Avec ambiguïté. Certains, observateurs, ne s'y trompent pas et parviennent facilement à comprendre à qui ils s'adressent : un jeune homme plutôt cultivé, soigné et féru de musique. D'autres en revanche, ne perçoivent pas tout de suite ou pas du tout ce qu'est Hinata; ce qui occasionne des situations à la fois gênantes et amusantes. Gênantes pour eux, amusantes pour lui car il sait ce que les autres voient, il en joue. Parfois pour de bonnes raisons, d'autres fois pour les mauvaises.
Si son apparence peut prêter à confusion, les mélodies qu'il s'emploie à jouer lorsqu'un moment propice se présente ne permettent aucun doute quant à son talent. Hinata est un artiste dans l'âme et on le perçoit comme tel quasiment tout le temps, entre autre. Certaines de ses rencontres ont été assez houleuses, et ici et là, dans quelques lieux du pays des sources chaudes... On préfère "éviter sa présence".
Cela-dit, bien que Yuge par le sang, par les gênes et capable de quelques tours de passe-passe avec sa vapeur; Hinata n'est pas un "bon shinobi". Il n'est donc tout naturellement pas connu pour ses exploits guerriers. Néanmoins, il ne reste pas sans défense, car la vapeur venant même du plus faible des Yuge peut être particulièrement douloureuse. D'aucuns diraient que les Yuge ont transmis leurs maux dans leur Kekkei... D'aucuns.
Depuis sa plus tendre enfance, Hinata a toujours montré un grand intérêt pour tout ce qui avait attrait à l'art, d'abord le dessin, puis la peinture, la musique ensuite et enfin "la mode". Tous ceux qui dans le clan le connaissent, savent à quel point il peut-être imaginatif, rêveur ou un insouciant. Mais peu savent ce qui réellement l'a éveillé à ce monde vivant presque en dehors de la réalité.
Jusqu'à ses dix ans, ses parents; deux personnes bienveillantes lui portant un amour incommensurable, l'avaient protégé d'à peu prés tout ce qui venait de l'extérieur du clan et de leur petit village. Si l'on mettait de côté les oiseaux et quelques animaux qui parvenaient à se frayer un chemin entre les palissades de leur petit hameau, Hinata n'avait jamais vraiment rencontré ou du moins appris à connaître d'autres êtres humains.
Le cercle de confiance qui l'entourait ainsi que sa grande famille -clan- était très restreint et presque imperméable au monde extérieur, presque oui. Il arrivait, parfois... Rarement, que des étrangers de passage et dont les intentions étaient incontestablement bonnes ou désintéressées aient un droit d'accès ou de séjour dans leur modeste village. Il pouvait aussi s'agir de véritables amis du clan, ou d'un de ses membres, d'un probable futur mari, ou d'une éventuelle prochaine épouse... Que des personnes au dessus de tout soupçon.
Mais, même de ces personnes, les parents d'Hinata se méfiaient. Le père, Hinori, avait été durement touché par la traite des Yuge quelques années auparavant. Avait perdu plus que le commun des mortels pourrait le supporter. Sa mère, Haru, fut l'une de ceux qui aidèrent les Yuge dans leur rébellion. Elle avait mis le feu à un bain, ce qui était plutôt ironique, et avait causé la mort d'une bonne dizaine de personnes, ce qui était plutôt... tragique. N'importe qui parmi ceux les croisant pouvait avoir joué un rôle dans le drame Yuge, y être lié de prés ou de loin... Ce qui expliquait en partie leur "comportement".
Cette méfiance liée à leur passé s'était mêlée à la méfiance normale d'un couple de jeunes parents, elles s'étaient renforcées mutuellement. Si bien qu'ils n'avaient plus de confiance qu'en ceux qui les entouraient, les Yuge. Il n'y avait pas eu en dix années la moindre exception, souvent à tort, une ou deux fois à raison. L'une de ces situations remontait à la cinquième années d'Hinata.
