Une demi-journée après avoir envoyé la lettre et les documents au bureau du Kage, j’avais reçu un courrier de la part de Miyako-Sensei. Elle m’avait convié à un rendez-vous, au Palais, afin de pouvoir discuter plus en détail, des deux projets que j’avais réfléchis et créé, afin de pouvoir aider à la grandeur du complexe Kudo Rea, de Konoha et de Hi. Tandis que j’avais rendez-vous d’ici une bonne heure, j’étais aller chez l’architecte pour récupérer les deux plans pour le Bunker et pour les dispensaires dans un taille beaucoup plus grande, afin de pouvoir les accrocher pour pouvoir les montrer en grands.

Armé de mes différents dossiers, je me suis présenté au bureau de Nara Yongatsu. Quand elle me vit approché, la dame de l’Ombre me regarda avec un léger sourire. Nous nous entendions plutôt correctement depuis plusieurs mois et je trouvais cette femme réellement charmante, sous ses airs patibulaires et un tantinet glacial.

 « Bonjour Yongatsu. J’ai été convié à un rendez-vous en compagnie de Miyako-Sensei, Hao-Sama et Genkishi-Sama. »

La jeune femme se leva pour me conduire au bureau. Tout en y pénétrant, j’avais regardé les trois personnes qui me faisaient face et j’avais senti une bouffé d’angoisse me prendre aux tripes. Cela faisait depuis quelques semaines que je souffrais de crise d’Angoisse, mais j’avais réussi à les cacher au maximum. Je ne devais pas craquer aujourd’hui, surtout pas devant ces trois personnes. Après avoi répété plusieurs mantras dans ma tête, je me suis lentement incliné pour présenter mes respects à chacune des personnes présentes dans la salle.

 « Je vous remercie de me recevoir. Je ne pensais pas avoir un rendez-vous aussi vite. »

Après avoir présenté mes hommages, je me suis tus, laissant les trois personnes parler et ainsi m’expliquer pourquoi m’avoir convoquer. Certes, je savais que c’était pour parler des projets que j’avais envoyé au bureau du Hokage, mais il allait falloir m’orienter un petit peu. Est-ce que je devais refaire une présentation des projets, est-ce qu’on parlera directement des modalités pour la mise en place des projets ou bien, on m’annoncera que c’était bien gentil, mais qu’ils ne seront jamais faits. C’était la dernière proposition qui me faisait le plus peur, je devais bien l’avouer quand même. Ces projets étaient comme mes bébés, j’avais tout fait pour rendre hommage au village et au complexe, tout en aidant la population de Hi, calmant ainsi les différents problèmes qui couvaient depuis plusieurs semaines maintenant.

Alors que je venais à peine d’écouter mes deux supérieurs avec beaucoup d’attention et de respect, j’avais pris une longue et lente inspiration. C’était enfin l’heure de commencer à montrer ce que le Chunin et le chef du service urgence était capable !! Alors que je voyais devant moi, une pile de document, j’avais ouvert la première page du dit-document.

« Je vous remercie donc de me permettre de vous expliquer mon projet. Tout d’abord, je vais commencer à vous parler des dispensaires. »

Essayant de capter l’attention de mon sensei et de l’Hokage, j’avais eu un léger sourire, avant d’entendre Yongatsu revenir avec un grand tableau blanc.

« Je vous remercie Yongatsu »

Cette dernière quitta rapidement la pièce, après cela, et j’avais pu retourner à ma présentation. Pour commencer celle-ci, j’avais accroché au tableau un plan au grand format du projet dispensaire.

« Commençons… La genèse du projet du dispensaire m’a venu avec la découverte une augmentation très importante de personne venant se faire soigner au complexe. Alors que j’avais interrogé plusieurs patients, pendant les examens, j’avais appris que certaines personnes faisaient plusieurs dizaines, voire même centaines de kilomètre, afin de pouvoir se faire soigner. C’est beaucoup trop dangereux, car une personne devant aller au complexe est souvent beaucoup trop malade et elle a très peu de chance de réussir le transfert à pied ou en chariot jusqu’au village. »

J’avais terminé ma phrase à ce moment, afin de prendre une longue respiration, pour reprendre ensuite.

