Ces-derniers temps, Akihiko ne cessait de se rendre dans ce village, à croire que la majorité de ses missions se composaient que de Minami et Suna. Pourtant, il y avait bien d'autres petits hameaux ou bien des autres endroits à découvrir. Ou alors, ceux-là n'avait juste pas les moyens de se payer les services d'un village caché et de ses shinobis. Enfin, ça ne dérangeait pas le Sugawara qui commençait donc à bien connaître les lieux.
Une personne (ou plusieurs, nul ne savait) avait dérobé une statuette d'Amateratsu en or massif ainsi que d'autres bijoux de plus ou moins grande valeur. Cependant, l'homme souhaitait avant tout retrouver la statuette, qui avait une grande valeur sentimentale. Il se fichait pas mal des bijoux, mais s'il pouvait les ramener, il serait probablement aussi satisfait.
Le Sugawara attendit aux portes du village, comme toujours, il était accompagné. Tegami Rinko, inconnu au bataillon totalement. Qui était cette personne ? Une jeune femme du même clan que la Kazekage. Le clan des Tegami était quand même pas mal réputé ici.
- Rinko ?
Disait-il alors qu'une jeune femme arriva près de lui. Une jeune femme blonde, s'alliant plutôt bien avec la couleur du sable et celle du soleil qui commençait tout doucement à se lever. Il devait être dans les alentours de sept heures. Une bonne journée qui s'annonçait.
L'intimant de se mettre directement sur la route, les deux sunajins prirent donc la direction de Minami. Il fallait parler de la mission, rapidement.
- Nous devons trouver des voleurs... Le mieux serait de voir le demandeur de cette mission, peut-être aura-t-il des informations et d'autres indices concernant les brigands. Minami est la Capitale du pays du Vent, mais les favelas sont nombreux donc probablement que les voleurs viennent de là-bas.
Il y avait évidemment des questions à poser, et il fallait donc régler les problèmes un à un. Akihiko devait également en savoir un peu plus sur les capacités de la kunoichi.
- Bon, je sais que tu contrôles la Lumière comme ton clan, néanmoins... As-tu d'autres capacités ? Qu'est-ce-que tu peux faire avec ça ?
Un riche marchand de Minami vient de nous contacter. Il aurait été volé chez lui dans une salle protégée. Les voleurs aurait dérobé des bijoux mais aussi et surtout une statue d'Amaterasu en Or massif. La valeur de ce bien est aussi important en valeur monétaire qu'en valeur sentimentale. En effet, cette statue appartient à cette famille depuis des décennies.
Le marchand nous demande de retrouver la statue à tout prix. Les bijoux n'ont aucune importances.
Retrouvez les voleurs avant qu'ils ne revendent la statue.
Ca faisait des lustres que j'avais pas foutu les pieds à Minami. J'aurais kiffé pouvoir faire un peu de shopping, pour une fois que je me retrouvais pas dans un bled paumé au milieu du désert. Malheureusement, j'étais en mission. Justement pour me faire un peu de pognon. Ouais je fais pas ça par esprit patriotique. Faut pas abuser. En plus je dois retrouver une statue en or. Alors y'a ptet moyen que j'arrive à filouter et que cette statue finisse revendue pour un bon paquet de blé. Si ça tenait qu'à moi, ça serait facile. Mais bon ils m'ont collé un type dans les pattes. Je me suis renseignée c'est un Chûnin en plus. A croire que Big Brother craint que j'en fasse qu'à ma tête. Je le retrouve aux portes du village et il entre tout de suite dans le vif du sujet. J'en ai rien à foutre. Mais d'une force ! De toute façon c'est pas sa voix qui m'intéresse.
"T'as de beaux yeux. J'aime bien. Ca fiche un peu les jetons. Genre t'es un mec dangereux. Ca doit bien marcher avec les filles, non ?"
Je glousse, visiblement plus intéressé par les racontars et les conversations anodines que par l'objet de la mission. Ouais faut juste retrouver une statue. C'est pas super compliqué. Si ce type a envie d'enfoncer des portes ouvertes, qu'il le fasse tout seul. Je tique ouvertement lorsqu'il évoque mon clan. Faut dire qu'on est pas en très bons termes, m'étant récemment fait foutre à la porte et fait couper les vivres. Apparemment, ça vaut mieux pour tout le monde.
"Me range pas dans ce lot, tu veux bien. Si on en croit mon cher oncle Rikotsu, j'ai rien en commun avec les Tegami. Ironiquement, c'est la seule chose sur laquelle on est d'accord."
Je rétorque avec un dédain évident. Je suis pas du genre blasée, je porte littéralement mes sentiments sur mon visage et dans ma gestuelle. Je suis très expressive et mes mains s'animent énormément au gré de la conversation. Si je suis heureuse qu'il change rapidement de sujet, je suis déçue qu'il parle boulot. Une mission dans la capitale c'est pas donné à tout le monde. et ça arrive pas tous les jours. C'est un jour de fête ! Je lui réponds nonchalamment, histoire qu'il passe à autre chose. Même si je commence à croire que je me retrouve encore avec un type avec un balai dans le cul. enfin ça peut pas être pire qu'Isara.
