Intitulé de mission:

Nouveau jour, nouvelle mission. Depuis mon retour de Nami, le Hokage m’avait informé qu’à cause des soucis qui s’étaient propagés au sein du pays du Feu, il valait mieux que je reste disponible pour intervenir rapidement en cas de conflit. Chose que j’approuvais entièrement, étant donné que mes talents étaient bien plus utiles en cas de conflit direct plutôt que pour des « négociations ». Cette partie là semblait être laissée pour Ama, alors qu’elle était repartie à Nami. Pour quelqu’un qui ne voulait pas s’investir autant dans les affaires du village…

Ce qui nous amenait donc à la mission d’aujourd’hui. Un de nos hommes, un Chûnin, fut envoyé au mont Yomosue pour surveiller un individu à risque. Il devait prendre contact avec Konoha régulièrement pour nous tenir informé de la situation, mais il n’en fut rien. Voilà une semaine sans nouvelle, pas un retour, pas un oiseau messager, rien. Cela inquiéta beaucoup les supérieurs qui s’empressèrent d’envoyer une autre équipe, cette fois-ci avec un Jônin parmi les participants, moi. Je fus également épaulé d’un Genin répondant au nom de Sendai Ryuji. Rien de particulier, si ce n’était les talents dont il disposait : il avait hérité du Kekkai du clan Awadatsu, natif de Nami. Etrange coïncidence…
Nous nous étions retrouvés aux portes de Konoha alors que je lui faisais un récapitulatif de la mission.

« - Bon, comme le dit le rapport, de base il s’agissait d’une mission de surveillance en Anonymat. Le village de Cocoyashi ne doit pas être au courant que Konoha est impliqué, ou du moins, sans que cela ne soit mal vu. Une fois au pied de la montagne, il nous faudra nous contenter des transports locaux pour atteindre le village. Si tu as des questions, j’y répondrai sur le trajet. »

Aussitôt dit, nous voilà partis en route en direction des montagnes. Nous avions la photo du shinobi parti pour nous aider à le repérer si jamais, mais je voulais éviter de m’en servir. Si jamais ils avaient découvert sa couverture et que qui que ce soit le retenait était au courant qu’on le cherchait, cela serait bien problématique…
Enfin, sur le trajet, il n’y avait que peu à faire si ce n’était courir. Je n’étais pas du genre à parler énormément avec mes collègues de mission si ce n’était que pour la mission en elle-même. Cependant, en cette occasion, autant en profiter.

« - Je pourrais te poser une question : Ton dossier indique tes talents dans la maîtrise du Onkyôton, comme le clan Awadatsu de Nami… Y a-t-il un lien avec ce clan ? »

« - On fera ça, oui. Mais il faut comprendre que si jamais ils ont réussi à restreindre un Shinobi, ou pire, si ce dernier s’avère être un traitre, cela veut dire qu’ils sauront reconnaitre des ninjas comme nous, et qu’ils s’attendent à ce que d’autres arriver. Pour l’heure, on fera profil bas. »

Je pouvais comprendre sa crainte en soit, mais il fallait comprendre que peu importe ce qui était arrivée à cette personne, cela montrait les compétences de notre cible. S’il voit d’autres soldats arriver pour enquêter, il voudra soit prendre la fuite, soit tenter la même chose avec nous. Après tout, si nous ne revenions pas, Konoha enverrait des forces bien plus importantes que les ennemis ne pourront pas combattre. Si nous rentions les mains vides sans information, il y aurait beaucoup plus de contrôle de la zone. Je devinais déjà ce que l’on pourrait trouver sur place…

Vint le moment de la discussion concernant les origines du Genin. Apparemment, son père était mort au pays des Vagues, mais c’était sa mère qui lui avait donné ses gènes. Une situation des plus compliquées dirons-nous. Il enchaîna rapidement en parlant de ses talents en médecine plutôt que combat. Donc il n’avait pas réellement exploité son don clanique ? Peut-être.

« - J’ai eu l’occasion de partir pour Nami pour une mission diplomatique… Nous n’avons hélas croisé que peu de ton clan. Et j’en devines la cause de par le « dirigeant » du pays. »

Pour pas dire tête de con, restons sérieux devant les plus jeunes. Maintenant que cet aparté était terminé, il nous fallait nous reconcentrer sur la mission. Une fois au pied de la montagne, nous arrêtions notre course afin de rejoindre le transporteur local. Une diligence qui amenait et descendait les personnes qui devaient rejoindre le village ou quitter la montagne, de quoi nous permettre d’arriver et de nous reposer. Nous serions arrivés un peu plus rapidement sur les lieux autrement, mais serions bien plus visibles. En attendant, je me permis de donner une photo de la personne que nous devions chercher.

