logo
×Requête technique CartesIndicateur chakraIndicateur InvocationGuide techniqueRecherches
+     Liens utiles
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Les infiltrés en chapeaux de paille [ft. Yamato]
 :: Reste du monde :: Pays neutres :: Nami no Kuni Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Konoha
Ushinatta Amaya
Grade / Profession : Civile - Serveuse
Ushinatta Amaya
Rang : A
Ushinatta Amaya
Messages : 91
Ushinatta Amaya
Expérience : 462
Pour une fois qu'un entretien avec Genkishi se passait sans coups fourrés ou ton grimpant... Je me sentais de bonne humeur avec ce papier entre les mains !
Bien sûr, mon binôme pour cette mission allait être prévenu sous peu mais pourquoi attendre l'administration quand on pouvait le faire soit même ?
Je savais que le Viking se trouvait dans le secteur en ce moment. Postée sur un toit du village, il ne me fallut qu'affûter mes sens pour me permettre de retrouver la forte signature chakratique du concerné, un sourire se dessinant alors sur mes lèvres.
Ma cible verrouillée, il ne me restait plus qu'a la suivre, remontant sa piste avec autant d'aisance qu'un loup traquant le cerf. Même si nous parlions ici plutôt d'un ours.

Je compris assez rapidement vers où il se dirigeait pour y avoir déjà été : chez lui. J'étais certes défoncée a l'aller mais le retour c'était fait dans de meilleures conditions si on omettait la gueule de bois et le singe claquant des cymbales dans ma tête.
Je le devançais discrètement et l'attendais sur son toit avant même qu'il n'arrive. Au final, je ne sortis de ma cachette que lorsqu'il fut dans sa cour, atterrissant devant sa porte d'entrée tout en me payant le luxe de m'y adosser tout en lorgnant mes ongles avant de lui adresser un rictus amusé dans un regard vantard.

« Et le numéro gagnant est pour... le Yuki sobre depuis au moins trois semaines ! »

Clamai-je théâtralement tout en lui tendant la missive qui m'avait été confiée par Genkishi.
Je n'avais foutrement aucune idée de s'il avait rejoint les alcooliques anonymes ou s'il m'évitait sciemment en allant dans un autre endroit pour lever le coude mais ça faisait en effet un bon moment que je ne l'avais pas vu ramener son cul au bar.
Une bonne nouvelle ? Je n'en étais pas certaine.

« Faut croire que je t'embarque une nouvelle fois pour Nami. Même si cette fois je n'y suis pour rien. »

Il y avait pire comme cadre.

« Cette fois on doit se rendre à l'autre extrémité de l'archipel dans la station balnéaire mais comme toute la garde du Daimyo connaît ta tronche va falloir faire deux trois ajustements. Tu m'suis ? »

C'était peut-être pour cette seule raison que j'étais tout sourire, un brin sadique à cette seule pensée.

« Y'a urgence donc pas une minute a perdre. Ouvres cette porte que l'on regarde ce que l'on peut faire. »

Je restais pour autant fidèle a moi même : je ne tenais pas en place.

Ushinatta Amaya
(#)Sam 29 Mai - 20:11
Revenir en haut Aller en bas
Yuki Yamato
Yuki Yamato
Yuki Yamato
Konoha
Yuki Yamato
Grade / Profession : Jônin
Yuki Yamato
Rang : A
Yuki Yamato
Messages : 65
Yuki Yamato
Expérience : 671
Je pouvais sentir mes épaules lourdes par l’effort que j’avais donné depuis mon retour du pays des Vagues. Les missions s’étaient enchaînées aux quatre coins du pays, des signes plus ou moins évidents de la présence du Jinsei n’arrêtaient pas de se montrer dans le territoire du Feu.
Cette organisation avait réussi à instaurer cette idée que les gouvernements actuels ne se préoccupaient plus des gens en bas de l’échelle sociale, et que du coup, il était temps de les renverser. Un débat bien plus compliqué qu’il n’y parait, mais dont la superficialité a su convaincre beaucoup. Il était maintenant temps de remettre les pendules à l’heure, et de tendre la main à ceux pouvant être sauvés.

J’étais de retour d’une de ces missions, vanné, complètement vidé. Pour une fois, tout ce que je voulais c’était m’étaler sur le pieux et dormir pendant 4 ans. Mais ça, c’était sans compter sur une certaine invitée surprise qui atterrit devant moi. Elle semblait bien enjouée de me voir, il fallait dire que depuis qu’elle avait été réaffectée à Nami pendant un temps, je ne l’avais pas croisé… Et je n’avais pas cherché à savoir si elle était rentrée ou non.


« - Ton Bar n’est pas le seul de Konoha. Et clairement pas celui avec les meilleures liqueurs. »

Que cela soit vrai ou non, ça permettait de détourner l’attention pour éviter de trop se concentrer sur pourquoi je n’étais pas passé. Même si l’abcès a été crevé, il restait encore des zones sombres sur les capacités d’intervention de Nami qui me laissaient pas mal de doute sur son attachement à sa civilité ou non.
En parlant de Nami, il fallait croire qu’on allait repartir là-bas. Prenant l’ordre de mission qu’elle me tendait, j’invitais la barmaid à entrer avant de me délester de la plupart de mes affaires. Il fallait croire que c’était l’heure d’un nouveau briefing, joie. La nouvelle mission consistait à infiltrer une station balnéaire dans laquelle un de nos hommes avait disparu. Il était capital de le retrouver et l’expatrier, de sortes à ce que personne ne découvre que Konoha commence à s’impliquer dans les affaires du Pays des Vagues.
Problème qui se posait était que cette station était vraisemblablement occupée autant par les touristes que les proches du Daimyô local. Et si Ama était capable de changer d’apparence assez aisément, ce vieux schnok pouvait me reconnaitre assez facilement. Je pouvais voir quelle était l’idée derrière la tête d’Ama.


