L’automne était finalement arrivé au terme.
Les arbres désormais complètement ou partiellement nues de leur feuillage étaient maintenant au prémisse de l’épreuve que serait l’hiver.
Le village de Konoha aussi s’était préparé et ses villageois avaient troqué leurs derniers vêtements des beaux jours au profit des habits d’hiver bien plus adaptés aux températures hivernales qui allaient frapper Hi pendant ces trois prochains mois.

C’était également le premier hiver complet que le Kazama passerait dans sa nation d’adoption.
Il avait hâte d’en découvrir les tissus et les mystères et de constater à quel point le climat de Mizu no Kuni et celui de Hi no Kuni différaient en cette période de l’année.

Mais même avec le froid et les chutes de travail de Shinobi ne connaissait aucune interruption.
Que cela soit pour les missions. Ou bien pour la formation des talents de demain.
Depuis sa promotion au grade de Chûnin, Tenryu avait pris à cœur de s’employer dans ce deuxième secteur.
La récente mission de rang A qui lui avait été attribuée à Kaguya Yusuke et lui-même à Nami no Kuni l’avait éloigné pendant quelques jours du village et l’avait donc forcé à prendre un peu de recul avec ce nouveau rôle d’éducateur qui lui tenait à coeur.

Tout portrait également à croire qu’il en serait éloigné encore un moment. Car les nouvelles n’étaient pas vraiment bonnes.
Les pirates devenaient un problème de plus en plus récurrent au Sud du Pays et le problème ne semblait pas être que centralisé sur les côtes du Pays des Vagues.

Ces types-là en avait quand même dans le pantalon. Attaquer les côtes des Grandes Nations protégées par les villages ninjas. Il fallait en avoir du courage. Ou bien alors rien avoir dans le cerveau. Tenryu imaginait qu’il le découvrirait prochainement puisqu’il était mobilisé pour mener une escouade jusqu’à la Baie de Nukin pour enquêter.

Les préparations se devaient d’être brèves. C’était un déploiement d’effectif rapide.
Pour l’occasion deux Genin lui avaient été confiés.
L’un d’entre eux était connu par le Kazama puisqu’il s’agissait de Kobayashi Kyoshiro, un garçon qui lui avait fait très bonne impression lors de leurs précédentes missions.
Cependant le résultat de leur travail n’avait pas eu l’effet escompté et Ten’ avait dû retourner sur place pour mettre en place une solution… beaucoup plus radicale dirons nous.

Le deuxième Genin, ou plutôt la deuxième puisqu’il s’agissait d’une fille, Yamanaka Chiyoko.
Cette dernière, Ten’ ne la connaissait pas. Mais elle devait avoir un excellent niveau puisqu’il l’avait aperçu au Colisée pour la deuxième épreuve de l’examen de sélection des Chûnins.
Ce moment de tension et de concentration n’avait donc pas été vraiment propice aux bavardages d’usages et il y avait peu de chance que la mission qui allait suivre le serait également.
Il espérait cependant que dans les faits, elle lui laisserait de meilleurs souvenirs que sa rencontre avec Inoue, une autre fille du clan Yamanaka.

L’intitulé de mission était très clair. Ils avaient rendez-vous aux portes du village.
Le Chûnin s’y posta donc dès qu’il eut achevé ses préparatifs.
Lorsque le groupe fut enfin réuni, il salua les deux Genins bien plus jeunes que lui d’un geste de main amical.

- Bonjour à tous les deux, ajouta-t-il simplement.

Ces deux-là ayant pris part à l’examen international, ils n’étaient pas des débutants et c’était sans aucun doute pour cela qu’ils avaient eux aussi été missionnés pour l’accompagner. Ils étaient rodés, ce qui était très bien, cela évitait les pertes de temps inutiles. Le Chûnin allait pouvoir aller à l’essentiel.

- Je suis Tenryu, on m’a chargé de mener notre escouade jusqu’à la baie de Nukuin. J’imagine que vous avez déjà pris connaissance de notre ordre de mission ? Le temps presse, si vous êtes prêts, je vous propose de nous mettre en route.

