Le pays de l’Eau est en ébullition. Malgré les « soi-disant » nombreuses attaques qu’ont subies les villages de l’archipel, les Mizujins n’ont pas eu à souffrir d’une famine pourtant annoncée lors de la chute des ports de la côte ouest. Les villages et les villes, pour la majorité, ont été régulièrement approvisionnés et les gardes officiels du gouvernement ont continué leur patrouille et leur aide aux locaux, à un point que ce qui semblait être une information préoccupante s’était peu à peu transformée en rumeur à l’intérieur de Mizu no Kuni.
Une seule personne cependant cultivait le mystère autour de ces annonces d’attaque : Satoyama Kyokai, qui avait pourtant bel et bien dépêché l’armée autour d’Asanagi. Il s’était terré dans le silence après son dernier discours appelant la population à se confiner chez soi. Mais après de longs mois d’attente, la nouvelle avait raisonné dans tout Mizu : le Daimyô allait faire une annonce.
Tout à Asanagi avait été mis en place pour cet évènement. On avait débarrassé la grande place devant le balcon du palais, sur lequel Kyokai allait apparaître, pour permettre à des milliers de personnes de se regrouper. On avait même installé, sous ce même balcon, une estrade assez haute pour que tout le monde puisse voir ce qui allait s’y passer. Déjà plusieurs heures avant le début du discours, certains fervents défenseurs du régime en place s’étaient déjà rués sur les places les plus prisées.
La place était noire de monde. Plus que quelques minutes avant que le Daimyô ne se dévoile enfin. Un discours sur la situation de Mizu, que certains de ses enfants ne pouvaient décemment pas rater…
Vous êtes libres de faire ce qui vous plaît dans le cadre proposé par ce RP, n’oubliez néanmoins pas que chacune de vos actions peut avoir une influence sur votre personnage, sur votre interlocuteur ou sur l’univers. La mort n’est évidemment pas exclue.
Vous avez au total 48H pour poster si c’est votre tour, avec la possibilité d’augmenter de 24H votre temps en contactant par MP @Aburame Miyako.
En cas d’abandon du groupe, votre personnage est considéré « inactif » : il subit bel et bien les aléas du RP mais n’intervient pas (il se prendra, par exemple, l’entièreté d’une technique qui lui est destinée).
Vous ne pouvez utiliser que des techniques de votre Fiche Technique lors des combats ; vous avez la possibilité d’utiliser votre KG et vos maîtrises dans un cadre hors-combat dans la limite du raisonnable et du possible.
Pour toute remarque, question ou réclamation, merci de vous adresser à @Aburame Miyako.
Pays gouverné par un homme cruel, territoire où régnait la loi du plus fort, lieu où les plus faibles se contentaient de la survie. Voilà les rumeurs qui couraient sur Mizu no Kuni mais, en vérité, la réalité était tout autre.
Comme partout ailleurs, il y a des endroits où ils ne faisaient pas bon vivre au Pays de l’eau. Des lieux qu’il valait mieux éviter de fouler si on ne tenait pas à se faire tuer. Comme partout ailleurs, à Mizu no Kuni, la violence était présente et se révélait plus violente à certains endroits mais, la plupart des villes et villages ne souffraient pas de la cruauté humaine. Certains, à l’image de la Capitale, vivaient même dans la prospérité.
Faux-semblant ou sincérité, il semblerait que Satoyama Kyokai, le Seigneur usurpateur, tenait à montrer une bonne image de sa personne, en veillant sur la sécurité du peuple et en s’assurant qu’il ne mourrait pas de faim. Seulement, l’appropriation d’un pouvoir par le sang et la violence engendrait toujours la haine des partisans de l’ancienne puissance. Satoyama Kyokai avait beau se démener pour se montrer vaillant envers le peuple sous sa gouvernance, pour beaucoup, il restait, et restera toujours, le bourreau des Okamoto. Malheureusement pour le Seigneur de l’Eau, il était ardu, voire impossible, d’effacer un passé souillé par le sang.
Se tenant parmi la foule curieuse, les mains dans les poches comme à la coutume, Jin Kaerichi attendait patiemment le discours du Seigneur Satoyama. Contrairement à la plupart de ceux s’étaient rassemblés sous le balcon où se tiendrait le Seigneur de l’eau, Jin n’était ni pour, ni contre le régime en place. Ne s’intéressant point au bienêtre d’autrui, il ne voyait aucun intérêt à se mêler du pouvoir en place ; quand bien même celui-ci concernait sa patrie. Tout ce qui lui importait était sa petite personne et, sa situation actuelle lui convenait parfaitement alors, il ne voyait aucune raison de vouloir changer les choses.
