de vous inviter, je vous avoue que je suis gelé haha ! »

N’oubliant pas les politesses d’usage, il était courant de donner son nom, lorsque le contexte ne prêtait pas à le dissimuler pour le bien commun.

« Je m’appelle Kyoshiro, et vous ? » affirma, puis demanda-t-il en souriant, tout en ouvrant la marche.
Kobayashi Kyoshiro
(#)Lun 5 Avr - 22:06
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Une certaine bienveillance émanait de la personnalité de son compagnon nocturne. Elle ne savait pas trop comment expliquer cela, ni comment le prendre d’ailleurs. Peu étaient les fois où elle avait eu affaire à des personnes agréables dès le début de la rencontre. Bien souvent, elle se heurtait à des personnalités incompatibles avec la sienne et elle avait bien peu de patience devant la stupidité. Or, elle ne ressentait que de la curiosité en ce moment-ci. Peut-être était-ce les coordonnées de cette surprenante rencontre qui attisaient cette dernière.

« Je ne saurais pas comment le décrire, mais vous me faites une assez bonne impression pour me conforter de ne pas plomber l’atmosphère par des feintes, des mensonges, où le sang versé, ce serait dommage si vous voulez mon avis haha ! » Fit-il en hochant la tête.

Elle darda ses prunelles d’or sur le jeune homme, conservant une mine amusée sur le visage ainsi qu’un sourire relevant quelque peu les commissures de ses lèvres. Venait-il de lui dire qu’il n’aurait pas eu de mal à verser le sang si elle ne lui avait pas eu l’air sympathique ? Était-ce une sorte de menace ou un accueil digne d’un Konohajin ? Ou bien, peut-être avait-elle mal compris. Elle ne préféra ne rien relever alors qu’il reprenait la parole.

« Vous voyagez seule à première vue, vous avez dû en voir du paysage ! Contrairement à moi qui ne peut pas vraiment sortir de mon Village sauf pour une mission ou selon le contexte, j’aimerais pouvoir en faire autant un jour vous savez ! » Une lueur animée de curiosité et d’entrain anima son regard à l’unisson de ses paroles.

Était-il honnête ? Cela changeait de la discussion qu’elle avait eu avec un autre Konohajin quelques temps plus tôt. Alors que l’autre déclarait pouvoir voyager quand il le souhaitait, celui-ci n’en disait pas tant. Mais était-ce possible que ce soit en rapport avec le système de hiérarchie qui existait chez les villages ? Quelle idée saugrenue. Comment faire pour s’améliorer en restant enfermé entre quatre murs, à s’entrainer sans trop se confronter aux réels dangers du monde entier.

« Je ne suis qu’un bas gradé, je n’ai pas la liberté pour tout ça. A vrai dire, j’ai fini une mission plus tôt que prévu, mais les routes ne sont pas sûres et la nuit tombait, j’ai préféré prendre ce temps en trop pour m’assurer un retour à Konoha dès demain matin ! Au passage, je me suis permis un peu de confort dans une ville aussi réputée haha ! » S’expliqua-t-il.

Elle avait donc raison. Il devait avoir un grade assez bas et un fossé devait probablement exister entre les capacités des deux shinobis présent cette nuit-là. Ce dont il se doutait, mais qui était réellement le cas, était que la louve n’avait aucune envie de l’attaquer. Loin d’elle l’idée de profiter de l’inexpérience du jeune homme pour le mettre à genoux et le piller de toute sa dignité.

« — Je comprends. » Répondit-elle simplement. « Si je peux comprendre votre désir de liberté, il est probablement plus sûr que vous ne restiez guère trop longtemps à l’extérieur des murs protecteurs de votre village. » Elle marqua une pause, arrangea ses cheveux sur ses épaules. « Les rencontres ne sont pas souvent agréables par les temps qui courent. Et avec tout ce qu’on entend, ça ne donne pas toujours envie de dormir à la belle étoile. » Expliqua-t-elle doucement.

La louve ne mentait guère là-dessus. À moins qu’elle ne dorme dans un coin tranquille au fond d’un bois, elle se devait toujours de se protéger un minimum. Un clone en surveillance souvent, pour s’assurer qu’elle ne serait pas réveillée dans la brutalité et l’effroi. Cela ne lui était encore jamais arrivé, mais elle préférait se montrer plus sûre que nécessaire.

« J’ai une suite dans cet établissement plus loin. Il fait nuit et assez frais pour qu’une halte ne vous fasse que du bien en plein voyage. Et j’ai de quoi grignoter, on pourra discuter au chaud et ça me fait plaisir de vous inviter, je vous avoue que je suis gelé haha ! »

Les muscles de la louve semblèrent se tendre devant cette proposition d’hospitalité de la part du jeune homme. Était-ce un traquenard ? Allait-il l’emmener dans un lieu avec des hauts gradés qui la passeraient à tabac ? Elle marqua un temps d’arrêt, le toisa de ses prunelles d’or comme pour essayer de percer à travers ses pensées une réponse à ses interrogations. Bien sûr, elle n’y trouva rien. Et le jeune homme ne semblait pas menaçant, ni malveillant. Il fallait tout de même qu’elle reste prudente.

« — Euh… Oui, d’accord. » S’entendit-elle balbutier comme une enfant.

Elle avait si peu l’habitude de recevoir l’hospitalité qu’elle ne savait pas du tout quoi en penser. La méfiance restait de mise mais elle n’était pas contre l’idée de se trouver un coin au chaud pour la nuit. Bien qu’elle puisse changer de forme pour résister au froid de la nuit, elle aurait été bien hypocrite de préférer cette solution à un lieu bien au chaud en bonne compagnie. En espérant que cette compagnie soit réellement bonne.

Il prit le pas et la jeune femme en fit de même, par automatisme et pour le garder à sa hauteur. Elle l’observa un instant puis porta son attention sur la bâtisse qui se tenait dans sa ligne de mire.

« Je m’appelle Kyoshiro, et vous ? » Se présenta-t-il enfin.

Effectivement, ils ne s’étaient pas présentés l’un à l’autre. La méfiance lui faisait oublier les bonnes manières.

« — Je suis Kimitsu. » Répondit-elle. « Enchantée, Kyoshiro. »

Ils parcoururent les mètres les séparant des lieus de leur rencontre et de l’auberge dans un léger silence simplement troublé par le hululement d’une chouette par-là, et le très léger bruit de leurs pas sur le sol. Peut-être était-ce le froid, car quand ils pénétrèrent tous deux par la porte d’entrée, un petit soupir de soulagement s’exhala de la jeune femme. La douce chaleur qui y résidait l’enveloppait doucement.

Elle prit alors conscience de la bonne idée qu’il avait eu.

En espérant que sa méfiance ne soit pas fondée.
•••


@Kobayashi Kyoshiro
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(#)Sam 8 Mai - 14:33
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Quelque chose attira l’œil du fils des Forêts lorsqu’il plongeait son regard dans les iris dorés de la demoiselle.

Plus ils se parlaient, plus d’occasions il avait de l’observer et quelque chose le frappa.
Rien de mauvais, de méchant, au contraire il se sentait à l’aise avec cette personne dont les yeux fins qui l’observaient également lui rappelait à s’y méprendre un animal sauvage, ce qui le fit sourire à mesure qu’ils se présentèrent l’un à l’autre d’une manière atypique.

Kyoshiro avait passé sa vie dans les forêts et la compagnie des animaux était devenue une banalité quotidienne.
Ils étaient pour certains ses amis, mais d’autres gardaient exactement le même type de regard vif que lui adressait à cet instant l’Errante, des yeux emplis de curiosité et de méfiance.

De fil en aiguille, cette rencontre se tissa au point où le Konohajin se confia à elle sans retenue.
Une retenue évidente envers son Village, mais en qualité d’être humain tout simplement.
La femme aux cheveux d’ébène releva quelques évidences à souligner que Kyoshiro accepta en hochant la tête.
Néanmoins, pour lui ce genre d’arguments lui faisaient l’effet d’une douche froide.
Le Monde fut ainsi fait, et les affirmations tenues étaient justes.

Pour autant, le Kobayashi n’avait pas envie de simplement plier l’échine et laisser aller ce flux de tensions.
Tendre la main était l’une de ses qualités, ce genre de qualités menaient à ce genre de rencontres, simples, plaisantes et sans tensions. Une lueur que le jeune homme défendit, posant ses yeux sur l’errante.

« Vous avez raison, mais si je n’étais pas sorti ce soir, et si vous n’étiez pas de passage cette nuit, je ne serai pas apparu devant vous… d’une piètre manière haha ! »

Un rire, puis un fin sourire animèrent le visage du jeune Genin qui prenait du bon temps dans des moments si simples et pourtant si intéressants.
Quant à ses yeux fins, ils s’ouvrirent légèrement plus lorsque la voyageuse de nuit accepta en changeant de ton, ce qui n’échappa pas à Kyoshiro qui réprima un sourire moqueur, repensant au contraste entre ses yeux d’animal sauvage et ce balbutiement adorable qui fit monter le sourire du Konohajin jusqu’aux oreilles, dissimulé au moment où il tourna les talons pour amorcer leur marche vers l’Auberge où séjournait le Shinobi.

Leur marche servit de décor, tandis que lentement les maisons défilèrent et que la bâtisse servant d’auberge leur tendait les bras pour la nuit qui poursuivit son cours.
Kimitsu, le regard du Kobayashi se déporta sur la jeune femme qui donna son nom tandis qu’ils marchaient côte à côte.
Quelques politesses plaisantes qui agrémentaient de manière agréable les pas qui les menèrent jusqu’à l’endroit où séjournait Kyoshiro.
L’établissement était ouvert de nuit également avec un réceptionniste qui permettait d’héberger les voyageurs ou les Marchands qui devaient trouver un toit en n’ayant pas d’horaires « ordinaires ».

Kyoshiro ouvrit donc la marche, laissant Kimitsu le suivre tandis qu’ils se dirigèrent vers les escaliers, puis les prirent pour atteindre le premier étage.
L’endroit était pour le moins traditionnel mais ce qui démarquait cet endroit d’un autre était la qualité du Bois utilisé pour la plupart des fabrications dont l’escalier qu’ils empruntaient tout autant que les murs et autres commodités.
Quelques pas supplémentaires suivirent et le Genin ouvrit finalement la porte de sa suite, assez grande pour deux personnes et permettant d’avoir une certaine vue sur la Ville et la Mer plus loin.

La pièce était rangée et Kyoshiro se décala d’un pas de côté pour accueillir son invitée de la nuit d’un geste du bras, l’invitant à passer.

« Je vous en prie Kimitsu, je vous laisse vous décharger de vos affaires, je vais préparer ce que j’ai acheté. »

Le Shinobi parlait d’une voix calme, ils n’étaient pas les seuls occupants de l’établissement et le respect d’autrui était une valeur clé de l’étiquette de Kyoshiro.
Il mit donc ses pieds à l’aise en retirant ses chaussures, puis ses chaussettes pour épouser le Bois de la plante de ses pieds, puis se dirigea avec son sac de courses vers la cuisine.

