Aux abords des parcs du clan Kobayashi, Automne 150, vers onze heures..
Elles se faisaient plus rares que ça, les belles journées ensoleillées que celles de ce jour d’automne. Un ciel bleu, parsemé de quelques nuages qui allaient au gré du vent, un soleil qui était très présent, mais à la fois très timide pour éclairer de ses doux rayons, laissant tout de même passer les crocs hivernaux qui se tapissaient dans les feuillages d’automne, en attendant leur heure pour se dévoiler et ne pardonner aucun être assez fou pour sortir trop peu couvert.
Le temps était parfait néanmoins pour une marche, aux abords du Clan où la nature était et restait très présente, prisée par le Clan Kobayashi qui en avait fait une condition primordiale à leur emménagement dans cette partie du Village, certes éloignée des grands Commerces, faisant râler les personnes âgées, mais qui possédait un véritable attrait et un charme que seuls les amoureux du plaisir simple, de la vue des belles verdures pouvaient apprécier.
Le son des feuilles, balayées par le vent, le long des bois aménagés pour y créer des petites routes pour la randonnée était entendu par Kyoshiro, qui profitait d’une matinée comme celle-ci, pour se ressourcer, entre ses activités d’exploration, de recherche scientifique plus récemment et de Shinobi, le jeune homme avait gagné en intensité et en responsabilités tout au long de cette fin d’année.
Décidant de couper court, pour rejoindre une clairière réaménagée en parc pour y installer son étanche tapis de Piquenique, Kyoshiro concentra une pointe de chakra sur la plante de ses pieds et se propulsa sur la première branche, qu’il utilisa comme appui pour atteindre la seconde, et il fut ainsi parti en ligne droite pour rejoindre le point qu’il souhaitait atteindre.
Le Kobayashi avait une raison pour se rendre dans ce parc à cette heure de la matinée, il se trouvait être que l’endroit était peuplé que de quelques personnes, notamment des familles qui venaient profiter du cadre de verdure et des jeux installés pour les enfants, pour venir y passer du bon temps et respirer l’air frais que l’on y trouvait.
La course du jeune Kobayashi prit fin, posant pied aux abords de la clairière, enfin du parc aménagé en question, son attention se reporta immédiatement, non pas sur les familles, qui à force de les voir, finissaient par ne plus étonner le jeune Shinobi, mais une voix qu’il n’avait jamais entendu dans le coin. Intrigué, il longea le Parc qui restait assez vaste pour y accueillir du beau Monde, et aperçut un garçon, qui devait avoir approximativement son âge, et qui chantait, ou du moins s’exerçait à le faire et semblait y prendre du plaisir.
Le manieur de Bois lui adressa un sourire et installa d’abord son tapis d’une belle couleur vert clair, et assez confortable pour s’y installer à même le sol très facilement. Son panier en bois tressé contenait de quoi le restaurer pour la pause de midi qui approchait à grands pas. En attendant, il se posa tranquillement, en écoutant la mélodie des feuilles accompagner la voix du chanteur, c’est que ça rendait pas mal ! Il avait son premier spectateur.
Et ce n’était pas ce petit vent frais sur le balcon de ma charmante petite demeure Konohajin qui allait faire dire le contraire. Cela ne faisait pas longtemps que j’avais rejoins le village de la feuille. Hélas, à la mauvaise période. L’hivers était une période dramatico-romantique, mais sans personne avec qui le partager, cela n’avait pas vraiment d’intérêt.
Au moins, les boissons chaudes, comme ce merveilleux thé au cassis, semblait m’apporter un peu de réconfort. Car l’ennemi le plus redoutable du Shinobi n’était pas celui armé d’un kunaï ou lançant des boules de feu capable de vous faire sentir le roussie, non ! Non ! Bien loin de là ! L’ennemi le plus terrible pour un Shinobi avait de multiple apparence pour un même nom : l’ennui !
Et bon dieu que l’hiver était une saison où l’on vivait enfermée. Et moi, qui venait tout juste de débarqué dans ce village, je n’avais pas vraiment d’amis avec qui faire la causette au coin du feu. Tout cela me rendait particulièrement, et désagréablement triste. C’est pourquoi, j’avais décidé de prendre ma guitare et la route vers un parc, de quoi profiter des dernières journées clémentes et faire prendre à ma magnifique peau les derniers rayons chaud du soleil.
Sur place, je commençais à gratter ma guitare. Et il fallait dire, si je n’étais pas vraiment le plus doué au Ninjutsu, j’avais de quoi revendre en tant qu’Artiste. Belle voix, beau gosse avec une guitare. Si je ne tombais pas sur quelqu’un intéressé, ce village n’avait décidemment plus rien à offrir !
