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Reiji
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Il enfila d’abord son armure noire. Cette pièce protectrice, ne revêtant que le haut de son corps, est étonnamment élastique et n’empiète aucunement sa souplesse. Le rouquin n’avait jamais vu ce type de cuir auparavant et ce marchand de Suna l’a bel et bien vendu sur son produit. Il passa ensuite au pantalon et aux bottes tout terrain, ces morceaux étant également noires. Ce qu’il le fait sortir du lot est le survêtement écarlate qu’il s’était procuré : un tissu léger et mince, tout juste suffisant pour le protéger un minimum des puissants rayons solaires. L’habit n’inflige aucune contrainte sur ses mouvements, mais il décida tout de même de laisser son bras droit à l’air libre. Étant ambidextre, mais naturellement droitier, il se sent plus à l’aise ainsi – au diable les risques de cancer de la peau sur ce membre. Il finalisa son accoutrement d’un bandeau attaché à son front, utile pour empêcher la sueur de dégouliner dans ses yeux – un handicap qui ne pardonne pas au milieu d’un combat. Pas celui affichant son appartenance à Suna, mais un complémentant l’habit de la même couleur rouge.

Le combattant contempla un instant son reflet dans le miroir. Le style n’est pas quelque chose qui l’importe, mais à sa vue, il échappa un faible sifflement. Autrefois, alors que Kagirinai était gouverné par leur « père », des ennemis sur le champ de bataille lui avait donné quelques surnoms ici et là. Le point commun de tous ces surnoms était la référence au pigment de ses cheveux. Le voilà pratiquement vêtu d’incarnat. Bien qu’il ne recherche pas l’attention, cette tenue allait lui attirer quelques regards – et correspond plutôt bien au lieu où il va.

Qu’importe. Là où il va, il n’y aura aucun être vivant pour le déranger. Il n’y aura que des fantômes – morts et oubliés. Il quitta le nid familial tôt le matin, partagé avec ses frères et sa sœur, entreprit un court périple vers le nord du pays. Le soleil ne s’est pas encore présenté le bout du nez, l’air est frisquet. Aujourd’hui, il voulait la paix. Et dans le coin, il n’y a guère meilleur endroit que…

La Vallée écarlate.

Il s’agit d’un secteur de Kaze où de nombreuses batailles ont eu lieu par le passé. Par son histoire, cette région du pays possède une réputation qui lui fait son honneur. Les citoyens disent que l’endroit est maudit et dangereux. Les Shinobis disent que les brigands et les malfrats sont maîtres dans la vallée. Pour Reiji, il n’y voit qu’une étendue de sable et de dunes, un endroit parfait pour s’entraîner en toute tranquillité. Et si un bandit ose le déranger… Eh bien, personne ne pleura la mort d’un criminel, non ? Ceci dit, je ne peux que comprendre les gardes au canyon, entrée de Suna, qui lui lancèrent des regards interlocuteurs alors qu’il annonça le but de sa sortie matinale.

C’est légèrement avant midi que le mercenaire arriva à destination. Il s’installa confortablement dans le sable chaud et ouvrit son sac de provision. Alors qu’il buvait et mangeait, il inspecta le décor. Les tourmentes de la guerre et des combats ont disparu depuis longtemps. Il avait entendu de bouche à oreille que le sable avait encore une teinte de sang, même après tout ce temps. Ce n’est qu’une légende urbaine : le vent a fait disparaître rapidement toute trace de la guerre. S’il reste quelque chose, il est piégé sous plusieurs pieds de sable. En fait, ce qui donne le monopole du secteur aux criminels est sa notoriété, tout simplement. Des hommes en ont tiré profit. Pour le moment, il n’y a rien en vue. À l’horizon, ce n’est qu’une steppe désertique et des dunes de sable à perte de vue, avec Sol, bien haut dans le ciel, qui frappe sans merci la contrée du vent.

Reiji débuta son entraînement après un court repos. Il commença par des mouvements basiques, et enchaîna avec des techniques plus complexes. Le Genin lança des armes devant lui et, grâce à son don, les firent revenir vers lui dans des angles difficiles à esquiver. C’est ce qu’il faisait : il ne devait pas subir la moindre égratignure. À un moment, il se permit une courte pause pour rattraper son souffle. Il était loin d’être épuisé, mais le soleil suffit pour l’écraser s’il ne conserve pas son énergie de façon intelligente. Néanmoins, un faible éclat de lumière attira son attention sur une dune voisine, à moins de quarante mètres de sa position. Il l’a perçu juste à temps avant de voir une quelconque forme se jeter dans sa direction. Habilement, il poussa son poids en tournoyant sur la gauche. Une flèche se logea dans le sable derrière lui.

