_HAHAHAHAHAHAHA, HAHAHAHA HAHA HAAAAAA HAHAHA, MAIS TU TAPES COMME UNE FILLE !
Dis-je en lui crachant tout ce sang au visage tandis que je m'esclaffais. Il me tient par les cheveux et plutôt que de me mettre un autre coup dans le ventre il me cassait le nez contre la table. Je relève la tête, avec son aide, je suis sonnée et j'y vois flou... Tout tourne autour de moi, mais il n'arrive toujours pas à me faire taire, je rigole encore et m'étouffe, le souffle me manque, mais je ne sens absolument rien, je suis bien trop déchirée pour sentir quoi que ce soit. Mon sang coule sur mes lèvres, je les lèche et passe ma langue sur mes dents qui deviennent rouge, orange et jaune, je lui souris même en ayant encore des vertiges.
_Non mais sérieux, ta mère t'a jamais dit que quand on n'est pas joli on reste poli ?
_Tu vas fermer ta grande gueule !
Je suis arrogante et j'adore ça, lui par contre, il n'est pas très fan de ma répartie de championne. Il a quoi ce gars, c'est quoi son problème ? On est là tranquille dans un bar et il me tabasse devant tous les clients. Il me tire par les cheveux une dernière fois pour envoyer ma tête vers l'arrière et je me craque le cou. Woahhh ça fait du bien.
_Ssshhh, on est tous amis ici pas vrai ? Y'a pas de raison de s'énerver. Tu devrais t'enlever le balais que t'as dans le cul et te détendre, je les aie tes billets, attends. Juste là...
Ah ce qu'il est énervé, mais je lui montre mes mains, j'suis pas armée, il le sait, alors qu'il se calme. Je me touche les seins, je les palpe et je souris, ha ouais, ils sont encore là. Oh c'est bon ça ! Je cherchais quoi moi déjà, ah oui le blé. Je descends mes mains le long de ma silhouette et je cherche, je cherche, je m'égare, je rougis ''Oops'' un peu trop bas, peut-être plus tard, je remonte un peu pour glisser ma main dans ma poche et attraper ce porte-feuille. Ah tiens, il est pas à moi celui-là... Ah, ils ne le sont jamais de toute manière. Alors, monsieur... Kazama, on a quoi dans nos poches ?
_Bon je te devais combien déjà ?
_3000 ryos.
_QUOI ? C'EST DU VOL !
Je cris au scandale, 3000, mais il veut me ruiner ou quoi ? Non mais 3000 ryos, y'a pas ça dans le porte-feuille de mon cher ami Kazama... Bon 1, 2, 3, 4... 40 ryos... Mouais il ne sera pas content le monsieur. Je soupire et lève la tête, oh je n'aime pas sa gueule... Je me mets à regarder partout autour de moi à la recherche d'une âme charitable.
_Quelqu'un aurait 2960 ryos à me prête, c'est pour une bonne cause promis et j'vais rembourser trèèèèèèèès vite, J...
L'homme m'attrape par le haut de ma robe et me lève de mon siège. Je tiens à peine sur mes jambes, j'ai trop fumé ou si c'est parce que je me vide de mon sang sur le coin de ma table depuis tout à l'heure ? Hahahaha, je lui ris au visage et il me crache dessus. Je me laisse porter par la force de son bras et je passe ma main pour essuyer la salive sur ma joue.
_C'est pas très gentil. Ah dégueulasse, mais ton haleine pue le vieux caliss, voyons donc, t'as mangé quoi, le cul de sa mère ?
Dis-je en pointant son gros collègue à sa droite. Ouais, à voir les bourrelets de ce gars, sa mère devait pas être un petit format non plus, peut-être même qu'elle ne peut même pas se laver seule... D'où cette haleine d'anus de grosse pas propre. Bon, cette fois c'est le bonhomme michelin qui n'est pas content. Allez vas-y mon sumo, donne tout ce que tu as. Ooohhhh, ohlala keuf keuf, ha ouais hein, celui là je l'aie sentie passé, j'en aie le souffle coupé... Mais je suis assez tannée de me faire malmener ce soir, j'veux juste être tranquille. Je reprends mon sérieux et ça le fait bien rigoler.