Quelques mots à l’intention de la jeune femme qui l’accompagnait alors.

« Il y a une salle de bain si vous tournez les talons sur la droite, n’hésitez pas à vous mettre à l’aise et à vous rafraîchir, j’en ai pour quelques minutes. »

Aussitôt dit, Kyoshiro lava ses mains dans la cuisine, puis se mit à l’œuvre, jonglant habilement du couteau pour préparer un petit quelque chose à se mettre sous la dent, de léger et qui accompagnait volontiers à boire.

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(#)Dim 9 Mai - 12:58
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Il n’aurait pas tort de voir le regard d’un animal sauvage en croisant les iris de la jeune femme. Au-delà d’être une Hetai et d’être considérée, pour beaucoup, comme une sorte d’hybride, vivre comme un animal pouvait dépeindre sur sa qualité d’être humain. Son regard, bien qu’il restât le plus souvent assez neutre, dégageait une sorte de bestialité. Un mélange entre la crainte et l’agressivité enveloppé dans une étrange passivité qui pouvait interroger les passants. Ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait apercevoir au premier coup d’œil. La louve avait l’habitude de vivre parmi les hommes, et de se fondre parmi ces derniers afin de pouvoir mieux se camoufler une fois sa peau de bête revêtue.

À la manière d’une bête effarouchée qui approchait son museau pour renifler la main qui s’approchait timidement de sa tête, elle s’approchait peu à peu de son nouveau compagnon. Ne sachant pas réellement si elle pouvait lui faire confiance. Ou si la main qui essayait de s’approcher chercherait finalement à se saisir de sa nuque.

« Vous avez raison, mais si je n’étais pas sorti ce soir, et si vous n’étiez pas de passage cette nuit, je ne serai pas apparu devant vous… d’une piètre manière haha ! » Et il rit, de manière presque insouciante.

La louve répondit par un fin sourire, amusée par les réminiscences du vol plané qu’avait fait le jeune homme devant elle quelques minutes plus tôt.

Enveloppée par la douce chaleur qui résidait à l’intérieur de la bâtisse, les muscles semblèrent se détendre. La jeune femme jeta un regard en coin au réceptionniste qui semblait absorbé par un registre quand ils passèrent devant lui. Une fois son regard détourné, elle sentit le poids des prunelles de l’homme se poser sur son dos. De la curiosité et de l’interrogation, probablement. Elle fit mine de rien, suivant docilement son compagnon. Elle monta les escaliers derrière lui, prenant garde à ne pas trop faire craquer le bois sous le poids de ses pas.

Finalement, il s’arrêta devant une porte en bois et l’ouvrit après avoir fait tournée une clef dans la serrure. La porte s’ouvrit sur une chambre modeste, assez grande pour accueillir deux individus. C’était propre et bien rangé. Il y résidait une odeur timide de terre que la jeune femme n’expliquait pas. Kyoshiro se décala afin de la laisser passer en première. Quelque peu gênée et hésitante, elle s’avança et passa le pas de la porte, pénétrant dans la pièce.

« Je vous en prie Kimitsu, je vous laisse vous décharger de vos affaires, je vais préparer ce que j’ai acheté. » Lui dit-il poliment comme s’il parvenait à sentir la réserve dont faisait preuve l’animal. À moins que ce ne soit pour pas réveiller les voisins de la chambre d’à côté.

La louve semblait ausculter chaque recoin de la pièce comme pour s’assurer que rien ne lui tomberait dessus. La situation était inédite pour elle. La dernière fois qu’elle avait partagé une chambre, c’était avec une femme. Ce souvenir lui empourpra brièvement les joues. Il ne s’y était pourtant rien passé. Mais les réminiscences de cette personne lui renvoya une certaine gêne tant ses émotions avaient été secoué ce jour-là.

« Il y a une salle de bain si vous tournez les talons sur la droite, n’hésitez pas à vous mettre à l’aise et à vous rafraîchir, j’en ai pour quelques minutes. » Entendit-elle lui dire alors qu’il s’éloignait pour cuisiner quelque chose.

Le regard de la jeune femme glissa dans sa direction, puis dans celle de la salle de bain.

« — Merci. » Balbutia-t-elle à nouveau.

Ni une, ni deux, elle se dirigea vers cette salle de bain, prenant le temps de retirer ses chaussures avant. Était-ce en faire trop que d’en profiter pour prendre une douche ? La jeune femme hésita un instant puis se libéra de tous ses vêtements qu’elle laissa choir sur le sol. Elle laissa alors l’eau tiède ruisseler avec bonheur sur son corps. C’était agréable de prendre une douche chaude de temps en temps. Les eaux des lacs et des rivières étaient souvent bien fraiches et elle ne prenait pas le temps de réellement se décrasser. Attrapant du savon à disposition, elle en profita pour se savonner tout le corps, ainsi que ses longs cheveux d’ébènes pour y enlever la terre et la transpiration qui y étaient collés.

Après quelques minutes de pur bonheur et de propreté, elle sortit de la douche et trouva une serviette qui ne semblait pas avoir été utilisée. Elle s’enroula avec plaisir dedans, comme si elle découvrait pour la première fois la douceur du textile. Une fois bien frictionnée et sèche, elle attrapa la petite besace qu’elle avait avec elle et qui trainait sur le sol, pour en sortir des vêtements un tee-shirt et un short au textile fin, c’était ce qu’elle avait trouvé de plus facile à transporter. Quant à ses autres vêtements, elle se fit la réflexion que l’odeur de bête qui y était collée n’était pas des plus agréable et qu’elle ferait mieux de les laver.

Elle tenta de sécher ses cheveux comme elle pouvait mais des gouttes d’eau continuaient de perler de leurs pointes. Finalement, elle sortit de la salle de bain, après avoir pris un peu trop son temps pour apprécier ce moment.

« — L’eau chaude est vraiment une invention merveilleuse. » Dit-elle avec un sourire à son compagnon tandis qu’elle se glissait jusqu’au lit pour s’asseoir mollement dessus.
•••


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(#)Sam 29 Mai - 14:24
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Il y avait ce petit quelque chose que le Genin de la Feuille ne pouvait s’expliquer.

Ce petit quelque chose qui faisait que son œil était irrémédiablement attiré par cette femme qu’il eut croisé au détour d’une rue après lui être à un pas près tombé dessus par les premières fontes de neige sur lesquelles Kyoshiro avait glissé.

Des regards échangés, du rire, du dialogue et une chambre d’auberge qui s’apparentait davantage à un petit appartement équipé pour se restaurer autant que se doucher ou dormir sur place. Le Kobayashi laissa à l’Errante des libertés pour qu’elle puisse se mettre à l’aise, mais surtout pour la laisser juger d’elle-même la situation et, il l’espérait, la voir relâcher cette tension qu’il reconnaissait plus que bien, cette méfance qui les enserraient, Shinobis dont il fit parti, lorsqu’ils devaient s’aventurer en première ligne pour des missions.

Être un Shinobi, puis l’assistant en Archéologie, puis en recherches d’Hushita Akiro, puis d’Hideki Ryoga, l’un étant un archéologue chevronné, l’autre un savant excentrique du Village de Konoha… Toutes ces expériences avaient implicitement fait mûrir le Genin, le distinguant de celui qui découvrait l’extérieur du Village il y a encore un an de cela dans le cadre de sa première mission. Tisser des liens avec autrui, tendre la main à ceux qu’il pouvait aider, le Kobayashi esquissa un sourire alors qu’il se trouvait en cuisine, assez proche de la salle de bain pour entendre l’eau de la douche que prenait Kimitsu s’écouler distinctement.

De bien vifs mouvements qu’exerçaient le Cuisinier en herbe, découpant habilement le saumon qu’il avait acheté dans cette Ville portuaire et touristique, qui même au milieu de la nuit parvenait à vendre un poisson excellemment bien conservé que Kyoshiro prenait plaisir à cuisiner, à l’abri de tout regards indiscrets. Chantonnant un petit air que ses parents utilisaient pour accompagner le jeune garçon qu’était le Genin pour l’endormir paisiblement.

La bouille de l’archéologue s’illumina à la manière d’un astre au milieu du voile nocturne qui recouvrait le Monde à ces heures tardives. Assaisonnements traditionnels, enseignés par la Cheffe du Clan en personne entre deux affaires à ficeler pour une femme de ce calibre et la table en fut décorée, parfumée par ce saumon taillé, et présenté sur la forme de brochettes, auxquelles venaient s’ajouter une bouteille de liqueur dont le vendeur voulait se débarrasser ainsi que d’eau, la boisson favorite de l’amoureux de la Nature.

Avant que la Louve ne sorte de la salle de bain, le Konohajn en profita discrètement pour alléger sa tenue, en retirant d’abord les chaussures qu’il avait omis d’ôter, trop occupé à observer sa partenaire de chambre pour cette nuit, ainsi qu’une partie de ses vêtements, le laissant finalement en tee shirt et en short, les pieds nus : un accoutrement si léger et agréable que le Kobayashi se sentait pousser des ailes à mesure qu’il sautillait en faisant quelques pas avant de se poser sur l’un des quatre sièges accompagnant la table basse sur laquelle étaient disposées les brochettes et les boissons.

C’est au moment où Kimi’ sortit de la salle de bain que le Kobayashi comprit toute la portée de son invitation envers la jeune femme avec laquelle il partageait cette pièce, dont l’espace lui semblait perdre de volume à mesure que ses joues s’empourprèrent. Son regard se posa quelques secondes sur son invitée, avant de se porter vers le paysage d’ébène qui se présentait par-delà la fenêtre…

Il venait d’inviter une fille à partager son intimité sans même sourciller, trop occupé à s’intéresser à cette personne qui se tenait désormais trop près de lui pour pouvoir souffler et retrouver le calme qu’il avait eu tout le long de leur conversation. La gêne, les battements de cœur qui résonnaient à la manière d’un orchestre de tambours, Kyoshiro fut frappé par la foudre avant même de pouvoir résister à cette vague d’informations qui le submergèrent l’espace de quelques instants.

Decrescendo, l’orchestre laissait place aux mots de Kimi’ que Kyoshiro écouta, avant de reprendre discrètement une bouffée d’air frais, essayant de sortir quelques mots, enfouis sous la montagne de pensées qui obstruaient son cerveau.

« Je… L’eau chaude ! Oui.. U… Une merveille ! Haha.. ! » lança-t-il timidement avant de se racler doucement la gorge.

Qu’imaginait-il, lui qui n’avait jamais été pris dans ce genre de relations intimes avec une femme ? Hochant la tête horizontalement, souriant doucement, sa voix reprit son allure habituelle, le regard attendri se posant sur cette intrigante demoiselle.

« J’ai préparé quelques rafraîchissements et de quoi grignoter après un long voyage » fit-il en adressant un clin d’œil à la Louve, montrant du regard les brochettes de saumon posées sur la table et les rafraîchissements.