Merde ! Relance !

Les voilà. Les brigands. Son regard doré devint froid. S’il n’avait pas aperçu la lumière du soleil refléter sur la tête du projectile, l’embuscade aurait été un succès. La chance n’était cependant pas de leur côté. Toutefois, que tout ceci soit dû à la chance énerva notre héros au plus haut point. Une seconde flèche retentit aussitôt, mais Reiji la bloqua sans effort à l’aide d’un kunai.

Attaquer un Shinobi à l’aide d’armes conventionnelles… N’est pas la meilleure des idées.

Il compta deux adversaires ayant perdu leur camouflage sur une dune, en hauteur. L’absence de jutsu indique que ce ne sont que des scélérats ordinaires. Si le jeune homme était bon, il donnerait tout simplement un avertissement à ces criminels. Or, Reiji est tout sauf bon. Il entama une marche à un rythme régulier vers ses proies, se demandant comment il allait disposer d’eux. Pendant ce temps, les deux malfrats utilisèrent leur arc-à-flèche et dégainèrent leur arsenal de flèches.
Reiji
(#)Ven 23 Oct - 18:08
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Hizori Yori
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Les deux bandits n’en revenaient pas. Aucune flèche ne semblait atteindre le rouquin qui s’avançait vers eux d’un pas décidé, téméraire, assuré même ! La panique s’installa peu à peu de leur côté. Ce qui était censé être un coup rapide et facile s’avérait être finalement une plaie, un problème, une emmerde qui ne disait pas son nom. Leurs mains moites se crispèrent sur leurs arcs à mesure que les secondes s’égrenaient. Leurs muscles se bandèrent et leurs mâchoires se serrèrent. Au bout d’un certain moment, ils durent se rendre à l’évidence : ils avaient affaire à un ninja. « Un putain d’shinobi » que s’était fait comme réflexion l’un deux. Alors, bien plus retors que son compagnon, il se leva brusquement, pointa son arme sur son collègue et lui décocha une flèche dans la cuisse. Ce dernier hurla effroyablement, si bien que l’écho de sa voix se propagea sur un grand périmètre. Fier de son coup déloyal, le traitre se mit à ricaner, se tourna vers le shinobi qui s’approchait lentement mais surement de leur position, lui fit un bras d’honneur et fila du coté opposé en se laissant glissant le long de la dune sur laquelle ils étaient perchés. Une fois en contrebas, il grimpa immédiatement sur sa monture qui attendait sagement leur retour et se mit à galoper comme un dératé en riant à gorge déployée !

Il l’avait échappé belle !

Mais alors qu’il commençait à creuser l’écart, le vent se leva brusquement ! Sous la bourrasque notable qui s’abattit brusquement dans les environs, le cheval dans hennissement paniqué, se dressa brutalement sur ses pattes arrière, ce qui eut pour effet de faire tomber le cavalier qui n’eut pas le temps de bien s’accrocher aux rênes de sa monture. Tout de suite après et dans un affolement qui s’avérait être incompréhensif pour le voleur, l’étalon continua aussitôt sa course sans chercher à comprendre ce qui s’était passé ; laissant derrière lui le pauvre fuyard étourdi qui mit de longues secondes à se remettre de sa chute, à se redresser plus ou moins rapidement et à observer les environs. Malheureusement, le vent, persistant fit valser les grains de sables qui se mêlèrent à la danse, au point que le phénomène ne se transforme tout simplement en une franche tempête de sable. De quoi décontenancer le brigand qui se mit à paniquer et à avoir du mal à respirer, là où un ninja lambda aurait simplement fait face à des gênes sans plus. Mais alors qu’il voulut amorcer une course à l’aveugle dans la direction qu’avait prise son cheval, il sentit des poids à ses chevilles. Lorsqu’il baissa les yeux, il put voir des mains faites de sables le retenir sur place. De quoi lui arracher un cri horrifié alors qu’un trop plein de sable vint l’envelopper…