« - Tu veux qu’on se fasses passer pour des touristes ? Il ne serait pas plus simple de se faire passer pour des employés avec un Henge, et se faire passer pour eux ? Ça nous donnerait accès aux locaux et autres pièces privées. »

Pour moi, c’était bien plus efficace et nous laissait bien plus libres de nos mouvements d’explorer la zone. Mais connaissant Ama, l’experte en infiltration, elle aurait un contre-argument. Roulant de l’œil en attente de son insistance pour « sa méthode », je relisais encore une fois l’ordre de mission et observait les différentes issues. Le meilleur des cas était qu’on retrouve notre cible prisonnière, et qu’on la libère pour s’enfuir. Le second scénario serait qu’elle soit morte, et dans ce cas enquêter sur ce qui aurait réussi à la capturer de base. Et enfin, vient la pire possibilité.

« - Avant qu’on continue, je veux qu’on soit sur la même page : Si jamais on retrouve notre contact, et qu’il est impossible le rapatrier, il va nous falloir prendre des mesures. On ne peut laisser personne à Nami savoir que nous sommes impliqués. Tu comprends ce que je veux dire ? »
Yuki Yamato
(#)Mer 2 Juin - 11:37
Revenir en haut Aller en bas
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Konoha
Ushinatta Amaya
Grade / Profession : Civile - Serveuse
Ushinatta Amaya
Rang : A
Ushinatta Amaya
Messages : 91
Ushinatta Amaya
Expérience : 462
A son ton je devinais facilement que son absence de passage au bar n'était pas hasardeuse. Y'avait quelque chose qui le chiffonnait, encore. Qu'est-ce que j'avais foutu pour le faire douter une fois de plus ? Nous nous étions pourtant expliqués à Nami et ce n'était pas pour le peu de fois en courant d'air que l'on s'étaient croisés qu'il avait pu changer d'opinion. Je ne cherchais malgré tout pas a comprendre, il était mal luné : c'était pas mon problème. Une chose était pourtant sûre : il allait devoir faire avec ma compagnie pour cette mission et j'allais pas laisser son pet de travers pourrir les prochains jours.

Passant au dessus de cela, j'écoutais sa proposition – dans les faits pas si mal – pour se fondre dans la masse sur place mais j'avais évidemment un gros point a souligner :

« Donc tu considères que le Daimyo ne possède pas le moindre senseurs dans ses rangs et que donc, personne ne remarquera deux ploucs en henge ? Crois moi que si je me postais en mirador à Konoha là tout de suite, je serais capable de te dire dans un vaste rayon si un glandu se camoufle sous un henge ou utilise son chakra. »

Nous ne pourrions déjà pas cacher notre signature chakratique aux senseurs sur place s'ils cherchaient a nous sonder alors autant éviter d'en faire l'usage devant eux.

« On pourra toujours tabasser des gardes ou se fondre dans la masse avec des uniformes de manière conventionnelle sur place. »

ça me rappelait les romans sur le shinobi 47 tiens : un vrai caméléon.

Yamato finit par ouvrir sa baraque dans laquelle je m'invitais avant de l'observer se mettre à l'aise.
Il avait une mine affreuse certainement due au manque de sommeil.
Ça n'aurait tenu qu'a moi, je serais déjà dans sa chambre a fouiller ses placards pour trouver le moyen de le faire passer inaperçu aux yeux du Daimyo et sa clique, mais à le voir comme ça... je lui laissais le temps de souffler et prendre connaissance de la mission plus en détails.
A cela vint une mise au point que j'attendais : dans le cas où notre shinobi ne pouvait être rapatrié pour une raison X ou Y... qu'est-ce qu'on ferait de lui ? Il pourrait bien garantir qu'il ne parlerait pas de sa venue par Konoha mais un pays ne pouvait pas se fier à la seule bonne parole de l'un de ses membres, surtout avec un risque aussi grand. Si Nami avait connaissance des tendances fouineuses du village de la Feuille ça n'allait certainement pas plaire et c'était tout Hi qui en subirait les conséquences.

« Ouais, j'avais saisi. Si on a pas d'autre alternative alors faudra s'en charger nous même. T'es pas obligé de prendre de pincettes. Je te rappelle que tuer des mecs c'est mon boulot premier. Ça fait jamais plaisir de buter des innocents mais parfois y'a simplement pas le choix... »

C'était pour ça que je m'assurais de toujours faire mon travail dans les règles et de ne jamais croiser personne pour ne pas en faire des témoins a éliminer. Mais ça m'était déjà arrivée, quelques fois, que malgré ma prudence des yeux innocents se posent sur la scène de crime et surtout, sur moi. Mon rôle s'était alors de couper l'alarme avant qu'elle ne retentisse, en réagissant promptement, sans se laisser le temps de réfléchir.
Pour ce gars là c'était pareil. Il s'était engagé en ayant connaissance de cette possibilité. Même si, au fond, je préférerais ne découvrir que son cadavre sur place pour ne pas avoir a porter le fardeau de sa mort.

« Si jamais c'est le scénario qui nous attend alors laisse moi faire. Ce type mérite au moins une mort rapide qu'il n'aura pas le temps de voir venir. »

C'était moi l'assassin de la team après tout. Je ne doutais pas que Yamato puisse faire le travail proprement mais il n'avait pas mon expertise pour abréger ça.

Je m'approchai du Yuki avec un regard inquisiteur, inspectant presque chaque parcelle de son visage, ce qui me fit remarquer que ses cheveux avaient l'air d'avoir encore un peu pousser. Je m'empressais de les rejeter en arrière en passant mes mains de part et d'autre de son crâne.
Avec cette coiffure ça lui changeait déjà pas mal la tête. Et ça faisait aussi remonter pas mal de souvenirs...

« Tu pourrais les attacher a défaut de les couper déjà. Avec ça et deux trois autres changements je suis sûre que tu seras pas reconnaissable pour eux. »

Relâchant ses cheveux, mon expertise s'attarda sur son cache œil.

« Lui par contre faut obligatoirement lui trouver autre chose... Des lunettes de soleil ? »

On allait en station balnéaire donc on en aurait forcément besoin. J'espérais seulement que sa cicatrice ne ressortirait pas trop de la monture.