« - Noro est un ancien détenu du pays du feu. Pas réellement une menace du niveau d’Arashi, mais assez importante pour mériter qu’on le surveille. Il s’est évadé il y a trois ans sans laisser de traces, et n’a pas été retrouvé jusqu’à il y a trois semaines. C’est pour ça que nous avions envoyé quelqu’un pour le surveiller, mais au bout de deux semaines sans nouvelles ou prise de contact, il faut envisager le pire. »

Nous voilà enfin au village dans la montagne. A peine descendu du transport que nous attirions les regards de beaucoup. Il fallait dire que nos carrures respectives faisaient pâle figure comparée à la plupart des locaux. De ce que je pouvais voir d’un simple coup d’œil, ce n’était clairement pas le genre de lieu à accueillir des visiteurs en grand nombre. Il devait y avoir juste un établissement servant d’auberge pour les gens de passage, mais au-delà de ça, rien de prévu pour des gens extérieurs. Ils vivaient dans leur coin et n’étaient pas tant ouvert au monde de dehors. Soit.

Préférant trouver un endroit où nous pourrons rencontrer du monde, le meilleur choix qui pourrait nous aider était la place du marché. Une fois sur place, il était temps de nous séparer et d’agir comme des clients pour récupérer autant d’informations que possible. Restait plus qu’à savoir s’ils étaient coopératifs ou non…

« - Hésites pas à acheter local. Il parait que c'est dans ces préparations qu'on découvre les plus grands secrets. »

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La discussion sur la mission. C’était le deuxième shinobi possédant un tel niveau avec lequel je travaillais et il n’y avait pas à dire, ils étaient très entraînés. Les deux personnes que ce soit Amasami ou Yamato, tous les deux voyaient plus de choses que moi. Mais mes compétences n’étaient pas en reste. Je l’écoutai. Il était à la fois un supérieur mais aussi un ninja plus compétent. Je suivrais ses recommandations, pas seulement parce qu’il était mon supérieur, mais aussi parce que ça me permettrait d’apprendre.

Une petite question vis-à-vis de mes compétences claniques. A l’évocation du dirigeant du pays, je serrai le poing d’énervement. Mais pas contre Yamato, non, plus contre ce soi-disant dirigeant. Le terme exact pour ce genre de personnes est tyran et ses crimes devraient rapidement être punis. Je soupirai ensuite avant de lui répondre.
"Il n’a de dirigeant que le nom Yamato. Il doit mourir pour expier ses crimes."
Je ne pouvais décemment pas considérer tout autre forme de fin de règne comme raisonnable. Seule sa mort serait suffisante pour permettre à Nami de se relever un jour.

Durant le trajet en chariot nous menant au village de Cocoyashi, le Jônin me tendit une photo de la cible qui faisait l’objet d’une surveillance renforcée. Il m’expliqua également qui il était. En effet, pour se dissimuler, il serait très difficile de ne changer que son nom. Je hochai la tête en écoutant ses explications. Je posai une question simple après avoir entendu ce qu’il me dit.
"On recherche en priorité le shinobi disparu. Mais si ce Noro se présente, on l’arrête ou on essaie de ne pas s’en occuper ?"
Pour moi, ce criminel détenait sans aucun doute le Konohajin chargé de le surveiller. Savoir comment me comporter au cas où l’homme sous surveillance se présentait me permettrait d’anticiper mon travail.

Je descendis de la diligence en arrivant. Il ne faisait aucun doute que nous ne ressemblions en rien aux villageois. Mon aîné et partenaire de mission me donna quelques conseils. Je hochai la tête et je partis de mon côté pour faire mes petites recherches. Au début, malgré mes petites emplettes, j’achetai notamment un fruit ou deux, quelques épices des herbes médicinales rares. Mais personne ne semblaient enclin à me parler, ni du disparu, ni même de ce Noro.

Au bout d’un moment, je sentis qu’on me suivait. Feignant de ne pas m’en être rendu compte, je quittais le marché pour me rendre dans un coin un peu plus tranquille. Moins de passage me permettrait de voir qui me suivait et surtout de pouvoir agir en cas de besoin. Une fois sûr qu’on ne me verra pas, je signai mes mudras et déploya mes clones de bulles. Le premier partit dans une direction, l’autre restant avec moi, pour le cas de besoin. Je vis l’homme qui me surveillait le suivre. J’avais donc réussi à l’esquiver. Mais je devrais rester sur mes gardes. Je devais aussi rejoindre mon partenaire.

