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Mettez vos blouses blanches [Seika Itoe]
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Raesthra
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Mettez vos blouses blanches [Seika Itoe] Ban210
METTEZ VOS BLOUSES BLANCHES

Spoiler:

Je me levai de bon matin pour retrouver la Raikage au centre hospitalier et scientifique du village. Un travail nous attendait. En effet, il nous fallait examiner et étudier un Axolotl afin de faire avancer la science sur cet étrange petit animal. Oui, rien que ça. Pourtant, je n’avais aucune compétence en la matière, ni même la moindre expérience pour ce genre d’expérimentation. Il fallait dire que j’étais avant tout un historien, un archéologue, un explorateur.

Cependant, si mes supérieurs avaient décidé de me confier cette lourde tâche, c’était qu’ils devaient forcément me penser capable de mener à bien cette expérimentation. En outre, il y avait la personne de la Raikage, ce qui était quand même assez rassurant. Mais curieusement, je ne la voyais pas non plus mener des expérimentations sur des animaux, et rien qu’à l’idée de l’imaginer à l’œuvre dans un laboratoire me faisait légèrement sourire.

Quoi qu’il en fût, je me présentai au laboratoire, à l’heure convenue. On me soumit à quelques tests et autres procédures pour le moins barbant, mais nécessaire, avant de me conduire dans le laboratoire qui nous était réservée. La pièce était immense et toute blanche. Les lampes agressaient littéralement mes yeux. Il me fallait un petit moment pour m’adapter.

Enfin, soudain, pendant que l’un des scientifiques préparaient une série de question auxquelles on devrait tenter de répondre durant l’étude, la Raikage fit son apparition dans la salle. Elle était bien équipée, et semblait d’ores et déjà prête à entamer cette mission.

« Raikage-sama. » Fis-je, naturellement, en guise de salutation.

Sourire aux lèvres, je la laissai s’approcher pour prendre note des consignes. Quant à moi, au regard de tout ce qui avait été dit, j’avais plus l’impression qu’on voulait nous former en nous jetant directement dans le bain, que d’attendre de nous une étude complète et parfaite, comme le ferait un scientifique de renom. De toute évidence, compte tenu du temps que nous disposions, on ne pouvait au mieux qu’aboutir à quelques conclusions intéressantes, pouvant par exemple permettre à d’autres équipes de s’appuyer dessus pour mener des travaux et expérimentations plus abouties.  

Quoi qu’il en fût, être confiné toute la journée dans cette salle me déplaisait fortement, aussi je me permis de soupirer un petit coup et de demander quelques aménagements, dans la mesure du possible.    

« Si vous me le permettez, j’avais entendu dire que vous aviez quelques jardins artificiels, où l’environnement est beaucoup moins agressif et certainement plus propice pour mener ce genre d’expérience. Ce serait bien que vous nous autorisiez à travailler dans un tel espace. » Finis-je par dire, sourire aux lèvres.

J’imaginais qu’il y avait une chance d’obtenir gain de cause, puisque l’animal n’était pas présent dans la pièce. D’un autre côté, au vu de nos accoutrements, on pouvait penser qu’on ne pourrait travailler ailleurs que dans un environnement tel que celui-ci. Alala.

« Par ailleurs, je ne serais pas contre une tasse de café. Je suis sûr que cela fera plaisir à la Raikage également, à moins que vous ne préfériez le thé ? » Fis-je, en tournant la tête vers la Raikage, sourire aux lèvres.

Le responsable semblait quelque peu perturbé, il ne savait visiblement pas si ma demande était sérieuse ou non. Aussi, il semblait s’intéresser à la réponse de la Raikage pour mieux se décider.  


Spoiler:
Raesthra
(#)Mar 20 Oct - 22:39
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Seika Itoe
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Mettez vos blouses blanches !
Les farfelues missions du bureau. Après avoir chanté de toute sa voix pour les villageois, la voilà à jouer les apprenties scientifiques. Ses yeux ont parcouru la missive longuement, sans être sûre de comprendre. Beaucoup de questions, peu de réponses.
La première, la plus explicite, qui ne trouve aucune réponse, traîne dans son esprit comme une litanie incessante : Qu’est-ce qu’un axolotl ?
Elle a beau connaître bien des choses, il faut avouer que cette petite bête ne fait pas partie de son répertoire. La missive ne lui apprend pas grand chose à son sujet, à part qu’elle peut se régénérer. C’est intéressant, oui, mais ça ne l’aide pas beaucoup.
Comment étudier quelque chose dont on ne sait rien ? Par quelle piste commencer ?
Itoe soupire.
Encore une mission bien particulière que voilà.
Heureusement, pour cette fois, elle sera accompagnée de Raesthra. Autant dire que tous ses espoirs se fondent sur son élève – pauvre de lui.

Arrivée dans le laboratoire, Itoe est soumise à un grand nombre de vérifications : ses bijoux sont supprimés, ses cheveux sont attachés. Elle doit porter une blouse, comme les autres, ainsi qu’une paire de gants. Elle se sent tout de suite l’âme d’une grande scientifique.
À la seule différence qu’elle n’y connaît presque rien.

L’arrivée de son élève la rassure plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Il est là. Lui. Son héros. Celui qui connaît tout plein de choses.
Il sait sûrement ce qu’est un axolotl, lui.
Ou au moins il en a une idée.
Non ?

La première piste choisie par Raesthra n’a rien à voir avec les bestioles. Ça commence bien.
Il souhaite travailler dans les jardins artificiels, ailleurs que dans le labo. Alors, les axolotols vivent dans la nature ? Dans l’herbe fraîche ? Est-ce qu’ils sont gros ? Petits ? Moyens ? Est-ce qu’ils mordent ? Est-ce qu’ils sont dangereux ?
Non, non, sur la missive était noté qu’ils sont petits et curieux. Petits, donc.
Mais est-ce qu’ils mordent ?
La petite bête pourrait-elle manger la grosse ?

Itoe ne tient plus en place. Elle aimerait bien voir l’axolotl en question.
Le scientifique a l’air au bout de sa vie : il se retrouve avec la Raikage, certes, mais aussi avec une espèce de feignasse qui veut absolument mettre le nez dehors. Il a envie de fuir, déjà désespéré d’être associé à ces deux guignols.
L’albinos observe son élève, perplexe. Vont-ils y arriver ?

Distraite, elle se contente de vivement hocher la tête.