« Il va faire chaud sur place. Si on veut se fondre dans la masse le mieux c'est de s'habiller en touristes. Alors la cape, le plastron et ta lame ça reste ici. »

Je savais que ça serait difficile pour lui, surtout pour la dernière qui ne le quittait jamais mais c'était un shinobi accompli : il ferait avec pour le bien de la mission, sans pleurnicher.

« T'as des fringues légères dans ton armoire ou tu te prépares constamment a retourner geler à Yuki ? »

Hormis dans notre tenue militaire de l'époque, je ne pensais pas l'avoir vraiment déjà vu en tenue d'été. Ni même en tenue décontractée tout court, d'ailleurs.
Le voyant se lever pour aller vérifier ce qui pourrait faire l'affaire, je le suivis, atterrissant dans sa chambre qui me rappela instantanément la nuit que j'y avais passée, complètement torchée. Un souvenir aussi lamentable qu'amusant, en un sens.
Il fouillait dans sa penderie à la recherche d'une perle rare tandis que je me faufilais à côté de lui pour observer. J'y voyais des trucs unis ou noirs principalement, rien d'extravagant mais rien de laid non plus. Même si on y allait en mode touristes nous n'étions pas non plus obligés de sortir la chemise à fleurs et les claquettes. Je préférerais d'ailleurs me battre pieds nus qu'en portant ces trucs.

Après avoir fait le tour, je posais un regard aussi intrigué qu'inquisiteur au propriétaire de ces fringues.

« J'étais finalement pas loin de la vérité... C'est ton affiliation clanique qui te fait te geler les miches peu importe la saison ? L'été c'est un concept qui te parle ?! Comment tu fais pour ne pas mourir de chaud pendant la période estivale avec des fringues pareilles ?! »

Je soupirai avant de reprendre.

« Ecoutes... faut qu'on soit au bateau demain matin à 8h. Tu te démerdes comme tu veux mais tu vas aller acheter des trucs légers avant ça. Et tant pis si ce n'est pas ton style : moins ça te ressemblera mieux ça sera. Fonds toi dans la masse, pour une fois. »

Le mec me reprochait parfois de manière sous entendu de ne pas assez m'impliquer pour Konoha mais il se fringuait comme s'il habitait encore sur son putain de glaçon !

« Regarde toi dans le miroir. »

Je le fis se tourner vers ce dernier.

« Sans ta cape, avec des lunettes de soleil... »

Je tirai les miennes de mon col pour les lui mettre, pour l'exemple.

« ...et avec les cheveux en arrière... »

Je repris ses cheveux pour les mettre en arrière et improvisai un élastique en allongeant l'une de mes mèches que j'entourai autour pour les maintenir en place.

« ...le changement est déjà là. Avec la tenue décontractée qui va avec tu passeras pour un parfait touriste lambda, ou presque... »

On ne pouvait nier qu'il n'avait pas la carrure de Mr Tout le monde et que je n'avais pas non plus la stature de la plupart des femmes mais avec des tenues adaptées ça ne se remarquerait sans doute presque pas.
Ushinatta Amaya
(#)Mer 2 Juin - 16:27
Revenir en haut Aller en bas
Yuki Yamato
Yuki Yamato
Yuki Yamato
Konoha
Yuki Yamato
Grade / Profession : Jônin
Yuki Yamato
Rang : A
Yuki Yamato
Messages : 65
Yuki Yamato
Expérience : 671
Le contre-argument d’Ama sur ma proposition d’infiltration fut assez rapide à contredire. En effet, si vraiment des hauts placés utilisaient cette zone pour vacances, il serait difficile de croire qu’ils viennent sans surveillance. Donc venir déguisé via un Henge serait une alarme pour eux et nous attireraient bien plus d’ennui qu’autre chose. Cependant, il fallait remarquer que même si nous n’utilisions pas de techniques, notre chakra restait détectable. Après tout, elle l’a dit elle-même.

« - Du coup, va falloir justifier notre couverture si on nous demande pourquoi on a des grosses réserves de chakra également. Super. »

C’était un autre problème à régler au niveau de nos identités, chose qu’Ama semblait particulièrement insistante sur quoi travailler. Mais ça, c’était un détail pour plus tard. Alors que j’avais retiré la masse sur mes épaules pour être plus à l’aise, je commençais déjà à envisager les angles sous lesquels nous pourrions agir, ainsi que les scénarios auxquels nous serions confrontés. Je préférais préciser les pires scénarios qui soient à Ama, qui me fit souligner que de nous deux, c’était elle l’Assassine.
La question n’était pas tant de savoir si elle aurait le cran d’exécuter quelqu’un s’il le fallait, mais surtout si elle pouvait le faire à quelqu’un dont le seul crime est de ne pas pouvoir nous suivre à la maison. Je m’en voulais un peu de lui imposer cette mission, mais encore une fois, il ne fallait pas se préparer à jouer les enfants de cœur.

Au moment où j’allais la remercier de sa compréhension cependant, je fus vite interrompu par la demoiselle qui s’amusa avec mes cheveux, dégageant mon visage de ses mains en me jugeant du regard. Pour quelqu’un qui ne souhaitais plus vraiment avoir de lien avec son passé, elle se montrait bien facilement… « Tactile » avec moi. En soit, je n’étais pas plus dérangé que ça, si ce n’était la basique intrusion de mon espace personnel, mais c’était surtout… Etrange.
La voilà en train de me dicter des consignes bien plus rapidement que je ne puisse l’enregistrer. Entre les commentaires sous mon accoutrement usuel, et ceux fait à ma garde-robe qu’elle m’obligea presque à lui montrer, elle voulait clairement me faire comprendre que je n’étais pas « préparé » pour cette mission.


« - J’ai l’impression que tu prends la mission comme une excuse pour se dorer la pilule en vacance… »

Un commentaire dépité sans pour autant être trop incisif, disons une remarque en réponse de ses commentaires constants sur mon accoutrement, pour déconner. La voilà à me donner des ordres sur comment je devrais m’habiller, ce que je devrais laisser, à m’habiller ici et là pour ne pas me faire remarquer, etc. Je finis par craquer le moment où elle m’enfila ses lunettes de soleil sur mon visage, pour me faire fixer le miroir.