"Je balance des lasers. Ca fait des trous partout où ça passe. Je me sers aussi de la lumière pour aveugler, histoire de bien faire chier les gens. Sinon je touche un peu au Genjutsu. Mais rien d'extraordinaire. C'est un peu des techniques de merde, genre pour personnages secondaires inutiles."
Je me livre mes yeux cherchant ceux de mon partenaire du jour pour voir sa réaction. Est-ce qu'il est du genre à défendre la veuve et l'orphelin ? A prendre la mouche quand on critique les gens sans raison, juste par pure méchanceté ou ignorance ? Est-ce que c'est un type que je pourrais pigeonner comme un Betsumei ? Je continue.
"Pas d'offense hein. Et toi c'est quoi ton deal ? T'as une tête de vicelard. Je te vois bien poignarder des gens dans le dos. J'me trompe ?"
Pour cette mission d'un rang assez bas, Akihiko devait se taper une jeune femme blonde aux formes plantureuses et à la bouche assez vulgaire. Finalement, il allait devoir prendre sur lui pour ne pas imploser alors que les premières phrases dites par cette Tegami Rinko le faisait fumer de l'intérieur. Si Rise était là, ce n'était pas très sûr que les deux femmes puissent s'entendre. Et le taciturne n'allait pas forcément aider dans cette relation et mission.
Voulait-elle le faire rire ? Non, impossible. Le Sugawara se contenta alors de soupirer, attendait-elle réellement une réponse à cette question ? Il ne s'était jamais intéressé aux femmes, non pas qu'il s'intéressait aux hommes. Disons que ses priorités allaient clairement ailleurs.
- Hmm..
Il n'avait pas d'autre chose à dire. Non, en fait, il n'avait même pas la répartie nécessaire face à cette remarque. Etant stratège, le Blasphémateur demanda alors si elle possédait les capacités du clan Tegami, à savoir le contrôle et la manipulation de la Lumière.
Avec le temps désormais, Akihiko avait appris donc que certains membres de clan ne possédait pas les capacités clanique. Un phénomène rare mais qui restait actuellement inexpliqué, mais peu cherchait des réponses à cela.
- Des lasers ? Entendu.
Elle retourna la question, évidemment. Néanmoins, bien qu'il avait démontré ses capacités nécromanciennes à quelques sunajins, Akihiko avait toujours du mal à le dévoiler aussi facilement. Il préférait le rester cacher et utilisait ses capacités à la surprise générale.
- Je me débrouille au corps-à-corps. Enfin... C'est ta première mission ? Es-tu déjà allé à Minami ? L'homme veut qu'on retrouve sa statuette, nous allons la lui ramener et l'échec n'est pas permis.
Les deux shinobis prirent donc la route jusqu'à la Capitale du Vent. Akihiko n'avait rien d'autre à dire, ils allaient voir sur place ce qu'il en était.
Et c'est l'énorme balai dans le cul ! Je jubile en m'imaginant le beau-gosse ténébreux avec un vrai balai dans le derrière avant de réaliser que cette mission s'annonce pas super fun. J'ai l'impression que non seulement il est pas causant mais qu'en plus il est à fond dans le boulot. Vraiment pas mon genre de mec. A part s'il a de l'oseille. Y'a rien que le blé ne puisse arranger. Je vais essayer de découvrir ça durant la mission. Jouer à la détective fait partie intégrante de notre travail de shinobi après tout. Non ?
"En effet, je suis vierge. Tu es mon tout premier."
Je lui rétorque lorsqu'il me demande s'il s'agit de ma toute première mission. Je le cherche du regard et en lui fait éventuellement un petit clin d'œil suggestif. A l'intérieur, je suis morte de rire évidemment. J'aime bien les jeu de mots et les situations incongrues. Ca me sort du train-train quotidien. J'ai bien envie de tester les limites de mon partenaire du jour. Je me demande combien de temps il va pouvoir tenir à ce rythme.
"T'inquiète beau-gosse, je suis sûre que tu pourrais gérer cette mission tout seul si tu voulais. Et puis j'aime pas l'échec non plus. A vrai dire je ne sais même pas ce que ce mot veut dire."
Je me vante. Ce n'est pas tout à fait exact mais je suis une menteuse pathologique. Ou plutôt disons que je mens souvent par omission. C'est pas mon style de saboter une mission pour le fun mais si y'a moyen que je men mette plein les poches ou que je passe du bon temps. Et voir les autres se mettre dans l'embarras ou souffrir par ma faute, ça me rend toute chose. Ouais je suis une connasse mais on s'amuse comme on peut...
"Minami ? Je connais comme ma poche. Le marchand de fringues, de bijoux, les cafés à la mode. Je connais tout et j'ai une mémoire d'enfer. C'est quoi ton petit nom déjà ?"
Je lui demande finalement alors qu'on arrive enfin en vue de la capitale. C'est délibéré. Je connais son nom pour l'avoir vu sur le parchemin de mission. Mais si ça peut lui foutre les jetons alors c'est toujours ça de gagner.
Elle avait une certaine répartie qui ne plaisait pas forcément au Sugawara, il préférait se concentrer sur la mission et son but. Nul doute qu'elle n'était pas du genre sérieuse dans ses missions, c'était donc sa première et cela allait s'avérer plutôt long. Mais, elle reprit un peu de son sérieux en lui disant qu'elle n'aimait pas l'échec. Akihiko regarda longuement la blonde avant de soupirer intérieurement.
