Dans son parcours de mercenaire, en quête d’information sur ses origines, Kōga ne manquait pas non plus de s’entraîner pour s’améliorer au combat. Étant de passage à Kaminari no Kuni, pour rejoindre les terres de l’eau, l’Hageshī avait choisi de faire un pèlerinage au lieu où il avait appris qu’il faisait de ceux possédant un Kekkei Genkai. Cela paraissait relativement naturel que ce soit au Temple de Susanoo, dieu des tempêtes, qu’il découvrit comment s’assimiler à la foudre. Avant de se rendre au temple, il avait fait un détour par des cascades alentours pour subir l’ablution salvatrice des courants d’eau vive.

À son arrivée devant le sanctuaire, Kōga s’inclina, comme il l’avait appris puis il s’avança pour se purifier de nouveau à l’eau les mains et la bouche comme il était d’usage. Le blond exécuta les rituels, sans aucune erreur. Il alluma en offrande de l’encens, et laissa quelques ryōs. Très respectueusement, comme le vieux moine Butsuma lui avait enseigné, il s’installa pour prier. Après cela, libre de ses actions, il revisita son temple de cœur. Allant dans le jardin de celui-ci, il s’installa alors pour malaxer son chakra, et entraîner sa maîtrise de la foudre. Le chakra raiton qui s’écoulait dans son corps était tout particulier. La maîtrise de cette affinité reposait dans l’habileté de l’individu à faire vibrer son chakra d’une certaine façon. Plus le shinobi réussissait à faire vibrer son chakra de façon optimale, meilleur la qualité de son raiton en serait. C’était en cela que le blond voulait s’améliorer. Il voulait développer son style de combat personnel de raiton à son paroxysme. Intransigeant avec lui-même il essayait encore et encore. Il remarqua entre ses mains la profusion d’électricité qu’il était à même de créer. La couleur de celle-ci variait dans le spectre lumineux, d’un blanc chaud, allant du jaune à l’orangé, à des manifestations plus froide du violet au bleu. Cette variation de couleur de son chakra fascinait Kōga qui prenait des yeux d’enfant en voyant sa maîtrise se manifester.

Il commença alors faire onduler doucement les couleurs, remarquant que chacune était liée à un niveau particulier de vibration de son chakra. Passionné par cette découverte il continua, d’un bleu électrique glaciale, au violet de plus en plus chaleureux tirant bientôt sur le rouge, puis vers l’orangé jusqu’à un jaune vif perçant. Il accéléra sa façon de faire. Tentant l’impossible, il arriva à un blanc immaculé très pur, voire éblouissant. Dans ses mains et son corps, l’excitation de la découverte le faisait trembler, à l’instar de la vibration qu’il infligeait à son chakra. Le croc étincelant arrivait au bout de ses limites, mais il ne voulait plus s’arrêter. Voire cette éclairante lumière du raiton l’emplissait de sentiments divers et joyeux. Il cherchait à condenser toute cette énergie. Il voulait maîtriser cette force. S’en servir pour parer ses techniques de la façon la plus surprenante qui soit. Soudainement, le crépitement de la foudre entre ses mains se fit plus rauque, il tentait de maintenir la blancheur pur qu’il avait vu, mais celle-ci semblait fuir. Une détonation sourde se fit entendre entre ses mains, comme un râle d’agonie pour la grande étincelle qui venait de se mourir. L’Hageshī restant un moment pantois, suspendu à ce qui venait de se passer entre ses mains. Juste avant de disparaitre pour de bon, une dernière couleur c’était manifesté sur la foudre. À l’opposé de l’immaculé blancheur, c’était une assombrissante couleur noire.

Comment cela était-il seulement possible ? De la foudre noire ? Non, il devait rêver. Impossible. Il savait très bien ce qu’il avait vu. Ce deviendrait bientôt son unique but. Cette foudre noire impossible.