« What are you willing to lose ? You cover your wounds, but underneath them A million voices in your head that whisper : « Stop, now » Another twist of the knife, turn of the screws It's all in your mind and it's fighting you Arm yourself, a storm is coming »
Enfin ! Un jeune homme sauvage – plutôt banal en apparence mais dont le côté amoureux de la nature dégageait un certains charme- apparaît. Hop, Natsuki attaque regard de chanteur mystérieux à la voix d’or.
« Well, kid, what you gonna do now ? It's your reflection looking back to pull you down, So are you gonna die today or make it out alive ? You gotta conquer the monster in your head and then you'll fly Fly, phoenix, fly It's time for a new empire Go bury your demons then tear down the ceiling Phoenix, fly ~ »
Sans perdre ma concentration, je fis un petit clin d’œil au petit inconnu, avant de terminer ma chanson quelques minutes plus tard. Après quoi, j’arrêtais ma guitare avant de m’approcher de ce jeune homme qui avait apporté de quoi se restaurer. Parfait. J’aimais les plaisirs simples comme la nourriture, mais lorsque vous mangiez à l’œil, c’était encore mieux.
« Et bonjour toi ! Merci pour m’avoir prêté oreille ! J’espère que la chanson t’a plu ! »
J’effectuais une petite révérence.
« Aburame Natsuki. Un plaisir de faire ta rencontre ! »
Et pour une fois, c’était sincère. J’avais désespérément besoin de compagnie, même s’il s’agissait de celle d’un gueux au milieu d’un parc !
« Je ne te dérange pas j’espère ? J’aimerais bien profiter de cette dernière journée clémente avant les premières morsures de l’hivers ! »
Et surtout, ton repas me fait de l’œil. Enfin, peut-être pas plus que toi et tes pupilles à l’éclat étrange !
Des paroles que Kyoshiro ne comprenaient pas du tout, était-ce un étranger venu d’un continent dont il ne savait rien ?
Le Monde était-il si vaste ? Pourtant, il se laissait entraîner dans une mélodie, dans le courant des paroles qui installait une certaine atmosphère que le silence habituel dont seule la mélodie des verdures dansantes ne saurait reproduire.
Le plaisir d’écouter un chanteur aussi talentueux le fit sourire, alors qu’il se laissait porter par le rythme, des paroles qu’il ne comprenait pas, mais qui semblaient autant profondes de sens que rythmées. Le jeune Kobayashi sortait de quoi infuser son thé, en faisant balancer son corps de droite à gauche.
La mélodie des feuilles venait apporter une touche de peps, un instrument inattendu, mais tout aussi efficace qu’un réel outil de musique, qui venait à son tour encourager de si belles paroles, si bien prononcées, il était évident que ce garçon avait un don, indéniable.
Un clin d’œil auquel Kyoshiro répondit par un sourire à son attention, il y avait assez de place pour accueillir celui qui avait apporté un rythme qu’il n’avait jamais connu au milieu de la Nature.
Un instrument qui ressemblait étrangement à celui que son Lémurien portait pour jouer des tours autant que pour mettre du son au milieu de missions, chose qui fit sourire le jeune homme.
Le chanteur venait à la porte du randonneur en repos, une belle bouille, un talent certain et des bonnes manières ? Les yeux de Kyoshiro attirant la curiosité du virtuose se posait sur le sien un instant, avant de lui répondre d’un ton enjoué.
« Salut ! C’était incroyable comme performance, j’avais jamais vu quelqu’un porter autant d’émotions à travers des paroles haha ! »
A sa révérence, Kyoshiro lui montra un endroit ou s’asseoir, à côté de lui et termina de faire infuser ses feuilles de thé. Une seconde tasse entre les mains, et la collation fut servie.
« Kobayashi Kyoshiro, le plaisir est partagé, un petit thé pour soulager ces cordes vocales bien utilisées ? »
Un fin sourire et quelques apéritifs disposés, dont une paire de sandwich en triangle préparé par ses soins, une salade fraîche de ce matin même et quelques tomates cerises à grignoter pour le plaisir des papilles.
Le déranger ? Pas du tout, il avait apprécié ce divertissement qui changeait de ses habituelles promenades dans les Bois avoisinant le Domaine de son Clan. Il souriait, puis répondit.