La Capitale n'était pas si loin que ça du village caché de Suna, heureusement. Le Blasphémateur n'allait pas supporter longtemps la voix de la Tegami. Elle parlait pour dire des choses peu intéressantes, elle ne connaissait pas réellement Minami comme lui avait pu connaître la ville principale du pays du Vent.
- Akihiko. Sugawara Akihiko.
Dit-il simplement. Ils pénétrèrent dans la ville, passant alors les portes. Le Nécromancien s'arrêta après avoir passé l'entrée de la ville, puis regarda Rinko.
- Nous allons voir cet homme, ne parle pas si ce n'est pas pour dire quelque chose d'intéressant et qui ferait avancer notre enquête.
Lui expliqua-t-il. Il soupira de nouveau, puis marcha jusqu'à la demeure de l'homme. La maison était incroyable, comparé aux habitations peu luxueuse du bas de la capitale. Akihiko aurait très bien pu vivre dans ce genre d'endroits s'il n'avait pas décidé, avec sa jumelle, de parcourir le pays du Vent à la recherche de réponses quant à la Nécromancie.
Il avait regardé longuement la demeure avant de tourner sa tête vers sa partenaire.
- Allons-y.
Dit-il tout simplement. S'approchant du portail, ils arrivèrent jusqu'à la porte d'entrée et alors que le sunajin allait toquer pour signaler leur présence, la porte s'ouvrit. Sur un vieillard, il n'aurait pas imaginer un homme d'un âge si avancé.
- Bonjour, je suis Mizoru, majordomme. Monsieur Nojirô va vous recevoir dans quelques instants.
Akihiko et Rinko furent conduits dans une salle assez vaste.
"Oh charmant. Un prénom rare. sûrement à la mode chez les pécor... Heu chez les campagnar... Heu les gens du désert."
Je glisse lorsqu'il se présente enfin en y allant de mon commentaire comme d'habitude. Mais je suis contente. A croire qu'il a beau jouer les ténébreux difficile à vivre, il obéit quand ça compte. J'en fais une note mentale. On peut pas dire que je sois très à cheval sur la politesse, c'est même plutôt le contraire mais je suis pas du genre à éviter de me présenter. Bon quant à donner mon vrai prénom c'est autre chose. Genre je vais filer mon blaze à un coup d'un soir. Là c'est une mission j'ai pas le choix. Le pire c'est que mes partenaires peuvent tout savoir de moi, y'a juste à demander aux bureaucrates. Je me demande d'ailleurs si mes nombreux exploits sont de notoriété publique. Faudrait que je mène mon enquête un de ces quatre. J'écarquille les yeux lorsqu'il me fait un reproche. Quel culot !
"Comme si j'ouvrais ma bouche pour ne rien dire. C'est vraiment mal me connaître et c'est clairement pas le genre de la maison."
Je rétorque à la remarque acerbe d'Akihiko, bombant le torse comme si j'étais outrée. Ou comme si je me moquais. Mais mon partenaire n'est pas le genre à comprendre le second degré. Ou plutôt il a l'air de s'en foutre royalement. Ca me va. Cependant, ça ne fait qu'attiser le feu qui brûle en moi et qui me pousse à l'emmerder plus que de raison. J'y peux rien ! Je peux pas résister à ce genre de mec. Ca me donne envie de la taquiner encore plus... J'ai pas le temps d'enchainer que nous voila chez le client qui a paumé sa statue.
"Oh direct une relique. Ca fait ton sur ton j'imagine."
Je me permets à voix haute sans sourciller à la vue du vieillard, jetant ensuite un coup d'œil expert à la décoration des lieux. Ca pue le nouveau riche à plein nez. Et d'après ce que je peux voir, la plupart des objets d'art semblent très suspicieux et y'en a sûrement pas mal de faux. Le type est un pigeon. Garantie à 100%. Je me demande d'ailleurs si mon partenaire s'en rend compte ? Meh. J'imagine qu'il s'en moque. Tout pour la mission ! Parlant de ça, la sécurité n'a pas l'air transcendante dans cette baraque. Pas étonnant qu'il se soit fait voler le gars. Il ne faut pas cinq minutes avant que le propriétaire des lieux, un riche marchand, se pointe visiblement impatient.
"Ah vous êtes là ! Enfin j'ai cru que vous n'alliez jamais venir. Je suis Hidetoshi Hasegawa. Regardez-moi ce gâchis..."
Le type pointe du doigt un piédestal vidé de son précieux trésor, ainsi que plusieurs vitrines d'exposition en verre, vides elles aussi. Il est à deux doigts de chialer. Je laisse mon partenaire gérer le marchand et le questionner. Je préfère m'approcher pour inspecter les vitrines, vérifier s'il y a eu effraction, quel sorte de mécanisme de fermeture est utilisé, etc... Qui sait je pourrais peut être trouver une preuve ou encore repérer les lieux pour revenir plus tard...
Akihiko n'allait pas supporter très longtemps le caractère assez effronté de la Tegami qui l'accompagnait. Elle trouvait son prénom charmant, tout en parlant du fait qu'il était un campagnard. Un mec du désert. Il ne lui retournait pas sa question, se rappelant que c'était évidemment marquer dans l'ordre de mission. Tegami Rinko. Dans tout les cas, Akihiko lui fit comprendre qu'il ne voulait pas qu'elle parle sice n'était pas pour dire ou demander quelque chose d'intéressant faisant possiblement avancer leur enquête.
