Pourquoi fallait-il aider un richard de commerçant ? Peut-être parce qu’il l’avait demandé et qu’il était honnête ? En fait, non, l’honnêteté n’avait rien à faire dans cette histoire. Suna avait des missions et la plupart à Minami. Mais c’était tout ce qui comptait. Mitsurugi avait fait le chemin entre Suna et la Capitale en quelques heures, une demi-journée pour être exact. Il entra en ville par la porte du nord une cigarette dans la bouche comme souvent. Il le prit à l’aide de son pouce et de son index pour le retirer de sa bouche avant de souffler la fumée. Il regarda le haut toit du palais du Daimyo et soupira, il devait se rendre plus près puisque c’était un homme des beaux quartiers. Quand on pense qu’il pourrait aider des centaines voire des milliers de personnes avec sa fortune. Mais les considérations de ce genre ne devaient pas entrer en ligne de compte.

Le Shinobi aux cheveux rouges remis sa clope dans sa bouche avant de rejoindre les beaux quartiers. Et il faut dire qu’on voyait la différence en y arrivant, les zones étaient ombragées, les chemins bordées d’un peu de verdure et surtout l’aspect général des maisons était nettement au-dessus de ce qu’on pouvait trouver vers le port avec leurs maisons faites de tôles. Mitsurugi trouva assez aisément l’endroit où il devait rencontrer le commanditaire. Après avoir jeté son mégot le Sunajin entra par la grille et vit dans le parc qui se trouvait devant la bâtisse une très grande fontaine où trônait une statue en bronze d’un homme dans une position de héros. Le regard lointain, la main gauche sur les hanches et il semblait pointer une direction. Devant la statue, une petite plaque était posée. En s’approchant le membre du clan Kinzoku put lire un pompeux : "En direction de l’Avenir". En attendant, c’était de ton passé pas très glorieux que tu devrais peut-être te concentrer.

Mitsurugi frappa au lourd battant en bois luxueux et attendit. Un homme bien mis ouvrit la porte, mais il ne semblait pas le maître des lieux. Il demanda qui le ninja était. Il sourit et dit avec calme.
"Kinzoku Mitsurugi, je suis envoyé par Suna pour votre problème de maître-chanteur."
Après une réponse laconique l’homme laissa le ninja entrer et le mena vers un grand bureau. Mitsurugi fut rapidement invité à entrer et il y découvrit un homme aux sourcils froncés, soucieux, presque nerveux. Il n’avait rien du grand "Héros" qui trônait sur sa pelouse. Mitsurugi s’approcha et se présenta. L’homme toujours soucieux s’enfonça dans son siège tandis que le Shinobi s’asseyait dans une chaise face au bureau.
"Je vais être clair. L’homme qui me fait chanter doit disparaître. Il risque de tout ruiner, ma famille et mon commerce, en bref ma vie. Je ne peux pas le tolérer."
"Très bien. Mais a-t-il demandé quoique ce soit en échange ? Ce n’était pas précisé dans l’avis de mission."
"Cela a-t-il vraiment une importance ? Il veut ruiner ma vie ! Trouvez-le."
"Ça en a pour me donner un début de piste. J’aimerais aussi savoir si vous êtes sûr qu’il a les preuves dont il parle."
Poussant un soupir, l’homme se redressa et sortit d’un tiroir une photo qu’il me fit glisser sur son bureau. En inspectant la photo, Mitsurugi comprit dans quel genre d’ennuis il était tombé. L’homme, plus jeune de deux décennies au moins était dans un de ces endroits où on côtoie toutes sortes de gens, souvent des filles faciles et des criminels et le commanditaire de cette mission était avec les deux. Mitsurugi soupira renvoya la photo et sortit son paquet de cigarettes.
"Je vois. Ça vous dérange si je fume ?"
"Faites. Vous comprenez où j’en suis ?"
Mitsurugi alluma sa cigarette tranquillement et prit une bouffée avant de regarder le marchand dans la tourmente.
"Je comprends, oui. Maintenant, expliquez-moi l’histoire entière. J’ai besoin de tout savoir sur cette histoire pour déterminer à quel point vous êtes mal parti. Ne vous inquiétez pas, je parlerais de rien, c’est bien pour cela que vous avez demandé de l’aide aux ninjas de Suna."
Le riche homme d’affaires hocha la tête et partit dans son histoire. Mitsurugi l’écouta conter un récit qui aurait pu faire presque pleurer dans les chaumières si ce n’avait pas été une folie pure et simple.

C’était une époque assez difficile pour Sanyu Idomaru, le commanditaire, il venait de sortir de l’école de commerce et n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire. Il avait alors demandé de l’aide à son père, qui l’avait purement et simplement mis à la porte sans même le recevoir. Il était né d’une précédente union et son père n’avait d’yeux que pour sa nouvelle famille. D’ailleurs sa demi-sœur avait ruiné l’entreprise créée par son arrière-grand-père en dilapidant la fortune pour des vêtements aux riches tissus et des soirées ineptes juste pour se faire mousser auprès des riches hommes du pays. Lui avait voulu aider des gens pauvres mais qui étaient prêts à travailler dur. Il n’avait malheureusement aucune ressource. Il avait alors décidé de passer un accord avec des criminels qui lui proposaient de l’aide. Cent cinquante mille ryôs. A rembourser en totalité avec Cinquante mille Ryôs de plus au titres d’intérêts. Deux cent mille ryôs à redonner à ces hommes. Mais Idomaru avait tout remboursé sans retard, ni délai. Il avait donné près de vingt milles ryôs par mois. Il avait réussi quand même à faire fortune, à se marier et à avoir deux enfants. Un garçon et une fille, tous deux travailleurs et fiers de travailler dans le commerce de denrée provenant de Tsuchi. Joli retour aux sources pour Mitsurugi. Sanyu expliqua qu’étant jeune et célibataire, il avait eu la mauvaise idée de sortir avec la sœur de celui qui lui avait prêté de l’argent. Mais quand il était parti, ils n’avaient pas eu de problème. Ni son usurier, ni sa sœur n’avait pris le marchand en grippe. Et voilà que près de vingt ans plus tard, les photos de cet accord ressurgissaient. Sachant que depuis la fin du remboursement, Sanyu n’avait pas entendu parler de l’usurier.