Les rapports étaient inquiétants. Ils avaient donc mieux à faire que de parler des flocons de neige.
Le trajet jusqu’à la baie était conséquent, ils auraient sans doute le luxe de préparer leur mission sur le chemin.

Spoiler:

Le trajet qui devait conduire le trio de Konohajin à la Baie de Nukuin devait durer plusieurs heures.
Une occasion trop belle pour ne pas en profiter pour découvrir les partenaires dont il avait la responsabilité de ramener sains et saufs à Konoha.
Si l’histoire lui avait permis d’avoir déjà un aperçu des capacités du Kobayashi et de sa maîtrise du Mokuton, il n’avait appris que plus tard une deuxième branche de capacités que le Genin s’était bien gardé de révéler lors de leur mission ensemble.
Lui aussi était un invocateur… Mais un invocateur perturbateur à en juger par cette histoire dans la tribune dont il avait eu connaissance qu’après sa promotion.

D’un autre côté, il ne connaissait pas grand chose de la Yamanaka. Le combat dans l’arène de cette dernière s’était déroulé après le sien alors qu’il était en observation à l’infirmerie. Elle était donc à ses yeux le facteur “inconnu” de la coopération à venir. Un fait, que le trajet jusqu’à leur destination allait permettre de gommer afin d’arriver dans les meilleures dispositions possibles.
C’est par ailleurs à lui d’en lancer la résolution.

- Puisque nous avons plusieurs heures devant nous, profitons-en pour accorder nos compétences, lança-t-il.

Non adepte des “et si on faisait ça, je vous laisse commencer”. Il annonça ses propres vérités le premier.

- Je maîtrise le Ninjutsu, plus précisément le Suiton. Et je détiens également un pacte de sang avec les salamandres du Sanshouo Okoku.

Son regard pourpre se posa sur la jeune Yamanaka. Des deux, il était celle dont il ignorait le plus de choses. Et puis il avait un truc à causer avec le Kobayashi qui risquait de perturber la discussion, alors autant réserver cela pour la fin.

Ten’ laissa donc le soin à Chiyoko d’évoquer ses différentes capacités et lorsqu’elle eut terminé il la remercia pour sa coopération.
Son regard se posa ensuite sur le Kobayashi, songeur.
C’était à présent à son tour de révéler l’ensemble de ses talents. Libre à lui d’évoquer ou non l’existence de ses invocations. C’était plus un exercice qu’il faisait pour la Yamanaka puisque le Kazama connaissait déjà la vérité.

Lorsque le jeune Genin eut terminé son discours, le Chûnin en profita pour dire ce qu’il avait à dire.

- D’ailleurs Kyoshiro… concernant tes amis. Cela serait bien que cette fois-ci, il n’y ait pas d’incident.

Une référence évidente. Mais tel que Tenryu connaissait le Kobayashi, il le savait assez mature pour éviter de causer du grabuge. Konoha ignorait beaucoup de ce qui était en train de se passer dans cette baie. Ce n’était pas le moment de se mettre la population à dos avec des interventions shinobis hasardeuses causant plus de torts que de biens.
En tant que Chef de l’escouade, Ten’ s’était senti obligé de le rappeler.

- Si vous avez des questions… N’hésitez pas conclu-t-il avec un sourire amical.

Ce qui se passait sur les côtes de Hi n’était pas sans rappeler ce qu’il avait vu il y a très peu de temps sur les côtes de Nami no Kuni. Les pirates étaient décidément des éléments perturbateurs. Tout ceci donnerait sans doute plus de poids à la proposition qu’il avait faite au Shodaime Hokage lors de leur petit bras de fer au colisée. Non loin de s’en réjouir, c’était cependant peut-être l’un de ses projets qui verrait le jour pour le bien de Hi et de ses habitants.
Les heures avaient finalement défilé et les paysages de Hi avec. Les forêts tintée de blanc avait laissé place à la plaine et au rampart de Kanetsu avant de se muer à nouveau en paysages forestiers.
Puis la forêt disparut derrière eux et enfin il se fit sentir. Cet air marin qui appelait le Kazama dès que ce dernier se trouvait à proximité.
Il était de retour dans la Baie et son paysage atypique mélangeant village de pêcheurs, riche station balnéaire, source d’eau chaude.