Les deux sunajins furent alors accueillis par le majordome, les faisant s'installer donc une petite pièce. Les deux regardèrent les lieux, la sécurité n'était évidemment pas le point fort du lieu. Cependant, Akihiko ne se fiait pas à ce genre de choses.
Le riche homme arriva. Monsieur Hidetoshi. Ce-dernier se présenta avant de demander de regarder le gâchis. Akihiko avait bien remarqué le fouillis présent dans la pièce où ils se trouvaient, alors que Rinko s'approchait des vitrines, Akihiko posa son regard unique sur le riche homme.
- Bien, nous sommes là maintenant. Parlez moi des objets dérobés, et si vous avez possiblement des ennemis ? - Des ennemis? Je suis l'une des personnes les plus riches du pays! Evidemment que j'ai des ennemis! Quant aux objets... Peu importe, le plus important reste la statue d'Amateratsu, tenez...
L'homme sortit alors une photographie de l'objet volé, il regarda longuement la photographie afin de mieux l'analyser. Il avait plutôt une mémoire éditique, il n'allait pas oublier de si tôt.
- Vous ne nous aidez pas beaucoup. Avez-vous reçu des menaces ? Avez-vous énervé quelqu'un tout récemment ?
Continua-t-il de demander, sans oublier de jeter un regard sur la Tegami. Il devait la surveiller quand même.
A peine j'écoute les premiers échanges entre Akihiko et le marchand que je sais qu'on apprendra rien. Fait une liste de tes ennemis crétin au lieu de nous dire que t'en a plein ! Je laisse mes doigts courir le long des vitrines, vérifiant chaque serrure et testant la consistance de chaque bout de verre. Là encore ce n'est pas de la grande qualité. Enfin rien dont je ne puisse venir à bout. Rien qu'un voleur un minimum qualifié ne saurait venir à bout. Malheureusement, le style peut convenir à tous les clodos du coin. Ca réduit pas vraiment la liste des voleurs ou des organisations susceptibles d'un tel méfait. J'aurais ptet plus de chance avec la statue ? Même si là encore j'ai des gros doutes.
Ca sent l'enquête longue et fastidieuse...
Je suis à deux doigts de hurler ma joie lorsque le marchand avoue s'en foutre des bijoux. Même si je me ravise rapidement. Il parle sûrement sur le coup de l'émotion. J'imagine qu'une fois cette statue retrouvée il ne tardera pas à évoquer les bijoux. Simple question de priorité. Mais y'a sûrement moyen de faire quelque chose. Comme par hasard je sens alors le regard de mon partenaire sur ma nuque. Je fais semblant de regarder les présentoirs en me rapprochant doucement de la statue. J'en profite pour le regarder en coin. Ouais il est carrément en train de me mater ! D'habitude je suis plutôt flattée mais vu le contexte et le bonhomme, je m'en serais bien passée.
"Attendez voir... Ah si ! J'ai ouvert un comptoir de l'autre côté de la ville, à deux pas de mon plus proche compétiteur. J'arrête pas d'avoir des ennuis. Normal. Mais depuis quelques jours ça a empiré. Mes charrettes se font attaquer et je suis obligé de dépenser une fortune pour les protéger. Commencez par voir de son côté. Vous pouvez pas le rater, il s'appelle Minamoto. Je vous donne l'adresse."
Le marchand passe à table. Enfin une vraie piste même si c'est la plus évidente. Je crois 100% à son histoire car les guerres de commerce sont fréquentes et ce en dépit des sommes colossales englouties par Suna pour gérer le crime. Mais je doute que ce soit aussi simple. J'imagine qu'il faut bien commencer quelque part. Je m'approche d'Akihiko et je lui prends la photo de la statue des mains. Mes yeux brillent de milles feux lorsque mon regard se penche sur le bout de papier. Ma déesse que vous êtes sexy ! Et je dis pas ça parce que la statue est en or.
Le jeune chûnin observait évidemment la genin, ce qu'elle faisait. Au vu de son caractère, il devait vraiment faire attention à tout ce qu'elle faisait, au moindre agissement. Cette mission n'était pas de la plus haute importance, cependant Akihiko était contre l'échec. Il tentait toujours de tout réussir, mais il avait parfois connu l'echec. Notamment dans un domaine qu'il découvrait au jour le jour, à savoir la Nécromancie.
Le Nécromancien demandait alors un peu plus d'informations au vieillard, car ce qu'il disait n'était pas d'une très grande utilité.
- Bien, merci.
Sans plus attendre, le Sugawara prit alors l'adresse et quitta les lieux en compagnie de la genin, détenant la photographie de la statue de la Déesse kazejine. Alors que les deux étaient désormais à l'extérieur, Akihiko tourna son regard vers la Tegami.
- Je doute que ce soit Minamoto le coupable, mais c'est un indice intéressant. Creusons là-dessus, je te laisserai mener l'interrogatoire, il faut bien que tu serves à quelque chose.
