Le phénomène chercha par tous les moyens quelqu’un de capable de lui inculquer le savoir nécessaire pour devenir un grand combattant. Il avait entendu beaucoup d’histoires sur Kuwajima Sakai, un célèbre bretteur avec un style particulier basé sur le combat au fourreau pour se faire le katana devait être scellé. Son imagination d’enfant mit bien vite sur un piédestal ces contes de batailles homériques.. Kensei prit les rênes de son destin en passant haut la main des tests d’aptitude, il pourrait enfin recevoir une éducation et des entrainements au Kenjustu. Plutôt éveillé et certainement l'enfant le plus doué de ses mains dans l'endroit miteux où il avait grandi, notre protagoniste trouva enfin son salvateur après plusieurs années de galère...Près d’une zone portuaire, c’est tout naturellement qu’il obtint de l’un des maîtres d’œuvre d’un des chantiers une place d’aspirant. Sachant déjà lire et écrire sans accorder pour autant le moindre intérêt au théorique.. Bien qu’il fût encore un jeune garçon, on ne le ménagea pas et il dût exécuter toutes les tâches ingrates possibles dans ce genre d’endroit, le sensei Kuwajima était claire tout homme devait savoir subvenir à ses besoins basiques, de plus travaille sur les docks était une bonne chose sur le plan physique.

Le temps passa pour Kensei l’effet d’une prise de conscience et il se mit à voir d’un œil bien moins infantile la réalité de ce qui l’entourait. Il passa la majorité de son temps à jongler entre les docks et son nouveau précepteur, ce dernier lui dévoilant avec parcimonie plusieurs rouages du pays et même quelque information sur son  histoire. Le dénommée Kuwajima Sakai était  un samouraï banni d’un pays bien lointain, voici les seules informations donnaient par l'homme... Il n’avait eu aucun mal à s'intégrer au sein de Kumo, pouvant ainsi se mêler de tout et n’importe quoi. Renseignée sur son élève, le vieux crouton l’avait pris en pitié et bien qu’il le fasse travailler pour payer le temps investi en sa compagni, il se promit d’en faire un homme bon et à la hauteur du monde qui l’attendrait. L’entrainement fut ardu et épuisant, faisant passer ses heures au port comme de l’amusement. Ayant perçu son habileté au bokken, il travailla des heures le moindre aspect de ses coups et se dût aussi d’assister à de longs monologues de la part de l'homme sur les choses à savoir concernant ce monde.

« Le monde est vaste et dur mon petit Kensei, plein de rebondissements et on a tendance  à cligner des yeux et a raté les instants essentiels. N'oublie jamais ça ..

Éblouies par tant de savoir, les saisons se succédèrent pour l’orphelin, plus que jamais déterminé à progresser. Bien sûr, un enfant de 11 ans se targue d’autres envies que l’érudition et Kensei ne dérogea pas à la règle. Respecté par ses petits congénères sur lesquels il exerçait parfois son nouveau savoir martial, il arriva souvent à l’enfant de chaparder ou de se quereller avec des adolescents et des adultes, sans la moindre peur. Connu dans les bas-fonds pour ses frasques nombreuses auprès des autorités et des commerçants, tout semblait sourire à ce garçon primesautier. Inexplicablement, le sentiment d’avoir à faire à plus fort que lui et de s’en sortir brillamment le fit s’exalter et se renforça à tel point que le sensei en fut inquiété. Sans vraiment vouloir nuire à autrui, le préadolescent n’avait de cesse que de chercher à attirer l’attention des puissants, quitte à se faire tanner le cuir par les charpentiers, les pêcheurs ou les civils de la ville.

Kuwajima n'eut d’autres choix que de durcir l’entraînement pour occuper tout son être à la tâche, ce qui fonctionna dans un premier temps. Immigrée Mizu no Kuni il  avait ramené de sa ville natale les arcanes de son art, le Saya No Geijutsu ( L'art du fourreau), et l’initia donc à cette science du combat inconnu dans cette région. Il dût promettre de ne jamais s’en servir avant qu’il y autorise et Kensei accepta, curieux de savoir ce qui pouvait être si risqué pour que son maitre en vienne à prendre ce ton inquisiteur. Malheureusement pour lui l’apprentissage pour parvenir à l’effet escompté fut long et laborieux. Habitué à devoir simplement frapper, le fait de devoir utiliser son esprit à autre chose qu’au choix de ses placements s’avéra une tâche fastidieuse. Même pendant ses courants affrontements, il fut aisé de constater que quelque chose changeait, petit à petit. Employé à résoudre cette énigme, son goût de l’affrontement se tarit quelque  peu. Au lieu de traîner dans les ruelles, Kensei n’avait de cesse que de frapper frénétiquement d'immenses poutrelles de bois des heures durant.

Affichant un air proche du méphistophélique tout en riant, il soupira pour finir cette scène étrange et rentra chez lui, persuadé qu’il ne lui faudrait plus bien longtemps avant de réussir là où il avait échoué ... Pouvoir concentrer toute sa force en un seul point se révéla vite une arme à double tranchant pour un frêle garnement comme lui.

Étonné des progrès si rapides de son poulain, Kuwajima lui expliqua les prochaines étapes consistant à la méditation et à l’exercice physique uniquement. Lié par sa promesse, il ne put perfectionner cet aspect que contre le vieux crouton qui le lui avait appris, sans grands résultats. D’un niveau tout autre, il pouvait lire son jeu même les paupières closes et d'un simple coup de pommeau, le mettre à terre pour plusieurs minutes. Frustré, il se contenta des armes habituelles pour ses belligérances et laissa paraître une discipline sans failles, mais pourtant...Fomentant sa rage dans son petit cervelet en ébullition, savoir se servir de cela serait l’amorce à son plan. Redevenir une petite terreur, s’évertuer à ne jamais sortir sa carte maîtresse se trouva plus difficile que prévu. Le poussant sur une pente glissante. On l’avait toléré, mais son comportement ne put plus être cautionné quand il passa à tabac  plusieurs jeunes et il fut renvoyé à la rue sans préavis.