A la fin de cette histoire, Mitsurugi se frotta le menton. Il avait deux questions.
"Deux choses. La première, vos enfants ont-ils déjà connaissance de votre passé et de comment votre entreprise a été créée ? La seconde, la femme avait qui vous étiez aurait-elle pu avoir un enfant ? Et une question reste en suspens. Que vous a demandé ce corbeau ?"
"La réponse est identique pour les deux questions : Non. Mes enfants n’ont pas à savoir ça pour le moment. Et Nakiya me l’aurait dit, on a gardé durant dix ans le contact par courrier. Quant au maître chanteur, il m’a simplement demandé tout ce que je possède."
Une piste se dessinait, cette Nakiya savait tout ou presque sur notre marchand. Mitsurugi acquiesça et demanda une dernière chose.
"J’aurais besoin des infos sur Nakiya, tout ce que vous avez. Vous avez conversé avec elle, donc vous avez son adresse. Même si elle date d’une dizaine d’années. Et j’ai besoin de la première lettre que vous avez eu. Dernière chose, si vous m’avez caché des infos, je risque de ne pas parvenir à vous aider. Donc n’hésitez pas, si vous avez autre chose à dire."
Le commanditaire secoua la tête. Mitsu haussa les épaules et sortit.

Une fois qu’il eut quitté la demeure, il regarda l’adresse et le nom Kateko Nakiya. Il avait au moins, un voire plusieurs début de piste, mais celle-là serait la plus simple à suivre. Direction les bidonvilles de Minami.

Le temps de marcher des beaux quartiers jusqu’à la zone où vivait cette Nakiya. Le lieu était très différent de ce qu’était le quartier où vivait Monsieur Sanyu. Même si ce n’était pas infâme au point de ressembler plus à une déchetterie qu’à un lieu de vie, comme l’avait vu notre ninja aux cheveux rouges dans d’autres coins de Minami. Le lieu était plein de tripots et de bars peu reluisants. Mitsurugi voyait aussi de nombreuses hôtesses qui auraient plu à certains coureurs de jupons. Mais pas à lui. Il était en mission et en mission, il fallait se concentrer et bosser. Et pour être honnête, il préfèrerait que la fille qu’il fréquente ressemble plus à sa coloc qu’à une femme qui vendait presque ses charmes pour de l’argent.

Le shinobi finit par arriver devant l’immeuble proche de l’insalubrité où était censé vivre l’ancienne conquête du commanditaire de sa mission. Il entra et chercha le nom de la femme. Évidemment, il n’était pas là. Mitsurugi souffla et réfléchit. Peut-être qu’il trouverait une solution. Il vit une vieille dame entrer dans l’immeuble. Il osa poser la question.
"Bonjour, madame, vous savez peut-être si Madame Kateko Nakiya vit encore ici."
Il connaissait la réponse mais peut-être qu’elle aurait quand même un indice à lui donner. Avec un petit sourire et une voix un peu chevrotante, elle répondit au Sunajin.
"Oh, mais Mademoiselle Nakiya ne vit plus ici depuis longtemps. Elle est partie d’ici depuis plusieurs années. Je crois qu’elle vit près du Temple construit près des docks. Un moine vous renseignera sûrement."
Il remercia la dame avant de sortir. Il glissa ses mains dans ses poches et partit en direction du temple.

