Coucou:

Le travail que j’accomplissais en tant que Shinobi était bien plus ressemblant à celui que je faisais en tant que soldat du Feu autrefois. Partir au front pour combattre des armées, réprimer les violences orchestrées par des bandits, retrouver et capturer des personnes qui représentaient un danger… Les trucs classiques et en général assez bien vu par la population.
Mais aujourd’hui, il s’agirait de faire un travail bien moins glorieux et apprécié des gens normaux, qui n’ont pas à affronter les côtés les plus sombres de notre profession. Après tout, si nous capturons des ennemis vivants, c’est uniquement pour en tirer quelque chose d’eux. Des informations… Me voilà donc à mener des interrogatoires.

Cela changeait grandement de mes usuelles attributions je devais avouer, c’était la première fois que l’on me demandait de gérer ce rôle. Mais après tout, on m’a aussi laissé à charge des négociations, donc bon… Au moins, pour cette fois, j’aurais un semblant de justification si jamais j’en venais aux mains.
Après un faible temps à étudier les dossiers des affaires et à voir que les interrogatoires précédents n’avaient mené qu’à peu de résultats concluants. La seule raison étant que les interrogatoires étaient restés assez civils, n’en étant resté qu’aux mots sans abuser des dons du clan Yamanaka. Extraire des infos précises serait bien trop compliqué et prendrait trop de temps pour eux. Du coup, on a fait appel à moi pour des méthodes plus… expéditives. Fermant ainsi les dossiers, je commençais à envisager mon plan d’action.

« - Très bien. Je veux que vous me les mettiez chacun dans une pièce différente, sauf les larbins qui ont attaqué le convoi, mettez les ensembles. Assurez-vous que leurs poignets soient attachés aux tables, mains visibles, je n’ai pas envie qu’ils tentent quelque chose. Et dernier détail : Faites en sorte que chacun puisse entendre les autres si jamais ils crient. »

Comme je l’ai souligné plus tôt, on ne m’avait pas appelé parce que j’avais peur d’y aller trop loin. Les rapports faisaient mention d’une taupe au sein du village qui vendait nos secrets et permettre des délits d’être commis… Un traitre… L’une des pires merdes qui pouvaient exister à mes yeux. Si pour le retrouver et le châtier, d’autres devaient payer en collatéral, ainsi soit-il.
Mon premier arrêt fut donc vers le duo de larbins qui avaient attaqué le convoi. De ce que j’avais lu dans le dossier, ils étaient les plus fragiles du groupe. Les plus impressionnables et susceptibles à la violence, donc. Ouvrant la porte, j’essayais déjà faire usage de la générale première impression que je donnais aux gens. Grand, balafré, stature impressionnante et sabre à la main… Cela suffisait à donner un semblant d’idée à beaucoup. Mais soit, passons. Ils étaient assis sur une chaise chacun, mains attachées à la table comme j’avais demandé. Impossible pour eux de se lever ou de réagir à quoique ce soit que je leur lancerais. Ils étaient à ma merci. Prenant ainsi place sur le siège en face d’eux, je leur jetais un bref regard, constatant de l’état dans lequel ils étaient.

« - J’ai cru comprendre que les prisons ne semblaient pas chaleureuses pour les nouveaux visiteurs… Navré de l’apprendre. »

Malgré les mots employés, le ton n’avait aucune trace d’empathie. Il s’agissait plus d’un constat de la situation qu’autre chose. Après une courte pause pour juger de leur réaction, je m’appuyais sur la table de mes deux avants bras, mains jointes l’une contre l’autre, avant de reprendre la parole.