L’ire alléchant par ses langues de feu l’orgueil sali du jeune sans domicile, il dut serrer les poings à en faire blanchir les jointures de ses mains pour ne pas céder à l’envie naissante en lui d’exploser la face de cette vieille mégère . Baluchon sur le dos, Kensei alla donc chez son instructeur et après lui avoir expliqué la situation il accepta de l’accueillir, sans pour autant prendre en charge. Il devrait payer plus, ce qui revenait inévitablement à ne plus avoir un pécule pour lui-même, mais il ne rechigna pas. Après toute la ville était vaste et les moyens de se faire quelques pièces .Pas cupide pour un sou, il aimait toutefois pouvoir se payer du matériel pour l'entrainement, de quoi manger. Il ressentit cependant le besoin de se refaire. Jeunes mais pas ignorants, beaucoup eurent du mal à croire qu’un enfant si petit soit capable de tant de choses. Kuwajima était un vieil homme strict mais il laissa toujours au garçon sa si précieuse liberté, quitte à avoir de mauvaises surprises. Électron libre, il lui avait toutefois bien précisé de ne jamais ramener de soucis dans sa demeure, de ne pas utiliser l'art des fourreaux à des fins malhonnêtes ou futiles et tout un tas de conseils bien vite oubliés.

Malgré son emploi du temps extrêmement chargé entre l’exercice avec son maitre, le travaille sur les docks et des petits boulots pars-ci par là, il s’épanouit comme tout autre enfant, à la différence que son univers fut bien plus ‘Martial' que ceux de ses congénères du même âge. Jusqu’à ses 14 ans, son rythme fut celui d’un fauve qui court après le soleil couchant, jamais pleinement satisfait dans sa quête perpétuelle de puissance. Jeune travailleur, sa carrure se développa en même temps que ses compétences et à Kouwareki les jeunes gueux surent tous qui étaient cet acharnés surnommés " Kensei le fauteur de trouble ",en perpétuelle quête d’adversaires. Même sans son art du  fourreau’, il se révéla jour après jour un féroce combattant, n’ayant à plier l’échine que devant les plus âgés et ce après avoir résisté. On pouvait lire dans ses yeux une ambition propre à l’homme, et non pas celle d’un enfant.

Le sensei trouva une occupation parfaite au galopin. Sur Kouwareki se trouvait depuis peu  le dojo Rairyū, organisme indépendant dirigé à l’origine par divers ninjas pour avoir la joie de contempler les talents de demain.. Désormais assez vieux pour entrer chez les juniors, son temps avec Kuwajima se divisa pour qu’il assiste aux entraînements et tournois. Déçu de la pauvreté de l’enseignement, il trouva cependant la partie compétitive particulièrement à son goût, au point de ne plus venir que pour les diverses rencontres organisées. Mûr sur ce plan-là, il avait saisi rapidement que son maitre était bien plus douée que ce pseudo instituteur des arts martiaux. Quand il eut atteint ses quinze années, il fut considéré comme l’un des meilleurs dans sa catégorie. Sachant plaire au public en plus de constamment écraser les autres adolescents, le jeune homme fut vite reconnu dans sa ville natale comme un combattant prometteur. Voulant d’ores et déjà combattre les adultes, il ne pensa plus qu’à après, quand il serait lui aussi un homme, en oubliant le présent. Sa relation avec  Kuwajima  se détériora à un tel point que Kensei, se croyant au-dessus de ses sermons, provoqua une altercation et après un combat inégal où il le terrassa en quelques coups, il ne revint au stade initial , seul, pauvre et invectivé par quelqu’un de plus fort que lui. Le vieille homme en pleura mais ne lui fit jamais signe de son attachement.

Des mois passèrent, il était temps pour lui de ravaler sa fierté, quand il arriva devant le lieu qu’il croyait la délivrance du fardeau de sa faiblesse, une nouvelle le frappa plus violemment qu’aucun autre . Le vieillard avait rendu l’âme il y a des mois de cela et jamais il ne pourrait laver son honneur de l'affront qu'il lui avait fait. Abattu comme bien des années auparavant, ses poings heurtèrent le bois jusqu’à épuisement et quand il se traîna vers sa chambrée dans une auberge proche, il laissa derrière lui la poutrelle de bois transfiguré en tas de gravats.

Au bout de deux mois il parvint à se ressaisir, il se remémora ce que son maitre lui avait dit, en effet celui-ci avait raison, avec les compétences qu'il avait acquises au cours de son existence. Ce serait véritable gâchis de ne pas les utilisés d'une manière noble, il était temps pour notre protagoniste de partir de Kouwareki laissant derrière lui les fantômes du passé.... Il ne perdit pas de temps pour aller à la capitale. L'académie ninja était une bonne chose, dans cette école il pourrait apprendre les rudiments de l'art ninja et enfin faire quelque de bien de ses dix doigts. En quête de savoir , il pourrait apprendre à maitriser les ninjutsus ainsi que son chakra, des nouvelles amitiés comme des rivaux pouvaient y naitre. beaucoup de personnes étaient passées par avant lui et d'autres viendront surement après. Il n'avait plus personne pour le soutenir dans ces victoires ou ces défaites, il était seul pour aspire dans cette voie, la voie que son maitre espérait pour lui. Après un an passé à l'académie, il parvint à obtenir son bandeau ainsi que son diplôme de genin. La citation de son maitre retenti dans sa tête...