Puisque leur mission était de mener une enquête. Le plus logique était donc de se diriger vers la population locale. C’est ce que le groupe fit en arrivant au coeur du premier village qui vint sur leur chemin.

Résumé:

Le trio de Konoha avait déjà plusieurs kilomètres de distances lorsque les présentations et les différentes discussions autour de leurs capacités furent terminées.
Le groupe était plutôt homogène et couvrait un large spectre de possibilités.
Après plusieurs heures de course, ils arrivèrent finalement dans un petit hameau. Des maisons atypiques aux yeux des konohajins, typiques pour les locaux se dressaient fièrement.

La Yamanaka s’adressa alors aux deux garçons, proposant une idée sur la marche à suivre.
Tenryu l’écouta, et trouva ses remarques pertinentes.
Il était agréable de prendre part à des missions avec des personnes du genre de Chiyoko. Des personnes impliquées et fortes de propositions.

Le stratagème était un peu corrompu pour ce hameau là, mais à l’avenir il pourrait être bénéfique pour le déroulement de la mission.
Le Kazama n’avait donc aucune raison de désapprouver cette idée tant elle pouvait être modulée et adaptée en fonction des situations.
Cependant et pour l’instant, le groupe avait un problème plus sérieux à gérer.

Depuis qu’ils avaient mis les pieds dans les ruelles de ce petit village. Les discussions entre les villageois se voulaient plus silencieuses. Un malaise était née avec leur arrivée dans ce village.
Certains les observaient avec insistance, d'autres les fuyaient du regard.
Enfin certains s’étaient éloignés d’un pas rapide.
L’atmosphère était pesante, pour ne pas dire hostile.

- Chiyoko, est-ce que tu peux sonder la zone s’il te plait ?

Ils devaient savoir dans quoi ils étaient en train de s’embarquer et comprendre ce qui pouvait pousser les villageois à agir de la sorte.

Tenryu était perplexe jusqu’à ce que cette femme se jette devant eux.
Difficile de décrire son attitude, elle conseillait aux shinobi de quitter les lieux, qu’ils ne devraient pas être ici.
Les villageois tout autour transformèrent leurs regards persistants en regards noirs à l’attention de cette jeune femme mal sapée et qui à en juger par sa morphologie ne se nourissait pas correctement.
La situation de ce hameau était peut-être bien plus alarmante que ce qu’ils auraient pu le croire aux premiers abords.

Lorsque la jeune femme s’échappa à toute vitesse, Tenryu essaya de la retenir.
Il n’avait eu que très peu de temps pour réfléchir, mais cette jeune femme qui ne devait pas avoir plus de vingt ans était la seule personne qui avait pris son courage pour aborder les trois shinobis. Elle était à cet instant la seule personne avec qui ils pourraient converser. Les compétences sensorielles de Chiyoko étant assez limitées d’après ses propres dires, ne garantissaient pas de pouvoir la retrouver après coup.

Le Kazama avait donc presque instinctivement pensé aux lémuriens du Kobayashi dotés de Genjutsu et de don sensoriel. Alors le Chûnin essaya du mieux qu’il pu de toucher, ou d’arracher un morceau de vêtement, quoi que ce soit qui serait susceptible de laisser une trace utilisable pour Kyoshiro et ses lémuriens.

Le Chûnin aurait sans aucun doute pu la rattraper de force, mais au milieu de cette foule hostile, ce n’était pas la chose à faire.
Il n’insista donc pas et se contenta d’espérer que son entreprise fonctionne. Puis, il proposa à ses deux partenaires de faire comme la jeune femme avait dit… C'est-à-dire partir ou du moins faire semblant.

