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[MDP - B] L'habit ne fait pas le garde
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Kinoko Chikkou
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L'habit ne fait pas le garde


ft. Tegami Isara



Akuma s’en va donc rapidement, et Chikkou suit Isara. Elle connait la région… Et visiblement mieux que lui, ce qui l’arrange énormément. Ces souvenirs de cette partie là de Kaze sont particulièrement flous – alors qu’elle est limitrophe à Yama…

Ils approchent de la rivière. C’est un endroit parfait, d’autant que les dunes alentours pourront les dissimuler. Il leur suffira de ne pas s’installer sur le rivage.
Le champignon hoche la tête à la remarque d’Isara.

« Très bonne idée, Isara. »

Il accepte les fruits secs, inconscient de la tornade qui l’attend.
La tornade frappe et il sourit. Il sourit devant les questions et les commentaires. Elle cherche à comprendre, à dépasser la somme d’information qu’on lui propose en permanence.
Il attend pour qu’elle finisse. Elle sort une pierre à aiguiser, mais ne s’interrompt pas… Il connait cette méthode : occuper le corps pour libérer l’esprit.

Elle lui demande finalement son avis et il s’approche d’elle, s’asseoit juste à côté et entame la même action qu’elle, dégainant sa lame et sa propre pierre.

« Ecoute, Isara, je n’ai pas toutes les informations, mais je pense faire partie des chunins de Suna à en avoir le plus et, avant toute chose, je pense que tu es capable de comprendre que je ne peux pas tout te dire. »

Il se tourne vers elle, plante son regard doré dans le sien pour qu’elle comprenne qu’on lui a fait confiance, et qu’il ne trahira pas ces personnes.

« Néanmoins. Le Jinsei nous dépasse tous. Il dépasse les daimyos et, je le crains, il dépasse également les kages. » Il repense au sommet, soupire malgré lui. « Le Jinsei est, de ce que j’ai compris, une organisation tentaculaire qui a su s’ancrer partout, dans chacune des nations du Yuukan, et probablement dans la plupart des cités des nations ninjas. »

Il réfléchit un instant avant de reprendre.

« Je pense néanmoins que tu ne vois pas le problème sous le bon angle : qu’est-ce qui t’assure qu’ils ont intercepté les demandes ? Ou plutôt, qu’entends-tu par intercepter ? » Il lui laisse un instant, mais embraye rapidement. « Si tu penses à des affrontements ou à des vols, je pense que tu as tort. Il suffit qu’ils aient la bonne personne, au bon poste et au bon endroit pour parasiter toute une région. »

Il continue l’ouvrage sur sa lame, le regard perdu dans l’eau qui courre devant lui.

« Imagines qu’ils aient un homme à l’administration de Rôran, LA grande cité au centre de Suna. Tout passe par là, shinobis et courriers… Eh bien cet homme pourrait intercepter certaines lettres sans avoir à les regarder si on l’a prévenu en amont… »

L’idée s’extrapole dans son esprit, lui donne le vertige : il suffirait d’un homme dans chaque cité pour prendre le contrôle de Kaze.

« Mais n’allons pas trop loin. Pour l’instant du moins. » Il se tourne vers Isara, tente de la rassurer par un sourire. A moins que ce ne soit lui qu’il veuille rassurer. « Pour Arashi, je ne sais pas. Une proche amie est partie en mission là-bas… » Son regard s’obscurcit un instant. Il a cru que sa lettre ramènerait Rise. « Et c’est une sacrée dure à cuire. Nous en saurons plus à son retour. Néanmoins, si c’est effectivement le Jinsei qui est derrière ça, je pense que cela servait effectivement leur plan de libérer les pires criminels du Yuukan. Je ne sais pas s’ils se doutaient que les villages comme Suna réouvriraient, mais je pense que – si c’était eux – ils espéraient effectivement semer une pagaille sans nom… » Nouveau soupire. « Et ils ont réussi. »

Il a déjà beaucoup parlé, mais il reste un point qu’il veut discuter avec elle. Un point sur lequel il aimerait qu’elle ait raison mais…

« La politique est une affaire complexe Isara. Une affaire complexe dans laquelle ce n’est pas la raison qui l’emporte… » Il se reprend immédiatement. « Où la raison n’est pas synonyme de victoire. »

Il repense au sommet, à ce train superbe qu’il s’est mangé car les Hokage n’a pas apprécié ses paroles.

« Si tu étais persuadée qu’un représentant du Jinsei t’avait sauvé la vie et qu’un shinobi le tuait, que ferais-tu ? L’écouterais-tu t’expliquer que cet homme mort, incapable de se défendre, a préparé l’accident dont il t’a sauvée ? »

Il lui laisse, encore une fois un moment. Il se laisse un moment à lui-même d’ailleurs. Peut-être que la solution est là, qu’il ne s’agit pas d’écraser le Jinsei, mais de le trainer dans la lumière.