« Oh, oui, oui, du thé, bien sûr. C’est bon, le thé. »

Ça n’a pas trop de sens dans sa tête non plus, mais elle doit avouer que, oui, la perspective d’un bon thé la met en joie.
Leur superviseur se frappe doucement le front du plat de la main. Il a atteint le bout de son rouleau. Il ne pensait pas pouvoir aller plus loin, mais le voilà à tourner tout autour du rouleau. Au bout d’un moment, il n’y aura plus rien pour tourner, il finira par tomber.
Pauvre, pauvre axolotl.

Le scientifique accepte qu’ils sortent, pour qu’ils puissent étudier l’animal dans son habitat naturel.
Pendant ce temps, Itoe se demande toujours ce qu’ils vont voir. C’est marin ? Terrestre ? Qu’est-ce que ça mange ?
Mais surtout, parce que personne ne semble fichu de lui répondre : est-ce que ça mord ?

Ils arrivent tous les deux dans le jardin. Avec un sourire d’enfant, la Raikage constate que les axolotls sont de toutes petites bêtes à la bouille adorable. Avec leurs petites pattes, elles évoluent dans un aquarium plein de jolies décorations. Une démarche maladroite, semblable à celle d’un enfant qui apprend à se déplacer, leur permet de traverser l’aquarium lentement.
Dans leur petit espace, ils ont de nombreuses choses à manger, qu’ils picorent doucement. Certains aliments sont laissés de côté, comme boudés par les axolotls.

Itoe retrousse ses manches.

« Bien ! J’imagine qu’il faut que nous nous interrogions sur leur habitat, ce qui les rend heureux – parce que plus l’animal est heureux, plus ses capacités rayonnent –, leur alimentation, mais aussi leurs capacités de régénération. »

Est-ce que ça mord ?

« Je n’ai pas envie de les blesser, donc j’aimerais savoir s’il y en a qui sont malades ? Si nous pouvons nous interroger sur la vitesse de régénération et ce qui peut l’influer. »

Trop de questions, peu de réponses.
Les enquêteurs Itoe et Raesthra sont sur le coup. Mais surtout.
Elle s’approche de son élève, tire doucement sur sa manche.

« Hé, Raesthra. Tu penses qu’ils mordent ? »

Parce que oui, certaines questions restent plus importantes que d’autres.
Et elle n’a pas envie de repartir avec un doigt en moins.
Seika Itoe
(#)Jeu 22 Oct - 17:33
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Mettez vos blouses blanches [Seika Itoe] Ban210
METTEZ VOS BLOUSES BLANCHES

Hésitant, le scientifique daigna finalement consentir à mes requêtes. Cependant, pour ne pas perdre plus de temps, il nous indiqua le chemin menant vers le jardin artificiel et nous pria de nous y rendre, pendant que lui se chargeait, de son côté, de nous apporter nos boissons chaudes. N’était-ce pas merveilleux ?

Bon, d’accord, je voyais quand même à son regard que mes petites caprices ne l’enchantaient guère, mais au moins il avait compris que c’était la meilleure façon de me motiver et de me garder concentrer sur la mission. Aussi, avant qu’il ne s’éclipse, je ne manquais point de lui faire une petite tape amicale à l’épaule, un peu comme pour le remercier. Cela lui avait manifestement parut plus étrange, voire déplacé, qu’autre-chose. Mais peu importait.  

Mon regard se posait alors naturellement sur la personne de la Raikage. Curieusement, elle avait l’air d’être un peu ailleurs, comme si elle s’interrogeait, peut-être même un peu trop. Aurait-elle rencontré d’importantes difficultés dans l’exercice de sa fonction ? Visiblement, je dirais que non. Puis, si de telles difficultés se présentaient à elle, elle ne serait certainement pas ici pour jouer au scientifique avec ma personne. Peut-être qu’il s’agit de problèmes d’ordre personnel, du genre sentimental ? Peu probable, mais pas impossible. Toutefois, j’aurais plutôt tendance à dire qu’elle s’interrogeait sur notre mission. Peut-être que ce qu’on nous demandait était trop pour elle ? Impossible, elle savait tout faire : diriger, former, conseiller, et même chanter d’après les récents rumeurs. Ce qui était géniale avec elle c’est qu’elle ne se reposait jamais entièrement sur les autres, elle montrait l’exemple de part son comportement et ses actions, et cela la conduisaient parfois, voire souvent, à sortir de sa zone de confort pour s’essayer à des nouvelles activités.

La preuve, elle était ici aujourd’hui pour jouer au scientifique. Peut-être qu’elle ne savait pas encore comment s’y prendre, mais elle finira assurément par trouver la marche à suivre pour accomplir cette mission. Aussi, je me contentai d’arborer mon petit sourire habituel, avant de lui ouvrir la porte et de nous rendre finalement au fameux jardin artificiel.

Une fois sur place, nous n’eûmes aucune difficulté à trouver les petites bestioles que l’on devait étudier, puisque celles-ci étaient clairement visibles, exposées dans d’un immense aquarium, reproduisant un peu leur milieu naturel. Alors qu’on s’approchait de l’aquarium en question, je fus légèrement surpris du sourire qu’arborait la Raikage, elle semblait émerveillée, comme si c’était la première fois qu’elle voyait ces bestioles.

De mon côté, j’analysais brièvement l’intérieur de l’aquarium, avant de porter mon regard sur le document que je tenais entre les mains, laissant la Raikage savourer pleinement ce petit instant « magique ».

Enfin, elle finit par les quitter du regard, retroussant alors ses manches, fin prête à attaquer la mission. Sa première remarque me parut pertinente, cela démontrait qu’elle était déjà concentrée sur l’objectif. Sa deuxième remarque était tout aussi pertinente et la réponse à l’interrogation qui en découlait était en partie dans le document que je tenais entre les mains. Cependant, avant que je n’eus le temps de lui répondre, Itoe me demanda si ces petites bestioles mordaient, ce qui me fit agréablement sourire.        

« Donne-moi ta main pour voir. » Fis-je, d’un léger sourire.

Je lui pris alors sa main droite, douce et probablement deux fois plus petite que la mienne, avant de fermer les yeux, faisant mine de l’examiner. Puis, le verdict.

« ... Non, cela m’étonnerait qu’ils te mordent. » Finis-je par glisser, d’un air amusé.

Analyse digne d’un charlatan, c’était le moins qu’on puisse dire. Mais je trouvais cela très amusant, ça promettait une belle journée, tout du moins je l’espérais.

« Toutefois, si tu n’as pas confiance en ma méthode, qui, je te l’avoue se repose entièrement sur mes dons sensoriels, je t’invite à tester la méthode scientifique, telle qu’exposée dans ce document.

