C'est au petit matin que la brune se réveille, quelques instants plus tôt de son heure habituelle, mais a journée risquant d'être forte en rebondissements, Sayuri a simplement du mal avec le repos. C'est la veille qu'elle reçoit un ordre de mission à son domicile, ce qui se fait rare en ce moment, puisqu'elle préfère directement se rendre à la base de l'unité Mihari. Débordée par les missions de paix, Sayuri les enchaine sans prendre énormément de repos. Cette fois-ci, la mission lui a été envoyé, ce qui diffère des habitudes actuelles.

Elle ne perd donc pas de temps, de retour dans sa chambre Sayuri déroule le parchemin et lit les inscriptions notées sur ledit manuscrit. Une mission de rang B. Son sang se glace quand elle lit cette lettre, depuis cette fameuse mission, sa toute première qui plus est, du même niveau, Sayuri n'a de cesse d'angoisser et de douter de ses propres capacités. Il faut dire que le résultat de cette première mission furent catastrophiques pour elle, Sayuri en porte encore les traces sur son corps et pour toujours.

Prenant une grande inspiration, la brune calme les légers tremblements de son corps afin de poursuivre sa lecture. Cette fois, on ne lui demande pas d'aller bien loin, elle reste à Kumogakure no Sato, mais le lieu indiqué est une zone qu'elle n'a encore jamais exploré. Et pour cause : les galeries souterraines sont dans un état pitoyable que s'y promener est loin d'être une partie de plaisir. Avec elle : Danseitai Hiroki.
Son regard reste bloqué sur le nom cité, puis un sourire se dessine sur son visage. Si elle se trouve aux côté de cet homme, il ne devrait pas y avoir trop de soucis notoire, puis ils sont missionnés dans un coin de la ville où personne ne va... du moins en théorie.

Bien que cette mission soit d'un rang angoissant pour la dompteuse, se retrouver aux côtés du Danseitai a un certain effet réconfortant. Il faut dire, qu'il a su lui donner une certaine confiance en elle lors de leur première rencontre, il l'a choisi pour rejoindre ses rangs dans l'unité Mihari et, en plus de cela, ce n'est pas la première fois qu'ils collaborent ensemble. C'est sur qu'avec ces faits, tout semble clair quant à l'apaisement de la brune.

Toutefois la nuit fût courte et mouvementé. L'apaisement est bien présent, mais rien n'enlève la profonde angoisse de son expérience. Est-elle réellement capable d'épauler Hiroki et de lui être utile ? Seule la journée le confirmera. Pourquoi la choisit-on encore et toujours pour ce type de mission de rang élevé ? Elle s'est pourtant lamentablement foiré la première fois et en a subit un contrecoup énorme ! Sayuri ne parvient pas à comprendre le raisonnement de Kumogakure no Sato à son égard (ou l'ambition de sa créatrice~), mais ce qui est sur, c'est qu'elle a été choisi cette fois encore.

Le stress l'empêche de grignoter, alors la Mojuzuka fait les trois cents pas dans la salle à manger tandis que son fidèle ami ignore délibérément sa maîtresse, bien trop habitué de la voir ainsi ces derniers temps, ça lui passera ! Le temps file lentement, mais quand vient l'heure de se mettre en route pour rejoindre son lieutenant, Sayuri sent la faim arriver... évidemment. Elle se rue dans la cuisine, prenant fruits et pain qu'elle fourre à la va vite dans sa besace, puis elle s'en va.
Il est temps de retrouver Hiroki !

En arrivant au lieu inscrit sur la missive, Sayuri aperçoit sans difficulté le Danseitai. Elle lui sourit tout naturellement le temps d'arriver jusqu'à lui. "Très bien, j'espère que vous aussi, la journée risque d'être longue, haha." La sensorielle se doute bien que les lieux regorgent de travaux énormes, puis Hiroki le lui confirme rapidement. Un projet, le sien, celui de rénover les lieux pour en faire un domaine exploitable pour la population. Aujourd'hui, leur tâche est plutôt simple -du moins dit comme cela-, créer un terrain d'entrainement ! Autant dire que pour une kunoichi s'entraînant tous les jours dans l'unique but de progresser, c'est un projet qui l'intéresse tout particulièrement.

Les paroles de l'homme élastiques sont claires et précises, puis il reste ouvert à la moindre proposition de la demoiselle, ce qui ne change pas de d'habitude. Sayuri n'est plus tellement étonnée de le savoir aussi compréhensif avec ceux qui travaillent à ses côtés. Si cela permet d'enrichir leur projet ou ne serait-ce que l'avancement d'une mission, Hiroki est à l'écoute. C'est surement ce qu'elle apprécie le plus dans sa personnalité, Sayuri se sent à sa place dans l'unité Mihari bien qu'elle n'en soit encore qu'une simple recrue. Le temps venu, peut-être que ce sera officiel, surement quand elle aura fait davantage ses preuves, mais ce n'est pas ce qui lui importe le plus tant qu'elle peut se rendre utile.

"Je vois, un projet important donc." Sayuri sourit à son tour. "Pour l'instant rien ne me vient, mais le moment venu, peut-être !" Elle relève légèrement son sugegasa et donne une petite caresse à la chouette blanche qui l'accompagne. "Au vu de l'ampleur du projet, ça risque d'être long, autant commencer le plus tôt possible." Sur ses propos, la brune s'avance la première et descend les marches menant aux galeries souterraines. "Je n'étais pas là lorsque vous étiez tous occuper à défendre les lieux, j'ai entendu dire que c'était vraiment dangereux. Les civils ne seront pas trop effrayer de revenir dans ce coin du village ?" Sayuri ne doute pas de ce que cela va apporter à la population de Kumogakure no Sato, le seul bémol sont tout de même la crainte de devoir retourner sur les lieux qui en ont peut-être effrayé plus d'un. Toutefois, certains civils n'ont eu aucun dommage et n'auront surement pas cette problématique.

Le temps de la discussion, la Mojuzuka s'enfonce toujours plus bas jusqu'à finalement atteindre un sol plat, bien qu'encombré par de nombreux débris se trouvant sur leur route. "Ah.. " Machinalement, la dompteuse ramène sa main droite à son menton, puis elle se tourne tout naturellement vers Hiroki. "Les combats auront eu un certain impact sur l'environnement on dirait bien, haha." Elle se met à rire doucement, puis elle repose son regard sur les obstacles. "Je crois qu'on doit s'enfoncer un peu plus loin, vous souhaitez qu'on s'occupe du passage aussi ? J'ai l'impression que ça nous prendrait énormément de temps en s'occupant de ça, sinon on tente de pousser certains débris pour avancer, puis on s'en occupera un autre jour ?"