Était-ce un cauchemar ? Un mirage ? Le fuyard ne se cessa de se questionner pendant que le sable qui s’agglutinait autour de lui comme un sarcophage ne prenne son envol. C’était définitif ! Il était foutu ! Il payait enfin tous ses crimes, dont le dernier ! Même chez les bandits du désert, trahir un compagnon était une ignominie sans pareille ! Mais comment aurait-il pu faire autrement ? Rester sur place à attendre que le ninja vienne les abattre ? Fuir avec son pote qui était un gros lard incapable de se replier rapidement ? Ces options là lui paraissaient absolument ridicules, d’autant plus qu’il s’était fait une raison depuis bien longtemps si une telle situation se présentait à eux : Abandonner lâchement son pote en prenant ses jambes à son cou pour espérer survivre. Sous ces pensées sinistres et la position surréaliste dans laquelle il était, l’homme se mit à rigoler bêtement. Il pétait un câble en constatant qu’il était coincé dans un important agrégat de sable volant qui ne lui permettait même pas de bouger le moindre petit doigt. C’était définitif : il allait salement crever comme la pourriture qu’il était ! Mais alors qu’il ne s’y attendait pas du tout, le sable desserra son étreinte et le laissa chuter sur une dune de sable sur laquelle il roula pendant un petit moment. Sauvé ? Mais par qui ? Une question qui le poussa à se redresser, guilleret !

L’espoir existait pour tous !

Sauf qu’en se redressant et lorsque la tempête de sable disparut aussi vite qu’elle fit son apparition (comme par enchantement donc), le criminel déchanta vite. Très vite même. Par on ne sait quelle magie, il était revenu au point de départ ! Pire encore ! Il se trouvait à mi-chemin entre l’homme qu’il voulait fuir et son ex-camarade qu’il avait blessé et qui se trouvait toujours au sommet de la dune, souffrant de sa blessure. Perdu par ce qui se passait, il sentit le sol se dérober sous ses pieds et faillit choir bêtement. In-extrémis, il se reprit et se mit à regarder les alentours, maintenant que la visibilité était redevenue bonne. C’est à cet instant précis qu’il vit un point sombre à mi-hauteur dans le ciel. Si le soleil presque à son zénith l’aveugla, il plissa des yeux, les protégea d’une main et fit un effort pour mieux observer ce qu’il vit. Là, il put enfin distinguer une ombre, une silhouette filiforme debout sur ce qui semblait être une plateforme sableuse. L’ombre semblait observer leur direction. Serait-ce lui le coupable ?! Le cœur du traitre ne fit qu’un bond alors qu’il fit volte-face, coutelas dégainé pour se confronter au rouquin qu’il voulait buter à la base comme une véritable enflure. Quitte à crever, autant se battre à fond qu’il se disait ; même si tout son corps tremblait comme une vulgaire feuille morte…

Pendant ce temps-là, Yori sur son nuage de sable observait non pas le voleur qu’il avait rattrapé…

Mais bel et bien le roux doté de chakra qui devait aspirer à une vengeance bien gratinée…

L’Hizori était curieux. Curieux de voir ses actions à venir…
Hizori Yori
(#)Dim 8 Nov - 11:00
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Les flèches décochèrent à un rythme irrégulier, mais tout de même rapide. La tension se faisait sentir. Dans la tête des mécréants ayant osé s’attaquer à un Shinobi, ils devaient tuer cet homme avant qu’il puisse leur mettre la main dessus. S’il s’approche trop, ils sont cuits.  De son côté, le jeune homme aux cheveux cuivrés utilise cette opportunité pour s’entraîner. Il n’y a rien de mieux qu’une vraie simulation. Du moins, c’est ce qu’il pensait au départ, mais cela s’avère au final de n’être qu’un piètre échauffement. Il n’avait guère besoin d’esquiver et bloquer – à quelques reprises, les projectiles étaient bien au-delà de leur marque. Les hommes étaient sous l’effet du stress, n’améliorant pas la finesse de leurs actions.