« De plus, certains médecins de campagne qui n’ont que le nom comme toute compétence, pratique des prix exorbitants pour assurer un soin très faible et très limité à une population en manque de soin. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser une population qui a besoin de nous, se laisser avoir par de telles pratiques abjects et indigne de notre complexe. »

Puis, une fois que j’avais exposé ce second point, j’avais encore repris une longue respiration, avant de continuer à parler :

« Et le troisième point qui m’a poussé à travailler sur les dispensaires, c’est que nous savons très bien qui se cache dehors à guetter la moindre occasion pour s’attaquer à la population dans ses terribles expériences. La création de dispensaire permettra de garder un œil sur la population et aussi sur les possibles terrains de chasse de ma mère. Il fallait créer des instances, afin de pouvoir lutter contre les épidémies qu’elle pourrait causer et cela avant que cela ne devienne trop grave. Nous le savons très bien, il faut en moyenne 4 à 6 jours avant qu’une équipe ne soit envoyé sur le terrain pour lutter contre l’épidémie. Entre le temps que la population face la demande à Konoha, le temps qu’on attribue la mission et le temps d’y aller… C’est beaucoup trop long, surtout qu’elle semble augmenter en dangerosité à chaque minute où elle nous échappe. »

Toujours quand je parlais de ma mère, je ressentais une forte colère me prendre aux tripes et je serais le poing avec beaucoup de force, a telle point qu’encore une fois, mes ongles avaient encore traversé ma peau et laissait couler quelques gouttes de sang sur le sol. Je n’avais absolument rien remarqué, car j’étais beaucoup trop pris par mon exposée.

« En étudiant ces trois points, j’avais pu trouver un certain nombre de pièce qui serait importante pour les dispensaires. Entre les pièces, dit naturelles, c’est à dire l’accueil, les WC, les différentes pièces pour le personnel, ainsi que pour entreposer le matériel. J’avais pensé qu’il fallait une salle de mini-opération, afin de régler les soucis qui ne nécessite pas un transfert au Complexe ou qui sont beaucoup trop urgent pour cela. »

A chaque fois que je présentai les pièces, je les montrai avec un petit pointeur en fer qu’on m’avait remis avant de commencer la présentation. Puis une fois que j’avais pu présenter les différentes salles, j’avais continué sur les localisations possibles des différents dispensaires :

« Suites aux multiples informations prises sur le terrain, il existe certain endroit très intéressant pour la création de dispensaires. Ils sont aux nombres de quatre Hiwamaki, Sankakusu, Shukuba et Tanzaku. Chacun de ses lieux sont des endroits stratégiques pour la fondation d’un dispensaire. Vous pouvez découvrir dans le dossier les informations principales qui m’a poussé à choisir ces différentes villes. »

Afin de conclure la présentation de mon premier projet, j’avais pu dire à mon sensei et à l’Ombre de Konoha :

« Quant aux différents coûts, vous avez la possibilité de trouver les différents devis dans les dossiers qui sont devant vous. J’ai choisi de faire appels aux différentes entreprises du village, afin de faire marcher nos organismes de construction et donner ainsi la possibilité de bien nous faire voir par la population. »

Après avoir déposé le plan du second bâtiment, j’avais pris la parole pour continuer :

« Le second projet est quelque chose qui sera à Konoha et qui concernera la défense et la protection de nos civils et de nos shinobis en cas de guerre. Construit sous le complexe Kudo-Réa, et composé d’un seul étage. Il s’agit d’un abri sur en cas d’attaque du village et de la destruction du complexe. Composé de plusieurs dizaines de salle, le bunker ferait environ 1 000m². Il a pour but de continuer la protection et la guérison des civils et des militaires en cas d’attaque.

Suite à la discussion avec l’équipe de construction et un architecte avec qui j’ai travaillé pour la création des différents plans, il y aura une capacité d’accueil d’environ six-cent patients pour cinquante membres de l’équipe soignante. Ces chiffres pourront être augmenter avec la possibilité de pousser jusqu’à huit-cent patient et soixante-quinze membres de l’équipe soignante, en cas de nécessité absolue.

Afin de protéger le bunker, il sera apposé tout autour du bâtiment, plusieurs sceaux fuinjutsu, afin de protéger les lieux. Il y aura aussi une seconde protection, avec une sortie de secours du Bunker mène à la forêt derrière Konoha. Il y a aussi un tunnel reliant le bunker hôpital au palais du Kage, ainsi que son bunker, si vous souhaitait en construire un. »

Regardant les autres personnes, j’avais eu un sourire, avant de prendre une gorgée d’eau.