« - J’ai l’air complétement ridicule. »

Constat simple mais clair, il fallait dire que l’idée de devoir abandonner l’ensemble de mes équipements pour me trimballer quasiment nu en territoire ennemi n’était pas pour me plaire. Soupirant et retirant les lunettes pour les lui rendre, je commençais déjà à avoir la tête qui tourne à force d’enregistrer tout ce qu’elle s’amusait à déblatérer. Très vite, je me redirigeai vers on salon pour revoir une dernière fois les notes de la mission, envisageant les autres possibilités, avant de saluer Ama.

« - C’est bon, j’ai compris. Je m’occuperais de ça de mon côté. Préviens le Hokage de pas m’appeler vu que tu m’as déjà donné le briefing, sauf s’il veut me donner des consignes particulières. On se voit demain matin. Et je te promets pas de laisser mon sabre. »

Terminant cette phrase sur un ton bien moins sérieux que le reste, je l’invitai à partir pour qu’elle puisse elle aussi se concentrer sur sa mission. Si moi j’avas besoin de travailler sur mon look, je savais qu’elle devrait également bosser le sien. Après tout, « Amaya » n’était pas autorisée à sortir. « Amasami » ou n’importe qui d’autre devrait se montrer normalement. Situation complexe qu’elle n’aurait pas besoin de gérer si elle avait rejoint directement les rangs, mais bon.
Quelques minutes après avoir pris le temps de me laver et changer, il était temps pour moi également de prendre la route du centre ville. Je sentais bien que ça allait être une nouvelle épreuve bien plus compliquée que de simplement affronter une vague d’ennemis les uns après les autres. Parcourant les rues sans mon équipement au complet, les mains dans les poches plus perdu que jamais, je fini par trouver une place qui pourrait convenir : une boutique de fringues exotiques. Si l’on devait jouer des touristes pour notre mission, alors ainsi-soit-il.

---

Le lendemain, me voilà à rejoindre les portes de Konoha pour notre départ à nouveau au pays des Vagues. Pas de cape, pas de sabre, pas même de cache-œil pour ma cicatrice. Si quelqu’un me connaissant passait à côté de moi sans jeter un second regard, il lui serait très difficile de me reconnaitre aux vues de mon nouvel accoutrement. Une fois que je vis celle que je devinais être « Ama » dans sa nouvelle apparence, je m’approchais et la saluait d’un hauchement de tête, afin qu’elle puisse juger de la tenue.

Se tenait devant elle donc le même homme qu’elle avait connu la veille, mais ayant troqué son énorme cape pour chemise courte, bleue, à carreaux ; son uniforme pour une tee-shirt juste-au-corps blanc et un short de bain ; et son cache-œil pour des lunettes de soleil large et un chapeau de paille sur la tête, le but étant de camoufler la cicatrice autant que possible. La seule chose qui ne changeait pas était mes sandales, que je souhaitais conserver afin d’assurer mes pas si jamais notre course devait se faire. Elle pouvait remarquer également sur mon épaule un sac à dos, rempli de rechange similaires à ce que je portais, ainsi qu’évidemment, mes ustensils de shinobi. J’avais laissé le sabre, mais le reste, pas déconner non plus.


« - … Un mot, et je fais demi-tour. Qu’on en finisse vite. »

Le ton posé, je commençais à faire les premiers pas en dehors du village, en sachant qu’elle allait me suivre quoiqu’il arrive. Je me sentais vraiment nu, et je tenais pas à ce que ça devienne une habitude.
Yuki Yamato
(#)Jeu 3 Juin - 17:50
Revenir en haut Aller en bas
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Konoha
Ushinatta Amaya
Grade / Profession : Civile - Serveuse
Ushinatta Amaya
Rang : A
Ushinatta Amaya
Messages : 91
Ushinatta Amaya
Expérience : 462
Laissant le Yuki vaquer à ses occupations de dernières minutes, je me rendis une nouvelle fois au Palais du Hokage, profitant de la ronde du concerné pour se dégourdir les jambes afin de laisser un mot sur son bureau :

«  Yamato est prévenu pour la mission. Inutile d'envoyer un messager.  
A. »


Il était aussi temps pour moi de penser à mon apparence pour cette couverture. Là où le Yuki devait se contenter de changements mineurs, je pouvais très bien modifier totalement la couleur et la longueur de me cheveux en un instant, m'offrant un panel presque infini de possibilités.
A vrai dire, j'avais d'abord pensé à me rendre sur place simplement en tant que moi même. Je n'y allais qu'avec Yamato donc j'aurais pu me le permettre pour une fois. Mais le doute d'être aperçue ou reconnue était suffisamment présent pour ne pas risquer de foutre ma vie civile à côté en l'air.
Je ne pouvais pas non plus y aller en tant qu'Amasami puisque c'était sous cette apparence que le Daimyo et sa garde me connaissaient. En réfléchissant à notre destination et à mon binôme, une idée me vint cependant assez vite. C'était comme ça que j'avais inventé cette nouvelle apparence pour laquelle je m'étais offert une nouvelle garde robe, bien loin de mon style habituel tout en restant pratique en cas de combat. On laissait donc tomber l'idée du paréo et des robes de plage pour  un genre de tenue aussi estivale, le côté pratique en plus.

******************

Le lendemain, je m'étais réveillée tout juste avant que le soleil ne pointe son nez. Le bateau partait dans quatre heures et nous avions du chemin pour arriver jusqu'à Shukuba, où il était posté.
Je ne mis cependant pas longtemps à me fondre dans la peau de ce nouveau visage, ce nouveau rôle. Endosser le rôle ou le costume de quelqu'un d'autre faisait tellement parti de mon quotidien en mission maintenant que ça en devenait naturel. Je ne me contentais d'ailleurs pas d'une nouvelle apparence, en général, mais également d'une autre démarche : un élément souvent sous estimé et pourtant révélateur d'une personnalité.

Sac de sport à la main, j'attendis le Yuki aux remparts du village dans une tenue aussi aérienne que confortable - même si je m'étais délestée de la "cape" initiale -.
Lorsque je le vis arriver, je ne pus réprimer un sourire amusé sans rien ajouter de plus. C'était un style que je ne lui avais jamais vu porter mais surtout... ce chapeau de paille... on en parlait ?