En arrivant au Temple, il suivit les conseils de la vieille dame et questionna un moine. Celui-ci écouta la question de Mitsurugi avec patience avant de lui indiquer un endroit. Le jeune ninja en mission suivi la direction indiquer et finit par arriver devant le cimetière. Il ne comprenait pas car les indications impliquer d’entrer dans le cimetière. Le ninja fumeur continua son chemin et arriva finalement devant une tombe. Sur la stèle était noté le nom de Nakiya. Elle était décédée, ça expliquait pourquoi elle avait quitté son immeuble et probablement pourquoi elle avait arrêté ses discussions épistolaires. La piste de ce côté-là se refroidissait. Alors qu’il allait partir, il remarqua quelqu’un approchant avec un bouquet de fleurs. L’homme s’approcha et déposa la gerbe près de la tombe de la jeune femme. Mitsurugi osa et s’approcha doucement pour ne pas troubler l’homme.
"Bonjour. Je suis désolé de vous déranger. Puis-je vous poser quelques questions à propos de la jeune femme qui repose ici ?"
L’homme releva la tête et regarda Mitsurugi avec un regard qui ne laissait aucun doute. L’usurier de son commanditaire. Mais le shinobi ne fit pas cas de ce regard et resta stoïque. Finalement l’homme hocha la tête et tendit une main vers le Sunajin.
"Kateko Daimaru. Que voulez-vous savoir sur ma sœur ?"
"De quoi est-elle décédée ?"
Daimaru eut un soupir énervé.
"Elle s’est faite poignardée par un voleur à la petite semaine quand elle rentrait chez elle. Elle avait fini son boulot, tard comme chaque soir et le mec n’a rien trouvé de mieux que de la poignarder. Je suis pas un enfant de chœur, mais elle était un véritable ange. Elle a jamais fait de mal à personne."
"Je suis navré. Vous savez si elle avait encore des liens avec Sanyu Idomaru ?"
"Ouais, contre mon avis. Mais il était gentil avec elle. Et même après qu’il est arrêté de la fréquenter, il restait respectable avec elle."
"Elle aurait pu avoir des enfants de lui ?"
"Nan. J’ai toujours veillé sur ma sœur, si elle avait eu un enfant de lui, je l’aurais su. Mais c’est pas le cas. Pourquoi toutes ces questions concernant ma sœur et cet enfoiré ?"
Mitsurugi hésita à en parler, mais cet homme finirait par le savoir.
"Un homme semble faire chanter M. Sanyu et j’explorais les possibles pistes, dont celle menant à votre sœur. Le maître-chanteur utilise son passé commun avec votre famille pour réclamer ses biens."
"Roh le con. Il le mérite, je suppose. Mais ça ne vient pas de mon côté. Sanyu a toujours respecté les termes de notre contrat et il respectait aussi ma sœur. Donc je lui ferais pas de mal. Notre contrat est fini, donc je ne lui chercherais pas de noises. Chacun fait sa vie."
"Même avec les sommes colossales qu’il engrange ?"
"Avec tout son fric, il a plus d’ennemis que d’amis, si vous voulez mon avis. Ça m’intéresse pas, je préfère mes petites affaires."
"Merci M. Kateko."
Mitsurugi et l’homme se saluèrent avant que le shinobi fasse demi-tour. Une piste en moins pour le corbeau. Mais Mitsurugi avait heureusement d’autres pistes et il allait les exploiter et cette fois-ci, il allait devoir marcher sur des œufs en passant par ce chemin, car il s’agissait de vérifier si le chantage ne se faisait pas par l’intermédiaire de la famille d’Idomaru. Le problème c’est que du coup, les pistes se réduisaient en devenant de plus en plus compliquées.

Mitsurugi finit par trouver les informations qu’il voulait. Il avait trouvé l’adresse de l’endroit où travaillait Takeshi, le fils Sanyu mais pas celui de la fille. De toute façon, le fils pourrait certainement lui donner un endroit où pouvait se trouver la jeune fille. Il soupira, il en avait plus qu’assez de devoir courir à droite, à gauche pour sortir de cette histoire. Mais c’était son quotidien, enfin il préfèrerait se battre. Alors qu’il se dirigeait vers le port marchand en marchant tranquillement, il allait combler ses espérances. Le kunai passa assez près de lui pour trancher sa clope. Mitsurugi regarda le kunai, puis le bout qu’il lui restait dans la bouche. Il tourna ensuite un regard plus qu’énervé vers la zone d’où provenait l’objet lancé. Il capta trois, non quatre individus masqués qui essayaient de se dissimuler. Malaxant son chakra, il en profita pour sauter sur le toit, près à attaquer. Mais l’individu venait de disparaître. Mitsurugi n’eut pas le temps de se retourner en sentant l’ennemi et prit un violent coup de pied dans le dos. Le shinobi fumeur partit en avant propulsé par le coup. Reprenant son équilibre, avec l’aide d’un roulé et d’une main ausol, il regarda son opposant et déclara passablement sur les nerfs.
"Hey, glandu, t’as pris mon blouson pour ton paillasson ? On piétine pas Suna au pied comme ça."
Sortant rapidement deux kunais, Mitsurugi les lança vers son adversaire à toute vitesse. Aussitôt le premier adversaire utilisa une technique pour se créer une sorte de bouclier fait de terre. Les Kunais se plantèrent dans l’écu de pierre, bloquant ainsi l’attaque de Mitsurugi, mais cela lui avait surtout servi de diversion, car le ninja avait baissé la tête au cas où sa défense n’était pas suffisamment efficace. Mitsurugi avait gagné assez de temps pour utiliser son Kekkai Genkai. Il sortit du métal de son corps pour en former une sorte de pilier qui se prolongeait au fur et à mesure. Sa vitesse était, avec une telle proximité, suffisamment rapide pour briser le bouclier de pierre et le bras qui s’en servait. Le shinobi qui fut frappé s’envola emporté par l’élan du coup de pilier. Le tissu couvrant son visage s’envola et laissa apparaître une jeune femme aux longs cheveux noirs et aux yeux d’un violet profond. La kunoichi parvint à se rétablir et en voyant que son visage était à découvert, elle disparut.
Les trois autres assaillants détectés par le Sunajin s’étaient volatilisés. Voilà que les choses se corsaient, il allait devoir redoubler de vigilance.