Venu en tant que simple spectateur, le Kaerichi à la chevelure immaculée se tenait légèrement en retrait, en dehors et vers la gauche de l’estrade prise d’assaut. Bien que n’étant pas de face, de sa position, il avait une vue sur le balcon et était assez proche pour entendre le discours qui allait avoir lieu. Son emplacement, Jin l’avait choisi de sorte à éviter d’être une victime collatérale si les choses tourneraient mal. Chose dont il espérait ardemment. S’il était venu pour écouter les paroles du Daimyo de son pays, le Kaerichi espérait surtout pourvoir assister à un spectacle qui saura le satisfaire. Il aspirait à ce que le rassemblement virerait en cauchemars.
Satoyama Kyokai n’avait pas encore fait son entrée que, derrière son regard placide, Jin fulminait déjà intérieurement alors que tout son être misait sur la haine des partisans de l’ancien pouvoir pour lui offrir un beau spectacle.
Du sang, des hurlements, le chaos … voilà ce que son être réclamait silencieusement …
Dernière édition par Kazaragi Jin le Lun 19 Oct - 16:13, édité 1 fois (Raison : corrections)
Le tyran sortirait-il enfin de son cocon doré? Pourquoi s'adresser à la population, pourquoi prendre le risque de rassembler autant de vies au même endroit dans un contexte tout sauf enclin à la sécurité des innocents et des faibles? L'incompréhension dans l'esprit du Kaguya rencontrait une certaine curiosité pour l'homme se terrant comme un rat dans son palais et la capitale. L'armée de l'eau n'avait été envoyée défendre les villages les plus excentrés ou ceux dénués d'un intérêt économique, alors même qu'elle en avait les moyens. Mais ce qui intriguait plus celui aux gemmes rubis, c'était de voir la réaction de la population à l'apparition du 'Daimyo' illégitime des îles de l'eau. Perdu au milieu de la foule se dirigeant pour assister au discours de l'assassin des Okamoto, Oja semblait bien détendu pour ce qui ressemblait pourtant à un aveux d'impuissance.
Combien de morts, combien de scènes de carnages, de disparus et de récoltés pillés par des criminels envahissant comme la vermine l'archipel? Un sourire carnassier se dessinait lentement sur les lèvres du Prince. Un rassemblement aussi important, ne pouvait que l'aider si comme il espérait, le dictateur ne réussissait pas à le convaincre. Le Kaguya souhaitait déjà sa mort, alors il ne suffisait que d'une maigre étincelle pour que s'embrase le brasier dont rêvait le natif depuis des lustres. Des murmures, les bons mots à susurrer aux oreilles des révoltés. Et pour cela il avait déjà sa stratégie, habillé d'une longue toge immaculé ou les manches étaient brodés dans des motifs claniques, par dessus une longue cape. Encapuchonné dans son déguisement, et malgré des habits comme à son habitude luxueux en dessous, il se cacha dans l'amas de chairs fraiche.
Ou était donc la garde rapprochée de Kyokai? Le bougre n'était certainement pas l'ami du petit peuple, mais il n'était pas bête. Loin d'être un imbécile, sinon il serait déjà surement entrain de nourrir les poissons ou les vers des marécages de Mizu. Si mouvement de foule il devait avoir lieu, si le chaos devait se propager et ce quel qu'en soit la raison, un plan d'escorte ou de sortie du V.I.P qu'il était avait surement du être élaboré. Et puis les civils ne tiendraient pas longtemps devant des militaires de métiers, Oja en avait fait partie de l'armée régulière du pays. Huit années à servir un pouvoir qu'il n'appréciait pas, tout ça pour en sortir quand ses concitoyens en avait le plus besoin. Que se passait-il donc en coulisse?
La politique, la géopolitique le passionnait. Lui qui avait vu le jour dans un clan d'incultes, de brutes épaisses se retrouvait aujourd'hui à jouer les apprentis espions. La force brute était censé être son domaine de prédilection.
Mais une attaque frontale ici ne mènerait qu'à la mort, et pire à renfermer encore plus la cible dans un climat de paranoïa et d'insécurité. La patience le quittait petit à petit, qu'allait bien pouvoir annoncer cet insecte?
La réouverture de Kiri? Cette pensée le fit rire intérieurement, diviser ses forces ne réussirait pas au dirigeant fragile de l'eau.
La nouvelle était parvenue aux oreilles de Shinichi bien vite. Il faut dire que tout le monde au pays de l’eau ne parlait plus que de ça ces derniers jours. Le seigneur de Mizu no Kuni allait prendre la parole. Les sujets abordés au cours de son intervention n’avaient pas filtrés et, comme toujours, les rumeurs allaient bon train.