« Y'a pas a dire. Tu n'es définitivement plus le même. »

Je me permettais quand même un petit tacle gentillet malgré sa mise en garde. Il n'allait pas aller bien loin de toute façon.
Il avait quand même consenti a laisser son arme au vestiaire : une très bonne chose.
Je lui emboîtais le pas, sentant déjà le poids des regards sur les deux touristes dont on avait l'air. Une fois seuls dans les chemins de verdures, il ne nous restait plus qu'a courir pour avaler les kilomètres qui nous séparaient de Shukuba en un rien de temps. Ce qui ne nous empêchait pas d'élaborer des plans pour la suite.

« Bon... notre homme se faisait passer pour un garde à la solde d'un noble pour assurer sa protection. Ce qui sous entend qu'il devait le suivre comme son ombre malgré son enquête sur les défenses de ce côté du pays. Il devait donc être relativement statique même s'il ne devait pas passer inaperçu tant aux yeux des touristes que des commerces locaux. C'est au moins une chance pour espérer glaner des infos sur lui. »

Un glandu en costard ou presque seul au milieu d'une foule en tenues légères c'était difficile a manquer.
D'après l'ordre de mission, il avait disparu soudainement et, a priori, sans rapporter au noble qu'il avait eu des soucis avec la garde de Nami un peu plus tôt. Il avait dû se faire remarquer pendant ses fouilles et ça n'avait pas vraiment plu aux forces Namijins... Il fallait seulement espérer qu'il n'ait pas déjà dit qu'il avait été envoyé par Konoha... il connaissait le serment qu'il avait fait mais face à la mort certains oubliait tout le reste et serait prêt a vendre père et mère pour se sortir des emmerdes.

« S'ils ont effectivement remarqué un fouineur de ce côté là de l'archipel, ils seront d'autant plus vigilants. Et si jamais ils nous asticotent avec l'aura chakratique qu'ils ressentent sur nous, je n'aurais qu'a les plonger dans un genjutsu qui leur fera remarquer qu'ils se sont plantés et que nous n'avons rien de puissants. Je ne doute pas que la garde compte ses senseurs mais ça reste assez rare donc seulement quelques éléments a écarter. »

On ne détectait pas le chakra de quelqu'un quand celui ci était à la fois senseur et maître dans l'art des illusions : on s'était simplement trompé.

« D'ailleurs, si on est amenés a devoir se faufiler discrètement quelque part laisse moi faire. Ils ne se rendront même pas compte de notre passage même si on leur passait ouvertement sous les yeux. »

Un petit rictus s'étira de mes lèvres à cette simple idée. Je n'excellais pas seulement dans l'art de l’assassinat mais dans tout ce qu'il y avait autour et ça passait aussi par la discrétion jusqu'à devenir totalement imperceptible à leurs sens.
C'était un tour aussi amusement a faire qu'effrayant en imaginant que nous pouvions nous même faire les frais de quelqu'un d'aussi doué un jour. Moi je le repérerais sans doute, et encore, mais j'étais certaine que je pourrais passer devant Yamato pourtant en surveillance sans même qu'il ne remarque ma présence ni même ne ressente la perturbation de ses sens auquel je le soumettrais.
A dire vrai, je me sentais tellement confiante par rapport à mes facultés que je me pensais presque capable de me faufiler chez le Daimyo de Nami et l'exécuter sans même que le moindre garde ne le remarque avant de découvrir son cadavre une fois que je serais déjà en fuite.
Peut être que je devrais soumettre ce plan à l'Hokage un jour, au pire je mourrais seule. Qu'est-ce que ça pouvait bien foutre ? Si je réussissais, Konoha ne serait même pas impliqué dans l'affaire aux yeux du monde.
J'étais si peu dévouée au pays du Feu que j'élaborais ce genre de possibilités... pas vrai Yamato ? Tsssk.

******************

Après quelques heures, nous étions finalement arrivés à temps pour embarquer : direction Ten, la station balnéaire au nord de l'archipel, bien loin du Palais du Daimyo et toute la merde qu'on avait pu y voir quelques temps plus tôt.
C'était le moment de faire les derniers préparatifs de mission avant de rentrer pleinement dans nos rôles aux yeux des autres.

« Une fois les pieds là bas, n'oublie pas ce que nous sommes censés être pour les autres et agis comme tel. Je ne te demande pas de me coller et me susurrer des mots doux – pitié non – mais si jamais on nous aborde en parlant de moi comme ta femme ou je ne sais quoi, évite de bafouiller. »

Il ne manquerait plus que ça.

« Ce que je te propose c'est de fureter un peu pour observer les lieux sans entrer dans les complexes touristiques pour commencer et ensuite d'aller déposer nos affaires à l'hôtel. Si on se fait fouiller dans la station balnéaire et qu'on découvre l'attirail dans nos sacs on peut dire adieu à notre couverture.
Ça te va ?
 »


C'était surtout dans les lieux très touristiques ou les parcs aquatiques et compagnie que la sécurité serait, a priori, renforcée, ils n'allaient pas fouiller tout le monde dans les zones extérieures à cela. Personnellement je n'avais rien a me reprocher, je n'avais rien emmené de shinobiesque avec moi mais je devinais facilement que ce n'était pas le cas d'un Yamato qui avait déjà dû laisser sa lame de côté. C'était d'ailleurs ce que suggérait mon regard inquisiteur posé sur lui depuis ma phrase...
Ushinatta Amaya
(#)Ven 4 Juin - 10:35
Revenir en haut Aller en bas
Yuki Yamato
Yuki Yamato
Yuki Yamato
Konoha
Yuki Yamato
Grade / Profession : Jônin
Yuki Yamato
Rang : A
Yuki Yamato
Messages : 65
Yuki Yamato
Expérience : 671
J’avais l’impression d’à la fois courir plus vite mais aussi plus lentement. L’absence de poids sur mes épaules rendait mes pas bien plus légers pour le pas de course, mais le changement d’accoutrement me faisait perdre l’équilibre dans mon avancée. Sans parler du chapeau sur ma tête qui, s’il n’était pas attaché au bout d’une ficelle, se serait envolé depuis le temps. Y avait aucun doute, je détestais cette tenue.
Enfin, durant notre course pour rejoindre le bateau qui nous emmènerait au pays des Vagues, on continuait à déterminer la marche à suivre une fois sur place. Comme elle soulignait, celui qu’on devait retrouver se faisait passer pour le garde du corps de ce diplomate important pour enquêter, restant au grand jour. Pourtant, il avait disparu sans laisser la moindre trace, sans prévenir la personne avec qui il était parti. De quoi creuser pas mal de trou dans son argumentaire.


