Automne de l’an 149
Le monde est en ébullition alors que les atrocités commises au sein de la prison d’Arashi ont été rendues publiques.
L’année précédente a été marquée par une série d’attaques sans précédent qui ont poussés le pays du Feu à rouvrir son village ninja.
Konoha se reforme et rappelle ses plus fidèles clans pour protéger le pays de la menace du Jinsei. Les Yamanaka ont fait partie des premiers à se joindre au village pour honorer leur ancien serment de fidélité.
Alors que plusieurs mois se sont écoulés depuis la réouverture, les Yamanaka tiennent leur première cérémonie traditionnelle de la Fête des esprits sous la bannière retrouvée de Konoha. Au sein de cette fête se retrouve deux jeunes Yamanaka, l’une semble représenter l’avenir du clan tandis que le second cherche encore sa place au sein de cet avenir.La Fête des esprits n’en est qu’à ses balbutiement alors que le soleil vient de disparaître à l’horizon et pour la première fois depuis bien des années, elle se tient dans le bâtiment historique du clan au sein de Konoha. C’est un symbole envoyé à tous nos alliés comme nos ennemis, la gloire des Yamanaka est restaurée et nous redevenons les défenseurs impitoyables du Feu.
Cette idée me fit sourire. Un sourire morose car si l’idée de pouvoir vivre un nouvel âge d’or shinobi m’emplit de joie, je sais également pertinemment qu’en l’état je ne serais qu’un poids. Je le vois dans le regard de la plupart des autres membres du clan alors que je les salue au fur et à mesure. Par-là, pitié et compassion, par ici mépris et condescendance. Je fais cependant bonne figure, la Fête des esprits est un moment sacré et je me refuse à déshonorer ma famille.
La fête en soi est un moment magique pour ceux qui n’y ont jamais assisté et à vrai dire même pour les habitués, elle conserve un côté enchanteur qui force le respect. Partout, des lanternes chatoyantes éclairent la nuit en flottant tels des esprits nocturnes. Cependant il ne faut pas s’y tromper, cette cérémonie a pour but de rendre hommage à ceux qui sont tombés. C’est un moment important et sacré.
Parmi les nombreux Yamanaka rassemblés, j’entraperçois aussi bien des familles secondaires comme la mienne que des lignées illustres qui ont donnés des ninjas d’exceptions ainsi que de nombreux chefs. L’une de ces lignées est particulièrement remarquée notamment pour les sacrifices récents qu’elle a consentie avec la mort du patriarche et cinq de ses fils. Je ne connais guère ses membres, même le plus jeune fils Yamanaka Sora est déjà âgé d’un an de plus. Je ne l’ai jamais fréquenté et ce d’autant plus qu’il a fait montre de talent très tôt.
A ses côté rayonne l’un des espoirs du clan. Yamanaka Inoue, admirée de tous pour sa beauté autant que son talent. On dit que bien que plus jeune, elle est capable de rivaliser avec son frère. Son potentiel ne ferait que mûrir d’année en année et nombreux voit en elle une future chef.
Je sais que tôt ou tard je vais devoir aller la saluer et cette pensée ne fait qu’accroître mon humeur maussade. Lorsque l’on passe pour le raté du clan mais que l’on aspire à mieux, devoir saluer ceux qui en incarnent l’élite est une sensation tout sauf agréable.
Je prends une profonde inspiration pour reprendre contenance, cela fait partie des obligations d’un Yamanaka, des obligations d’un shinobi respectable et je n’y manquerais pas.