Alors que le soleil dardait ses premiers rayons sur Kumo, l'hiver était bien installé. Les vêtements lourds étaient de mise et le village était comme au ralenti. Les gens préférant clairement rester chez eux. Ainsi c'est dans des rues quasi-désertes que Keiko se rendit au bureau des missions ce jour la. Cela faisait un peu plus de deux mois qu'elle avait intégré le village caché et connaissait à présent les lieux presque par cœur. Ironiquement, la mission du jour allait mettre ces connaissances en doute. Elle prendrait part à une mission de restauration de plans, un travail de cartographe.

Par les temps qui courent, il valait mieux avoir des plans à jour.

C'était pas une mission de rêve loin de là, surtout quand Keiko comparait avec celles qu'elle venait de compléter ces derniers temps. notamment des mission de repérage et d'arrestation à l'autre bout du pays ! Cependant, la cartographie était un domaine qui l'intéressait. Elle hésitait d'ailleurs encore entre intégrer le Mihari et la branche Kaitakusha du Kagakusha. Ses talents de sensorielle lui permettant de briller dans les deux unités spéciales. Même si au bout du compte, elle n'était pas certaine de vouloir faire carrière dans ces unités. Peut être qu'une autre voie se dévoilerait à elle à l'avenir. Une voie plus en rapport avec ses capacités.

Ca ne serait pas une mince affaire ! Même si le contexte mondial lui faciliterait sûrement la tâche. Ou bien la verrait mourir dans l'anonymat le plus complet. Une victime de plus de la guerre...

Keiko se rendit ainsi à la bibliothèque, là ou étaient rangés les cartes et autres documents relevant de la cartographie. Ce n'était clairement pas son endroit préféré. LA Genin était plus une femme d'action qu'un rat de bibliothèque. Mais elle ne dénigrait pas ceux qui ne jurait que par ce dernier. Il en fallait ! L'endroit était évidemment désert à cette heure de la journée. Il n'y avait guère que ce bon vieux Ren fidèle à son poste. La Genin ne le connaissait pas mais il était une sorte légende de Kumo. Elle s'adossa près de l'entrée et attendit l'arrivée de celle qui serait sa partenaire pour la journée. Une certaine Senbaru Muku. Une Senbaru pour bosser à la bibliothèque sur des papiers ? Ca s'annonçait prometteur !

@Senbaru Muku

Intitulé de la mission:

Description plus précise de la bibliothèque:

Alors que Keiko attendait patiemment l'arrivée de sa future partenaire, elle commençait à trouver le temps long. Pas que cette Muku soit en retard, loin de là, mais elle avait tendance à toujours arriver en avance. Un trait de caractère que certaines personnes appréciaient, les autres la traitant de maniaque ou de trop sérieuse. La jeune femme de noble extraction estimait que c'était un signe fort de politesse. Une étiquette qu'on avait eu de cesse de lui rabâcher depuis sa plus tendre enfance au sein du clan Mishima. Une des rares choses qu'elle avait gardé de cette époque dont elle n'est pas friande d'ailleurs. Rien qu'à la pensée de son vieux précepteur et de ses cours d'étiquette, un frisson lui parcourra l'échine et la força à se redresser. A peine eut-elle le temps de reprendre sa contenance qu'une jeune femme courut devant elle telle une véritable tornade !

"Ah enfin ! C'est pas trop t..."

Keiko lança un peu agacée pour pas grand chose au final. Se remémorer le passé ne lui faisait jamais grand bien. Malheureusement, on interlocutrice la zappa complètement. Elle n'eut même pas le temps de finir sa phrase! Ignorée, la Genin se demanda ce qui se passait et allait protester plus fort avant que la jeune femme ne commence à parler au bibliothécaire, le tenancier des lieux. Keiko était sur le cul. Elle savait que Ren était une sorte de célébrité locale mais quand même ! Peut être était-ce à cause de sa propre taille ? Elle devait à peine dépassé le mètre cinquante après tout. elle refusa cette hypothèse, préférant se dire que ses capacités sensorielles étaient telles qu'elle se fondait à présent presque naturellement dans tous les environnements qui l'entouraient !

Elle se rassura comme elle pouvait...

Keiko soupira. Vu ce qu'il venait de se passer, non seulement la journée s'annonçait longue et compliquée mais elle serait sans doute reléguée à du travail manuel ou de subalterne. Non pas que ça la dégoutait mais déjà que l'endroit ne lui était pas familier, ni guère accueillant alors qi en plus le travail était rébarbatif... La sensorielle fit quelques pas en direction des deux compères. Elle s'éclaircit finalement la gorge.

"Jamais je ne vous ferais faux bond. Monsieur Ren. Mademoiselle Senbaru je suppose ? Mishima Keiko, enchantée de faire votre connaissance."