- Nous avons compris, nous ne vous dérangerons pas plus longtemps dit-il à l’attention des villageois. Allons-y conclu-t-il à l’attention de Chiyoko et Kyoshiro.

Voir la réaction du village à cette annonce serait également un bon moyen de connaître définitivement la position de ce dernier.
Mais le départ des konohajins ne les mena pas très loin du village, où ils se cachèrent au sommet d’un arbre.

- Il faut retrouver cette fille. Est-ce qu’elle t’est apparue comme source de chakra lors de ton analyse précédente Chiyoko ?

Si ce n’était pas le cas, il n’y avait plus qu’à espérer que Tenryu serait parvenu à récolter suffisamment d’information pour que les lémuriens du Kobayashi puissent agir.

Actions et Techniques :

L’ingénieuse idée de la Yamanaka est bien vite compromise par l’attitude des plus hostiles ou méfiants des villageois. Certains fuient leurs regards, d’autres les foudroient et enfin, quelqu’un fuit, à petit pas, les environs. S’il était naturel que le peuple craint un tantinet les Shinobis, des militaires dotés de savoirs particuliers, cette attitude attire l’attention de la brunette par son excessivité.

« Ils sont sous l’influence des pirates, soit par la peur, soit par l’appât du gain », pensa-t-elle aussitôt. Elle ne juge pas pour autant. Elle sait que les décisions sont le résultat d’un « tout » : l’environnement, l’éducation, le contexte, les ressources et les contraintes. Il est toujours aisé de critiquer une fois la faute commise, ou avec du recul. Cependant, Chiyoko préfère ne pas partager dans l’immédiat cette intuition : elle manquait de preuves.

- Très bien, répondit-elle à son chef de mission. Ce dernier lui demandait de vérifier les environs pour une source de chakra.

Elle s’exécute sans tarder. En parallèle, elle suit son équipe afin de quitter ce petit village. Il semblerait qu’ils n’en tireront guère plus. Dès qu’ils furent à l’extérieur, chacun soumet ses idées et ses pistes. Elle ne tarde pas à faire part de sa propre analyse.

- Au vu de l’attitude des uns et des autres, cette dame risque d’avoir quelques problèmes pour avoir échangé avec nous. Essayons de la retrouver. Et si jamais nous n’y arrivons pas, profitons du reste de la journée pour analyser les environs, pour trouver des indices;  ou trouver un endroit où on pourrait espionner au mieux le village de nuit.

Qui dit criminels, dit campement. Ces pirates ne peuvent pas vivre constamment sur un bateau : ils doivent forcément avoir un pied à terre, quelque part. Si ce n’est pas ici, c’est au prochain petit village. Quant à l’inconnue, Chiyoko avait vraiment peu d’espoir concernant cette femme. S’ils mettaient la main dessus, allait-elle parler ? Et s’ils ne la retrouvaient pas, qu’allait-elle bien devenir ? Un soupçon de scrupule l’animait, et l’envie de prendre un villageois et de le secouer comme un prunier l’étreignit. Elle étouffe aussitôt le sentiment : un Shinobi agit avec sa tête, et non avec son cœur. Il n’y avait pas uniquement sa vie en jeu mais celle d’autres, ainsi que l’honneur d’une Nation, et d’un établissement.

Les actions:

La chance avait souri aux Konohajins.
Le Kazama était parvenu en effet à arraher un morceau de tissu appartenant à la jeune femme qui avait aux yeux du hammeau pris un énorme risque en interpellant les trois shinobi de la Feuille.

Grâce aux pouvoirs sensoriels de ses deux camarades, ils parvinrent à retrouver la trace de cette femme menant à un entrepot en bord de plage.
Les lieux n’avaient plus l’air d’être utilisés comme jadis, et cette dernière se trouvait au cœur d’une discussion avec d’autres personnes.