_Bon t'as enfin fini par la fermer.
_Tututu.
Je mets mon index sur sa petite bouche de mangeux de grosses.
_Ferme-la ça pue.
Il s'élance pour me donner un dernier coup, mais un long tentacule sortait de sous ma robe. Je m'enroulais à lui pour l'immobiliser et l'empêcher de me toucher. Je ramenais ma main pendant qu'il essaie de comprendre ce qu'il ce passe ce qui me laisse assez de temps pour faire quelques autres mudras. Les doigts de ma main gauches sont tentaculaires. Je plaque ma main sur sa gueule de con et je lui tords le bras avec mon autre tentacule. Je m'approche de lui en lui serrant la gorge. Il essaie d'enlever ma main, mais je lui suce la peau du cou entre mes ventouses.
_T'inquiètes pas mon mignon, c'est pas les suçons qu'elle va regarder ta greluche quand j'en aurai fini avec toi.
Les gens se mirent à reculer et je m'approchais un peu plus de lui laissant ma langue se dérouler entièrement, elle est belle celle-là hein ? Pourquoi ils ont toujours cet air dégoûter lorsque je leur montre mes meilleurs atouts ? Non mais une belle grosse langue baveuse comme ça on ne voit pas ça tous les jours, profites-en mon chanceux. Je lui lèche la joue, il goûte salé, il a eu chaud le cochon. Ah ouais, t'es un gros dégueulasse toi hein, tu goûtes l'alcool, tu en sues comme un porc alcoolique. Il peut entendre les petits plop de mes ventouses qui parcourent son visage. Il grimace et se plaint, il veut que j'arrête, mais mon chéri, on ne fait que commencer.
Ma poitrine contre son torse, je me mets sur la pointe des pieds pour être plus à sa hauteur je le regarde avec mon œil et ma langue tentaculaire se glisse vers sa bouche. Il garde ses lèvres bien collées, il ne veut pas que j'entre ? Alors, je force pour les écarter, ses dents se tiennent toutes aussi serrées, je remonte deux doigts tentacules pour peser durement sur les coins de sa mâchoire qu'il finit par ouvrir à cause de la douleur. Je l'embrasse avec beaucoup de langue et de salive et j'en profite pour lui pénétrer la gorge. Il s'étouffe sur ma langue, moi j'aime bien, je la remonte vers l'intérieur de son nez. Tu m'as bien éclaté le nez, attends que je te défonce le tien !
L'un de mes doigts glisse dans son oreille, les gens crient... Ouais, des fois ils font ça lorsqu'ils voient un peu de sang... Qu'est-ce que les gens sont coincés par moment, l'enfer. Ah l'enfer, un si joli mot... On va s'y rejoindre j'en suis sûre, mais toi tu vas-y aller avant moi. Je lui défonçais le tympan et je fais une course rapide jusqu'à derrière son œil pour le faire tomber de son orbite. ''Oopse''. Il faudrait avertir les gens, quelqu'un pourrait se blesser en marchant là-dessus. Oh, mais t'es lourd tout d'un coup, tiens-toi un peu. Je le secoue, mais il est comme de la guenille. Ouais ça fait peut-être longtemps qu'il ne peut plus respirer... Et j'ai peut-être accroché quelque chose au passage. Je ramène tous mes tentacules et même ma langue pour retrouver mes membres. Je laisse tomber l'homme à mes pieds en me reculant et essuies mes mains sur ma poitrine.
_Hey, devinez qui vient de se faire 3000 ryos ?
Dis-je avec un sourire satisfait. Je regarde autour de moi avec fierté, mais on ne m'applaudit même pas, déception. Je sors donc ma pipe de mon décolleté pendant qu'on fait le ménage devant moi... Un cadavre et des gros bras en moins dans le bar, même pas mal. Je m'assois sur mon siège, je m'adosse et étire les jambes pour les poser sur la chaise pas loin de moi. Je commence à ma tapoter et me tripoter un peu, je fronce les sourcils.