Poster accroché au mur:

Keiko ne chercha pas à protester. Militaire de carrière, elle avait depuis longtemps appris à gérer toutes sortes de supérieurs, des plus exigeants et tortionnaires aux plus coulants. La difficulté de leur caractère n'était généralement pas un gage de qualité ou de compétence. Monsieur Ren en était visiblement d'ailleurs un exemple assez criant. Après de brèves salutations, elle suivit le maître des lieux et sa partenaire du jour qui avait tout l'air d'être son apprentie jusqu'au lieu de stockage des cartes. La Genin pouvait enfin admirer l'architecture des lieux et se laissa volontiers submerger par la beauté de cette construction troglodyte.

"C'est beau et très... Unique. Je m'attendais pas à ce genre de bâtisse."

Keiko ne s'attendait toutefois pas à une réaction aussi extrême de la part d'un bibliothécaire. Même si elle le savait très impliqué et passionné par son travail, son image ne collait clairement pas à ce à quoi elle s'attendait. Faut dire qu'elle venait de passer plus de dix ans à arpenter la forêt en long en large et en travers. Les mentalités avaient sûrement changé entre temps. Ou alors ce Ren était une exception. Fondamentalement, cela ne changeait pas le fait que la Genin ne se sentait pas vraiment à son aise à cet instant présent. Les paroles et l'attitude de la jeune partenaire du jour la rassurèrent légèrement. Il lui suffisait juste de prendre sur elle-même pour ne terminer au plus vite et si possible apprendre quelques trucs dans le domaine de la cartographie. Simple, non ?

"Je suis originaire de la capitale alors je vais prendre les zones une, deux et quatre, si ça ne te dérange pas. Je ne suis pas très familière des autres zones de cette carte, même si j'ai plus ou moins récemment visité tous les pays dans le cadre de mes missions. C'est animé ces derniers temps."

Keiko répondit en toute sincérité, passant à un ton plus familier pour faire écho à celles de sa jeune camarade. En regardant cette carte de plus près, la Genin se rendait enfin compte de l'énormité de Kaminari et par extension du monde. Même si ce dernier rétrécissait à vue d'œil à mesure que ses connaissances grandissaient. La sensorielle s'était même rendue jusqu'à Houryou, à l'extrême nord du territoire une semaine auparavant. Cela devenait presque quelque chose de routinier. A tel point qu'elle commençait à avoir des vues sur ce qui se passait au-delà des frontières du pays.

"J'imagine qu'on commence par rassembler toutes les cartes qu'on trouve avant de vérifier la véracité de leur contenu ? Je suis navrée, je ne suis pas vraiment dans mon élément."

Keiko avoua à Muku, un léger sourire sur le visage. Elle préférait avouer sa faiblesse et accepter de passer pour une inculte plutôt que d'essayer de la dissimuler et potentiellement faire un énorme bourde.

La Senbaru semblait bien disposer à aider Keiko dans sa tâche. Un immense soulagement pour la sensorielle qui avait bien besoin de directions. Si cette dernière pouvait se montrer très fière et pédante lorsqu'il s'agissait de repérage ou de camouflage en milieu hostile, ses domaines de prédilections, elle savait cependant déférer aux gens plus qualifiés. Son ego n'entachait jamais son jugement. Une de ses principales qualités. Et peu importe que sa jeune camarade semblait avoir presque la moitié de son âge. L'essentiel était de réussir sa mission, peu importe le chemin parcouru pour arriver à la fin. Un bel adage dans les conditions innocentes de l'intérieur d'une bibliothèque. Une maxime qui prenait un tout autre sens en dehors du village lorsqu'elle est face à face avec la mort. la Genin secoua la tête pour évacuer ses pensées parasites et se reconcentrer sur les explications de Muku.

"C'est noté. J'imagine que l'organisation est un élément clé dans ce genre d'endroit. Il faut presque être un maniaque de l'ordre. C'est un concept qui ne m'est pas étranger."

Keiko commenta en acquiesçant de la tête, laissant son regard se poser sur les endroits détaillés par sa jeune partenaire. L'ordre et la discipline avait accompagné l'ancienne militaire depuis sa plus tendre enfance, tout au long de sa jeunesse au sein du clan Mishima, vassal et conseiller du clan Sugimoto depuis des lustres et ensuite durant toute sa carrière militaire le long de la frontière du Pays du Gel ! Ainsi elle n'eut aucun mal à obéir aux ordres et à s'exécuter. Trouver des livres anciens décrivant les contours de Kaminari ne devrait pas être si compliqué que ça, si ? Et puis apparemment Monsieur Ren était là si elle avait besoin d'aide. La sensorielle s'enfonça dans l'alcôve ou plutôt ce qui avait la taille d'une grotte.

Même si les livres étaient soigneusement rangés par ordre alphabétique cela s'avéra une véritable chienlit pour trouver son bonheur !

