L’Archipel Hakouhyou. Trois îles particulièrement froides mais sacrément bien placées géographiquement. En effet, c’est depuis celles-ci que par le passé, Kyoushi Akame faisait passer des jeunes femmes cherchant une nouvelle vie depuis de lointaines contrées. Tout ceci avec une grande discrétion au vu du climat et de l’emplacement des îles, permettant beaucoup de trafic sans éveiller les soupçons. Si seulement les jeunes femmes immigrées avaient su qu’elles étaient pour la plupart destinées à devenir prostituées ou femmes de chambre… peut-être auraient-elles réfléchi à deux fois avant de se laisser embrigader ? Quand bien même leurs conditions de travail restaient relativement plus souples qu’au sein de leurs pays natal.

“ … “

Mais l’objet de sa mission ne portait pas la dessus. En effet, cette Kyoushi s’avérait problématique pour le régime actuel et surtout depuis le retour de Kumo. En effet, certains élus s’étaient retrouvés à la botte de cette dernière, devenue richissime entretemps, perturbant ainsi le bon fonctionnement des îles mais aussi de Kaminari et Kumo par la même occasion, qui restait impacté par chaque chose ayant lieu au pays de la foudre. L’indépendance des villages cachés n’est malheureusement plus ce qu’elle était.

Ainsi, Haise fut choisi pour mettre un terme aux agissements de la vieille femme. Au vu de ses méthodes expéditives et de l’idée récemment soumise au raikage, nul doute qu’arrêter voulait en fait dire supprimer. Cette femme avait fait son temps et s’en débarrasser en réquisitionnant fortune et effectifs, les filles n’allant pas rester livrées à elles-même, serait une bonne avancée pour Kumo.

Ayant abandonné son éternel kimono pour s'emmitoufler dans une tenue plus chaude, le climat glacial l’y obligeant, Haise rejoignit la plus grosse île des trois au travers d’un simple portail. Les arts Watari étaient si utiles… nul besoin de se fatiguer du trajet. Seule restait la problématique de remonter jusqu’à sa cible et de s’en débarrasser, sans doute non sans mal au vu de la richesse de cette dernière. Tout bon fortuné vit dans un manoir entouré de gardes, le Yuukan n’étant jamais sûr pour ces derniers… ni même pour les pauvres à vrai dire. D’autant plus lorsque l’on dérange le système, ce que la vieille devait savoir.

“ Je cherche Kyoushi Akame. “

Dit-il au premier passant qu’il croisa, un docker sur le seul port de l’île. Un homme relativement banal, taille moyenne, corpulence moyenne, tenue de chantier et bonnet pour garder son crâne au chaud. Celui-ci, haussant les sourcils, lui répondit comme si la réponse était évidente.

“ Ben, elle est dans son manoir douce-brise. Fin, si vous voulez passer… vous êtes déjà la ce serait con. “

Haise lui posa la main sur l’épaule, souriant. Quelle réflexion idiote, à croire qu'il avait affaire à un simplet.

“ Bien entendu, abruti. Je suis déjà la. Ne serais-tu pas le véritable idiot de l’histoire ? “

Sans lui permettre de répondre, le borgne enchaîna.

“ J’ai besoin de toi et tu vas m’aider. Ordre du raikage, ne discute pas. “

Haise s’était rapidement pris d’une idée fort intéressante.

" Mais... mais... "

" Hophophop, direction le manoir. "

Dit-il en le poussant vers celui-ci, faisant bien comprendre au malheureux qu'il n'avait pas le choix. .. mieux valait obéir. Heureusement, ce dernier n'ayant manifestement aucune audace, il fut aisé de le plier à ses exigences. A priori, tout devrait bien se passer pour lui s'il restait obéissant. Haise avait horreur des gens indisciplinés... mais savait récompenser les plus dociles. Pour peu qu'ils puissent lui servir, naturellement.