C’est animé d’une forme malsaine de curiosité que Shinichi s’était rendu à Asanagi afin d’entendre le seigneur du Pays de l’Eau discourir. Bien des évènements s’étaient passés ces derniers mois et le Daimyo ne pouvait rester silencieux indéfiniment. Si la situation ne s’était pas dégradée plus que de raison, il était cependant faux de croire qu’elle s’était améliorée de façon notable. Le pays de l’Eau était assurément une des région du monde les plus précaire en matière de sécurité, qu’elle soit alimentaire ou d’autre nature. Par ailleurs, l’homme le plus puissant de Mizu no Kuni allait sûrement aborder la question des attaques. Shinichi n’avait que faire du sort des villageois des différentes cités. Ils pouvaient bien mourir de faim, de maladie ou d’autre chose que cela ne l’empêcherait pas de trouver le sommeil. De même, il se moquait pas mal des annonces du seigneur. En vérité, le Kitase n’attendait rien de spécial de cet évènement. Il souhaitait simplement être là. Qui sait, quelque chose d’exceptionnel allait peut-être se produire. Et à fortiori servir sa déraisonnable quête de puissance.
Comme il fallait s’y attendre, les gens s’étaient déplacés massivement afin d’écouter le Daimyo prendre la parole. Et comme il fallait s’y attendre aussi, l’homme avait tout organisé pour faire de ce jour un évènement d’exception. Shinichi esquissait un sourire à la vue de ce cirque. Kyokai avait définitivement un don pour la mise en scène. Comme toute personne présente, le Kitase attendit patiemment la venue du protagoniste. Vêtu d’amples vêtements sombres, Shinichi s’était installé à l’écart, loin du cœur de la foule. Couard comme pas deux, le shinobi souhaitait pouvoir prendre la poudre d’escampette à tout instant. A son avis – qui n’avait rien d’humble – rien de spécial n’allait se produire mais allez savoir. Un dégénéré avait vite fait de sortir de la foule, armé, afin d’attaquer le Daimyo et ainsi créer un mouvement de panique général. Si tel était le cas, l’invocateur souhaitait pouvoir décamper au plus vite. Là encore, il n’y avait rien de personnel ; Simple question de principe. Mourir bêtement, et mourir tout court ne faisaient pas parti des projets de Shinichi. « Bon, il se grouille l’autre là. » murmura-t-il dans un soupire à peine audible. Car oui, Shinichi n’était pas patient. Le jeune adulte avait un large panel de défauts. Et sa propension à vouloir tout et tout de suite était assurément une de ses pires tares.
La foule était dense et excitée. Après tout ce temps, enfin elle aurait des informations. Elle s’attendait à tout : voir quelqu’un d’autre sortir du palais, annoncer un changement radical de politique et de Daimyô ; certains avaient même peur de ce qui allait en sortir.
Pile à l’heure, Satoyama Kyokai sortit sur le balcon, dans ses plus beaux apparats ; une longue cape bleu azur, des cheveux soignés tirés en un chignon classieux et une moustache parfaitement taillée. Deux de ses conseillers le suivaient de près. A son arrivée, la foule s’extasia d’une façon fort démesurée quand on connaissait la politique du Seigneur de l’Eau. Mais il avait ses fidèles, tout comme chaque homme politique. Après avoir profité de la cohue, il leva les mains, pour exiger le silence. Immédiatement, la foule se tut.
- Mes biens chers concitoyens. Mizu est en proie à la perniciosité et à la vilénie. Vous n’êtes pas sans le savoir, la prison d’Arashi a, il y a plusieurs mois, était la cible d’une attaque terroriste abjecte, qui a plongé le Yuukan dans un chaos sans précédent. Notre beau pays a été la cible de nombre de criminels venus s’installer ici dans l’espoir de se venger, à terme, du pays qui les a condamnés.
L’occasion pour lui de se dédouaner de toute implication dans le scandale de la prison. Le discours, s’il avait quelque chose de convaincant et d’enivrant, sonnait tout de même comme une vaste propagande auprès de ceux qui en doutaient. Pas un mot sur la situation à l’ouest et au sud du pays ; simplement la fierté d’avoir su stopper les criminels aux portes d’Asanagi, et de continuer à repousser les criminels loin des terres du pays.
- Croyez-le bien, Mizu fera tout son possible pour assurer la sécurité de sa population. En commençant par nettoyer ses terres des monstres qui l’habitent.
Sur l’estrade montée sous le palais, des gardes dans la tenue officielle du pays s’avancèrent, traînant par des chaînes des hommes et des femmes crasseux et portant les stigmates de mauvais traitements. Certaines cicatrices sur leur corps, plus anciennes, ne laissaient aucun doute sur leur identité : des Kaerichi.