Les bouquins étaient pour la plupart dans un état précaire ! Leurs reliures étaient non seulement illisible mais ils semblaient même pour certains être faits à partir de peaux de bête ! Et pour couronner le tout, ils menaçaient de s'effriter au moindre toucher ! A tel point qu'après le premier recueil extrait de l'étagère, Monsieur Ren était venu pour engueuler Keiko et lui montrer comment procéder. Une leçon pour apprendre à retirer un livre d'une étagère. On aura tout vu ! La Genin compila plusieurs ouvrages de l'époque de la création de Kaminari et les ramena sur leur plan de travail. L'époque était la bonne mais elle constata rapidement en feuilletant quelques pages que les descriptions et l'emplacement des frontières et des lieux semblaient très différents de ce qu'on pouvait lire dans les écrits contemporains. Rien que la mesure des distances lui paraissait étrange.

"Je crois que j'ai la majeure partie des écrits datant de la création de Kaminari. Mais je vais avoir besoin d'une traductrice. C'est du charabia pour moi... Ca parle de coudées et de lieus..."

Plus la temps passe et plus Keiko se sentait loin de sa zone de confort. Et même très loin de sa zone de confort ! Elle était une sensorielle dont le passe-temps était l'entrainement aux armes après tout. Mais comme à son habitude, elle ne lâchait pas facilement le morceau. Il fallait s'accrocher et essayait d'emmagasiner une expérience qui lui serait très utile pour des missions futures. Elle n'en doutait pas une seconde même si une quelconque utilité précise ne lui vint pas en tête à cet instant précis. A peine avait-elle presque jeté sa piles de livres sur le plan de travail que sa partenaire s'était mise au travail. Cette dernière avait facilement trouvé la clé pour déchiffrer tout ce charabia et ces mesures d'un autre temps.

Keiko était impressionnée.

Lorsque Muku évoqua son ancêtre, un brin de jalousie passa dans le regard de son ainée. En effet, cette dernière avait de tout temps adoré et presque jalousé les ninjas descendants de grandes lignées. Des lignées qui leur octroyaient des pouvoirs qui sortaient presque de l'entendement parfois. Même si pour le coup la sensorielle ne connaissait pas vraiment les divers applications du maniement du papier exclusif aux Senbaru. Sa curiosité fut rapidement satisfaite lorsque Muku créa du papier à partir du néant. Ses yeux s'écarquillèrent. Bon c'était plus un tour de passe-passe qu'on voit sur les marchés mais si la jeune femme pouvait lui faire prendre diverses formes de différents tailles ,cela pourrait assurément se révéler très utile. Keiko était d'ailleurs plus intéressée par ce sujet que la reconstitution de cartes en fouillant dans des vieux bouquins. Elle s'y plia cependant sans rechigner, continuant ses recherches suivant les instructions de sa jeune partenaire.

"C'est noté ! Dis moi, tu te produis souvent en public sur les marchés ou les pouvoirs propres à ton clan te permettent des choses plus impressionnantes ? Oh je me moque pas hein. C'est juste de la curiosité. Je n'ai pas eu la chance de naître dans un clan de ninja. J'espère que ma curiosité n'est pas mal placée."

Keiko demanda tout en feuilletant les livres devant elle, marquant rigoureusement les pages intéressantes pour leur tâche. Ca c'était carrément dans ses cordes ! Le travail rébarbatif et méticuleux était tout désigné pour une militaire de carrière !

Keiko avait tenté de faire un jeu de mots, une blague inoffensive mais cela n'eut pas l'effet escompté. Visiblement, un énorme coup d'épée dans l'eau qui risquait même d'avoir offensé sa jeune partenaire. L'épanouissement à travers les relations sociales lui paraissait encore un doux rêve. Un rêve qui lui avait implanté ce salaud d'Hiroki, le chef de son équipe ! Ce dernier lui avait conseillé de s'ouvrir aux autres et plus particulièrement à ses pairs. Sur le papier ça avait tout l'air d'être une excellente idée. après tout les ninjas partageaient généralement énormément de points communs. Largement de quoi lui rappeler ses années dans l'armée kaminarijin et les instants de complicité forgés au sein de sa petite unité de surveillance de la frontière de Shimo.

Mais la réalité était visiblement toute autre.

Heureusement, Muku changea rapidement de sujet après une remarque cinglante méritée. Keiko n'allait clairement plus aborder le sujet. Elle se remit à sa tâche en baissant volontairement les yeux la première afin d'éviter une escalade et un potentiel conflit. rien de pire alors que la sensorielle s'ennuie déjà assez comme ça. Même si elle était assez professionnelle pour accomplir ses tâches sans se plaindre. D'ailleurs la jeune femme décida de changer la distribution de ses dernières. A croire que finalement il n'y avait pas que la militaire qui s'ennuyait. Elle ne croyait pas une minute que sa partenaire soit mauvaise dans ce domaine, même si la cartographie était bien plus complexe qu'elle ne l'avait envisagé.

"Faisons comme ça alors."

Keiko se contenta de dire de manière laconique comme à son habitude. Elle était une soldat avant tout et Muku était bien plus à même de diriger cette mission que l'inverse. Même si la sensorielle avait été une Chûnin, cela ne l'aurait pas empêcher de déférer à sa jeune partenaire. Elle ne voyait rien de mal à ça. Si les deux kumojins se retrouvaient en territoire hostile et qu'il fallait rester discrètes, nul doute que sa propre expertise lui permettrait de s'imposer aussi facilement que Muku le faisait dans cette bibliothèque. Alors que Keiko commençait à tracer les contours de provinces avec tout le sérieux qu'on lui connait, la Senbaru sembla plus encline au dialogue et s'enquit de ses origines. Contente de ce revirement, la noble de naissance s'exécuta.

"Je suis la fille unique du chef du clan Mishima, un clan vassal des Sugimoto depuis des générations. Nous sommes des nobles et des militaires avant tout. D'ailleurs, il existe très peu d'éveillés dans nos rangs. Même si j'ai quitté cette vie il y a bien longtemps. Après tout, si j'en ai souvent la posture ou la diction, je ne suis plus de noble que le nom comme aime à le dire ma chère mère. Mes cours d'étiquette et d'arrangement floral sont loin derrière moi."

Keiko plaisanta en lâchant un petit rire cristallin, son visage visiblement chargé d'émotions variés. Muku pouvait tout de même déceler de la nostalgie certes mais aussi un brin d'incompréhension et de déni. Comme si la kumojin n'avait plus rien en commun avec ces gens là mais qu'ils restaient tout de même sa famille. L'intervention de sa partenaire la sortit de son spleen.

"Ah effectivement ! Le fleuve passe aujourd'hui à travers le Mont Aratsumi ! Tu aurais peut être des relevés qui évoquerait des mouvements de terrain dans la région ? C'est peut être un phénomène géologique ? Un ancien volcan peut être ? On peut aussi imaginer de l'agriculture intensive à l'ouest de la chaine de montagnes qui aurait dévié le fleuve ?"

Keiko posa sa main sous le menton et prit une pose de réflexion avant d'être interrompue dans son cheminement d'idées par le vieux Ren. Elle laisserait sa camarade s'occuper de lui.

"Renier est un mot qu'il ne convient de ne pas prononcer à la légère Monsieur Ren."

Il apparait toujours au meilleur moment ce vieux bibliothécaire. La petite histoire de Keiko devait lui changer de ce qu'il entendait au quotidien et avait surement piquer son intérêt à vif. Ce genre de personnes étaient de nature curieuse après tout. Même si c'était un bon gros cliché. Un grand homme disait qu'on avait souvent le physique de nos idées. C'était ce que la sensorielle croyait et ce Monsieur Ren ne faisait pas exception. Elle reporta son attention sur Muku et constata qu'elle semblait légèrement mal à l'aise. Elle mit ça sur une éventuelle gène liée à sa propre histoire à la manière d'une autre kumojine du nom de Momiji qui arborait souvent cette expression quand on évoquait le passé. Elle apporta quelques précisions à son histoire.

"Non je n'ai pas renié ma famille mais j'ai préféré m'éloigner de cette vie de noble qui ne me seyait guère. J'ai ainsi opté pour l'armée et aussi loin que possible de la capitale. Enfin avant que je m'éveille et que j'intègre Kumo. Bref..."

Keiko lâcha un sourire nostalgique. Elle n'avait aucun regret. Elle avait fait son choix très jeune mais n'avait pas une seule fois douter de ce dernier. La sensorielle était faite pour l'armée, que ce soit niveau loyauté ou qualités intrinsèques. Si son physique lui avait initialement posé des problèmes avec ses pairs et ses supérieurs, sa détermination, sa rigueur et ses talents d'observation l'ont rapidement intégré à un monde hyper masculinisé. Mais elle avait été à bonne école avec son père, conseiller militaire du Daimyo et assez représentatif de la populace rencontrée au sein de l'armée kaminarijine. Elle revint à la réalité lorsque Monsieur Ren leur expliqua les raisons du changement de paysage entre les cartes. Une vraie surprise.

"Oh un Bijuu. Je n'avais pas pensé à ça ! Leur pouvoir semble terrifiant. Je me demande quel impact ils pourraient avoir de nos jours... Et d'une ! Vous avez des recommandations pour la seconde, Monsieur Ren ? Ou on procède de la même manière ?"

Keiko engloba du regard sa jeune partenaire, souhaitant visiblement juste une réponse claire à sa question. Que ce soit le maître ou l'apprentie qui réponde elle s'en fichait.