« Tu… Vous pouvez vous servir sans retenue. » compléta le jeune homme en souriant.
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(#)Mer 4 Aoû - 19:30
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Il sembla à la jeune femme distinguer un embarras dans le regard de son colocataire d’une nuit quand il aperçut sa silhouette peu vêtue. L’homme était jeune, Kimitsu avait certainement une bonne dizaine d’années de plus que lui. L’écart était conséquent et la louve savait qu’à son âge, les hormones devaient débuter leur travail dans le creux de son ventre. Elle fit semblant de rien remarquer sur le moment, se questionnant sur sa propre interprétation. Peut-être était-il simplement gêné de partager une chambre avec une inconnue qui ne se dérangeait pas pour se dévêtir en toute impunité.

C’était probablement son âge qui permettait à la jeune femme de se détendre et d’abaisser les remparts de sa méfiance. Bien que ceux-ci aient été construits sur de solides bases traumatiques, il pouvait arriver qu’ils s’apaisent en présence d’individus jugés moins menaçants. En général, il était moins commun d’être attaquée par un jeune homme assoiffé de sang. Bien que cela puisse arriver, l’homme en question qui se tenait loin d’elle, ne semblait pas réellement être ce type d’individu.

« Je… L’eau chaude ! Oui.. U… Une merveille ! Haha.. ! » L’entendit-elle balbutier avec difficulté.

La louve ne put réprimer un sourire amusé qu’elle essaya de pincer discrètement. Elle tourna la tête dans l’autre direction pour éviter de le froisser s’il découvrait sa mine amusée, et entreprit de brosser ses cheveux en utilisant ses doigts. Toujours assise sur le bord du lit, elle appréciait un instant cette sensation de bien-être, de calme et d’apaisement. Tous ces sentiments qu’elle ne ressentait pas quand elle parcourait

« J’ai préparé quelques rafraîchissements et de quoi grignoter après un long voyage » Reprit-il après avoir récupéré une certaine consistance.

La jeune femme se releva pour s’approcher de la table et poser ses prunelles sur les mets préparés pendant qu’elle redécouvrait le bonheur d’un corps propre et parfumé.

« — Ça a l’air délicieux ! » Fit-elle d’une voix enthousiaste.

Alors que le fumet de la nourriture venait chatouiller ses narines, elle se mit rapidement à saliver d’envie. Comme si elle se rappelait soudainement qu’elle avait très faim. Ou était-ce l’odeur de la cuisine qui avait déclenché cette faim ?

« Tu… Vous pouvez vous servir sans retenue. » Ajoutait-il.

Kimitsu acquiesça avec un sourire et attrapa l’une de ces brochettes concoctées avec des morceaux de saumon. Elle happa l’un de ces morceaux entre ses crocs sans retenue, et le fit glisser sur le pic en bois jusqu’à ce qu’elle puisse l’engouffrer dans sa bouche. Le goût de la chair du poisson lui emplit les babines et elle sembla se retrouver au paradis l’espace d’un instant. Elle marqua une pause, savourant la nourriture de manière presque religieuse, puis laissa échapper un léger soupir de contentement.

« — Je n’aurai plus la même forme qu’aujourd’hui si vous étiez plus souvent avec moi. Je m’empiffrerai tellement que je finirai par rouler comme une barrique sur les flancs des collines. » Dit-elle en riant après avoir finalement avalé sa bouchée.

La louve jeta ensuite son dévolu sur la liqueur. Elle n’était pas une grande consommatrice de cette boisson empoisonnée. Mais la curiosité l’emporta et elle en prit un verre qu’elle porta rapidement à ses lèvres. Elle n’en prit pas beaucoup, trempa simplement ses lèvres dans le liquide corsé, avant de venir récolter les gouttes du bout de sa langue rose. Cela entraina une grimace puis un petit claquement de langue sur son palais. Le goût était fort mais sucré, ce n’était pas désagréable.

« — Les konohajins sont-ils tous aussi accueillants ? »
Commença-t-elle. « Ou bien est-ce un moyen de me saouler pour me détrousser ? » Ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie.
•••


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(#)Ven 6 Aoû - 12:52
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Il n’y avait plus de trace pour la gêne ou la confusion dans l’esprit de Kyoshiro.

Son regard timide finissait par suivre la ligne de pensée d’un esprit calme et serein sans pour autant ôter l’éclat de ses prunelles au visuel si atypique. Ces dernières, après avoir parcouru une dernière fois la table pour s’assurer que tout était bien en place pour accueillir la femme qui lui tenait compagnie cette nuit-là, se posèrent sans hésitation sur elle.

Voilà dix-sept années qu’il était né, mais jamais une fois il n’avait été aussi proche d’une personne de sexe opposé et qui lui apparaissait à la manière d’un joyau renfermant un éclat qui se traduisait par une liberté, une expérience d’une Monde que le jeune homme voyait comme un trésor dont il ne pouvait plus détacher le regard, se laissant aller dans les profondeurs de cette lueur qui l’attirait à la manière d’un papillon de nuit, dansant autour de braises incandescentes en pleine nuit.

L’atmosphère avait changé, l’intrépide Shinobi qui avait à peu de choses près fait du rentre dedans en rencontrant Kimitsu, la regardait désormais avec une lueur certaine qui se reflétait dans ses yeux. Prenant à son tour ses aises, le Genin de la Feuille imita l’Errante aux notes parfumées et prit l’une des quelques brochettes de saumon qu’il porta jusqu’à ses lèvres avant de croquer un bon morceau qu’il prit le temps de mâcher soigneusement, testant avant tout l’assaisonnement qu’il avait utilisé pour la cuisson du poisson.
Lentement mais sûrement, les arômes et saveurs venaient s’entrechoquer le long de sa langue, de son palais, faisant comprendre au Cuisinier en herbe qu’il avait réussi à reproduire ce que les doyens du Clan lui eurent appris par une journée d’hiver passée, retranchés dans les maisons en laissant passer les crocs impitoyables de l’hiver.

Délicieux ? A l’entente de ces quelques mots prononcés par la demoiselle qui lui tenait compagnie, les joues de l’apprenti Archéologue s’empourprèrent et ses yeux s’échappèrent une fois de plus, assistant au premier croc de la Louve, qui esquissait un sourire qui n’échappa pas au regard observateur du Shinobi qui ne tarda pas à décrocher son regard, de peur de l’effrayer en étant trop insistant et en appuyant trop ce regard qu’il portait avec plaisir vers celle qui l’accompagnait dans cette nuit peu commune.

« J’ai plutôt bien réussi l’assaisonnement, j’avais peur de mal doser le côté sucré de la sauce soja mais ça s’harmonise plutôt bien finalement ! Heureux que ça vous plaise ! »
assura le manieur de Mokuton en esquissant à son tour un sourire qui était décidément bien contagieux.

Quelques instants défilèrent, pendant lesquels Kyoshiro eut un fou rire, comment ne pas en avoir un en imaginant son invitée dévaler les flancs des collines avec l’aspect d’un Akimichi dans la fleur de la rondeur !? Une mine enjouée, éclairée de l’intérieur par cette mystérieuse femme qui parvenait en quelques mots à souffler au loin tous les doutes, toutes les pensées obscures qui sévissaient dans le cœur du Konohajin.

Ce dernier répliqua, prenant un verre d’eau avant de se redresser, esquissant de nouveau sourire.

« Je me sentirais coupable de ruiner un physique aussi avantageux ! » dit-il sans gêne avant de la voir porter à ses lèvres la liqueur qu’on lui avait quasiment offert lors de son passage à l’épicerie du coin.

Les moments de gêne laissaient place à de l’amusement, de la détente. Tout Shinobi qu’il était, toutes règles existantes pour préserver les secrets d’un Village devant empêcher ce genre de situations en temps normal, tout disparaissait en ces précieux moments que passait le Kobayashi, loin des contraintes, inspiré par le sentiment de liberté que lui inspirait la Louve, et de cette fascination, de ce pincement au cœur qui apparaissait lentement, se développant à mesure qu’il l’observait, sans lui en toucher un mot. Loin dans ses songes, son esprit revint alors que Kimitsu plaisantait en lui posant une question qui ne manqua pas de faire pouffer de rire Kyoshiro, qui dans la précipitation, confondit l’eau et la liqueur avant de vider son verre d’une traite.

Comment expliquer la sensation qu’un néophyte de ce genre de consommation ressentit à l’écoulement du saint nectar le long de ses boyaux, si ce n’est la sensation immédiate de chaleur qui lui remontait le long du corps jusqu’à empourprer ses joues.

« J’ai confondu… la boisson ! Hahahaha ! » s’exclama d’une note euphorique le Konohajin avant de s’affaler sur son siège. Symptômes immédiats, le premier constat à en tirer était cette incapacité de Kyoshiro à garder son esprit solide face à la boisson, preuve en était le rire qu’il avait au fil des minutes qui s’écoulèrent.

« Les Konohajinnns, c’des gentils ! Enfin sauf quelques méchants, mais j’suis gentil moi ! »

La saouler pour la détrousser ? Il venait de perdre ce jeu éventuel d’un simple verre. Le peu de raison qu’il portait encore sur ses épaules le fit se lever promptement, avant de s’asseoir plus près de la Louve, plongeant ses prunelles aux reflets atypiques dans les siens, l’espace d’un instant ou ses esprits se perdirent dans l’immensité de l’infini avant de se focaliser sur le visage de la femme qui se trouvait face à lui, esquissant un sourire.

« Je n’sais pas comment vous le dire, mais… je vous trouve… autant intrigante que ravissante! »

La jeune pousse du Clan des Forêts tenait l’alcool aussi bien qu’un skieur tenait bien la neige en descente sur les fesses !
Kobayashi Kyoshiro
(#)Ven 6 Aoû - 20:09
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Les aromes s’entremêlaient dans sa bouche, galopait sur sa langue avant de finir leur chute dans son œsophage avec délice. L’animal avait l’habitude à manger ses repas sans épice. La cuisson de la viande, quand il y en avait une, restait très sommaire car il fallait qu’elle reste bien saignante, bleue même. Quant au poisson, il en était de même, mais la louve préférait de loin la viande rouge sanglante d’un gibier tout juste abattu. Il lui arrivait fréquemment de manger sous sa forme animale, car les crocs étaient bien plus efficaces qu’un couteau, et qu’elle n’avait pas envie de faire la vaisselle après coup. Elle était une femme moderne, la vaisselle ce n’était pas une occupation faite pour elle.

« J’ai plutôt bien réussi l’assaisonnement, j’avais peur de mal doser le côté sucré de la sauce soja mais ça s’harmonise plutôt bien finalement ! Heureux que ça vous plaise ! » Dit-il en lui offrant un sourire après avoir mangé un morceau de sa brochette.

La jeune femme acquiesça et happa une nouvelle fois de ses crocs, un morceau de saumon pour le décrocher de son écrin de bois. Elle le mâcha un instant pour se délecter des différentes senteurs qui envahissaient à nouveau ses papilles gustatives, avant de l’avaler. Son colocataire riait pendant ce temps-là, suite à ce qu’elle avait dit sur l’embonpoint qu’elle risquait si elle passait davantage de repas en compagnie du jeune homme.