Alors, ils disent que tu dois, pour commencer, poser ton doigt contre l’aquarium. C’est la première approche pour leur indiquer de ta présence et observer leur réaction. S’il ne se passe rien, tu peux passer à l’étape suivante en introduisant une de ces tubes dans l’aquarium et toujours observer leurs réactions. S’il ne se passe toujours rien, il te faudra introduire quelque chose qui serait susceptible d’affecter leurs sens. Si rien ne se produit, alors tu peux être certaine qu’ils ne t’agresseront pas.
» Ajoutai-je, d’un léger sourire.

Je l’invitai alors à expérimenter cette méthode, tandis que moi je me tenais prêt à prendre des notes.

J’imaginais que si l’un d’entre eux était véritablement affamé, dans le cas où admettons qu’il ne suivrait pas le même régime alimentaire que les autres, alors la première action d’Itoe risquerait probablement de le faire réagir plus vite que les autres. Du moins, en théorie.

Quoi qu’il en fût, j’étais curieux de voir ce qui allait se passer durant cette première approche initiée par la Raikage.    


Raesthra
(#)Mer 11 Nov - 2:42
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« Qu’est-ce que ? »

Il prend sa main, sans crier gare.
Elle la laisse posée là, incapable de répondre. Ça défie toute sa logique. Que fait-il ?
Sa petite main, presque engloutie par celle de Raesthra, lui revient sans que la réponse ne la satisfasse.
Sourcils arqués, elle l’observe longuement.
Les axolotls ne la mangeraient pas, alors ?
Mais pourquoi ?

Itoe fait la moue, comme une enfant.

« Je suis sûre que tu n’es même pas certain de ce que tu dis, de toute façon. »

La Raikage retire brusquement sa main.
Raesthra n’est pas un scientifique. C’est un homme intelligent, oui, un homme plein de ressources, qui a de grandes connaissances, mais elle n’est pas certaine qu’il soit calé en biologie. Il devrait se cantonner aux livres, ça lui éviterait de dire que l’albinos ne plairait pas aux axolotls.
Enfin, au fond, elle s’en fiche de leur plaire ou non.
Ça l’arrange, qu’ils ne la mordent pas.
Mais sur quoi se base-t-il pour lui donner une telle réponse ?

Il enchaîne rapidement, propose de passer à la méthode scientifique, la vraie. Celle qui permettra de mieux les comprendre, pour mieux les étudier.
La mine boudeuse de la Raikage disparaît, rapidement remplacée par un nouvel entrain. Ça, ça la met de bonne humeur.
Ça, ça lui met la patate.

Elle hoche la tête, prend bonne note de toutes les indications qui lui sont données.
D’abord, mettre son doigt sur l’aquarium.

Itoe s’exécute, pose une phalange timide sur la paroi de verre. Un certain stress s’empare d’elle, sans qu’elle ne puisse s’expliquer pourquoi.
Vont-ils la voir ? Vont-ils l’ignorer ?
Vont-ils se précipiter vers la vitre pour l’attaquer ?
Les secondes défilent lentement, lui donnent l’impression d’être piégée dans une éternité qu’elle ne voulait pas découvrir.
C’est long.
C’est désagréable.
C’est perturbant.
Mais ça ne bouge pas.
Elle reste ainsi une bonne vingtaine de secondes, jusqu’à décider que c’est suffisant.

« J’aimerais réessayer. »

Peut-être que ça ne marche pas, finalement. Peut-être qu’il faut vérifier une nouvelle fois. Au moins, elle en aura le cœur net.
Alors, Itoe recommence. Elle pose doucement son doigt sur la paroi de verre.
Un, deux, trois, quatre, ainsi de suite jusqu’à quinze. Rien ne se passe, absolument pas.
Les axolotls continuent leur vie comme si de rien n’était.
C’est donc une première victoire.

« D’accord ! »

Euphorique comme une enfant, Itoe arrive à la hauteur de Raesthra et se saisit d’un des tubes mis à leur disposition.
Il faut le plonger dans l’eau, pour voir s’ils réagissent.
Le même processus, avec un stimulus différent.
Bien.

Elle hoche la tête et introduit lentement le tube dans l’eau, en s’assurant de ne pas trop la remuer pour ne pas leur faire peur.
Les axolotls réagissent un instant, mais ne font rien de très probant. Ils se remettent à se balader paisiblement dans leur habitat, sans même prendre garde au tube qui les a rejoints.
Il est là, il est pas là, au fond, c’est presque pareil.
Itoe sourit, toujours comme une petite fille.
C’est trop bien, cette mission.
Beaucoup trop bien.

Elle retire le tuyau.

« Même processus que pour la première expérience. »

Sans prévenir, après trois secondes à les laisser tranquilles, Itoe remet le tube dans l’eau.
Encore une fois, elle compte quinze secondes, pour s’assurer que rien ne se passe.
Et, encore une fois, les axolotls ne daignent pas s’intéresser à elle.

« Encore un succès, Raesthra ! »

Dans sa voix chantent les accents d’un enthousiasme candide. Elle est retournée dans ses baskets d’enfant, qui s’émerveille de tout et veut tout découvrir.
La prochaine étape est plus importante, plus déterminante.
Elle va enfin pouvoir savoir si, oui ou non, les axolotls mordent.
Elle va enfin pouvoir les mettre à l’épreuve. Pour de vrai.

Un nœud se forme au creux de son estomac.
Et s’ils se mettaient à avoir faim de chair, d’un coup ? Et s’ils s’intéressaient à la pulpe de ses doigts ? Pour leur odeur ? Le sel sur sa peau ?
Qui sait ?

Tremblante, Itoe finit pourtant par plonger son index dans l’eau, tout entier.
Bien qu’il ne soit pas aussi grand que le tube, il n’est pas assez innocent pour les laisser de marbre.
Ce n’est ni de la nourriture, ni un jouet, mais c’est un corps étranger.
Que va-t-il se passer ?

Les battements de cœur dans sa poitrine se mettent à accélérer, encore et encore, au point que c’en soit presque insoutenable.
Itoe inspire un grand coup.
Sans même s’en rendre compte, elle est restée là une trentaine de secondes, au point que sa peau commence à se friper sur les extrémités.
Elle retire son doigt.

Ils ne mordent pas.

Elle recommence, quinze secondes, comme pour les autres tentatives.
Et elle en est désormais sûre.

L’albinos se retourne vers Raesthra, un sourire radieux aux lèvres, à mi-chemin entre une joie impossible à dissimuler et une bêtise plus qu’apparente.