« - Je pense que vous êtes suffisamment intelligents pour savoir pourquoi vous êtes là, et comprendre que nous attendons des réponses bien plus concrètes que la dernière fois que nous vous avons sorti de cellule. Du coup, recommençons : Pourquoi avez-vous orchestré ça, et qui vous a donné ces informations ? »

Bien que je ne fusse pas le genre de personne à être tendre de manière générale, je ne voulais pas non plus commencer la rencontre avec la pire option. Ces hommes avaient déjà pas mal souffert en prison à cause des gardes plus ou moins nationalistes, et je pouvais espérer qu’ils comprennent que le silence ici n’allait pas arranger la situation. Mais hélas, ce ne fut pas le cas. Qu’ils soient de très bons acteurs ou bien vraiment ignares, ils ne semblaient pas être enclin à me donner les informations que je cherchais.
Le peu que je puisse en tirer d’eux de cette première interaction était que l’un des deux semblait plus calme et focus que l’autre. Peut-être était-il tout simplement plus déterminé que son collègue, ou bien avait-il les informations que je cherchais et essayait de ne pas trop montrer… Mais en soit, je savais qui était, du moins en apparence, le plus impressionnable, et qui était le plus concentré. Soit, voilà un soupir avant de commencer la « séance ».

« - Je vois. J’aurais espéré que vous puissiez au moins m’indiquer la personne à voir si jamais j’ai besoin de demander à quelqu’un spécifiquement. De cette manière, seulement une personne aurait besoin de souffrir… »

Et pour conclure ceci, je fini par sortir de mon manteau un morceau d’étoffe enroulé que l’on m’avait confié. Le déroulant lentement sur la table, visible aux yeux des deux prisonniers, j’en révélai le contenu qui annonçait la couleur. Ciseaux, scalpel, pinces, marteaux… Énormément d’outils qui étaient usuellement utilisés pour de la médecine ou de l’artisanat, mais je n’étais ni l’un, ni l’autre.

« - Les gens disent souvent que la douleur d’un poing au visage n’est qu’éphémère et facile à encaisser. Après tout, la peau et les muscles peuvent facilement absorber les chocs en partie, et bien que la douleur est présente, elle n’en reste pas moins diminuée si la victime reste immobile. Ici, en revanche… »

Et pour conclure ceci, je fini par prendre une pince et me lever. Je pouvais les sentir devenir un poil plus agité rien qu’en me voyant approcher. Lequel j’allais torturer pour qu’il me révèle des infos ?... Disons les deux, avec une méthode assez particulière. M’approchant du côté du plus calme des deux, je fini par abattre mon poing sur sa main droite, forçant ce dernier à ouvrir son poing de mes doigts, et de le tenir fixe. Cependant, je ne le regardais pas du tout, non. Mon œil était au contraire fixé sur le visage du plus agité des deux, et je ne prêterais attention qu’à ce dernier. Pour l’instant.

« - Puisque vous n’y comprenez rien, nous allons passer autrement. Voici comment cela va se passer : Je vais te poser des questions une par une, Gennan. Si tu me donnes une réponse vraie, tout ira pour le mieux. En revanche, pour chaque réponse que je n’aime pas de ta part… J’arracherai un ongle des doigts de Inaho. Si jamais il souffre, ce sera entièrement de ta faute. Je vais donc répéter mes questions une nouvelle fois… »

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Questions et procédé RP:

Nous y voilà. Je me doutais déjà qu’ils n’allaient pas résister longtemps face à la torture. Après tout, ils n’avaient aucunement la dégaine de soldats entrainés ou endurcis, aucune chance qu’ils n’aient été préparé psychologiquement à participer à ce genre de session. Mais le fait qu’ils craquent bien avant la première once de violence était inattendu. Cela m’arrangeait et ne m’arrangeait pas en même temps, car du coup, je n’avais aucun élément qui me permettrait d’intimider les autres, et surtout, je n’en avais rien tiré.
Relâchant la main de celui qui était sur le point de se faire torturer, je rerangeais mes équipements sous les yeux des deux pauvres prisonniers. Il y eu un moment de pause, avant que je ne levai mon regard vers les deux concernés.

