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Aux quatre croisées
 :: Kaze no Kuni :: Kaze no Kuni :: Temple d'Amaterasu Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Nanashi Benkei
Nanashi Benkei
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Suna
Nanashi Benkei
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Nanashi Benkei
Rang : B
Nanashi Benkei
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Nanashi Benkei
Expérience : 42
— Nous nous sommes déjà vus. Dans un ailleurs.




Le vent, dans sa danse, élançait des spectres de sable et les faisait s'évanouir aussitôt. Leurs lamentations s'étouffaient, comme dérobées à tout jamais. Dans ce désert, on vivait et on mourrait la main tendue vers l'horizon. Cette bourrasque fugitive en était l'allégorie. Il y avait des évocations qui ne trompaient pas et Benkei, de son pas las, s'était finalement arrêté pour comprendre ce qu'elles avaient à révéler. Les respirations ancestrales de la terre offraient de bien précieux conseils. Elles lui disaient de continuer, de ne pas être cette ombre éteinte, d'aller de l'avant. Après tout, au bout du voyage, se trouvait la Hannya. À la fin, tout allait se stabiliser.

Le shinobi de Suna n'avait jamais vraiment arrêté son investigation profonde. Faite de questionnements interminables et d’interrogatoires passionnés, Benkei, seul véritable tributaire de la légende du chercheur d'étoiles, poursuivait sa quête en s'accrochant à la moindre lueur d'espoir. Missionné pour une exploration dans les confins du pays, il se dirigeait vers une zone d'exploration au nord, mais il lui suffit d'une émanation mystérieuse pour dévier de son cap initial. Il savait prendre conscience de l'instant et épouser la mesure intime de l'espace, alors ses deux topazes oculaires se braquèrent instinctivement vers sa droite. Son sourire habituel s'accentua. Rien n'arrivait par hasard : il se trouvait à portée de vue du Temple d'Amaterasu.

Dans cette errance mentale avec laquelle il alimentait sa motivation pour s'atteler à la tâche, il n'avait même pas remarqué la présence de ces immenses colonnes d'or et de rubis. Pourtant, la structure de ce lieu saint s'imposait au décor et  à mesure que Benkei se fixait dessus, en se dirigeant à présent dans sa direction, elle devenait de plus en plus une évidence visuelle. Il était difficile de la louper, tout comme il semblait bien compliqué de s'y rendre. Logée dans l'escarpement rocailleux d'un massif, protégée par une crevasse circulaire dans laquelle le sable allait se jeter, elle ne paraissait ne pas vouloir s'offrir aux premiers venus. Et pourtant, il était comme appelé par cet édifice, il était happé par l'aura stellaire qui s'en dégageait. Les sanctuaires avaient toujours attiré cet alchimiste et celui-ci ne faisait pas exception. Sans se presser, il glissa donc de dunes en dunes, les mains enfouies dans les creux de son plastron, jusqu'à sa nouvelle destination.


À en juger par la position du soleil, il avait encore trois jours face à lui pour mener à bien sa mission et revenir rendre un rapport à ses supérieurs hiérarchiques. S'il ne voulait pas éveiller de soupçon sur cette incartade et éloigner les regards indiscrets de ses potentielles trouvailles, il devait accomplir l’exploit de rejoindre l’injoignable et d’attraper l’insaisissable en peu de temps. Cependant, malgré l’impératif d’efficacité et de rapidité qu'il s'était donné, l'intitulé de départ omettait un détail important : avant de trouver des réponses, il devait commencer par trouver les bonnes questions.

Son train, déjà bien tranquille, freina, et alors qu'il commençait à être couvert par l'ombre fraîche de ce monument à la gloire d'Amaterasu, il s'abaissa pour cueillir une poignée de sable. Il leva le bras dans l'axe du soleil, qui brûlait le ciel de son incandescence divine, puis ouvrit légèrement sa main afin de laisser s'échapper un fin filet. Son volume se modula avec la force de la brise, il s'épaissit, s'allégea et redevint aussi ténu qu'il l'était au départ. Les yeux fascinés de Benkei virent quelque chose d'incroyable : les reflets presque imperceptibles du jour s'invitèrent dans le relief minuscule des grains de sable et allèrent réverbérer des milliers de nitescences. La magnificence et la munificence des éléments n'avaient donc pas de limites.