Le plan était simple. Envoyer l’idiot comme appat sur place afin de vérifier ce qui arrivait. Si la résidence, visible d’ici, semblait calme, Haise supposait bien qu’un système de sécurité avait été mis en place. Afin de décider de l’approche qu’il utiliserai, mieux valait donc tester les réactions à une présence étrangère… et peut-être pouvoir évaluer les forces sur place. S’il pourrait se téléporter à l’intérieur, Haise n’avait aucun moyen de savoir ce qui l’attendrait une fois entré.

“ Ton nom ? “

“ Euh… euh… masato… “

Haise lui tapa amicalement sur l’épaule, bien que l’entièreté de ses gestes et paroles avaient un arrière goût de menace.

“ Allez masato, on reste calme et tout se passera bien. Dis que tu es la pour les prostituées. “

Dit-il en le poussant en direction du manoir, disparaissant de son côté sur une colline adjacente afin d’avoir une bonne vision de la zone. A première vue, le manoir n’avait qu’une entrée, étant entouré par des haies dissimulant des barbelés. De la lumière s’échappait de la plupart des pièces situées au rez-de-chaussée tandis que les étages, au nombre de trois, restaient relativement peu éclairés. La nuit était d’ailleurs tombée depuis peu, bien que le soleil offrait encore une faible lueur en restant à peine caché derrière l’horizon.

“ … “

L’arrivée de son appât fit brusquement bouger les choses. En effet, celui-ci eut à peine le temps de se présenter à l’entrée du portail que deux gardes s'avancèrent naginata à la main. Une brève discussion dont il ne peut entendre les tenants et aboutissants suivit, avant que le pauvre homme ne se mette à courir dans le sens inverse sans demander son dû. En vain, puisqu’il fut rattrapé et sommairement exécuté par l’un des gardes qui abattit sa naginata contre le cou du fuyard, décapitant ce dernier sur le coup.

“ Mince. “

Fit-il, circonspect. Drôles de manières pour des gardes. Ce manoir n’était pourtant pas l’ambassade de Kaminari ni la demeure du Daimyo. Auraient-ils quelque chose à protéger… ou le simple fait de se savoir en potentiel danger les accablait tels des chiens sauvages ?

Qu’importe. Le simple fait d’avoir assisté à ce meurtre était une raison suffisante pour s’introduire à l’intérieur. Et s’il comptait seulement tuer la vieille au départ, ces deux gardes y passeraient également. Son camarade, bien qu’éphémère, l’avait bien mérité. Mais avant de régler leur compte à ces deux gardes sanguinaires, le borgne fit le tour de la propriété en s'assurant qu'aucune autre entrée ne donnait sur le manoir. Manifestement non, la mer étant d'ailleurs située non loin, permettant aisément de recevoir de nouvelles filles par bateau. D'ailleurs, l'entrée faisant dos à la mer laissait penser que cette disposition n'était pas la totalement par hasard. En effet, les gardes pouvaient ainsi voir venir n'importe qui depuis une bonne distance... sauf les êtres capables de se téléporter tels que lui. Quel dommage.

Le jeune homme, profitant de ce petit tour, remarqua plusieurs choses intéressantes au travers des fenêtres. Des ombres danser et bouger frénétiquement, des pièces éclairées donnant vue sur ce qui semblait être des salons de thé... et, pour ce qui était de l'étage, des chambres dotées d'accessoires pour le moins folklorique de ce qu'il pouvait voir à cette distance. Nul doute que ce manoir devait surtout servir à apaiser les pulsions de ses occupants.

Ainsi, terminant son tour, le borgne retourna à sa position d'origine. Les gardes ne semblaient pas avoir bougé. Sans doute ne s'attendaient-ils pas à ce qui s'apprêtait à leur arriver.

Les deux gardes avaient débarrassé le corps de son camarade sans vie, jetant ce dernier plus loin dans les collines la ou les vautours et rapaces pourraient se repaître de sa carcasse… si elle ne gelait pas trop vite. Puis, une fois retournés à leur poste, ces derniers eurent même la fantaisie de plaisanter à ce propos comme s’ils partageaient leurs anecdotes de la journée autour d’un verre. Sans doute n'était-ce pas la première fois. Peut-être avaient-ils des clients très stricts ?