« Je pense que la guerre ne résoudra rien dans notre situation… Pas sans l’approbation de la population en tout cas. Tu vois ce que je veux dire ? »

Il pose sa main sur la tête de sa disciple, ne se rend même pas compte qu’il la considère ainsi, puis se lève : il est temps de préparer leur campement.

*

Le cri du faucon réveille Chikkou. Il doit être sept heures du matin, pas plus. Ce cri, il le reconnaîtrait entre mille, c’est celui d’un messager de Suna. La suite des ordres arrive.
Il se lève et tandis que le faucon le repère et fond sur lui, il repense aux quatre jours qui se sont écoulés. Seuls, les deux sunajins ont eu le temps de discuter d’un peu tout et rien. Ils ne sont pas devenus les meilleurs amis du monde, restons honnêtes, mais ils sont plus proches. Et la Tegami a du potentiel, il n’en doute pas.

Le faucon se pose devant notre champignon, qui se saisit de la missive attachée à sa serre. Il la lit rapidement, donne un champignon à l’animal et le laisse repartir.
Il sait qu’Isara ne devrait pas tarder à apparaître quelque part entre les dunes : c’est elle qui avait le dernier tour de garde.

Il n’a qu’une petite demi-heure à attendre avant de la voir. Il l’attend et lui tend une coupe de café tiède, sourire aux lèvres.

« La fin de nuit s’est bien passée ? »

Il lui tend alors le rouleau, la laisse lire tout en ajoutant :

« Nous allons partir pour les montagnes, donc. C’est un problème qui implique des soldats, eux qui sont souvent chargés de transmettre des messages de garnison en garnison. »

Il lui jette un regard entendu avant d’ajouter.

« Il est sept heure trente environ et nous partirons après manger. Va te reposer d’ici là, je vais avoir besoin que tu sois au top de ta forme dans les jours à venir. »

Il lui sourit avant de s’approcher de la rivière : c’est à lui qu’incombera de préparer le repas et, non, elle n’a pas le choix.

A son réveil, Isara trouvera un feu sur lequel grillent des poissons et quelques champignons colorés - leur premier plat chaud depuis bientôt cinq jours. Le Kinoko lui tendra une brochette et, égale à lui-même, lui demandera :

« Bien dormi ? Prête pour la suite ? »

Spoiler:

Kinoko Chikkou
(#)Jeu 29 Avr - 22:25
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Continuant mon ouvrage, j’écoutai les paroles du Kinoko ; des mots sages, empreints d’un idéalisme qui m’aurait certainement parlé, dans d’autres circonstances. Mais bien sûr, il ne pouvait pas tout me dire, comment l’aurait-il pu, et ses grands yeux dorés criaient leur innocence quand à ces machinations que les populations, civiles ou militaires, subissaient au quotidien.

Souriant légèrement, je posai ma pierre sur un galet pour qu’elle sèche, une parmi tant d’autre, au grain si spécial. Lentement, je joignis mes mains, pour créer une éclat léger dans ma paume, pas plus brillant que toutes ses étoiles sous le ciel ; je lui avais donné une légère teinte cramoisie, à l’image de celle du champignon, encore soigneusement rangé dans ma besace. Regardant pour la première fois depuis son discours mon sensei, je lui répondis, en faisant jouer mes doigts.

- J’entends vos mots, sensei, même si je n’aimerais pas partager pareille vision de notre humanité. Cette organisation déploie ses tentacules sur ce qui reste de raison au Yuukan, mais de se laisser porter ou non par ce chaos est un question de choix, une simple décision.

Ma paume légèrement lumineuse toujours tournée vers le ciel, je jouais de mes doigts sur le léger éclat qui s’en échappait ; il paraissait plus faire, plus fragile, mais restait toujours le même, sous ces griffes bien plus puissantes que lui ; l’indéfectible lumière de la raison humaine.

- Tout ces évènements, que vous pouvez appeler shinobis, criminels, et tous les évènements qu’ils entraînent ne sont qu’autant d’éclat qui font vaciller notre raison, mais il n’y a qu’une seule et unique chose qui peut en venir à bout, et ce n’est pas un choix conscient.

Ma paume se ferma, pour se rouvrir sur le simple revêtement de mon gant.

- L’annihilation. La mort. Si un seul homme a détourné des courriers, et a court-circuité les coursiers de Kaze, c’est un choix pleinement raisonnée, et d’autant plus dangereux. Et pour mettre un terme à ce chaos, ne reste que la traque, et la mort.

J’eus un vague sourire.

- Les hommes sont facilement corruptibles. Pensez-vous vraiment que la population à son mot à dire, sensei, lorsque les autorités rouvrent des villages pour des êtres capables de créer des déserts ? Quand nos ennemis se font leurs alliés, qu’ils n’hésitent pas à les pervertir ? Qu’ils se laissent pervertir ? La politique ne peut rien pour nous. La guerre non plus. Tirons cette affaire au clair. Comme disait mon grand-père, il n’y a rien que tu ne peux faire avec le ventre plein et baigné de ce en quoi tu crois, Isara.