« Je me sentirais coupable de ruiner un physique aussi avantageux ! » Dit-il de manière tout à fait naturelle.

La louve, elle, fut prise d’une certaine gêne. Un physique avantageux ? Excusez-moi ? Elle coula un regard sur son ventre assurément plat aux abdominaux discrets, lorgnant un instant ses muscles qu’elle trouvait très masculin. En fait, la jeune femme ne se trouvait pas attirante. Du moins, elle ne s’imaginait pas pouvoir l’être. Quand elle était plus jeune, elle avait davantage de graisse, elle mangeait à sa faim malgré tout ce qu’elle pouvait reprocher à son ancienne meute. Ce corps avait peu à peu changé, au fil des différents sévis qu’elle avait vécu. Depuis sa fuite, elle s’était amaigrie mais surtout, considérablement musclée.

« — Bien manger est un luxe par ici. » Ajouta-t-elle avec un fin sourire.

C’est alors que son colocataire prit un verre de liqueur pour un verre d’eau et l’enfila d’un trait avant que la louve ne puisse le lui signifier. Son geste avorté, elle le lorgna, stupéfaite. Comment pouvait-il avoir une telle descente à son âge ? Avait-il sciemment pris un verre de liqueur pour le boire de la sorte ? Même elle, elle ne s’y risquerait pas.

« J’ai confondu… la boisson ! Hahahaha ! » Éructa-t-il brusquement, l’œsophage probablement brulé par le liquide alcoolisé.

Et il se mit à rire de manière un peu bête. Une fois. Puis de façon aléatoire et incontrôlable. Même si la louve s’était inquiétée au début, elle ne pouvait s’empêcher de trouver cela amusant. Que pouvait-il arriver de si pire ? Il finirait par s’effondrer dans le lit et faire un black-out pour se retrouver avec une hang-over des plus violentes au réveil.

« — Et moi qui pensais que vous aviez la descente d’un vieil alcoolique… » Fit-elle à voix basse, mais assez haute pour qu’il l’entende.

De toute manière, vu l’état dans lequel il était, et devenait peu à peu, il ne pourrait pas faire grand-chose devant la jeune femme. Celle-ci ne fut pas en reste pour autant, elle avala un autre morceau de saumon sur sa brochette, de manière plus expéditive cette fois-ci. Puis elle porta à nouveau la liqueur à ses lèvres, en avala deux gorgées et grimaça d’inconfort quand le liquide lui brula l’œsophage. Elle ne finirait pas saoule aussi vite que lui. De toute façon, même si elle le voulait, c’était trop tard. Il était déjà bien alcoolisé.

« Les Konohajinnns, c’des gentils ! Enfin sauf quelques méchants, mais j’suis gentil moi ! » Disait-il en réprimant des hoquets de boisson.

« — Ah oui ? Et--- » Elle s’interrompit quand il s’assit à côté d’elle sur le bord du lit, interloquée.

Contrainte de croiser les prunelles violettes de son compagnon, elle soutint le regard de celui-ci en attendant qu’il fasse quelque chose d’autre, ou qu’il parle. En espérant qu’il ne lui vomisse pas dessus à la prochaine parole émise.

« Je n’sais pas comment vous le dire, mais… je vous trouve… autant intrigante que ravissante! » Lui lança-t-il soudainement.

Bien. Pas de vomi. C’était déjà une agréable surprise. Il avait l’alcool joyeux, et c’était toujours mieux que de devoir gérer le bad trip d’un jeune garçon. Elle lui renvoya un sourire embarrassé en retour.

« — Euh… » Elle chercha ses mots, scrutant son visage juvénile comme si elle les trouverait de cette manière. « Je ne sais pas quoi répondre… » Répondit-elle finalement, infiniment embarrassée.

Était-ce l’alcool qui lui grimpait aux joues ? Quoi qu’il en soit, celles-ci devenaient aussi rouge qu’une pomme bien mûre. Gênée au plus haut point, elle eut un léger mouvement de recul. Bien que le jeune homme ne se montre pas menaçant et qu’elle appréciât sa compagnie, ce mouvement était plus fort qu’elle. À la manière d’un mécanisme de défense, elle ne pouvait pas s’en défaire si facilement.

« — Et je ne sais pas trop comment vous le dire mais… » Elle marqua une pause, un sourire au bord des lèvres. « ...Vous êtes complètement saoul ! »

Évidemment, elle pourrait utiliser cela à son avantage, récupérer des informations intéressantes contre le village caché de la feuille pour pouvoir l’utiliser ou la revendre au plus offrant ensuite… Mais la louve n’en avait rien à faire. Cela l’amusait. Cependant, elle commençait à se demander si le jeune garçon n’allait pas finir par se jeter sur elle tant il la dévorait des yeux.

Elle prit une nouvelle gorgée de liqueur qu’elle but tranquillement alors que la louve réfléchissait à comment gérer les choses si la situation dérapait.

« — C’est une façon comme une autre de draguer… » Ajouta-t-elle finalement, toujours un sourire aux lèvres. « Je me demande si les konohajins seraient sensibles à cette façon de faire ? » Demanda-t-elle d’une voix au ton amusé. « Enfin, je pense ne pas me tromper en affirmant que ce n’est pas arrivé dans votre village. » Son sourire s’accentua, découvrant ses belles canines proéminentes.
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(#)Ven 6 Aoû - 21:43
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Saoul mais encore assez lucide pour entendre la Louve se moquer de l’état second dans lequel il était plongé cette nuit-là, Kyoshiro ne se lassait pas de la contempler, étant allé jusqu’à réduire drastiquement la distance qui séparait ses prunelles des siennes.

Son teint écarlate qui lui montait aux joues, cette perte de contrôle qui lui avait fait prononcer des mots qui l’aurait fait se terrer loin d’ici s’il avait osé les prononcer d’une manière si nonchalante, tout indiquait que le peu de raison que possédait le Genin de la Feuille s’évanouissaient dans cette atmosphère si intime qu se tissait entre l’Errante et le Shinobi, mais il n’en était rien pour autant.

« Saoul ?! Moi ? J’vais très bien j’vous assure Mam’zelle ! La preuve que j’me porte bien ! » affirma-t-il d’un ton qui se voulait être sérieux mais dont le timbre de voix était biaisé, totalement.

Mimant un semblant d’équilibre en se redressant à la manière d’un manchot sur ses jambes, le Genin se mit à faire l’équilibre, d’abord sur les pieds, avant de se risquer à une entreprise trop périlleuse, même pour sa seigneurerie ivrogne des grands chemins. D’un bond, Kyoshiro se retrouva sur les mains, tandis qu’il fixait Kimitsu, un sourire en coin alors qu’elle se demandait si les méthodes Konohajins iraient dans le sens de ce qui se passait dans cette chambre d’auberge en cette nuit où toutes les barrières semblaient levées pour de bon.

« V’savez Kimi’, j’fais partie d’un clan important du Pays d’Hi et j’suis v’nu m’installer à Konoha avec ma famille. Mais quand j’vois une femme comme vous, j’regrette un peu d’être contraint par c’règles qui m’clouent et qui clouent mes frères et sœurs au Village militaire. Quelque part, quand j'vous regarde, j'revois la Forêt, ce sentiment d'bien-être qui remue mon être. »

Le regard de Kyoshiro, alors qu’il bondissait étonnement ben pour un ivrogne avant de retomber sur ses jambes était étonnement sérieux. Fermant les yeux quelques instants, laissant le sang circuler dans son corps, le ressentant jusqu’au plus profond de lui-même, le Kobayashi ouvrit lentement les yeux et esquissa un sourire pour échapper au sérieux, focalisant de nouveau son attention sur sa partenaire de chambre avant de glisser subitement. Un mouvement en entraînant un autre, son corps chuta sur la Louve, il se réceptionna par ses mains qui s’étaient posées sur le lit, entraînant la Voyageuse dans sa chute vers le moelleux de cet outil de repos si pratique et agréable.

Un mouvement en entraînant un autre et le voici qui se retrouvait au-dessus de son invitée, les joues toujours aussi pourpres mais affirmant un regard saint, et un sourire innocent en regardant de plus près celle qui s’était échappé plus tôt de son approche. Un regard empli d’intérêt qui se traduisit par des mots, alors que sa main ou plutôt le bout de ses doigts venaient chercher les lèvres et plus précisément ces canines qui ne laissaient pas le fils des Forêts indifférent.

« Quand je vous ai vu pour la première fois sous la lumière de la Lune, vous aviez ce regard qui me faisait me sentir proche de la Nature avec laquelle j’ai grandi. Etrangement, maintenant que je vous vois de plus près, je confirme mon premier ressenti Kimitsu, vous êtes… attirante. »

Un moment de lucidité émanant du Kobayashi, un moment où toute son attention se focalisait sur les traits qui donnaient à Kyoshiro cette sensation familière, ce bien-être qu’il ressentait jusqu’aux tréfonds de son âme, à travers le jeu de ses doigts qui traçaient avec intérêt les contours de ce visage qu’il contemplait sans discontinuer.

Un verre renversé ? Il n’y prêtait plus attention, portant cette dernière sur une personne bien précise.
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(#)Ven 6 Aoû - 22:54
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Il se rapprochait encore. Son visage se rapprochait dangereusement de celui de la jeune femme. Celle-ci était amusé mais elle ressentait tout de même une certaine gêne devant le comportement désinhibé de son colocataire. La grande guerrière qu’elle était se retrouvait totalement démunie devant cette scène qui se déroulait devant ses yeux. Bien entendu, l’alcool devait être bu avec modération. Mais ce jeune homme avait oublié ce principe de base.

« Saoul ?! Moi ? J’vais très bien j’vous assure Mam’zelle ! La preuve que j’me porte bien ! » Hoqueta-t-il avant de se relever.

Elle acquiesça, nullement satisfaite de cette réponse digne des plus grands ivrognes dans le déni. C’est alors qu’il se mit à faire le poirier, se tenant sur ses mains avec l’agilité d’un macaque. La louve ne cessait de l’observer, désormais mutique, ébahie simplement. Que pouvait-il dire devant tel spectacle ? La voilà qui se trouvait tout à fait interloquée devant une telle démonstration des arts les plus nobles d’ivrognerie. Probablement que sa bouche s’était un peu ouverte devant tant de béatitude ressentie.

« V’savez Kimi’, j’fais partie d’un clan important du Pays d’Hi et j’suis v’nu m’installer à Konoha avec ma famille. Mais quand j’vois une femme comme vous, j’regrette un peu d’être contraint par c’règles qui m’clouent et qui clouent mes frères et sœurs au Village militaire. Quelque part, quand j'vous regarde, j'revois la Forêt, ce sentiment d'bien-être qui remue mon être. »


Il ne pouvait pas y avoir QUE de l’alcool, n’est-ce pas ? Pour sûr, il y avait eu de la drogue à se glisser dans sa liqueur. Il n’était plus le même. Le jeune homme qui se tenait devant elle n’avait plus aucune conscience ce qu’il lui disait. Les joues de la pauvre jeune femme ne cessèrent de s’empourprer alors qu’elle le voyait se rapprocher à nouveau, son corps se raidit à l’anticipation d’un quelconque rapprochement inopiné. Encore une fois, devant de telles paroles, elle se retrouva incapable d’y répondre quoi que ce soit.