La petite famille avait quitté le village qui regroupait un certain nombre de Yuge. Ils devaient se rendre jusqu'à la capitale pour y faire quelques achats, y rencontrer un cousin à un énième degrés. Un voyage de quatre jours tout au plus qui ne devait rien avoir de très transcendant. En théorie. Ce fut la première fois d'ailleurs qu'Hinata quittait l'enceinte de son village, sans s'en rendre compte.
Ses souvenir de cette époque sont presque inexistants. A chaque fois qu'on lui en parle, il est stupéfait, mais comme il n'en garde qu'un vague souvenir et que rien ne lui ait arrivé...
— Il y a plusieurs années lorsque nous t'avons emmenés à Furo pour la première fois, tu te souviens des grands bâtiments, qu'il y avait du monde, que c'était assez festif ? Commençait à lui raconter sa mère.
Mais tu te souviens de qui nous avons rencontré ? Un homme, soi-disant un cousin de ton père.— Furo... Y a genre douze treize ans là ? Dit-il intrigué.
Bwarf non comment tu veux que je me souvienne de ça ? Et, soi-disant ?— Hm... Oui. Ce n'était pas vraiment un cousin. Mais un homme, de ceux qui ont réduit le clan à l'esclavage. Et lorsqu'il t'a vu... — Pourquoi tu me racontes ça ? J'en ai pas de souvenir et, en plus... Je suis toujours là. Dit-il, sarcastique, tout en se dirigeant vers une porte, celle de leur maison.
— Hinata... Ne le prends pas comme ça... Tu dois prendre conscience de ce qui nous...— De ce qui nous guette ? menace ? attaque ? ... Non vraiment, foutez moi la paix avec vos conneries. Conclut-il la conversation en claquant la porte derrière lui.
Souvent, lorsqu'une discussion ne lui plaisait pas; Hinata y mettait un terme, de façon plus ou moins brutale, et s'en allait prendre l'air pour penser à autre chose. Déjà à cette époque, l'adolescent ressentait cette fracture prendre peu à peu forme entre lui et ses parents. Il n'était pas méfiant par nature, mais n'était pas idiot alors il ne comprenait pas leur volonté d'en parler à chaque occasion. A cette époque, il se disait que l'histoire de son clan, de sa famille l'avait empêcher de voir ce que le Yuukan avait de plus beau à montrer... Sans savoir ce que ses parents avaient fait pour le protéger, à Furo.
La seconde fois qu'ils refusèrent de prêter leur confiance fut pour une raison bien moins obscure et qui renforça d'autant plus leur méfiance envers les inconnus. Un homme d'une trentaine d'années s'était présenté à leurs portes -celles du village- requérant l'assistance du village pour la nuit. Il avait prétexté une halte dans son voyage et qu'il repartirait aux premières lueurs du jour. Bien que méfiants, les Yuge alors présents avaient toujours un peu de pitié pour les voyageurs, surtout en plein hiver.
Mais l'homme, sous atours de voyageur en quête d'aventure et d'exploration se révéla être un peu plus que ça. Un voleur. Ni plus ni moins qu'un voleur. Et les Yuge l'avaient laissé entrer dans leur bergerie. L'homme, la nuit venue, s'était introduit avec toute la discrétion dont était capable un cambrioleur chevronné, dans la demeure... D'Hinori et Haru. A pas de velour, il avait le tour du propriétaire, à la recherche de quelques objets de valeur à dérober.
Dans l'obscurité, il pensa trouver des bijoux sur une table dans ce qui servait de lieu de vie, qui ne furent en réalité que des crayons de couleur. Certes déçu, il ne s'avoua vaincu et continua ses recherches, silencieusement. Mais il ne trouva rien et pensa rapidement que le butin devait se trouvait dans une pièce fermée, dans ce couloir bordé de panneaux de bois coulissants. Il marcha, pas après pas, délicatement, sans se douter un instant que le sol, lui aussi en bois, pouvait grincer. Et ce se produisit.