« - L’idéal serait de trouver la chambre qu’il utilisait le temps de son séjour. On ne sait jamais, il aura peut-être laissé quelque chose à l’intérieur, des infos ou des indices sur sa disparition. »


Ce n’était qu’une chance intime, mais qui sait. Rares sont les shinobi qui le font, mais il aurait put concilier les infos recueilli dans des notes qu’il aurait planqué quelque part pour les récupérer ensuite. De plus, même sans ça, si jamais il a disparu d’un seul coup, cela se sera passé à un moment où il était seul, et sa chambre paraît être l’endroit le plus évident.
Sa remarque concernant notre signature et utilisation de chakra me donnait un peu plus un avis mitigé comparé au sien. C’était vrai qu’elle pourrait camoufler ça avec un Genjutsu, mais en soit…


« - Il serait plus simple de prétendre être des mercenaires ou chasseurs de prime, ça justifierait notre chakra, et l’on évitera de prendre le risque de se faire prendre à les hypnotiser. »


Sur ce plan là, elle serait sans doute celle qui aurait le dernier mot, comme dit, c’est elle l’experte dans le sujet. Je serais les muscles si jamais tous les autres plans ne marchaient pas, c’était le pire scénario. A se demander encore une fois pourquoi le Hokage m’envoie sur une mission dont le thème principal est la subtilité…

---

Me revoilà sur les mers, en direction d’une île pour laquelle j’avais des sentiments assez mitigés. J’en voulais au souverain de se comporter comme un tyran de manière générale, mais il n’en reste une force étrangère qui, pour l’heure, ne représente aucune menace pour le pays, seulement une opportunité. Il nous fallait donc rester discret jusqu’au bout, d’autant plus que beaucoup sauraient reconnaitre mon visage. Moins je me montre, mieux c’est ; on peut oublier la trempette faut croire.
Ama se tient justement à me rappeler la fameuse identité que l’on devait assumer : un couple en vacances. Simple mais assez efficace, ce n’était pas quelque chose qui était inconnu dans nos missions du temps à l’armée. Ama souligna également le fait que j’aurais du laisser tous mes équipements chez moi.


« - J’ai déjà laissé mon sabre, tu vas pas me dire que je peux pas prendre une autre assurance ? »


Je la fixais un instant, comme pour juger de son autorité afin de lui faire comprendre mon point de vue. Mais fallait croire qu’elle avait raison. C’est donc avec un soupir que je choppais dans le compartiment secret de mon sac ma poche pour outils, et la balançai à la flotte. Si jamais le pire arrivait, espérons que j’ai suffisamment de chakra pour.
Avant qu’elle ne reparte cependant, j’attrapai autre chose dans mon sac et prévins Ama de l’attraper. Elle choppa ainsi dans sa main une petite boite se tenant dans la main, à l’intérieur de laquelle se tenait une alliance. Sans grandes arrières pensées, je lui montrais la mienne qui était déjà en place sur mon annulaire gauche.


« - Si l’on veut vraiment se faire passer pour un couple, l’excuse des fiançailles en vacances passera plus facilement. Ca, et ça évitera d’avoir des gens essayer de nous aborder s’ils comprennent qu’on veut être seuls. T’en fais pas pour la taille, j’ai fait en sorte que ça te va, j’ai l’œil pour tout ce qui est proportions. »


Chopper des anneaux en métal à la bonne taille n’était rien de bien compliqué. A force de croiser des artisans à Konoha et autour, j’en connaissais certains qui me devaient des services. Ca a été cependant compliqué à faire comprendre que c’était seulement pour une mission et que je demandais rien de bien extravagant, juste rapide. Certains, je te jure…
M’enfin, avec cette couverture, j’espérais au moins qu’on limitera l’attention sur nous. J’ai lu quelque part que les « affections amoureuses » en public avaient tendance à détourner les regards des gens. Au final, seules deux questions restaient à ce sujet : Est-ce que cela était vrai, et est-ce qu’Ama allait pas trouver ça glauque…


---

Après plusieurs heures de voyage en mer et sur terre, nous voilà arrivé aux alentours de la station. La différence de décor entre les premières villes que nous avions visité et le décor devant nous, il y avait clairement tout un monde. On voyait bien que la répartition des ressources laissait vraiment à désirer, et que le pays ne tenait pas tellement à savoir qu’il y avait une face « moins flamboyante » à montrer.
Entrant dans la zone, je commençai déjà à passer sous le radar les endroits qui pourraient être intéressants à observer. Je n’étais pas sûr de trouver quoique ce soit qui nous utile, laissant cette tâche pour Ama, mais ne savait-on jamais.
Les gens semblaient bien plus détendus et aisés ici, aucun n’étant réellement surpris de nous voir dans cet accoutrement. Ils étaient habitués à recevoir des vacanciers donc, pas limité aux nobles du pays ? Etrange. Dans tous les cas, cela paraîtrait bien trop suspect de demander aux passants un à un s’ils avaient vu notre homme ou non.

Quelques minutes passèrent avant que nous décidâmes de rejoindre notre hôtel afin d’y déposer nos affaires, et par la même occasion, essayer d’inspecter les lieux, car nous avions choisi le même endroit que celui où le noble et son garde avaient choisi de loger. Comme elle m’avait rappelé, il nous fallait agir comme des vacanciers en voyage ensemble pour ne pas se faire repérer ou mal voir, si l’on voulait agir tranquillement. C’est donc avec un soupir, alors qu’Ama allait sans doute me demander de rester en retrait pendant qu’elle prenait la réservation, que je prenais déjà les devants. Avant bras sur le comptoir, chapeau à peine levé pour saluer, et surtout, un sourire à pleine dent.