Ce geste, anodin, inutile sans doute, était une ouverture à l'instant présent. Il venait d'habiller le vide et il n'allait pas tarder à en être remercié. En se modulant dans le souffle de ce désert, les cristaux de sable lui suggéraient la direction du vent, sa puissance, son humidité. Ils le conseillaient, en un sens. Avec un tel khamsin, l'escalade n'était pas une bonne idée. Alors, en levant la tête vers les portes lointaines du Temple, un ris d'amusement ourlant la commissure de ses lèvres, il entama une courte série de mudrās et décida de se mettre à nouveau en mouvement. Encore une fois, l'Univers lui montrait la voie. L'espace sembla s'ouvrir en face de lui. Dans une distorsion lente et discrète, un portail de sa taille apparut. En une enjambée désintéressée, Benkei le traversa et posa un pied de l'autre côté, au sommet des escaliers de marbre et devant le battant luxueux du sanctuaire. L'altération spatiale qui lui avait permis ce passage entre les dimensions, s'évapora aussitôt derrière lui.

À cette hauteur, les courants étaient encore plus agités, mais la vue était transcendante... Les bonzes de cette basilique shintoïste avaient de quoi alimenter leurs prières : ils étaient si près du ciel qu'ils paraissaient être en mesure de communiquer de vive voix avec Amaterasu. Il y avait sûrement de nombreux enseignements à tirer de cette enceinte sacrée, toutefois, avant de franchir l'entrée, quelque chose l'interpella. Un écho fantomatique venait de résonner au loin. Benkei se retourna alors vers l'immensité de l'horizon, en réajustant son bandeau oculaire pour se protéger de la poussière, qui, à cette altitude, battait avec violence. Il fut dès lors absorbé par la pression du vide. N'observant plus la réalité physique, son regard se laissa porter. Ses sens, embrumés, s'évadèrent totalement.


― Tant que l'Univers aura un commencement nous pourrons supposer qu'il ait eu un créateur. Mais si réellement l'Univers se contient tout entier, n'ayant ni frontières ni bords, il ne devrait avoir ni commencement ni fin : il devrait simplement être. Quelle place resterait-il alors pour un créateur ?Il marqua un temps d'arrêt, court, pour y réfléchir. Son iris scintillant s'atténua, une fraction de secondes, comme si son esprit était parti puiser quelque chose dans les méandres de son univers intérieur.Le jingi se serait donc approprié cette capacité à être, sans naissance et sans mort, et à demeurer, hors de l'espace et du temps.Il continua de fixer l'horizon, appelé par les mêmes forces spirituelles. Après chaque réponse, naissaient des questions jumelles, bien plus terrifiantes encore que les précédentes.Dois-je en comprendre qu'il n'y a pas de passé, pas de présent et pas de futur ? Dois-je en comprendre qu'il n'y a pas de proche et de lointain ? Dois-je en comprendre que... le tout et le rien ne sont pas les faces opposés d'une même pièce, mais exactement, très sensiblement, les mêmes choses ?

Épris, pâmé, enivré par les visions de l'infini qui l'assaillaient, il se lâchait et, se supposant hors du monde, psalmodiait jusqu'à n'en plus finir. Les mots qu'il exprimait, étaient comme des traquets en cage, qui, passant à travers les barreaux de son subconscient, s'évadaient vers l’Éternel.
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Dernière édition par Nanashi Benkei le Sam 4 Sep - 16:42, édité 4 fois
Nanashi Benkei
(#)Mer 1 Sep - 4:21
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Maigo
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Suna
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Maigo
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Maigo
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Maigo
Expérience : 35
— Une fois de plus. Nous nous rencontrons.




L'étendue dorée à perte de vue, les dunes aux courbes aguicheuses, ondulant poétiquement sous un vent doux, amicale. Cela tranchait avec l'aridité sauvage, brutale qui pourtant avait le don d'apaisé le cœur, la tête et l'esprit de son visiteur coutumier. Ses pas épousaient chaque souffle, il semblait être en parfaite harmonie avec son environnement, accueillant chaque brise comme un poumon, il l'absorbait, s'en imprégnait, respirant en cohésion avec le désert, l'épousant de tout son être, naturellement, inconsciemment. Il était bien un enfant des sables, et peut être même plus que la plupart qui le prétendait. La plus grande partie de sa vie, il l'avait passé à errer au sein de l'immensité sablonneuse, sa chaleur étouffante n'avait sur lui pas le même effet, il se sentait comme enserrer, lover confortablement dans les bras de sa mère. L'amour qu'il portait à cette nature sauvage, il avait l'impression et la conviction profonde qu'elle lui rendait.