_Je l'aie mis où mon feu moi avec tout ça ?
Dernière édition par Junko le Sam 3 Avr - 22:05, édité 1 fois
Posé dans un bar peu fréquentable de la Capitale du Pays des Vagues, Kokusen faisait face à une magnifique petite représentation d'un combat. Une femme et deux hommes. Rien d'extraordinaire dans le coin. Le Maître des Sceaux avait un verre d'alcool dans les mains, chose non inhabituelle pour lui. Il regardait le combat qui avait lieu en face d'eux, mais rien d'intéressant. La femme se faisait littéralement éclaté par l'homme mais elle avait une certaine répartie plaisante.
Continuant de regarder ce spectacle, la femme prit enfin le dessus en dévoilant des... tentacules. Incroyable. Elle maîtrisait le chakra de part les mûdras qu'elle venait d'effectuer, et venait de se débarrasser si facilement des deux bonhommes. Eux ne maîtrisait le chakra contrairement à elle, ils avaient perdu d'avance.
Retournant à sa boisson, le Namijn baissa ses yeux sur le contrat qu'il détenait en main. Un contrat important pour la Rébellion, incapable de retrouver une des leurs qui avait été capturé. Les informations étaient minimes mais la femme allait mourir ou bien être emprisonné à vie. Placé sous silence. Le Maître des Sceaux soupira, seul, il ne pourrait probablement pas réussir. Il le savait plus que bien, ce n'était pas un mercenaire hors-pair. Personne n'aurait pu réussir cette mission.
Ainsi donc, il regarda son contrat puis la femme aux tentacules. Plusieurs fois d'affilés, puis il venait de se dire "pourquoi pas?". Elle pouvait peut-être être intéressante, rejoindre l'organisation qu'il se démenait à faire prendre forme.
Ainsi donc, terminant son verre alcoolisé d'une traite, l'errant se rendit jusqu'à la brune, prenant une chaise pour se poser face à elle. Il la regarda et posa le parchemin sur la table.
- Lis, et dis-moi si ça te dit. Tu seras payé pour ce contrat.
Mais, les deux devaient se dépêcher dans tout les cas. Car, la prisonnière n'allait pas indéfiniment les attendre.
Depuis quelques temps, la rumeur court qu'une femme a été arrêtée et qu'elle attend son jugement dans des geôles dans le nord de la ville. Cette femme fait partie des rebelles et c'est lors d'une de ses expéditions punitives qu'elle s'est faite arrêtée. En effet, elle fait partie de ces rebelles qui foncent dans le tas sans réellement penser au plan ni aux conséquences s'ils arrivaient qu'elle se fasse attraper.
Sauf que voilà, celle-ci s'est faite emprisonnée alors qu'elle agressait une femme de la bourgeoisie après s'être glissée chez elle pour lui voler ses bijoux. Certainement pour les revendre et aider le peuple à se nourrir d'autres choses que des restes des riches. Il est probable qu'elle soit directement envoyée soit à la prison, soit à la mort. Enfin, dans les deux cas, elle sait qu'elle ne ressortirait probablement pas vivante.
Elle était retenue prisonnière au Nord de la ville de Doyagai et elle doit désormais traverser la ville afin d'être jugée - ou mise sous silence - du moins ce sont les informations que vous avez. Le convoi en question sera probablement camouflé en un autre type de denrée. Probablement qu'elle sera cachée aux yeux des curieux pour ne pas éveiller la rébellion. Elle doit se rendre au Sud de la ville dans un quartier militaire sécurisé. Vous ne pourrez plus l'atteindre quand elle y sera. Il vous faudra donc attaquer avant qu'elle n'y parvienne.
Il est certain que vous aurez intérêt à vous faire les plus discrets possible afin de ne pas attirer les renforts sur le convoi que vous comptez attaquer. Il faudra vous assurer qu'ils ne donnent pas l'alerte trop vite ou bien vous serez activement recherché. La femme sera recherchée par la suite et il vous faudra la mettre en sécurité.