Puis, c’est la chute.

Désarçonné par son propre cervelet, le jeune homme s’écroula en avant alors que ses jambes devenues soudainement si molles, se dérobaient sous le poids de son corps. La jeune femme n’eut pas le temps de réagir et resta coi devant cette escalade véloce que représentait le rapprochement des deux corps. Elle le lorgna de ses prunelles dorées surprises d’où il pouvait lire l’amusement due à la chute, mais rapidement ensuite la crainte. Une crainte certaine de sentir le corps d’un autre être humain aussi proche de le sien. Elle pouvait aisément sentir le parfum de sa peau et de ses cheveux ainsi. Le souffle de sa respiration courte aux odeurs âpres d’alcool venait lui chatouiller les joues tandis qu’elle s’était figée et semblait avoir cessée de respirer.

« Quand je vous ai vu pour la première fois sous la lumière de la Lune, vous aviez ce regard qui me faisait me sentir proche de la Nature avec laquelle j’ai grandi. Etrangement, maintenant que je vous vois de plus près, je confirme mon premier ressenti Kimitsu, vous êtes… attirante. »


Si elle ne l’avait pas compris les fois d’avant, il n’y avait désormais plus de doute sur la nature des désirs que ressentait le jeune homme à son égard. À la vue de la situation, la bête ne pouvait pas ressentir cette attirance de la même manière que son acolyte. Même si elle avait pu la ressentir, de nombreux sentiments l’empêcheraient d’avancer plus loin. Il lui faudrait amadouer l’animal avant d’atteindre cette intimité avec elle. Et puis son âge… Il pourrait être son petit frère !

Son cœur manqua un battement quand elle sentit le contact de ses doigts se risquer au bord de ses lèvres, à quelques millimètres de ses canines. Elle n’aurait plus qu’à mordre. Après tout, c’était inconsidéré de caresser un animal sauvage. Le verre qu’elle tenait encore dans ses mains lui échappa brusquement et, dans un mouvement inconscient de pure défense, elle s’entoura des atours de la bête sauvage. La peau se mue en de la douce fourrure ébène tandis que son corps rapetissait pour prendre la taille de l’animal. À la place de ses lèvres qu’il caressa se pointa un long museau d’où les crocs pourraient lui arracher un doigt en un seul mouvement. En un instant, elle avait pris la forme du loup et avant qu’il n’ait le temps de prendre conscience de l’animal sauvage qui venait d’apparaitre dans ses draps, utilisa ses pattes arrière pour pousser le jeune homme vers l’avant, et l’obliger à rouler sur le lit et de l’autre côté de ce dernier. Enfin, elle se mit sur ses quatre pattes, les griffes ancrées dans le matelas.

Le canidé ne grondait pas mais observait le jeune homme avec ses grandes pupilles dorées, le jaugeant un moment sans bouger d’un centimètre.
•••


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(#)Sam 7 Aoû - 0:00
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Une chute,

L’aspirant ivrogne dont les joues brûlaient au point de se décrocher telles des tomates se retrouvait à rouler jusqu’au bout du lit, s’écorchant superficiellement la joue contre le rebord du lit. Reprenant un souffle qu’il avait perdu l’espace du coup de pattes qu’il avait reçu, ses yeux cherchaient la bonne direction tandis qu’à tâtons il se redressait de la pose ridicule, fessier en haut, tête en bas dans laquelle il se retrouvait après avoir roulé sa bosse sur le matelas.

Les prunelles du jeune homme vinrent se poser sur celle qu’il avait approché quelques secondes plus tôt, devenue une Louve qui se tenait sur ses longues pattes, griffes et crocs sortis. Kyoshiro fit longer son regard le long de cette apparence nouvelle qui le laissa un bon instant dans un état de surprise total, ne s’attendant pas en décrivant une sensation de retrouver la Nature en croisant le regard avec Kimitsu, à la voir devenir réellement un animal sous ses yeux.

Un fin sourire se tissa sur le visage du garçon,

Des prunelles dorées et une métamorphose qui reflétaient un mécanisme de défense, celui qu’il lui reconnaissait mais matérialisé sous ses yeux. Le choc avait rendu la raison au Kobayashi qui s’était trouvé là un moyen de décuver infaillible. Les joues encore rougies mas le cerveau tournant à l’endroit, sa première observation alla sur cette apparence qu’elle lui dévoilait, accompagné de la tension qui s’installait entre la Voyageuse et le Shinobi partageant la même pièce.

Les yeux de Kyoshiro vinrent l’espace d’un instant se poser dans ceux de l’animal, loin d’une simple métamorphose, puis le Kobayashi laissa échapper quelques mots, ne relâchant pas ce sourire qu’il avait.

« On dirait que la drague Konohajin ne vous laisse pas indifférente haha ! » pouffa sous le rire qu’il eut Kyoshiro, qui se redressa correctement jusqu’à trouver une position assise sur le lit qui était sans dessus-dessous.

Il trouvait un attrait certain chez celle qu’il regardait, mais reprit mémoire de tout ce qu’il avait osé faire sur le coup de l’impulsion et se sentit aussitôt pousser une nouvelle bouffée de chaleur qui lui fit détourner le regard. Était-il aussi aventureux sous le joug de l’alcool ? Kyoshiro se découvrait une facette qui le rendit muet l’espace d’un instant, avant de venir de râcler la gorge, reprenant une bouffée d’air frais, son regard se posant de nouveau sur Kimitsu.

« Je ne mettrai pas sur le compte de l’ivresse ce que j’ai dit plus tôt dans cette position aventureuse. Mais je m’excuse pour mon emportement, je me découvre de nouvelles pratiques. » poursuivit-t-il en élargissant son sourire. « Je ne sais pas ce qui a conditionné chez vous ce mur qui vous entoure, mais je ne vous veux aucun mal, parlons autour d’un verre… d’eau pour moi ! » rectifia-t-il en se remettant à rire doucement.

Il n’y avait pas la moindre crainte quant à la vue de la Louve aux crocs et aux griffes sortis. En tant que Shinobi, il pouvait sentir la menace que pouvait exercer l’Errante qui se tenait face à lui, mais il n’arma pas même une posture défensive. Face à elle, en laissant ses yeux plonger dans les siens l’espace d’une seconde, son visage s’était aussitôt adouci.

Devant l’animal en garde, le Kobayashi approcha doucement, réduisant de nouveau cette distance, se dressant devant ce mur dont elle s’entourait et ne bougea plus, la regardant dans les yeux et laissant son sort entre les mains de la Louve.
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(#)Sam 7 Aoû - 8:34
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L’animal restait immobile, planté là, sur le matelas tandis qu’il observait calmement le jeune homme qui avait été renversé dans un coin du lit. Il mit quelques secondes à se remettre entièrement droit avant de se tourner vers sa silhouette lupine, surpris de la voir sous cette forme tout d’abord, puis un autre sentiment sembla le tarauder. En effet, au lieu d’échapper un cri de terreur face à la bête féroce, il se contenta de sourire et de la toiser un instant d’une étrange manière. Il n’y a pas de peur dans ses prunelles violettes. Quelque chose s’y dessinait. De la curiosité assurément, mais également autre chose, du respect peut-être, de l’attirance surtout.

Le jeune homme était embarrassé d’avoir agi de la sorte. Tous ses gestes le montraient aisément. Ses joues ne quittaient plus cette couleur pivoine et cela remontait jusqu’à ses oreilles. Assurément, ce n’était pas une façon d’agir habituel pour le jeune konohajin.

« On dirait que la drague Konohajin ne vous laisse pas indifférente haha ! » Pouffa-t-il de rire en s’asseyant en face d’elle.

Kimitsu ne répondit rien sur le moment, se contenta de le laisser parler tandis que ses muscles ramollissaient sous sa fourrure et qu’elle se détendait. Nul besoin de conserver une position d’attaque. Elle n’était pas réellement en colère non plus. Juste surprise et incapable de refreiner cette pulsion qui s’était emprise de son être fragilisé. Il ne fallait pas s’approcher trop vite, trop près, d’un animal sauvage au passé flou.

« Je ne mettrai pas sur le compte de l’ivresse ce que j’ai dit plus tôt dans cette position aventureuse. Mais je m’excuse pour mon emportement, je me découvre de nouvelles pratiques. » Et son sourire ne le quittait pas, comme pour lui signifier, autant par la parole que par le geste, qu’il était désolé de l’avoir fait réagir de la sorte. « Je ne sais pas ce qui a conditionné chez vous ce mur qui vous entoure, mais je ne vous veux aucun mal, parlons autour d’un verre… d’eau pour moi ! »

Finalement, l’animal s’assit, et presque aussitôt ensuite laissa place de nouveau à la forme humaine de la bête. Elle lui offrit un sourire, visiblement gênée, tandis qu’elle portait ses mains à ses cheveux par réflexe. Assise en tailleur, elle acquiesça et reprit finalement la parole.

« — Quand on vit dans la rue, on apprend à se former une protection en toutes circonstances. »
Commença-t-elle doucement. « Et je n’ai pas toujours eu l’occasion de côtoyer des personnes agréables. Il en vient un moment où le contact… » Elle marqua une pause, rougit. « …Charnel, est davantage perçu comme une attaque dont il faut se protéger à tout prix. »

Elle haussa brièvement les épaules et chassa rapidement les réminiscences qui auraient osé accabler son esprit. À la place, elle revint sur cette attirance dont il avait été question. La louve avait envie de comprendre de quoi il en retournait.

« — Et puis… Ne suis-je pas un peu trop vieille pour vous ?! » Ajouta-t-elle avec un rire.

Après quelques minutes, elle se redressa et descendit du lit pour aller chercher le verre qu’elle avait fait tomber sur le sol. Fort heureusement, il était presque vide et n’avait renversé que très peu de liquide sur le sol. Elle le prit entre ses mains et le posa sur une table, le remplissant à nouveau de cette liqueur avant de reprendre un morceau de saumon qu’elle avala goulument.

« — Je ne vous aurai pas mangé, je préfère ce que vous avez cuisiné. La viande d’humain ne doit pas être des plus raffinées, même pour le palais d’un canidé. » Fit-elle avec un sourire en coin.
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(#)Lun 9 Aoû - 16:39
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La tension redescendait dans la posture de la Louve qui, à mesure que Kyoshiro lu parlait, semblait détendre sa posture, allant jusqu’à regagner forme humaine. Le jeune homme à cet instant comprit que son attirance envers cette femme n’était pas tant du à sa singularité et la proximité avec la Nature que cela inspirait au jeune homme mais son être tout entier qui avait frappé telle la foudre le Kobayashi qui se laissa porter par l’émotion. Un regard attendri et le même sourire accueillant la Voyageuse, dont le mur qu’elle avait érigé entre eux se volatilisait, laissant ses paroles atteindre les oreilles du garçon qui l’écoutait sans l’interrompre.