« Ils ne mordent pas ! »

C’est rare de la voir s’exprimer avec autant de naturel.
Loin de ses bonnes manières, Itoe arbore un visage plus doux, moins marqué par la nécessité d’user de grandes phrases pour se faire comprendre. Elle est normale.
Elle n’est plus Kage, juste Itoe.

Extatique, elle revient aux côtés de son élève.

« Alors, quelle est la prochaine étape ? »

Son œil unique tente désespérément de lire par-dessus l’épaule de l’archéologue, mais elle n’y parvient pas.
Il est trop grand.
Alors, il faut qu’il lui donne la marche à suivre.
Il sera le théoricien, elle sera le praticien.
Et ça l’amuse beaucoup.
Seika Itoe
(#)Mer 11 Nov - 17:58
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Elle avait entièrement raison.

Je n’étais en effet pas certain de ce que j’avançais. Pire, je savais que c’était des conneries, c’était simplement pour m’amuser de la situation, et peut-être la rassurer en quelque sorte, dans la mesure où elle craindrait de se faire mordre par ces petites bestioles. Aussi, sa réaction ne manqua naturellement pas de me faire rire. Un rire naturel qui résonnait dans toute la pièce. C’était amusant de la voir bouder de la sorte, comme une enfant. J’étais persuadé que si un étranger rentrait à cet instant dans la pièce, il ne penserait pas une seule seconde avoir à faire la Raikage. Non, clairement pas. Pourtant, c’était bien elle. Comme quoi, il ne fallait jamais se fier aux apparences.

Quoi qu’il en fût, je finis par lui partager la méthode « scientifique », celle qui était consignée sur le document que je tenais entre les mains. Cela la rendit toute de suite plus enthousiaste, d’ores et déjà prête à faire ce qu’il fallait pour faire avancer cette mission qui s’annonçait pour le moins amusante.

Ainsi, elle écouta attentivement et assimila toutes les directives, avant de passer à la pratique. Le doigt contre l’aquarium, elle attendait patiemment un signe. Elle attendait, encore et encore, sans jamais voir l’ombre d’une réaction. Je me tenais débout, à moins d’un mètre d’elle, observant attentivement la scène. Puis, au moment où je pensais qu’elle allait abandonner pour passer à la suite, elle me confia qu’elle souhaitait ressayer. Elle n’avait visiblement pas l’intention d’abandonner aussi rapidement. Sourire aux lèvres, j’acquiesçai d’un léger de tête, la laissant ainsi poursuivre l’expérience. Son doigt vint alors de nouveau se poser contre le paroi en verre de l’aquarium. Je roulais naturellement des yeux pour observer le comportement des axolotl. Rien. Il ne se passait toujours rien. Ils continuaient simplement leur vie comme si de rien était.

Amusée, Itoe décida d’essayer la deuxième méthode. Elle s’empara alors d’une des tubes prévues pour l’expérience et vint le plonger dans l’eau. Il ne se passait toujours rien de spécial. L’expérience prenait néanmoins une tournure intéressante : elle devenait pour ainsi dire amusante. A quels moments les axolotls allaient-ils se rendre compte de notre présence ? Comment allaient-ils réagir ? Nous finirons bien par avoir une réponse. En attendant, Itoe retira le tube et réitéra l’expérience une seconde fois, comme lors de la première phase. Amusé, je la laissai faire. Une fois de plus, il ne se passait rien. Absolument rien. La Raikage ne s’avoua pas pour autant vaincue. Non, loin de là. Elle finira par captiver leur attention, d’une manière ou d’une autre, c’était probablement ce qu’elle se disait derrière son sourire enfantin.

Alors que le scientifique chargé de nous apporter nos boissons entrait dans la salle, il constatait qu’il n’y avait plus vraiment de ninja dans la salle, encore moins la Raikage. Non, il voyait simplement une jeune fille qui prenait son pied en tentant de résoudre une énigme. Et un adulte qui supervisait le tout. On pouvait presque parler d’une relation père-fille… ou pas. Toujours est-il que le scientifique ne put s’empêcher de sourire. Il alla déposer nos boissons sur la table située loin derrière nous et finit par s’en aller sans nous déranger.

Pendant ce temps, Itoe passait à la phase suivante : celle qui nécessitait de plonger son doigt dans l’eau. S’il y avait bien une phase à craindre, c’était celle-ci. Car, elle ne pouvait pas absolument pas prédire le comportement des bestioles, aussi elle se risquait qu’elles jaillissent subitement pour la mordre. Enfin, elle finit par mettre son doigt dans la flotte. Elle était très concentrée, se demandant sans doute si cette fois-ci ce sera différent. Le suspense était pour ainsi dire à son comble. Seulement, après des longues secondes à attendre, il ne se passait toujours rien. Les axolotls poursuivaient leur vie comme si de rien était. La Raikage finit par comprendre qu’il fallait tester autre-chose pour captiver leur attention.

« Je crois qu’on peut définitivement dire qu’ils ne veulent pas de toi, Ahahaha ! » Fis-je, en la voyant revenir vers moi avec son sourire radieux. Elle voulait la suite. Il tenait à leur faire comprendre qu’elle était là, d’une façon ou d’une autre. « … Mais ne t’en fais pas, tonton Raesthra ne permettra pas qu’ils t’ignorent plus longtemps. » Ajoutai-je, d’un large sourire, avant de plonger mon regard sur le document.

Elle cherchait désespérément à lire ce qui était consigné, mais en vain. Je ne lui laissais pas la possibilité de regarder par-dessus mon épaule, tournant volontairement comme un gamin autour de moi. Puis, je m’arrêtai soudainement, en indexant du doigt les grands vases translucides qui se tenaient sous la table.

« … Il faut remplir ces vases d’eau et deviser les bestioles en 3 groupes. Ils devraient en principe être perturbé, puisqu’en dehors de l’eau il n’y aura rien d’autre pour leur donner l’impression d’être dans leur habitat. L’absence de plantes et de nourriture devrait les désorienter, et nous devrions alors pouvoir leur arracher une réaction anormale. » Fis-je, d’un léger sourire. « On les observera pendant trois heures sans intervenir. Il faudra se montrer très attentif, car cette étape va nous permettre de faire une sélection. Certains vont probablement se montrer très violent. D’autres risquent au contraire de s’affaiblir, il faudra alors les remettre dans l’aquarium pour éviter qu’ils meurent ou qu’ils ne se donnent la mort. Cette étape est certes longue, mais demeure cruciale, car elle nous donnera toutes les données nécessaires pour bien conclure notre mission. » Conclus-je, avant de lui donner le document.

