L’heure de midi approchait, à mesure que la foule se montrait toujours plus joyeuse, plus dynamique et plus bruyante que jamais dans la journée.
Touristes et Villageois donc, se mélangeaient sur une grande terrasse au soleil, de quoi profiter des réjouissances d’un bon café, the ou autre en bonne compagnie à l’air libre, et gardés au chaud.
Au milieu de toute cette foule, une table se distinguait, non pas par la célébrité des personnes s’y trouvant attablés mais plutôt par la pile impressionnante d’ouvrages s’y trouvant donc – il était commun de dire que cette vision n’était pas fréquente.

En y regardant de plus près, on pouvait y voir le jeune Kobayashi qui était rondement bien accompagné par son Maître en Archéologie, Hushita Akiro et le scientifique de talent, Hideki Ryoga qui avait quant à lui eu l’occasion de se présenter en bonnes en dues formes, aux hautes sphères politique de Konoha pour une idée qui prenait forme, suite à la création de l'Atelier en périphérie Est du Village.

Deux thés et un café étaient servir et commençaient à tiédir tandis que les trois lurons discutaillaient de l'avancée du projet ferroviaire ainsi que du voyage que le Chunin devait accomplir pour sa quête.

Pour le bien de la discussion, nous occulterons les divers récits, certainement très intéressant racontés par la plèbe, pour nous contrer sur le sujet du jour. Akiro était sur le point de parler, attentivement écoutés par ses deux collègues.

« … Je n'avais pas réfléchi au laisser passer à obtenir pour voyager pour vous autres Shinobis, quelle époque ! J'espère que tout se passera bien, il nous faut absolument parvenir à t'envoyer là-bas Kyoshiro ! »

Le Shinobi prit sa première gorgée de thé tandis que Ryoga lui, était certainement intéressé par les récits de ses deux partenaires de travaux actuels au vu des pépites qu’ils avaient été à même de lui rapporter une fois.
Il occupait également une place de choix, ayant accompli toutes sortes d’études, en excellent érudit qu’il était. Kyoshiro brisa le silence de quelques secondes, l’air pensif.

« Si je parviens à obtenir ce laisser passer, j'en profiterai pour mener l'enquête non seulement sur les Bijuus, mais aussi sur les mythes qui entourent certains lieux de Tsuchi no Kuni et qui méritent d'être mis sur la table. »

L’atmosphère se refroidissait, mais le scientifique fit des claquettes pour boire son café, simplement divin et qui était selon lui, la clé de la turbine roulant plein gaz, représentant ses matières grises.

« Ne t'en fais pas pour le projet ferroviaire en attendant, tu en fais déjà beaucoup mon jeune ami ! Nous serons assez de deux têtes pensantes et de toute l'aide que Konoha alloue au projet pour poursuivre pendant ton voyage. Au passage, si tu trouves des minerais dont ceux que je t'ai listé... n'hésites pas à en ramener ! »

Un fin sourire et les mains sous le menton, coude sur la table, Ryoga avait cet air mystérieux et cette manière d’agir qui démontrait aussi bien sa bienveillance que ses propres intérêts lorsque la perche lui était tendue.

Une petite demi-heure suivit comme chacune de leur réunion bi journalière concernant notamment le projet en cours suite à l’Assemblée qui fut tenue il y a peu.
Cette dernière se conclut sur les mots du Chunin qui se devait de prendre la route, après avoir salué ses deux mentors.

« Akiro, Ryoga, on se retrouve pour la prochaine réunion, j’tâcherai de revenir vite haha ! »

Déjà préparé pour son voyage, le Shinobi prit congé et prit la route du palais, décidé à obtenir cette première autorisation, afin de mener à bien ses projets. Il lui fallut cinq bonnes minutes pour se retrouver dans l'enceinte du palais de l'Hokage. Une fois entré, et déjà accoutumé aux personnes à contacter et au chemin à prendre, Kyoshiro vint à la rencontre de Yongatsu, trouvant facilement son bureau, afin de demander audience auprès du Shodaime.