La main sur mes cheveux éveilla une étrange sensation en moi, l’une de celle qu’on oublie parfois, lorsque les doigts effleurent plus souvent le manche d’une arme que le corps d’un ami.

*

Mort, tout était encore sombre. La journée s’annonçait nuageuse. A croire que, comme les autres nuits, les tentacules avaient recouvert les étoiles.

Arrivée au camp, je retrouvais mon compagnon, le sourire aux lèvres.

- Rien à l’horizon. Pas même un marchand.

Je me laissai tombé, en acceptant la missive que je lus avec attention. Brève, comme d’habitude, avec l’administration. Il n’empêche, nous n’étions pas des machines ; quelques mots d’encouragements auraient été les bienvenues.

Sans plus de cérémonie, je me trainais jusqu’à ma couverture et prenant soin de tourner le dos au Kinoko qui s’aventurait vers la rivière, j’abaissai légèrement mon bandeau à corne pour me protéger de la lumière naissante de la Déesse. Nous allions faire fasse à de nouvelles atrocités, inutile qu’il voit aussi celle-là.

C’est l’odeur de poisson grillée qui me réveilla. M’asseyant pour m’étirer de toute ma longueur, je remis en place mon bandeau, et me saisit de la brochette en mordant goulument dedans. Qu’est-ce que c’était bon…

- Avec ça comme petit déjeuner, toujours. Par contre, si la missive ne les mentionnai pas, inutile de compter sur des renforts, n’est-ce pas ? Quoi que je ne doute pas de notre synergie, sensei…

J’eus un léger éclat de rire. L’idée m’était pourtant venu, de lui proposer quelques passes d’armes pour me confronter à ce sabre, mais inutile de se blesser pour si peu. Enfin, c’est ce que je supposai. Pour le moment.

Les affaires furent rangées prestement, et nous fûmes parés à lever le camp.

- Comment voulez-vous agir, sensei ? Aller là-bas incognito ? Débarquer avec nos gros sabots Sunajins ?

Un sourire m’étira les lèvres, à l’idée de nous faire passer pour des rebelles. Le prédateur pris à son propre jeu, pourquoi pas ? Après presque cinq jours d’inaction, je sentais mon sang pulser dans mes veines. Nous mettre en mouvement.

- J’ai hâte de voir de quel champignon se chauffe un Kinoko, sauf votre respect, sensei.
Tegami Isara
(#)Sam 1 Mai - 23:04
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L'habit ne fait pas le garde


ft. une élève



Tandis qu’elle dormait, Chikkou a repensé à leurs échanges lorsqu’ils sont arrivés au bord de la rivière.
Isara est encore jeune dans sa fonction, probablement portée par un flux que Chikkou ne peut comprendre. Qu’il ne peut pas encore comprendre. Il a senti de la colère en elle.
De la colère et, peut-être ne devrait-il pas penser ainsi, une incompréhension de la différence fondamentale entre un shinobi et un civil qui n’a jamais été entrainé…
Le réveil de la Tegami le sort de ses considérations. Bwarf, ils ont le temps.

Un large sourire illumine le visage de notre champignon lorsque la tegami s’exclame. Il n’a pas fait grand-chose, il en a bien conscience… Mais quand-même ! Cela fait toujours plaisir.
Il écoute la suite, enchaîne immédiatement.

« Nous ne serons effectivement que tous les deux. Quant à notre synergie, étant donné que tu m’as dit être une spécialiste du corps-à-corps… » Il prend un instant de réflexion. « Nous verrons s’il y a un affrontement, mais partons du principe que je serai soit sur le flanc gauche, soit légèrement en retrait pour te couvrir. Cela te convient-il ? »

S’en suit le rangement rapide des affaires : rouler les couvertures, recouvrir les traces de feu, remettre les choses en ordre comme si personne ne s’était jamais arrêté ici.
Ceci fait, Isara reprend l’initiative et Chikkou, qui garde bien en tête que son rôle de chûnin est notamment de la former, sourit. C’est une bonne chose qu’elle s’exprime, qu’elle questionne.
Cela fait montre de son intérêt… Et ce même si elle semble sauter une étape.

« Nous allons commencer par observer. Le rouleau parle de soldats devenus bandits et… Quel que soit notre angle d’approche, je pense qu’il vaudrait mieux l’affiner par une petite séance de repérage. Rien de bien méchant ou bien long, juste de quoi confirmer qu’il n’y a que des soldats à la garnison, ou pas. » Il la fixe avant d’ajouter : « Tu t’en sens capable, n’est-ce pas ? »

Il ajoute un clin d’œil.

« Et… Quant à ta dernière question, tu verras bien. Mais souviens toi, si je crie « SIGNAL » mange un champignon. »

Et ils se mettent en marche. Il leur faut environ deux heures pour que le Ryuzenkou les toise de toute sa hauteur. Chikkou soupire de contentement. Dieux que les montagnes lui ont manqués.
Il ne l’a su qu’à cet instant, tandis qu’elles l’écrasent avec splendeur.