Comme elle pouvait le voir, il n’y avait rien de plus que ce que je venais de dire sur la feuille. Aussi, après cette étape, il faudra nécessairement improviser et faire les bons choix pour mener cette expérience à son terme…  


Raesthra
(#)Ven 27 Nov - 1:11
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Ils ne veulent pas d’elle, c’est sûr.
Ça a un côté satisfaisant, parce qu’elle ne s’est pas fait mordre, mais, en même temps, ça la frustre un peu. Les bestioles n’ont vraiment eu aucun intérêt pour elle. Il y a le fait d’ignorer quelqu’un, en prenant du temps pour répondre, mais en ayant conscience du message initial. Ou simplement savoir qu’il y a un message. Enfin, un signe, quoi, qui montre que malgré l’ignorance, il y a prise de conscience de l’existence de l’autre.
Il y a quelque chose.
N’importe quoi.
Un truc qui dise « je te vois, mais je m’en fous ».
Alors, certes, ce n’est jamais plaisant, mais les axolotls poussent ce manque de respect plus loin encore, oh, oui, bien plus loin.
Ils ne prennent même pas le temps de voir l’autre personne. Non, non, ils n’en ont rien à faire, de bout en bout.
Ils ne voient pas et ils s’en foutent.
C’en est presque vexant.

Mais Itoe a décidé de ne pas se laisser abattre. De ne jamais se laisser abattre. Alors, elle regarde Raesthra, qui lui dit que « tonton » va l’aider à être remarquée.
Sauf que.
Euh.
S’ils la remarquent.
Peut-être qu’ils vont la mordre, en fait. Ou peut-être pire.
Est-ce qu’elle a envie d’être remarquée, Itoe ? Est-ce qu’elle a envie qu’ils se rendent compte qu’elle met le souk dans leur habitat ? Est-ce qu’elle a envie qu’ils s’énervent ?
S’ils cassent les vases ?
S’ils les attaquent ?
Et si ces petites bêtes, dont on dit qu’elles sont pacifiques, sont finalement de grosses brutes dans des corps minuscules ?
Hé, ça existe ! Faut pas dénigrer les petites choses. Animaux, personnes, objets, on sait jamais !
Le plus petit coin de table suffit à casser un orteil, alors un petit animal ?
« Pas la petite bête qui mange la grosse », paraît-il. Eh bien c’est faux ! Il y a bien des bestioles qui en sont capables. Alors tant mieux, finalement. Tant mieux que les axolotls ne la regardent pas. Tant mieux qu’ils ne l’aiment pas. Tant mieux ! Au moins ils ne risquent pas de la manger.

Mais peu importe. La mission continue.
Itoe suit les instructions de son chef – amusante ironie – à la lettre. Elle remplit les vases d’eau, en faisant attention à ce que ce soit en quantités égales. Une fois les vases pleins, elle les dispose assez éloignés les uns des autres, pour ne pas que la présence d’un autre vase ne devienne un problème. La proximité est suffisante pour qu’ils puissent tous les voir en une fois, ceci dit.
Oui, même Itoe avec son seul œil, oui.
Pas de discrimination dans ce laboratoire.

Le fait de mettre les petites bêtes dans de tels habitats, qui sont plutôt précaires il faut l’avouer, ne fait pas trop plaisir à la Raikage.
C’est comme si on l’arrachait à sa propre chambre, son bureau, pour la balancer dans une pièce vide, uniquement remplie de murs et d’oxygène. Bref une pièce remplie de rien.
Cette idée la fait tiquer, mais il faut ce qu’il faut, probablement.
Pas une scientifique, Itoe, oh non, pas du tout.

Elle place les axolotls dans les vases, consciente que le travail commence maintenant.
Ils ont trois heures. Trois heures pour les voir évoluer, chacun dans leur nouvel habitat.
Ils sont disposés deux par deux dans les vases, pour susciter diverses réactions : de la tendresse, si tant est que cela soit possible, de l’adversité ou, au contraire, rien du tout. En soi, la dernière solution est aussi une bonne chose, dans la mesure où cela leur permettra aussi de donner de nouvelles informations.

Itoe s’installe à côté, les yeux rivés sur les petites bêtes. Les minutes défilent, les comportements ne changent pas.

« Tonton Raesthra ne tiendrait-il pas ses promesses ? »

Elle lui glisse un regard mutin, fière de sa bêtise.
La feuille, vide, leur lance cet espèce de regard menaçant. Comme les tableaux, dans les musées, ou les grandes maisons terrifiantes. Ces tableaux, là, qui ont les regards qui donnent l’impression d’être suivis. La feuille fait à peu près la même chose. Les instructions appliquées, qui sont les dernières, ont une importance capitale : elles détermineront la suite de leur étude.
Itoe réfléchit déjà à la suite.
Elle se saisit d’un pinceau, d’un autre bout de papier.

« Une fois ces observations faites, je pense que nous devrions nous consacrer à leur alimentation, pour déterminer si elle change quelque chose à leurs capacités. »

Couche sur la page vierge quelques traits.

« Je pense que ce que nous faisons actuellement nous permettra de voir si, oui ou non, le bonheur d’un axolotl améliore ses compétences régénératrices. Nous pourrons également déterminer si son malheur annihile complètement ses capacités ou non. »

Itoe pose son pinceau, se concentre sur les bestioles.
C’est qu’elle se prend au jeu, la scientifique en herbe.

Dans le vase du milieu, les deux axolotls commencent à se tourner autour. Au départ, leurs mouvements semblent presque mignons. Ils s’approchent, se touchent, s’écartent, reviennent. Une danse lente, qui accélère au fur et à mesure.
Malheureusement, la prise de vitesse amène avec elle une violence croissante, qui les mène à se battre l’un contre l’autre.
Itoe lève une main. C’est moche, mais c’est le moment idéal, non ?

« Attends. »

Elle les laisse chahuter un peu, jusqu’à ce qu’ils soient blessés tous les deux. Une fois parcourus de blessures, elle les sépare.
Itoe les observe attentivement, tous les deux.

« Regarde, Raesthra. Ils ne cicatrisent pas. »

La Raikage procède à un changement radical : elle en remet un dans son habitat naturel, laisse l’autre dans un vase annexe.
Elle les nourrit tous les deux, avec la même nourriture.
Celui de retour dans son habitat reprend ses marques, mange. Ses blessures disparaissent presque aussitôt.
Pour le deuxième, il lui faut un peu plus de temps, mais il finit par cicatriser à son tour.
Elle décide de le libérer, pour retourner s’occuper des deux autres couples.