Avançant un peu plus prudemment, le membre du clan Kinzoku arriva près de la zone portuaire ou travaillait Takeshi. Mitsurugi parvint à la trouver facilement, il ressemblait énormément à son père. Par chance, sa sœur se trouvait avec lui. Elle était venue le voir. Mitsurugi décida d’y aller sans prendre réellement de gants. Avec le culot, ça pourrait marcher.
"Bonjour, Kinzoku Mitsurugi. J’enquête sur une affaire qui préoccupe votre père, j’aurais des questions à vous poser."
Les deux membres de la famille Sanyu se tourna vers le shinobi. Ils ne semblèrent pas plus surpris que ça de le voir arriver. Le fils lâcha même un soupir révélateur. Ils n’étaient clairement pas ravis que je vienne les voir. Le fils s’approcha et s’exprima en premier.
"Sanyu Takeshi. Je n’ai rien à vous dire, si ça concerne mon père. Ses ennuis ne sont pas les nôtres."
"Pourtant, si ça affecte votre père, ça vous affectera tôt ou tard. Vous bossez bien dans son entreprise là, non ?"
"En quoi ça vous regarde ?"
"Je fais mon job. On dirait que voir votre père couler, et vous avec, ne vous pose pas de problèmes. Vous savez ce que risque votre père avec cette situation ?"
"Je m’en fiche totalement"
Takeshi tourna le dos au Ninja du sable. Mais Mitsu ne recula pas et finit par hausser les épaules avant de dire.
"Donc vous vous fichez de tout perdre."
La jeune sœur retint son frère par le bras avant de demander.
"Comment ça ?"
"L’homme qui s’attaque à votre père veut tout. Sa fortune, son entreprise et même la réputation de votre père."
"Peuh, la réputation de mon père est bâtie sur du vent."
"Comment ça ?"
"Vous enquêtez sur lui, sans le savoir ? Il s’est associé à des criminels de gangs de Minami pour créer son entreprise. Donc, vous pensez vraiment qu’il est respectable ?"
"Ce n’est pas comment il l’a fait, mais pourquoi il l’a fait et surtout ce qu’il en a fait. Votre père fait travailler plusieurs milliers d’ouvriers sur ce port. Souvent des mecs qui n’auraient jamais trouvé de boulot, s’il n’était pas passé par là. Vous-mêmes, vous travaillez pour lui, non ?"
"Et alors ?"
"Que savez-vous faire d’autres qu’être directeur des docks de votre père ?"
"Takeshi, cet homme a peut-être raison. Aidons notre père. Sans lui, on ne serait pas là."
Takeshi détourna la tête et laissa sa sœur parler quand elle s’avança vers le ninja aux cheveux de feu.
"On sait comment notre père a créé cette entreprise, vous l’avez compris. On l’a découvert quand deux hommes sont venus nous dire de convaincre notre père de céder au chantage. Au début, j’ai pensé que vous étiez là pour être plus… persuasif. Mon père ne sait rien à propos de ça. Mais il semblerait que l’homme derrière tout ça soit prêt à tout."
Le fils d’Idomaru répondit sans se retourner.
"Vous avez vos infos, alors dégagez."
A peine avait-il fini sa phrase, que le Sunajin la sentit arriver. Malaxant rapidement son chakra, il posa les mains au sol et  il invoqua un mur de terre pour bloquer les trois kunais qui se fichèrent dans la paroi que Mitsu venait de créer. Relevant la tête, il remarqua des petits parchemins, il eut le temps de crier un rapide "Tirez-vous !" que le parchemin explosa. L’explosion frappa de plein fouet Mitsurugi qui voltigea. Les dégâts étaient assez minimes, mais le shinobi avait perdus de vue ses deux témoins. En se redressant, il vit un type passer à côté de lui et reconnut la tenue de ses assaillants quand il était en route vers les docks. Sa main se tendit et Mitsu déploya son pouvoir héréditaire. Une dizaine de pointes furent instantanément créés et filèrent vers l’assaillant. Elles passèrent près mais ne le touchèrent pas. Enfin c’est ce qu’il crut, une d’elles se ficha dans le mollet, ce qui fit grimacer de douleur le ninja qui poursuivait les enfants Sanyu.

Mitsurugi tenta de se lever, mais deux autres ninjas, dont la fille qu’il avait blessé, se mirent en travers de sa route. Mitsurugi n’avait pas de temps à perdre. Il utilisa sa technique du nuage de limaille pour pouvoir les aveugler et filer. Mais ils tentèrent de le suivre. Pour les bloquer, Mitsurugi lança une sphère qui explosa en aiguilles. Cette technique devrait encore les ralentir. Il arriva juste à temps pour bloquer la chute de la fille depuis une rambarde. Après ça, Mitsurugi sauta pour atteindre la passerelle où se trouvait le fils et un ninja, enfin ça n’en était pas vraiment un, il ressemblait plus à une brute qu’autre chose. Il aurait bossé dans le port, ça aurait été pareil. Mal rasé, la boule à zéro, presque plus de dents dans la bouche, et de vilaines cicatrices un peu partout sur les zones nues de sa peau. En une fraction de seconde, deux shurikens partirent du Ninja de Suna vers la brute. Celui-ci les bloqua aisément, mais il ne vit pas le coup de pied qui suivi et qui arriva dans le ventre. Reculant de simplement quelques pas, il donna une simple claque à Mitsurugi qui voltigea. Toussant, il se toucha la commissure des lèvres pour y sentir du sang. Mitsurugi sourit, super, il allait devoir se montrer sérieux. Il prit la clope, enfin le reste de clope, qui pendait encore à son bec et la balança. Après ça, il fit apparaître, à l’aide de son Kekkai, une petite lame d’acier. Mitsurugi lança l’arme qui fut aussi bloqué par la brute. Mais, cette fois-ci, il attendait Mitsurugi et bloqua son coup avec son avant-bras, mais le shinobi avait prévu le coup, il tira sur l’arme grâce à la "corde" de fer qui était relié à la lame. Matraquant de coup la brute, Mitsurugi parvint à faire reculer le gaillard puis finalement, la lame passa la défense de l’espèce de docker et la lame se planta profondément dans la gorge du type. Après un dernier gargouillis celui-ci tomba mort sur la plate-forme où ils se trouvaient.