« La garnison se trouve dans un creux de la montagne, protégée par la crête de tous côtés. Seule une attaque frontale pourrait la prendre… Ou une attaque verticale de shinobis. » Il se tourne vers son élève du moment. « Prenons un peu de hauteur et, selon ce que nous verrons, nous pourrons décider si, oui ou non, se faire passer pour deux des leurs est une bonne idée ou pas. »

Un nouveau sourire et il reprend son avancée.
L’idée d’Isara n’est pas mauvaise, et il en a bien conscience. Ce sera le meilleur moyen de déterminer ce qu’il se passe ici… Et peut-être même dans la région toute entière… A ceci prêt qu’ils ne peuvent pas se jeter dans la gueule du loup sans autre information que « c’est la gueule du loup ».
Leur ascension n’est pas très longue, une dizaine de minutes tout au plus. Dissimulés tant par la hauteur que par un groupement de rochers, ils profitent d’une vue imprenable, quoiqu’imprécise avec la distance.

Une nouvelle idée lui vient, qu’il formule immédiatement :

« Que vois-tu, Isara ? Peut-on se grimer en renégats, ou bien faut-il trouver une autre marche à suivre ? »

Il observe lui aussi, évidemment.

Kinoko Chikkou
(#)Dim 2 Mai - 23:18
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Je lui souris, à mon sensei ; il a l’oeil vif, et toujours ce mot pour vous faire rire. Un signal nommé signal, hein ? On dirait presque que c’est étudié pour déstabiliser les ennemis mais… une petite voix me disait que ce n’était rien de cela.

Rapidement, consciencieusement, nous nous mîmes en marche ; nous bougions rapidement, et les montagnes et leur splendeur de tardèrent pas à nous apparaître. La garnison y était perchée, sentinelle étrange. Néanmoins, je me permis de soulever une question légèrement problématique ; enfin, problématique, restait à savoir ce que nous avions en face.

- Sensei, fis-je du bout des lèvres. Ce Jinsei, ils ont probablement des manieurs de chakra, dans leur rang. J’espère juste que quand nous seront à la verticale, il ne seront pas au-dessus de nous.

Sans plus de cérémonie, après avoir écoutée notre début de plan, nous entamâmes l’ascension. Les pans étaient encastré l’un dans l’autre, en un curieux amoncellement que seule mère Nature pouvait créer ; la falaise se constituait d’escalade à pique et de talus glissant. La garnison, elle, se situait sur la cime d’une ancienne montagne, écroulée sous le lent acide du temps ; trois autres monts l’entourait, et seul le flanc Est était dégagé, par la seule route qui y accédait. Nous étions à l’Ouest, avec une vue surplombante sur la garnison.

Allongé derrière les rocs et les broussailles, je plissai les yeux.

Il y avait beaucoup plus d’hommes et de femmes qu’il y devait y en avoir, et pas tous n’était soldat. La garnison se divisait en trois sections : un dortoir, qui s’encastrait dans le pan sud de la montagne ; au centre, s’étendant sur le pan nord, des salles communes, où allait et venait des personnes aux bras chargés de denrées de toutes sortes, des missives, des sacs ; à l’ouest, juste sous nous, à une cinquantaine de mètres, des terrains d’entraînement. Encastré dans la montagne, entre les salles communes et les cibles, une habitation fortifié, haute d’une dizaine de mètres ; sans doute le baraquement du capitaine de la garnison. Aucun drapeau n’y flottait.

Des jeunes hommes s’entraînaient sur les cibles, mais la plupart était délaissé. Un homme, au centre, dirigé manifestement les porteurs ; les deux tours de gardes, de chaque côté de la garnison, étaient occupé par chacune un garde, qui surveillait les nouveaux arrivants.

- Où sont les membres de l’ancienne garnison, soufflai-je doucement, je ne distingue pas d’uniforme.

Et puis, toutes ces choses, ces caisses… Trois énormes marmites étaient en train d’être amenées sur le terrain dégagé et je voyais…

- Des enfants, là. Ils enlèvent les cendres de fosses à rôtir, sûrement.

Mon visage se tourna vers le Kinoko.

- Ils sont beaucoup trop nombreux. Trop d’innocents. Des gens qui n’ont rien à foutre dans une garnison.

Je me mordis précipitamment la lèvre, écœurée par les pensées qui m’assaillaient. Que faisaient-ils, que faisaient-ils tous ?

- Comment voulez-vous procédez, sensei ?
Tegami Isara
(#)Mar 4 Mai - 19:51
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L'habit ne fait pas le garde


ft. Isara



Elle a la tête sur les épaules. Ou plutôt elle pré-envisage les pires configurations… Ce qui surprend agréablement notre champignon, vous vous en doutez.