- Les croisades menées par ces shinobis ont mené de nombreux innocents à la mort et au désespoir. Des familles arrachées, pour assouvir une soif de sang donnée virtuellement par un Dieu impie et impur. Mizu ne restera pas muet face à ses abominations. Ils seront condamnés à mort.
Un murmure se leva dans la foule.
- Croyez bien que jaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH…
En une fraction de seconde, le discours patriotique et motivant du Daimyô vira au cauchemar. Dans une gerbe de sang, le Seigneur venait d’hurler de douleur. La foule n’avait pas réagi, mutée dans un silence absolu. Ils attendaient de comprendre quelque chose, ils analysaient la situation : mais peu à peu, la panique les prit. Un cri, puis deux, puis une dizaine, puis une centaine. La foule se poussait, courrait dans tous les sens, parce qu’ils prenaient peu à peu conscience de ce qu’il venait de se passer : Satoyama Kyokai avait été victime d’un attentat.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas pris de panique, ils pouvaient observer plusieurs choses : les quelques personnes, dans la foule, qui restait stoïque malgré l’horreur qui venait de se produire et se dirigeaient vers l’estrade ; le Seigneur qui avait disparu de son perchoir aussi vite qu’il était arrivé ; et cet homme, sur les toits, un peu plus loin, dans une longue cape noire qui était debout et qui regardait les Mizujins s’agitaient comme une fourmilière.
Quel homme abject, pensa Jin alors que dans son regard, posé sur le Seigneur de Mizu, se lisait presque une lueur d’admiration. Plus Satoyama Kyokai avançait dans son discours, plus Jin était admiratif de la médiocrité de cet homme. Il représenterait presque l’humain idéal selon les critères du Kaerichi : cruel, menteur, manipulateur. Chez le Seigneur de Mizu, il subsistait cependant une chose dont Jin reprouvait : le fait de ne pas assumer ce qu’il était réellement. Poussé certainement par l’envie d’être aimé par son peuple, celui-ci semblait vouloir montrer une image d’un gentil, d’un sauveur. Il cherchait à se laver de ses crimes passés en essayant d’obstruer les yeux des mizujin par un semblant d’altruisme mais Jin n’en était pas dupe. D’ailleurs, il fallait être un parfait idiot pour avaler les paroles de cet individu.
Pour illustrer son simulacre de bienveillance envers le peuple, son désir illusoire de sécuriser le pays, des présumés criminels furent exhibés tels des trophées sur l’estrade. Jin reconnaissait quelques têtes. Les condamnés étaient vraisemblablement tous du clan Kaerichi et du côté extrémiste dont était issu Jin lui-même. Rien d’étonnant. Le groupe était le parfait tyran. Ses membres étaient des coupables idéals pour les crimes qui sévissaient dans le pays même si, en réalité, ils n’étaient que les acteurs d’une tradition barbare qui ne condamnait qu’une minorité de la population. Mais, Satoyama devait trouver des coupables à sa place et il avait déniché les parfaits criminels chez les Kaerichi extrémistes.
La vision des siens, exposés tels des vulgaires animaux voués à une mort certaine, n’affecta point Jin. Sa propre mère pourrait se tenir parmi les condamnés que cela ne lui ferait rien. S’il avait quitté son clan, abandonné les siens, c’était parce qu’il n’avait la moindre affection pour eux. C’était parce qu’il ne ressentait le moindre attachement pour aucun d'entre eux qu’il avait décidé de les quitter, tel un voleur. Leur sort lui importait donc totalement.
Au vu des cicatrices qui ornaient les corps des condamnés sur l’estrade, ils n’étaient que des faibles incapables de se guérir correctement mais connaissant l’importance des fidèles pour le chef des Kaerichi extrémistes, Jin avait espoir que le rassemblement allait tourner bientôt en désastre. Le chaos qu’il espérait tant n’allait pas tarder à se produire et, ironie du sort, ceux qui allaient répondre à ses attentes n’étaient autres que des membres de son clan alors qu’il avait misé sur les Kaguya.
Un fin sourire s’esquissa sur les lèvres du Kaerichi alors que le cri de souffrance de Satoyama Kyokai sonnait telle une douce mélodie à ses oreilles et que son sang était comme des feux d’artifices qui illuminaient son regard ambré.
Jin savait que là n’était que l’avant-goût du spectacle alors, les mains toujours rangées dans ses poches, il ne bougea pas de sa position même lorsque la panique finit par gagner le public. Restant immobile, seul son regard suivait les différentes scènes qui s’offraient à lui. Puis, une présence le força à lever la tête. Son regard perdit alors de sa lueur joviale et devint même plus sombre, alors qu’il se demandait si l’être perché sur le toit était cet homme dont il avait fui l’emprise …
Dernière édition par Kazaragi Jin le Jeu 29 Oct - 11:47, édité 1 fois (Raison : Corrections)
Oja observa la scène d’un air incrédule. Le mouvement de foule ne le fit pas frémir, ses années dans larmee régulière de Mizu lui avait apprit la discipline et savoir observer l’ensemble d’une scène, sans céder à la panique. Il était normal pour des civils de prendre peur et de fuir, il était inconcevable pour lui de rejoindre les rangs de la fange. C’était son peuple, mais le Prince ne pouvait pas se résigner à abandonner cet endroit. Le tyran semblait avoir disparu après avoir essuyé une attaque.