Après s’être assuré que les enfants Sanyu allaient bien, Mitsurugi retourna dehors et ne vit rien de plus que les reliquats de ses techniques, mais pas de blessés, ni de ninjas. Il pesta. Il se tourna vers les héritiers de son commanditaire. Takeshi baissait la tête. Il attendit que Mitsu soit là. Le shinobi fit craquer sa nuque avant de prendre une nouvelle clope. L’ainé Sanyu dit calmement.
"Je suis désolé, j’aurais dû vous en parler."
Le sunajin haussa les épaules.
"Ca m’a fait de l’exercice et ça m’a confirmé que vous n’êtes pas responsable. J’aurais juste une question. Votre tante. Vous savez où elle est ?"
"Aux dernières nouvelles, elle est morte l’an dernier. Mais si vous voulez plus d’infos faudra aller voir au cimetière. Ou dans un petit village hors de Minami, où elle a fini sa vie."
"Vous avez l’endroit exact ?"
"Je vous note ça."
Mitsurugi remercia Sanyu Takeshi avant de partir avec l’information. Le ninja devrait faire un brin de toilette avant de continuer. Et surtout faire soigner les blessures et brûlures légères qu’il venait de se prendre.

Après un petit tour aux sources chaudes de Minami pour que le shinobi puisse enlever les dernières traces des combats précédents, notamment celles de sang, et une bonne nuit de sommeil, il partit pour ce petit village hors de Minami. Heureusement pour le sunajin, ce village n’était même pas à une heure de marche. En arrivant, Mitsurugi comprit deux choses : la première ce village dépendait beaucoup de Minami et servait de dépotoir aux gens trop pauvres pour vivre dans les bidonvilles de Minami, la seconde c’est qu’il n’y avait pas la moindre once de justice dans ce village et que la violence galopait dans les ruelles infâmes. Mitsu chercha donc le cimetière et le trouva assez rapidement, il était juste un peu à l’écart, délimité par des barrières en bois miteuses. Le ninja entra dans le petit carré et chercha la tombe de la demi-sœur de son client. Il fut hélé par ce qui semblait être un fossoyeur. Mitsurugi se retourna et s’approcha tranquillement.
"Bonjour, je me nomme Mitsurugi, je suis un ninja de Suna et…"
Mitsu n’eut pas le loisir de finir que le fossoyeur lui hurla dessus.
"Dégagez de ce cimetière, il n’y a rien d’intéressant pour les charognards de votre espèce."
"Pardon, mais je suis là pour une enquête…"
"A d’autres, j’connais les ninjas, ils viennent pour piller les tombes et emmènent les morts pour leurs expériences contre-nature. Une salop’rie, je vous dis."
"Je vous assure, je ne suis pas nécromancien. Je travaille pour M. Sanyu. Je cherche la tombe de Mademoiselle Sanyu Onoko, vous pourriez m’indiquer ou je pourrais la trouver ?"
"Pourquoi ? Pour prendre son pauvre cadavre ?"
"Non, pour vérifier son décès."
Le fossoyeur jeta encore un ou deux coups d’œil soupçonneux au ninja fumeur avant de lui signifier de la tête de le suivre. Mitsu haussa les épaules et suivit tranquillement. Ils arrivèrent rapidement dans une cabane pas très grande. La porte ne tenait pas vraiment droite, mais elle semblait protéger assez de la poussière. En entrant le ninja put découvrir une seule salle composée de nombreuses bibliothèques. Dans un coin, un lit sommaire avec un âtre pour le feu. Près de la porte, une table avec une lanterne et deux bouquins poser les uns sur les autres. L’intérieur, malgré la construction assez propre était plein de sable. Le gardien du cimetière posa sa pelle sur la table et il dit avec sa voix éraillée.
"Nom et date du décès de la personne."
"Sanyu Onoko, il y a environ un an."
"Pas de date plus précise ? Franchement."
L’homme continua de pester si bas que Mitsurugi ne comprit pas la suite. Mais le gardien revient au bout de 5 minutes avec deux gros volumes. Il les posa sur la table dans un bruit qui aurait pu faire s’écrouler la cabane. Il chercha le nom en marmonnant le nom en permanence. Au bout de trois minutes, le vieil homme leva les yeux sur Mitsurugi et lui fit signe qu’il allait pas chercher seul. Soupirant, le ninja prit le second volume et commença sa recherche.

Au bout de deux longues heures de recherche. Mitsurugi ferma son volume. Le type secoua la tête et dit d’une voix catégorique.
"Ton cadavre n’est pas ici. Donc elle n’est pas morte."
"Vous êtes sûr ?"
"Je suis ici depuis 45 ans, si elle était morte ici, j’aurais son nom dans mes registres. Donc soit elle est vivante, soit elle est morte ailleurs."
"Très bien. Merci, monsieur."
Mitsurugi sortit, mais à peine fut-il sortit que deux kunais se fichèrent dans le bois de la porte. Le shinobi s’écarta au moment où les sceaux explosèrent. Mitsurugi parvint à les éviter. Il retrouva la kunoichi qui l’avait attaqué deux fois la veille. Elle était accompagnée du ninja que Mitsurugi avait blessé, ninja ou pas d’ailleurs, vu que la brute de la veille n’était clairement pas un shinobi. Mais au vu du shuriken géant qu’il sortit, le doute n’était plus permis.