Maigo avait apprit à écouter, à comprendre ce qu'il voulait dire. Si à ces yeux cela restait inexplicable avec les mots, une tentative vulgaire de traduction des émotions et des sensations ne rendrait guère hommage à la passion qui semblait le traverser à chaque fois que ses pas creusaient les grains dans un crissement caractéristiques. Elle était à ses yeux, une métaphore parfaite de la vie dans son ensemble, tout se retrouvait ici, la joie, l'amour, la peine, la haine, le désespoir, l'aspiration, la conviction et les doutes, n'étaient qu'une infime partit de ce qu'il pouvait vainement tenter de traduire de ce langage.

Cela faisait quelques temps, bien trop longtemps pour lui qu'il ne s'était pas autorisé à se perdre au cœur de ce qui avait forgé l'être qu'il était aujourd'hui. Fort des convictions que la nature avait forgé en lui, il avait mit toute sa sagesse et sa détermination aux services d'une cause, qui secrètement ne servait qu'à le rapprocher de la sienne. Cependant, cela avait nécessité des sacrifices personnels, une abnégation de tout instant pour satisfaire l'appétit insatiable des résultats d'un état. Malgré ça, il n'avait jamais flanché, mais aujourd'hui, il se sentait comme appeler ailleurs, et ce n'est pas le genre d'appel qu'il pouvait ignorer.

Pour lié l'utile à l'agréable, il avait annoncé -sans pour autant attendre l'aval de ses supérieurs- qu'il partait surveiller les potentiels mouvements des criminels qui salissaient encore et toujours la réputation du pays du vent. Sa modeste requête déposée, il s'était évanouit discrètement dans le souffle de mère nature, laissant sa voix intérieur décider de la direction.

Trois jours complet s'était écoulé depuis son départ. Bien qu'il eut passer le plus clair de son temps à simplement profiter, exister dans le grand tout, il notifia dans un petite carnet les apparitions suspectes de ce qui s'accoutumaient selon lui à de potentiels criminels. Cela servirait de rapport à présenter lors de son retour, justifiant son départ brutale et à durée indéterminé, un simple moyen de se défaire des ennuyantes justifications auquel il devrait potentiellement faire face à son retour.

Son instinct l'avait finalement guidé vers des édifices rocheux, à leurs simple vue, des souvenirs rejaillirent dans sa tête : il était déjà venu ici. Cet endroit avait même été le point de départ de son avancée, le commencement de sa métamorphose spirituelle. Cela lui arrachait un rictus amusé, la vie semblait le guider à nouveau par ici, qu'allait-il y découvrir cette fois-ci ?


Toujours avec la même légèreté, il traversa les sinueux chemins sous l'ombre des blocs graveleux, naviguant comme si il connaissait le chemin depuis sa plus tendre enfance. Il traversait sans la moindre difficulté le sanctuaire rocheux qui camouflait en son sein, un lieux plus mystérieux encore. Après quelques minutes de marche lente, il aperçut enfin la structure majestueuse du temple divin. Ses imposantes colonnes aux couleurs irréels, une harmonie sophistiqué entre l'or et le rubis qui rayonnait d'autant plus sous le soleil du désert. La lumière que le tempe reflétait lui apportait déjà tout son statut sacrée, elle semblait directement émaner des êtres les plus grands de ce monde, comme une incarnation physique et figée de la noblesse du divin. Son regard se perdit un instant dans la sublime structure, lors de sa première visite, il ne s'était pas rendu compte de tout cela, sa vision tout entière avait changé et ce temple lui montrait par simple présence, l'étendu de son évolution.