« Le bonheur serait donc un facteur impactant ? À quel point ? »

Elle observe les axolotls restés dans les vases.
Celui de droite ne s’active pas trop, pas de chahut, pas de perturbations. Celui de gauche, par contre, commence à bouger. Les axolotls ont l’air paniqués.
Cette fois, ils ne s’en prennent pas à leur binôme, mais aux parois de verre. Ils se blessent tout autant, ceci dit.
Itoe laisse Raesthra prendre le contrôle, pour qu’il ait sa part aux expériences, aussi. Elle reste prête à intervenir à tout moment, ceci dit, au cas où il aurait besoin de son aide.
Seika Itoe
(#)Ven 27 Nov - 22:57
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Ainsi donc, arriva le moment de passer à la deuxième phase de notre expérience. Cette nouvelle phase impliquait, grossièrement, d’arracher nos sujets de leur habitat « naturel » pour les transposer dans grands vases rempli d’eau afin d’observer leur adaptation. Assez barbare comme méthode me diriez-vous, mais que voulez-vous, c’était pour la bonne cause, pour la science, c’était du moins ce qu’aurait probablement avancé comme argument la personne qui avait rédigée la notice qui nous servait de guide. Malgré tout, restons positif, car on aurait pu nous demander bien pire, comme par exemple de mutiler volontairement les petites bestioles afin d’observer, sans détour, leur processus de régénération. Quoi que, Itoe n’aurait peut-être pas accepter des méthodes aussi barbares, et une telle façon de faire ne serait probablement pas très intéressant pour mener une étude complète...

Quoi qu’il en fût, Itoe s’exécuta, puisque pour le moment c’était elle qui s’occupait de la pratique, d’ailleurs pourvu que ça dur, en remplissant les vases et en les disposant suffisamment éloigné les uns des autres. Puis, elle enchaîna en extirpant les bêtes de l’aquarium, probablement le moment où jamais si elles désiraient se venger d’elle, avant de les plonger dans les récipients en verre. Les Axolotls s’étaient laissé faire sans opposer de résistance, comme si la personne de la Raikage leur inspirait confiance, à moins que…

Quoi qu’il en fût, commençait pour nous la véritable séance d’observation. Elle allait être longue, très longue, aussi on ne manqua pas de prendre nos boissons chaudes, plus tout à fait chaude à vrai dire, du moins pour ma part, tout en restant attentif aux comportements de nos sujets d’expérimentation. Seulement, malheureusement, le temps défilait et il ne se passait rien d’intéressant, rien du tout à vrai dire.

Je me caressais délicatement la barbe tout en continuant d’observer, je me disais qu’ils finiraient par réagir, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. Sinon, l’idiot qui avait rédigé cette notice nous aurait simplement fait perdre notre temps, à moins que l’absence de réaction serait aussi utile qu’une réaction pour eux. Nous verrons bien, pour l’heure, Itoe et moi avions les yeux rivés sur les Axolotls, du moins jusqu’elle m’interpelle de façon sarcastique.

« … Patience, patience… » Répliquai-je, d’un sourire amusé, tout en me caressant délicatement le bouc.

Ayant déjà plus ou moins quelques idées pour la dernière étape, même si cela dépendait grandement des observations tirées de cette phase, j’étais persuadé que nos amis, les Axolotls, allaient d’une manière ou d’une autre nous donner quelque chose à nous mettre sous la dent. Pour l’heure, nous devions poursuivre encore un petit peu nos observations, chose que nous faisions d’ailleurs assez bien.

Ayant visiblement déjà réfléchie de son côté, Itoe proposa de nous consacrer, après les observations, à leur alimentation, ne serait-ce que pour déterminer si cela change quelque chose par rapport à leurs capacités. Elle se saisit, par ailleurs, d’une feuille vierge et d’un pinceau pour coucher cela sur papier, toujours aussi méthodique. Les remarques qui suivirent étaient tout aussi pertinentes, prouvant qu’elle avait mûrement réfléchi, il ne restait donc plus qu’à attendre la fin des observations.

« … Oui, cela devrait en principe beaucoup influer sur leurs capacités, ce sera probablement l’occasion idéale pour en tirer quelque chose de cette expérience. » Finis-je par répondre, d’un fin sourire.

Il suffisait d’en parler pour que les bestioles, celles qui se trouvaient dans le récipient du milieu, nous gratifient d’un semblant de réaction. Ce qui était au départ une toute petite réaction, devant sans doute leur permettre de mieux jauger leur nouvel environnement, pris une toute autre dimension, puisque les deux bestioles finirent par se battre. Elles ne faisaient pas semblant, c’était le moins qu’on puisse dire.

Amusé, plus par le fait de pouvoir, enfin, en tirer quelque chose de cet escarmouche que par le simple plaisir de voir les deux bêtes s’entretuer, je tâchais de rester attentif afin de ne rien rater. Itoe était tout aussi absorbée par ce qu’il se passait, ne manquant d’ailleurs pas de réagir lorsqu’elle réalisa que nos sujets d’étude ne cicatrisaient pas. Elle avait raison, c’était étrange, mais peut-être que c’était un peu tôt pour en tirer des conclusions ? Peut-être que cet environnement n’était pas propice à leur régénération ? On pouvait avancer beaucoup d’arguments pour justifier ceci, ce qui était plutôt une bonne chose pour notre étude.

« … Peut-être que cet environnement leur ait trop austère pour favoriser leur processus de guérison ? » Songeais-je, à voix haute.

Itoe en était visiblement venu à la même conclusion puisque, avant même que je ne termine ma phase, elle prit l’initiative de remettre l’un des axolotls dans le grand aquarium, laissant l’autre dans le vase. Une très bonne idée, puisque cela devrait en théorie nous permettre de répondre à notre interrogation. Ainsi, après les avoir nourris, nous constatâmes un changement rapide chez la bête qui se trouvait dans son milieu naturel, elle semblait en effet, pour ainsi dire, plus vive et se hâtait de se nourrir, ce qui enclencha son processus de guérison. L’autre paraissait épuisée et se mouvait à peine, même si, après quelques temps, elle trouva la force de se soigner. Seulement, cela s’était fait au prix de beaucoup trop d’énergie, forçant alors une intervention rapide d’Itoe, qui se chargea de la remettre aussi dans son habitat naturel. Ainsi donc, comme le souligna la Seika, le bonheur semblait jouer un rôle majeur dans leur forme et leur processus de guérison, ce qui ne devait peut-être avoir rien de surprenant.

« … Il faut croire oui. Si tu me le permets, je vais pousser la chose plus loin… » Fis-je, d’un léger sourire.