« Bonjour Madame, Kobayashi Kyoshiro. Je souhaiterais demander une audience auprès du Shodaime. Je souhaiterais obtenir le droit de m'aventurer à Tsuchi No Kuni, dans le cadre de recherches menées conjointement avec le Directeur de la Bibliothèque, Hushita Akiro, s'il vous plaît. »

- Ugh, encore une demande de vadrouille inutile ? Je vois pas l'intérêt d'avoir rejoint un village si vous voulez tous vous balader à droite à gauche en abandonnant vos responsabilités ? Roulant des yeux en se souvenant du singe et de la guenon - qui elle n'était toujours pas revenue, ce que ne manquait pas de lui rappeler Genkishi de temps à autre; elle se leva. Qu'il se débrouille pour celui-ci. Elle avait été sympa une fois et voilà que l'autre gourde la lui avait mise à l'envers et avait peut-être déjà trahi le village et le pays. En espérant qu'au moins elle soit juste morte, comme ça ça ne serait pas sa faute. - J'vais voir s'il est disponible. - Fais le entrer c'est bon, je m'en occuperai Yongatsu. Fit l'Hyûga à travers la porte communiquante entrouverte. Incitant le joueur de morpion à s'avancer elle le laissa passer avant de fermer la porte. Pas question que Genkishi ne demande du thé ou pire son avis sur la question en une pique à peine cachée. - Et bien que puis-je faire pour toi plus précisément ? "T'aventurer à Tsuchi no Kuni", voilà qui est plus que flou. Tant sur la durée que l'objectif. Tsuchi no Kuni est après tout l'un des plus grands territoires du Yuukan et est surtout animé de vives querelles auxquelles je n'aimerais pas que nous nous affichions rattachés ... S'enfonçant dans son fauteuil en croisant les bras, l'Hyûga toisa le nouveau Chunin de toute sa hauteur avant de l'inviter d'une main à s'asseoir en face de lui.

Spoiler:

La curiosité était un trait de caractère qui eut naquit en Kyoshiro, à mesure que son apprentissage d’Archéologue prenait de l’ampleur. Au fur et à mesure que les mois avançaient, le jeune homme avait développé un sens de l’observation sans faille, un sens qui lui induisait discrètement que certainement l’une des demandes précédentes la sienne n’avait pas eu l’effet escompté. Cependant, l’affaire ne le concernait pas directement et Yongatsu ne se fit pas prier pour refiler la patate chaude au Shodaime lui-même, qui ne tarda pas à accepter une audience, pour le plus grand plaisir du Chunin, dont le sourire s’étirait sur son visage.

Une voix qui venait de derrière le modeste bureau de la secrétaire de l’Hokage en poste, qui ne s’était pas fait prier pour prendre cette requête, et un empressement de la secrétaire, à peine dissimulé pour refermer la porte derrière le Shinobi, qui se retrouvait finalement devant son supérieur direct.

Kyoshiro venait de passer le pas, avait reçu sa promotion de Chunin, malgré un examen où sa fougue et sa créativité démentielle lui avait fait perdre de vue les points les plus essentiels pour un bon Shinobi.
A son tour, comme d’autres avant lui et bien que le rôle de Genin ne lui eût en aucun cas empêché de se lancer dans diverses expéditions ou le projet gargantuesque du réseau ferroviaire de la Feuille, il était temps pour la jeune pousse, devenue plus robuste, de prendre ses premières marques en tant que Shinobi confirmé, et pour ça, il rentra dans le vif du sujet.

« Pendant la période de l’examen Chunin, j’ai rencontré un Archéologue qui se nommait Raesthra et qui venait de Kumo. En ayant parlé à Miyako-dono, celle-ci m’avait expressément ordonné de ne pas collaborer avec un Village caché voisin, dans le cadre de la recherche sur les Bijuus, j’ai donc continué dans mon coin, avec l’aide de mon mentor. »

S’installant à son tour dans le siège qui était prévu à cet effet, le joueur de morpion posa la croix et le cercle de ses prunelles sur l’Hokage avant de poursuivre.