Machinalement, il vint zyeuter en direction de la pierre sur laquelle était assise le vieil homme qui l'avait jadis guidé sur la voie qu'il empruntait désormais. Le vide, il n'était pas là aujourd'hui, son rôle dans la vie de Maigo avait sûrement été accomplis, ou bien peut être que ce n'était pas encore l'heure qu'il se revoit. Enivré par une sorte de respect spontané, un honneur à la mémoire de cet instant, il vint lui même prendre place à l'endroit, s'asseyant en lotus sur la roche plate. Déposant le dos de ses mains sur ses genoux, paumes tournées vers le ciel, il ferma les yeux avant de prendre une grande inspiration. Ses poumons s'emplirent de l'air chaud et presque instantanément, son corps tout entier fut chargé d'une énergie brûlante. Ses sens se mirent en éveil, dans un état second, transporté par delà la matière son esprit absorbait la moindre particule de son environnement et l'assimilait avant de la lui rendre, désormais porteuse de sa propre force d'âme. Il échangeait ainsi avec le monde qui l'entourait, donnant à chaque fois qu'il recevait, il entrait en résonnance avec lui, une union romanesque dans laquelle les voies qui lui était destinées se révélaient.

Un appel prit le dessus sur tout le reste, l'écho d'un être non loin revenait inexorablement, prenant le dessus sur tout le reste jusqu'à devenir le point d'intérêt inévitable de sa transe méditative. Sa tête se mouva d'elle même se penchant délicatement vers l'arrière, tandis que ses paupières se soulevèrent prudemment. Là haut, au sommet de ses escaliers menant aux temples se tenait cette inconnue, qui n'en était pas vraiment un. La blancheur de sa chevelure se percevait même à cette distance, elle reflétait avec une vigueur inextinguible le rayonnement solaire. À cet instant, Maigo comprit qu'il était la raison de sa venue ici, la vie les amenaient à se rencontrer ici et maintenant, et le sage à la longue chevelure ébène n'allait pas se défiler. Exécutant une courte série de mudra, son corps tout entier vint se désagréger au milieu d'une bourrasque. Son organisme tout entier réduit à l'état de souffle glissa habilement au travers de l'espace, remontant les escaliers au rythme d'une brise qui le mena lentement jusqu'à l'autre homme.

À quelques mètres de celui-ci sur sa droite, alors qu'un vent venait d'englober son corps entier, Maigo reprit forme humaine, le regard tourné dans la même direction que lui. Il observait l'horizon, partageant la sublime vision qui s'offrait à eux. Ce paysage voulait dire beaucoup pour Maigo, et une partie de lui semblait convaincu qu'il en était de même pour son voisin actuel. Après quelques secondes passées à absorber l'image qu'observait Benkei, Maigo brisa le silence.


— L'esprit définit le temps comme une suite d'événements linéaire, pourtant, aujourd'hui, je constate une fois de plus que cette idée n'est que la résultante biaisé d'une analyse précipitée. La volonté de possession rend la fixation indispensable, malgré tout, cette volonté ne peut altérer le fonctionnement de l'univers, elle ne peut qu'en donner l'illusion. Cette conversation n'a pas commencé, cependant j'ai le sentiment qu'elle a déjà eu lieu un nombre infini de fois.

Ces mots étaient sortit de sa bouche sans qu'il n'y réfléchisse, il n'y avait aucune volonté particulière derrière tout cela, il avait simplement épousé le déroulement inconstant de l'existence et s'était exprimé comme il avait envie de le faire.


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Dernière édition par Maigo le Mar 14 Sep - 16:20, édité 3 fois
Maigo
(#)Ven 3 Sep - 23:20
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Azaku Heiwanotsumi
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Expérience : 77

Quand bien même s'aventurer dans le désert pouvait offrir une bonne balade à qui voulait bien prendre le temps de se perdre dans les étendues infinies de la mer de dunes du pays du vent, encore fallait-il y être réceptif. Heiwa n'avait que faire de la beauté du pays, de l'histoire qui incombe à chacun des rochers que le temps aura fait s'effriter. Quand bien même, sous le sable, se serait trouvé un océan sous ses pieds, elle se serait comporté de la même manière. Balayant la zone de ce même regard intransigeant qu'elle réserve à ses homologues shinobis, elle erre seule, en direction de l'objectif de sa mission. Ses getas s'engouffrent dans le sable à chacun de ses pas, tandis que l'ombrelle et les parures qu'elle arbore projettent une sombre silhouette sur son passage. Aucune symbolique dans ce voyage, si ce n'est qu'elle réponds machinalement aux ordres qui lui ont été donnés, le temps que les rôles s'inversent. Elle soupire, cette idée restera dans un coin de sa tête, le temps que les choses deviennent plus manœuvrables. Un nouveau soupire s'échappe d'entre ses lèvres pulpeuses, cette fois, ce n'est pas à cause de sa condition, mais bien à cause de la myriades de marches à gravir avant d'atteindre le Temple d'Amaterasu. « Décidément… » Lâche la marionnettiste. « Je ne m'y ferais jamais, à ces marches. »