« Ne t’inquiète pas, nous serons au-dessus d’eux. » Il ajoute néanmoins. « Mais il faudra tout de même faire attention : une barrière sensorielle a pu être dressée pour éviter que des shinobis ne plongent depuis les crètes pour attaquer. »

Sourire aux lèvre, Chikkou laisse en suite à Isara l’occasion d’observer et tirer des conclusions.
La structure générale de la garnison ne surprend pas particulièrement le champignon. Ayant grandi à Yama no Kuni, il a souvent eut l’occasion d’observer des villes construites en parfaite adéquation avec les rocs, les pics et les crètes. Il y a même des villages blottis aux seins de grottes là-bas. Ce qui le chiffonne par contre, c’est tant l’absence de drapeau kazejin que la surpopulation civile…
S’il n’est pas rare qu’une garnison accueil des locaux en cas de problème majeur – cataclysmes, affrontements armés, épidémie, etc. – … Là, cela fait vraiment beaucoup.
Ca lui donne presque l’impression que le complexe militaire est désormais une cité à part entière et que les seuls à ne pas être au courant eh bien… C’est Suna.

La tegami le remarque d’ailleurs, et Chikkou hoche la tête.

« Comme on dit chez moi : ça pue l’amanite ici. »

Il se tourne vers son acolyte, l’air particulièrement sérieux, trop lorsque l’on a entendu sa dernière phrase.

« Je pense que l’on devrait tenter de s’infiltrer, ne serait que quelques heures, de sorte à glaner un maximum d’informations. » Il se tapote la tempe de l’index droit, comme pour accélérer sa réflexion. « Mais on ne peut pas être sûr de qui dirige ici, vu qu’il n’y a pas de drapeau, et donc pas d’affiliation apparente. »

Il se tourne pour s’appuyer contre le rocher qui les dissimule et s’asseoit par terre : les mouvements des gens en contre bas et la nécessité de toujours avoir un œil sur les gardes en bas le déconcentrent.

« Je pense que nous ne devons pas nous déclarer comme shinobis… Mais pas comme des bandits ou des renégats non plus. »

Il sort un kunai de son sac et commence à déchirer légèrement ses vêtements, à y étaler de la terre pour les rendre plus usés qu’ils ne le sont.

« Voilà ce que je te propose : nous allons dire que nous avons besoin d’aide car nous avons été attaqués. »

Il hôte son bandeau.

« Du coup, pour que ce soit crédible, fais quelques entailles dans tes vêtements, barbouilles les de sable… Tout ce que tu peux dans ce genre là. »

Il enroule son bandeau dans sa manche et commence à le frapper contre la pierre. De légers bruits résonnent, largement étouffés par le tissus.

« Je vais en plus de cela… » Il observe le résultat : le bandeau est bien cabossé comme il faut, mais toujours équipable. Il reprend le kunaï l’approche du dessus de son dos. « m’infliger… » Il va pour se lacérer le bras, s’arrête. « quelques blessures légères. » Il prend son ombrelle, mord le manche à pleine dent. « GNNGRBKLR »

Et il lacère. Trois entailles légères réparties sur les bras. Gémissement. Il se saisit d’une pierre pour se mettre deux ou trois coups sur le mollet gauche, là où ça marque bien. Grognement.
Il hôte son ombrelle, pâle comme jamais.

« On leur dira que je t’ai défendue, car tu es mon élève. »

Il reprend son bandeau et le met sous sa main gauche, de sorte à y faire couler des gouttes de sang qu’il écrase ensuite avec de la terre.

« Donne moi ton bandeau, s’il te plait. » Il tend la main vers Isara, entame de réitérer sa dernière action. « S’ils semblent hostiles aux shinobis, on leur dira que ce sont ceux de nos attaquant et que, par chance, nous les avons vaincus. S’ils semblent de notre côté, on leur dira que c’est les notres, mais sans révéler toute la vérité. On dira juste que nous avons réussi à fuir et avons pris le parti de les cacher. On ne sait jamais. »

Il prend une grande inspiration, rend son bandeau à Isara.

« Cela te convient-il ? »

Il penche la tête sur le côté avant de bander son avant-bras. Si elle a une question ou une objection, c’est maintenant.

Kinoko Chikkou
(#)Jeu 6 Mai - 13:31
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Nous étions aux aguets, tendus, l’oeil vif, regardant tout ces gens qui erraient deça-delà, et puis…

- Comme on dit chez moi : ça pue l’amanite ici.

J’étais incapable de me contrôler ; je plaquai mes deux mains sur ma bouche pour limiter mon fou-rire. L’amanite… L’amanite… Non mais ces Kinoko… Un sens de l’humour empoisonné ? Une auto-dérision poussée à son comble ?