“ Il avait l’air flippé non ? “

“ Tu parles, il a couiné comme un cochon qu’on égorge. “

“ Ouais. Ptet qu’on aurait du chercher à savoir comment il savait pour les putes ? “

“ Boarf. Tout le monde a entendu parler des rumeurs maintenant. C’est pour ça qu’elle veut se barrer d’ailleurs. On va pas tarder à avoir des ennuis au cul avec tout ça. “

Ainsi projettait-elle de changer d’endroit. Partir avec ses subordonnées ou seulement sa fortune ? Qui sait. Toujours était-il qu’il était très bien tombé, sa position allant sûrement être difficile à localiser si elle était parvenue à fuir. Sans parler du fait qu'elle se savait en danger, et que ses hommes devaient le savoir. Sans doute cela devait-il impacter directement sa crédibilité, peut-être y avait-il quelque chose à exploiter de ce côté... du moins, s'il avait eu du temps à perdre. Ainsi, Haise, désireux de remplir sa mission le plus rapidement possible non sans perdre en qualité bien sûr, arriva dans le dos des deux gardes à l’aide d’un portail qu’il ouvrit depuis sa position.

Sans perdre de temps ni prendre de gants, le borgne amplifia la puissance de ses coups à l’aide de son kekkei genkai et frappa la nuque du premier, brisant celle-ci d’un seul coup. Le second, entendant le craquement sinistre des os de son camarade, dégaina son arme en se retournant, béat. Triste sort que de mourir avec cette expression grotesque figée sur le visage.

“ OH M… “

Un enchaînement de trois coups, trop rapides pour qu’il puisse les voir venir, et l’homme finit à terre les os brisés. Haise oubliait toujours à quel point les non shinobi pouvaient être fragiles, si bien que le jeune homme en venait à se demander comment faisaient-ils pour survivre au sein du Yuukan. Toujours était-il que cette mission n’était pas basée sur la difficulté qu’il aurait à affronter de potentiels adversaires, du moins à priori, mais sur le fait de trouver sa cible dans le temps et de se débarrasser d’elle sans témoins gênants. S'il pourrait se contenter d'exécuter tout témoin, Haise préférait toujours faire le moins de victimes possibles. Non pas par conviction, mais parce que ses supérieurs seraient d'une manière ou d'une autre au courant... et autant dire qu'ils n'apprécieraient sûrement pas les victimes collatérales si elles étaient innocentes.

Ainsi, envoyant les cadavres au beau milieu de l’océan à plusieurs centaines de mètres du rivage au travers d’un portail, le borgne s’introduisit ensuite à l’étage du manoir par le même procédé, choisissant une salle dont seule l’obscurité était visible de la fenêtre, signe qu’il n’y avait à priori personne. Peu probable que des gens dorment à cette heure, le soleil venait tout juste de se coucher.

Et il vit juste. La pièce, une simple chambre, semblait dénuée de toute présence bien que de nombreux bruits alentours vinrent assaillir ses oreilles une fois à l’intérieur. Des gémissements, mais aussi des rires et cris parfois de colère mais surtout lubriques. L’endroit semblait être une véritable antre de perversion, le cliché de la maison close dirigée par une matriarche aussi vieille que fortunée. Manifestement était-on bien loin de la passeuse décrite dans son ordre de mission.

Mais le chûnin n’eut guère le temps de disserter. En effet, des bruits de pas s’approchaient… et des voix s’élevaient.

Ne pouvant pas s’échapper si vite et ne sachant pas vraiment ou se rendre, le borgne choisit de se placer derrière la porte au moment ou celle-ci s’ouvrit. Deux personnes entrèrent, un homme et une femme. L’homme se jeta sur le lit.

“ J'en peux plus, dépêche toi. “

“ … “

Comprenant la nature de cette invitation peu ragoûtante et quelque peu étrange venant de l'homme, le borgne s’éclipsa rapidement de la pièce en profitant de la porte mal fermée pour se frayer un chemin jusqu’au couloir. Celui-ci s’apparentant à un corridor, était longé de plusieurs portes menant toutes à des chambres sûrement destinées aux plaisirs… exotiques de l’établissement. Inutile de dire que ce ne serait pas à cet étage qu’il y trouverait la vieille peau.