Je soupire et abandonne mes recherches, je dois l'avoir fait tomber quelque part. Je mâchouille le bec en cuivre de ma pipe, je peux entendre le claquement de mes dents contre le bout de métal résonner dans ma tête ce qui me tient assez occuper pour ne pas remarquer qu'on s'approche de moi. Les pattes d'une chaise crient contre le plancher du bar, je grimace et j'aperçois qu'on dépose un contrat sur ma table. Je fronce les sourcils et lève les yeux vers l'étranger. Dis-moi, tu t'es perdu mon mignon ? Il me regarde sérieusement. Tu veux me donner des ordres ? Non mais pour qui tu te prends ? Attends, payée ? Bon je vais peut-être jeter un coup d'oeil à son bout de papier ridicule. Je le prends entre mes doigts encore tachés de sang.
Je m'adosse contre ma chaise, j'ai toujours mes pieds sur un autre siège et je me laisse glisser légèrement. Je suis évachée et je m'en fou de ce qu'on pense de ma posture, j'suis bien et je montre bien que je ne suis pas intéressée à personne ici, alors ça me va. Une femme blah blah blah, rebelle oui oui c'est ça on s 'en fou. Je ne lis pas, je survole et j'essaie de voir si quelque chose m'intéresse. Les mots se mélangent et font des dessins, oh voilà deux éléphants qui fourrent !
_HAHAHAHAHAHA! Mais c'est quoi ça ? HAHAHAHA !
Je finis de rire quand les mots se replacent... Pfff c'est d'la belle dompe ça... Dire que je commençais à trouver ça intéressant. Uughhhh, c'est chiiiaaaant ! Je fais tomber l'un de mes pieds du siège pour le poser par terre. Je pousse contre le sol pour me redresser sur ma chaise et je m'approche de la table pour m'accouder grossièrement et je laisse tomber le contrat en ouvrant mes doigts ensanglantés. Je sors ma pipe de ma bouche et je souris à mon nouvel ami. Il veut me payer, il a donc de l'argent... Voilà mon nouveau chum.
_J'suis pas intéressée par les travaux humanitaires. Elle s'est fait prendre, tant pis pour elle s't'une conne. Mais être payée, ça, ça m'intéresse.
Je baisse les yeux vers ma pipe qui n'est toujours pas allumée, je suis blasée, je veux une bonne bouffée, mais j'ai rien pour... Ha, mais oui c'est vrai, j'ai un bon chum maintenant. Je lève les yeux vers l'étranger aux cheveux rose et je me penche vers lui en lui tendant ma pipe pour lui montrer la belle boule d'opium pure dans l'ampoule.
_Si t'as de quoi m'allumer ça, j'me lève de ma chaise et j'te suis jusqu'au bout du monde bébé.
Je lève les bras en l'air d'un comme si j'étais toute heureuse, mais qu'est-ce que je suis défoncée. Je sais même pas pourquoi je lève les bras. Je les garde levés pourtant. J'incline les poignets et je pointe dans sa direction avec mes index.
_Au prix bas même, tu gardes les pièces, mais tu me trouves de quoi remplir ma pipe pour une semaine et on a un deal. Ça peut avoir passé 10 jours dans le cul d'un chameau pour traverser le désert de Suna, je m'en sacre. Alors, t'en penses quoi joli coeur ?
Pour vrai, je ne me souviens même plus du contrat. Est-ce que j'ai vraiment lu ? Ah on s'en fou, il m'expliquera ce qu'il veut, rendue là j'm'en caliss. Me semble que j'ai lu quelque chose sur de la diversion, de quoi qui a l'air bien plus cool que de sauver le cul d'une conne même pas capable de voler sans se faire prendre... Ouin, en tout cas... C'est pas le crayon le plus aiguisé de la boite...
Kokusen regardait son interlocutrice, était-ce une bonne idée ? Evidemment que non, il aurait préféré avoir Ao dans le lot mais il n'était malheureusement pas présent. Trop occupé sur un contrat qui demandait malheureusement du temps, il savait en tout cas que ce-dernier s'amusait énormément puisqu'il aurait pas mal de personnes à tuer. Des mauvaises personnes namijins, du mauvais côté de la Rébellion. Enfin, une toute autre histoire.