« - Il y a au moins une question que vous pouvez me répondre. Vous n’êtes pas motivés par l’argent purement, il y avait quelque chose qui vous donnait envie d’agir. Pourquoi avez-vous choisi de suivre la cause de votre chef ? »

Qu’importe quelle serait leur réponse, je m’en serais allé juste après. Ils ont dit être sous-fifre, pas mercenaires ou autres minions. Ils avaient envie de participer à ces actions contre le village. La question était pourquoi, et si ce n’était pas eux qui allaient me le donner, ça serait donc leurs supérieurs… Ainsi soit-il.
Sortant de la pièce, je lâchais un simple soupir de déception. On n’avançait pas, et il ne restait que trois personnes à interroger. Il m’allait falloir être bien plus vindicatif.
J’avais choisi de monter d’un cran et de m’adresser seulement au chef des deux précédent. La personne avait également participé à l’assaut du convoi, il serait donc mieux d’essayer de tirer quelque chose de lui.
Rentrant dans la salle, je ne perdis guère de temps pour lui poser les questions de gentillesse, me contentant d’étaler en silence les ustensiles de torture. Cela avait deux buts : intimider, évidemment, mais surtout lui montrer qu’ils étaient indemnes, aucune trace de sang dessus. Je n’avais pas eu besoin de les utiliser.

« - Bon, je ne passerais pas par quatre chemins : Vos deux subalternes m’ont clairement dit que si je devais m’adresser à quelqu’un pour tirer des infos, c’était à vous. Comme vous pouvez le deviner, je ne leur ait rien fait, car ils se sont montrés coopératifs. J’espère que ce sera pareil pour votre cas.
Maintenant, dites-moi : Pour qui vous faites tout ça, et par qui vous avez eu ces informations ? »

Les mots des derniers prisonniers semblaient ne pas réussir à me quitter la tête. « Promesse de renouveau », huh ? De quoi s’agissait-il ? Quelles étaient les choses qu’ils souhaitaient changer au pays du feu, au point d’en devenir des terroristes ? Ils venaient tous les deux d’un environnement rural, sans doute de familles en manque de richesse. Difficile donc de ne pas compatir avec leur envie de se sortir de cette situation. Après tout, j’y ai aussi vécu.
Mais comprendre et pardonner étaient deux choses bien différentes, et le second n’était en aucun cas de ma juridiction. Les instances au-dessus de moi étaient les vrais juges de ces affaires, et je n’étais qu’un bourreau exécutant les ordres et les hommes.

En parlant de ça, le nouveau qui se trouvait devant moi était bien d’une autre trempe. Il ne voulait clairement pas collaborer et avait un estomac bien plus solide que les deux autres. Comme on m’avait prévenu, il était plus haut dans leur petite hiérarchie, et en assumait les responsabilités. Remarquable, mais triste qu’il ne soit pas dans le bon camp. Il voulait jouer les durs, très bien.

Une inspiration, un soupir. Il en fallut que j’en arrive là.

Immédiatement après qu’il ait fini sa phrase, sans que je n’en prononce une, je choisi d’attraper l’un des scalpels étalés dans l’étui. Dans le même élan, vif, me voilà à lever, puis abattre ma main sur la table, plantant le scalpel directement au milieu de sa main gauche. Le sang commençait à couler, alors qu’il se débattait par réflexe pour échapper à la douleur. Mais ma main restait là, agrippant fermement la lame pour l’empêcher de sortir à force de se débattre.

« - J’aurais pu faire autrement, j’aurais voulu. Mais il faut que je sois là, à te rappeler ta position, cloporte. »

Le ton était bien différent de l’interrogatoire différent. Le premier consistait essentiellement à montrer les conséquences de leurs actes par intimidation. Ici, cependant, je voulais briser la confiance de « dur » qu’il avait. Un choc tant physique que mental, par stupeur et confusion, était ce qu’il fallait pour lui imposer le ton de la conversation. J’avais le dessus, il fallait en profiter.

« - Je ne le demanderais qu’une seule fois : Qui est votre commanditaire, et comment avez-vous eu ces informations sur le transport ? »