En ce jour, Daiki vient de recevoir une nouvelle mission après une longue période de repos à la suite de sa grave blessure.
La mission en question n’a rien de palpitant comme les anciennes missions à laquelle il a pu être affecté. Pour autant cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas sans importance. Car après tout il s’agit-là du temple de Susanoo.
Se levant avant de s’habiller, le jeune homme veille également à prendre une bonne alimentation avant la marche qui l’attend pour rejoindre le temple. C’est ainsi qu’il quitte le dojo fin prêt à accomplir son devoir de ninja.

De ce qu’il en sait, cette mission consiste à gérer une foule mécontente et cela de la manière la plus pacifique qui soit. Une tâche complexe, mais non infaisable pour le jeune homme. Complexe, car il n’est pas vraiment à l’aise avec les techniques d’immobilisation. Mais qu’importe, car le jeune homme se dit que son partenaire de mission est peut-être plus orienté vers un domaine qui ira dans le sens de la mission. Du moins c’est ce qu’il espère sans non plus avoir vraiment foi en ce sentiment.
De ce qu’il en sait, le rendez-vous fixé pour rejoindre son compagnon de mission est directement aux portes du village.

Une chose assez logique dans la mesure ou le genin n’aime pas l’idée de franchir le mur sans la compagnie de son camarade ninja. D’autant plus lorsqu’on écoute les rumeurs et observe le pays dans l’état dans lequel il se trouve.
Une bien triste image que le pays donne à ses voisins bien que la guerre semble se rapprocher à grand si rien n’est fait. Quelle soit interne ou externe cela dit.

C’est donc d’un pas lent que le jeune homme arrive au porte, lent car en réalité il est parti un peu trop tôt du dojo pour se rendre à la porte. Quelques séances d’entrainement lui aurait peut-être fait du bien avant la mission, comme une sorte d’échauffement. Mais qu’importe.
Sur place, il n’y a pas grand monde, il fa ut dire que la journée ne fait que commencer et même que le Soleil n’est présent que depuis plus d’une heure à peine. Un Soleil timide par ailleurs, car nombreux sont les nuages à s’être invités dans les cieux qui surplombe le pays de la Foudre. Une faible pluie est même prévue aux alentours des dix heures. Ce qui n’est en rien un frein pour Daiki.

Résumé mission:

Adossé contre la porte gauche de l’entrée du village, le shinobi n’a guère attendu longtemps avant qu’un autre homme de sa profession ne fasse son entrée ; ni en retard, ni en avance, un vrai magicien. Stoppant ses pas l’espace d’un bref instant inexistant devant Daiki, l’autre ninja vient à le saluer comme pour vérifier si c’est bien lui en annonçant son nom. Il est clair que le ninja n’a pas de temps à perdre. Son pas le mène directement hors du périmètre de sureté du village avant même que Daiki ne réponde.

Si les premiers pas sont lents, les suivants deviennent plus rapides et Daiki ne voit même pas l’occasion de se présenter du simple qu’il doive se déplacer rapidement. Une question qui vient à l’esprit du garçon en cours de route est : Pourquoi les ninjas se sentent obligés de toujours courir au lieu de marcher. Pour Daiki la réponse à cette question rhétorique est simplement la vantardise des ninjas ou leur orgueil. Mais qu’importe il peut bien suivre le ninja devant lui à sa vitesse sans prononcer un mot. Puis alors qu’il est un peu devant, sa cadence descend légèrement et il finit par se mettre au même niveau que Daiki pendant la course. Une question vient alors jusqu’aux oreilles du jeune homme. L’étrange personnage souhaite en savoir plus sur les compétences de Daiki. Des compétences qui en définitives se résume à très peu de choses. Mais avant que Daiki ne puisse répondre, il présente ses capacités. Peut-être une manière de mettre ne confiance le genin.

-Je vois, je n’ai jamais rencontré de manieur de Shoton. Mes compétences ? Je dois dire que je n’ai pas tout un panel de compétence comme d’autres. Je suis simplement un ninja médecin. Ils ont dû se dire en haut que je pourrais être utile si jamais il y a des blessés au temple ou au sein de la population mécontente.

Daiki, peu bavard essaie tout de même de se montrer courtois à sa manière dans sa réponse, bien qu’il soit avare en mots.

-Sinon on procède comment pour la mission ?

Froid dans sa réponse qui est plus qu’expéditive, du moins est-ce ainsi ce que ressent Daiki à propos de cette discussion. Peut-être que son partenaire n’a pas volonté à être ainsi, mais au moins le message est clair. La mission avant tout.
C’est pourquoi jusqu’au temple, le jeune ninja médecin ne perd pas de temps à tenter quelques mots supplémentaires. Arrivant au temple, Daiki choisis de grimper les escaliers normalement par respect envers un Dieu à qui, il n’accorde aucune importance. Ne remettant ni son existence en doute et n’affirmant pas non plus sa présence en ce monde. Le ninja est un homme de science et sur un sujet aussi vaste il ne peut que se taire faute d’avoir des preuves.
En haut des marches se trouve une grande statue, peut-être trop grande. Investir dans une clôture aurait peut-être été plus judicieux que de se munir d’un morceau de pierre taillé. Au pied de la statue de nombreuses flammes valdinguent dans un sens puis dans toutes les directions, elles ne sont qu’à la merci du capricieux vent. S’avançant un peu plus, l’un des hommes qui s’affaire en ce lieu, un moine plus exactement, vient à eux.

Se présentant sous le nom assez commun d’Akito, il est aussi le moine principal de ce temple. Par sa perspicacité à observer au moins le bandeau de Daiki, l’homme émet la question de savoir si le duo de ninjas est bien envoyé par Kumo. Sans attendre une réponse directe, la question est pour quelques instants oubliée. Akito décrit alors les problèmes qui touchent le temple. De ce que comprend Daiki, il y a là des non-croyants qui empêchent des croyants de venir pratiquer leur foi en ce lieu. Un problème assez courant finalement, malgré les grandes tolérances qu’il existe sur le continent. Il ajoute même la condition de ne pas blesser les civils. Une condition pour remplir le contrat qui n’enchante pas vraiment Daiki, mais il n’a pas vraiment le choix. Car en définitive l’Homme ne comprend que par la douleur et non par le raisonnement. Si l’on marchande une fois, il reviendra pour regagner des gains, tandis que si on le frappe un coup, puis deux coups et enfin trois coups. Il cessera de revenir à la charge est comprendra qu’il ne doit pas continuer dans ce sens. Bien sûr on dira que la haine naitra de pareille horreur, mais pour qu’il y est déjà pareils événements cette dernière est déjà présente en leur cœur.

C’est donc sans un mot que Daiki suit la conversation entre les deux hommes. Son partenaire ne manque pas de le présenter après s’être présenté lui-même. Une drôle de politesse que voici, mais Daiki en fait abstraction.
Puis un étrange moment vient comme perturber Daiki. On lui demande s’il peut aider le temple. Non pas dans le sens de savoir s’il en a les capacités, mais plus dans l’idée de savoir s’il est d’accord. A cela il ne répond rien, pas même un geste. Après tout, il n’a en réalité aucun choix à faire à ce sujet-là. On lui donne une mission et il cherche à faire au mieux pour la remplir. Ni plus ni moins.