« Heureusement qu’il ne fait pas encore trop froid pour nous empêcher de faire connaissance ! Sers-toi si tu as un petit creux. Tu pratiques le chant depuis longtemps ? Ca m’a vraiment étonné de t’entendre en harmonie avec la mélodie des feuillages que j’ai l’habitude d’avoir aux oreilles pour me détendre. »
Une rencontre hasardeuse mais agréable, un garçon aimable et courtois, doté de talents surprenants et originaux.
Kyoshiro espérait que sa modeste préparation de repas ne serait pas fade devant pareille performance.
Amusé, il regardait l’Aburame étaler son regard sur le panier-repas et le laissa se servir à sa guise.
J’affichais un beau sourire, et acceptais ce compliment naturel sans faire plus de manière. Après tout, il était dans le vrai. J’étais un être unique, incroyable, à la beauté d’un Dieu et au capacités héréditaires incroyable. La famille royale du clan de la ruche, le petit-fils de la Libératrice des Aburame. Qui s’en rendait compte au simple son de ma voix méritait un minimum d’attention.
Kobayashi hein ? Ce clan était plutôt connu dans le pays du feu. Certains s’amusait même à les surnommer « les druides ». Mais après tout, qu’est-ce qu’un véritable druide ? Personne ne pourrait vous en sortir une définition universelle, hormis ceux dont la capacité était d’interpréter et de comprendre les signes de la nature. Et qui de mieux répondait à cette définition ? Le clan Kobayashi, aux origines si mystérieuses… Comme les yeux étranges de mon hôte.
« Merci beaucoup, pour tes compliments et pour le thé que j’accepte volontiers ! »
Politesse sans maladresse, je m’asseyais aux côtés de mon hôte, qui s’empressait d’en savoir plus sur sa nouvelle star. Ah, un nouveau fan ! Et donc, une nouvelle marche vers le parangon de la célébrité !
« Hummm… J’ai commencé la chanson depuis mon plus jeune âge ! »
Je fixais Kyoshiro en lui adressant un beau sourire, et en lui faisant un clin d’œil.
« N’est-ce pas la base d’un artiste que d’être en harmonie avec la mélodie qui l’accompagne ? »
Evidence ne vaut pas toujours science, mais c’était quand même le béaba. Enfin, même si au fond, je ne savais pas vraiment ce qu’il entendait part « mélodie des feuillages », ce qui me rendait un peu curieux.
« Par contre, je ne sais pas vraiment ce qu’est la mélodie des feuillages ? »
Je riais avec légèreté, alors que je fixais les plats proposés. Sommaire, pour ne pas dire rustique, mais les aliments avaient l’air d’être de très bonne qualité. Ça compensait ! Récupérant une tomate cerise que je glissais à ma bouche, j’écoutais la réponse du jeune homme.
« Tu viens donc ici pour te détendre ? Tu viens seul ? Tu es un habitué du village ? Je viens d’arriver, et je ne connais personne. Mon clan est plutôt du genre nomade, en fait. Ce que j’étais, jusqu’à récemment ! »
De quoi en savoir un peu plus sur ce mystérieux individu.
Kyoshiro observa avec intérêt l’Aburame se présenter sous un jour des plus jovial. Un sourire qui ferait tomber n’importe qui aurait assez de sensibilité pour le regarder fixement pendant plus de trois secondes, des mots assurés, trahissant, ou témoignant, dans son cas, d’une confiance en lui-même qui suscita l’intérêt piqué à vif du jeune Kobayashi qui se servait en tomates cerise, goût le goût légèrement sucré et puissant à la fois ne le laissait jamais indifférent. Le nom « Aburame » resta gravé dans l’esprit du jeune homme un instant, ce clan dont venait également le bras droit de l’Hokage en personne, rien que ça suffisait à attiser son regard.
Le thé fut servi et le chanteur, comme le spectateur, partageant la même table ou tapis, grignotaient joyeusement. Kyoshiro but une gorgée modeste avant de reposer sa tasse, écoutant d’abord les remerciements de Natsuki qui lui confia avoir commencé le chant depuis son plus jeune âge. Il s’agissait donc d’une vocation pour cette graine de star qui visait à s’épanouir apparemment, mais que pouvait-t-il y trouver sur un terrain militaire ?
Le Genin avait bien du mal à imaginer un Shinobi en mission prendre le micro pour chanter un air sous une pluie de Kunais perdus, il devait le sauver si c’était le cas ! Il se contenta de sourire lorsque l’Aburame lui avança qu’il était en chœur abec la mélodie des feuillages dont le fils des Forêts avait l’habitude, puis lui avouer qu’il ne savait pas vraiment à quoi correspondait la mélodie des feuillages.