Ce n'était pas dit méchamment, mais tout portait pourtant à le croire. Akihiko prit les devants et se rendit jusqu'à l'adresses susmentionnée, lorsqu'ils étaient arrivés, les deux sunajins pouvaient constater un commerce de toutes sortes de marchandises. Non loin du commerce de Hidetoshi.
Le borgne se mit à réfléchir. Il y avait pourtant pas mal de commerces du même genre, néanmoins celui de la victime semblait être le plus attrayant au vu de la queue de clients. Il posa son regard sur Rinko.
- Bien, on va voir ce que tu sais faire. Ne fais pas de faux-pas, je n'ai pas envie de rattraper tes erreurs.
Encore une fois, il était possiblement méchant sans vraiment le vouloir mais vu le caractère de la Tegami, ce n'était clairement pas cela qui allait la déranger. Elle était bien plus effrontée.
Je réponds un petit air de défi sur le visage. J'aime carrément pas les ordres. Les petites piques amicales pour charrier les autres ne me dérangent pas, c'est de bonne guerre. Mais les ordres du genre "Fais ceci" ou "occupe toi de ça", ça ne passe vraiment pas. Ca à le mérite de plomber Akihiko dans mon échelle de valeurs. Il passe soudainement de "coincé du cul marrant à titiller" à "coincé du cul carriériste donneur d'ordres." Clairement une relégation en seconde division. Remarque y'a personne en première de toute manière. Ah si peut être ma cousine Isara. Evidemment Hazure est hors catégorie. Elle rentre même pas dans la statistique et un vulgaire classement. Je jette un dernier coup d'œil à la demeure du marchand, au cas où je serais amener à revenir une fois la nuit tombée...
"Tu me laisses toute liberté pour conduire cet interrogatoire ? Avec plaisir ! Le gars doit survivre c'est ça ?"
Je fais un clin d'œil à mon supérieur avant de rentrer en fanfare dans le commerce, zappant complètement les deux gardes à la porte. Histoire de mettre un peu la pression à Akihiko, c'est de bonne guerre et surtout ça fait partie de l'intimidation. Toujours se comporter comme si on possède les lieux. Ca vous file de la grandeur et un sentiment de légitimité. Remarque j'agis toujours comme ça. C'est ptet pour ça que tout le monde plie devant moi comme un roseau en pleine tempête ? Essayons alors de faire plier celui-ci, idéalement sans le briser. Je pouffe intérieurement alors que je vois débarquer un petit gros en catastrophe depuis l'arrière boutique.
"Oh Minamoto, vous tombez bien ! L'homme de la situation. On raconte en ville que vos affaires marchent bien ces derniers temps."
Je commence un large sourire aux lèvres alors que mon interlocuteur ne semble pas savoir où se mettre. Il lève la main pour parler mais je le coupe d'un revers de la main. Genre il allait m'interrompre !
"Il parait même que vos actions sont pas jolies jolies. Hein. Vous trempez dans des trucs un peu louches. Il va falloir nous expliquer ça en détail. Après tout c'est de notoriété publique que nous les sunajins adorons les belles histoires. "
Je déclame en tournant autour de lui telle une prédatrice prêt à bondir sur lui pour le chasser. En même temps y'a marqué victime sur son front. Peut être un poil trop d'ailleurs...
"Heu, excusez-moi mademoiselle mais moi c'est Endo... Je vais chercher mon patron..."
Un long silence pesant s'installe. C'est embarrassant. En même temps comment je pouvais savoir que ce type était un grouillot. Ils ont tous des majordomes les marchands de cette ville ? Ils roulent littéralement sur l'or ! Faudra que je repasse dans le coin alors. Je rigole à nouveau dans ma barbe avant de me reprendre en faisant les gros yeux au sous-fifre.
"Qu'est-ce que vous attendez ?! Ne nous faites pas perdre notre temps et annoncez qu'une Tegami visite son magasin."
Le type tourne les talons et file dans l'arrière-boutique après avoir rassuré les gardes, me laissant avec Akihiko. Après tout les Tegami sont connus pour avoir d'excellentes relations avec les marchands. J'utilise ce fait quand ça m'arrange. Je tousse pour m'éclairer la gorge comme si de rien était. Je suis persuadée qu'il n'est pas d'humeur à papoter en attendant le marchand mais bon, faut bien le titiller un peu. Ma nouvelle passion. Et puis ça nous permettra sûrement de nouer des liens. Muahaha ! La bonne blague...
"Magnifique ce plafond n'est-ce pas ? Ca fait longtemps que t'es à Suna, monsieur le grincheux ?"
Encore une fois, la Tegami avait un tempérament que le jeune Sugawara avait du mal à gérer mais quoiqu'il en était, Rinko lui faisait toutefois penser à sa cadette et jumelle. Rise et Rinko étaient assez similaires dans le fond, elles étaient toute les deux enjouées, et surtout exaspérante. Akihiko était un contraste pur à sa sœur, c'était le cas de le dire. Mis à part les caractéristiques communes qu'ils avaient physiquement, les deux n'avaient rien en commun en terme de caractère. Jour et nuit, bien sûr.
Il hocha la tête. Le gars devait évidemment survivre, mais il lui laissait l'occasion de montrer ce qu'elle savait faire. La mission était en duo, Akihiko n'agissait pas en solitaire. Il préférait, cependant. M'enfin, il était un shinobi désormais et il ne pouvait clairement pas en faire qu'à sa tête.
