Inconnue, Mihoko venant à peine d'arriver au village.
Jusqu’ici, la vie de la jeune Watari n’avait rien de bien extraordinaire. Elle possède une famille en bonne santé, une bonne éducation, mais pas de réelle maison. Et pour cause, suivant les préceptes de son clan, sa famille a toujours voyagé aux quatre coins du continent. Ce n’était pas une mauvaise chose, au contraire même cela avait été une bonne expérience. Néanmoins, il était vrai que ce n’était pas toujours facile de grandir et se construire aucune réelle attache. Parfois, Mihoko s’était surprise à envier ces enfants qui connaissaient tout le quartier.
Heureusement, il restait un élément qui lui donnait un semblant d’appartenance : son clan. Oui, ce clan nomade que si peu de personnes connaissent. Et en réalité, elle-même n’en sait pas beaucoup plus. Toutefois, il y a ces histoires, ces contes et légendes autour de Kakusei, cette terre lointaine réservée uniquement aux membres de son clan. Ni sa mère ni son père ne savent réellement comment s’y rendre, mais aujourd’hui encore Mihoko rêve d’y mettre les pieds.
Les années passèrent jusqu’à ce que finalement l’explosion de la prison d’Arashi ouvre les yeux aux plus ignorants. L’incident était bien trop éloigné d’elle et de ses préoccupations pour qu’il ne l’atteigne, mais elle ne se souvenait pas réellement avoir été surprise par le scandale qui en suivit. Néanmoins, si Mihoko ne pensait pas être touchée par son impacte, elle en avait tort. Sa mère, persuadée qu’on vivait là le début d’une époque plus sanglante, décida qu’il était tant de trouver refuge dans l’un des grands pays. C’était là pour elle l’occasion d’offrir protection et stabilité à sa fille encore trop jeune pour connaître la guerre.
Le choix ne fut pas facile à faire. C’était là après tout le début d’une nouvelle vie. Toutefois, ses parents ayant plus de contact au Pays du Vent, ils décidèrent de s’y rendre une fois ses portes ouvertes. Évidemment, l’accueil n’était pas pleinement chaleureux. Tous durent subirent une série de questions avant de pouvoir s’y loger. De là, son père rejoignit une compagnie marchande, alors que sa mère ouvrit une boutique de vêtement. Quant à Mihoko, le changement ne fut pas facile à accepter. Encore aujourd’hui, celle peine à s’accommoder à sa nouvelle vie. Les coutumes lui sont toutes étrangères. Le climat est rude et très honnêtement elle commence à alimenter une certaine aversion envers le sable.
Toutefois, coincée par la force des choses à rester sur place, Mihoko décida de mettre en pratique les arts de son clan en rejoignant l’armée shinobi. Entraînée depuis son plus jeune âge, elle n’était certainement pas expérimentée, mais pas non plus complètement néophyte.
Son objectif ? Elle-même ne le sait pas vraiment. Peut-être veut-elle faire honneur à sa famille, protéger les siens ? Ou alors, serait-ce par pure curiosité et ennui. Peu importe, l’avenir nous le dira bien assez vite. Sa fierté et sa détermination n’étaient pas à prendre à la légère. Elle voulait se sentir utile, peut-être prendre sa place au sein de cette nouvelle vie.