« - Héééé, salut mon bon monsieur, ça va bien, hein ? Avec un temps pareil, j’crois qu’on a pas choisi le pire endroit pour crasher, hein ?
- Huuumm… Vous êtes ?
- Oh voyons, ça se voit pas à nos belles gueules enjouées ?
Fis-je en montrant ma main avec la fausse alliance. Tu vois la meuf derrière moi ? Ouais, moi non plus je sais toujours pas comment j’ai fait, mais on est là tous les deux pour faire un peu la fête ! T’aurais pas une piaule afin qu’on puisse profiter dans la station du coin ? »


Apparaitre un peu plus stupide qu’il n’y paraissait, malgré mon apparence bien moins frèle que la plupart des clients, je pensais au moins réussir à gagner des points en tant que « client ». Un regard rapide alors que je voyais les gardes autour commençant à s’agiter. Ils avaient senti mon chakra ? ou bien autre chose ?

« - Nous… Nous ne prenons qu’une clientèle de marque, monsieur. J’espère que vous comprendrez que nous ne prenons pas… Des…
- Pouilleux, c’est ça ? Pfff, t’entends ça chérie ? Il nous prend pour pécors ! »


Rapidement, j’interrompis son discours en récupérant de mon sac ce qui s’apprentis à une micro-mallette, à l’intérieur de laquelle se trouvaient nombreux billets que nous avait prêtés le Hokage et le contribuable. Bon, je me doutais que certains seraient faux, mais quand même…

« - T’en fais pas pour ça, on a tous ce qui faut, et on promet de pas déranger le reste de ta clientèle. Tout ce qu’on veut, c’est juste passer un bon moment ensemble pour fêter les fiançailles. Aller, dis-nous oui, tu voudrais pas faire de la peine à la future madame, hein ? »


Je pouvais voir les réactions changer alors que j’avais montré les billets, alors qu’ils pensaient ne plus à avoir à nous empêcher de loger ici. Après quelques secondes de réflexion, le réceptionniste chercha dans ses registres et annonça la couleur. J’insistai rapidement en lui disant que j’aurais aimé si possible une chambre dans les étages supérieurs, prétextant vouloir profiter de la vue de la côte de la chambre. La réalité était que c’était dans cette zone que le noble avait logé, donc trouver une chambre à proximité serait l’idéal.

« - Il nous reste deux chambres au quatrième étage. Une avec deux lits séparés et une avec un lit double. Je suppose que je vous donne la lit double ?
- Humm… En fa- »
Yuki Yamato
(#)Dim 20 Juin - 14:42
Revenir en haut Aller en bas
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Ushinatta Amaya
Konoha
Ushinatta Amaya
Grade / Profession : Civile - Serveuse
Ushinatta Amaya
Rang : A
Ushinatta Amaya
Messages : 91
Ushinatta Amaya
Expérience : 462
Le voir sortir une sacoche remplie de quelques armes dans un compartiment secret de son sac pour s'en débarrasser à la mer ne me fit même pas soupirer ou jurer : je le connaissais bien. C'était évident qu'il avait emmené certains de ses jouets a défaut de pouvoir apporter son sabre, qu'il ne quittait pourtant jamais. Je ne serais même pas surprise d'apprendre qu'il trônait dans sa salle de bain pendant qu'il prenait sa douche.
Les preuves de nos intentions se retrouvant désormais au fond de l'eau, j'étais prête a admirer l'horizon, histoire de souffler un coup tout en peaufinant ma stratégie mais c'était sans compter le Yuki qui me balança un objet en me demandant de l'attraper, chose que je fis peut-être même avec un peu trop de réflexes – ça aussi c'était des toc a éliminer quand on cherchait a se fondre dans la masse -. Dans ma paume se trouvait désormais une petite boite carrée qui m'évoqua tout de suite quelque chose et me laissai profondément perplexe, un sentiment qui s'accentua lorsque je découvris la bague – et surtout l'alliance – que Yamato portait à la main gauche.
Bien sûr que l'excuse d'un couple en voyage après ses fiançailles ça passait crème et que c'était une bonne idée mais ça faisait sacrément bizarre, même si c'était bidon. Ce n'était pas vraiment le genre d'ornement que je m'étais imaginée un jour à mon doigt.
Sans grande conviction, j'attrapai la bague et la mis, encore plus stupéfaite de voir que c'était à ma taille... Il avait le sens des proportions hein...

« Contente de voir que tu ne t'es pas occupé de l'achat de mon maillot de bain dans ce cas... »

Une blague qui n'en était pas vraiment une. C'était la seule chose que j'avais trouvé a dire pour tenter de dissiper le malaise. Yamato ne l'avait sûrement pas vu comme ça mais tout ce qui était question de me lier a quelque chose ou quelqu'un et qui rongeait ma liberté : ce n'était pas vraiment mon truc. C'était même carrément ma hantise.
J'avais pas trop de questions a me poser ici : c'était pour la mission. Mais imaginer la situation pour de vrai me filait des boutons.
Le borgne avait au moins réussi a me surprendre. J'étais là a lui rappeler de jouer les maris convaincants sans flinguer notre couverture et voilà qu'il avait pensé aux détails... ça lui arrivait donc d'être subtil.

******************

Le débarquement se fit quelques heures plus tard.
A force de venir à Nami j'avais compris une chose : tout ici était dans le paraître.
Il fallait en mettre plein la vue pour les touristes , la populace étant complètement absente des lieux si ce n'était les nobles. Par contre, les Namijins pouvaient vivres comme des pouilleux, affamés a traîner leur carcasse dans la boue, presque, que personne n'en avait rien a foutre.
Tout pour se faire bien voir du reste du monde en emmagasiner du pognon : tant pis pour la plèbe. Alors voir ces commerçants si souriants, les forces de l'ordre si respectueuse et faisant même office de guide pour rediriger les touristes perdus... ça me donnait la gerbe.
Peut-être qu'ils n'avaient pas conscience de la situation réelle de leur pays, de l'autre côté du territoire, ou peut-être qu'ils fermaient simplement les yeux parce que, après tout, tout allait bien pour eux.