Un simple son, un grincement pas si sonore qu'on put l'imaginer eut fait de réveiller l'instinct protecteur et de survie qu'avait acquis Hinori. Une brume avait envahi le couloir, s'échappant de chaque interstice qui séparait les lames de bois les unes des autres. En instant, un son lourd résonna dans la petite demeure. Les lumières s'allumèrent autant au dehors, qu'au dedans. La porte de la maison avait été enfoncée et un jeune homme avait accouru, bientôt suivi d'autres.
— Tout va bien Hinori ?! Avait lançait le jeune homme avant de remarquer le corps aux vêtement étrangement brûlés, étalé sur le sol devant un panneau coulissant derrière lequel la pièce était restée sombre.
— Maintenant oui. Je vous avais dit de ne pas le laisser entrer dans notre village. Qu'aurait-il fait en tombant sur Hinata ? Répondit-il sèchement, mais sans s'énerver sûrement pour ne pas réveiller son fils, en observant le panneau resté clos.
— ... Le jeune homme suintait de gêne, n'osait pas répondre.
On va... retirer le corps.— Faites dont ça, et ne faites pas de bruit. Haru et Hinata dorment. Par chance. Hinata n'en avait jamais rien su. On ne lui en avait jamais parlé, et on ne lui en parlerait sûrement jamais. Ses parents avaient donc tout fait pour le protéger, et en avaient sûrement trop fait...
Puis vint un jour, celui de l'arrivée d'un homme, un autre. Les gens du village furent d'abord réticents à l'idée de le laisser entrer mais il sut démontrer un argumentaire convaincant, des plus solides. Ce qui finit de persuader les Yuge, mais aussi les parents d'Hinata, fut l'art.
Quand il expliqua à quoi il passait son temps, quelle était sa façon de penser et voir le monde, ce qu'il transportait avec lui, dans sa petite cariole, confirma ce qu'il disait. Bien sûr, on lui demanda de prouver une dernière fois ses dires en peignant une toile devant tout le monde.
Une requête qu'il accepta sans se formaliser, semblant content qu'on lui demande. Puis il peignit devant les yeux de tous alors présents, ainsi que ceux d'Hinata. Les couleurs qu'il assemblait avec dextérité sur la toile blanche prirent rapidement la forme d'un paysage d'une contrée lointaine, aux tons chauds et, après quelques coups de pinceaux, naquit au centre ce qui ressemblait à une ville aux nuances nacrées...
— C'est quoi ? Demanda spontanément Hinata, du haut de ses huit ans.
— C'est une ville petit bonhomme. Minami du pays du vent pour être exact ! Sourit il tandis qu'aussitôt sa mère rapprochait d'elle son fils, comme pour le... protéger.
Ô ne vous en faite pas Madame, ni aucun d'entre vous. Je suis un artiste ! Je n'ai d'yeux que pour l'art. Et ne cherche qu'un endroit paisible pour poursuivre mon art.— D'accord. Vous pouvez entrer. Avait parlé celui qui dirigeait le hameau.
Ne vous attendez pas à devenir l'un des nôtres dès aujourd'hui, et vous devrez construire votre propre logis. — Je vous remercie. Je suis très heureux que vous m'acceptiez moi et mon art !Suite à cette rencontre, sa première véritable rencontre en dehors du cercle familial ou en dehors du hameau, Hinata n'eut de cesse de parler du nouveau venu, de Minami et de l'art. Ce fut ainsi qu'Hinata s'intéressa à l'art. Et continua un peu plus chaque jour à s'y intéresser.
Loin d'être restreint à sa chambre ou sa maison, ayant le droit d'arpenter le village car tous étaient de confiance et la sécurité régnait, Hinata passait son temps libre à observer ou espionner "l'artiste". La construction de sa petite cabane avançait assez rapidement. L'ayant commencé seul, il reçut progressivement l'aide des autres villageois; comme un genre de solidarité...
