Ne jamais reculer, face à un combat, même s'il est perdu d'avance.

Cheveux bruns en bataille, yeux verts d'eau, semblant vous aspirer l'âme. Il y'a un vide, une faille, dans chaque être. Il y'a une blessure, une douleur, à la base de toutes nos décisions les plus difficiles. Sans jamais renoncer, sans jamais faiblir, une lueur particulière se dégage de Kei. Quelque chose qui attire, qui retient, qui donne envie d'en connaître un peu plus. Serait-ce ses cicatrices ? Une centaines de marques, comme des écrits de ses combats passés. Le silence suit Kei à chacun de ses pas, silence dans la démarche souple et féline, silence de cette bouche vermeil.  Sans être laid, il est déformé par les combats menés. Sans être difforme, il reste marqué à vie par l'existence que peut mener un ninja. Outil plus qu'être humain, il a conscience de n'avoir de volonté que pour faire perdurer le nom de sa famille, faire croître son village, et jamais penser à lui. Il n'aime pas penser à lui, ça le déprime. Alors il s'occupe, il occupe ses grandes mains, plus de cuir que de peau, tannées par les années de services, de sévices et d'entraînement.

Kimono élimé, rouge pour éviter les tâche de sang, grande écharpe bleutée marquée du symbole de sa famille, une branche éloignée des Mekata qui vénère le ciel et les étoiles comme des déesses retorses et inaccessibles. Cette petite lune, gardée en souvenir du passé, montre son côté nostalgique, qui, malgré les douleurs et les tragédies, n'a jamais cessé de le pousser sur la voie de la rédemption. Se faire pardonner, ne pas regretter, des objectifs bien concret qui l'ont mené jusqu'au village de Kumo, passer cette porte et faire perdurer les valeurs d'une branche disparue, enterrée, honnie par tout ceux de son clan.

Honteux héritage, celui d'une famille aux allures de bouc émissaire. On dit de lui qu'il est un poids pour les Mekata, une sorte de rappel à l'ordre pour tout les autres. On ne joue pas avec la fierté de son clan, ni avec celle de Kei. Car malgré ses atours calme, zen, capable de mesure, il reste un jeune homme au tempérament bien trempé. Silencieux, taiseux, il est difficile de lui tenir le crachoir. Sachant avant tout que la vie est histoire de faits, et non de paroles, il laisse ces derniers aux philosophes, et s'exprime à travers sa lame.

Le rejet de son clan à son égard lui a laissé des marques bien plus profondes que celles sur son corps, lui donnant un côté associable, froid, voir parfois carrément taciturne.