Un sourire carnassier tandis qu’il avançait lui aussi vers le centre. Il n’était pas tout seul, de manière éparse d’autre figures inconnus avançaient vers le promontoire. Il reconnu du coin de l’œil l’homme qu’il avait rencontré quelque temps plus tôt. Ainsi il pouvait espérer en cas de problèmes, ne pas lutter seul. Instinctivement il se clona en deux autres copies, un mouvement de son index et de son majeur joint et il les envoya sur les côtés. Le trio devait refermer doucement comme des mâchoires d’un prédateur, son emprise sur l’endroit.
Sur les toits il tenta de distinguer d’autres ombres, fendant la foule qui s’enfuyait dans un chaos. L’homme à la chevelure azur resta silencieux, il était trop tôt pour attaque ou prendre une décision hâtive. Le combat aurait sûrement lieu mais c’était mieux d’attendre, peut être pourrait il se découvrir d’autres camarades de fortune. Fallait il se précipiter au secours de l’imposteur à la tête de l’archipel? Assurément pas mais il n’en restait pas la dernière forme d’autorité publique. Et prendre sa place serait impossible.
Aussi à l’instant même où les assaillants éventuels se précipiteraient dans le palais Oja les rejoindrait. Qui étaient ils? Des criminels ou des dissidents ? Tant de questions sans réponses.
Une seule chose était certaine. Il ne regrettait pas d’être venu.
Hurlements, cris de panique, certains des témoins de la scène revivaient la terreur qu'ils avaient éprouvé quand les vagues successives de criminels s'étaient abattues sur leurs rivages. Et tandis que les civils tentaient de fuir la place et que d'autres se préparaient au combat, une dizaine de silhouettes s'étant frayé jusqu'à maintenant avec calme un chemin au milieu du chaos s'élancèrent sur l'estrade pour ne faire qu'une bouchée des gardes totalement pris au dépourvu.
Le dernier cadavre du garde s'effondra bien vite tandis que la silhouette trônant au dessus de tout ce chaos huma l'air ambiant afin de savourer cette petite victoire avant de s'adresser à la foule.
- Des années d’oppression par ce Daimyô qui, après plusieurs mois à se terrer derrières les murs si confortables de son palais, revient pour vous offrir de la poudre aux yeux. Ces criminels méritent de mourir, c’est vrai. Mais ils ne doivent pas être utilisés pour servir les desseins et la propagande d’un vieux fou qui n’assume pas être un piètre dirigeant.
Il ôta sa capuche, son long manteau noir virevoltant derrière lui au gré des brises marines du Pays de l’Eau.
- Les shinobis de Mizu, depuis des décennies, se livrent à des exactions plus criminelles les unes que les autres. Ils pillent, exploitent, tuent, terrorisent, assassinent et s’approprient les biens des habitants du pays. Qu’ils soient Kaerichi, qu’ils soient Kaguya, qu’ils soient de simples shinobis lambdas, tous œuvrent pour leur propre intérêt, alors qu’ils devraient œuvrer pour servir les citoyens Mizujins et les civils du pays. Un précepte que les ninjas ont oublié, tout comme votre Daimyô. Une vérité qui s’applique à toutes les nations de ce monde.
Dans son regard, on sentait la haine, la colère et la rancune. Il fixait la foule, perché sur son toit, les bras croisés, sans bouger d’un pouce.
- Le Jinsei a décidé d’agir pour renverser ce rapport de force qui n’aurait jamais dû exister. Cesser l’ère des shinobis et de ceux qui les protègent. Remettre les Hommes au centre du monde. Les servir pour qu’enfin leur oppression cesse. Arashi n’a été que le début.
Autour de lui, de nouvelles silhouettes apparurent une à une, l’entourant telle une armée des ombres.
- Mais bientôt Mizu tout comme le reste du Yuukan se libèreront du joug des shinobis. Rejoignez-nous ou acceptez votre destin.
Sur la place, les Kaerichi encore prisonniers s'agitèrent une dernière fois avant de s'effondrer sans vie sur le plancher de l'échafaud, leur sang s'écoulant rapidement à travers les planches à l'image de celui de tous ces innocents qui avaient connu un destin similaire de leurs mains. Le discours de l'homme au regard glacial avait sonné leur exécution, et avec elles, celle des shinobis qui refuseraient leur nouvel ordre. Mus comme un seul homme, les silhouettes se lancèrent à l'assaut des shinobis encore debout, déterminés à faire de ce monde un monde meilleur.