Une fois de plus, elle manifestait une élégance certaine aux shinobis, ce qui n’était pas le cas des personnes avec qui elle se trouvait.
De nombreuses informations arrivèrent aux trois shinobis. Le village attendait de l’aide depuis longtemps, sans que Konoha ne se soit manifesté.
Le village avait été pris d’assaut par des pirates et une mystérieuse milice avait aidé le village à repousser ces envahisseurs. Et mieux encore, cette dernière aidait à présent le hameau en lui livrant de la nourriture.

Dans un sens, que des personnes se soient élevées au-dessus des autres pour aider un village avait une connotation assez chevaleresque. Mais cette impression disparut dès que l’une des personnes prononça le mot de trop: “Jinsei”.
Le Jinsei était la “milice” qui alimentait le village. Il avait parlé de livraison récente et c'est donc tout naturellement que le regard de Tenryu se posa sur les caisses entreposées un peu partout dans ce hangar.
Sa mâchoire se serra lorsqu’il reconnu ce symbole qu’il avait aperçu autrefois dans ce village mis en feu et à sang et où les habitants avaient été installé en forme de croissant de lune.

À ce stade plus le moindre doute était possible, ils avaient affaire à Jinsei et de nombreuses facettes au cœur de ce hameau méritait éclaircissement.

Toujours cachés, les shinobis attendirent que chaque personne présentes dans le hangar rentrent chez elles pour passer à la suite de leur investigation.

- La mission risque de devenir plus tendue dès maintenant puisque le Jinsei est en cause…

Hors de question cependant de se précipiter. Ces criminels avaient gagnés la sympathie du village et agir de front auraient sans doute plus de conséquences désastreuses que bénéfiques.

- Nous allons faire comme tu l’as dit tout à l’heure Chiyoko. Kyo’, tu t’occupes de ce hangar avec tes lémuriens. Inspection complète, lorsque tu auras terminé retrouves nous grâce à leurs odorats.

Il pose ensuite son regard sur Chiyoko.

- Je t’accompagne, nous allons essayer d’avoir une petite discussion avec cette jeune femme.

Une fois le plan annoncé, le groupe se sépara en deux et par groupe de deux.
Tenryu étant la seul qui ne possédait pas de capacités sensorielles accompagna Chiyoko jusqu’à la jeune femme. Ainsi, même si leur séparation se voyait prolongée, chaque groupe serait capable de retrouver l’autre.

Pour l’heure une petite explication était nécessaire avec cette fille. Ils devaient l’interpeller avant que cette dernière ne rentre, et avant qu’il croise d’éventuelle patrouille nocturne.
Lorsque Chiyoko et Ten’ la rattrapèrent, le Chûnin s’adressa à elle d’une voix calme et posé afin de ne pas l’effrayer.

- Bonsoir… Il laissa quelques secondes à cette dernière pour les reconnaître. Nous vous sommes reconnaissant pour la foi dont vous avez fait preuve à notre égard tout à l’heure…

Cela devait lui faire bizarre d’être interpellé de la sorte. Certes, elle avait été suivie, mais à la base c’était bien plus pour sa sécurité que pour autre chose. Maintenant que le Jinsei était mêlé à cette histoire, les shinobis devaient se mettre en action.

- Nous aimerions réellement comprendre ce qu’il se passe ici, pouvons nous discuter à l’abri des regards ?

Cette fille était la seule susceptible de leur répondre. Ils avaient fait le choix de ne pas abandonner ce village comme elle le leur avait conseillé et Ten’ espérait qu’à présent en face d’eux, elle ferait preuve d’autant de foi que face à ses connaissances du hangar. Le Chunin essayait de la mettre en confiance, lui laissant le soin de choisir un lieu où échanger sans risque. Pour les questions, il laisserait sa coéquipière s'en occuper. Entre fille, le courant passerait peut-être plus facilement.

Actions:

Cette mission s’annonçait définitivement plus délicate que ce que les Konohajins auraient pu le penser.
Contre tout attente, alors qu’ils avaient pensé pouvoir entretenir une bonne discussion avec la jeune femme raliée à leur cause, il n’en fut rien. Ou du moins pas au point qu’il aurait espéré.
Elle était terrifiée et le Chûnin faisait de son mieux pour la rassurer.
Aucun mal ne lui serait fait.