Puis les semaines passèrent, la cabane fut bâtie et l'artiste put reprendre ce qu'il savait faire de mieux. L'homme s'était rendu compte que le garçon observait ce qu'il faisait. Il venait tous les jours à la même, sa petite tête dépassant de l'encadrement de la porte. Puis un jour, l'homme l'interpela simplement.
— Hinata, c'est ça ? Que dirais tu de venir voir de plus prés ? Lui avait-il dit sans se retourner, continuant de peindre.
— Mes parents veulent pas que je parle aux étrangers.— Ô je vois. Ils ont raison, tu devrais leur demander la permission avant. Reprit-il toujours sans se retourner.
Tu aimes la peinture ?— Heeemm... Oui ! Avait-il hésité à répondre, à moitié caché derrière le mur de l'entrée.
Je dois partir monsieur !— D'accord ! Reviens quand tes parents t'y autoriseront. Et je m'appelle Ryo !Comme le lui avait dit l'artiste dénommé Ryo, Hinata parla dès le soir même de cette rencontre. N'ayant pas encore l'âge de tenir une discussion animée, le jeune garçons ne trouva rien à dire lorsqu'ils lui répondirent qu'ils en parleraient.
— Tu crois qu'on peut faire confiance à ce Ryo ?— Il n'a posé aucun problème jusque maintenant et semble sincère lorsqu'il parle... Le chef m'a dit qu'il savait pour le clan... Il n'a pas l'air d'être une mauvaise personne...— Tu le penses vraiment ?— A Furo, sans l'avoir vu, je savais que ce "cousin" était malintentionné. Lui, Ryo... Semble bienveillant. Et Hinata semble beaucoup s'intéresser à tout ça. Enfin, il a dit à notre fils de demander notre autorisation.— Si tu crois que ça ira... Mais accompagne le lorsqu'il y retournera.Dès le lendemain, Haru accompagna Hinata jusqu'à la maisonnette où travaillait le peintre, elle fut étonnée de voir ce qu'il avait pu faire en si peu de temps. Devant la porte, elle frappa. Son autre main sur l'épaule de son fils, elle attendit une réponse. Quelques secondes, ils entendirent du bruit et Ryo apparut, sourire aux lèvres. D'une légère courbette et d'un ample geste du bras il les invita à entrer.
Haru fut étonnée de voir la clarté dont était baignée la bâtisse, et bien plus encore par l'empilement de toiles contre les murs, des sculptures ou encore l'odeur de la peinture. Elle observa un instant le long tablier qu'il portait et toutes les tâches qui l'agrémentaient puis elle daigna finalement esquisser un sourire.
— Bonjour Madame Yuge, bonjour Hinata. Je suis heureux de vous voir.— C'est... réciproque. Sourit-elle.
Bien, il semblerait qu'Hinata ait un intérêt pour... ce que vous faites.— J'ai remarqué. Rigola-t-il.
— Cela fait plusieurs semaines que tu viens Hinata.— Il n'arrête pas de parler de votre peinture et de vous. S'esclaffait-elle, gênée.
— Hmf... Soupira le garçon en observant les toiles.
— Peux-tu attendre un instant dehors Hinata ? Il hocha de la tête et regagna l'extérieur, silencieux.
Je ne vais pas vous mentir, Ryo. Si vous faites le moindre mal à notre fils, nous vous tuerons.— Je n'en attendais pas moins. Et vous n'avez aucune inquiétude à avoir. Je n'ai pas pour habitude de faire du mal aux autres, encore moins à des enfants. Et, si vous voulez venir, ma porte vous sera toujours ouverte. Je n'ai rien à cacher !— Je vous crois. Merci de votre sincérité. Même si on a tous des secrets. Sourit-elle.
Tant qu'ils ne concernent pas notre clan, ou notre fils... Elle s'était alors inclinée légèrement et retournée. Elle ouvrit la porte et fit signe à Hinata, lui demandant d'écouter ce qu'on lui dirait et deux ou trois autres conseils pratiques.
Haru se disait en même temps que leur maison n'était pas très loin, qu'eux mêmes n'étaient pas très loin. Et que s'il arrivait quoique ce soit... L'artiste n'était pas très loin.
