Il est impossible de trouver Mujihina Honõ seul, une silhouette l'accompagne toujours, petite, colorée, aux mouvements amples et robotiques. La marionnette contrastait énormément avec son marionnettiste, bien plus grand que la création de bois. Il portait sur lui bien souvent de classieux kimonos blancs, mais surtout un chapeau noir qu'il ne quittait jamais et qui le protégeait si efficacement du cruel soleil de Suna que sa peau restait assez blanche et pâle. De plus la pâleur de sa peau se combinait les teintes chatoyantes de sa crinières orangées et le vert de jade de ses yeux.

Honõ est un homme aux goûts simple, se satisfaisant d'une canne en bamboo et d'une bonne bouffée de sa pipe. Deux objets qui suivaient autant le ninja que son chapeau, bien qu'ils étaient eux pour le coup remplaçable. Il appose par ailleurs une signature sur tout objets de sa fabrication, un chapeau triangulaire noir sur un tête au visage effacé, le plus important dans sa signature étant de toutes manières le chapeau.

Ce pantin, il y tenait énormément. En dehors de sa petite carrure, elle avait les yeux en verres de deux couleurs différentes, une iris marron et l'autre rose claire, de même pour ses cheveux, mais à l'opposée des deux yeux partageant leurs couleurs. Elle était dressée elle aussi d'un kimono, noire cette fois-ci et d'un parasol blanc, à défaut du chapeau caractéristique de ses pantins.

Lorsque son pantin n'est pas animé par ses fils de chakra, Elle est portée à l'ancienne, enroulée dans des bandages et sur le dos de son marionnettiste, ce dernier n'aimant guère l'usage de rouleau et de sceaux pour transporter ses créations. Il est assez old school de ce côté là, tout en élégance et en coup fourré, le genre de ninja à refuser de directement frapper une femme pour son image, mais qui le fera avec son pantin pour la forme ou à ne pas toucher d'arme pour une question de style et d'image

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Hono est perçu comme un bon garçon travailleur et bien elevé par les anciens du forum, pour ses compagnons c'est un ninja asse banale qui fait de son mieux.

"Tu seras la flamme du désert, celui qui éclairera tout les autres lorsque la nuit tentera d'obscurcir Suna."

De lourdes responsabilités que son père avait prononcé à sa naissance, les seuls mots qu'ils lui avaient adressé par lui de son vivant, ce dernier ayant été fauchés par les sables du désert de Suna lors d'une mission. Honõ n'en était pas triste, il ne l'avait jamais connu après tout, son père. Tout ce qu'il avait de lui, c'était cette phrase que lui répétait sa mère lorsque les difficultés s'accumulaient. Cette phrase était devenu en quelque sort sa béquille, et c'était sans doutes de cette manière que son père entendait qu'il la comprenne.

En bon Azaku, les difficultés qu'il rencontrait étaient tous de la même origine, les aléas de l'apprentissage que peuvent rencontrer tout les marionnettistes amateurs. Particulièrement lui d'ailleurs, il était bien plus douée à confectionner des pièces de pantins que les animer, et cela malgré ses nombreuses heures d'entrainements harassants.

C'est avec la plus grande des difficultés qu'il réussi à passer le test du Cercle Rouge, faisant officiellement de lui un marionnettiste aguerri, bien qu'assez médiocre comparé à ses compagnons. Particulièrement une Kunohichi, Yuki, de son même clan et donc une marionnettiste elle aussi. Enfin, marionnettiste pas vraiment, comme le cercle rouge l'imposait elle savait confectionner une marionnette et l'animer, mais son style de combat était à milles lieux de ce que pouvaient faire les marionnettistes classiques.

Elle n'utilisait que des bras de marionnettes qu'elle faisait voltiger autour d'elle pour être le plus explosif possible au corps à corps et cela malgré sa petite taille. C'était admirable, du point de vue du rouquin qui étaient à milles lieux de pouvoir s'exécuter avec autant d'adresse ou de dextérité. Une source de motivation et d'inspiration pour l'artiste des pantins qui progressait à ses côtés, en temps que ninja et en temps qu'être humain, bien qu'il n'ait jamais compris pourquoi ses cheveux étaient de deux couleurs différentes.

Mais la vie d'un ninja n'était jamais entièrement rose. On tombait sur des monts que l'on ne pouvait dépasser, des adversaires que l'on ne pouvait vaincre, malgré tout le talent du monde. C'était peut-être même pour ça que les gens talentueux mourraient plus vite que les autres, le monde shinobi semblait en raffoler de ces figures pour son quatre heures. Mais que pouvait faire le flamboyant à cela ? Ci ce n'était que continuer l'entrainement et tenter de protéger ceux qui lui sont chers  avant qu'une autre personne comme Yuri n'y perde sa vie ?

Et pourtant, dans ce monde déjà bien cruel, plus de cruauté s'apprêtait à faire irruption. Des guerres, des prisonniers relâchés dans la nature, l'orangé ne pouvait le tolérer, ne voulait plus que le sable de Suna se teinte de rouge.

Pourquoi Suna, de toutes les villes qui auraient pu attirer son attention ? Sans doutes cette attention de protéger le village caché du sable venait encore une fois de son père, qui en était un ninja. Protéger ce que son ascendance a cherché à préserver de son temps, Honõ ne trouvait rien de plus noble à cela, puis, c'était le village de Yuri, après tout. Alors aussitôt ses portes étaient elles réouvertes, que la flamme du désert s'était proposé pour les protéger au péril de sa vie.