Spoiler:
Les exécutants de l'homme sur les toits s'élancent sur la place et attaqueront toute personne debout ne jurant pas fidélité au Jinsei. Libre à vous de tenter de vous frayer un chemin et tenter de vous enfuir. Qui sait ce qui arrivera réellement à ceux qui capituleront ...
@Kitase Shinichi est considéré spectateur de la scène d'avant - libre à lui de revenir pour ce poste.
Des hurlements de terreur fusèrent de tous côtés alors que des centaines d'êtres, complètement désorientés, tentaient de s'échapper de la mort qu'ils avaient compris allait vraisemblablement les frapper.
Au milieu de la foule en panique, Jin reconnut un homme parmi ceux qui avaient su garder leur sérénité. Sa présence en ce lieu ne surprenait guère le Kaerichi, tout comme son initiative d'envoyer des clones à droite et à gauche. Le Kaguya à la chevelure azurée semblait déterminer à entreprendre quelque chose mais quoi ? Jin se le demandait. L'idée que celui-ci chercherait à s'assurer de la mort définitive du Seigneur à l'origine de la déchéance de leur clan effleura l'esprit de Jin mais ce dernier avait le pressentiment que le Kaguya n'était pas ce genre d'homme. Et puis, peu importait ce que l'homme aux cheveux céruléens allait amorcer, cela ne le regardait pas. Restant à sa position et les mains toujours nichées au fond de ses poches, le Kaerichi était déterminé à rester simple spectateur.
Le chaos qu'il espérait tant régnait enfin et pourtant, Jin n'était pas pleinement satisfait du spectacle. Des corps ensanglantés, des âmes en agonie ou fauchées d'un seul coup jonchaient à présent le sol mais le Kaerichi ne ressentait la moindre exultation. Il ne ressentait même rien. La scène le laissait totalement placide alors que son regard ambré fixait celui qui était resté sur le toit. Finalement, ce dernier n'était pas celui qu'il pensait mais ce qui se déroulait était bien digne de cet homme dont il avait fuit l'autorité : son paternel.
Si le présent spectacle déchantait tant Jin, c'était parce que celui-ci n'était en réalité qu'une répétition de ce qu'il avait déjà vu maintes fois par le passé ; à la seule différence que celui d'aujourd'hui allait engendrer bien plus de victimes et ce, des deux côtés. C'était parce qu'il avait été lasse de revoir la même scène se répéter, encore et encore, changeant juste d'endroit et des cibles, qu'il avait quitté son clan. Si cette tradition barbare des Kaerichi extrémistes l'exaltait au début, elle avait fini par l'ennuyer au plus haut point qu'il avait décidé d'aller chercher ailleurs d'autres moyens de se distraire.
Tyran à la place du tyran, voilà donc ce en quoi son clan aspirait ?
Mourrez donc ! Voilà le souhait que Jin avait pour les siens alors que son regard surveillait à présent des Kaerichi qui s'approchaient dangereusement de sa position.
Comprenant qu'il n'aurait pas d'autre choix que de passer à l'action, celui qui se cachait derrière le nom de Kazaragi, daigna enfin déloger ses mains de ses poches, se préparant à défendre sa vie en cas d'attaque. Il était hors de question pour Jin de partir car il tenait à connaitre le dénouement des événements mais il n'était pas disposer à capituler et encore moins de mourir …
HRP:
Jin reste donc et se prépare à défendre sa carcasse.
Après quelques secondes, les premières personnes s’agenouillèrent, tandis que les simples civils, visiblement peu enclins à s’attarder au milieu de ce qui s’annonçait être un bain de sang, fuyaient vers toutes les sorties de la ville. L’armée des ombres, debout sur les toits, immobiles, toisait la fourmilière, de ce regard cinglant et prétentieux, fière de ce qu’elle venait d’accomplir et de créer.
Le chaos.
Les premiers shinobis Mizujins, refusant d’abdiquer, prirent alors les devants, et un premier déluge de techniques s’abattirent sur ceux en hauteur. Sans difficulté : plusieurs d’entre eux parvinrent à dresser murs et dômes pour protéger l’ensemble du groupe. Celui qui avait pris la parole leva la main, stoppant net les velléités offensives des siens.
- N’anéantissez que ceux qui n’ont pas ployé. Ramenez les autres.