Une douce brise se leva alors, comme pour apporter la réponse à Netsuki, Kyoshiro posant son index sur ses lèvres en signe de silence. Les feuilles en chœur s’agitèrent en rythme, poussées par le vent généreux qui les faisait danser, produisant la fameuse mélodie qu’aimait tant le Kobayashi.
« C’est ça la mélodie les feuillages, et ta voix s’y accorde parfaitement, je pourrai t’écouter chanter des heures tu sais ? »
Lui rendant son sourire, il reprit une ou deux tomates cerise avant d’écouter ses questions, cette fois à son sujet, ce qui le fit se redresser convenablement alors qu’il était prêt à se laisser aller à une position allongée pour faire une sieste à plus long terme. Il répondit, toujours en souriant et en posant d’abord son regard sur les verdures qui les entouraient.
« Konoha a été rétabli il y a peu de temps finalement. Avant ça, le Clan Kobayashi dont moi, habitions dans les Forêts de Hi, dans les Sylves Abyssales. Mais on peut dire que j’y habite depuis assez longtemps maintenant donc je suis habitué au moindre recoin intéressant haha ! Tu as déjà fait le tour du Village du coup ?»
Se détendant enfin en croisant ses bras derrière sa tête pour l’y poser avec confort, le Konohajin resta pensif un instant et fixa de nouveau son compagnon de pique-nique.
« Pourquoi est-ce que tu as rejoint le Village en tant que Shinobi alors que le chant te passionne ? Tu pourrais te produire sans avoir à partir en mission par exemple si tu étais simplement Civil non ? »
La question se posait et le jeune homme n’avais pas hésité plus de quelques secondes, trop curieux d’en savoir plus.
Alors que je demandais simplement ce qu’était la mélodie des feuillages, Kyoshiro se pencha soudainement vers moi. Mon visage ne pu s’empêcher d’afficher une expression de surprise, et mes joues une teinte rouge, tant je me sentais chaud. Qu’est-ce qu’il faisait là au juste ?!
Lentement, l’atmosphère amicale se changeait en quelque chose de plus… Exotique. Je n’avais pas vraiment l’habitude de ne pas être celui prenant les devants, il m’avait clairement pris au dépourvu ! Et alors que j’allais essayer de dire quelque chose pour l’en empêcher, il posa délicatement son doigt sur mes lèvres, pour me faire signe de faire silence. Je fermais les yeux. Oh par un millier d’insecte, il va vraiment le faire ! Il va m’embrasser !
Il ferma les yeux, et j’en fis de même, alors que mon cœur bondissait dans ma poitrine. Mais non, à la place de ça, il revint sur son histoire de mélodie des feuillages. Bordel, je n’avais absolument rien écouté !
« Ah euh… Ahem…. Ouais, je vois, ok ! C’est très bien ! »
Qu’est-ce que je dis-moi ?
Le dragueur avait finalement terminé, et se contenta d’avaler deux petites tomates cerises, alors que je reprenais mon calme pour lui poser quelques questions. Lui, il se redressa pour se mettre dans une position un peu plus adaptée à une conversation amicale. Finalement, il n’y avait pas eu de baiser.
« J’ai eu le temps de faire le tour du village oui… Mais même sans guide, l’aménagement du territoire est très bien pensé, ce qui permet de facilement s’y repérer. »
Je me redressais, avalant une tomate. Je fixais Kyoshiro, qui affichait un regard totalement normal. Je ne savais plus vraiment quoi penser des évènements antérieurs. Qu’est-ce qu’il c’était passé au juste ? Est-ce qu’il c’était passé au moins quelque chose ? Raaah. Qu’est-ce que je déteste l’ambiguïté.
Je croisais les jambes pour me mettre en tailleur.
« Je t’ai dit que j’appartiens au clan Aburame. En vérité, j’appartiens à la branche principale du clan. Je suis le petit-fils d’Aburame Cho, la chef du clan. Et en tant que tel, je dois respecter sa volonté. De base, je devais plutôt être orienté vers une carrière politique. Mais au vus des évènements récents, on m’a demandé d’améliorer mes compétences de combats en rejoignant le village de la feuille. Et du coup, me voilà. Loin de ce que je connais, propulsé au cœur de l’inconnu. »
Je fixais Kyoshiro. Il m’apparaissait finalement comme une des seule source amicale que j’avais pu rencontrer.
« Pour dire vrai, tu es peut-être la seule personne qui m’apparaît un peu amical. Les gens ici me regardent assez bizarrement, notamment parce que j’utilise un dialecte plutôt soutenu. »
Qu’est-ce que je faisais exactement là ? Reprends toi Natsuki !