Comme nombre de sunajins, ce n'était pas la première fois qu'elle mettait un pied en ces lieux, le temple d'Amaterasu était un endroit de culte reconnu et respecté au sein du pays du vent. Un lieu rempli d'imbéciles qui pensent que le destin est écrit et qu'une force supérieure les régit. De ce qu'elle en savait, pour les gens de ce bas monde, il n'y a que la mort qui est absolue. Chaque marche évoque une nouvelle pérégrination spirituelle, car si la nature et tout ce qui compose le Yukan n'intéresse pas spécialement Heiwanotsumi, ce qui touche au rapport avec le vivant intrigue la marionnettiste au plus haut point. S'il y a bien quelque chose qu'elle a compris depuis la perte de son mentor, c'est bien que la vie ne tient qu'à un fil et que la foi est une voie de faibles, incapable de prendre soit même les choses en main.

C'est dans cette mentale qu'elle jette un regard empli de dégoût à quiconque ose ne serait-ce que croiser le sien. Bonze, touristes et croyants, aucun n'est épargné et tous reçoivent l'indignation qu'ils méritent de la part de la Azaku. De toute manière, une fois l'objectif accompli elle n'aura plus à revenir ici avant un long moment. Arrivée au trois quart des marches, un moine l'interpelle.

▬ « Eh bien, vous revoilà, mademoiselle, au plaisir de vous revoir. »
« Un plaisir non partagé, il faut croire. » Rétorque-t'elle, d'un ton sec. « Ces lieux sont-ils si dénués d'intérêt que les seuls visages familiers sont ceux qui n'ont de cesse de renier cet endroit ? »
Le moine sourit. Voilà longtemps qu'il n'avait pas eu ce genre de conversation avec une étrangère. « Voilà un discours bien singulier, à l'opposé total de celui que vous teniez la première fois que vous êtes venue. »
Heiwa se crispe, son sourcil se fronce à l'entente de ces paroles qui viennent lui faire ressurgir des souvenirs qu'elle aurait préféré oublier. Toutefois, pour ne pas donner au vieux singe la satisfaction de lui avoir cloué le bec, elle répond : ▬ « Les temps changent, les gens aussi. »

Cette ultime réponse marqua le départ d'Heiwa vers le sommet des escaliers, ceci-dit, avant qu'elle ne quitte définitivement la vue du moine, celui-ci rajoute :

J'ai cru apercevoir un autre visage familier, là haut, dans le temple. Il s'agit d'un homme aux cheveux gris, la dernière fois que je l'ai vu, il marchait à vos côtés, à l'époque de cette chère Masako. »
Immédiatement, Heiwa s'arrête et se retourne pour lancer au moine un regard qu'elle n'avait daigné, jusqu'ici, offrir qu'aux pires calamités du Yukan. ▬ « Je vous interdit de prononcer ce nom en ma présence. Que ce soit la dernière fois. »

Un crachat sur le sol en guise de dernière interaction, cette dernière finit de gravir les marches menant au temple. Alors, il était ici aussi? Un léger sourire s'imprime sur le visage de la demoiselle, voilà longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de le recroiser. C'est pour cette seule et unique raison qu'elle s'empresse d'atteindre son objectif, après tout, elle aurait peut être l'occasion de discuter un peu avant d'accomplir sa mission.

Ce n'est qu'après être arrivée au sommet qu'elle tomba sur l'objet de son intérêt: Le fameux "homme aux cheveux gris." Toutefois, contre toute attente, elle n'était visiblement pas la seule à être intéressé par ledit personnage. Un homme, qu'elle ne connaissait visiblement pas, s'était joint à lui et tout deux semblaient échanger d'étranges paroles. Un sourire à nouveau dessiné sur le visage, c'est désormais à Heiwa de faire savoir sa présence.

Sa voix cristalline reprends la suite de la conversation. « Il est assez rare de te voir échanger avec quelqu'un ! » Elle pouffe légèrement. « Attention à ne pas le faire fuir, comme tous les autres. »

A la suite de sa phrase, elle s'incline respectueusement pour saluer les deux Shinobis.
Azaku Heiwanotsumi
(#)Lun 6 Sep - 20:30
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