A l’entendre, le sourire du Konohajin laissa échapper, une seconde, les traces d’une grimace emprunte d’empathie et d’attention pour cette personne dont le passé ne semblait pas avoir été bercé par le bonheur le plus abouti. Lui qui avait eu la chance de grandir au sein d’un Clan, d’un Village jusqu’à maintenant, et même en déplorant depuis peu la disparition ou la mort de ses parents suite à la destruction d’Arashi, son malheur lui semblait d’un coup insignifiant, toutes les pensées qui le rongeait disparaissaient lentement, tandis que se tissaient dans son esprit les images de son invitée et un passé qu’il n’osait pas chercher à connaître. Les yeux du garçon s’écarquillèrent en entendant les derniers mots de la métamorphe.

Quelque part et malgré son cœur d’enfant, il comprit quelque chose qui lui décrocha une larme qui vint perler le long de sa joue droite et il repensa à son comportement, serrant discrètement le poing puis les dents avant de reprendre sa respiration. Il ne voulait pas lui faire de mal, ou lui rappeler ces sombres épisodes de ce passé qu’elle contait par bribes et laissant le mystère planer au-dessus des deux buveurs.

Puis vint la question qui retira de force Kyoshiro de ses songes, poussant son regard vers Kimitsu. Rouge pivoine fut la teinte que sa peau aborda alors que les idées fusaient à toute vitesse dans sa tête. Il se souvint d’un seul coup de ce qu’il lui avait dit à mesure que ses battements venaient à performer de nouveau, brisant le record établi il y avait déjà une poignée de minutes.

Quelques secondes passèrent, un blanc s’installa alors que le Genin de la Feuille peinait à redresser ses yeux qui d’ordinaire se révélait pourtant fixes et emprunts de curiosité. Il finit par briser ce silence et s’exprima tant bien que mal.

« Je… vous… » balbutia-il avec difficulté à mesure que sa chaleur corporelle grimpait en flèche à tel point que la question pouvait se poser quant à son affinité première qui se révélait plûtot Katonesque que Mokutonesque.

Armant son courage après avoir repris un bol d’air frais, le Kobayashi posa son regard dans les prunelles dorées de la Louve.

« Quand j’ai croisé votre regard après avoir chuté de ce toit, et depuis que je suis en votre compagnie… Il y a ce quelque chose que je ne saurais pas vous décrire, mais, je me sens bien avec vous. C’est la première fois qu’une personne arrive à m’extirper des doutes et des questions qui me reviennent chaque jour simplement en étant près de moi. »

Le regard fuyant, Kyoshiro était un jeune homme inexpérimenté et ne comprenait pas lui-même ce qui lui arrivait. Mais ce sentiment qu’il développait lui donna la force de relever le regard, glissant quelques mots à l’attention de la Louve, répondant à sa question et surtout à son rire, contagieux, qui vint arracher un sourire au Kobayashi qui se ressaisit.

« Devrais-je vous appeler mamie alors ?! » dit Kyoshiro en tirant la langue avant de pouffer de rire, accentuant cette distinction que la Louve mettait entre eux tout en riant de cette dernière. La taquiner ? Oui !

Le rire remplaça bien vite la tension qui en fut palpable et le Shinobi suivit l’Errante, reprenant place autour de la table et ne reproduisant pas son erreur, se servit un verre d’eau accompagné d’un morceau de saumon cuit dont il croqua un morceau. La remarque de l’animale le fit sourire, il ne la voyait de toute façon pas comme une Louve mangeuse d’homme.

« Ne tombez pas trop sous le charme de ma Cuisine Mademoiselle, au risque de réellement vous mettre à rouler le long des collines ! » poursuivit-il en lui adressant un sourire amusé. Rapidement, un air sérieux lui revint à mesure qu’il finissait sa part de Saumon et son verre d’eau, posant son regard vers la doyenne Louve.

« Je n’imagine pas les épreuves que vous avez dû traverser pour en arriver là, devant moi cette nuit. Je viens du clan Kobayashi, et j’ai été élevé par mes parents jusqu’à leur disparition, après la chute d’Arashi. A ce moment, j’ai commencé à voir cette vie que je menais innocemment d’une autre manière… »

Hochant doucement la tête en signe de résolution à s’exprimer jusqu’au bout, la jeune pousse continua.

« C’est prétentieux de ma part de vous dire ça, mais j’espère pouvoir vous revoir, pouvoir parler avec vous m’aide à m’évader hors des problèmes que je dois encore affronter et ça me fait beaucoup de bien, et je veux vous permettre d’en profiter tout autant. Même si le Village et mon clan devait s’opposer à ce que je fréquente une Kunoichi de l’extérieur qui pourrait m’utiliser à des fins mauvaises, je briserai ce mur pour vous. » assura d’un air résolu Kyoshiro, qui se resservit en saumon.
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(#)Lun 9 Aoû - 19:38
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Son colocataire d’une nuit sembla bien désolée d’avoir pu faire remonter des traumatismes enfouis. Par son regard et sa gestuelle, il parvint à lui faire part de son empathie envers elle, ce qui attendris la jeune femme. Elle ne pouvait clairement pas lui en vouloir. La désinhibition due à l’alcool y était pour beaucoup. Et sa jeunesse et son manque d’expérience n’étaient pas en reste non plus. Elle ne savait pas ce qu’il avait connu jusque-là, si lui aussi avait connu ses propres traumatismes qui avaient fait de lui la personne qui se tenait devant elle à présent. À vrai dire, elle n’osait pas le questionner là-dessus, ce n’était pas des choses que l’on apprenait ainsi, il fallait que cela vienne de lui. Et puis, elle connaissait encore si peu de choses le concernant.

« Quand j’ai croisé votre regard après avoir chuté de ce toit, et depuis que je suis en votre compagnie… Il y a ce quelque chose que je ne saurais pas vous décrire, mais, je me sens bien avec vous. C’est la première fois qu’une personne arrive à m’extirper des doutes et des questions qui me reviennent chaque jour simplement en étant près de moi. » Et tout ceci sonnait comme une déclaration.

Ce qui gêna grandement la jeune femme qui sentit le rose lui monter aux joues, tout autant qu’à celles de son acolyte. Elle ne pouvait pas s’imaginer qu’il se soit entiché si vite d’elle. Il fallait réellement qu’il reconsidère ses désirs car il ne se rendait pas compte de l’animal qu’il voulait faire entrer dans sa vie. À moins que ce ne soit un stratagème pour la faire rentrer dans les rangs du village caché de la feuille ? Eh bien, ils ne manquaient pas d’idées pour arriver à leur fin.

« Devrais-je vous appeler mamie alors ?! » Ajouta-t-il pour la provoquer.

Elle acquiesça, fit la moue tout en se suçotant le bout des doigts pour y récolter la sauce de cuisson qui s’y était logée.

« — Il y a des années qui nous séparent, ainsi qu’un village que vous ne quitterez surement pas pour moi, et je ne suis pas sûre de vouloir m’y asservir. » Répondit-elle doucement. « Vous avez l’âge d’être… mon frère. » Hésita-t-elle.

« Ne tombez pas trop sous le charme de ma Cuisine Mademoiselle, au risque de réellement vous mettre à rouler le long des collines ! » Se moqua-t-il en réponse à sa réflexion sur la viande humaine.

Elle n’y répondit pas, acceptant simplement cette image. Qu’il en soit ainsi, pensait-elle, alors qu’elle fourrait un nouveau morceau de poisson dans sa bouche.

« Je n’imagine pas les épreuves que vous avez dû traverser pour en arriver là, devant moi cette nuit. Je viens du clan Kobayashi, et j’ai été élevé par mes parents jusqu’à leur disparition, après la chute d’Arashi. A ce moment, j’ai commencé à voir cette vie que je menais innocemment d’une autre manière… »
Reprit-il de plus belle.

La louve posa sur lui des prunelles plus sérieuses alors qu’elle écoutait silencieusement ses paroles. Voilà qu’il se confiait un peu à elle. La chute d’Arashi, effectivement elle ne pouvait pas oublier cet évènement même si elle n’avait pas été touchée directement par celui-ci. De nombreux prisonniers aux compétences insoupçonnés s’étaient retrouvées dans la nature et il lui arrivait, parfois, de tomber sur l’un d’eux lors d’un contrat.

« — Je ne connais pas le clan Kobayashi ? » Demanda-t-elle finalement. « Je suis désolée pour vos parents, la perte de ses parents est une épreuve par laquelle on ne devrait pas passer avant un certain âge. » Elle fit la grimace. Bien que perdre un parent restait difficile à n’importe quel âge, il était évident qu’elle l’était davantage si confrontée si jeune.

« C’est prétentieux de ma part de vous dire ça, mais j’espère pouvoir vous revoir, pouvoir parler avec vous m’aide à m’évader hors des problèmes que je dois encore affronter et ça me fait beaucoup de bien, et je veux vous permettre d’en profiter tout autant. Même si le Village et mon clan devait s’opposer à ce que je fréquente une Kunoichi de l’extérieur qui pourrait m’utiliser à des fins mauvaises, je briserai ce mur pour vous. » Ajoutait-il plein de courage.

La jeune femme laissa échapper un rire doux, amusé. Alors qu’elle se tenait toujours debout, elle porta à nouveau le verre à ses lèvres, en but un peu puis se rassit au bord du lit. Elle porta sur le jeune garçon un regard bienveillant et attendris.

« — Et moi qui croyait qu’il n’y avait aucun souci dans un village ? » Le provoqua-t-elle, un sourire en coin. « Bien sûr que nous pourrons nous revoir, j’en serai également très heureuse. Je peux me balader où bon me semble tant que je ne passe pas la frontière du village caché. D’ailleurs, je ne sais même pas où il se trouve. Et cela m’importe peu » Elle haussa les épaules brièvement.

« — Quant à vos… sentiments… » Elle hésita, ne sachant pas réellement comment accueillir ces derniers. « …J’en suis très touchée mais je n’ai jamais réellement fréquenté d’homme avec le visage si juvénile. » Peut-être était-ce trop honnête ? « S’attacher n’est jamais une bonne chose. Et pour le reste… » Elle marqua une pause, glissa sa langue entre ses lèvres. « …Je ne sais pas ce que la décence nous autorise. »

Elle ne connaissait pas l’âge précis du jeune homme mais elle devait être de loin son aînée, non ? Était-ce légal dans le Yuukan ?
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(#)Sam 14 Aoû - 18:41
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Venait-il de progressivement de prendre un premier râteau ? L’innocence de Kyoshiro le plaça à des lieux de la peine que ressentiraient nombre de jeunes hommes à sa place, si une réponse aussi directe venait leur perforer le cœur, à la manière d’une flèche que rien n’arrête et qui cloue à un arbre centenaire toute traces de sentiments superflus. Le Genin avait recouvré ses esprits, et avait progressivement de son côté, laissé tomber cette aventure imbibée de liqueur qui avait pris des plis inattendus, se focalisant sur la femme qui lui fit face cette nuit-là, cette colocataire qui le faisait sourire malgré lui, avec laquelle il discutait simplement après un épisode fâcheux et la dernière chose qu’il pouvait souhaiter intérieurement, était d’y mettre un terme.