Après quelques minutes d’observation, le borgne se rendit compte qu’il avait l’allure d’un client banal. Peut-être un peu moins misérable et plus propre sur lui que les silhouettes libidineuses parcourant l’établissement, mais Haise n’avait pas l’air suspect le moins du monde. Sans doute n’était-il pas prévu qu’un homme puisse s’introduire à l’intérieur si facilement…

Ainsi, l'ephèbe se mêla à la clientèle une fois descendu au salon. Ou du moins, l’un de ceux peuplant le rez de chaussée. Retirant son bandeau pour cacher la cicatrice lui barrant l’oeil à l’aide de mèches de ses cheveux, le jeune homme ne voulait pas laisser les autres retenir ce détail particulier de son anatomie. Bien qu’il ne les laisserait pas le démasquer, mieux valait éviter que son visage soit retenu par un quelconque client.

“ J’ai entendu dire qu’on allait devoir bouger d’ici. “

“ Qu’importe. Il y aura toujours moyen de se faire livrer des filles. “

“ J’espère qu’il y a toujours des filles un peu trop naïves pour venir ici… “

Quelques bribes parvinrent aux oreilles du Tokoyami. Ainsi certains clients, pour ne pas dire beaucoup, étaient au courant de la situation délicate de la matriarche. Sans doute comptait-elle partir avec quelques uns de ses plus fidèles associés ? Qu’importe ses objectifs au final, tout prendrait fin ce soir. Tant pis pour le reste, si ses associés décidaient de reprendre l’affaire… Kumo n’aurait qu’à s’en charger. Haise restait spécialisé dans les missions impliquant discrétion et radicalité, pas pour négocier ou mener des troupes.

Ainsi, après plusieurs minutes d’investigation ou il prit part à diverses conversations autour de quelques verres, un élément primordial fut porté à sa connaissance. Un homme, manifestement serveur au vu de sa tenue et du plateau qu’il portait à la main, fut sommé d’apporter à Akame sa collation.

“ Dépêche toi, elle attend depuis cinq minutes. “

Suivant silencieusement l’homme qui le mènerait à sa cible, Haise s’éloigna peu à peu du brouhaha pour pénétrer dans un couloir vide menant à un escalier manifestement relativement dissimulé. Talonnant de peu le serveur, le jeune homme se plaça dans le renfoncement d’un mur en l’entendant frapper à une porte. Porte de laquelle s’élevaient deux voix, celle d’une femme d’âge mur et d’un homme.

“ Kyoushi-Sama… la congrétation ne peut accepter ces termes. Certains élus commencent à dénoncer l’emprise que vous avez et… “

“ Murai. Je vous tiens par les couilles, le savez-vous ? “

“ … “

“ Cette conversation n’a plus lieu d’être désormais. Veuillez vous retirer, mon repas m’attend… et j’aime m’en repaître seule. “

Ce fut son interlocuteur qui ouvrit la porte, se dépêchant de sortir pour ne pas affronter l’humiliation qu’il venait de subir plus longtemps. Au moins pouvait-il se réjouir… ce serait la dernière qu’il aurait à affronter venant de cette vieille pie.

Quelques minutes passèrent, au cours desquelles le borgne attendit que le serveur ressorte de la pièce les mains vides. Lorsqu’il le fit enfin, laissant ainsi la vieille femme livrée à elle même, Haise attendit quelques instants de plus avant de s’approcher de la porte. Sans frapper ni prévenir, le borgne l’ouvrit pour donner place à une large pièce décorée de diverses oeuvres d’art et meubles coûteux. Au centre, une femme, manifestement âgée, assise sur une chaise en face d’un large bureau en marbre ou était installée une figure géometrique complexe. Sûrement une oeuvre d’art abstraite.

“ Qui êtes-vous ? “

Demanda t-elle en se tournant vers lui, stoïque. Si la venue d’un inconnu pourrait être inquiétante, l’ancienne ne semblait pas plus paniquée que cela. Sans doute devait-elle s’être préparée à tout… ou était-elle au contraire bien trop insouciante.