Bon, face à lui, il avait une personne plutôt bizarre mais désormais, plus rien n'étonnait Kokusen étant donné qu'il se coltinait énormément de personnes bizarre entre Ao, Tenshi et désormais cette inconnue. Elle n'était pas intéressée pour aider cette femme, mais plus pour l'argent qu'elle pouvait récolter. Fallait avouer que le Maître des Sceaux n'était également pas intéressé de sauver cette femme prisonnière, cependant l'argent récolté mais également les conséquences que cela pouvait apporter pour sa réputation et l'avancée de son objectif.
- Parfait.
Répondit-il.
D'un regard sur l'assemblée présente dans le bar miteux, le Namijin se leva et se dirigea jusqu'à un homme possédant des allumettes. Les lui empruntant, il se revint vers l'inconnue et lui tendit les allumettes.
- L'argent te permettra de t'acheter ce que tu désiras pour plus d'une semaine. J'imagine que nous avons un marché.
Il croisa ses bras.
- Je suis Kokusen, comment t'appelles-tu ?
Lui demanda-t-il afin de savoir quel était l'identité de sa partenaire pour ce contrat. Il connaissait les rues namijines comme sa poche et avait des yeux un peu partout dans la Capitale, néanmoins il fallait trouver un plan parfait pour la liberer. Et c'était là qu'elle intervenait.
- Ta capacité à te transformer en pieuvre... Elle va nous permettre de créer un mouvement de foule intéressant pendant que je viendrai à libérer la prisonnière. J'imagine que tu n'as pas d'autre plans ?
Il est direct et pas bavard, j'aime bien. Surtout, il ne perd pas son temps pour se redresser et partir à la recherche de quoi m'allumer. Au bout de quelques instants, il revient avec un paquet d'allumettes en mien pour me les donner. Je les prend et en craque une pour allumer ma pipe et je tire quelques coups alors que ma boule d'opium commence à fondre. Une fois que je peux remplir mes poumons de fumé, je me sens mieux, mais le sang sur mes mains me rappelle que je me suis fait briser le nez. Ma belle robe et mes bandages... Non mais sérieux y'a vraiment du monde qui n'a pas de classe dans ce monde. Je soupire et lève les yeux vers l'homme qui m'a engagé.
Il parle de pognon. Ça m'intéresse, de quoi m'approvisionner pour plus d'une semaine ? Où je dois signer ? Il croise les bras et se présente et il attend que je fasse de même. J'ose donc croire qu'on est sur notre départ. Je soupire et referme le petit couvercle de ma pipe avant de la ranger dans mon décolleté puis je me relève dans toute ma classe et ma stabilité. Je grogne un peu en posant mes mains de chaque côté de mon nez et je le replace d'un coup sec, un gros ''crack'' se fait entendre et dégoûte les gens autour de moi. Quoi, vous avez jamais vue quelqu'un se replacer le nez ? Non mais des petites natures je vous jure, on est dans un bar ici ou non ? Enfin...
_Je m'appelle Junko. Lui répondis-je sans m'éterniser sur les présentations. Il ne demande pas plus, alors il n'a pas plus, c'est aussi simple que ça. Pouahhh, c'est dégueulasse, ce goût ferreux dans ma bouche. Le sang de mon nez me coule dans la gorge et me chatouille. Je tousse un peu et essaie de ne pas m'étouffer. J'attrappe la bouteille qu'il y a sur ma table... Ce n'estpas la mienne, sûrement celle des autres bougons... Ou bien celle du fils de la grosse toutoune. Boarf, de toute façon je m'en fou, j'ai sûrement mis ma bouche sur bien pire. Je prends une... Deux... Trois... Okai peut-être six gorgées avant d'expirer bruyamment et de cogner la bouteille sur la table en la déposant.
