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Le bulbe de ses rêves [Solo - Rang C]
 :: Kaze no Kuni :: Sunagakure no Sato :: La Serre Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sugawara Rise
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Suna
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Le bulbe de ses rêves
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Comment ça, y a une bestiole qui mange les cultures de la Serre ?
Rise boude sa missive. Elle n’a pas envie d’écrabouiller la bébête, ni d’être méchante avec. Si elle est là, c’est que c’est le garde-manger le plus accessible du coin.
Bon, bien sûr, c’est un problème, dans la mesure où ça détruit les récoltes, donc ça fait entrave aux études. Et à d’autres choses. Mais c’est probablement juste une petite bête ! Il suffit d’y aller, de la cueillir et de la ramener chez elle.
Ou l’emmener dans un refuge.
S’ils ont des refuges ?
Enfin, peu importe.

Rise réfléchit un instant. Kaziseika Botaru ne peut-il pas le faire lui-même ? Apparemment, il n’est même pas certain que ce soit une bestiole. C’est peut-être autre chose.
Ça peut être n’importe quoi, finalement. C’est le problème.
Mais s’il ne parvient pas à se débarrasser de son voleur, c’est qu’il y a une raison. S’il fait appel à une ninja, c’est parce qu’il n’a pas la force de le dégager, ou parce qu’il est moins fort.
Ou parce que les larcins ont lieu quand il a le dos tourné.
Autrement dit, c’est une mission pour quelqu’un qui y est habilité. Une mission pour une ninja.

Rise est moins dans la contradiction, ni dans le boudin. Elle est un peu plus motivée, déjà.
Si c’est une bébête, elle lui trouvera un endroit où aller.
Si c’en est pas une, elle prendra les mesures nécessaires.
Finalement, c’est plutôt simple.

Pleine de bonne volonté, la borgne se rend jusqu’à la Serre. D’abord, grimper jusqu’à l’étage où se trouve le Kaziseika. Ça en fait, des marches. Faut carburer. Un pas après l’autre, encore et encore, jusqu’à ce que ses pieds touchent le bon étage.
Une fois arrivée, Rise se présente, explique les raisons de sa présence.
Comme d’habitude, elle gratifie tout le monde de larges sourires, se fond rapidement dans la masse. Les employés ont l’air contents de voir une bouille aussi positive. Elle, ça l’arrange. Ça lui fait plaisir, aussi.
Son intégration dans le village se passe mieux qu’elle n’aurait pu l’imaginer.

Arrivée devant la porte, Rise toque avant d’entrer. Elle déboule devant Botaru, sa silhouette miniature passant entre les grands étals de plantes. Il y en a absolument partout. Peu importe où son œil se pose, il y a une fleur. Les variétés sont nombreuses, à tel point que la borgne ne sait même plus où elle se trouve. Elle a l’impression qu’elle serait incapable de retenir toutes les appellation.
Ça crée chez elle une profonde admiration pour le chef botaniste.
Y a pas à dire, il est fort.
Très, très fort.

« Sugawara Rise, monsieur. Je suis venue vous débarrasser de votre voleur. »

Sa voix est moins aiguë que d’habitude, elle tente tant bien que mal de cacher son excitation. Il manquerait plus que son excitation vienne casser les oreilles du chef.
Le botaniste darde un regard neutre sur elle, hoche doucement la tête.
Il lui explique rapidement la situation : pas de grande différence avec ce qui est écrit sur la missive, mais c’est toujours intéressant d’avoir un rappel. Une fois qu’il a posé les bases, il lui donne quelques informations supplémentaires.
Les larcins ont toujours lieu quand il s’absente et qu’il revient. Quand il travaille dans la serre, il ne perd aucun bulbe. Quand il la quitte, quelle que soit l’heure à laquelle il le fait, chaque fois qu’il revient, il s’est fait voler. Les larcins sont systématiques, peu importe le temps qu’il passe dehors.
Il a tenté de s’absenter sur une très courte période, mais, rien à faire : le bulbe disparaissait quand même. Ceci dit, quand il fait des disparitions rapides, il y a moins de vols. Malheureusement, le fait est qu’il ne peut pas passer sa vie ici.
Il est presque sûr, aussi, que s’il dormait là, son voleur parviendrait à lui subtiliser ses récoltes.

Rise se fait un long résumé de la situation, pour commencer à travailler dessus. Elle doit faire attention à chacun des détails qu’il a mentionnés, pour ne rien rater.
Comme elle veut avoir toutes les cartes en main, la Genin n’hésite pas à poser d’autres questions, aussi futiles puissent-elles paraître.

« Les plantes qui vous sont volées, est-ce que ce sont toujours les mêmes ? Ou est-ce que ça change ? »

Savoir sur quelle plante porter son attention.
D’une part, Rise prie pour que le voleur soit un fan d’une plante en particulier. Elle a l’impression que cette mission va être une galère, s’il faut se souvenir de tout, tout revérifier, encore et encore. Il faudra retenir toutes les plantes de la serre, connaître leur emplacement, leurs particularités, toutes ces choses.
Mon dieu.
Elle inspire profondément, se prépare à l’impact.

Apparemment, leur petit malin s’en prend toujours aux mêmes variétés de plantes. Il varie entre trois d’entre elles : le pavot, ou papaver ; le chanvre, ou cannabaceae et, finalement, la mandragore, ou mandragora officinarum.
Le point commun entre toutes ces plantes, lui explique le Kaziseika, c’est qu’elles ont des effets psychotropes. Le pavot et la mandragore causent toutes deux des hallucinations, à plus ou moins grande échelle selon la quantité consommée. Le chanvre, s’il peut être utilisé pour ses fibres et être utilisé dans la confection de vêtements, est aussi employé pour ses propriétés psychotropes.
Sur le coup, Rise ne comprend pas. Pourquoi ont-ils de telles plantes, dans cette serre ?
Le botaniste l’observe, un peu plus amusé. Ou courroucé. La mimique sur son visage est difficile à lire.
Apparemment, ces plantes auraient aussi un usage médical, ou militaire. De fait, leur culture est d’une importance capitale : ces bulbes pourraient donner naissance à des armes.
Mais le souci est là : c’est parce qu’elles pourraient être dangereuses qu’il ne faut pas qu’elles soient consommées.
Déjà parce que le village pourrait en avoir besoin, ensuite parce que la personne – ou l’être – qui s’en nourrit risquerait d’en mourir.
Si le botaniste est las de voir ses plantes disparaître, il n’a surtout pas envie de récupérer des cadavres dans son espace de travail.
Qui sait ce qui se passerait, si un cadavre entrait en décomposition dans cet endroit ?

Un sourire étire les lèvres de Rise.

« Oh, oui. Ce serait réellement très dommage, en effet … »

Elle ne le sait que trop bien.

Après lui avoir fait son topo, le botaniste s’éclipse. Il la laisse seule dans la serre, au contact de toutes les plantes qui l’entourent.
Avec toutes ces informations, Rise sait maintenant ce qu’il lui reste à faire : repérer les trois plantes, savoir précisément où elles se trouvent, combien il y en a, puis … les protéger, tout simplement.

Si elle part avec un paquet de petites pistes, il reste néanmoins un problème qui ne trouve aucune solution : qu’est-ce qui attaque les plantes ?
Un humain ? Un animal ? Autre chose ?
Il lui tarde de le savoir.
Sugawara Rise
(#)Jeu 5 Nov - 18:31
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Pour commencer, Rise décide de se concentrer sur une piste en particulier : déterminer l’identité du voleur. Si elle ne sait pas de quoi, ni de qui il s’agit, il faut pourtant qu’elle s’assure de le découvrir.
Avant toute chose, elle doit comprendre à quel type de voleur elle a à faire.
Est-ce un Homme ?
Un animal ?
Autre chose ?
Bon, certes. Il serait difficile de faire autre chose qu’un Homme ou un animal, mais, avec les personnes déambulant dans Suna, il y a de quoi se poser des questions. Entre ceux qui manipulent les cadavres, ceux qui ont des membres prothétiques qui remplacent ceux qu’ils ont perdu, ou qui ont des membres en plus ; ceux, encore, qui manipulent des marionnettes, bon. Ça commence à faire beaucoup d’arguments pour expliquer que, finalement, les Sunajin ne sont pas forcément que des êtres humains classiques.
Du coup, Rise s’interdit de fermer la porte à n’importe laquelle des possibilités.

Pour explorer cette piste, elle établit une méthodologie plus que basique.
Elle se met en route à la recherche des rayonnages des trois plantes. Son objectif est de trouver le pavot, le chanvre et la mandragore. Cela lui permettra de savoir à quoi ressemblent les bulbes : leur taille, leur poids, leur forme.
S’ils sont gros, ils ne pourront être emportés par un petit animal.
S’ils sont petits, ça se négocie.

Les étagères sont d’une longueur vertigineuse, Rise se perd plusieurs fois avant de trouver son chemin.
Comme ça l’agace, elle chope une feuille sur le bureau du Kaziseika et entreprend de dessiner la serre. Au moins, en sachant d’où elle part et qui est où, elle saura où elle met les pieds.
Ce sera moins dérangeant que de tourner en rond, encore et encore.
Surtout que.
Si elle tourne en rond et qu’il se passe quelque chose, à moins de déglinguer tout ce qui se trouvera sur son chemin, elle ne parviendra pas à atteindre le voleur. Concrètement, dans n’importe quel autre contexte, Rise n’en aurait rien à faire : un étal qui vole malencontreusement, ça arrive. Les marchands sont généralement contents de voir le malfaiteur capturé. Là, le botaniste ne l’entendrait probablement pas de cette oreille.
Et c’est pas avec son salaire de Genin qu’elle va réussir à le rembourser.
Ou pas avant d’avoir passé l’arme à gauche.

Bref, prudence est mère de sûreté. Il faut regarder à droite, à gauche, mettre les informations dans un ordre suffisamment cohérent pour que tout soit clair.
Une fois que sa petite carte est réalisée, Rise repart à l’assaut, bien plus sereine.

Dans l’aile gauche de la serre, là où se trouve de nombreuses plantes qu’elle ne connaît pas, elle reconnaît une petite étiquette. Dessus, en gros, est écrit « Chanvre ». Elle la note aussi précisément que possible sur son plan, avant de se mettre au travail.
Les plantes se présentent, à l’origine, sous forme de petites graines. Entassées dans un grand pot, destinées à donner de nombreuses feuilles éparpillées, elles ne peuvent probablement pas être subtilisées par une petite bête.
Elle élimine donc la piste du rongeur.
Sa marche reprend : il faut s’intéresser désormais aux autres plantes, pour que cette confirmation soit irréfutable.
Après tout, sont-ils certains qu’il n’y a qu’un seul voleur ? Peut-être existe-t-il plusieurs personnes qui se rendent ici dans ce but, qui sait ?
Ce serait bien sa veine, ça.

Elle déambule encore un peu, tourne un peu partout, jusqu’à repérer la mandragore. À l’instar de la première plante identifiée, elle se présente sous forme de graines, qui se développe assez étrangement en grandissant. Sur le côté, une petite affiche avec son état final lui permet de mieux se représenter la chose. Ce qui est important se trouve sous la terre, pas en surface.
Autant dire qu’un animal, même bien attiré par une odeur, ne va pas chercher précisément une mandragore. Ou alors, c’est un animal drogué. Et là, Rise ne peut plus rien pour lui.
Oh, non, tout mais pas ça.
Sevrer un animal, quel calvaire cela doit être ! Et puis, quand même ! Pour qu’il soit addict ? Il faut chercher, quand même.
Elle soupire.
C’est vraiment la poisse.

Son œil indigo se pose sur une autre étiquette, qui ne manque pas d’attirer son attention.
Le pavot.
Eh bien, le pavot, c’est encore pire. Ce ne sont pas vraiment des graines, ce sont plutôt des … grains ?
Rise arque un sourcil.
Il y en a plein. PLEIN ! Au point qu’elle ne soit même pas sûre de pouvoir les compter.

Bon, jusque-là, toutes les plantes sont plantées sous forme de graines et ne sont pas des bulbes à proprement parler. De ce fait, elle peut définitivement rayer le rongeur de la liste.
Elle ne cherche pas un rat, ou au moins pas au sens littéral du terme.
Elle cherche quelque chose d’autre.

Rise retourne au centre de la serre. Pour le moment, pas d’intrusion.
Elle en profite pour faire le point sur ses informations.
Comme les graines sont plutôt petites et sont bien enfouies sous terre, elles ne peuvent être volées par un petit animal. Ce serait le cas, si les feuilles étaient grignotées, ou s’il y avait des petites traces de crocs ici et là. Ce serait le cas, aussi, s’il n’y avait pas un réel systématisme derrière tout ça.
Le voleur vient à chaque fois que le botaniste s’en va, avant de quitter les lieux lorsqu’il revient.
Bien qu’elle apprécie les rongeurs et autres bébêtes de petite taille, Rise se rend à l’évidence : ils n’ont pas l’instinct suffisant pour ça. À moins d’avoir développé un certain instinct, ou d’y avoir été conditionnés, ces bestioles n’en sont pas capables.

Elle se rabat alors sur ses deux autres hypothèses : un animal qui est doté de « mains », ou de pattes suffisamment formées pour y faire penser, ou un être humain.
L’un dans l’autre, elle l’arrêtera, évidemment.
Reste à savoir la méthode qu’elle choisira.
Sugawara Rise
(#)Sam 14 Nov - 1:43
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Assise sur la chaise de bureau, Rise tourne, tourne, touuuuuuurne.
Elle s’arrête de temps en temps, pour ne pas avoir la tête en vrac. Pour le moment, elle remet ses idées en place, cherche à contredire ses propres hypothèses.
Force est de constater que ça ne fonctionne pas.
Ça l’embête, Rise, parce qu’elle aime pas quand ça marche pas.
Elle aime quand c’est simple et clair. Là, ça l’est pas.

Non mais, vraiment.
N’importe qui ou n’importe quoi pourrait s’introduire ici.
Après avoir vérifié un peu partout dans la serre, elle a remarqué qu’il y a bien des endroits qui manquent cruellement de sécurité.
Les fenêtres, bien qu’elles soient renforcées, ne sont pas toujours très bien fermées.
La porte ? La porte, c’est une énorme blague.
Même le plus maladroit des voleurs parviendrait à la crocheter.

Elle a noté ça sur son rapport, mais elle n’a pas encore mis la main sur le voleur.
Autant dire que, concrètement, Rise n’a rien.
Un rapport pour dire que la sécurité pue, c’est mignon, mais c’est bien maigre.
Dépitée, elle s’est installée dans le fauteuil, puis elle a réalisé qu’en mettant un peu de force sur le bord du bureau, elle pouvait faire de beaux tours sur elle-même.
Une fois, puis deux, puis trois.
Jusqu’à passer une bonne demi-heure à ne faire que ça, avec quelques pauses pour ne pas vomir partout.

Une demi-heure sans la présence du botaniste, une demi-heure sans intrusion.
Elle s’ennuie.
Elle ne peut pas forcer l’apparition d’une bébête, ni s’en inventer une.
Alors, forcément, faut bien trouver quelque chose à faire.

Son œil indigo scrute les plantes, le bureau, la serre. Rien, rien, rien.
Le néant total.
Elle s’amusait davantage à compter les pâquerettes.

Puis là.
Paf.
Ça lui tombe dessus comme un éclair.

La bestiole ne viendra pas parce qu’elle est là. Même si elle est immobile, même si elle ne fait pas de bruit, le voleur ne viendra pas.
Après tout, le Kaziseika lui a bien dit : les vols n’ont lieu que pendant son absence. Peu importe leur durée, dès qu’il revient, zou, il manque quelque chose.
Plus il met du temps, plus les plantes disparaissent.
Donc il y a bien quelque chose à tirer de cette information.

Rise se lève brutalement de la chaise, manque de se vautrer mollement sur le sol.
Ses repères reviennent, le monde cesse de tourner tout autour d’elle.

Il est l’heure de tenter une nouvelle expérience.

Bien décidée à résoudre cette énigme, la borgne choisit de quitter la serre. Enfin, la quitter, c’est un bien grand mot. Elle va simplement … claquer la porte. Et faire des bruits de pas.
Ça devrait fonctionner.

La porte se ferme, Rise mime un départ, puis elle reste planquée non-loin de l’entrée, dans un coin où l’ombre lui crée une tanière de choix.
Le silence est de mise. Respirer le moins fort possible, ne pas bouger ne serait-ce que le petit orteil. Rester d’une immobilité totale.
Attendre.
Attendre encore.
Attendre jusqu’à ce que quelque chose bouge.

Et ça finit par bouger.

C’est un bruit fugace, qui attire à peine son attention. Un frottement très léger, comme le froissement d’un vêtement ou quelque chose.
C’est petit, mais ça lui suffit.
Rise bouge légèrement : il vaut mieux ne pas détruire sa couverture, le stratagème ne fonctionnera pas deux fois.

Alors que le silence est perturbé par les activités du voleur, la Sugawara profite de sa concentration pour se glisser dans son ombre.

La bête a choisi de s’en prendre aux graines de pavot. L’aile droite de la serre, donc, là où se trouvent aussi les mandragores.
Une pierre deux coups ?

Rise marche à pas feutrés, constate que le voleur est d’une bonne taille.
Ce n’est pas un animal.
Elle avance un peu plus vite, un peu plus loin. Et elle le voit.
Entre deux étagères, là, penché au-dessus des terreaux.

C’est un homme d’une taille tout à fait moyenne. Il n’a rien de plus qu’un autre. Sa carrure ne la choque pas. Il est brun, avec des cheveux très bien coiffés. Il porte des lunettes, qu’elle parvient à remarquer grâce à une marque dans ses cheveux.
Il répond aisément au cliché du scientifique, ce n’est donc pas étonnant qu’il vise ces plantes en particulier.

Rise se glisse entre deux étagères, en profite pour observer le voleur.
Il n’a vraiment rien d’extraordinaire, c’est un homme tout à fait commun. Mais il semble … heureux ? Satisfait ? Il y a quelque chose d’étrange, une émotion que la Genin ne parvient pas à lire.
Un frottement retentit, un peu plus loin.
La tête du voleur pivote instantanément dans sa direction, puis il disparaît.
Il n’a même pas cherché à comprendre, ni à savoir ce qu’il se passait. Le moindre bruit l’a fait fuir.

Rise se rend alors à l’évidence : pour l’attraper, il lui faudra faire preuve de la plus grande discrétion. Pas un bruit, pas un son, rien.
Encore moins quelque chose qui vienne de l’extérieur.

Néanmoins, dans son sillage, le voleur a oublié quelques petites choses. Des indices qui seront d’une importance capitale pour la Sugawara.
D’abord, les traces de pas : il y a de la terre sous ses chaussures. Il en a laissé un peu, notamment auprès des plantes, parce qu’il y est resté longtemps. Peut-être qu’il les nettoie, habituellement. Qu’il s’assure qu’il ne reste aucune trace de son passage.
En les suivant, Rise s’aperçoit qu’elles mènent jusqu’à une des vitres de la serre. Une de celles qui ne sont pas toujours fermées. Elle décide de s’y intéresser un peu plus, mais plus tard. Il manquerait plus que l’homme la remarque.
Elle en profite pour s’intéresser au reste.
Après les traces de pas, les empreintes. L’homme touche le métal directement, sans prendre de gants. Il y a la forme de ses doigts sur les étagères, aux côtés des divers pots. Il semble les poser autour, d’abord pour les observer, puis les ramasser, peut-être ?
Rise jette un œil aux graines posées là : rien n’a bougé. Le pot est intact, n’a pas été déplacé. Il n’a probablement pas eu le temps de voler quoi que ce soit.

La borgne attend un instant, finit par s’approcher de la fenêtre.
Vue de là, elle est fermée.
En s’approchant, Rise décide de l’ouvrir, puis de la fermer. Une fois verrouillée, elle tire dessus. Impossible de la rouvrir de l’extérieur, ni même de l’intérieur, sans faire un fracas impossible.
Néanmoins, verrouillée ou non, son aspect est exactement le même. Et quand le verrou n’est pas mis, il est plus que simple de l’ouvrir.
C’est donc comme ça qu’il s’y prend.
Rise décide donc de laisser la fenêtre ouverte, en prenant le soin de lui donner le même aspect que d’habitude.

Elle observe alentour, se rend compte qu’il y a un bâtiment non-loin. En s’y prenant bien, l’homme peut passer de l’un à l’autre assez aisément. Il marche alors dans la terre, qui se coince sous ses chaussures et qui se perd sur le sol de la serre.
Quand il entend un bruit, n’importe lequel, il fuit directement. Il laisse tomber tout ce qu’il faisait et ressort par la fenêtre.
Il n’attend donc que le départ du Kaziseika pour agir, mais part dès qu’il entend quelque chose. Ça n’a donc rien à voir avec ses retours, ou presque rien.
C’est autre chose de pris.

Rise retourne s’installer sur son siège. Elle note toutes ses observations.
Son plan initial était le bon. Il n’y a plus qu’à le remettre en place et fondre dessus avant même qu’il ne se rende compte de sa présence.
Il faudra optimiser ses déplacements, s’assurer que tout soit parfaitement parfait.
Au millimètre près.
Sugawara Rise
(#)Lun 16 Nov - 22:35
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C’est la chasse, la chasse, la chasse à l’homme.
Celle qui se fait dans l’ombre, lorsque les enfants sont endormis et que les plus vieux s’abrutissent avant d’aller dormir.
C’est la chasse, la chasse, la chasse à l’homme.
Celle qui fait du bruit seulement pour ceux qui sont au courant.
Parce que les autres, ils savent pas. Ils entendent pas.

Et lui non plus, il ne l’a pas entendue.
Quand elle est sortie de nulle part, là, pif, paf, pouf, badaboum, boum, pan.
Il l’a pas vue venir.
Il l’a pas sentie.
Ou alors, si, mais il n’a plus pu bouger.

Il y avait les fourmis, dans sa jambe. Ces si petites fourmis, qui courent vite, remontent tout au long de sa cheville, se perdent dans son genou, s’épanouissent dans sa cuisse.
Oh, il aurait adoré les faire fuir.
Il aurait adoré presser le pas, disparaître.
Il aurait adoré faire « comme d’habitude ».
Mais il a été victime, oui, victime.
Victime de la chasse, la chasse, la chasse à l’homme.

Tout s’est passé très très vite.
Tapie dans un petit coin, sûre d’avoir retenu tous les emplacements des plantes, certaine d’avoir gravé les plans dans sa mémoire, Rise a attendu.
Une attente longue, fastidieuse. Une attente qui l’a beaucoup frustrée, parce qu’elle n’a rien entendu pendant un moment.
Pas un bruit, pas un froissement, rien.
Difficile de tomber sur sa victime si elle n’existe pas.

Impatiente, là, dans sa cachette, Rise a guetté le plus petit bruit de pas. Le plus infime. Celui qui remue à peine le monde.
Qui le secoue, mais juste un peu.
Celui qui a tout fait basculer.

Et alors, il a suffi d’une seconde.
D’un sceau.
Pour que le rat se relève, qu’il apparaisse de son sceau et parte à pleine vitesse.
Ses petites pattes sur le sol, vite, vite, plus vite que la musique, plus rapide que la lumière. Et zou. Un coup de crocs férocement planté dans la jambe.
Le coupable, probablement très énervé par la situation, a secoué sa jambe. Il l’a secouée vite, fort. Mais Splinter, ce n’est pas n’importe quel rat.
Splinter, c’est une brute.
Une force de la nature.
Dommage qu’il soit mort, Splinter. Dans sa première vie, il devait être le plus beau et le plus fort de tous les rats.
Un animal respecté de tous, même des autres créatures plus grandes, plus fortes que lui.

Il a râlé, le voleur. Oh, ça, oui, il a râlé. Il a un peu crié, aussi, parce qu’un rat qui plonge les crocs loin, loin sous la peau, ça fait mal.
Il a fini par dégager Splinter.
Mais quand il l’a fait, quand il s’est cru libre, c’était fini.
Trop tard.

Rise est apparue de nulle part, les menottes dans les mains, prête à sévir.
Elle a agrippé sa victime, l’a menottée et l’a empêchée de faire quoi que ce soit.
Finie la fête, finis les vols.

C’est la chasse, la chasse, la chasse à l’homme.

Rise observe sa victime, tente de comprendre.
C’est un homme d’une quarantaine d’années. En l’observant rapidement, elle constate de nombreuses lésions cutanées. Il souffre. Elle ne sait pas de quoi, mais il y a tant de plaies, partout, qu’elle ne peut que le comprendre.
Un examen approfondi lui permet de remarquer des traces de mutilation.
Il se scarifie, aussi ?
Elle tente d’en savoir un peu plus.

Après une batterie de questions, le voleur finit par avouer. Il se confesse.
Raconte une sombre histoire.

Le voleur s’appelle Itsuru Mashima. C’est un homme seul, qui a perdu plusieurs organes suite aux attaques de brigands. Sauvé par les membres de son clan, il a fini par en être déchu.
Combattant de renom qui ne voulait plus prendre les armes, il a été expulsé de ses terres, traité comme un paria. Pourquoi ?
Parce qu’il ne voulait plus mener les expériences des Itsuru. Il ne voulait plus rester avec eux. Faire comme eux.
Il voulait redevenir « normal ».
Mais quelle anormalité y a-t-il, chez ces êtres ? Ils ne sont pas anormaux, selon Rise. Ils sont supérieurs. C’est différent.
Mais peu importe.
Au fur et à mesure, les organes de Mashima ont eux-mêmes commencé à décliner. Victime de défaillances progressives, il s’est tourné vers les médecins qui ne pouvaient plus rien.
Incapable de travailler, incapable d’être un ninja, il a fini par tout perdre.
Passé de combattant de renom à homme incapable de vivre.
Homme mutant, qui plus est.
Banni de son clan, il n’a jamais pu y exiger des soins.
Il s’apprêtait à mourir, mais il ne voulait plus souffrir. Il voulait juste être heureux.

Rise se fie aux règles du village : peu importe la douceur de son histoire. Peu importe sa tristesse.
Il n’a pas à voler.
Il n’a pas à s’emparer de choses aussi importantes.
Néanmoins, après l’avoir livré au chef Kaziseika, elle a décidé de l’emmener à l’hôpital. Là-bas, il sera traité, c’est certain.

La suite ?
Rise s’en fiche.
La mission est accomplie.
Et, au pire du pire, si elle le retrouve mort, ça ne fera qu’un cadavre de plus pour sa collection.
Un cadavre bionique, en plus.
Quelle bonne idée !
Sugawara Rise
(#)Lun 23 Nov - 18:38
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