Après un état des lieux en toute discrétion, pour tenter de repérer des points d'intérêts pour notre enquête, nous décidâmes de rejoindre l'hôtel : celui là même ou avait séjourné notre soldat disparu.
Yamato pris les devants pour prendre une réservation sous mon œil attentif quoique détaché d'apparence. Il joua la carte du vacancier que l'on avait envie de noyer tant sa façon de parler était... était.
Il allait falloir que je m'aligne à peu près sur son personnage si on ne voulait pas passer pour le couple le plus improbable... Qu'est-ce que ça lui aurait coûté de jouer le vacancier souriant ? Quand je lui avais fait comprendre de ne pas être lui même pour cette mission ce n'était pas non plus pour qu'il en soit l'exact opposé ! Il n'y aurait eu que moi, je l'aurais immobilisé au sol en une prise rapide mais ça ne rentrait pas vraiment dans les critères de notre mission, je restais donc complètement dépassée par ses choix, me contentant de lancer des sourires et un regard pétillant d'impatience pour ces « vacances ». Et la mallette pleines de billets n'en parlons même pas. D'où ça sortait ? Il en avait encore beaucoup des « surprises » comme ça ?
Toujours était-il que , comme je l'avais déjà dit, ils aimaient le pognon ici et ils ne résistèrent pas à son appel : il restait subitement deux chambres de libres.

« - Il nous reste deux chambres au quatrième étage. Une avec deux lits séparés et une avec un lit double. Je suppose que je vous donne la lit double ?
- Humm… En fa- »
« Evidemment. »

J'ouvris ma bouche pour la première fois depuis notre arrivée tout en m'avançant au comptoir, passant un bras autour de celui de Yamato.

« Nous resterons sans doute trois nuits. Peut-être plus en fonction des activités. Nous vous préviendrons. »
« Très bien madame.»

Vu l'oseille qu'ils avaient sous le nez, ils étaient sans doute même prêt à nous plier les draps de manière a former un cygne si on le leur demandait.

« Voici la clé de la 402. Bon séjour. »
« Merci. »

Le bras toujours autour de celui de Yamato, je pris le pas pour nous diriger vers notre chambre en emmenant nos affaires. Ce ne fut qu'une fois dans celle-ci, porte refermée dernière nous, que je me posai sur le lit tout en questionnant le Yuki.

« Qu'est-ce que tu nous as fait là ? Ça sort des bagues et des numéros de vacanciers débiles en fiançailles mais ça prétend presque vouloir deux lits séparés ?! »

Le meilleur moyen d'éveiller les soupçons !
Ok, ce n'était pas ce qu'il avait dit mais il avait eu un temps d'hésitation qui n'aurait pas laissé place au doute si je n'étais pas intervenue pour rattraper le coup.

« Pourquoi est-ce que tu restes comme un con depuis tout a l'heure ?! On a déjà dormi ensemble dans la même piaule et bourrés, je te rappelle ! »

Et il ne s'était absolument rien passé !
… Peut-être que c'était justement ça qu'il craignait ?

« Ah j'ai compris... »

Je me redressai pour me retrouver à sa hauteur, le regard planté dans le sien.

« T'as « peur » qu'il se passe un truc. »

Bien que teinté d'un sourire un brin moqueur, ma voix s'était pratiquement tut en un murmure. Pourtant, la seconde suivante, le sérieux avait envahi mon expression avec un véritable aplomb.

« Et alors ? »

Mon regard inquisiteur cherchait des réponses à travers le sien.
Qu'est-ce que ça pouvait faire si ça avait lieu ? Nous étions deux adultes consentants, pas besoin de tergiverser comme des ados hésitants. Y'avait pas de mal à se faire plaisir. Certains arrivaient même a coucher avec de parfaits inconnus. C'était justement parce qu'il me connaissait que cette idée le foutait mal à l'aise ?
Mon regard se radoucit.

« Il n'est pas question que cette gêne prenne le pas sur notre mission. Je veux que tu ais les idées claires pour ce qui nous attend et ça passe aussi par de bonnes nuits de sommeil qui ne sont pas pourries par des problèmes qui n'ont pas lieu d'être ou un dos ruiné a cause du canapé inconfortable. »

Parce que oui, j'étais pratiquement certaine que l'idée de s'exiler la nuit sur le bout de canapé qui trônait dans un coin de la chambre lui avait traversé l'esprit. Vu sa corpulence et la taille du truc c'était un réveil en douleur assuré.

« Autant régler le problème tout de suite. »

Un « clic » dans mon dos plus tard et voilà que mon haut glissa le long de mes bras jusqu'à s'échouer par terre, me laissant désormais en soutif à la vue du Yuki. Une vue à laquelle il allait devoir s'habituer si nous devions enquêter dans la station balnéaire en maillot de bain.
Sous l'action de mon chakra, mes cheveux reprirent même leur couleur violacée originelle tout en gardant cette coupe un peu plus longue qu'a l'accoutumé.
Il n'y avait aucune déclaration d'affection dans ma phrase ni dans mon geste, si ce n'était celle que je lui portais déjà. Ce n'était pas la concrétisation d'un « quelque chose » ni le commencement d'un autre. Je l'estimais et le respectais tout autant mais ce n'était là qu'un moyen de passer du bon temps tout en balayant cette crainte stupide. Et c'était justement parce que je tenais un minimum a lui que je rendais ça possible, s'il le voulait.
Il n'y avait aucun engagement derrière tout ça, au même titre que cette bague factice ornant mon doigt.

Le regard flamboyant, exprimant clairement mes intentions, j'initiais les choses tout en lui laissant le temps de la réflexion, ma langue parcourant le bas de son cou pour remonter doucement vers sa mâchoire.
Il y eut alors un moment en suspension. Ce moment où je me reculai légèrement tout en avisant ses lèvres comme dans l'attente de son feu vert...
Ushinatta Amaya
(#)Mer 30 Juin - 11:27
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
(#)
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: