Sous les bons conseil du Shodaime Hokage, rapidement assimilé à des ordres, Tenryu s’était dirigé au deuxième étage du Palais du Hokage.
Les archives s’y trouvaient et c’était en ces lieux qu’il allait pouvoir réaliser son premier acte de collaboration avec le Pays du Feu et plus particulièrement avec Konoha.
Les lieux étaient vastes mais les innombrables étagères bondées de dossier rendait l’espace si confiné qu’à tout moment il était possible de se recevoir un truc sur la tête.

Le Kazama marchait timidement dans les allés à la recherche de la personne directement indiquée par le Hyûga.
Pourtant il ne semblait pas y avoir âme qui vive.

Son attention se porta alors sur une voix qui l’avait interpellé et qui semblait se trouver à quelques allés de la sienne.
Il y découvrit un femme perchée sur une échelle et qui empilait machinalement dossier après dossier. Lorsque cette dernière remarqua la surprise du Kazama, elle manqua de peu de se casser la figure.
Inutile d’imaginer la catastrophe si l’une des étagères de cette pièce s’écroulait. Par chance, elle semblait naturellement maladroite mais parvenait à rattraper ses bourdes avec légèreté.

Une fois descendu de son échelle, elle fit face au nouveau konohajin, seulement voilà, sa tête ne dépassait pas de la pile de dossier qu’elle portait à bout de bras.
Cette situation plutôt gênante dura quelques secondes avant que le jeune homme ne vienne en aide à l’archiviste.

- Permettez-moi de vous aider.

Il la soulagea ainsi de plusieurs dossiers.
C’était bien mieux ainsi, ce n’est qu’après avoir atteint une grande table situé au milieu de la pièce que la discussion recommença.

- Merci pour votre aide.
- Avec plaisir, mais vous devriez faire un peu plus attention.

Plaidant coupable sans même opposer un quelconque argument, elle se rattrapa bien vite en changeant complètement de sujet.

- Je suis Yamanaka Moshi, j’aime le savoir, il n’y a rien dans cette pièce que j’ignore. Dites moi comment je peux vous venir en aide… Monsieur ?
- Kazama, Kazama Tenryu, enchanté de vous connaître Moshi-san.

Les présentation étant dorénavant faite, il pouvait donc se concentrer sur le véritable sujet de sa présence en ces lieux.

- Je viens d’avoir un rendez-vous avec le Shodaime, il m’a conseillé de venir directement vous voir afin de coucher sur papier quelques informations susceptibles de vous intéresser car voyez-vous, je viens de Mizu no Kuni.

Les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent de stupéfaction alors qu’elle attrapa avec frénésie un bloc-notes et un style.
L’engouement qu’il engendrait lui allait droit au cœur, mais tout ceci était peut-être un peu trop.

- Fabuleux… Cela fait un certain temps que nous n’avons plus aucune communication avec le Pays de l’Eau, c’est comme si le pays s’était complètement replié sur lui même. Racontez moi, Kazama-san, pourquoi la situation est telle ainsi et pourquoi venir à Konoha pour partager des informations sur votre Nation ?
- Le Chaos…

Elle semblait surprise par cette réponse qui n’était en rien terminée.

- Mizu est en proie à des attaques successives d’anciens prisonniers d’Arashi et si je suis ici c’est parce que le Seigneur Satoyama n’a rien mis en œuvre pour aider les villages attaqués.

Il expliqua les tenant et aboutissant de son histoire à la Yamanaka. En remontant toute la chronologie et jusqu’à ce que cette dernière arrive à ce point précis, dans cette pièce d’archive.
Tout était ainsi beaucoup plus clair pour l’archiviste qui pouvait ainsi avoir une vue d’ensemble de la situation avant de pouvoir passer aux choses sérieuses.

- C’est pénibles de répéter cette histoire, j’aurais préféré de rien avoir à dire, qu’on me drogue pour obtenir des infos, n’importe quoi qui puisse confirmer la vérité dans mes paroles.

Dans le fond, le bon traitement de Konoha était une épreuve pour lui, il aurait ainsi préféré subir tous les procédés tordus existant si cela avait pour effet de le lever de tout soupçon et de porter du poids à ses dires.
Elle lui expliqua alors qu’un procédé existait, mais qu’en aucun cas il serait mis en place pour solutionner son problème. Le clan Yamanaka semblait en effet être capable de parcourir les souvenirs des gens. Cela aurait été bien pratique dans son cas, mais il devait se plier aux décisions et respecter cela.

C’est en partant de ce postulat que la suite de la discussion allait être orienté.
L’Hokage avait indiqué plusieurs axe comme l’identité de certain ninja de Mizu dont les pouvoir étaient reconnus.
Malheureusement pour ce point, l’histoire du Kazama avait fait que son cercle d’ami ou connaissance, même au sein même de l’armée était plutôt maigre et il avait ainsi jamais eu l’opportunité de fricoter avec des grosses pointures.

En revanche, il était en mesure de décrire dans les moindres détail le Pays qu’il avait protégé et sur lequel il avait exercé pendant dix ans.
Ainsi, en cas d’intervention des forces konohajines, ces dernières auraient déjà en leur possession de précieuses informations concernant la géographie du Pays.
Il en profiterait également pour détailler la manière dont les attaques s’étaient produites, ainsi en cas de récidive ailleurs, il serait possible de comparer les modes opératoires.

- Comme vous le savez sans doute, Mizu no Kuni est un archipel composé de plusieurs îles de tailles variées.  Tout à commencé à Toshoku, l’une des plus petites îles de Mizu mais qui est pourtant la première à entrer en contact avec les navires venant du continents. C’est la première à avoir été frappée et l’attaque surprise n’a laissé que peu de chance à la population.

Il enchaîna ensuite sur l’île de Kyohei dont l’épaisse brousse avait été ravagée par les attaques et la population pratiquement entièrement dissimée.

- Vint ensuite le tour de Netami d’être attaquée et cette fois-ci encore, les forêts arborant la terre de cette île ne protégea pas la population.

À ce stade du récit, le Kazama et la Yamanaka était parvenu à dessiner dans on ensemble la carte du Pays.
Le travail allait ensuite se poursuivre avec la dernière île attaqué connue à ce jour par Tenryu qui n’était autre que l’île de Jouyoku, celle-la même où il y avait feint la mort afin de pouvoir quitter le pays sans suscite de soupçons et causer des ennuies supplémentaire à sa mère.

Petit à petit au fil des minutes l’archipel de Mizu se dessina peut à peu et des lignes de descriptions vinrent apporter plus de détails à ceux qui pouvait éventuellement déjà être connues.
Lorsque l’atlas du Pays de l’eau fut enfin terminé, un surcouche concernant les attaques fut appliqué, laissant ainsi apparaître un brouillon de ce qui avait pû être le plan des ciminels.

- Ils ont tout d’abord attaquer des petites îles tout en se rapprochant continuellement de la Capitale. Mais pourquoi n’ont-ils pas essayé de prendre Genjikyouren ?
- Ce ne sont que des suppositions, mais après avoir retourner la chose à de nombreuses reprises, je pense que la raison la plus rationnelle est la peur. Genjikyouren est le centre de formation de l’armée, ont y trouvent donc des instructeurs très puissants, de plus l’île est placé sous étroite surveillance, la prendre d’assaut aurait anéantit l’effet de surprise qu’ils sont parvenus à entre tenir en se basant sur l’inaction du Seigneur, et le manque de communication/croyance des habitants. Sur place, personne ne croyait que ces attaques existaient… c’était surréaliste.

Ce plan mené à bien par ces anciens prisonniers était la preuve, que d’anciens Mizujins y avaient contribué. Il était également fort probable pour que les deux frères aînés du Kazama condamnés à perpétuité y aient pris part.

Il était assez incroyable de voir à quel point le temps passait vite lorsque l’on était occupé pour la bonne cause.
Privé de vitre extérieure dans la salle de archive, Moshi et Tenryu ne s’étaient pas rendu compte que la nuit était tombée.
Et ce fut donc qu’après avoir terminé cet exposé en mentionnant les lieux les plus dangereux du Pays de l’eau tel que l’Ile de Yashiro, Mekoboshi et le Maelstrom de Ryuujin, que le désormais Ex-Mizujin quitta le Palais mettant ainsi un terme à une journée fort dynamique. Il avait communiqué tout ce qu'il savait mais dans cette situation de trouble difficile de savoir si les informations d'hier seraient les mêmes que demain. Car il avait appris à ses dépends que dans ce monde tout bascule en un claquement de doigts.