Cependant, une grimace se dessina sur le visage du Shinobi lorsque la Louve parla de Konoha d’une manière qui laissa penser à Kyoshiro qu’elle songeait notamment à être enrôlée dans les rangs de la Feuille si elle venait à s’approcher du Kobayashi.

La nuit passait son cours, lentement mais sûrement, à coup de bouchées de saumon dont la quantité se volatilisait au gré de l’envie des deux goinfres de poissons qui piochaient dedans sans aucune retenue. Pour Kyoshiro, il ne s’en rendait plus compte, le temps et l’espace se figeaient dès lors qu’il croisait les prunelles d’Or de la Voyageuse qu’il avait face à lui et pour laquelle il ressentait quelque chose de particulier. Cependant, la première remarque de la femme, ne laissa pas l’homme indifférent, lequel montra aussitôt signe de rejet et sans aucune forme de négociation possible.

« Commençons par nous revoir, je n’ai pas l’intention de vous recruter au sein de mon Village vous savez. Quand je vous entends parler, je respire cet air de liberté que vous goûtez avec expérience et plaisir, et je ne veux pas vous enlever ça Kimitsu’ » assura Kyoshiro, lu souriant avant de reprendre un morceau de saumon cuit et assaisonné qu’il croqua à pleines dents, tout souriant.

Les prunelles atypiques du Genin se posèrent dans l’Or étincelant des prunelles de la demoiselle, embrassant un instant du regard cette vue dont il ne pouvait jamais se lasser, avant de prêter attention à ses mots. Chacun leur tour, ils se sentaient désolés l’un envers l’autre pour les épreuves que chacun avait du traverser, tôt ou tard lors de leurs vies respectives. Un sujet bien grave, auquel le Kobayashi apporta sa note de douceur, esquivant subtilement les sujets qui touchent au cœur d’une mauvaise manière, avant de lever la paume de sa main vers le haut et de composer un mudra spécifique.

Aussitôt, de fil en aiguille, ou plutôt de filament de bois en aiguille, ce fut un véritable collier artisanal qui se dessina en taille réelle dans la main de Kyoshiro qui se permit. Prenant doucement la main errante de la Louve, ce dernier lui posa le collier arborant une fleur et dont la chaîne était traduite par de minces filaments de bois, amincis au maximum pour offrir un confort convenable si ce dernier lui plaisait.
Kyoshiro reprit place, dos sur le siège et répondit à cette interrogation sur son Clan.

« Le Clan Kobayashi, celui auquel j’appartiens est l’un des clans majeurs en terme d’influence qui composent Hi no Kuni. A l’image de notre attribut héréditaire, nous vivons très proches de la Nature et à la base, nous vivions en communauté dans les Forêts de Hi, dans les sylves abyssales dont vous avez peut-être entendu parler. »

A cela, il se justifia quant à cette initiative, qui aurait pu lui coûter cher si Konoha l’apprenait.

« Comme vous m’avez montré l’une de vos capacités, j’ai pensé que je pouvais vous montrer un petit aperçu de mon Kekkei Genkai. On est sur un pied d’égalité comme ça ! » ajouta-t-il en souriant doucement.

Aussitôt, et alors que Kimi’ prit la parole pour répondre aux sentiments de Kyoshiro, les joues de ce dernier s’empourprèrent d’une bien écarlate teinte, tandis qu’il l’écoutait sans montrer le moindre signe de tristesse. Il comprenait bien ce qu’elle disait au final, ils ne se connaissaient que depuis peu, et le Genin lui-même n’y comprenait pas grand-chose, réagissant simplement à la dernière partie de sa prise de parole.

« Je suis quelqu’un de direct même si je n’aime pas être le centre d’attention en général. L’âge ne m’empêche pas de vous confier ce que je ressens, je vous considèrerai de la même manière quoi qu’il arrive vous savez… Pis je suis pas si petit que ça d’abord ! » lança-il dans le feu de l’emportement. « Pour le Village, si vous voulez, je pourrai vous faire visiter un jour, l’un des membres de mon clan est restaurateur et ses Ramens… C’est à goûter une fois dans sa vie ! » dit-il en riant.
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(#)Sam 14 Aoû - 19:45
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Le jeune homme ne sembla pas perturbé par les paroles de la louve. Il ne semblait pas prendre la mesure de ce que pouvait impliquer une relation entre deux êtres si différents. Ni les conséquences qui pourraient en découler auprès de son village. Quant à elle, elle n’avait pas à souffrir de quelconques conséquences. Elle pouvait se défendre, ou au moins se camoufler pour s’assurer de ne pas être retrouvée si besoin. La fuite était parfois la meilleure des défenses, surtout quand il s’agissait de faire face à une troupe entière de shinobis surentrainés. Mieux ne valait pas forcer sa chance.

« Commençons par nous revoir, je n’ai pas l’intention de vous recruter au sein de mon Village vous savez. Quand je vous entends parler, je respire cet air de liberté que vous goûtez avec expérience et plaisir, et je ne veux pas vous enlever ça Kimitsu’ » Insista-t-il pour essayer de détendre le subtil sentiment de persécution qui aurait pu s’éprendre de l’esprit de la jeune femme.

Elle acquiesça doucement, ses joues s’empourprèrent à nouveau quand il lui balança un énième mot doux, comme s’il était incapable de les retenir. Ses muscles se tendirent brièvement quand le jeune homme se positionna pour former un mudra. Mais il n’y avait rien à craindre et ses muscles s’apaisèrent presque aussitôt, quand un collier de bois se forma sur la paume de son colocataire. Ébahie, elle observa avec attention la formation de ces chaines faites de bois, impressionnée par cette capacité à former autre chose que les quatre éléments primaires.

Il déposa le collier dans la paume de sa main et elle fut surprise par la légèreté du bijou. Et par sa subtilité. Cela n’avait rien de sophistiqué, mais c’était une attention surprenante de la part d’un inconnu. Elle fut véritablement touchée par cette simple attention.

« — C’est très beau… » Fit-elle après un moment, caressant du bout des doigts la fleur taillée dans le bois.

« Le Clan Kobayashi, celui auquel j’appartiens est l’un des clans majeurs en terme d’influence qui composent Hi no Kuni. A l’image de notre attribut héréditaire, nous vivons très proches de la Nature et à la base, nous vivions en communauté dans les Forêts de Hi, dans les sylves abyssales dont vous avez peut-être entendu parler. » Expliqua-t-il.

Forcément, elle n’en connaissait pas davantage mais elle ne trouva pas cela déconnant que des shinobis sachant modeler du bois vivent dans une forêt. Logique.

« — Pourquoi rejoindre le village de Konoha ? » Le questionna-t-il de manière un peu abrupte, seulement orientée par sa curiosité.

« Comme vous m’avez montré l’une de vos capacités, j’ai pensé que je pouvais vous montrer un petit aperçu de mon Kekkei Genkai. On est sur un pied d’égalité comme ça ! » Se justifia-t-il tant bien que mal.

Était-ce interdit de parler à un shinobi errant ? À sa manière de se justifier, elle aurait pu l’imaginer.

« — Vous n’avez enfreint aucune règle. Je le garderai précieusement. » Lui répondit-elle avec un sourire.

« Je suis quelqu’un de direct même si je n’aime pas être le centre d’attention en général. L’âge ne m’empêche pas de vous confier ce que je ressens, je vous considèrerai de la même manière quoi qu’il arrive vous savez… Pis je suis pas si petit que ça d’abord ! Pour le Village, si vous voulez, je pourrai vous faire visiter un jour, l’un des membres de mon clan est restaurateur et ses Ramens… C’est à goûter une fois dans sa vie ! »

La louve laissa échapper un rire quant à sa réponse. Il était réellement insouciant et cela avait davantage tendance à l’amuser même si elle s’en inquiétait également. Dans tout cela, c’était lui qui se mettait davantage en danger. Et si la louve avait fait tout cela pour attaquer le village caché de la feuille ? Bien sûr, il n’en était rien, mais il fallait vraiment qu’il songe à être plus méfiant envers les inconnus.

« — Il y a beaucoup de shinobis errants, et tous ne sont pas aussi bien attentionnés. Vous devriez faire un peu plus attention en invitant des gens dans votre village. » Commença-t-elle comme si elle allait le sermonner. « Mais j’accepterais avec grand plaisir de gouter ces ramens si on me laissait rentrer. » Elle sourit doucement.

Tenant toujours dans sa main le collier, la louve le lui tendit puis se mit dos à lui. Elle souleva ses cheveux pour lui exposer sa nuque afin qu’il puisse l’attacher lui-même.
•••


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(#)Lun 16 Aoû - 16:58
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Les prunelles étincelantes du jeune Konohajin s’illuminèrent lentement, laissant échapper leur lueur violette et le motif qu’arboraient l’un et l’autre œil. Saisi, au milieu de ces instants qu’on ne voulait jamais relâcher de nos bras, Kyoshiro était pris d’un plaisir simple, mais pourtant indescriptible à la vue de l’Errante qui saisissait le collier qu’il lui avait fabriqué tout en s’y attachant du regard. L’attention qu’elle prêta à ce collier fit écho à celle que le Shinobi lui accordait à ce moment précis où tout lui sortit de l’esprit, jusqu’à immortaliser cette vision qui le fit sourire discrètement.

A ce moment plein de douces pensées, il n’ajouta pas un mot de plus et poursuivit leur discussion, d’abord sur les origines du Clan Kobayashi et leur lien qu’il ne mentionna pas mais qui faisait sens avec le Village de Konoha.
La colocataire du manieur de Mokuton posa une question, qui était en soi pas bien compliqué, mais qui fit hausser le sourcil au Genin, qui n’y avait au final jamais accordé d’importance.

« Hmm, j’avoue que les décisions du Clan se sont faites sans que j’y jette un œil. Depuis que je suis petit, j’aide les personnes âgées qui se sont occupées de moi quand j’étais un petit garçon et je suis très attaché aux personnes et à la communauté qui la compose. J’ai suivi le Clan à Konoha, auquel les Kobayashi ont prêté allégeance mais ça m’ennuie un peu de ne pas avoir le droit de sortir du Pays … » avoua Kyoshiro.

La jeune pousse reprit un verre d’eau en souriant, repensant au travail que Kimi’ devait essuyer, parfois pour les bêtises que provoquaient le Kobayashi comme lors de l’examen Chunin, ou alors lors des missions qu’il résolvait avec panache et originalité, pour le plus grand damne des hautes autorités du Village qui l’avaient dans le viseur, et pas forcément pour de bonnes raisons.