Un revirement de situation se produit. Un changement imprévisible. Si inattendu que notre héros n’aurait jamais pu envisager une telle possibilité. La surprise se lisait bien sur son faciès, ses prunelles ambrées écarquillées à la vue de cet incident : l’un des brigands décocha une flèche dans la jambe de son partenaire. Son cri de détresse retentit en écho à travers le désert. Le traître monta sur son cheval et prit la fuite. Abasourdi, Reiji cessa sa progression et resta immobile. Il ne comprenait pas comment cet homme a pu faire une telle chose. Il se transposa dans sa peau : s’il était dans la même situation, pourrait-il effectuer le même coup infidèle sur l’un des membres du Kagirinai ? La possibilité est inexistante dans sa tête… Mais d’un autre côté, à bien y penser, ce type de situation est plutôt commun en ce bas monde. Il n’y a rien de nouveau. L’humain est un animal social, oui, mais également nombriliste. Un beau paradoxe.

Ceci fait, le Genin ne chercha pas à pourchasser le bandit déloyal. Il pourra toujours compter sur la coopération – de gré ou de force – de son semblable. Néanmoins, alors que le fuyard prenait de la distance, le combattant remarqua un nuage de sable le percuter. L’impact le fit virevolter hors de sa monture, cette dernière continua son chemin comme si rien ne s’était produit. Un instant plus tard, le brigand fut enveloppé par un amas de sable, de la tête aux pieds.

Reiji tourna la tête à gauche et à droite. Il discerna finalement l’origine de cette mascarade malgré que la position de l’astre solaire ne l’avantageait pas : une silhouette au loin reposant sur une plateforme de sable. Un membre du clan Hizori. Est-ce également un bandit souhaitant apprendre une leçon à son congénère ? Un Shinobi de Suna souhaitant lui porter assistance ? Dans tous les cas, le nouveau venu transporta sa proie près entre son ancien compagnon et celui qu’il voulait abattre une minute plus tôt. Le tas de sable le piégeant s’effondra et il fût libéré. Or, il déchanta rapidement lorsqu’il remarqua notre protagoniste face à lui. Il dégaina son arme, prêt au combat. Probablement prêt à faire face à l’inévitable aussi.

Il expira par le nez face à ce nouveau développement. Il n’était guère enchanté par l’intervention d’un inconnu. Il poursuivit sa marche vers le traître. Ce dernier se rua de lui-même sur le manieur de métal, aveuglé par la frayeur. Reiji esquiva le coup vertical en déplaçant son centre de gravité sur la droite et trancha de son kunai une partie de la main droite de son ennemi. Normalement, un kunai n’est pas une arme de choix pour sectionner un membre. Cela témoigne de la force employée par celui maniant l’arme. Ceci fait, le scélérat n’eût guère le temps d’hurler de douleur que le rouquin pivota et plongea le kunai dans sa cuisse. La crapule flancha au sol, criant sous le châtiment physique qu’il venait de subir. Ça y est, c’est la fin, devait-il penser. Toutefois, son bourreau prit ses distances. Il s’éloigna. Ou plutôt, il montait la dune et se dirigea vers son ancien compatriote. Arrivé à sa hauteur, Reiji déposa son arme face au premier bandit blessé. Ce dernier le toisa, incrédule face à cette action.

Si tu souhaites saisir ta vengeance…

Sur ces mots, il se releva et partit. Il offrait la chance à celui ayant subi le coup déloyal de remplir sa vendetta. Une sorte de consolation que lui offrait le Shinobi. En réalité, cette mise en scène n’a aucune importance. Même si le premier homme réussi à tuer le renégat, il allait mourir déshydraté et cuit. Sans eau et la monture ayant disparue, son destin est scellé. Au final, ce n’est pas Reiji qui allait tuer ces hommes, mais le désert lui-même. Il se retourna une dernière fois pour contempler le résultat de son action : tant bien que mal, l’homme à qui il avait donné son kunai rampait vers son ancien camarade, celui-ci jonchant toujours le sable. Lorsqu’il tourna le dos, il entendit les deux hommes se lancer dans une lutte acharnée pour la vie. Un moment plus tard, le silence redevint maître des lieux.