Mitsurugi para encore une fois les kunais avec la lame en acier qu’il avait créé pour se défendre. Il arriva enfin à rattraper le ninja et lui asséna un violent coup de pied dans le ventre, l’envoyant ainsi valser plus loin. Il s’étala d’ailleurs dans le sable. Mais Mitsurugi n’eut pas le temps de souffler. La Kunoichi arriva et tenta de faucher Mitsurugi. Sa lame passa à quelques cheveux du Sunajin. L’autre adversaire commençait tout juste à se relever. Cela suffisait. Parvenant à repousser la femme, le ninja aux cheveux rouges signa ses mudras et invoqua son pilier de pierre. La vitesse d’attaque permit de frapper en plein visage l’ennemi qui fonçait sur Mitsurugi. Celui-ci s’étala par terre assommé. Au moment où Mitsurugi se tourna vers la femme, il fut aveuglé. Le temps que le Kinzoku retrouve la vue, ils avaient disparu. Il pesta mais heureusement, il trouva leurs traces et il parvint à les suivre. Ils étaient repartis vers Minami.

Suivant la piste, Mitsurugi revint très vite à Minami, la Capitale du Kaze était toujours aussi peu agréable, même s’il ne l’avait quitté que depuis une demi-journée à peine. S’il parvint à suivre leur piste dans le sable du désert qu’il y avait entre ce petit village et la Capitale du Pays avait été chose aisée pour le Sunajin, les suivre dans les rues au terrain aplani par des centaines de milliers de pas seraient bien moins facile. Pourtant, le jeune ninja pourrait suivre quand même la piste, grâce aux gouttes de sang que laissaient l’un d’entre eux, sûrement l’homme. Car la kunoichi n’avait pas été touché par une attaque de Mitsurugi. Le Kinzoku poursuivit leur piste et arriva dans un bidonville un peu à l’écart des autres. Voyant qu’il jurait dans le décor, il choisit de suivre leur piste de manière moins voyante, il monta sur un toit et avança de sorte qu’on ne puisse le voir de la rue.

Au bout d’une dizaine de minutes de marche, il découvrit l’endroit où le duo de ninjas s’étaient planqués. Une bâtisse délabrée. Le ninja fumeur descendit et entra discrètement en ouvrant la porte, un kunai à la main. Dans la maison se trouvait le jeune homme allongé. Il haletait, il avait dû avoir quelques côtes cassées lors du dernier coup que Mitsurugi lui avait mis. De plus, il avait une plaie au ventre, et ça ce n’était pas la faute du ninja de Suna. La kunoichi l’attendait derrière la porte prête à frapper. Mais le blessé lui demanda d’attendre. Il pourrait l’aider peut-être. Elle se figea et Mitsurugi se retourna, elle avait au-dessus de sa tête un katana prêt à frapper et à tuer le ninja originaire de Tetsu. Elle soupira, lâcha son arme et revient auprès du blessé. Mitsurugi fronça les sourcils. Il ne comprenait pas tout, mais il pouvait aider. S’approchant en sortant le nécessaire de soin qu’il portait toujours sur lui, Mitsu dût d’abord faire face aux yeux foudroyants de la Kunoichi mais il aida la jeune femme qui tentait un sort d’Iroujutsu assez maladroit.

Mitsurugi et la jeune femme mirent près d’une heure à soulager le pauvre jeune homme. Quand finalement, il fut pansé et endormi, Mitsurugi se permit d’allumer une nouvelle clope. Il regarda la jeune femme qui restait agenouillée près du ninja blessé. Le sunajin prit la parole doucement et calmement.
"Tu m’expliques ce que tu fais ici et qui est ce jeune homme auquel tu tiens tant ?"
La jeune fille leva les yeux vers le shinobi. Elle soupira puis en regardant de nouveau le jeune homme, elle parla d’une voix douce.
"Je m’appelle Ina et voici mon frère Kimura. On a été engagé pour repousser toutes les personnes qui aideraient Sanyu Idomaru. Ou au moins leur faire peur."
"Pour quel raison vouloir faire ça ?"
"Notre employeur ne nous l’a pas dit. Et on n’a pas posé la question. Vous savez trouver du boulot pour des ninjas errants comme nous depuis la réouverture de Suna et de Konoha c’est compliqué. On a du mal à trouver du travail, alors on a accepté ce boulot sans trop regardé, on pensait pas tomber sur un ninja comme vous."
"Je me suis surtout défendu. Mais pourquoi ne pas avoir intégré un village caché dans ce cas ?"
"Je ne sais pas. La peur de s’installer je pense."
Mitsurugi haussa les épaules. Ce n’était pas si important après tout, il avait d’autres questions. Il reprit en regardant par la fenêtre.
"Vous connaissez le nom de la personne qui vous a employée ?"
"Juste son prénom. Onoko. C’est un de ses hommes qui a donné ce nom en notre présence, elle a carrément viré rouge."
"Et où je peux la trouver ?"
"Dans le plus grand bâtiment délabré de ce quartier, elle le dirige d’une main de fer. Elle tient les bordels, les squats et même les commerces. Elle a sans doute voulu s’attaquer à un plus gros poisson avec monsieur Sanyu."
"Merci. Tu devrais filer d’ici quand ton frère ira mieux, rejoins un village caché, je suis sûr qu’ils accepteront de te prendre. Tu devras juste passer les examens, mais tu en as la capacité. Bonne chance."
Elle bredouilla un merci et Mitsurugi sortit en direction donc de ce bâtiment délabré où se trouvait la demi-sœur d’Idomaru, il en était sûr maintenant, elle était le corbeau derrière cette affaire. Ce que voulait savoir Mitsurugi c’était ce qu’elle en tirait.

