Je me sens partir... Kozuke mon amour j'arrive, je ne suis pas loin derrière toi. Qu'est-ce qu'il fait froid, je grelotte, l'air est humide. Qu'est-ce que j'entends ? De la pluie ? Non il y a trop d'écho... Des gouttes d'eau qui tombent... Clap... Clap.... Clap... Je ne vois rien, Kozuke ? KOZUKE OÙ ES-TU ? Je sentais quelque chose me toucher la main. Est-ce que c'est toi mon amour ? J'ouvre enfin les yeux. Où suis-je ? Il fait sombre, mais pas assez, est-ce que c'est ça les enfers ? Une grotte lugubre et... Visqueuse ? Qu'est-ce que j'ai sur les mains ? Mais c'est dégueulasse ! Et ma main elle a quoi ? Mon bras, ma poitrine. Je me touche le visage, j'ai mal... Je ne vois plus rien d'un oeil... Non... Non, non, non. NON ce n'est pas possible, je ne peux pas être en vie, je peux pas avoir survécue à ça ! J'ai brûlée, les flammes j'étais seule ! Je pleure, des larmes claires et de sang coulent sur mes joues, mon oeil me fait souffrir, terriblement souffrir ! Je ne veux pas vivre, je veux le rejoindre ! Je regarde autour de moi, je cherche quelque chose, une pierre, un bâton, n'importe quoi juste pour m'achever.
En regardant à ma droite j'aperçois cette petite pieuvre timide avec l'un de ses tentacules qui s'agite devant moi. Elle me regarde curieusement... Mais est-ce qu'on peut me dire ce que je fous ici avec une pieuvre ? Sérieusement je n'y comprends rien. Je fronce les sourcils et m'approche de la petite bête.
_Tes quoi toi, un sbire des enfers, envoyé pour me jouer dans la tête c'est ça ? Écoutes, tu peux arrêter ton petit tour de passe-passe j'ai pas envie de faire joue-joue avec ton intro débile.
La petite a rien compris de ce que je viens de lui dire. Finalement... Je peut-être encore en vie... Une vraie blague, voilà ce que c'est une criss de blague conne ! Je soupire et passe ma main dans ma nuque. Bon... Qu'est-ce que je fais et surtout, qu'est-ce que je fais ici ? Je me lève... Difficilement, ma peau me fait tellement mal, elle est rouge et fripée et elle tombe berk. J'ai des cloches d'eau partout qui se crèvent et ça coule sur mes vêtements qui sont tous secs et qui me grattent... En me voyant me lever, la petite pieuvre se met à gesticuler devant moi avec ses grands yeux. Elle a l'air contente que je bouge enfin... Ça fait combien de temps que je suis là ? Ma petite copine me fait signe de la suivre et elle se déplace rapidement plus loin dans la grotte... Génial, suivons le guide...
On s'enfonçait, je pensais que l'endroit serait de plus en plus sombre, mais non, il y avait des sortes de plantes lumineuses qui ressemblaient à des méduses un peu partout, des fleurs qui n'avaient surtout pas l'air comestibles et des stalagmites de cristal qui réfléchissaient la lumière. En arrivant au bout du tunnel, la grotte donnait sur une grande air ouverte, un bassin immense à l'eau violacée, un puis de lumière à plusieurs mètres au-dessus de nos têtes. Cette caverne est juste trop magnifique. J'oublie le sbire qui m'accompagne pour m'avancer vers le bassin pour regarder dedans... On dirait qu'il n'y avait pas de fond, j'en eux presque le vertige. En relevant la tête je vois au loin un épais nuage qui bouge, de la fumée peut-être. La petite pieuvre tirait sur ce qu'il restait de ma robe pour continuer de me guider.
_Oui oui, j'ai compris, c'est beau chez toi. Mais je veux savoir comment on sort d'ici.
Apparemment ma copine n'est pas du genre bavarde, elle ne fait que de petits sons aiguës. Je n'aie donc pas d'autre choix que de suivre mon guide à tentacules qui m'attire sur cet épais nuage de fumé. Sur mon chemin, je remarque plusieurs petits bassins indépendants avec d'autres pieuvres, elles sont en vacance quoi ? C'est là qu'on se rejoint pour l'apéro en sortant de l'océan ? Non mais sérieux, c'est quoi cet endroit. UN BAR ? Il y a même un bar, non mais c'est sérieux ? Les pieuvres virent des brosses en plus ? Je m'arrête brusquement et ma petite amie essaie encore de me tirer, mais elle avance sur place en me regardant. Mon oeil est rivé sur deux pieuvres... Des pieuvres qui ont une véritable conversation... Pas avec des mots de pieuvre, mais avec des vrais mots, comme moi !
_Ha bin tabarnak... Des pieuvres qui parlent.
Ce que j'ai dit les ont insultées j'ai l'impression, parce qu'elles ont arrêté leur conversation pour me fixer avec dédain. Moi-même, je reculais la tête en la penchant un peu. Mon regard borgne, mais jugeur les fixer avec mépris.
_Non mais c'est moi qui devrais être insultée là, tu te prends pour qui ?
Apparemment elle ne se prenait pas pour n'importe qui puisqu'elle se levait de sa marmite d'eau bouillante pour s'approcher de moi. Elle veut se battre la vieille ? On va se battre, mais sur un pied d'égalité, après une série de mudras, mes bras se changent en deux longs tentacules. Ah non, mais là c'est trop, même mon tentacule gauche est tout cramé, c'est abusé, non mais sérieux... Je dégourdis mes membres en m'approchant d'elle.
_J'vais te crisser la voler de ta vie ma grande, tu croiras même pas à ça !
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