Puisque les bestioles de la vase de gauche ne supportaient plus de se trouver dans cet environnement austère, allant jusqu’à se blesser contre le paroi de ce qui les emprisonnaient, je me permis d’en extirper une pour la mettre dans la vase vide, celle du milieu. J’enchaînais avec la seconde que je glissai volontairement dans le vase de droite, celle où il y avait déjà deux de ses congénères.

Celle qui se trouvait seule au milieu parut toute de suite plus détendue, comme si le fait de se trouver seule changeait quelque chose, l’espace sans doute, et la présence de nourriture devait aussi avoir son rôle à jouer. Autant de facteur déterminant, mine de rien. De l’autre côté, celle qui se trouvait dans le vase de gauche devint encore plus anxieuse, plus violente, perturbant alors la paix de ses deux congénères qui se liguèrent immédiatement contre elle. Un véritable carnage, même l’eau de la vase viraient au rouge. Fascinant, c’était du moins ce que dirait probablement un scientifique.

« … C’est comme si elles avaient perçu les ondes négatives émanant de celle-ci et cela les a forcés à réagir en conséquence. » Commentai-je, tout en maintenant mon regard sur ce qui se passait.

La pauvre bête avait été battu à un point qu’elle était devenue méconnaissable, et visiblement inconsciente. Mais comme si cela ne suffisait pas, ses agresseurs ne semblaient plus pouvoir s’arrêter, sans doute perturber par tout ceci et le sang qui colorait désormais l’eau de leur vase.

Je m’empressai naturellement de retirer la victime pour la plonger dans son milieu naturel, mais cela se fit au prix de quelques griffes assénées par les deux autres devenues, visiblement, totalement hystériques. Pour ces dernières, il fallait trouver vite un moyen de les calmer avant de les remettre dans leur habitat naturel, si on les remettait ainsi elles risquaient probablement de contrarier les autres.

« … Je suis peut-être aller un peu trop fort, tu aurais une idée pour les calmer, il serait très risqué de les plonger dans l’aquarium dans leur état. » Fis-je, en espérant que la Raikage saura trouver une solution moins violente que ce que j’étais en mesure de proposer.

Si seulement on pouvait les endormir…


Raesthra
(#)Mer 13 Jan - 19:05
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L’austérité de l’environnement comme facteur ralentissant de la guérison. Les axolotls soumis à leur bonheur pour bien fonctionner ?
Cette mission devient de plus en plus intéressante, quoique complexe. Il faut parvenir à s’occuper de ces petites bêtes sans les brusquer, sans les blesser.
Malheureusement, quand Raesthra décide de pousser l’expérience plus loin, d’autres résultats inquiétants se manifestent.

L’axolotl solitaire, glissé dans le vase du milieu, reprend du poil de la bête et cesse d’agresser les parois qui l’enferment.
Le second, plongé dans le vase avec ses congénères, subit une virulente agression. Les deux bestioles du vase se jettent dessus, l’attaquent de toutes parts, de grands coups de griffes continuels, au point de plonger la dernière venue dans l’inconscience.

Raesthra s’empresse de libérer la pauvre bête pour qu’elle puisse se ressourcer, mais les autres semblent prêtes pour la bagarre. Elles n’ont pas l’air d’en démordre et, il faut l’avouer, Itoe craint qu’elle ne finisse par se jeter l’une sur l’autre.
L’albinos reste silencieuse un instant, à la recherche d’une solution.

Son œil se dépose sur le vase du milieu, où barbote tranquillement l’un des deux axolotls du vase de l’extrémité. La bébête ne s’agite pas, ne se laisse pas perturber.
Itoe décide de garder cette configuration pour s’en occuper différemment.

« Comme nous ne pouvons pas plonger notre axolotl blessé dans l’habitat initial, nous devons le mettre dans un vase vide. Il pourra, ainsi, se régénérer tranquillement. Pour celui du milieu, qui a l’air paisible, nous pouvons le remettre avec les autres. » Marque une pause. « Quant aux deux derniers, nous devons les séparer. Je pense qu’une fois que nous les aurons tous séparés, nous pourrons observer autre chose. »

Elle se remet au travail, met son plan à exécution.
L’axolotl du milieu se laisse gentiment déposer dans l’habitat initial, où il part barboter paisiblement. Il rejoint rapidement les autres animaux et tout se passe pour le mieux.
Pour les récompenser, Itoe glisse de la nourriture dans les diverses mangeoires à leur disposition. Peut-être que le scientifique en charge fait différemment, mais elle n’a pas envie de tenter le diable. Le plus simple sera le plus efficace.

Suite à cela, l’albinos retourne auprès des axolotls laissés dans les vases. Elle en extrait un du vase où ils sont deux pour le mettre dans celui devenu vide.
Quant à l’axolotl blessé, elle s’assure de lui glisser ce qu’il faut dans le vase pour qu’il puisse se remettre tranquillement.
Ce n’est pas forcément très simple, ni très pratique, mais la bébête commence à se mouvoir après quelques temps. Elle est faible, mais ne se laisse pas abattre.
Ce qui est intéressant, c’est que, quelques temps après cette attaque contre les parois, l’axolotl ne bouge plus, comme s’il avait retrouvé son calme.
Par contre, dans le vase du milieu, l’une des bestioles commence à montrer des signes de rébellion.
Le dernier a retrouvé son calme.
Il est l’heure des observations.

« Regarde. Le premier, qui s’est attaqué au vase au début, maintenant qu’il est seul, même en étant moins blessé, il n’attaque plus. Le deuxième, au milieu, commence à s’agiter depuis qu’il n’a plus son partenaire. Le dernier n’a pas l’air gêné, quelle que soit la situation. »

Elle s’installe et commence à écrire sur sa feuille, en même temps qu’elle explique ce qu’elle remarque.

« Je pense que les axolotls, comme nous, ont leur propre caractère. Certains ont besoin d’espace, ce qui explique que le premier se sente bien dans un vase seul, mais pas quand il y a un autre axolotl avec lui. Certains aiment l’espace mais, à l’inverse du premier, sont d’un naturel grégaire. Ils ont besoin qu’il y ait une autre présence avec eux. Puis, il y a les autres, qui ne souffrent ni de l’un, ni de l’autre tant qu’ils ont un peu des deux. »

Elle précise car, maintenant que le dernier axolotl est resté seul un temps, il montre des signes de fatigue, ou de gêne. Il cogne faiblement contre la paroi.

« Ils ont besoin de leurs moments à eux comme ils ont besoin d’une présence extérieure. »

Elle récupère les deux axolotls en bonne santé et les dépose dans leur habitat naturel. Le dernier, encore en convalescence, si tant est qu’elle puisse appeler sa situation ainsi, reste en observation. Elle a besoin de s’assurer que la régénération se passe correctement.