HRP:

Comme beaucoup avec qui j’ai pu discuter des événements de ma mission à Nami, il avait envie de destituer le tyran des lieux, d’une manière aussi brutale qu’expéditive. Pouvais-je leur en vouloir ? Pas réellement. Je n’étais pas inhumain non plus, je comprenais les malheurs du peuple des Vagues, et savait qu’à moins d’une intervention extérieure, il serait probable qu’ils n’aient pas de capacité de se rebeller. Triste, mais vrai. Il fallait cependant se rappeler d’un fait important : Nous n’étions pas des soldats des vagues, mais du feu.

« - Si notre Hokage ou Daimyô juge qu’il est nécessaire d’intervenir, nous le ferons. En attendant, les affaires de notre pays sont plus importantes. »

Enfin, Passons. Le reste du voyage s’était passé sans encombre et nous pûmes discuter un peu plus de la marche à suivre : il fallait récolter des informations auprès des villageois tout en ne soulevant pas de soupçons. Qui sait après tout qui sont nos réels alliés et ennemis dans cette histoire. Avant que nous ne descendions de la diligence qui nous avait amené ici, je ne laissais que quelques mots sur les objectifs secondaires.

« - S’il n’a rien à voir avec cette histoire, on le laissera, ce n’est pas notre mission. Mais il pourrait nous aider avec ses informations. »

Après tout, s’il a vécu dans cet endroit pendant un temps, il pourra au mieux avoir entendu des ragots sur ce qui s’est passé autour, et au pire, on lui foutra une torgnole pour le faire parler.
Quoiqu’il en fût, il était temps pour nous deux de nous séparer pour enquêter. J’avais confié à Ryuji la tâche d’aller au marché local pour glaner des informations. Vu que c’était qu’un micro-village, les gens devaient se dire tout et n’importe quoi à chaque coin de rue. J’en fus de même un temps, mais étonnamment, mon apparence les laissait un poil plus dubitatif. Après tout, je n’avais pas la dégaine d’un gars qui raffolait de radis, et les gens n’avaient guère mieux à me proposer en parole. Mais une chose était sûre : ils n’était pas juste surpris ou apeuré de me voir, mais surtout… Évasifs, à essayer de couper court aux conversations. Étrange.

Suite à cet échec cuisant, je me vins contraint d’explorer un peu plus la zone, non-content de prendre en compte les regards à mon encontre de mon œil. Il semblerait qu’ils fussent particuliers, intrigués par ma figure, hmm.
Ce fut après ces observations que je choisis donc de me rendre là où se passaient les grandes choses : La maison du maire. Il suffisait de voir la différence entre sa bâtisse et les autres pour deviner où habitait le responsable des lieux. Non sans attendre, me voilà à frapper à sa porte pour venir l’interroger.
Ce que j’allais voir en sortir cependant fut une surprise : le maire… n’était autre que notre prisonnier. Il semblait surpris de me voir, mais pas comme quelqu’un qui fut pris de court, juste comme quelqu’un qui voit un visage inconnu en ouvrant la porte. Offrant ses salutations et me demandant de quoi il s’agissait, je repris la parole.

« - Navré de vous déranger. Je me nomme Daisuke. Moi-même et mon ami somme de passage dans la région, et voulant éviter de passer la nuit dans le froid, nous voulions savoir s’il y avait quelque part pour dormir cette nuit.
- Et bien… oui, normalement vous êtes passé devant une auberge si vous êtes arrivés jusqu’ici. Est-ce qu’il y a un problème ? »

Pas de tremblement ou d’insistance dans la voix. Soit il jouait parfaitement bien la comédie, soit il n’avait réellement aucune idée de ce que nous faisions ici.
Prenant tout cela en compte, je finis par couper court à la discussion. Si je restais plus longtemps, cela aurait éveillé bien plus de soupçons, chose que nous voulions éviter. Repartant ainsi vers la direction du marché, je me mis à chercher les endroits plus isolés de la zone. Comme convenu, Ryuji s’y trouvait, ce qui nous permit de faire un point de la situation ensemble :

« - Notre prisonnier se trouve être le responsable des lieux. Le truc qui me chiffonne est que rien de tout ceci n’était indiqué dans les rapports de notre surveillant. En sachant qu’on a pas eu de nouvelle de sa part dans les dernière 48h, en comptant le temps qu’il nous a fallu pour venir ici, quelque chose cloche… As-tu trouvé quelque chose de ton côté ? »