Je suivis son mouvement lorsqu’il s’adossa au rocher, l’oeil néanmoins tourné vers le camp en contrebas, mon hilarité se transformant en un simple sourire, et puis… Il sortit un kunai. Déchira ses vêtements. Lacéra sa peau. Fis couler son propre sang. Continua à me parler à moi, impassible, alors que toute étincelle quittait son beau visage ; il était pâle, pâle, et son sang était rouge, si rouge. Et puis il salit son bandeau, ce qu’il est censé défendre, chérir ; il le brise, le mouille de son sang. Il a mal.

Et puis, il me demanda mon bandeau ; faisant jouer les rubans qui le retenait à mon bras, je laissait glisser l’étoffe et le métal lentement, en lui tendant d’une main qui voulait réprimer ses tremblements.

- Tiens.

Nous devions en arriver là, pour le bien de Suna. Non, pas de Suna. Le bien de toutes ces petites gens, et les plus grandes, qui ne peuvent comprendre.

Je sortis aussi un kunaï, et donné trois rapide coup sur mon torse ; oh oui, ils avaient tenté de la dénuder, ces ninjas, ces molosses sans maîtres. Et tandis que le sang se mêlai à l’étoffe rouge de ma tenue, je fis un simple mudra, avant de poser ma main sur mon poignet ; la brûlure que j’y infligeai, mordant ma lèvre, était crédible ; oui, elle s’était débattu, et l’un de maniait le feu, alors il l’avait brûlé, oui, brûlé, pour la marquer une nouvelle fois. Je refoulais mes larmes de douleur tandis que, me détournai pour descendre mes cornes ; me coupant la tempe pour la faire saigner abondamment, je sortis mon foulard qui me servait à me protéger du soleil pour l’attacher autour de ma tête. Bien vite, il se gorgea de sang, de mon sang. Puis, sortant un peu d’eau de ma gourde, je m’aspergeai un mollet, avant d’y frotter de la poussière et des brindille ; un coup de lame pour endommager ma sandale, avec un mince filet de sang.

Ca faisait mal.

- Ton élève, Chikkou. Apprenti-marchand ? Négociant de jeune femme ?

J’essayai de lui sourire, pour illuminer ce pâle village, sans grand succès. Quel piètre tableau nous formions ci… Shinobis de Suna.

- Aucune objection, sensei. Allons nous jeter dans la gueule du loup.

Le chemin le plus long fut celui de la descente ; non pas que nous étions moins agile, mais la poussière irritait les blessures. Il ne nous restait qu’à contourner un mont pour rejoindre la route traditionnelle. Autant la gravir d’en bas, car surgir au milieu des flancs des montagnes seraient suspicieux, autant pour des ninjas que pour de pauvres gens.

En cette fin de journée, la route était déserte. En bas, avant la longue acensions, nous pouvions apercevoir de vagues silhouettes qui se hâtaient ; si on nous questionnait, il restait seulement à dire que nous étions de l’autre côté des montagnes, et que, connaissant la position de la garnison, nous venions quérir de l’aide.

Il n’y avait plus qu’à gravir, à gravir.

Je m’employais à boiter légèrement, et c’est tout naturellement en m’appuyant sur mon sensei que nous fîmes le premier pas. Un second. Un troisième. Et pendant cette trop longue montée, la perpétuelle impression que quelqu’un nous épiait.
Tegami Isara
(#)Sam 8 Mai - 19:17
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L'habit ne fait pas le garde


ft. l'objet des convoitises



Et elle fait de même. Chikkou ne voulait pas… Il ne pensait pas que cette genin aurait le cran pour…
Le regard du chunin tremble, mais il s’interdit de le détourner. C’est aussi ça, la vie de shinobi et son rôle en cet instant, est de la soutenir autant qu’il peut.
Il compose donc une série de mudra tandis qu’elle termine son œuvre : « Amatsu shôshû – Kaigosha » et souffle un fin nuage de spore dans sa main, où de petits champignons apparaissent.

Il se redresse, l’aide à faire de même.

« Prends ça et mange-les. Ils t’aideront à retrouver ton sang-froid. »

Il écoute sa question et hoche la tête.

« Oui, apprentie marchande est une bonne idée. » Il porte une main à son visage, pensif. « J’ai pas mal voyagé aux côtés de convois avant de rejoindre Suna… Je suis peut-être un peu rouillé en jargon commercial, mais c’est sûrement comme le vélo. »

Il lui sourit, puis se mettent en route.
La descente est longue et Chikkou serre les dents… Mais il est quasiment sûr que c’est la meilleure chose à faire, qu’il faut prendre son temps le plus possible malgré les plaies qui irradient toujours plus de douleur dans le sable et le sel.
Une fois en bas et les trois-quarts du chemin effectué, il ne reste plus grand monde sur la route. Le soleil tombant les noie dans une demi obscurité, celle où l’enfant devient un adolescent et l’ours un gros chien.
Il n’aime pas ça.