« Le bonheur d’un axolotl ne se mesure pas uniquement à son alimentation, mais aussi à son comportement en tant qu’être entier. Il a ses besoins, comme il existe des choses qu’il n’aime pas. Il faut pouvoir anticiper et comprendre ces subtilités pour lui permettre une bonne capacité de régénération. »

Itoe écrit, écrit, remplit la feuille qu’elle a sortie.

« Néanmoins, l’axolotl peut se régénérer quoi qu’il arrive, quelle que soit sa situation initiale. Les informations que nous avons recueillies nous permettent simplement de déterminer la rapidité et l’efficacité de la régénération en fonction de divers facteurs. »

Elle pose son pinceau, se relève et retourne voir l’axolotl blessé. Il est frais comme un gardon, il a dévoré toute la nourriture à sa portée.
Elle sourit, plus que satisfaite.

« Je pense que nous pouvons le remettre dans l’aquarium, lui aussi. »

Se tourne vers Raesthra.

« Y a-t-il quelque chose que j’ai manqué, tu penses ? Je ne suis pas sûre de vouloir les remettre en situation problématique, pas après ce qui s’est passé avec le blessé. »

Pas de barbarie, encore moins pour des petites bêtes qui ne comprennent pas ce qui leur tombe dessus.

« Si tu considères que nous avons tout, je pense que nous pouvons rendre notre rapport aux scientifiques. »

Ce qui leur permettra de boucler leur mission.
Utile, certes, surtout très important pour leur culture personnelle.
Ces petites bêtes sont tout bonnement fascinantes.
Seika Itoe
(#)Ven 15 Jan - 18:06
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Itoe proposait de glisser la bestiole du milieu dans son habitat naturel, puis d’isoler celle qui avait été sévèrement agressée afin qu’elle puisse récupérer tranquillement. Elle suggérait également de séparer les deux autres, celles qui ne tenaient plus sur place et qui cherchaient un moyen de briser leur cage. Je me demandais naturellement si une méthode aussi simple que la séparation serait efficace pour calmer leurs ardeurs, mais puisque nous n’avions pas vraiment d’autres options, on se devait de tenter. Au pire, on avisera.

« Attends, laisse-moi t’aider. » Glissai-je, pendant qu’Itoe retirait l’axolotl du milieu pour le plonger dans le grand aquarium.

Je me chargeai d’isoler la petite bête semi-inconsciente afin qu’elle puisse se régénérer tranquillement. Itoe se chargea quant à elle de lui glisser de la nourriture pour le mettre dans des bonnes dispositions. Après quoi, elle sépara les deux axolotls agités pour tenter de les apaiser. Je n’imaginais pas que cela fonctionnerait, mais j’étais forcé de constater que c’était particulièrement efficace comme méthode, aussi simple soit-elle.

Ainsi donc, l’espace jouait aussi un rôle primordial dans leurs comportements. Probablement que cela leur permettait de moins ressentir les ondes, parfois austères, de leurs congénères. Mais c’était visiblement bien plus que cela…

Intéressant, songeais-je, tandis que la Seika me partageait ses observations. Je l’écoutais naturellement attentivement, tout en gardant un œil sur les trois vases. Après un premier constat, Itoe me partageait ses analyses, qu’elle ne manquait pas d’accoucher sur papier afin de le remettre, à l’issu de la mission, aux scientifiques.

Finalement, comme je le pensais, certains de ces bestioles avaient besoin d’espace, à défaut de quoi elles devenaient anxieuses, puis rapidement violentes, tandis que d’autres, au contraire, étaient de nature grégaires. Aussi, tout dépendait naturellement de leur caractère, chose dont nous n’aurions probablement pas pu découvrir sans ces vases, tout du moins cela n’aurait pas été aussi simple à découvrir dans leur habitat naturel.

« Oui, finalement, sur ce point, elles ne diffèrent pas tant des autres espèces. Mais c’est quelque chose qu’on n’aurait probablement pas su sans cette expérience. C’est une bonne découverte, cela va permettre aux autres de les mettre dans les meilleurs dispositions pour mieux étudier leur processus de guérison. » Commentai-je, avant qu’Itoe ne conclut ses observations.

Cela lui permit alors de rebondir sur le bonheur de nos sujets qui, comme le rappelait Itoe, ne dépendait pas uniquement de leur alimentation. Cela dépendait de leur comportement, de leur émotion, comme pour la plupart des êtres-vivants, même si les facteurs qui influent sur ces points n’étaient pas forcément les mêmes pour tous. En définitive, ces axolotls étaient un bon sujet d’étude, mais il faudrait probablement d’autres études plus poussées, des études s’étendant sur la durée, pour pouvoir mieux appréhender tout ce qui les concernent. Notre étude était donc une très bonne base pour les scientifiques, ils allaient apprécier le travail, j’en étais du moins convaincu.

Rigoureuse, Itoe continuait de prendre des notes afin de ne rien omettre, soulignant par une ailleurs un fait d’une importance capitale. Il s’agissait de la faculté de régénération de nos sujets qui, comme le soulignait la Seika, pouvaient régénérer dans n’importe quel contexte. Aussi, notre étude permettait simplement de déterminer la rapidité et l’efficacité de la régénération en fonction de divers facteurs. Ce qui signifiait que si les scientifiques souhaitaient en savoir plus sur le processus même de la régénération, il leur fallait une étude poussée, pouvant notamment nécessiter de mutiler les sujets pour mieux les étudier.

Aussi, je me contentai d’acquiescer d’un léger signe de tête, plutôt satisfait de cette mission qui s’avérait beaucoup plus intéressante que je ne l’imaginais. La compagnie d’Itoe y était probablement pour beaucoup. Sourire aux lèvres, je l’assistais pour remettre les axolotls dans le grand aquarium. Ils allaient enfin pouvoir se reposer, qu’ils en profitent bien, avant de finir en rat de laboratoire.

« … Non, je crois que tu as tout dit. Maintenant s’ils veulent en savoir plus sur cette fameuse capacité de guérison, il leur faudra probablement une étude plus poussée, avec des personnes qui s'y connaissent en Iroujutsu. » Rétorquai-je, d’un léger sourire, lorsqu’Itoe me demanda si j’avais quelque chose à ajouter. « En tout cas, c’était une étude particulièrement intéressante. Allons donc remettre notre rapport et arracher quelques sourires à ces agelastes ! » Conclus-je, d’un sourire amusé.


Spoiler:

Raesthra
(#)Ven 15 Jan - 20:24
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