Cette rencontre ouvrit les portes d'un nouveau monde pour Hinata, et celles de son esprit. Et cela dura des années. Ryo l'artiste devint pour lui un précepteur et davantage encore, un ami. Ce fut durant cette longue période d'apprentissage qu'Hinata découvrit l'immensité du monde, au travers de l'art de Ryo, et de leurs discussions. Parallèlement, les parents d'Hinata et Ryo devinrent amis.
Son père voulut lui enseigner les arts Yuge, autrement dit Shinobi mais le garçon, devenu adolescent n'y voyait que peu d'intérêt là tous ses amis s'évertuaient à devenir meilleur. Les histoires de ninjas, leurs guerres et tout ce qui s'en rapprochait le laissaient de marbre. Le seul moyen, finalement, que trouva Hinori pour l'y intéresser fut la musique.
Hinata avait une passion pour la musique, pour les instruments en tout genre. Haru avait des connaissances élaborées dans les arts occultes de l'illusion. Alors lier les deux leur semblait... Opportun ? Et un moyen efficace de l'armer pour l'avenir... Hinata avait bien sûr accepté malgré ses premières réticences, ce n'était pour lui qu'un autre moyen d'approfondir ses connaissances du seul art que tous pouvaient comprendre...
Il avait acquis des bases, et s'y limita. Cet enseignement du chakra alors qu'il percevait un peu plus chaque jour ce dont avait été faite son enfance le perturba, sans qu'il n'en parle à personne pour autant. Préférant ruminer, ressasser. Sans mettre les mots sur ce qu'il pensait, percevait ou ressentait; il s'opposait néanmoins de plus en plus régulièrement à sa parents. Il se rendait qu'il n'y avait jamais fait attention, qu'il avait toujours vécu dans un genre de tour d'ivoire, une sensation d'enfermement qui le poussa malgré lui et tout le reste vers une sorte de déni.
Le jour qui cristallisa son ressentiment, sa peine et son opposition fut celui où tout ce qu'il s'était passé au pays du Thé fut dévoilé... Ce jour, il en avait entendu parler dans le village, la nouvelle avait été colportée par un marchand itinérant de passage au village. Ce fut le déclic.
Rentré chez lui, il alla voir ses parents, tout deux en grande discussion...
— Je m'en vais. Avait-il simplement dit.
— Et là tu vois... Sa mère s'arrêta soudainement.
Tu... t'en vas ? Tu vas où mon chéri ?— Je quitte le village.— Quitter le village... Pourquoi cette décision ? C'est soudain, un peu précipité non ?— Hmpf... Soupirait-il.
— Après si longtemps, tu estimes que c'est soudain ? Irréfléchi ? S'était-il esclaffé.
Vous m'avez étouffé toutes ces années. Je m'en suis rendu compte. Vous vivez dans le passé, vous m'avez protégé de votre passé, quitte à sacrifier mon avenir. Et les Yuge ne sont pas le centre du monde. Et encore moins ce village. Avait-il lancé en les fixant.
C'est plutôt à moi de demander "pourquoi".Estomaqué par l'annonce de leur fils, Haru et Hinori ne surent quoi dire. Ils furent à la fois blessés par ses mots, et se sentirent soudainement fautifs, coupables.
— Faites pas les étonnés. Vous avez été dans l'excès tous les deux, et les excès ça se payent tôt ou tard. Mais ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas, ni ne vous déteste. Ce serait dommage de haïr des personnes qu'on ne peut pas changer... Avait-il haussé les épaules.
Puis bon, parait qu'une prison a été détruite dans un pays du sud et que plein de criminels se sont échappés. C'est le bon moment pour moi de vivre une vraie vie du coup. Dit-il fièrement.
Ce furent les derniers mots qu'il adressa à ses parents avant de quitter la demeure familiale, transmettre ses amitiés à Ryo, et quitter son village natal qui, depuis quelques temps, lui apparaissait davantage comme une prison sans barreau...