J'essuie ma bouche du revers de ma main parce qu'on dirait que je ne sais pas boire non plus, quelques goûtes avaient tombés de ma bouche pendant que je buvais. Ma robe avait fait son temps, son prochain arrêt, les poubelles. Je lève les yeux vers mon employeur... Il parle ? Il parle de quoi ? Oh il me parle à moi ? Mais... Pourquoi il me parle au juste ? Quelle foule ? Quelle prisonnière ? Ahhhhhhhh oui c'est vrai, le bout de papier et l'argent ouais, ouais, ouais la petite conne qui s'est fait prendre à voler et ouais okai, ça me revient là.
_Écoutes, si tu veux jouer les chevaliers sauveurs, moi ça me va. Tu veux que j'attire l'attention ? Ça me va aussi. Je passe ma main derrière mon cou pour me masser la nuque et regarde autour de moi. Je ramène mon œil bleu glacier sur Kokusen.
_Je n'aie peut-être pas l'air de ça, mais j'suis pas du genre à passer inaperçue. HAHAHAHAHA ! Je ris, parce que clairement, ceux qui me remarquent pas sont aveugle. Je m'approche de mon employeur en le regardant de mon unique œil qui peine à rester ouvert. Je suis trop défoncé et l'alcool commence à faire son effet... Je fume... Oh pour ça je fume oui, mais je ne bois pratiquement jamais alors, je le sens dans mes genoux. Je fais un petit ''Boop'' en posant brièvement mon index sur le bout de son mignon petit nez. J'ai l'impression qu'il rebondit comme un ballon, ça m'amuse et j'ai un sourire stupide sur mon visage.
_Alors quand et où tu veux ta distraction ? Un signal ? Une heure précise ? Tu veux des artifices ? Allez, dis oui, dis oui, dis oui ! Avec mes mains, je mime une explosion et les étincelles avec mes doigts et lui souffle mon haleine d'alcool au visage.
Pour le coup, le Namijin était tombé sur un sacré phénomène mais cela ne le dérangeait pas plus que cela. Il était tout aussi bizarre, à sa manière cependant. Kokusen était avec une véritable bête de foire, cette femme, qui lui déclinait son identité, Junko, était spéciale mais il ne doutait pas de ses capacités animales. Surpris ou choqué ? Pas le moins du monde, le Maître des Sceaux avait l'habitude de voir ce genre de personnes aux capacités étranges.
Lui ne possédait rien, mais son frère était un fier manipulateur des fils noirs, il avait pu également rencontrer Yoshirô, le maître de la chaleur. Aujourd'hui, il s'agissait de Junko, celle pouvant prendre la forme d'un animal totem, en l'occurrence la pieuvre.
Il ne cherchait clairement pas à en savoir plus sur elle, il avait déjà les informations dont il avait besoin pour établir un plan d'attaque. Connaître sa vie, son passé, ses envies, cela ne l'intéressait pas et il le lui avait bien montré. Elle voulait des ryos, il lui donnerait sa part, ça s'arrêtait juste là.
- C'est bien pour cela que je t'ai demandé ton soutien, moyennant finances, bien sûr.
Kokusen en eu presque la nausée en sentant l'haleine putride de la femme pieuvre, mais il ne réagissait quasiment pas. Le problème était de localiser la prisonnière, tout du moins, le convoi qui devait la transporter.
- J'imagine que tu n'as pas attrait à tout ce qui est du domaine de la traque ?
Lui demanda-t-il, omettant totalement de lui répondre à ses questions pour le moment. Il fallait trouver l'emplacement du convoi, son trajet.
- Peu importe comment tu t'en sors, peu importe ce que tu décides de faire, tu devras juste créer un mouvement de foule assez important quand je te le dirai. Mais, je veux que tu ne blesses aucun civil.
Elle devait comprendre là, qu'il se fichait éperdument qu'elle blesse un soldat namijin. Ils avaient choisi leur vies.
Se servant de la bouteille qu'elle avait utilisé pour en boire à son tour au goulot, aucun verre n'étant présent, Kokusen but presque la moitié de la bouteille, histoire de le motiver un peu plus.