« Mais c’est réciproque ! Je ne vais pas parler différemment pour leur bon plaisir ! »
Galèèèèèère ! Il faut que je me rattrape !
« Mais si tu connais un endroit sympatique et que tu souhaites m'y emmener, on peut manger et y aller si tu veux. J'ai la journée de libre ! »
Kyoshiro, du haut de sa niaiserie faisant la taille d’un château et s’en situant au sommet, ne comprenait ni la portée de ce qu’il venait de faire, ni si le geste en soit manquait de bonnes manières. Observant l’Aburame, celui-ci semblait néanmoins pensif, son comportement avait changé pour y porter une pointe de doute, de réflexion qui se faisait immédiatement sentir dans son discours qui en était perturbé, ce qui fit sourire Kyoshiro et sa curiosité.
Avait-t-il compris ce qu’il voulait dire en parlant de cette mélodie sylvestre qui battait encore son plein tandis qu’ils discutaient dans la plus grande des simplicités ?
Cela n’avait finalement que peu d’importance, le moment présent en bonne compagnie faisait étendre un sourire fin mais jovial du jeune Kobayashi jusqu’aux oreilles à mesure qu’il écoutait de ce que son compagnon de pique-nique lui narrait sur sa propre intégration à Konoha. Du point de vue du fils des forêts, Konoha était un Village très accueillant et festif quand les occasions se présentaient, un climat chaleureux et stable, des ressources et des paysages de toute beauté à portée de vue.
Kyoshiro était cependant encore bien jeune et ne connaissait quasiment rien du Monde, si ce n’était par l’intermédiaire des nombreux ouvrages qu’il dut lire et potasser pour son instruction et ce très jeune.
Comment ne pas sourire face à une bouille aussi amicale et partageant une discussion aussi sympathique ? Grignotant une tomate-cerise, il était peut-être d’ailleurs temps de ralentir pour ne pas les finir trop vite…, Kyoshiro ne perdit pas de temps à réagir à la décision de la famille de Natsuki, de l’envoyer poursuivre une carrière militaire plutôt que celle qu’il aurait voulu avoir pour valoriser son chant très certainement. Tentant maladroitement, du moins, du mieux qu’il le pouvait, le Genin le fixa droit dans les yeux, tout sourire en lui glissant quelques mots de soutien.
« L’époque actuelle est terrible, j’y ai perdu mes parents alors j’en sais quelque chose. Mais tu sais, un peu comme moi qui a été captivé par tes chants, tu pourrais profiter de cette carrière imposée pour te rapprocher des personnes qui ont besoin d’une main sur l’épaule réconfortante, et chanter comme tu sais si bien le faire, je suis sûr que tu aurais du succès en plus d’aider les personnes malheureuses haha ! »
Optimisme, optimisme et encore une dose d’optimisme ! Kyoshiro avait acquis très tôt une philosophie de vie qui, même s’il n’aimait pas être au premier plan, avait une joie qui ne fanait pas, qui se tournait vers le soleil, à la manière d’un tournesol bravant les crocs de l’Hiver en attendant la morsure du soleil salvateur, pour s’épanouir au grand jour.
C’est ce même sourire qui vint accueillir les pensées de l’Aburame qui se sentait visé par certains Villageois qui n’aimaient pas sa manière de s’exprimer. Un dialogue soutenu ? Et alors ? Il était très bien Natsuki !
« Exactement ! Si les gens ne prennent pas le temps de te connaître avant d’exprimer un jugement, c’est qu’ils ne valent pas grand-chose ! Tu es très bien comme tu es, tu finiras par trouver d’autres personnes qui sauront t’apprécier, moi le premier. »
Tout sourire toute joie, le Kobayashi d’un bond agile se redressa sur ses jambes avant de tendre une main vers Natsuki pour l’aider à se relever. Il composa ensuite un mudra et créa un clone à qui il confia les restes de nourriture et le tapis, que le clone prit et disparut dans les bois qui les entouraient. Se tournant vers cette rencontre hasardeuse mais agréable, il ouvrit la marche en guidant son invité à travers les routes remplies de verdures et de grands Arbres faisant partie du Domaine de son clan.
« On a déjà mangé un bout, mais si ça te dit je connais un excellent ramen qui appartient à un frère de cœur, on vient du même clan et il sert les meilleurs plats du Village haha ! »
Acceptant implicitement l’invitation du Konohajin, leur petit bout de chemin jusqu’au rues commerçantes de Konoha débuta.
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