Les questions précises posées par Chiyoko n’eurent elle aussi pas des réponses aussi précises. Fusako ne savait pas grand-chose, ou peut-être qu’elle faisait mine de ne rien savoir pour s’éviter des ennuis supplémentaires.
Enfin… de ce qu’elle avait accepté de dire, le Jinsei était leur sauveur là où Konoha et la Capitale étaient restés muet face à leurs appels de détresse.

Cette sensation était aussi désagréable que invraisemblable. La Feuille avait toujours envoyé ses forces aider la population de Hi. Il n’y avait aucune raison pour que ce hameau fasse exception.
Il devait sans doute y avoir une raison à cela. Mais pour l’heure Tenryu préféra temporiser.
Puis, Chiyoko et le Chûnin cèderait à la demande de la jeune femme.

- Nous allons nous en aller…

Il aurait réellement aimé pouvoir révéler les informations qu’il connaissait suite à son passage au village de Mogasashi.
Mais une jeune civile était elle vraiment le réceptacle à information le plus sûr qui soit ?
Il supposa que non. Elle pourrait très bien le raconter à ses camarades aperçus précédemment, et s’ils cherchaient à obtenir la vérité, ils pourraient se retrouver en danger. Alors il éclipsa tout détail concernant le Jinsei.

- Nous avons remarqué récemment que plusieurs missives passant par la Capitale n'étaient pas arrivées à Konoha. Nous menons l'enquête à ce sujet depuis et cela peut hélas expliquer la raison pour laquelle nous n’avons jamais reçu vos appels au secours.

Tenryu se servait là d’une autre mission passé pour essayé de rassurer la jeune femme vis-à-vis des intentions du village à l’égard du Hameau.

- Vous n’êtes pas oubliés, et lumière sera faite sur cette histoire. En attendant, soyez très prudente.

Certes, Tenryu avait prétexté l’interception de sa lettre à l’Hokage pour justifier l’absence de réponse de Konoha. Mais même si c’étaient deux affaires complètement différentes. Il n’était pas impossible que le Jinsei soit en œuvre avec un procédé similaire à ce qu’avait fait auparavant la Bande de Tokugawa.

Il décida ensuite de partir s’éloignant un peu du village afin de permettre à Kyoshiro de les retrouver plus facilement.
En attendant que celui-ci arrive, le Chûnin sortit un morceau de parchemin et un stylo afin de rédiger une lettre.

“Hokage-sama,

La situation dans la Baie est plus dramatique que les informations reçues à son sujet.”

“J. impliqué dans la livraison d’aliment et protection du peuple Hijin.” Il dessina en petit à côté du J le logo en forme de croissant de lune associé au crépuscule Jinsei.
“Suite aux nombreux appels à l’aide des villageois et sans réponses de Konoha ou Kanetsu, les Shinobi ne sont pas les bienvenus et la situation semble être encore plus critique plus on avance dans la baie.”

Il cherchait ses mots afin de faire passer le plus d’information possible de manière synthétique. C’est alors que le Genin du clan Kobayashi arriva et raconta ce qu’il avait trouvé et entendu lors de son inspection du hangar.

“Absence totale de produits nuisibles dans les caisses de livraison, J. a gagné la confiance et recrute ce dernier sous forme de diverses milices.”

Il apparaissait à présent assez clair que dans sa guerre contre les villages shinobis, ces lâches de Jinsei utiliserait le peuple comme arme. La situation était dramatique et devait être prise avec sérieux.

“Demande d'autorisation pour investigation plus poussée et ordre complémentaire.
Dans l’attente de votre retour, posté à Kanetsu”

Il signa de son nom. Puis roula le rouleau et il ajouta une ficelle avec un nœud bien serré.

- Retournons à Kanetsu, nous ferons parvenir cette lettre au Shodaime et attendons l’autorisation d’en faire davantage.

@"Hyuga Genkishi":