La Tegami pénétra dans la boutique sans crier gare, passant derrière, Akihiko présenta le bandeau qui démontrait sa qualité de shinobi sunajin. Il n'y avait forcément toute autorité, mais bon. Le Blasphémateur regarda le cirque qu'elle faisait, jusqu'à ce qu'elle se soit trompée d'interlocuteur.
- Bravo, jolie représentation, Rinko.
Il s'amusa à la taquiner, mais ne montrait aucun sourire ou faciès montrant qu'il plaisantait. Akihiko regarda longuement la blonde avant de soupirer.
- Comment comptes-tu t'y prendre ? Quand je vois la clientèle de son principal concurrent, je pense que Minamoto n'y est pas pour rien derrière tout ça. Il n'a peut-être pas agi directement, mais c'est une piste à creuser.
Akihiko observa le matériel qu'il vendait, il y avait pas mal de choses intéressantes. Jusqu'à ce que Minamoto se présente enfin. Il posa son regard unique sur la genin, voir ce qu'elle allait pouvoir faire et dire avec hâte.
"Sérieux je pouvais pas savoir ! Et puis c'est quoi tous ces marchands blindés de thunes avec des serviteurs à gogo ? J'ai jamais de chance. Je devrais peut être devenir marchand ?"
Je peste en relevant le menton avec ma fierté mal placée. Je dois avouer que je commence à m'habituer aux piques d'Akihiko. Ca reste encore gentillet mais je découvre qu'il a un minimum de répartie et que le balai n'est pas aussi enfoncé dans son cul que je ce que je pensais. Bon il reste super sérieux hein, genre Chûnin sérieux. Mais je me dis que dans le privé il doit être différent. Peut être que j'aurais l'occasion de voir ça un jour. Bref. En attendant le marchand, je me balade dans la pièce, touchant tout ce qui passe à ma portée. Toujours afin de vérifier la valeur des objets qui m'entourent. Mon partenaire me colle bien trop au cul pour que je m'en mette plein les fouilles...
"Tu crois que je prévois à l'avance. je fais tout au feeling Monsieur ! Mais je pense soit jouer sur mes charmes, soit jouer la carte Suna ou Tegami. Notre famille est influente chez les marchands. Au pire, j'veux bien le torturer pour lui tirer les vers du nez et forcer une confession."
Je souris de manière sadique alors que Minamoto débarque enfin en trottinant. Il est à l'image de son serviteur. C'est un petit gros qui transpire comme un bœuf. Je suis pas surprise. Son employé agite une sorte d'éventail en plumes pour le soulager. Un vrai nabab. Il manque juste les serviteurs qui le portent sur un trône et on y est. Je soupire tandis qu'il s'approche de moi, visiblement intimidé. Les Tegami ont bel et bien du pouvoir dans le coin. Soit ça, soit il a quelque chose à se reprocher. Il y a de grandes chances que mon partenaire ait raison...
"Mademoiselle ! Si vous m'aviez prévenu de votre passage, j'aurais pris mes dispositions et vous aurez accueilli comme il se doit !" "Ce n'est rien Monsieur Minamoto." "Que me vaut l'honneur de votre visite, mademoiselle... Maître Rikotsu va bien ?" "Rinko. Tegami Rinko. Tonton Rikotsu va très bien. Merci de votre sollicitude."
J'échange comme le ferait une vraie Tegami. Je déteste parler de la sorte mais je me plie volontiers à ces convenances quand cela joue en ma faveur. Cela a des bon côtés de temps en temps. Notamment dans ce genre de situations. si seulement ce type savait à quel point je déteste mon oncle et la plupart de ma famille.
"Nous avons entendu dire que certains marchands subissaient énormément d'attaques et de vols ces derniers temps. Alors vous imaginez que nous étions inquiets pour tous nos partenaires. Avez-vous subi ce genre de crimes odieux ?"
Je commence doucement. Je veux surtout observer les réactions de ce type. Surtout qu'il a l'air très mal à l'aise. Ca m'étonnerait qu'il agisse avec calme devant cette révélation. Je ne sais pas s'il est coupable ou même complice mais il semble cacher des informations. Je laisse même une ouverture à Akihiko, si ce dernier souhaite intervenir et continuer la conversation. Peut être aura-t-il repéré quelque chose d'inhabituel ou aura-t-il une idée intéressante pour confondre Minamoto ?
Elle, devenir marchande ? Non, impossible et impensable même. Quoique... Elle semblait être très sociable, avoir le sens des affaires mais peu importait, elle était une kunoichi sunajine et elle devait se cantonner à cela pour le moment. Elle ne l'avait pas vu venir ? Mais, tout bon marchand avec des employés ? Surtout si le commerce marchait plutôt bien.
- Tu pouvais demander, avant ?
Dit-il dans un soupir. Le Sugawara aurait demandé si son interlocuteur était bien le Minamoto voulu, auquel cas, il ne serait jamais tombé sur la même situation que la Tegami mais c'était peut-être là la différence entre un genin et un chûnin. Akihiko avait bel et bien progressé.