« Voilà qui conclut ma présentation, j’espère avoir pu répondre à toutes vos questions, mais si ce n’est pas le cas, j’aurais plaisir à vous revenir sur les points qui pourraient vous causer des soucis. »

Certes, je ne m’attendais pas à des applaudissements ou encore à des félicitations, mais ce que disait le chef du village caché, me fit monter rapidement une dose d’énervement. Pour commencer, il me rappela que les villes possédaient déjà des installations médicales, pourtant, aucune ne faisait parti du complexe Kudo Rea, donc était dirigé par des médecins et des administrateurs des provinces, sans aucune supervision... Je trouvais son raisonnement limite stupide, mais je ne lui aurais pas dit… Courageux, mais pas téméraire. Quand il me parla de son étonnement sur les disposions des différents établissements médicaux des villes cités plutôt, j’avais envie de lui poser la question afin de savoir, pourquoi nous avions autant de patients venant des différentes régions possédant des « cliniques »

Mon visage était totalement dénué d’émotion, voulant ne pas montrer mon agacement, face aux remarques peut être justifié du Kage… À chaque mot qu’il prononçait, j’avais l’impression que ces semaines et ces nuits, à travailler n’avaient absolument servis à rien… Quelle joie d’être considéré comme un abrutit incompétent par les personnes que j’avais prises pour modèle… Quelle idée, j’avais eu à proposer ses projets… Alors qu’il commença à démonter mes projets un par un, il eut l’intelligence de faire des propositions plutôt éclairées. C’est donc tout naturellement que j’avais pris de quoi noter et que j’avais inscrit sur un papier les différentes informations qu’il avait donné et les pistes qu’il avait données.

Pour commencer, j’avais noté :
- Faire état des lieux des différents services hospitaliers et cliniques des chefs-lieux du pays.
- Centralisation des soins et facilitation de l’accès aux soins
- Formation des médecins.
- Réhabilitation des centres de soins
- Création de dispensaire dans les régions abandonnées.

Reposant mon stylo, j’avais entendu ce qu’il avait dit au sujet de ma mère et là, mon regard se fit plus froid et plus distant, laissant rapidement échapper mon agacement. Les différents actes de ma mère avaient causé des nuits de terreur et je vis littéralement dans la peur qu’elle tue encore plus de monde… Pourtant, j’avais refermé mon agacement derrière un masque de douceur et de calme.

Afin de répondre à la question du chef du village, Hao prit donc la parole, afin de donner son avis sur le colloque. Rapidement, il se gratta le menton, avant de dire d’une voix calme et posée :

« Hokage-Sama, concernant le colloque, je pense que je pourrais lancer la préparation de cette réunion après la fin de la réunion et nous pourrions l’organiser pour la fin du mois. L’accès au soin est aussi quelque chose qui me tient à cœur et avec votre accord, je vais donc commencer les préparatifs. Malgré tout, Maître Hokage, j’aimerais quand même me permettre de féliciter Sukunabikona pour le travail qu’il a accompli. Bien que manquant d’information, il a abattu un travail titanesque qui a pu donner des idées pour concrétiser les différents sujets médicaux importants pour le pays. »

Rien dont ses petits mots de la part d’Hao me regonflèrent le moral et j’avais donc pu continuer à entendre ce que me disait le Chef du village au sujet du Bunker. Il commença à me parler des différentes infrastructures souterraines qui étaient rénovées progressivement. Par la pensée, j’avais poussé un soupir, car encore une fois, le manque d’information était la clé de mon échec durant la présentation… C’est réellement agaçant de voir que ce que j’avais proposé et présenter était encore une fois balayé du revers de la main, avec autant de facilité que de retirer une peluche sur un vêtement. Quand il me parla de Miyako pouvant voir avec moi ou le complexe pour l’aménagement d’un pan non-négligeable, j’avais regardé la jeune femme avec un immense sourire chaleureux, en espérant qu’elle acceptera de travailler avec moi sur cela, mais rien n’était moins sûr.

 « Je vous remercie pour vos différentes idées que vous avez pu donner et cela sera avec plaisir que je travaillerai sur cela, si vous êtes d’accord bien entendu, Maître Hokage »