« Nous avons appris certaines choses, mais ces recherches nous mènent vers une ancienne connaissance de Hushita Akiro qui a trouvé refuge dans les sources « Shin’ou Minamoto », à Tsuchi no Kuni. Ses recherches et ses études pourraient contribuer à l’élucidation des mystères qui planent encore sur ces créatures et je tiens à contribuer à mon échelle, en tant qu’Archéologue. »

Sortant de son sac le parchemin que le Kumojin avait remis à Kyoshiro pour communiquer, il l’ouvrit et montra le blanc du papier qui représentait l’avancée neutre de leur collaboration, étouffée dans l’œuf par Miyako.

« Kumo n’a probablement pas encore mis la main sur ces informations, et je tiens à mettre en lumière une partie obscure du passé. Je ne compte pas faire n’importe quoi en territoire inconnu et je pense avoir prouvé mon implication envers Konoha pour demander un droit de départ, pour mes recherches. Quant au réseau ferroviaire, Ryoga est très bien entouré malgré ma demande de départ un temps et le projet avance progressivement, nous espérons vous en présenter les fruits prochainement. »

Ah. Absolument préparé à éconduire le Kobayashi assez rapidement, le Hyûga s’enfonça un peu davantage dans son fauteuil, silencieux pendant la tirade du garçon avant qu’un lourd silence s’abatte sur eux quelques secondes. - … Et combien de temps compterais-tu t’absenter ? Fit-il, avant de lever un doigt pour couper net le Kobayashi dans sa réponse. - Bien que pourchasser des fantômes du passé m’intrigue tout autant que toi, je suis sûr que tu t’en rends compte, Hi no Kuni est en position assez délicate. Devant constamment nous légitimer aux yeux de la population en plus de nous débarrasser d’une poignée d’extrémistes et de criminels, tu dois te douter je suis relativement peu enclin à laisser un autre de nos Chunins vadrouiller ad vitam eternam sur un territoire hostile sans raison particulièrement urgente... La Kaguya était partie à Mizu sans donner de nouvelles depuis un moment et tout laissait à penser qu’elle était soit morte, soit qu’elle avait finalement déserté. Un avis de recherche à afficher enfin dans le Bingo Book. Cependant au vu des menaces du Daimyo de Mizu et des besoins d’Hi, il ne pouvait dépêcher une escouade convenable pour la récupérer… - Cependant. Ta piste semblant tangible, les informations attrayantes et la compétition réelle, j’accepte de considérer ta demande. J’ai toutefois plusieurs conditions. Levant son index, l’Hyûga se lança dans la fin de son monologue. - Premièrement tu t’y rendras seul. Du fait de son importance pour le village et des risques, Akiro devra rester ici. Tu voyageras ainsi plus discrètement et rapidement. Deuxièmement, tu devras laisser ton bandeau au village. Mieux vaut que Tsuchi ne se dise pas que Konoha intervient librement sur ses terres pour l’heure, pense donc à ne pas laisser de témoins si d’aventure tu étais amené à utiliser tes pouvoirs claniques. Troisièmement : pas de vadrouille inutile. Sauf erreur, les sources dont tu parles sont déjà très reculées et je préférerais ne pas avoir à venir te chercher moi-même si d’aventure tu n’étais pas efficace dans tes recherches… Quatrièmement j’aimerais que tu en profites au passage pour évaluer la situation à Tsuchi, notamment par rapport au Jinsei. Il serait bon de savoir si les autorités locales se heurtent également aux soulèvements des membres de cette organisation comme semblent déjà l’être Kaminari et Kaze. Refermant son poing pour annoncer la dernière condition d’un regard dur, l’Hyûga jaugea le Kobayashi comme le challengeant de laisser derrière lui sa naïveté qui l’avait jusqu’alors caractérisé. - Dernièrement, j’aimerais te rappeler que tu es Chûnin du village maintenant. Et en tant que tel tu as donc une responsabilité envers notre pays, nos citoyens, mais aussi ceux du Yuukan si nous pouvons étendre notre influence jusqu’à eux. Aussi, si ces informations s’avèrent représenter une menace, je compte sur toi pour t’en débarrasser et assurer que seul notre village ait accès à de telles informations. Je te fais donc confiance pour en juger et choisir le moment venu la meilleure décision pour assurer notre sécurité à tous. Avec tous les sous-entendus que cela pouvait laisser transparaître… Ne restait qu’à attendre sa réponse. En tout cas une chose était sûre, un thé n’aurait pas été de trop…

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