Trouver le bâtiment avait été simple, Ina avait raison à ce sujet. Cependant, y entrer serait d’un tout autre acabit. Bien sûr le shinobi pouvait s’y introduire, mais il ne savait pas ce qu’il y avait à l’intérieur. Et vu qu’à l’extérieur, le shinobi dénombrait un grand nombre de gardes, il y avait fort à parier que l’intérieur devait grouiller de gardes également. Il pourrait utiliser un clone, mais il n’était pas certain de pouvoir les utiliser assez longtemps pour trouver sa cible. Pourtant il devait trouver Onoko pour comprendre son petit jeu. Jugeant qu’il ne pourrait attendre éternellement, il choisit une technique simple.

Il était finalement entré par une petite fenêtre derrière le bâtiment. Il avança discrètement en fouillant les pièces. Mais à force de fouiller chaque recoin, il finit par se faire voir par un de ces gardes. Encore un gros bonhomme sans cheveux mais au regard patibulaire. Essayant de fuir, il dut faire face à deux ou trois gardes. Pour finalement se faire arrêter par les troupes. Attaché, il fut emmené vers une salle au rez-de-chaussée de la bâtisse. Là, dans une tapisserie qui ferait passer certaines caravanes du désert pour des salons épurées, un haut fauteuil dorée, mais qui était plus du bois peint en or que vraiment un riche fauteuil, deux chandeliers brûlaient de part et d’autre de ce siège dans lequel était installé bizarrement une femme qui avait dû être belle il y a des années, mais qui aujourd’hui ressemblait plus à une vieille croûte qu’à un tableau de maître. Surtout avec son maquillage sur-exagéré, sa vieille robe délavée et sa pipe chinoise en ivoire qu’elle tenait nonchalamment. Elle se redressa, alors qu’elle était en travers des bras de son trône. Un grand portrait d’elle, au vu de la robe qu’elle portait aussi sur le tableau, se trouvait derrière le trône. Dans un coin, un paravent typique cachait une seconde salle, sans doute l’endroit où elle dormait. Elle s’approcha et s’adressa à Mitsurugi. Sa voix aussi était passée, sûrement à cause de tout ce tabac fumé.
"Tiens mais qu’avons-nous là ? Un petit rat se balade. Laisse-moi deviner, tu bosses pour ce chien d’Idomaru. La pauvre, en être réduit à travailler avec un minable petit shinobi de Suna. Il doit vraiment être désespéré."
"Pas autant que vous à faire croire à votre mort, puis à faire chanter votre demi-frère pour avoir un semblant d’argent."
Elle sembla devenir folle furieuse à ces propos, elle s’approcha comme si elle allait le tuer sur place.
"Ce sale chien m’a volé ma fortune. Il s’est fait au détriment de la fortune de MON père. L’argent qui me revenait de DROIT."
"Il a emprunté à un truand. Pas à votre père."
Elle se mit à rire. Un rire qui, à une certaine époque devait être flippant. Là, il était juste pathétique.
"Pauvre petit ninja ignorant. Et comment ce truand a-t-il fait pour accepter la requête de mon imbécile de frère ? Il n’avait aucune garantie. Kateko a accepté de prêter l’argent à mon frère, parce que mon père lui a donné cet argent. En réalité le prêteur n’était pas ce gros tas. C’était mon père. Kateko Daimaru n’était qu’un foutu intermédiaire. Pour ça que ce gros lard a laissé mon frère sauter sa sœur. C’était parce que mon père le tenait en laisse. Maintenant je veux ce qui me revient de droit : la fortune et la société de mon frère. Et toi, petit cafard, tu n’es rien. Tu vas mourir."
Sortant un tantô de sa manche, elle le planta sans attendre dans Mitsurugi qui devint livide avec des yeux de surprise totale. Elle s’approcha et murmura avec amusement.
"Tu seras un parfait message pour mon frère. S’il obtempère pas, je le tuerais. Mais avant je tuerais sa famille sous ses yeux."
Elle repartit dans son rire. Qui fut interrompu quand Mitsurugi perdit ses couleurs pour devenir de couleur terre. Commençant à fondre, ce qui une minute plus tôt était un humain fini en une petite flaque de boue au sol. Ouvrant les yeux de surprise, la femme hurla des ordres en disant de chercher ce ninja.

Mitsurugi était de l’autre côté de la rue, son clone de terre avait eu les infos qu’il souhaitait. Mais au vu du charivari des mercenaires d’Onoko, Mitsu avait dû donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Il se prépara au combat, il devait mettre hors d’état de nuire cette dangereuse vipère. Cette fois-ci, il pourrait même foncer dans le tas. Malaxant son chakra, il se créa deux sphères explosives, contenant des aiguilles d’acier. Une fois prêt, il sauta de son perchoir et attaqua les gardes qui déboulaient dans la rue.