Pour en savoir un peu plus, le Blasphémateur lui demanda comment elle comptait agir ? Quel type de questionnement allait-elle mettre en place ? Il lui faisait également part de son avis sur la question, néanmoins, le Nécromant avait décidé de laisser cet interrogatoire à la jeune femme blonde. Allait-elle se débrouiller ?
Jouer la carte Tegami ? Intéressant. Il se rappelait vaguement de sa conversation avec Ayane, elle lui avait parler des Tegami et de son clan. La réputation du clan lumineux n'était clairement plus à faire, ainsi donc c'était une option à prendre.
Minamoto fit son entrée, petit gros essoufflé et transpirant, il posait des questions sur des membres de la famille Tegami. Des personnes qu'il ne connaissait pas et dont il se fichait réellement.
- Des attaques ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler... Rien est arrivé de ce côté-ci, c'est étrange.
Pourtant, Akihiko avait bien remarqué les deux hommes présent devant l'entrée de la boutique. Les deux "gardes", s'il pouvait appeler cela, gardes. N'importe qui viendrait à bout de ces deux hommes.
Mais, pour le moment, le Sugawara garda son silence, regardant de son oeil valide la Tegami, comment allait-elle tourner les choses en sa faveur.
Il faut pas sortir de la meilleure des Académies du continent pour comprendre qu'il se trame quelque chose. Pour un marchand, ce type est beaucoup trop stressé. Le genre a avoir mis ses petites pattes velues dans un vase bien trop petit. Et il a peur de jamais pouvoir la retirer sans casser le dit récipient. Je sais, je suis balèze en analogie. Et si je sais que le nom des Tegami porte un certain poids sur les marchands de Kaze, je doute qu'un gros poisson comme ce Minamoto se sente écraser pour si peu. Sa réponse est risible. Là encore un type aussi haut placé dans l'échiquier du coin a des yeux et des oreilles un peu partout. Aucune chance qu'il n'ai rien entendu. Je ris aux éclats.
"Sérieux, c'est le mieux que tu puisses faire ?"
Mon ton s'est dégradé, trahissant ma circonspection. Ouais je sais employer des mots compliqués. Même dans mes pensées tortueuses. Faut dire que c'est cocasse. Je m'attendais à lui tirer les vers du nez après l'avoir soumis à une joute verbale intense ! Mais c'est la déception. Ce coincé d'Akihiko a plus de répartie et de valeur à ce niveau que ce petit gros dont la seule qualité semble être le sens des affaires. Dans tous les cas, adieux les beaux plans réfléchis. Ca prend clairement el chemin de la confrontation. Ironiquement, ça m'arrive souvent ces derniers temps. Je sais pas pourqoi...
"Qu'est-ce que... Je ne comprends pas... Je vous permets pas !" "Tu bluffes Minamoto ! Quelqu'un aussi haut placé que toi devrait savoir presque instantanément quand ton concurrent direct le plus sérieux est dans la tourmente. Ne serait-ce que lui porter le coup fatal toi-même. J'en ai connu des mauvais mais des comme toi c'est plutôt rare."
Je me moque à présent ouvertement de lui. Néanmoins, je jette un coup d'œil à Akihiko et le gracie d'un hochement de tête. Si ce Minamoto était coupable, il ne se laisserait pas faire sans combattre. Comme une proie blessée devant un prédateur menaçant sa progéniture, j'imagine ? Ouais pas super l'analogie j'en suis consciente. Les animaux ont plus de valeur que ce type à n'en pas douter. Et puis même s'il est innocent, ce dont je doute fortement, c'est le genre de type qui réagit qu'à la force. Pour des kazejins ce genre d'affrontement c'est du pipi de chat. Minamoto s'anime éventuellement, hurlant d'une voix presque hystérique.
"Attaquez les !"
Le duo peut entendre des armes sortir de fourreaux derrière eux. Ca à l'air de s'animer aussi en arrière-boutique, direction que prend presque immédiatement Minamoto. Pour fuir sans doute ? Qui sait...
Il attendait, observait patiemment et calmement ce qui se passait en face de lui. Rinko face à Minamoto. Mais, ce n'était pas vraiment un génie, il n'était pas très doué pour le mensonge face à des shinobis, pourtant il était marchand. Akihiko savait que les marchands étaient des maîtres dans le mensonge et la manipulation. Peut-être que présentement, il avait surtout peur de se faire prendre.
Rinko semblait en avoir assez de jouer la comédie, lui fit comprendre certaines choses. Akihiko ne souriait pas, gardait un visage impassible. D'un coup, le marchand véreux donna l'ordre à ses hommes d'attaquer les deux sunajins.
- Il fallait s'en douter...
Mais, Akihiko n'était pas contre de se défouler un petit peu. Au contraire, même. Le marchand quitta l'arrière boutique rapidement après avoir donné son ordre, le Sugawara posa son regard sur la Tegami, lui faisant comprendre qu'ils devaient se débrasser rapidement de ces hommes de main avant de chercher le marchand.
D'un geste précis, il esquiva une attaque fourbe d'un des gardes du corps. Ils n'étaient que deux, ceux de l'entrée, il savait que cela irait très vite. Akihiko esquiva une autre attaque, puis vint à créer un sceau pour animer un cadavre empoisonné, celui-ci s'agglutinant sur l'assaillant.
- Dépêche-toi, Rinko.