« Konoha a su proposer un endroit paisible où les doyens du Clan peuvent vivre sans avoir à rester sur leur garde en territoire ouvert et pour ça, je leur en serais reconnaissant toute ma vie. Mais…, aujourd’hui je dois penser à quitter ces murs, pour retrouver mes parents, qu’ils soient morts ou encore en vie, je dois en avoir le cœur net. »

Un jeune homme dont les bouleversements qui faisaient tanguer le Monde depuis lors, n’avait cessé de troubler un esprit innocent, devenant parfois noir comme la nuit qui s’étendait tel un voile, à perte de vue par-delà la baie vitrée donnant sur le balcon et sur le large de la ville portuaire. Son attention revint vite vers Kimitsu, la gratifiant d’un sourire en réponse au sien et à ses mots qui rendaient le sourire bien contagieux chez le Shinobi de la Feuille, décidément.

Kyoshiro soupira d’amusement au début de ce qui semblait devenir un sermon de la part de la Louve bienveillante, mais qui se transforma en une invitation qui avait le potentiel de se concrétiser dans l’avenir, chose qui fit porter le sourire du Kobayashi jusqu’aux oreilles tandis que ses joues s’empourprèrent de nouveau en adressant un regard plus qu’intéressé à la demoiselle qui l’accompagnait cette nuit-là. Quelque part au fond de son esprit germait à la manière de bourgeons laissant aller leurs pétales, symbolisés par les images d’un Village qu’il avait déjà toute joie de lui faire visiter.

« Kimi’ vous savez… » Dit-il en prenant le collier de fleur qu’elle lui tendit. « J’ai eu le temps de voyager, que ce soit pour faire des missions pour le Village… ». Il prit le collier et à la nuque exposée de la Louve et lui passa doucement le collier, ses mains effleurant doucement sa peau. « Ou même pour les explorations archéologiques que j’ai mené à bien. ». Laissant le collier attaché, ses mains s’ôtèrent, tandis que le Shinobi reprit place pour faire face de nouveau à la Voyageuse, posant son regard sur le collier qu’elle arborait avec une certaine touche élégante. « Mais avec vous, mon instinct me dit que je peux facilement prendre ce risque, pas vrai ? »

Le visage du Konohajin s’illumina alors à l’image de ses prunelles violettes, se posant sur l’Or étincelant de celles de sa colocataire d’une nuit.

Kobayashi Kyoshiro
(#)Mar 17 Aoû - 16:50
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Le jeune garçon continua son récit, ponctuant ses phrases de sourires alors qu’il expliquait à l’errante les bienfaits d’une vie en communauté. Elle comprenait tout cela. Quand elle vivait dans ce qu’elle se plaisait à appeler sa « meute », jadis, c’était davantage pour la protection que pour la compagnie des uns et des autres. Mais pour accéder à cette protection utile aux plus fragiles, il fallait d’abord sacrifier sa liberté. Et c’est ce qu’elle avait été obligée de faire pendant longtemps. Aveuglée par les travers de sa meute, par cette soi-disant protection qui causait plus de souffrance que de bienfaits. La louve, cependant, ne pouvait pas faire de son cas une généralité. Bien qu’elle sache que ce qu’elle avait vécu n’était pas normal, elle ne pouvait s’empêcher de s’imaginer qu’il se passait des choses similaires un peu partout. Il était difficile d’imaginer un endroit où l’équité serait de mise et la liberté ne serait pas entièrement bafouée.

« Konoha a su proposer un endroit paisible où les doyens du Clan peuvent vivre sans avoir à rester sur leur garde en territoire ouvert et pour ça, je leur en serais reconnaissant toute ma vie. Mais…, aujourd’hui je dois penser à quitter ces murs, pour retrouver mes parents, qu’ils soient morts ou encore en vie, je dois en avoir le cœur net. » S’expliqua-t-il, une lueur qui aurait pu être assimilée à de l’espoir dans son regard.

Présentant sa nuque, elle attendit patiemment qu’il se saisisse des extrémités du collier afin de le fermer autour de son cou. Elle ne pouvait s’empêcher de songer à ce que dirait certains individus de sa meute s’il la voyait accepter ainsi un étranger.

« Kimi’ vous savez… J’ai eu le temps de voyager, que ce soit pour faire des missions pour le Village… Ou même pour les explorations archéologiques que j’ai mené à bien. » Commençait-il à dire en s’occupant du collier qu’elle lui tendait.

Et pendant qu’il parlait, elle sentit ses doigts habiles s’agiter doucement sur la peau de sa nuque, provoquant des petits frissons alors que sa peau réagissait à ce doux toucher. Elle n’avait clairement pas l’habitude de sentir quelqu’un d’aussi près en dehors des situations de combats en corps à corps. Il n’y avait plus d’autres « corps à corps » possible pour la jeune femme que les combats auxquels elle s’adonnait régulièrement.

Il lui fit de nouveau face, finalement. Posant sur elle ses prunelles violacées, pleines de douceur et de bienveillance. Ce regard, posé à nu de la sorte, provoqua une légère gêne dans sa gorge tandis que ses joues s’empourprèrent à nouveau. L’une de ses mains rejoignit le collier pendant désormais à son cou, reposant sur son sternum. Elle le soupesa dans sa paume un instant.

« Mais avec vous, mon instinct me dit que je peux facilement prendre ce risque, pas vrai ? » Lui demanda-t-elle

« — Vous voulez vraiment quitter la protection de votre village ? »
Le questionna-t-elle en retour. « Vous ne savez pas si vos parents sont encore vivants. S’ils le sont, probablement qu’ils préfèreraient vous savoir en sécurité. S’ils sont morts, vous aurez quitté le village et aurez risqué votre vie… Pour rien. » Dit-elle doucement, sans le quitter des yeux.

Peu à peu, la louve sentait la fatigue s’éprendre de son esprit. Elle réprima un léger bâillement, secoua brièvement la tête.

« — Mais si vous le souhaitez, je peux vous aider. » Conclut-elle sans réellement y réfléchir. « Il n’est pas aisé de retrouver des morts, mais il n’est rien de plus facile que de débusquer des vivants. » Elle lui décocha un sourire. « Il ne vaut mieux pas trop espérer cependant, la chute n’en sera que plus brutale. » Ajouta-t-elle de manière un peu abrupte.

La jeune femme étira ses bras au-dessus de sa tête et s’affaissa sur le matelas. Reculant un peu son postérieur sur le lit, elle vint appuyer son dos sur le mur. Elle n’avait pas besoin de regarder l’heure pour savoir qu’il ne restait que quelques heures avant que l’aube n’éclaircisse la ville.

« — J’ai besoin de sommeil. » Fit-elle, un sourire fatigué sur les lèvres.

Il ne lui faudrait pas beaucoup de temps pour sombrer.
•••


@Kobayashi Kyoshiro
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(#)Dim 22 Aoû - 12:37
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L’attention et le regard de Kyoshiro se perdaient sur le rendu de ce collier de bois qu’il avait tissé de bout en bout à l’aide de son Mokuton. Son esprit cependant était ailleurs, alors qu’il avait fini de passer le collier autour du cou de la Louve, dans un mouvement aussi souple que subtil de ses dix doigts, le Kobayashi replongeait immanquablement dans le passé et ces images qu’il avait des deux êtres qui comptaient le plus pour lui, et le jour de leur disparition.

Voilà un an que les deux pharmaciens étaient partis apporter leur aide aux plus démunis et aux membres du clans qui s’étaient rassemblés en communauté non loin d’Arashi. De cette catastrophe, tous purent revenir mais les parents de la jeune pousse avaient été déclarés pour morts par le conseil des Sages et placés en héros, pour avoir permis la fuite des leurs jusqu’à Hi en ces temps chaotiques. Des pleurs aux cris de rage, l’enfant qui avait été placé sous l’étoile de la bienveillance subissait de plein fouet les aleas d’un Monde de sang, d’armes et de guerres incessantes.

Il était finalement arrivé le moment du deuil pour le jeune homme, qui ne voulait pas couvrir ses parents de honte en agissant comme un écervelé et surtout, par impuissance, il lui était interdit de quitter le troupeau, que ce soit pour sa sécurité ou surtout pour la protection d’un Kekkei Genkai et d’une mine d’informations potentielle pour un éventuel ennemi de la Feuille.

Cependant, le Genin au fil de ses missions, et de ses déplacements avait rencontré une personne, un informateur énigmatique qui avait réouvert les portes de l’espoir en parlant par énigme de ses parents au présent. Ce doute jusque là pesant fut complété lors de la prise de la forteresse écarlate des Pirates qui n’était en fait qu’une machination orchestrée par un personnage si dangereux qu’une seule de ses attaques avaient balayé une bonne partie de la forteresse en question, et qui avait reconnu les pupilles atypiques de Kyoshiro comme étant celles de son père.

Retrouver ces deux hommes, l’un beaucoup plus dangereux que l’autre, était devenu une priorité que le Shinobi avait du trop longtemps garder verrouillé dans un coin de son esprit, mais pour l’heure, il répondit à la charmante femme qui lui tenait compagnie.

« Si j’avais disparu à leur place, ils auraient parcouru le Monde pour me retrouver.. » affirma dans un début de sanglot le jeune homme, refrénant l’envie de pleurer en repensant à son enfance et aux bras réconfortants qui le tenait alors. « S’ils sont vivants, mais sous le joug d’un ennemi, vivants mais blessés, attendant quelque part une aide qui ne viendra pas, c’est moi qui les retrouverai ! Et si je découvre qu’ils sont morts… je… » souffla-t-il avec difficulté, réprimant des larmes qui jaillissaient à la manière d’une cascade.

« Je veux au moins retrouver l’endroit où ils auront rendu leur dernier soupir, pour m’y recueillir une fois, je ne les laisserai pas seuls. » conclut Kyoshiro.

Essuyant doucement ses larmes en silence, son regard se posa de nouveau sur la Louve, qui pour le coup s’était mise à l’aise sur le Lit douillet et en fit tout autant, optant quant à lui pour une position allongée, tête sur l’oreiller et ses yeux ne quittant pas la Voyageuse qui se trouvait à côté de lui.

« C’est très gentil à vous Mademoisellle. Et puis… je ne dirais pas non à un brin de voyage avec vous. » enchaîna-t-il sur le ton de la rigolade, la regardant s’épuiser au fur et à mesure.

Se relevant doucement, et se plaçant au niveau de la Louve, le fin sourire de Kyoshiro précéda la douce étreinte de ses bras qui se refermèrent avec tendresse sur Kimitsu. Quelque part, le fait de parler un peu de ses maux avait pu le vider un peu de ce mal qui le torturait depuis un bon moment.

« Merci. » souffla-t-il dans l’oreille de l’Errante, son intonation laissant paraître clairement le sourire qui animait son visage.

Amorçant alors une lente et douce descente jusqu’aux oreillers qui les attendaient, le Genin entraîna avec lui la Louve dans ce lit bien douillet avant de reprendre une position et une proximité avec la femme moins intime, ses joues rougissantes montrant sa gêne.

« On en reparlera demain matin autour d’un petit-déjeuner ! » affirma le Genin.
Kobayashi Kyoshiro
(#)Dim 22 Aoû - 17:29
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