Tout cela n’est que du passé désormais. Comme dit plus tôt, peu importe le vainqueur de cette querelle, le vainqueur est destiné à trépasser au cœur du désert. Reiji s’approchait maintenant de cet individu flottant dans les airs. Allié, adversaire ou juste un passant souhaitant observer les actions de l’ancien mercenaire ?
Reiji
(#)Mar 10 Nov - 17:08
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Hizori Yori
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Le dénouement fut bien différent de ce à quoi s’attendait le sableux. En effet, devant les actions de l’inconnu qui s’était pourtant fait agresser, Yori écarquilla les yeux pendant quelques secondes. Un tel sang-froid était tellement rare qu’il était médusé par ce qui s’était déroulé sous son regard. Plus cruel qu’une mise à mort ? Certainement. Le futur des deux blessés abandonnés au beau milieu d’une simili vallée formée par les deux grandes dunes les entourant, était tout tracé. Ils périraient dans les quelques heures à venir. Syncope. Déshydratation. Hémorragie externe… Voire même un dernier duel pour l’honneur… Va savoir. Les possibilités étaient multiples, mais la mort était surement leur funeste destin. Un terminus bien peu reluisant.

Un sourire étira finalement les lèvres de l’héritier des Hizori. S’il fut stupéfait dans un premier temps, il dût avouer avoir un certain respect pour la décision du shinobi. Une décision presque hautaine, mais ô combien intelligente. Ne pas se salir davantage les mains et laisser le désert décider de leur sort était digne des réflexions des plus grands. Encore un phénomène dans les rangs, après Ayane et Haru qui l’avaient surpris des plus belles des manières. Le vivier des talents était fourni et la relève était presque assuré. Presque, parce qu’il leur fallait encore l’expérience qui allait avec leur pouvoir. C’était tout du moins la vision du sableux qui décida de faire descendre son petit nuage de sable jusqu’à poser ses pieds au sol, enfin…

- « Pourquoi ne pas les avoir tués toi-même ? J’avoue ne pas comprendre… »

Sa voix à la fois douce et froide finit par briser le silence entre eux. Debout à plus ou moins une vingtaine de mètres de son vis-à-vis, Yori affichait une mine dénuée de toute expression palpable. S’il était vêtu d’un kimono noir surplombé par un haori brun simplement posé sur ses épaules, aucun signe ne trahissait son appartenance à Suna. Son bandeau ? Rangé dans une poche intérieure, tout simplement. La seule chose qui pouvait éventuellement le trahir était le fait que le rouquin l’ait déjà vu dans les rues de Suna, plus précisément dans le palais de l’ombre du vent. Les probabilités n’étaient pas si minces que cela, mais la coïncidence serait surement surprenante pour l’Hizori qui était généralement d’un naturel discret.

Mais à peine voulait-il ouvrir une nouvelle fois sa bouche que des cris se firent entendre de l’autre côté de la dune. Le combat faisait rage entre les deux ex-acolytes qui devaient s’entretuer avec hargne. Observant pendant un temps par-dessus l’épaule du jeune homme, le regard vide du manieur de sable revint se poser sur le visage de son interlocuteur qui put soudain sentir un trop plein de chakra parcourir le sable sous ses pieds. Yori venait à l’instant d’infuser son chakra dans le sol environnant. L’initiative était plus ou moins sans équivoque. Maintenant qu’il était là, sa fibre de pédagogue vibrait à l’idée de tester ce jeune homme dont le niveau semblait promettre de bonnes choses. La suite allait s’avérer intéressante…

- « Enfin… Oublions donc ce qui vient de se passer. Et si tu venais travailler pour moi ? Tu m’as l’air bien plus fort et bien plus cruel que ces idiots derrière toi. C’est ce qu’il faut dans ce désert sans pitié et je suis sûr que tu en conviendras… »

Un sourire orna le faciès de Yori. Un sourire qui n’augurait rien de bon. Il n’était pas caricatural loin de là, mais assez marquant pour être inquiétant ou annoncer la couleur en plus du chakra que le jônin avait déployé sans aucune réserve ni discrétion pour le coup. En attendant la réponse du jeune homme lui faisant face, il rassembla ses mains devant lui, prêt à enchainer des mudras au moindre mouvement suspect. Il aurait bien pu se présenter et demander un entrainement en tout bien tout honneur, mais il était sûr que son vis-à-vis aurait pu refuser voire même brider son niveau en sachant à qui il avait affaire. Pour autant, même en le provoquant ainsi, l’Hizori n’était pas sûr qu’il se fonde dans une confrontation en refusant sa fausse offre…

Après tout, il semblait tellement imprévisible qu’un refus ne serait finalement pas étonnant en vrai.


Spoiler:
Hizori Yori
(#)Ven 13 Nov - 15:52
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