« Reste sur tes gardes, nous sommes trop à découvert et… » Il baisse le ton, balaye les crètes du regard. « Tu les sens, n’est-ce pas ? »

Il lui laisse un instant avant de reprendre :

« Je pense que notre venue est déjà annoncée. Espérons seulement qu’ils ne nous auront pas vu nous préparer. »

L’ascension continue et le silence se veut de plus écrasant. Il n’y a plus d’insectes, plus d’oiseaux, plus rien… Seulement la montagne, l’ennemi et eux. L’obscurité est presque entière lorsqu’ils arrivent en vue de la garnison, dont l’une des deux immenses portes a déjà été fermée.
Ils se préparent pour la nuit, donc.

« HALTE ! »

Il s’immobilise, raffermi sa prise sur le flanc d’Isara pour que tout cela soit plus crédible.

« Qui… Qui est là ? »

Sa voix tremble, comme si les blessures ou la fatigue l’empêchait de formuler des mots.

« JE SUIS CELUI QUI POSE LES QUESTIONS ! »

Chikkou lève les yeux, voit une silhouette tout en haut du mur de la garnison. L’ombre fait un pas en avant, se laisse tomber devant et s’affaisse dramatiquement lorsque ses pieds touchent le sol. L’être se soulève, toujours encapuchonné par sa cape, mais l’on devine qu’il s’agit d’un homme.
Voilà pourquoi il se sentait observé. S’il y a un shinobi ici, ou quoique ce soit d’assimilable, alors ils risquent d’avoir des problèmes.
De sérieux problèmes.

« QU’EST-CE QUE VOUS FOUTEZ LA !? »

Chikkou tend légèrement son corps, comme pour feindre la peur.

« S’il… S’il vous plaît ! Nous cherchons juste à nous reposer cette nuit… La route a été longue et nous avons été attaqués et…
— J’m’en fous d’ça ! J’veux savoir pourquoi vous êtes venus ici !!
Nous savions qu’il y avait une garnison ici… Les marchands savent ce genre de choses et… »

Chikkou fronce légèrement les sourcils lorsqu’il se rend compte, malgré l’obscurité et la cape, que l’homme n’a jamais posé les yeux sur lui. Il fixe Isara. Il n’a d’yeux que pour elle, bien que le champignon ne perçoive aucune intention malsaine venant de cet homme.
Le Kinoko soupire et, d’une simple pression sur le flanc de la genin, lui laisse entendre que c’est à elle qu’appartient la suite.

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Kinoko Chikkou
(#)Dim 16 Mai - 9:07
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Nous y étions ; gravir les marches qui nous mèneront vers notre implacable enfer. Pas à pas. Et puis, la silhouette avait gueulé, avait fait son apparition, dans une attitude des plus dramatique. Dramatique, et puissante. Un grand bond, un goût pour l’obscurité, et ce pressentiment qui me serrait la gorge.

Il paraissait pathétique, mon sensei, pathétique et faible, tremblant, apeuré par un simple être humain, lui qui en avait vu mourir plus que la plupart des hommes. Ses mots ne me parvenaient plus, tandis qu’il s’appuyait contre moi et que je m’appuyai contre lui, misérable petite chose. Et cet ennemi, qui me fixait, ses yeux brillants étrangement sous sa capuche ; Isara, c’est le moment d’utiliser ce passé qui y est le tient.

Je m’affaissai légèrement, tremblante, suffisamment pressé contre mon prétendu maître, mais avec assez de retenu pour lui montrer mon respect.

- Les gens disent que…

Je me mordis la lèvre, comme fautive ; déporte son attention, berce le d’illusion pour qu’il croit voir ce qu’il désire. Cet homme, ce regard, cet accueil ; trouve l’objet de sa colère irraisonnée, et embrase le.

- Ce sont les gens du village qui nous ont fait ça.

Je me renfrognais légèrement ; il devait certainement penser que je devais être plus jeune, oui, plus jeune, une gamine ravagé par la guerre, une orpheline qu’on a voulu prendre, qu’on a brûlé ; bandit au shinobi, les deux obéissent à une même volonté.

D’un pas, hochant la tête en direction de Chikkou, je fis un pas vers l’homme, traînant la patte. Misérable.

- Ceux qui portent ce symbole.

M’accroupissant, du bout du doigt, je traçai dans la poussière le symbole de Suna. En laissant un peu de sang dans la rainure.

- On s’est défendu, fis-je en me relevant, et en lui montrant mon poing fermé. Les marchands, ça doit savoir se défendre. Ils donnent un bandeau et puis hop, ils se croient tout permis. Permis de prendre ce qu’ils veulent. Qui ils veulent…

- Ca suffit.

Le ton était tout aussi incisif, quoiqu’un peu plus coléreux. Au moment où le corps de l’homme se mis en mouvement, je me rapprochai de Chikkou, pauvre petite chose esseulé, et lui prêtai mon épaule. Mon regard s’était fait, dur, et d’une légère et fugitive pression sur son bras, je tentai de le rassurer.

L’homme encapuchonné avala rapidement la distance entre nous ; démarche féline, silencieuse. Un manieur du ninjutsu, a n’en pas douter.