Il restait calme, malgré la situation. L'assaillant était trop occupé avec le cadavre, semblait apeuré et Akihiko pouvait se diriger vers l'arrière-boutique sans grand soucis. Lorsqu'il y pénétra, le sunajin constata alors les trésors qu'il cachait. Et la statue d'Amateratsu que Minamoto tenait entre les mains.
- Oh, je vois... Vous étiez donc l'instigateur après tout, quelle surprise. Je ne m'y attendais pas du tout. Bien, Minamoto, vous faites face à deux shinobis, que souhaitez-vous faire ? Combattre ou vous rendre ?
Demanda-t-il alors, comme s'il le laissait le choix.
Je manque de tomber à la renverse lorsqu'Akihiko commence les hostilités. Je suis impatiente de voir ce qu'un Chûnin est capable de faire ! Je suis au sommet de la chaine alimentaire des Genins, il ne devrait pas être beaucoup plus puissant que moi. Je me jette des fleurs en le regardant avec attention. Une erreur que je ne ferai plus jamais...
"Ah c'est dégeu ! C'est quoi tes techniques. J'te jure, j'vais gerber."
J'ai un haut le cœur et je mets ma main devant ma bouche pour montrer à quel point c'est chaud ! Des cadavres, sérieux. Beurk ! N'empêche je comprends mieux pourquoi il n'a rien voulu dévoiler de ses capacités lorsque je lui ai demandé. Ca doit pas être facile à vivre tous les jours. Je compatis et je comprends mieux le caractère ronchon du personnage. Faut pas rêver non plus hein ça reste une technique de clochard. D'ailleurs, je vais lui montrer ce que c'est la classe !
"Ah ces hommes, toujours impatients de commencer et presser d'en finir."
Je rit presque aux éclats après ma superbe remarque acerbe qui me file presque un point de côté. Je suis hilarante ! Ce qui est marrant c'est que les deux gardes se ruent sur mon partenaire ! A croire qu'ils ont peur de peur. Ou qu'ils ont clairement identifier la faiblesse de notre duo. J'en ai aucun doute. Alors que le second homme de main me tourne le dos, j'exécute quelques mudras et un trait de lumière part à une vitesse folle vers l'arrière de son crâne. Il s'effondre presque instantanément alors que le ryon de lumière frôle la tête d'Akihiko, visiblement pressé de rattraper le méchant. Je le regarde, un sourire espiègle sur le visage.
"Oops. Raté."
J'emboite ses pas et pénètre dans l'arrière-boutique à sa suite. Je laisse mon partenaire faire son petit speech d'intimidation, me tenant légèrement derrière lui. Je profite de ce moment durant lequel Akihiko est focalisé sur Minamoto pour enfourner quelques piécettes en or dans mes poches. Mes yeux lorgnent alors sur les fameux bijoux de l'autre gugusse. De mémoire il paraissait pas trop intéressé de les retrouver. Je fais quelques pas de côté dans leur direction.
"C'est... Je... Noooonnn ne me faites pas de mal ! Il a dit que... Noon !"
Minamoto est finalement vaincu psychologiquement. Il tombe à genoux et commence même à chialer. Décidément il est bien faible. Ca cache quelque chose d'autre. Ca ne m'étonnerait pas qu'un autre groupe ou une autre personne fasse pression sur lui. Je laisse Akihiko faire des déductions et continuer l'interrogatoire. Pendant ce temps là, j'essaye de m'emparer des bijoux sans que personne me voit.
De son oeil valide, Akihiko lançait un regard froid et noir du côté de la Tegami alors que son trait lumineux l'avait frôlé. Il avait senti une douce chaleur, qui aurait pu être terrible s'il avait été touché. Mais, il gardait ça pour plus tard. Pour l'heure, le sunajin avait une mission à terminer, à savoir attraper le chef de ce commerce. L'instigateur, semblait-il même.
En effet, dans l'arrière boutique, Akihiko pouvait constater la présence de la statue d'Amateratsu mais également de divers objets de valeurs plus ou moins importantes. Il voulait alors savoir si Minamoto souhaitait les combattre ou simplement se rendre. Visiblement, il préférait la seconde option. Heureusement pour lui, Akihiko n'allait en faire qu'une seule bouchée.
Le chûnin de l'IKAT s'avança alors et sortit de sa sacoche de shinobi du fil de fer afin d'entraver les poignets du commerçant. Il s'était tourné, prenant sur le fait la Tegami dans ses petits larcins.
- Repose ça tout de suite, Rinko. Prends un sac et mets-y tout les objets.
Il tourna son regard sur le commerçant et l'invita à déclarer tout les objets qui avaient alors été volé. Il coopérait, heureusement pour lui. Akihiko avait visiblement compris que l'homme n'avait pas agi seul, il avait été commandé par quelqu'un.
- Tu parleras dans les geoles de Suna.
Finissait-il par dire. Akihiko envoya l'homme à la Tegami.
- Ramene le, nous le ferons parler plus tard.
C'était tout, de son côté, il prenait le sac rempli des babioles et de la statue des mains de la Tegami pour le ramener à son propriétaire. Mission évidemment bien menée, mais il espérait ne plus jamais avoir à faire avec Tegami Rinko.
Elle avait déjà un melon pas possible, et était difficilement gérable sur des missions qui pourraient s'avérer plus délicatates.