Dans un mûdra, il disparut, laissant les siens s’occuper du reste. Comme un seul homme, les assaillants fondirent dans la foule, et des techniques fusèrent à leur tour. Une véritable bataille se livrait au cœur même de la capitale d’une Grande Nation. Pendant ce temps, les shinobis à genoux furent emmenés par d’autres personnes, loin des combats qui faisaient rage.
Une femme, jeune, blonde, habillée de noir, s’avança vers Jin. Considérant qu’il ne s’était pas enfui comme les civils ni agenouillé comme les soumis, elle commença une série de mûdra et se forma à ses pieds un dragon d’eau qui, après avoir fixé le Kaerichi, fusa sur lui. Après quoi, elle tapa le sol de son pied gauche : de son pied droit, elle donna un violent coup au rocher qui venait d’apparaître et qui fonça, lui aussi, vers Jin.
Au loin, des cors retentirent, des cors que les Mizujins connaissaient bien.
La Daimyô envoyait son armée.
Spoiler:
Le Dragon Aqueux et L’attaque Dôton sont toutes les deux rang B. Il y a des combats partout autour de toi, et l’armée Mizujine commence son déploiement.
En quelques minutes, la place était devenue un véritable enfer. Des corps inanimés ou en agonies gisaient à présent le sol teinté de vermeil. Une scène que Jin aurait aimé pouvoir admirer plus longtemps mais son souhait ne lui fut pas accordé. Refusant de se soumettre, une silhouette féminine filait vers lui, décidée à le faucher sur place.
Sans lui accorder le temps de lui adresser le moindre mot alors que Jin espérait pouvoir négocier sa présence en tant que simple spectateur du théâtre sanglant dont l'issue l'intriguait au plus haut point, une jeune blonde de tout noir vêtu lui envoya un dragon aqueux sans crier gare. Le kaerichi eut juste le temps d'effectuer un bond sur le côté pour s'extirper rapidement de la trajectoire de l'eau déferlante à l'apparence d'un animal mythique. Mais, résolue à le faire fléchir, son assaillante enchaîna aussitôt par un autre assaut. Dans un enchaînement qui démontrait une maîtrise parfaite de sa technique, la jeune femme envoya un rocher sur le Kaerichi. Cette fois, ce dernier n'eut pas le temps d'esquiver mais encaissa l'énorme projectile en bandant les muscles du devant de son corps où le rocher vint frapper avec violence. Le choc fut absorbé par son "armure" musculaire et pourtant Jin finit un genou et une main à terre. Son agresseur avait une forte raison de croire que sa dernière attaque l'avait atteint. En tout cas, le Kaerichi l’espérait.
« - Je m'avoue vaincu ! Je me soumets au Jinsei !»
Tout en restant agenouillé, le Kaerichi avait baissé le faciès en guise de soumission mais, de nature relativement méfiante, il demeurait sur ses gardes. Et puis, il se pourrait très bien que son assaillante l'eût reconnu. Après tout, il était le fils unique de leur meneur mais qui les avait délaissé tel un voleur alors nombreux sont ceux qui trouveraient sa soudaine obéissance suspecte ...
HRP:
Résumé : Bien qu'il n'ait rien, Jin s'avoue vaincu et se soumet pour une raison qui reste un mystère. Santé : Impec Chakra : 2 B "Vous n'avez consommé qu'une petite partie de votre réserve de chakra (Chakra restant entre 100% et 75%)"
Dernière édition par Kazaragi Jin le Jeu 4 Fév - 0:27, édité 2 fois (Raison : Corrections)
La kunoïchi qui avait mené l’assaut se stoppa net à l’entente des mots de Jin : elle n’était pas dupe, elle avait trouvé cette invective ridicule de ne se fier qu’aux dires de ninjas. Et pourtant, elle se soumettrait, comme elle s’était toujours soumise.
- Très bien. Vous a…
Un bruit assourdissant de cor se fit entendre du côté du palais, arrêtant net tous les combats qui s’étaient mis en place au cœur de la capitale. Sur les remparts, celui qui semblait être le chef avait remis sa cape et tourna les talons, disparaissant rapidement. Des portes du château, l’armée seigneuriale se déployait, sur des chevaux, armée jusqu’aux dents. Des centaines de soldats avançaient, presque sans effort, frappant sans distinction tous ceux qui se dressaient face à leur avancée.
Face à Jin, la jeune femme qui l’avait attaqué se mordit la lèvre inférieure. Voyant tous ses confrères battre en retraite, elle n’eut d’autres choix que de suivre leurs exemples. Avant de partir, elle tendit un parchemin à Jin et sauta sur les remparts à la suite de tous les siens.
Contenu du parchemin:
Depuis des décennies, les shinobis et les gouvernements tyrannisent les populations et les privent de la liberté qui devrait être la leur. Il est temps de rendre aux Hommes la place qui leur est dû.