“ Un humble visiteur. “

Dit-il en s’approchant avant de tirer une chaise pour lui faire face, un sourire aux relents sadiques au bout des lèvres bien que son visage évoquait une certaine quiétude. Difficile de deviner ses intentions à l’avance. Et à vrai dire, Haise agissait bien souvent de manière insidieuse.

“ Les visites sont closes hélas, jeune homme. Veuillez sortir de mon bureau. “

Sortant une pipe en bois du col de son kimono noir, le borgne en plaça l’embout entre ses lèvres avant d’allumer le tabac qu’elle contenait. S’il aurait pu l’assassiner dès à présent, le chûnin avait décidé de faire la conversation avant de passer à l’acte. Après tout, désormais sur place, ce n’était plus le temps qui lui manquait…

“ Votre temps ne vous appartient pas totalement… vous me le concéderez. “

Exhalant la fumée de son calumet, le jeune homme observait l’ancienne. Manifestement, celle-ci commençait à comprendre la situation puisqu’elle n’insista pas davantage. Tant mieux… au moins pourrait-elle ainsi rallonger de quelques minutes sa faible espérance de vie.

“ Dites moi, Kyoushi Akame. Pourquoi vendre du rêve à de jeunes femmes venues de pays lointain pour en faire de vulgaires prostituées ? Quelle mesquinerie. “

Dit-il, cynique. Leur sort l’indifférait.

“ Je ne verrais pas cela de cet oeil. “

Annonça t-elle, reposant la tasse de thé qui lui avait été servie sur le plateau repas.

“ Ces filles vivent une vie de confort. Baiser n’est tout de même pas un enfer. Argent, luxe, sécurité, ces petites idéalistes jouissent de tout ce que la vie peut leur apporter de meilleur. “

Le raisonnement pouvait se tenir. Mais restait à savoir à quelles fins agissait-elle ainsi. Par simple appât du gain et de la richesse ? Certes, cette seule raison pouvait se suffire à elle-même. Mais quelque chose lui disait, sans savoir quoi, que tout ceci était motivé par autre chose.

“ Qu’est-ce que ça vous apporte ? Ne me dites pas l’argent. “

Dit-il, exhalant à nouveau la fumée de son calumet.

“ Kaminari est en perdition. Raytoku est un imbécile borné ultraviolent. Ne voyez-vous pas à quel point le pays est endeuillé par sa faute ? En venir jusqu’à réprimer son propre peuple… j’exècre les méthodes de cet homme. Cette influence que je me suis bâtie au fil des années n’a pour but que de prendre sa place un jour, et d’instaurer un gouvernement plus juste. Voyez ce que j’ai offert à ces filles ? Je l’offrirai au peuple tout entier. “

Haise la regarda, l’air intrigué l’espace d’un instant… avant d’éclater d’un rire d’abord silencieux, devenant de plus en plus bruyant.

“ Hahaha ! “

Se redressant, il lui adressa une révérence.

“ Noble projet. J’ai toujours aimé les personnes d’ambition. “

Soudain, le borgne exécuta un mudra et envoya un éclair raito sur la dame, la laissant alors convulser au sol la bave aux lèvres. A cet âge, le choc n’en devenait que plus douloureux.

“ Malheureusement ce projet fait de l’ombre à Kumo. Faute de timing, ça arrive. “

Il haussa les épaules. Rien de personnel, les choses étaient ainsi. C’est pourquoi, stoïque, le brun se rapprocha d’elle au sol avant de lui saisir la tête d’une main, posant le genou derrière sa nuque avant de tirer d’un grand coup. Le craquement aussi sinistre que brutal qui en résultat fut sans appel: la nuque brisée, sa cible n’était désormais plus un problème.

“ … “

Époussetant son kimono, le borgne ouvrit un portail dans lequel il emmena le cadavre. Peu importe la distance qui le séparait de Kumo, elle n’était plus un problème grâce à cette capacité. Et quoi de mieux que le corps de sa cible comme preuve de sa réussite ?