Le combat était violent, mais Mitsurugi commençait à avoir l’habitude de se battre contre plusieurs ennemis. Les sphères avaient été lancés et avaient mis à terre une bonne dizaine de gars. Ces hommes de main n’étaient pas habitués à attaquer des shinobi et cela se voyait. Il fallut moins d’un quart d’heure pour étaler les hommes de main de la sœur de son commanditaire. Ou tout du moins les plus téméraires, les autres restaient sur leurs gardes. Les plus peureux avaient juste pris leurs jambes à leur cou. Il venait d’entrer dans le bâtiment et avait trouvé la vieille peau, grâce à son clone de boue. Elle avait sorti son tantô et ses gardes, les quatre avaient des armes diverses comme une hache ou une espèce de batte. Il devrait mettre KO ceux-là pour approcher la maîtresse chanteuse. Le premier ennemi fonça en levant son katana au-dessus de lui. D’un mouvement rapide, Mitsurugi envoya son poing en plein estomac, balançant ainsi le type à l’autre bout de la pièce. Le Kinzoku avait recouvert ses bras d’une fine couche d’acier. Assez épaisse pour contenir les attaques et pour renforcer ces coups, mais aussi assez fine pour ne pas gêner les mouvements du ninja. Le second plus prudent lança la faucille qui était attachée à une chaîne. Bloquant l’attaque, la chaîne s’enroula autour de l’avant-bras de Mitsurugi. Se retrouvant bloqué, Mitsu attira le sourire des brutes. Mais il en avait encore dans la manche. Alors que le troisième larron et sa hache fonçait vers Mitsurugi, celui-ci tira sur la chaîne puis imprima un mouvement de rotation faisant que l’utilisateur de la chaîne valdingua et s’écrasa sur son compère à la hache. Rapidement, le fumeur sauta par-dessus le quatrième gaillard, qui fut emporté dans son élan, fonçant vers le mur en face de lui, avant de lui lancer un kunai qui épingla le type par le bras au mur. Par sécurité, Mitsu lança un second kunai qui se planta dans le genou, enfin assez près du genou pour que le type ne puisse plus se battre. Le ronin revint et le sunajin dût bloquer l’attaque avec son avant-bras. Frappant avec le second à un endroit stratégique, il put briser la lame du sabre. Après ça, il envoya la lame vers l’ennemi qui se le prit dans l’œil. Fini pour lui. Les deux autres lascars se relevèrent et foncèrent vers Mitsurugi le premier balança sa faucille que le shinobi esquiva en se baissant. Puis se mettant à courir, Mitsu frappa du poing dans le genou qui craqua sous la pression, mettant un terme au combat de celui-là. Le dernier debout fut fauché par une jambe trainante de Mitsurugi qui sauta ensuite les deux genoux en avant pour lui briser les bras. Mettant ainsi un terme au combat contre la garde personnelle d’Onoko.

Alors que le shinobi essoufflé se redressait, il senti une vive douleur dans son dos. En tournant la tête, il vit la vieille femme avec la poignée du tantô. Elle l’avait planté vers un rein, heureusement, elle n’y avait pas été assez fort et la lame n’était pas assez enfoncé pour réellement blesser le ninja. Changeant d’expression pour être plus sérieux, Mitsurugi se retourna vers elle. Avançant tandis qu’elle reculait, il attendit qu’elle glisse sur le corps d’un de ses gardes pour se retrouver les fesses par terre. Craignant pour sa vie, elle se mit à le supplier de sa voix rauque.
"Pi…pitié. Je ferais ce que vous voudrez. Ne me tuez pas. Par Pitié. Je vous donnerais toute ma fortune."
"Vous n’avez rien à offrir. Que comptez-vous me donner ?"
"Je… Je laisse mon frère tranquille. Promis, je disparait et le laisse tranquille."
"Très bien, alors quittez la ville ce soir. Et ne revenez jamais."
"Je le jure."
Mitsurugi retira la lame de son dos et se fit un rapide pansement avant de s etourner le dos pour partir. A peine avait-il fait deux pas, qu’elle prit le couteau et fonça vers Mitsurugi en hurlant de crever. Mitsurugi fit volte-face et en esquivant d’un pas, il asséna un violent coup de poing dans le torse de la vieille femme qui fut propulsé en arrière pour atterrir sur son fauteuil qui vola en éclat. Elle roula encore un peu puis s’immobilisa sur le ventre. Elle tenta de se relever, mais elle ne le pouvait. Elle cracha du sang. Puis elle s’effondra. Elle hoqueta puis s’arrêta de respirer. En s’approchant, le ninja aux cheveux rouge vit qu’elle avait une grosse pièce de bois enfoncée dans le ventre. Il avait dû perforer un poumon et cela l’avait tué. Le ninja soupira puis quitta la bâtisse.

Mitsurugi était dans le bureau de Sanyu Idomaru. Sale, fatigué, il avait néanmoins une clope au bec.
"C’était donc ma sœur. Je vois. Je comprends aussi cette haine, si ce que vous me dites est vrai. Je devrais voir avec Daimaru, j’en saurais plus. Je suis navré qu’elle soit morte. Mais vous avez fait ce que vous deviez faire. J’en informerai Suna. Je suis aussi désolé d’apprendre que Nakiya est décédée. J’irais lui rendre hommage. Pour le reste, je vous remercie et je devrais parler avec mes enfants. Merci pour tout."
Mitsu essaya de se lever mais glissa et faillit retomber dans sa chaise.
"Vous voulez de l’aide ?"
Le shinobi refusa en se levant. Après cela, il quitta la demeure des Sanyu et Minami, il avait hâte de rentrer à Suna. Il avait besoin d’une bonne nuit de sommeil.