Il son saisit mon visage entre ses doigts caleux, là, dans l’attente, sur ce sommet puant la poussière, et, de son autre main, poussa Chikkou d’une manière plus brutale, le saisissant par l’épaule.

- Les gens qui parlent, hein…

Et ses yeux, ô ses yeux. L’un avait connu la morsure d’une lame, d’un blanc absolu. L’autre, d’un noir brillant, malsain, vagabondait de mon visage vers celui de Chikkou.

Lentement, je posai ma main libre sur son poignet.

- Aidez-nous…

Lamentable, Isara. Et si cet enflure reste plantée là comme le brave soldat qu’il est, tu lui planteras ta faux dans son œil restant pour lui apprendre le respect que sa mère aurait du lui inculquer.
Tegami Isara
(#)Lun 17 Mai - 15:23
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L'habit ne fait pas le garde


ft. la Comedia del suna



Ca pue. L’œil faussement las, Chikkou voie une réalité qu’il craint depuis quelques semaines, depuis le conseil des kages : le monde devient fou.
Oh, oui, il l’a toujours été dans une certaine mesure… Mais il a cessé de couler. Il s’enfonce par lui-même désormais.

Le champignon observe Isara et cet homme… Elle en fait peut-être un peu trop, mais aux yeux d’une personne qui ne sait pas, ce sera à mettre sur le compte du choc et de la douleur. De la peur, la vraie, celle qui a bien failli vous emporter aux côtés des dieux.
L’homme s’approche d’Isara, Chikkou fait un pas en avant. Peut-être bien qu’il ne devrait pas, il le sait bien… Mais il ne peut pas laisser un potentiel ancien shinobi aussi proche de la genin. Ils ne savent rien de sa puissance, peut-être dépasse-t-elle les leurs réunies.

Il doit réfléchir, vite. Trouver quelque chose à dire où à faire.
Le Kinoko fait un pas de plus.

« Ne… Ne lui faites pas de mal, s’il vous plait. »

Il est assez proche pour pouvoir dégainer en un éclair et trancher le bras de l’homme.

« Nous ne voulions pas vous importuner… Nous cherchions juste à faire une halte avant de reprendre notre traversée vers Nomura, la cité marchande de Yama no Kuni. Il nous reste encore un peu d’argent pour vous payer si c’est ce qu’il faut. »

Le champignon sent le regard de l’homme tomber sur lui, voit sa main se desserrer. L’argent, bien sûr. Pourquoi n’y a-t-il pas pensé plus tôt ? Quel Chikkon…

« Ah ouais ?
Oui. Ce n’est pas grand-chose, mais cela vous dédommagera.
— J’croyais que vous aviez plus rien. »
Sourire gêné, regard vers le sable.

« Oh… Vous ne savez pas qu’un marchand à toujours un peu plus d’argent que ce qu’il veut bien avouer ?
— Tss… »

L’homme lâche Isara, crache dans la poussière juste entre les pieds du champignon. Ce dernier sent un reflux monter en lui, une envie de l’empoisonner une bonne fois pour toute avant d’entrer en disant qu’il s’est soudainement écroulé.
Il n’en fait rien, évidemment.

L’homme les observe un peu plus, recule de deux pas.

« Ce n’est pas moi qui décide de toute manière. Restez-là, je vais aller parler au chef. Bougez, et je fais ce que les précédents n’ont pas pu faire. »

Il fait un mudra et sa main, celle qui tenait Isara au visage, s’enveloppe une demi-seconde d’une aura foudroyante.

« Oui… Oui bien sûr… »

L’homme tourne les talons et Chikkou, attrapant le poignet d’Isara, l’amène à reculer un peu, quelques mètres tout au plus.

« Ecoute… » Il parle à voix très basse. « Si tu veux qu’on parte, c’est maintenant. On a assez d’informations pour savoir qu’il n’y a plus de soldats ici… » Il inspire. « Mais j’aimerais que nous passions la nuit ici si c’est possible – et je suis convaincu qu’il va revenir nous le dire. »

Il la scrute un instant avant d’ajouter.

« Dans tous les cas, attends une seconde. » Il la contourne et appose sa main sur le dos de la genin. « Je vais t’apposer un sceau défensif. »

Deux mudras plus tard : « Amatsu shôshû – Bogu ». Elle ne sentira qu’une légère démangeaison, rien de bien méchant.

« J’ai simplifié le sceau habituel pour que tu puisses le déclencher par toi-même d’une pression de chakra. Cela libèrera de gros champignons qui pourront encaisser quelques coups à ta place. N’hésite pas à t’en servir. »

Il revient se placer devant elle.

« Alors ? On reste ou pas ? »

Ils n’ont que deux ou trois minutes sous la main. Peut-être cinq. C’est le moment où jamais.


Spoiler:

Kinoko Chikkou
(#)Mar 25 Mai - 9:06
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