Le Jinsei œuvre en ce sens. Mettez votre pouvoir et vos talents au service d’une cause plus grande, une cause qui sauvera le monde de l’agonie dans lequel il est plongé depuis que les shinobis en sont les maîtres.
Pour mettre fin à leur hégémonie. Pour rendre aux honnêtes personnes la place qu’ils méritent. Pour stopper la lente destruction du monde, qui sombre peu à peu depuis l’avènement des ninjas.
Pour l’Humanité. Rejoignez le Jinsei.
Mieux valait pour Jin qu’il ne reste pas trop longtemps dans les parages. L’armée Mizujine ne comptait pas s’arrêter pour dégager la place d’Asanagi, et il n’en serait pas épargné s’il restait sur leur chemin.
Spoiler:
On te donne une propagande et le Jinsei se replie face à l’armée de Mizu qui se déploie, et qui t’exterminera si tu restes là.
Terminé pour moi, je te présente mes plus plates excuses pour la lenteur et pour l’abandon de tes deux confrères. Tu as néanmoins pleinement connaissance inRP de l’existence et des objectifs du Jinsei : si tu veux approfondir ce sujet, je te laisse me contacter, on pourra y réfléchir sans souci !
La kunoïchi ne semblait pas être dupe par la petite mise en scène de Jin. Au lieu de s'inquiéter pour sa vie, ce dernier se surpris cependant lui-même à ressentir un sentiment de soulagement. Le Kaerichi était consolé de constater que cette femme qui servait son clan n'était pas une idiote. Chose qui démontrait qu'au fond le jeune homme aux cheveux immaculés tenait un minimum à la réputation de son groupe même s'il l'avait quitté. Il ne tenait pas à ce que son clan passe pour un groupe des parfaits idiots.
Alors que Jin s'attendait à se faire démasquer, la kunoïchi qui se tenait en face de lui ne semblait pas le reconnaître ; lui qui était pourtant le fils du chef des Kaerichi extrémistes. La jeune femme faisait-elle donc semblant de ne pas l'identifier pour une raison qui lui échappait ? Ou bien, son paternel avait-il décidé de le laisser en liberté donc le ramener n'aurait aucun intérêt pour ses subordonnés ? Chose qui étonnerait fortement Jin qui connaissait que trop la rigidité de son paternel est les rituels de son clan. Les Kaerichi étaient de ceux qui punissaient et sévèrement le moindre écart de conduite. Le prix à payer était souvent la mort, précédée des heures de torture. Sort auquel Jin pensait avoir droit si jamais il retombait entre les mains de ceux dont jadis il faisait partie.
N'aimant guère rester dans l'ignorance, Jin s'apprêtait à révéler son identité, dans l'espoir de pouvoir récolter une réponse à la question qu'il se posait intérieurement mais le temps ne lui accorda pas ce privilège. En effet, l'armée seigneuriale envahit la place, arrêtant tous ceux qui se trouvaient sur leur passage. Rapidement, les soldats gagnaient du terrain alors que les membres du Jinsei décidaient de déguerpir. Suivant l'exemple des siens, la kunoïchi avec Jin s'en alla à son tour, après voir tendu au jeune homme - qui s'était redressé entre temps - un parchemin. Aussitôt qu'il avait saisit l'objet, la blonde avait disparu. Sentant qu'il ferait mieux de faire de même, le Kaerichi s'en alla lui aussi, sans même prendre le temps de prendre connaissance du contenu du manuscrit qu'il amena avec lui.
Ce fut seulement à l'abri des regards, au sein de son appartement, que Jin prit connaissance du contenu du rouleau. Ce fut seulement à cet instant que le jeune homme aux yeux ambrés compris qu'il avait été dans l'erreur depuis le début. Les attaquants de la place de la Capitale n'étaient pas de son clan. La cause que défendait cette organisation portant le nom de Jinsei ne correspondait guerre au précepte des Kaerichi. Une révélation qui expliquait beaucoup de choses qui s'étaient déroulées sur la place aujourd'hui mais le contenu du parchemin lui permit également de comprendre des nombreux faits qui s'étaient déroulés ou qui se déroulaient au sein du Yuukan.
Pour éviter tout problème à venir, le Kaerichi brula la propagande du Jinsei dont il ne désirait point embrasser la cause, ni causer du tort. Il était de ceux qui respectaient la volonté de chacun sans forcement y contribuer ...
HRP:
Résumé : Jin récupère le rouleau qui s'en alla lui aussi. Il prend connaissance du contenu du parchemin une fois chez lui puis décide de le brûler.
Gomen mais j'ai complètement oublié de boucler ce RP
Dernière édition par Kazaragi Jin le Jeu 4 Fév - 0:47, édité 1 fois (Raison : Corrections)
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